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Association catholique de la jeunesse française

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Association catholique de la jeunesse française
Logo de l’association
Cadre
Zone d’influence France
Fondation
Fondation 1886
Identité
Siège Paris
Président Henry Reverdy, Henri Bazire, Jean Lerolle, Pierre Gerlier, Charles Flory, François de Menthon, André Debray, Marc Scherer, André Colin, Pierre-Henri Teitgen et Maurice-René Simonnet
Dissolution
Dissolution 1956

L’Association catholique de la jeunesse française (ACJF) est fondée en 1886 par le légitimiste Albert de Mun, opposé au libéralisme comme au socialisme et défenseur des réformes sociales dans une optique conservatrice et corporatiste.

De 1886 à 1914

Photo du siège en 1909, 76 rue des Saints-Pères (6e arrondissement de Paris).
Les dirigeants de l'ACJF lors du congrès d'Albi (1905).

L'Association catholique de la jeunesse française regroupe cinq mouvements spécialisés : la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC), la Jeunesse agricole chrétienne (JAC), la Jeunesse étudiante chrétienne (JEC), la Jeunesse maritime chétienne (JMC) et la Jeunesse indépendante chrétienne (JIC).

Organisée en groupes locaux et en fédérations régionales, elle connaît un développement rapide à la fin du XIXe siècle et à la Belle Époque : de 1 500 adhérents à son premier congrès, à Angers, en 1887[1], regroupés en une centaine de groupes en 1898, elle passe à 140 000 adhérents en 1914[1]; organisés en 3 000 groupes. Son premier aumônier est le P. Charles Maignen qui critique plus tard son orientation et sera renvoyé.

De l'entre-deux-guerres à la IVe République

Ses positions évoluent pendant l'entre-deux-guerres vers celles du catholicisme social et de la démocratie chrétienne. Elle a fourni de nombreux cadres et hommes politiques aux partis d'inspiration démocrate-chrétienne : PDP, MRP, CDS...

Entre 1926 et 1930, elle se transforme profondément: la constitution de mouvements spécialisés par milieu de vie étend son influence et en fait l’expression la plus accomplie de l'Action catholique. La JOC devient l'une des branches de l'ACJF, rejointe bientôt par la JAC (Jeunesse agricole chrétienne), la JEC (Jeunesse étudiante chrétienne), la JMC (Jeunesse maritime chrétienne) puis la JIC (Jeunesse indépendante chrétienne, pour les milieux de l’artisanat et du commerce).

Sous Vichy, certains de ses anciens dirigeants rejoignent les collaborationnistes, comme Xavier Vallat, tandis que d'autres rejoignent la Résistance, comme François Valentin - après avoir dirigé jusqu'en 1942 la Légion française des combattants créée par Vallat - ou Edmond Michelet. L’association, sous la houlette d'Albert Gortais et de Maurice-René Simonnet, réunit ses conseils nationaux à Lyon en et en janvier 1942 puis à Avignon en et à Montmartre en , y évoquant notamment la lutte contre les idéologies nazie et maurrassienne. Après avoir été tentée de participer à sa manière au redressement de la France en 1940-1942, l’ACJF évolue en définitive vers un soutien voire un engagement en faveur de la Résistance.

En 1954, des conflits éclatent entre la JOC, la JEC et l'ACJF. En 1956, elle est dissoute par l'épiscopat français.

Liste des présidents

Notes et références

  1. a et b Notice biographique d’Albert de Mun sur le site de l'Assemblée nationale
  2. a b c d e f g h i et j Bulletin religieux de l'Archidiocèse de Rouen, 18 juillet 1936, p. 688.

Bibliographie

  • Henri Bazire, Un catholique au début du XXe siècle, Paris, Bloud et Gay, 1922.
  • Charles Molette, L’ACJF (1886-1907) : une prise de conscience du laïcat catholique, Paris, Armand Colin, 1968.
  • Alain-René Michel, Catholiques en démocratie, Paris, Éd. du Cerf, coll. « Cerf Histoire », 2006.
  • Jean-Hugues Soret, Philosophies de l'Action catholique - Blondel-Maritain, Paris, Éd. du Cerf, coll. sciences humaines et religions, 2007.