Marc Schœlcher
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Marc Schœlcher (prononcé /ʃœlʃεr/), né le à Fessenheim et mort le à Paris, est un porcelainier français.
Biographie
Famille
Il est fils de Jean-Baptiste et Jeanne Hoffmann, cultivateurs[1].
Époux de Victoire Jacob, marchande lingère à Paris[2] et meldoise d'origine, dont il se sépare en 1806, il est le père de Marc-Antoine et de Victor, homme politique, signataire comme sous-secrétaire d'État du décret d'abolition de l'esclavage du 27 avril 1848.
Carrière
Il arrive à Paris en 1789 afin d'étudier au séminaire. Empêché par la Révolution de poursuivre sa vocation, il devient l'élève d'un porcelainier époux d'une de ses cousines, Jean-Baptiste Locré, gérant de la manufacture de la rue de la Fontaine-au-Roi, lequel la cède à Laurent Russinger en 1787[3]. En 1798, il reprend la manufacture de porcelaine sise au numéro 60 de la rue du Faubourg-Saint-Denis. C'est là que naît Victor le . Il poursuit dans le même temps une activité de faïencier rue de la Monnaie[2].
Les porcelaines de sa production se caractérisent par leur fond « or », « écaille » ou « marbré » et par leur décor, peint d'après aquarelles de vues de Paris ou de châteaux[4].
Reçue par sa femme Victoire après qu'elle demande la séparation des biens en 1806, la manufacture de la rue du Faubourg-Saint-Denis, où l'activité ne se poursuit pas au-delà de 1810, est vendue par elle à Alphonse Letellier et Jean Violet en [2]. De son côté, Marc Schoelcher continue à vendre de la porcelaine dans le magasin qu'il loue boulevard des Italiens. La même année 1806, il participe à l'exposition des produits de l'industrie[5]. En 1828, il commence à associer son fils à ses affaires.
Le , à 66 ans, Marc Schoelcher meurt dans l'appartement de l'entresol de son magasin, après avoir dicté son testament en présence de l'écrivain Frédéric Soulié[5]. Victor lui succède jusqu'en 1834, date à laquelle il cesse ses activités commerciales pour se consacrer à la politique[6],[7].
Tombe
Il est dans un premier temps inhumé provisoirement, avant de pouvoir bénéficier d'un monument financé par ses fils grâce à l'héritage de sa femme Victoire, disparue en 1839 ; il est, enfin, enterré au cimetière du Père-Lachaise. La sculpture est exécutée par Alexis-Hippolyte Fromager en 1840 à l'occasion d'un salon, puis installée sur le tombeau l'année suivante. Victor le rejoint en 1894. Pour respecter la volonté de ce dernier, qui souhaitait être enterré auprès de son père, leurs corps ont été transférés ensemble au Panthéon de Paris en 1949[8],[9].
Notes et références
- Plinval 1985, p. 94.
- Plinval 1985, p. 95.
- Plinval 1985, p. 94-95.
- Encyclopédie Larousse en ligne, « Marc Schoelcher », sur www.larousse.fr, éditions Larousse (consulté le ).
- Plinval 1985, p. 96.
- Plinval 1985, p. 95 et 96.
- Conseil général de la Guadeloupe, « Acquisitions – Porcelaines de la manufacture Marc Schœlcher », sur archive.wikiwix.com, (alors sur www.cg971.fr).
- Anne Girollet, Victor Schœlcher, abolitionniste et républicain : Approche juridique et politique de l'œuvre d'un fondateur de la République, Karthala, , 409 p. (ISBN 9782845860049, lire en ligne), p. 34.
- « Victor Schoelcher : un sénateur philantrope », sur www.senat.fr (consulté le ).
Bibliographie
- Régine de Plinval, La Porcelaine à Paris sous le Consulat et l'Empire : Fabrication, commerce, étude topographique des immeubles ayant abrité des manufactures de porcelaine, librairie Droz, , 239 p. (ISBN 9782600046190, lire en ligne), p. 93-97