Lido (cabaret)
Type | Cabaret |
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Lieu | Avenue des Champs-Élysées, 8e arrondissement de Paris |
Coordonnées | 48° 52′ 20″ nord, 2° 18′ 03″ est |
Architecte | Giorgio Vecchia et Franco Bartoccini |
Inauguration | 20 juin 1946 |
Capacité | 1150 |
Site web | lido.fr |
Le Lido (ou Lido de Paris) est un cabaret parisien situé 116 bis avenue des Champs-Élysées (8e). Inauguré en 1946 par Joseph et Louis Clerico, le lieu est célèbre pour ses spectacles dans lesquels se produisent danseurs, chanteurs et artistes divers.
Histoire
Situé 78, avenue des Champs-Élysées, le Lido, avant la Seconde Guerre mondiale est un lieu de divertissements et de baignades des classes sociales favorisées. La décoration est inspirée par Venise et sa célèbre plage du Lido et qui a connu une grande vogue à la Belle Époque sous le nom de « La Plage de Paris ».
En 1933, à la suite d'une liquidation judiciaire, l'établissement ferme. En 1936, Léon Volterra en prend la direction et remplace la piscine par une salle de spectacle.
Pendant l'Occupation allemande de Paris, le l’ambassadeur d'Espagne José Félix de Lequerica y convie l'écrivain Paul Morand, l'actrice Arletty et Josée Laval, fille de Pierre Laval[1].
D'origine italienne, Joseph et Louis Clerico rachètent le Lido à Léon Volterra en 1946. Ils le transforment entièrement et inaugurent la nouvelle salle de spectacle le avec une première revue intitulée Sans rimes ni raison. Avec la collaboration de Pierre-Louis Guérin puis de René Fraday, le Lido développe la formule « dîner-spectacle ». Le Lido, métamorphosé, attire le Tout-Paris.
En 1948, Margaret Kelly dite « Miss Bluebell » et sa compagnie de danse, les « Bluebell Girls », rejoignent les loges du Lido.
En 1955, les frères Clerico inaugurent une franchise au Stardust de Las Vegas, qui propose des spectacles jusqu'en 1992.
Le succès du Lido le conduit à s’agrandir en 1977 sous la direction de Jean-Robert Boudre[2] en plus haut sur les Champs-Élysées dans l’immeuble Normandie, au 116 bis, sur plus de 6 000 m2 de surface. Une salle panoramique sans poutres sur deux niveaux de 1 150 places est créée par les architectes italiens Giorgio Vecchia et Franco Bartoccini. Un ascenseur permet au parterre, où sont assis 300 convives pendant le dîner, de s’enfoncer de 80 cm dans le sol pour assurer une bonne visibilité.
Édith Piaf, Marlene Dietrich, Joséphine Baker, les sœurs Kessler, Laurel et Hardy, Dalida, Shirley MacLaine ou encore Elton John, se sont produits sur la scène du cabaret.
27 revues ont été créées depuis 1946, la dernière Paris Merveilles a été lancée le .
L'établissement est normalement ouvert 365 jours par an et propose deux spectacles par jour.
Les revues du Lido
- 1946 : Sans rîmes ni raisons
- 1946 : Mississipi
- 1947 : Made in Paris
- 1948 : Confetti
- 1949 : Bravo
- 1950 : Enchantement
- 1951 : Rendez-vous
- 1953 : Voilà
- 1954 : Désirs
- 1955 : Voulez-vous
- 1956 : C'est magnifique
- 1957 : Prestige
- 1959 : Avec plaisir
- 1961 : Pour vous
- 1962 : Suivez-moi
- 1964 : Quelle nuit
- 1966 : Pourquoi pas ?
- 1969 : Grand Prix
- 1971 : Bonjour la nuit
- 1973 : Grand Jeu
- 1977 : Allez Lido
- 1981 : Cocorico
- 1985 : Panache
- 1990 : Bravissimo
- 1994 : C'est magique
- 2003 : Bonheur
- 2015 : Paris Merveilles[3]
Paris Merveilles
Paris Merveilles est la 27ème et dernière revue en date du Lido. La première a eu lieu le 3 avril 2015[4]. Ce spectacle conçu et mis en scène par Franco Dragone a requis quatre mois de fermeture[5] et de travaux pour transformer la salle et accueillir la nouvelle machinerie, une scénographie de Jean Rabasse. Les costumes ont été créés par le styliste Nicolas Vaudelet à l’atelier Dragone de La Louvière (Belgique)[6].
Les musiques sont signées d'Yvan Cassar, sur des textes de Saule[7].
Les Bluebell Girls
Margaret Kelly, surnommée « Miss Bluebell » en raison de la couleur de ses yeux, fonde en 1932 la troupe des Bluebell Girls, qui rejoint le Lido en 1948. Ces danseuses ont toutes reçu une formation de danse classique mais, sont considérées comme trop grandes pour une troupe de ballet. Un handicap qui devient un avantage au Lido, puisque la taille minimum exigée y est de 1,75 m[8].
La hiérarchie des bluebells girls est la suivante :
- les Bluebells qui sont les seules danseuses qui ne sont pas seins nus ;
- les Belles (nues avant la revue Paris Merveilles) sont seins nus ;
- les Sublimes sont seins nus aussi.
Quant au boys, ils n'ont pas de hiérarchie. Ils sont égaux.
Au cinéma
- 1949 : Je n'aime que toi de Pierre Montazel
- 1956 : Paris, Palace Hôtel d'Henri Verneuil
- 1960 : À bout de souffle de Jean-Luc Godard
- 1966 : Le Deuxième souffle de Jean-Pierre Melville
- 1967 : Le Samouraï de Jean-Pierre Melville
- 1977 : L'Animal de Claude Zidi
- 2009 : Eden à l'ouest de Costa-Gavras
- 2016 : "Befikre"
Accès
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Notes et références
- « 100 idées reçues sur la Deuxième Guerre mondiale », Historia no 7, 2012, p. 58.
- Article sur Jean-Robert Boudre, directeur général du Lido.
- Jean-François Arnaud, « Le Lido baptise sa nouvelle revue Paris Merveilles », challenges.fr, 10 mars 2015.
- Jean-François Arnaud, « Le Lido baptise sa nouvelle revue Paris Merveilles », challenges.fr,
- « Lido, le cabaret renouvelé », sur france5.fr, (consulté le )
- Maryvonne Ollivry, « Le Lido fait sa révolution », Gala, , pp. 44-49
- Et Dragone recréa la Bluebell girl pour le Lido - lanouvellegazette.be, le
- Florence Rochat et Bartholomé Girard, « Les masques et les plumes », lintermede.com, 2010.
Liens externes