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Esclavage

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L'Esclave rebelle, Michel-Ange, XVIe siècle.
Fers d'esclave.
Esclaves sur le pont d'un navire, vers 1900.

L'esclavage est la condition d'un individu privé de sa liberté, qui devient la propriété, exploitable et négociable comme un bien matériel, d'une autre personne. Défini comme un « outil animé » par Aristote (Éthique à Nicomaque, VI, chap. VIII-XIII), l’esclave se distingue du serf, du captif ou du forçat (conditions voisines dans l'exploitation) par l'absence d'une personnalité juridique propre[1]. Des règles (coutumes, lois…) variables selon le pays et l’époque considérés, fixent les conditions par lesquelles on devient esclave ou on cesse de l'être, quelles limitations s'imposent au maître, quelles marges de liberté et protection légale l'esclave conserve, quelle humanité (quelle âme, sur le plan religieux) on lui reconnaît, etc. L'affranchissement d'un esclave (par son maître ou par l'autorité d'un haut placé) fait de lui un affranchi, qui a un statut proche de celui de l'individu ordinaire.

Marché aux esclaves de Zanzibar au XIXe siècle

Les traites négrières transatlantiques et orientales sont les plus emblématiques des pratiques esclavagistes, du fait de leur durée (plusieurs siècles), leur ampleur (plusieurs dizaines de millions d'esclaves en tout), et leur impact historique (notamment aux États-Unis, en Amérique Latine et sur l'Afrique).

Ponctuellement condamné depuis l'Antiquité (par des autorités morales et parfois politiques)[réf. nécessaire], et plus récemment interdit par les différentes déclarations des droits de l'homme, l'esclavage a mis longtemps avant d'être aboli. L'esclavage humain est aujourd'hui officiellement interdit (via par exemple le pacte international relatif aux droits civils et politiques) mais le travail forcé, la traite des êtres humains, la servitude pour dettes, le mariage forcé et l'exploitation sexuelle commerciale sont les formes modernes de l'esclavage.


L'esclave le plus primitif qui soit se nommait Evan

Émilie était sa femme preferee Sa grosse bite était reconnu entre toute

Définitions

Un esclave est un individu privé de sa liberté ou d'une partie de celle-ci par les règles en vigueur dans le pays et l’époque considérés. Il est un instrument économique sous la dépendance d'un maître, pouvant être vendu ou acheté. L'esclavage se différencie du servage par son statut de « propriété », et en conséquence par la privation de ses libertés fondamentales.

Étymologies

Le terme moderne « esclavage » vient du latin médiéval sclavus : le mot « esclave » serait apparu au Haut Moyen Âge à Venise[2], où la plupart des esclaves étaient des Slaves des Balkans (alors appelés Esclavons, terme issu du grec médiéval Σκλαβηνοί / Sklaviní, pluriel de Σκλαβηνός / Sklavinós), dont certains furent vendus jusqu'en Espagne musulmane où ils sont connus sous le nom de Saqāliba[3].

Rome pratiquant l'esclavage, comme d'autres peuples antiques, le latin disposait d'un terme pour désigner l'esclave : servus, qui a conduit aux termes « servile » et « servilité », relatifs à l'esclave et à sa condition. Ce mot a aussi donné naissance aux termes « serf » du Moyen Âge et aux modernes « service » et « serviteur ».

Définitions juridiques

Plusieurs textes internationaux ont tenté de définir la notion d'esclavage.

  • La convention relative à l'esclavage (1926) de la Société des Nations dispose en son article premier que « L'esclavage est l'état ou condition d'un individu sur lequel s'exercent les attributs du droit de propriété ou certains d'entre eux ». L'article définit également la traite des esclaves comme « tout acte de capture, d'acquisition ou de cession d'un individu en vue de la réduire en esclavage; tout acte d'acquisition d'un esclave en vue de le vendre ou de l'échanger; tout acte de cession par vente ou échange d'un esclave acquis en vue d'être vendu ou échangé, ainsi que, en général, tout acte de commerce ou de transport d'esclaves[4]. »
  • L'Organisation internationale du travail a adopté en 1930 une définition du travail forcé que l'on peut rapprocher de celle de l'esclavage : « le terme travail forcé ou obligatoire désignera tout travail ou service exigé d'un individu sous la menace d'une peine quelconque et pour lequel le dit individu ne s'est pas offert de plein gré[5]. »
  • La convention relative à l'abolition de l'esclavage (1956) des Nations unies renvoie à la définition de la convention de 1926, en ajoutant en son article premier plusieurs « Institutions et pratiques analogues à l'esclavage » : servitude pour dettes, servage, mariage forcé, etc.[6]

Définition académique

Dans son ouvrage Qu'est-ce que l'esclavage ? Une histoire globale, l'historien Olivier Grenouilleau propose une définition de l'esclavage autour de quatre caractères se combinant, selon les cas, de manières différentes :

  • L'esclave est un humain qui, même semblable (de race, d'origine ou de religion), est transformé en un « autre radical » à la « suite d'un processus de désocialisation, de déculturation et de dépersonnalisation faisant de lui une personne exclue des liens de parenté et ne pouvant les exercer sur ses enfants ».
  • L'esclave « est possédé par son maître ». Olivier Grenouilleau préfère, à celui de « propriété », le terme de « possession » pour marquer la « dimension totalitaire de cette dépendance », le maître disposant de la personne de l'esclave et pas seulement de son travail : « L'État ou la puissance publique ne peut l'atteindre que par la médiation de son maître. »
  • « L'utilité quasi universelle de l'esclave », « des tâches les plus humbles et les plus déshonorantes jusqu'à de très hautes fonctions administratives et militaires ».
  • Quatrième caractère découlant des précédents, l'esclave « voit son humanité mise en sursis » : « Pouvant tour à tour être considéré comme une chose, un animal ou encore une machine, l'esclave demeure un homme, mais un homme frontière dont l'appartenance à la société des hommes dépend largement de la médiation de son maître »[7].

Histoire

La réduction en esclavage

Guerre et razzias

République romaine, 200 av. J.-C.
Traite arabe, Tanzanie, XIXe siècle.

Il est fréquent au cours de l'Histoire que la réduction en esclavage soit le sort réservé aux prisonniers de guerre. Cette dernière est ainsi souvent un facteur de recrudescence de la pratique esclavagiste. En atteste l'afflux d'esclaves à Rome à la suite de ses différentes campagnes militaires victorieuses (guerres puniques, guerre des Cimbres, guerre des Gaules[8]) ou le maintien de l'esclavage dans la péninsule ibérique à la suite des luttes que se livrent Arabes et chrétiens du VIIIe au XVe siècle. Dans la période contemporaine, la guerre du Darfour est un exemple des liens que peuvent entretenir esclavage et conflits guerriers.

Les razzias, pratiquées par les pirates ou au nom d'une entité politique, sont un autre moyen d'approvisionnement en marchandise humaine. Dans la Rome antique, la piraterie méditerranéenne alimente un commerce florissant qui possède ses intermédiaires spécialisés et ses places de commerce comme l'île de Délos. La piraterie des barbaresques (algériens notamment) et ses nombreuses razzias sur les cotes européennes de la mer Méditerranée restera pour sa part active jusqu'au XIXe siècle.

Lors des différentes traites qu'a connues l'histoire de l'humanité, la capture des esclaves est fréquemment assurée par des groupes n'utilisant pas eux-mêmes les esclaves ou seulement en proportion limitée. Si les lançados portugais, actifs sur le sol africain, ont approvisionné les navires négriers, leur participation à l'alimentation du commerce triangulaire fut par exemple minoritaire. La grande majorité de l'approvisionnement des places de commerce était le fait d'États côtiers, de chefs locaux ou de marchands eux-mêmes africains, dont l'activité s'est progressivement centrée sur le trafic d'esclaves. De la même manière, durant l'Antiquité grecque, les marchands d'esclaves achetaient les captifs à des intermédiaires, souvent non grecs, dont les modalités d'approvisionnement nous restent largement inconnues[9]. La capture des esclaves était donc dans une large mesure « externalisée » par les sociétés en mesure d'établir un système durable d'échange marchand d'humains avec les sociétés qui les fournissaient en main-d'œuvre servile.

La décision judiciaire

Le code d'Hammurabi mentionne pour la Mésopotamie des sanctions juridiques conduisant à l'esclavage comme la répudiation de ses parents par un enfant adopté[10]. Sous la République romaine, certaines infractions entraînent la déchéance des droits civiques (capitis deminutio maxima) : les déserteurs et les citoyens qui se sont dérobés au cens peuvent ainsi être vendus comme esclave par un magistrat, en dehors de Rome toutefois[11]. Sous l'Empire romain, la condamnation aux mines (ad metalla) est l'une des peines les plus redoutées. Aux États-Unis, les Noirs libres peuvent être condamnés à l'esclavage pour un ensemble d'infractions juridiques assez larges : l'accueil d'un esclave fugitif, le fait de rester sur le territoire de certains États, telle la Virginie, un an après son émancipation.

Les abandons d'enfants

L'esclavage touche historiquement les populations les plus fragiles et en premier lieu les enfants. Le sort de l'enfant abandonné le conduisait ainsi souvent à l'esclavage en Mésopotamie et plus tard en Grèce et à Rome[12]. Dans ces deux dernières civilisations antiques, le droit d'exposition autorise l'abandon d'un enfant, le plus souvent devant un bâtiment public, un temple par exemple. L'enfant recueilli est soumis à l'arbitraire de son « bienfaiteur » et échappe rarement à l'esclavage.

Quand il n'est pas abandonné, l'enfant peut aussi être vendu. Des contrats de vente d’enfants, datant de la troisième dynastie d'Ur, indiquent que la pratique semble être répandue au sein des civilisations mésopotamiennes[10].

La servitude pour dettes

La servitude pour dette résulte d'une procédure, parfois encadrée juridiquement, qui consistait à s'acquitter d'une créance par l'abandon de la propriété de soi à son créancier. Fréquente parmi les paysans pauvres athéniens, au point d'être interdite par Solon au VIe siècle av. J.-C., elle constitue l'une des formes d'esclavage persistante dans la période contemporaine.

La condition héréditaire

Chasseur d'esclaves, Brésil, 1823, Johann Moritz Rugendas.

La transmission héréditaire du statut d'esclave est historiquement récurrente. Les modalités et le degré de formalisation des règles de transmission sont cependant variables. Durant la période romaine classique, ce statut s'hérite par la mère, sans qu'aucune attention ne soit portée à la condition du père[13]. On nomme verna un esclave de naissance.

À compter d'Omar, dans la seconde moitié du VIIe siècle, un des courants de la législation islamique stipule que l'enfant d'une esclave est libre si le propriétaire est le père de l'enfant. La « mère d'enfant » – le titre est officiel – est libérée à la mort de son maître[14]. La législation islamique se situe sur ce point dans la continuité des législations mésopotamiennes qui nous sont parvenues : un père libre et veuf qui épouse une esclave peut même faire de l'enfant qui naîtrait de cette union son héritier s'il l'a expressément adopté. La descendance d'une mère libre et d'un esclave est automatiquement libre[15].

Aux États-Unis, si la législation est mouvante dans le temps et, surtout, différenciée selon les États, la transmission de la condition d'esclave par la mère est très largement dominante. Les premiers textes en attestant sont le statut du Maryland de 1664 et le code virginien de 1705[16]. La loi a parfois répondu aux rares cas d'union entre femmes libres et esclaves en imposant aux enfants de servir le maître de leur père, à vie ou pour une durée déterminée[17].

Fonctions

Les fonctions de l'esclavage ont fortement varié selon les sociétés et les périodes historiques. En premier lieu, on opère traditionnellement une distinction sur la base de l'importance tenue par les esclaves dans l'économie générale des rapports de production et des relations symboliques. On désigne ainsi une société dont les esclaves occupent une fonction indispensable à son fonctionnement global sous les termes de « société esclavagiste » (slave society), pour la distinguer des « sociétés à esclaves » (society with slaves), qui emploient des esclaves sans en faire un maillon indispensable de leur système économique et social. L'historiographie considère généralement les sociétés antiques grecques[18] et romaines, le système économique et social des Antilles[19], du Brésil et des Antilles durant la période coloniale (du XVIIe siècle au XIXe siècle) et du Sud des États-Unis avant la guerre de Sécession comme des exemples de sociétés esclavagistes. À l'inverse, le Moyen Âge occidental ou le monde arabe, qui connaissent l'esclavage, sont considérées comme des sociétés à esclaves et non comme des sociétés esclavagistes[20].

Les esclaves ont rempli au cours de l'histoire une large palette de métiers et de fonctions sociales. Dans les sociétés antiques, les esclaves sont ainsi présents dans l'ensemble des secteurs de l'économie, sans qu'aucun métier ne leur soit réservé en propre. Ils peuvent exercer le métier de pédagogue ou de médecin, sont très présents dans les secteurs qui nécessitent la manipulation de l'argent, la banque en particulier[21], mais aussi dans l'artisanat (ateliers de céramique). Le cas fait cependant figure d'exception : il est fréquent au cours de l'histoire que des esclaves aient été exclus de certaines professions, et confinés dans les travaux considérés comme les plus dégradants.

On peut distinguer, au cours de l'Histoire, un certain nombre d'usages récurrents de l'esclavage. Dans le secteur primaire, l'utilisation dans les mines et les carrières et comme main d'œuvre agricole, notamment dans l'économie de plantation, est commune à une grande partie des sociétés esclavagistes. L'esclavage domestique ainsi que l’esclavage sexuel sont, peut-être plus encore que l'utilisation strictement économique des esclaves, largement représentés tout au long de l'histoire humaine. Enfin, l'utilisation par l'État est fréquente pour l'accomplissement de tâches de travaux publics et de voirie. L'emploi d'esclaves à des fins militaires ou de police publique, plus rare, est une des caractéristiques saillantes de la civilisation musulmane.

Mines et carrières

Esclaves travaillant dans une mine. Grèce antique.

Dans l'Antiquité, les esclaves sont indispensables au fonctionnement des carrières qui fournissent les matériaux des grands ensembles architecturaux des grandes cités romaines ou grecques. À Athènes, les esclaves sont les principaux extracteurs des mines d'argent du Laurion, nécessaires à la stabilité monétaire de la cité grecque[22]. Lauffer estime même que près de 30 000 esclaves ont pu travailler dans ces seules mines et leurs moulins de traitement[23]. Sous l'Empire, à Rome, la condamnation aux mines (ad metalla) fait partie des sanctions juridiques les plus redoutées. Au Moyen Âge, les esclaves sont utilisés, à Gênes par exemple, dans l'exploitation des salines[24]. Dans les colonies espagnoles d'Amérique, les esclaves noirs mais surtout indiens sont massivement utilisés dans les mines d'or, d'argent et de cuivre. Les Portugais importeront de leur côté des esclaves noirs pour l'exploitation des riches gisements aurifères brésiliens du Minas Gerais, découverts à la fin du XVIIe siècle.

L'esclavage agricole

Souvent lié à de grands domaines, l'esclavage agricole se développa massivement dans l'Antiquité. À Athènes, il dominait dans les exploitations dont les besoins en main-d'œuvre dépassaient les seules forces d'une famille[25]. À Sparte, les hilotes, dont le statut était proche de celui d'esclave, fournissaient l'essentiel de l'approvisionnement de la cité. À la fin de la République, les grandes oliveraies et les grands vignobles de l'Italie centrale utilisaient quasi exclusivement des esclaves[26] ; l’ergastule était une des modalités de gestion de la population d'esclaves considérée comme la plus dangereuse. C'est de ces régions à forte concentration en esclaves, notamment le Sud de la péninsule et la Sicile, dans des zones pratiquant un élevage extensif, que partirent les grandes révoltes serviles auxquelles fut confrontée la République.

Virginie, XVIIe siècle.

Malgré le développement du servage en Occident à partir du VIIIe siècle, l'esclavage resta présent dans le monde rural, notamment au sein des domaines agricoles des monastères[27]. Dans le monde arabe, l'emploi à grande échelle des esclaves sur les domaines agricoles est bien présent, notamment en Irak au IXe siècle, où vivaient dans l'esclavage plusieurs dizaines de milliers d'esclaves noirs d'Afrique de l'Est. De la même façon, les sultanats de la péninsule arabique et de la côte est africaine pratiquaient l'esclavage, notamment pour la production de produits agricoles (sésame, céréales, etc.). Au XIXe siècle, c'est une société de plantation qui se développa également dans le sultanat de Zanzibar à la suite de l'explosion de la demande en clou de girofle[28]. En Mésopotamie, les esclaves sont notamment utilisés pour la culture de la canne à sucre, fortement consommatrice de main-d'œuvre. Après les croisades, l'Europe reprit ce mode d'organisation du travail dans les régions où elle tenta d'importer cette culture, notamment dans la péninsule ibérique et dans les îles méditerranéennes. L'exportation de cette économie de plantation par les Portugais dans les îles Atlantiques (îles Canaries, Sao Tomé), puis par les Espagnols sur le continent américain, s'inscrit dans la continuité de ce déplacement vers l'ouest ; ce système devient caractéristique de la colonisation américaine, qui se tourne presque immédiatement vers l’esclavage pour l'exploitation du sol. La canne à sucre fut ainsi à l'origine de la traite négrière qui se mit en place au XVIe siècle. Puis, le développement des cultures du tabac et du coton soutiendra, dans le sud des États-Unis, le niveau de la demande en main-d'œuvre servile.

L'esclavage domestique

S'il n'a pas une fonction directement économique, l'esclavage domestique permet aux propriétaires de dégager un temps libre (l'otium) indispensable aux activités sociales, politiques et artistiques. Il est très répandu à Rome et à Athènes, où même les citoyens pauvres possèdent souvent un esclave domestique. Ainsi, selon Finley, à Athènes, tout homme, financièrement en mesure d’avoir des esclaves, en possède au moins un. Il s'agit le plus souvent d'un homme à tout faire, qui le suit dans tous ses déplacements et, en fonction de ses ressources, d’une femme, astreinte aux tâches ménagères[29].

Quasiment absent du monde agricole, l'esclave est au contraire omniprésent dans la sphère domestique arabe. La division sexuelle du travail est, comme dans l'Antiquité gréco-romaine, nettement marquée : là où les hommes servaient de jardiniers, gardiens et homme à tout faire, les femmes occupaient les fonctions de nourrices, femme de chambre, couturières ou cuisinières[30]. La grande majorité des « petits Blancs », les paysans pauvres des Antilles françaises, possédaient eux aussi un esclave destiné aux tâches domestiques. Dans les couches les plus aisées de la société, l'esclavage domestique revêt souvent une fonction ostentatoire. On évalue qu’à l'apogée de l'empire assyrien, une famille aisée de Babylone possède en moyenne de trois à cinq esclaves[31]. Au Xe siècle, un calife de Bagdad, sous la dynastie Abbasside, ne possède pas moins de 10 000 esclaves[32].

L'esclavage sexuel

L'exploitation du corps des femmes pour des fonctions reproductives ou de plaisir constitue un motif récurrent de réduction en esclavage. Les récits mythologiques antiques sont un indice du caractère commun que revêtait cet esclavage sexuel. Le cycle troyen mentionne à plusieurs reprises cette forme d'esclavage ; c'est notamment le sort réservé par les Achéens aux femmes troyennes après la prise de la cité d'Asie Mineure. L'esclavage sexuel est de fait largement répandu dans l'Antiquité, par le biais de la prostitution[33] mais aussi à travers les relations entretenues entre maîtres et esclaves des deux sexes ; les témoignages semblent indiquer que ces dernières n'étaient pas rares à Rome[34].

Dans le monde arabe, l'exploitation sexuelle constitue pour Gordon Murray « la raison la plus courante d'acquérir des esclaves »[35]. Le statut de concubine est ainsi réservé aux seules esclaves[36] ; en cas d’enfantement, ces dernières étaient protégées de la vente et pouvaient se voir accorder un affranchissement[37]. Dans les maisons les plus aisées, la surveillance des femmes dans les harems est confiée à un ou plusieurs eunuques, qui constituent une autre incarnation du pouvoir accordé au maître sur les fonctions de reproduction de ses esclaves. La dynastie Safavides ou les sultans de Constantinople entretinrent des harems de grande dimension dont le fonctionnement influa de manière notable sur la vie politique[38]. Plus généralement, harems et concubinage constituaient deux éléments fondamentaux de la société patriarcale.

Si aucun statut équivalent à celui de concubine n'existait dans la chrétienté, l'exploitation sexuelle des esclaves des colonies américaines était fréquente comme en atteste le nombre élevé des métissages qui obligea souvent les autorités à se pencher sur le statut des enfants nés de ce type d'union.

Les esclaves publics

Ils sont la propriété de l'État et assurent les tâches d'intérêt général. Les esclaves sont donc employés comme ouvriers (pour les travaux de voirie), secrétaires ou comptables dans les administrations essentielles au bon fonctionnement des différents services publics ou encore la surveillance des égouts et des bâtiments publics. Les premières apparitions de services de pompiers remontent aux temps égyptiens mais Rome a réutilisé ce principe avec des esclaves. Les pompiers romains (Vigiles urbani) étaient très souvent appelés au feu dans les incendies criminels ou accidentels (notamment dans les immeubles Romains, dénommés insula).
Dans la mythologie grecque, pour ne pas vouloir payer les dieux Apollon et Poséidon qui lui ont construit la célèbre enceinte de sa ville, le roi de Troie Laomédon, après les avoir considérés comme ouvrier, traite ainsi les deux dieux comme esclaves et est prêt à leur lier les pieds, les vendre au loin ou leur trancher les oreilles[39] !

Valeur économique

Le commerce

Le marché aux esclaves de Gustave Boulanger v.1882
Manière dont les prisonniers chrétiens sont vendus comme esclaves au marché d'Alger. Gravure hollandaise de 1684.

Les réseaux commerciaux ont évolué en fonction de la demande en esclaves qui s'est longtemps confondue avec les grands centres économiques et politiques. Dans l'Antiquité, les réseaux commerciaux sont tournés vers la Grèce, Carthage puis l'Empire romain. Si un trafic est attesté dès la période archaïque, c'est l'augmentation de la demande au VIe siècle av. J.-C. qui entraîne semble-t-il le développement d'un circuit commercial de grande ampleur[40].

Des marchés, alimentés par des trafiquants spécialisés, fournissaient une main-d'œuvre barbare directement dans les places grecques (Corinthe, Chypre, Délos, Athènes…). À Rome, un marché se tenait au cœur de la ville, sur le Forum, près du Temple des Dioscures[41].

Au cours du Moyen Âge, la traite s'oriente vers l'Afrique du Nord, la Mésopotamie et l'Europe méditerranéenne (Italie, Catalogne, Crète, Chypre, Majorque…). Les principales routes commerciales trouvent leurs sources en Afrique subsaharienne et les régions européennes non christianisées (traite des slaves païens et chrétiens depuis les Balkans). À titre d'exemple, en 1259, Bernat de Berga, évêque d'Elne, en Roussillon, lègue dans son testament huit esclaves, dont 2 chrétiens et six païens[42].

Après l'exploration des côtes africaines au XVe siècle, le Portugal entame une traite tournée vers les îles atlantiques et la péninsule ibérique. À l'époque moderne, ce commerce européen des esclaves évolue vers une forme transatlantique connue sous le nom de commerce triangulaire, qui perdure du XVIe au XIXe siècle[43]. Les estimations du nombre de déportés varient, selon les auteurs, de 11 millions (pour Olivier Pétré-Grenouilleau[44]) à 50 millions (pour Victor Bissengué[45]).

Les coûts élevés de l'importation de nouveaux esclave aux États-Unis, puis son interdiction, déboucha sur le développement accéléré du commerce de la location d'esclave[46].

Le commerce arabe des esclaves est resté actif de l'Antiquité à l'époque moderne. Ses zones d'approvisionnement traditionnelles sont l'Afrique noire (traite subsaharienne), les régions de la mer Noire ou la côte orientale de l'Afrique (Zanzibar). Les ramifications de ce trafic semblent rayonner, bien que sans doute dans des proportions réduites, jusqu'en Extrême-Orient : on retrouve ainsi au XIIIe siècle des traces d'esclaves noirs sur la route de la soie[47].

Cependant la traite arabe ne se limite pas à la traite des Noirs, tout au long du Moyen Âge, de l’époque moderne et jusqu'au XIXe siècle, la région d'Alger en particulier fournit les marchés nord africains et proches orientaux (turcs notamment), en esclaves provenant d'Europe méditerranéenne mais parfois aussi de contrées aussi lointaines que l'Islande. Ainsi durant le régence d'Alger (époque précédant la conquête de l'Algérie par la France), les prisonniers chrétiens sont vendus comme esclaves au marché d'Alger.

Pour ce qui est de la traite organisée par des Africains eux-mêmes, dite « traite intra-africaine », les traces écrites quasi inexistantes jusqu'au XIXe siècle rendent difficile une évaluation quantitative crédible.

Les formes actuelles de l'esclavage répondent aux mêmes caractéristiques, notamment les réseaux de proxénétisme, tournés vers les lieux de consommation.

L'économie classique et la critique de l'esclavage

La question de la rentabilité de l’esclavage émerge au XVIIIe siècle avec la pensée économique préclassique et classique. Arguant de la supériorité du travail libre, les physiocrates et Adam Smith ont à cette époque contesté la valeur économique de l'esclavage. On trouve aussi trace de cette argumentation chez certains penseurs des Lumières et, plus tard, au sein des anti-esclavagistes. Le physiocrate Dupont de Nemours résume l’ensemble des arguments avancés à l’appui de cette thèse quand il déclare que « l'arithmétique politique commence à prouver […] que des ouvriers libres ne coûteraient pas plus, seraient plus heureux, n'exposeraient point aux mêmes dangers et feraient le double de l’ouvrage »[48]. Suivant ce point de vue, la productivité est induite par l'intérêt du travailleur libre pour son travail, et par l'absence de coût d'achat et de surveillance. Pour reprendre le raisonnement de Smith, le salaire remplace avantageusement les frais d'entretien et d'achat qui incombent aux propriétaires[49].

Un des arguments les plus couramment avancés pointe ainsi le coût de surveillance et d'entretien des esclaves : les abolitionnistes, tels Victor Schœlcher, font état de l'insécurité qui règne dans les colonies esclavagistes et de la charge financière qui en résulte pour les états métropolitains sous forme d'envoi et d'entretien de troupes nombreuses, ainsi que d'indemnités à verser aux propriétaires dont les biens sont détruits à l'occasion de révoltes d'esclaves.

S'ajoutent aussi des arguments que l'on qualifierait aujourd'hui de macroéconomiques. Pour les physiocrates français, le développement d'un marché intérieur est indissociable du développement du travail salarié. C'est ce qui pousse les plus audacieux d’entre eux à réclamer la suppression des avantages des planteurs coloniaux qui pénalisent les cultivateurs métropolitains de betterave sur le marché du sucre.

Enfin, l'esclavage a été dénoncé comme un frein à l'innovation technique, le dynamisme industrieux des États du Nord des États-Unis étant pointé face à l’apparente stagnation de l'industrie des États du sud.

Pour une grande part, l'affirmation de la supériorité économique du travail libre sur l'esclavage est restée sans fondement empirique. Adam Smith s'appuie pour la justifier sur « l'expérience de tous les temps et de tous les pays »[50], sans toutefois qu'aucune comparaison autre que spéculative ne vienne étayer son raisonnement.

Approches contemporaines de la rentabilité de l'esclavage

Dans les années 1860, le développement de la cliométrie a relancé aux États-Unis le débat sur la rentabilité de l'esclavage. L'irrationalité du système esclavagiste, à bout de souffle face au développement du capitalisme du nord du pays, était alors communément admise. Outre le faible développement industriel du Sud, l'un des indices de cette crise constituait pour les défenseurs de cette thèse l'augmentation du prix des esclaves, interprétée comme une hausse du prix du travail.

L'approche cliométrique a renouvelé, non sans polémiques, les conclusions traditionnellement retenues à ce sujet. La question de la rentabilité de l'esclavage aux États-Unis ne fait aujourd'hui aucun doute, et seul son taux est encore discuté. Le taux de profit des planteurs serait, pour Meyer de 5 à 8 %, avec des pics de 10 à 13 % en Caroline du Sud ou en Alabama[51]. Robert Fogel et Stanley Engerman l'estiment pour leur part à « 10 % du prix de marché des esclaves », soit un niveau comparable à celui des investissements des industriels du nord des États-Unis[52]. Les études américaines insistent notamment sur le fait que l'esclave est non seulement une force de travail mais aussi un investissement : pour Conrad et Meyer, l'augmentation du prix des esclaves était au contraire un indice de la croissance du marché. Fogel a par ailleurs souligné que le Sud avait développé une industrie « domaniale », dynamique bien que dépendante des productions agricoles, à travers la transformation des matières premières (sucreries, égreneuses de coton, trieuses de riz, scierie, etc.)[53].

S'agissant des plantations françaises des Antilles à l’apogée du prix du sucre, Paul Butel estime que le taux de profit des planteurs oscille entre 15 et 20 %[54].

La sortie de l'esclavage

La révolte

À Rome, les esclaves se sont révoltés plusieurs fois, notamment ceux qui ont suivi Spartacus, un ancien gladiateur qui fut tué avec ses compagnons lors de la troisième guerre servile (entre 73 et 71 av. J.-C.). Seul les esclaves malades, ou infirmes furent libérés ou abandonnés par leur maîtres.

Le marronnage

Le marronnage était le nom donné à la fuite d'un esclave hors de la propriété de son maître en Amérique, aux Antilles ou dans les Mascareignes à l'époque coloniale. Le fuyard lui-même était appelé « marron » ou « nègre Marron », « negmarron » voire « cimarron » (d'après le terme espagnol d'origine).

L'affranchissement

L’affranchissement peut se dérouler de quatre façons différentes :

  • la première est par testament du maître (= testamento), c’est le cas le plus fréquent ;
  • la seconde est le cens, dénombrement de la population tous les cinq ans. Le maître inscrit l’esclave sur la liste, ce qui en fait un affranchi ;
  • la troisième est par décision judiciaire : le maître ou un magistrat touche l’esclave de sa baguette (= vindicta) et prononce les mots suivants : « je dis que cet homme est libre. »
  • enfin, la dernière possibilité est le rachat de sa liberté avec un pécule (= peculium, i n.).

Malgré cet affranchissement, l'esclave n'a pas tous les droits d'un citoyen romain, seul son fils en bénéficiera.

Les abolitions

Médaillon abolitionniste britannique (1795)

En droit positif, la prohibition de l'esclavage humain est contenue dans les articles 4 de la Convention européenne des droits de l'homme et de la Déclaration universelle des droits de l'homme, l'article 8 du pacte international relatif aux droits civils et politiques de l'ONU, dans la convention de Genève de 1926, de New York de 1956, de l'OIT de 1930 et 1936.

Au Brésil

Le Brésil a été le dernier pays d'Amérique à abolir l'esclavage, en 1888, par la Lei Áurea (« Loi d'Or »), sans compensation pour les propriétaires. Cette loi fut signée par la Princesse régente Isabel, pendant l'absence à l'étranger de son père, l'Empereur Dom Pedro II[55].

Au Chili

L'esclavage est aboli au Chili en 1823[56].

En France

Dans la société féodale, les serfs faisaient juridiquement partie du fonds, de sorte que lorsqu'un territoire était vendu, ils l'étaient avec lui. Par ailleurs, nul vassal ne pouvait diminuer la valeur de son fonds au préjudice de son suzerain, faute de quoi la partie diminuée devait être restituée au suzerain et ce dans l'état antérieur. De ce fait, nul ne pouvait affranchir un serf sans l'assentiment de son seigneur, et de suzerain en suzerain, seul le roi avait le pouvoir d'affranchir des personnes, moyennant une juste compensation[57].

Une première ordonnance de Louis X, du 2 juillet 1315, « portant affranchisement des serf du domaine du roi, moyennant finance »[58], pose le principe que « selon le droit de nature, chacun doit naistre franc », et donc, « nous considerants que nostre royaume est dit, et nommé le royaume des francs, et voullants que la chose en vérité soit accordant au nom », dispose que par tout le royaume « telles servitudes soient ramenées à franchise », c'est-à-dire peuvent toujours être rachetées, contre juste dédommagement des ayants-droit.

Ce n'est que par l'ordonnance du 10 août 1779 que la servitude personnelle est supprimée par Louis XVI sur toutes les terres dépendant de la couronne[59] ; regrettant de ne pouvoir cependant étendre cette mesure sur tout le royaume, « nos finances ne nous permettant pas de racheter ce droit des mains des seigneurs, et retenu par les égards que nous aurons dans tous les temps pour les lois de la propriété ». Il dispose cependant que le fait pour un serf d'établir domicile dans un lieu franc emporte affranchissement de sa personne, supprimant de ce fait le droit de suite qui autorisait jusque là les seigneurs à réclamer leurs biens. Il dispose en outre que les seigneurs voulant faire de même seront dispensés de l'autorisation royale jusque là nécessaire « à cause de l'abrégement ou diminution que lesdits affranchissements paraîtront opérer dans les fiefs tenus de nous ».

L’Assemblée nationale de 1790 avait réaffirmé par deux fois (décret du 8 mars[60] et du 12 octobre 1790) la légalité de l’esclavage, et ce n’est que confrontée à la révolte des esclaves des colonies (Saint-Domingue notamment) que la Convention décrète son abolition en 1794[61]. Les mobiles pratiques de cette mesure n'excluent pas toute considération de principe, comme en témoigne l'emploi au cours du débat de l'expression de « crime de lèse-humanité »[62]. Cependant le décret sera abrogé par Napoléon Bonaparte, qui, le 20 mai 1802, rétablit l'esclavage « conformément aux lois et règlements antérieurs à 1789 »[63] sous l'influence, notamment, du traité d'Amiens.

Lors du Congrès de Vienne, le 8 février 1815, la traite négrière (c'est-à-dire le commerce des esclaves, l'achat et le transport d'êtres humains revendus comme esclaves dans l'empire colonial) est en théorie abolie en Angleterre, France, Autriche, Prusse, Portugal, Russie, Espagne, Suède sous la pression de l'Angleterre anti-esclavagiste (pression de la quadruple alliance), pays qui proclament que « la traite répugne aux principes généraux de la morale et de l'Humanité ».

De retour de l'île d'Elbe en 1815, Napoléon décrète l'abolition de la traite des esclaves, qui aligne la France sur la décision que vient de prendre le congrès de Vienne. Mais sa décision n'est nullement humaniste puisqu'elle n'a pour seul but que de se concilier la Grande-Bretagne. Sa résolution est confirmée par le traité de Paris le 20 novembre 1815.

Mais la suppression officielle de la traite ne signifie pas pour autant sa fin réelle. En effet la traite continue dans les colonies en France, en Espagne et au Portugal sous forme clandestine. Ainsi en 1820, 40 000 esclaves auraient quitté l'Afrique vers les îles du sud des États-Unis et surtout du Brésil, qui en importait environ 20 000 par an entre 1820 et 1823 puis 10 000 environ entre 1823 et 1852. Ce commerce étant en théorie illicite le sort des esclaves s'aggrava encore. Ils étaient en effet transportés dans les pires conditions et jetés par dessus le bord lorsque le négrier croisait un navire de guerre britannique. Mais les peuples de certains pays européens, alertés par des sociétés anti-esclavagistes comme l'Angleterre et quelques écrivains comme André-Daniel Laffon de Ladebat ou encore associations comme le « Comité pour l'abolition de la traite des Noirs et de l'esclavage », étaient de plus en plus émus par le sort des esclaves. Divers gouvernements européens accordèrent donc aux Britanniques le droit de visite en 1831 et en 1833, ce qui leur permit d'exercer légalement la police des mers contre les négriers.

L'esclavage en tant que tel sera finalement aboli en 1833 en Angleterre et 1847 dans l'Empire ottoman ainsi que dans la colonie suédoise de Saint-Barthélemy. La France attendra 1848, année qui voit Victor Schœlcher faire adopter définitivement le décret d'abolition pour ce qui concerne les Colonies. Le 5 mars, 250 000 esclaves des Colonies françaises devaient être émancipés[64].

Néanmoins l'esclavage a perduré de fait dans les colonies sous la forme du « travail forcé », pratique qui consistait à réquisitionner de force des travailleurs indigènes pour l’administration coloniale ou pour des entrepreneurs privés[65]. Le travail forcé a été aboli en 1946 (loi Houphouët-Boigny du 11 avril 1946).

Aux États-Unis

Voir aussi : De l’esclavage aux États-Unis sur Wikisource

En 1865, les États-Unis promulguèrent le 13e amendement interdisant l'esclavage. La question de l'esclavage avait conduit Abraham Lincoln à en promettre l'abolition s'il était élu. Son élection amena les États du Sud à demander la sécession. Celle-ci leur fut refusée car elle aurait privé les caisses fédérales de l'essentiel de ses impôts, d'où la guerre civile, dite guerre de Sécession, qui s'ensuivit et fut le conflit le plus meurtrier de toute l'histoire du pays. Il est à noter que le Texas avait déjà fait sécession d'avec le Mexique quand celui-ci avait, lui aussi, aboli un peu plus tôt l'esclavage.

Le , pour le 45e anniversaire de la Mutinerie de la prison d'Attica, a lieu une grève d'une partie des 2,4 millions de prisonniers-travailleurs aux États-Unis, 40 prisons sur 27 états, ils sont payés quelques centimes de l'heure ou pas du tout. Ils sont fédérés, pour se défendre, au sein d'un syndicat aux revendications anarchistes nommé IWW[66],[67],[68].

Au Bhoutan

Au Bhoutan, l'esclavage est aboli en même temps que le servage par le roi Jigme Dorji Wangchuck en 1956[69],[70].

En Chine

Coolie vers 1900 à Zhenjiang en Chine impériale. Le piquet de bambou sur lequel il se tient servait à hisser et transporter le paquet à ses pieds, tenant le piquet sur son épaule et le paquet appuyé contre son dos. Sur le côté gauche de l'image, en arrière-plan, un autre homme utilise la même technique pour porter une lourde charge.

L'esclavage en Chine impériale a revêtu de nombreuses formes au cours de l'Histoire. Plus modérée que l'esclavage aux États-Unis ou dans le monde arabe, la mentalité chinoise considère ses esclaves comme à mi-chemin entre l'humain et l'objet (半人,半物, bànrén, bànwù)[71]. Les empereurs ont à plusieurs reprises tenté d'interdire l'esclavage privé car les esclaves étaient plus dévoués à leur maître qu'à leur souverain. Ils pouvaient devenir des meurtriers si leur maître le leur ordonnait. Les esclaves privés étaient devenus dangereux pour la société. L'esclavage fut à plusieurs reprises aboli, jusqu'à la loi de 1909[72],[71], pleinement entérinée en 1910[73], bien que la pratique de l'esclavage ait perduré jusqu'au moins 1949[74].

Cas du Tibet

Selon Alexandra David-Néel, « une sorte d'esclavage assez bénin » subsistait encore, dans les années 1950, dans maintes parties du Tibet. Attachés à une famille particulière, les esclaves en constituaient une grande partie de la domesticité. Cet esclavage, qui n'était pas légal, reposait sur la coutume, laquelle, au Tibet, avait force quasiment de loi[75]. L'existence de cet esclavage ancillaire avait déjà été signalée par sir Charles Alfred Bell pour la vallée de Chumbi au début du XXe siècle[76]. Cependant, pour la tibétologue Katia Buffetrille, « Le mot esclave est parfaitement impropre » et d'ajouter qu'« Il ne s'agissait pas du tout d'un système idéal, mais il n'avait rien à voir avec de l'esclavage. »[77]. À partir de 1959, année du départ en exil du 14e dalaï-lama, le gouvernement chinois mit en place au Tibet une série de réformes, notamment l'« abolition du servage et de l'esclavage »[78]. Depuis 2009, une « Journée d'émancipation des serfs au Tibet » célèbre la fin du servage et de l'esclavage au Tibet[79].

Au Népal

Au Népal, chez les Nyinba, des populations tibétophones, les esclaves furent émancipés par décret gouvernemental en 1926[80].

En Arabie Saoudite

L'esclavage n'étant pas prohibé par l’islam, les pays musulmans hésitèrent encore plus que les Européens à abolir l’esclavage : Albert Londres, dans Pêcheurs de perles, signale du trafic régulier d'esclaves en Arabie en 1925. L’Arabie saoudite a ratifié l’abolition de l’esclavage en 1962.

En Tunisie

L'esclavage en Tunisie a été aboli le par Ahmed Ier Bey[81].

En Mauritanie

En Mauritanie, en dépit de son interdiction officielle en 1981, l'esclavage est une pratique qui persiste, concernant entre 10 et 20 % d'une population totale de 3,4 millions d'habitants[82],[83], soit 340 000 à 680 000 esclaves. Toutefois, le , le Parlement du pays a adopté une loi criminalisant l'esclavage, puni de dix ans d'emprisonnement[84].

Au Libéria

En 1822, le Libéria est fondé par une société américaine de colonisation (American Colonization Society, « la société nationale d'Amérique de colonisation »), pour y installer des esclaves noirs libérés. En 1931, le journaliste George Schuyler publie Slaves Today : A Story of Liberia, roman dénonçant la perpétuation de l'esclavage domestique dans le pays[85]. La même année, la Société des Nations (SDN) condamne les conditions de travail forcé imposées aux autochtones par les Américano-Libériens pour le compte de multinationales de l’industrie du caoutchouc. Le scandale contraint le gouvernement à la démission. En 1936, le nouveau gouvernement interdit le travail forcé.

Formes de l'esclavage moderne (XXIe siècle)

Proxénétisme et travail forcé

Par glissement sémantique, certaines situations sont assimilées aujourd'hui à de l'esclavage moderne :

  • le proxénétisme[86] ;
  • le travail forcé, rendu possible dans les pays occidentaux par le travail clandestin : 21 millions de personnes selon une estimation de l'OIT, 90 % étant exploitées dans l’économie privée, par des individus ou des entreprises (22 % victimes d’exploitation sexuelle et 68 % victimes du travail forcé dans des activités économiques comme l’agriculture, la construction, le travail domestique ou la production manufacturée), 10 % subissant des formes de travail forcé imposées par l’État (notamment en prison, dans l’armée nationale ou dans les forces armées rebelles)[87] ;
  • le travail des enfants[88] ;
  • la pratique des enfants soldats, également assimilable à une forme d'esclavage, d'autant qu'à l'emprise psychologique mise en œuvre sur des enfants, s'ajoute la dépendance physiologique obtenue par l'usage de drogues fortes.
  • Au Soudan des Chrétiens ont été enlevés par l'armée puis vendus à des musulmans.
  • Au Pakistan des chrétiens travaillent comme esclaves pour des musulmans dans des briqueteries.
  • En Mauritanie, des musulmans sont esclaves d'autres musulmans.

Indice mondial de l'esclavage

Selon les chiffres de l'Indice mondial de l'esclavage (Global Slavery Index 2014)[89] élaboré par la fondation Walk Free (en), une ONG internationale ayant son siège social à Perth (Australie), le monde compterait 35,8 millions de personnes prisonnières d'une forme ou d'une autre d'esclavage moderne : travail forcé, traite d'êtres humains, servitude pour dettes, mariage forcé et exploitation sexuelle[90],[91]. Tous les 167 pays étudiés compteraient des esclaves au sens moderne du terme. Les deux continents comptant le plus d'esclaves seraient l'Asie et l'Afrique : l’Inde (14,3 millions de victimes de l'esclavage), la Chine (3,2 millions), le Pakistan (2,1), l’Ouzbékistan (1,2), la Russie (1,1) ; puis le Nigeria, la République démocratique du Congo, l’Indonésie, le Bangladesh et la Thaïlande[91]. En pourcentage de la population, les pays comptant le plus d'esclaves seraient la Mauritanie (4 % ; l'esclavage y est héréditaire, les Maures noirs étant esclaves des Maures blancs de génération en génération), l’Ouzbékistan (3,97 %), Haïti, le Qatar, l’Inde, le Pakistan, la République démocratique du Congo, le Soudan, la Syrie, et la Centrafrique[91].

Cet indice est toutefois très controversé. Selon les chercheurs Andrew Guth, Robyn Anderson, Kasey Kinnard et Hang Tran, l'examen des méthodes de l'Indice révèle d'importantes et graves faiblesses et soulève des interrogations quant à sa validité et son applicabilité. De plus, la publicité accordée à l'Indice conduit à l'utilisation de données erronées dans la culture populaire et par des organes et organismes de presse reconnus ainsi que par des revues universitaires et des responsables politiques[92].

Rétablissement de l'esclavage des femmes par l'État islamique

Le statut d'esclave est soutenu par le Centre de recherches et de fatwas de Daech qui a établi que ces pratiques existaient déjà au Moyen Âge, avant que l'esclavage ne soit aboli[93]. Selon un document daté du , présenté par l'agence de presse Iraqi news[94], l'État islamique aurait fixé le prix de vente des femmes yézidies ou chrétiennes, comme esclaves, entre 138 et 35 euros. « Une fillette âgée de un à neuf ans coûterait 200 000 dinars (soit 138 euros), une fille de dix à vingt ans 150 000 dinars (104 euros), une femme entre vingt et trente ans 100 000 dinars (69 euros), une femme entre trente et quarante ans 75 000 dinars (52 euros) et une femme âgée de quarante à cinquante ans 50 000 dinars (35 euros) ». Le document stipule l'interdiction « d'acheter plus de trois femmes », sauf pour les « Turcs, les Syriens ou les Arabes du Golfe »[95].

Mémoires de l'esclavage

Des jours de commémoration de l'abolition existent dans toutes les îles des Antilles sauf dans l'île de Saint-Barthélemy[96]. 2006 marque l'année de la reconnaissance de la responsabilité historique de l'État français à propos de l'esclavage, dont les victimes seront dorénavant commémorées tous les 10 mai. Ce jour est également l'anniversaire de l'adoption de la loi Taubira, étape de la démarche mémorielle touchant à l'esclavage, qu'elle qualifie en particulier de « crime contre l'humanité ».

La place réservée dans la mémoire collective à certaines personnalités est également notable, ainsi les « nègres marrons » et la mulâtresse Solitude (vers 1772-1802), figure historique de la résistance des esclaves noirs en Guadeloupe et héroïne d'un roman du même nom d'André Schwarz-Bart, paru en 1972.

Première édition d’Oroonoko (1688)

Littérature

Arts

Peinture

Cinéma et télévision

Année Titre original[97],[98] Titre en français
(si différent)
Titre en anglais
(si différent)
Format Genre Réalisateur Acteurs Pays Livre Auteur
1903 Uncle Tom's Cabin La Case de l'oncle Tom court-métrage drame Edwin S. Porter, Siegmund Lubin Drapeau des États-Unis États-Unis La Case de l'oncle Tom Harriet Beecher Stowe
1907 Primavera senza sole ? court-métrage drame Gaston Velle Drapeau de l'Italie Italie
1910 Uncle Tom's Cabin La Case de l'oncle Tom court-métrage drame James Stuart Blackton, Barry O'Neil Drapeau des États-Unis États-Unis La Case de l'oncle Tom Harriet Beecher Stowe
1910 Uncle Tom's Cabin La Case de l'oncle Tom muet drame James Stuart Blackton Drapeau des États-Unis États-Unis La Case de l'oncle Tom Harriet Beecher Stowe
1913 Uncle Tom's Cabin La Case de l'oncle Tom court-métrage drame Sidney Olcott Drapeau des États-Unis États-Unis La Case de l'oncle Tom Harriet Beecher Stowe
1913 Uncle Tom's Cabin La Case de l'oncle Tom muet drame Otis Turner Drapeau des États-Unis États-Unis La Case de l'oncle Tom Harriet Beecher Stowe
1913 In Slavery Days ? Otis Turner Drapeau des États-Unis États-Unis
1914 Uncle Tom's Cabin La Case de l'oncle Tom drame William Robert Daly Drapeau des États-Unis États-Unis La Case de l'oncle Tom Harriet Beecher Stowe
1914 Uncle Tom's Cabin La Case de l'oncle Tom muet drame William Robert Daly Drapeau des États-Unis États-Unis La Case de l'oncle Tom Harriet Beecher Stowe
1914 In the Days of Slavery ? Richard Ridgely Drapeau des États-Unis États-Unis
1914 The Slavery of Foxicus Marshall Neilan Drapeau des États-Unis États-Unis Marshall Neilan
1918 Uncle Tom's Cabin La Case de l'oncle Tom muet drame J. Searle Dawley Drapeau des États-Unis États-Unis La Case de l'oncle Tom Harriet Beecher Stowe
1919 Uncle Tom Without a Cabin La Case de l'oncle Tom court-métrage comédie Edward F. Cline, Ray Hunt Drapeau des États-Unis États-Unis La Case de l'oncle Tom Harriet Beecher Stowe
1927 Uncle Tom's Cabin La Case de l'oncle Tom muet drame, film historique Harry A. Pollard Drapeau des États-Unis États-Unis La Case de l'oncle Tom Harriet Beecher Stowe
1927 Gulzar Nanubhai B. Desai Drapeau de l'Inde Inde
1931 Ghulam Nu Patan Shyam Sundar Agarwal Drapeau de l'Inde Inde
1936 Anthony Adverse Mervyn LeRoy Drapeau des États-Unis États-Unis Hervey Allen
1937 Slave Ship Tay Garnett Drapeau des États-Unis États-Unis
1937 Souls at Sea Âmes à la mer Henry Hathaway Drapeau des États-Unis États-Unis
1945 O Cortiço drame Luiz de Barros Drapeau du Brésil Brésil O Cortiço Aluísio Azevedo
1947 Slave Girl La Belle Esclave film aventure Charles Lamont Drapeau des États-Unis États-Unis
1949 A Escrava Isaura drame Eurides Ramos Drapeau du Brésil Brésil L'Esclave Isaura Bernardo Guimarães
1953 Spartaco Spartacus film Riccardo Freda Drapeau de la France France, Drapeau de l'Italie Italie
1957 Band of Angels L'Esclave libre drame Raoul Walsh Drapeau des États-Unis États-Unis Robert Penn Warren
1958 Tamango John Berry Drapeau de la France France
1960 Spartacus film historique, péplum Stanley Kubrick Kirk Douglas Drapeau des États-Unis États-Unis
1960 Giuseppe venduto dai fratelli L'Esclave du pharaon film péplum, film historique Irving Rapper, Luciano Ricci Drapeau de l'Italie Italie, Drapeau de la République fédérative socialiste de Yougoslavie Yougoslavie
1962 Il figlio di Spartacus Le Fils de Spartacus film péplum Sergio Corbucci Drapeau de l'Italie Italie
1964 Ganga Zumba drame Carlos Diegues Drapeau du Brésil Brésil
1965 La Case de l'oncle Tom La Case de l'oncle Tom drame Géza von Radványi Drapeau de la France France, Drapeau de l'Italie Italie, Allemagne de l'Ouest Allemagne de l'Ouest, Drapeau de la République fédérative socialiste de Yougoslavie Yougoslavie La Case de l'oncle Tom Harriet Beecher Stowe
1967 Cimarrón ? Sergio Giral Drapeau des États-Unis États-Unis, Drapeau de Cuba Cuba
1969 Queimada Burn ! drame Gillo Pontecorvo Marlon Brando Drapeau de l'Italie Italie
1969 Slaves Esclaves drame Herbert J. Biberman Drapeau des États-Unis États-Unis
1971 Skin Game James Garner Drapeau des États-Unis États-Unis
1974 ? Soul in the Eye Zozimo Bulbul Drapeau du Brésil Brésil
1975 El Otro Francisco drame Sergio Giral Drapeau des États-Unis États-Unis, Drapeau de Cuba Cuba
1975 The Fight Against Slavery Les Mains Noires : Procès de l'Esclave feuilleton Christopher Ralling Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
1975 Mandingo action Richard Fleischer Drapeau des États-Unis États-Unis Mandingo Kyle Onstott
1976 La última cena The Last Supper drame Tomás Gutiérrez Alea Drapeau de Cuba Cuba
1976 Xica da Silva comédie Carlos Diegues Drapeau du Brésil Brésil Memórias do Distrito de Diamantina João Felicio dos Santos
1976 La última cena The Last Supper Tomas Gutierrez Drapeau de Cuba Cuba
1976 Uncle Tom's Cabin La Case de l'oncle Tom ? Al Adamson Drapeau des États-Unis États-Unis La Case de l'oncle Tom Harriet Beecher Stowe
1976 Isaura feuilleton Gilberto Braga Drapeau du Brésil Brésil L'Esclave Isaura Bernardo Guimarães
1977 Roots Racines feuilleton drame, film historique Chomsky, Erman, Greene et Moses Drapeau des États-Unis États-Unis Racines Alex Haley
1977 O Cortiço drame Francisco Ramalho Jr. Drapeau du Brésil Brésil O Cortiço Aluísio Azevedo
1977 The Old African Blasphemer documentaire ? Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
1978 Slavers ? Jürgen Goslar Drapeau de l'Allemagne Allemagne
1978 Ceddo Ousmane Sembène Drapeau du Sénégal Sénégal
1979 Maluala ? Sergio Giral Drapeau des États-Unis États-Unis, Drapeau de Cuba Cuba
1981 A House Divided: Denmark Vessey's Rebellion téléfilm drame Stan Lathan Drapeau des États-Unis États-Unis
1984 Quilombo genre Carlos Diegues Drapeau du Brésil Brésil, Drapeau de la France France
1984 A House Divided: Solomon Northup's Odyssey (aka Half Slave, Half Free) drame Gordon Parks Drapeau des États-Unis États-Unis Lou Potter, Samm-Art Williams
1985 Chico Rei drame Walter Lima Jr. Drapeau du Brésil Brésil Cecília Meireles
1985 A House Divided: Experiment in Freedom: Charlotte Forten's Mission drame Barry Crane Drapeau des États-Unis États-Unis Samm-Art Williams
1985 The Color Purple La Couleur pourpre drame Steven Spielberg Danny Glover, Whoopi Goldberg, Margaret Avery, Oprah Winfrey Drapeau des États-Unis États-Unis La Couleur pourpre Alice Walker
1985 White Slavery ? Lino Brocka Drapeau des Philippines Philippines
1985 Schiave bianche: violenza in Amazzonia L'Esclave blonde film aventure, drame, horreur Mario Gariazzo Drapeau de l'Italie Italie
1986 Sarraounia film historique Med Hondo Drapeau de la Mauritanie Mauritanie
1987 Uncle Tom's Cabin La Case de l'oncle Tom téléfilm drame Stan Lathan Avery Brooks Drapeau des États-Unis États-Unis La Case de l'oncle Tom Harriet Beecher Stowe
1988 Abolição feuilleton Walter Avancini Drapeau du Brésil Brésil
1988 Abolição documentaire Zozimo Bulbul Drapeau du Brésil Brésil
1988 Axé documentaire Maria Angelica Lemos, Marcia Meireles Drapeau du Brésil Brésil
1988 Natal da Portela drame Paulo Cesar Saraceni Drapeau du Brésil Brésil
1988 A House Divided: Caregiver Stress and Elder Abuse documentaire ? Drapeau des États-Unis États-Unis William Hauptman
1989 O negro no Brasil documentaire Lúcia Murad Drapeau du Brésil Brésil
1989 Mestizo Mario Handler Drapeau du Venezuela Venezuela
1990 American Experience: Roots of Resistance - The Story of the Underground Railroad Orlando Bagwell Drapeau des États-Unis États-Unis
1991 Daughters of the Dust comédie dramatique Julie Dash Drapeau des États-Unis États-Unis, Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
1992 La Ultima Rumba de Papa Montero The last rumba of Papa Montero musical Octavio Cortazar Drapeau de la Martinique Martinique, Drapeau de Cuba Cuba
1993 Sankofa drame Hailé Gerima Drapeau des États-Unis États-Unis, Drapeau du Ghana Ghana, Drapeau du Burkina Faso Burkina Faso, Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni, Drapeau de l'Allemagne Allemagne
1993 Candombe Rafael Deugenio Drapeau de l'Uruguay Uruguay
1994 Frederick Douglas: When the Lion Wrote History Orlando Bagwell Drapeau des États-Unis États-Unis
1995 ? Human Behavior documentaire Flavio Leandro Drapeau du Brésil Brésil
1995 Asientos documentaire François Woukoache Drapeau du Sénégal Sénégal
1995 The Journey of August King drame John Duigan Drapeau des États-Unis États-Unis
1996 Nightjohn drame Charles Burnett Drapeau des États-Unis États-Unis
1996 Slavery & Freedom ? ?
1997 Amistad Amistad drame Steven Spielberg Drapeau des États-Unis États-Unis
1997 Through the Door of No Return documentaire Shirikiana Aina Drapeau des États-Unis États-Unis
1998 Beloved drame Jonathan Demme Drapeau des États-Unis États-Unis Toni Morrison
1998 Africans In America: America's Journey Through Slavery ? série Noland Walker Drapeau des États-Unis États-Unis
1998 A Son of Africa court-métrage film historique Alrick Riley Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni Olaudah Equiano
1999 A Slave of Love John Badenhorst Drapeau d'Afrique du Sud Afrique du Sud
2000 Los Palenqueros documentaire Sidiki Bakaba, Blaise N'Djehoya Drapeau de la Colombie Colombie, Drapeau de la Côte d'Ivoire Côte d'Ivoire, Drapeau de la France France
2000 Adanggaman Roger Gnoan Mbala Drapeau de la Côte d'Ivoire Côte d'Ivoire, Drapeau de la Suisse Suisse
2000 Middle Passage ? Guy Deslauriers Drapeau de la Martinique Martinique
2000 Age of Slavery ? Steven J. Anderson Drapeau des États-Unis États-Unis
2004 C.S.A.: The Confederate States of America comédie, drame, guerre Kevin Willmott Drapeau des États-Unis États-Unis
2005 500 Years Later documentaire Owen 'Alik Shahadah Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni, Drapeau des États-Unis États-Unis
2005 Quanto Vale ou É por Quilo drame Sérgio Bianchi Drapeau du Brésil Brésil
2005 Slavery and the Making of America série William R. Grant Morgan Freeman Drapeau des États-Unis États-Unis
2005 The Slavery Business: Breaking the Chains téléfilm ? ?
2005 Death Before Slavery documentaire Victoria Chicon, Victor Damian Drapeau des États-Unis États-Unis
2005 The Slavery Business: How to Make a Million from Slavery téléfilm Michael Samuels Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
2005 The Slavery Business: Sugar Dynasty téléfilm ? Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
2006 Amazing Grace drame, film historique Michael Apted Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni, Drapeau des États-Unis États-Unis
2006 Modern-Day Slavery ? téléfilm documentaire Michael Schwartz Drapeau des États-Unis États-Unis
2007 Trade thriller Marco Kreuzpaintner Drapeau de l'Allemagne Allemagne, Drapeau des États-Unis États-Unis
2007 Capitalism: Slavery Capitalisme: Esclavage court-métrage animation Ken Jacobs Drapeau des États-Unis États-Unis
2007 Child Slavery with Rageh Omaar ? téléfilm documentaire Richard Alwyn Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
2007 Britain's Slavery Secrets téléfilm film historique ? Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
2008 Les Esclaves oubliés documentaire Antoine Vitkine Drapeau de la France France
2009 Moderne slavery documentaire Tina Davis, Thomas Robsahm Drapeau de la Norvège Norvège
2009 Punctured Hope: A Story About Trokosi and the Young Girls' Slavery in Today's West Africa drame Bruno Pischiutta Drapeau du Canada Canada
2009 Le Diable noir téléfilm biopic, documentaire Claude Ribbe Stany Coppet, Aimé Césaire et Patrice-Flora Praxo Drapeau de la France France, Drapeau de la Guadeloupe Guadeloupe Le Diable noir Claude Ribbe
2010 Black Hands - Trial of the Arsonist Slave ? court-métrage documentaire Tetchena Bellange Drapeau du Québec Québec
2010 At the End of Slavery documentaire ? ?
2010 Necro, The Human Traffic King: White Slavery téléfilm ? ?
2010 Necro, The Human Traffic King: White Slavery téléfilm ? ?
2010 Vénus noire film drame historique Abdellatif Kechiche Yahima Torres, Olivier Gourmet Drapeau de la France France, Drapeau de la Belgique Belgique, Drapeau de la Tunisie Tunisie
2012 Slavery by Another Name téléfilm documentaire Samuel D. Pollard Drapeau des États-Unis États-Unis
2012 Django Unchained Django Unchained film western spaghetti Quentin Tarantino Jamie Foxx Drapeau des États-Unis États-Unis
2013 Twelve Years a Slave Douze ans d'esclavage film Drame historique Steve McQueen Chiwetel Ejiofor Drapeau des États-Unis États-Unis
2016 The Birth of a Nation (film, 2016) film Drame historique Drapeau des États-Unis États-Unis

Notes et références

  1. Servage Encyclopédie Larousse.
  2. Cf. pour l'étymologie du mot "slave" Alberto Manco, On the toponym Schiava ‘slave’, Indogermanische Forschungen 113/2008.
  3. Francis Conte, Les Slaves, Bibliothèque de l'Évolution de l'Humanité, Albin Michel, 1996, p. 91-96.
  4. SDN, Convention relative à l'esclavage, 1926.
  5. OIT, Convention sur le travail forcé, 1930.
  6. Convention supplémentaire relative à l'abolition de l'esclavage, de la traite des esclaves et des institutions et pratiques analogues à l'esclavage - ONU, 7 septembre 1956.
  7. Éric Conan, « Esclavage : retour à l'histoire », marianne.net, 10 mai 2014.
  8. Delacampagne, Histoire de l'esclavage, p. 173. La destruction de Carthage en 146 av. J.-C. occasionne la réduction en esclavage de 200 000 prisonniers. La guerre des Gaules aurait entraîné la déportation d'un million de personnes.
  9. Voir sur ce point, Moses Finley, « The Black Sea and Danubian regions and the slave trade in Antiquity », Klio, no 40, 1962. Disponible en français : « Le commerce des esclaves dans l'Antiquité : la mer Noire et les pays du Danube », dans Économie et société en Grèce ancienne, La Découverte, Paris, 1984, p. 220-233.
  10. a et b Delacampagne, Histoire de l'esclavage, p. 31.
  11. Delacampagne, Histoire de l'esclavage, p. 74.
  12. Delacampagne, Histoire de l'esclavage, p. 61.
  13. Gaius, I, 82 ; I, 3, 3.
  14. Claude Cahen, L'Islam. Des origines au début de l'empire ottoman, Hachette, 1997, p. 158.
  15. Delacampagne, Histoire de l'esclavage, p. 32. La moitié de l'héritage du père revient toutefois à son maître.
  16. Claude Fohlen, Histoire de l'esclavage aux États-Unis, Hachette, Paris, 1997, p. 47.
  17. On trouve trace de cette législation en Pennsylvanie, Caroline du Nord, Maryland, Tennessee.
  18. Voir sur ce point, Moses Finley, « La civilisation grecque était-elle fondée sur le système des esclaves ? », dans Économie et société en Grèce ancienne, op. cit., p. 145-171. Finley répond par l'affirmative à cette question.
  19. Voir Caroline Oudin-Bastide, Travail, capitalisme et société esclavagiste. XVIIe siècleXIXe siècle, La Découverte, Paris, 2005.
  20. Cet inventaire est celui que propose par Moses Finley. Il est repris par Audreau et Descat, p. 24.
  21. Finley, Économie et société…, p. 151.
  22. Moses Finley, Économie et société…, p. 151.
  23. Cité dans Finley, Ibid.
  24. Jacques Heers, Esclaves et domestiques au Moyen Âge dans le monde méditerranéen, Hachette, Paris, 1996, p. 138.
  25. Moses Finley, Économie et société…, p. 150.
  26. Yves Benot, p. 46.
  27. Jacques Heers, Esclaves et domestiques au Moyen Âge dans le monde méditerranéen, op. cit., p. 95.
  28. Gordon Murray, L'Esclavage dans le monde arabe. VIIe siècleXXe siècle, Robert Laffont, 1987, p. 54.
  29. Finley, Économie et société en Grèce ancienne, p. 152.
  30. Murray, L’esclavage dans le monde arabe, p. 61.
  31. (en) Muhammad Dandamaev, Slavery in Babylonia: from Nabopolassar to Alexander the Great, The Northern University Press, 1984, p. 648. Cité dans Delacampagne, Histoire de l'esclavage, p. 33.
  32. Delacampagne, Histoire de l’esclavage, p. 118.
  33. Jean Andreau, Raymond Descat, Esclave en Grèce et à Rome, Hachette, 2006, p. 165.
  34. Andreau, Descat, op. cit., p. 174.
  35. Gordon Murray, L'Esclavage dans le monde arabe, op. cit., 1987, p. 84. Voir en particulier le chapitre 4, « Esclavage et sexualité dans le monde arabe », p. 84-107.
  36. Murray, op. cit., p. 85.
  37. Murray, op. cit., p. 92.
  38. Murray, op. cit., p. 94.
  39. Homère, Iliade [détail des éditions] [lire en ligne], XXI, 435-460.
  40. Moses Finley, « Le commerce des esclaves dans l'Antiquité : la mer Noire et les pays du Danube », Économie et société en Grèce ancienne, La Découverte, Paris, 1984, p. 224.
  41. Delacampagne, Histoire de l'esclavage, p. 73.
  42. Fabricio Cárdenas, 66 petites histoires du Pays Catalan, Perpignan, Ultima Necat, coll. « Les vieux papiers », , 141 p. (ISBN 978-2-36771-006-8, BNF 43886275)
  43. Voir Hugh Thomas, La Traite des Noirs : histoire du commerce d'esclaves transatlantique, 1440-1870, Robert Laffont, Paris, 2006.
  44. Les Traites négrières, Essai d'histoire globale, NRF Gallimard, 2004.
  45. Contribution à l'histoire ancienne des pygmées, L'Harmattan, 2004.
  46. (en) James W. Ely Jr. et Bradley G. Bond, The New Encyclopedia of Southern Culture: Volume 10: Law and Politics, Chapel Hill, University of North Carolina Press, (ISBN 9780807837436, OCLC 819717285, lire en ligne)
  47. Delacampagne, Histoire de l'esclavage, p. 117.
  48. Éphémérides du citoyen, 1771, VI, p. 245-246.
  49. Voir Adam Smith, « Des salaires du travail », dans Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations - Livre I, Chapitre 8.
  50. Adam Smith, op. cit..
  51. (en) Alfred Conrad et John Meyer, « The Economics of slavery in the ante-bellum south », Journal of political history, 1966, p. 95-130. Cité dans Claude Folhen, Histoire de l'esclavage aux États-Unis, Perrin, 2007, p. 173.
  52. (en) Time on cross. The economics of american negro slavery, Boston, 1974, 2 vol. Cité dans Fohlen, op. cit., p. 173.
  53. (en) Robert Fogel, Without consent or contract. The rise and fall of American slavery, New York, 1989, 3 vol. Cité dans Fohlen, op. cit., p. 36.
  54. Paul Butel, Histoire de l'Atlantique de l'Antiquité à nos jours, Perrin, Paris, 1997, p. 172.
  55. Legislação Informatizada - Lei no 3.353, de 13 de Maio de 1888 - Publicação Original.
  56. Message du Directeur général de l’UNESCO à l’occasion de l’Année internationale de commémoration de la lutte contre l’esclavage et de son abolition (2004), « Luttes contre l’esclavage » [PDF], sur unesdoc.unesco.org (consulté le ), Les abolitions en Amérique du Sud, p. 18
  57. Établissement de Saint Louis, 1270 ; Recueil général des anciennes lois françaises, vol. 1, N°. 494§34, p. 630.
  58. Recueil général des anciennes lois françaises, vol. 3, N°. 494, p.  102.
  59. Recueil général des anciennes lois françaises, vol. 26, N°. 1162, p.  138.
  60. Décret du 8-10 mars 1790 qui autorise les colonies à faire connaître leurs vœux sur la constitution, la législation et l'administration qui leur conviennent.
  61. décret du 16 pluviôse - 21 germinal an 2 (4 février - 10 avril 1794) qui abolit l'esclavage des nègres dans les colonies.
  62. Pierre Serna, « Que s’est-il dit à la Convention les 15, 16 et 17 pluviôse an II ? Ou lorsque la naissance de la citoyenneté universelle provoque l’invention du « crime de lèse-humanité » », La Révolution française, no 7,‎ (lire en ligne).
  63. Loi du 30 floréal an X, relative à la traite des nègres et au régime des colonies.
  64. Jean Sévilla, Historiquement correct. Pour en finir avec le passé unique, Paris, Perrin, (ISBN 2-262-01772-7), p. 258.
  65. http://civilisations.revues.org/1717.
  66. « 9 septembre : début de la plus importante grève des prisonniers-travailleurs aux États-Unis »,
  67. (en) « Live Updates from the National Prisoner Strike », sur Mask Magazine - The prisoner issue
  68. (en) Aimee Picchi, « Why prisoners nationwide are striking », sur CBS News,
  69. (en) Bhutan Travel Guide, Lonely Planet, 2011 : « The age-old system of serfdom is abolished by King Jigme Dorji Wangchuck, who also decrees that all derogatory terms associated with serfs be abolished. ».
  70. (en) Bhutan Foreign Policy and Government Guide, Global Investment and Business Center, Inc. Staff, International Business Publications, États-Unis, 2000, 350 pages, (ISBN 0739737198 et 9780739737194) p. 62 : « Land reform was accompanied by the abolition of slavery and serfdom. ».
  71. a et b Nicole Hallet, China and Antislavery, in Encyclopedia of Antislavery and Abolition, Vol. 1, Greenwood Publishing Group, 2007, (ISBN 0-313-33143-X), p. 154-156.
  72. (en) Gang Zhou, Man and Land in Chinese History: an Economic Analysis, Stanford University Press (Stanford), 1986, (ISBN 0-8047-1271-9), p. 158.
  73. (en) Philip C. Huang, Code, Custom, and Legal Practice in China: the Qing and the Republic Compared, Stanford University Press (Stanford), 2001, (ISBN 0-8047-4110-7), p. 17.
  74. (en) Junius Rodriguez, China, Late Imperial, in The Historical Encyclopedia of World Slavery, Vol. 1, ABC-CLIO, 1997, (ISBN 0-87436-885-5), p. 146.
  75. Alexandra David-Néel, Le vieux Tibet face à la Chine nouvelle, Plon, 1953, chap. II, L'existence morne des hobereaux (réédition de 1999, in Grand Tibet et Vaste Chine, p. 961-1110, p. 985, (ISBN 2-259-19169-X)).
  76. (en) Charles Bell, Tibet Past and Present, Motilal Banarsidass Publ., 1992, 376 pages, pp. xviii et 78-79 : « Slavery was not unknown in the Chumbi Valley during our occupation, but proximity to British India had greatly lessened the numbers of the slaves, so that only a dozen or two remained. [...] These children come mostly from south-eastern Tibet and the territories of the wild tribes who dwell between Tibet and Assam. / Two slaves whom I saw both appeared to have come from this tribal territory. They had been stolen from their parents when five years old, and sold in Lhasa for about seven pounds each. [...] »
  77. Katia Buffetrille, Chine et Tibet, une si longue histoire, Le Monde, 23 mars 2008.
  78. (en) Sam Van Schaik, Tibet. A History, Yale University Press, Newhaven and London, 2013, 324 p., p. 242 : « Bonded labour, in which families were owned by a local lord and bound to his land, a tradition that stretched back as far as Tibetan history itself, was dissolved. All Tibetans were now free. » (Le travail servile, où les familles étaient la propriété du seigneur local et rivées à son domaine, une tradition aussi ancienne que le Tibet lui-même, fut aboli. Tous les Tibétains étaient désormais libres.)
  79. Cent questions sur le Tibet, publication du gouvernement chinois, 2001. Extrait de la réponse à la question 13 : « se conformant au désir de la majorité de la population du Tibet, le gouvernement central [...] lança une réforme démocratique. Celle-ci abolit le régime féodal du servage, [...] et elle permit à un million de serfs et d'esclaves de s'émanciper. ».
  80. (en) Nancy E. Levine, Opposition and Interdependence: Demographic and Economic Perspectives on Nyinba Slavery, in James Lee Watson (dir.), Asian and African Systems of Slavery, University of California Press, 1980, 348 p., p. 195-222, en part. p. 216.
  81. http://www.leaders.com.tn/article/10542-il-y-a-167-ans-l-abolition-de-l-esclavage-en-tunisie-les-regards-croises-de-3-chercheurs
  82. L’esclavage persiste en Mauritanie.
  83. (en)Slavery’s last stronghold.
  84. « Mauritanie. Une loi contre l'esclavage », dans Courrier international du 10 août 2007, [lire en ligne].
  85. (en) George Samuel Schuyler, Slaves today: a story of Liberia : XIXe – XXe siècle : 1847-1931, USA, Brewer, Warren & Putnam, . Edition McGrath Pub. Co., 1969.
    « Toward the end of 1931, a second novel by Schyler was released. Not as satirical as his first novel, Slaves Today : A Story Of Liberia addressed a shameful topic : domestic slavery in the country. Two years earlier, the League of Nations conducted an investigation into charges brought by J.R.F. Faulkner, head of the People's Party in Liberia. He charged that the Liberian government sold workers to the Spanish government for fifty dollars a head. The workers were then sent to plantations on the Spanish Island of Fernando Po, located off the coast of Nigeria. the Firestone Rubber Company was investigated as well, since the company dominated the Liberian economy. A League of Nations commission concluded that Firestone was not guilty of using forced labor but that domestic slavery did exist in Liberia. (Oscar Renal Williams). p. 54 ».
    (en) Oscar Renal Williams, George S. Schuyler: portrait of a Black conservative : XIXe – XXIe siècle : 1847-2007, Tennessee, University of Tennessee Press, .
    Consulter également : (en) Putnam, Aric., « Modern Slaves. The Liberian Labor Crisis and the Politics of Race and Class », sur muse.jhu.edu/, Michigan State University Press, Rhetoric & Public Affairs, Volume 9, Number 2, Summer 2006, (consulté le ). p. 235-256.
  86. Dans nombre de pays, des lois punissent le proxénétisme mais tolèrent la prostitution à condition qu'elle soit volontaire et tant que cela ne trouble pas l'ordre public. Celle-ci est conforme à la déclaration des Droits de l'homme autorisant chaque adulte à faire ce qu'il veut (ou peut) de sa personne.
  87. 21 millions de victimes du travail forcé dans le monde selon l’OIT, site de l'OIT, juin 2012.
  88. Anecdote : Le  : condamnation de la France qui n'a pas respecté l'article 4 de la convention européenne des droits de l'Homme sur l'esclavage. Paris n'a pas assez condamné un cas d'esclavage domestique sur une jeune Togolaise, Siwa-Akofa Siliadin, dans les années 1990. (Voir Le Monde.
  89. (en) The Gloval Slavery Index 2014 (lire en ligne), p. 3
  90. (en) Matthew Willis, « The Modern History of Slavery », sur JSTOR Daily, (consulté le )
  91. a b et c Près de 36 millions d'esclaves dans le monde, liberation.fr, 17 novembre 2014.
  92. (en) Andrew Guth, Robyn Anderson, Kasey Kinnard and Hang Tran, Proper Methodology and Methods of Collecting and Analyzing Slavery Data: An Examination of the Global Slavery Index, in Social Inclusion (open access journal), vol. 2, No 4 (2014), p. 14-22, sur le site Cogitatio (article mis en ligne l 17 novembre 2014) : « The Global Slavery Index aims to, among other objectives, recognize the forms, size, and scope of slavery worldwide as well as the strengths and weaknesses of individual countries. An analysis of the Index’s methods exposes significant and critical weaknesses and raises questions into its replicability and validity » (Résumé de l'article) - « The formation and implementation of sound policy is not possible without sound data. The methodology and methods used in the Index are currently inadequate and therefore the Index cannot be validated or replicated. Furthermore, the publicity given to the Index is leading to the use of this poor data not only by popular culture and reputable magazines and news organizations [...], but also by academic journals and high level policy makers [...], which can lead to inaccurate policy formulation and a compounding of harm [...] » ([PDF] p. 19).
  93. Théologie du viol : quand Daech rétablit l'esclavage des femmes.
  94. document sets prices of Christian and Yazidi slaves raqinews, 3 novembre 2014
  95. Irak : comment Daech fixe les prix de vente des femmes esclaves Le Parisien, 15 novembre 2014.
  96. « L'abolition de l'esclavage à Saint-Barthélemy », Comité de liaison et d'application des sources historiques, Saint-Barthélemy, (consulté le ).
  97. http://www.ama.africatoday.com/films.htm.
  98. http://www.imdb.com/find?s=all&q=slavery.

Voir aussi

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Bibliographie

Témoignages

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  • Frederick Douglass, La Vie de Frederick Douglass, esclave américain, écrite par lui-même, Gallimard, Paris, 2006. Première publication 1845.
  • Jehan Mousnier, (présenté et commenté par), Journal de la traite des Noirs, Éditions de Paris, Paris, 1957.
  • Mungo Park, Voyage dans l'intérieur de l'Afrique, FM/ La Découverte, Maspero, Paris, 1980 (ISBN 978-270712629-0)
  • Dominique Torrès, Esclaves - Deux cent millions d'esclaves aujourd'hui, Éditions Phébus, Paris, 1996, 208 p. (ISBN 2-7529-0085-6)
  • Théodore Canot, Les Aventures d'un négrier, éd. La Découvrance, Paris, 2004.
  • Jean-Pierre Plasse, Journal de bord d'un négrier (1762), préface Olivier Pétré-Grenouilleau, éd. Les Mots et le Reste, Marseille, 2005.
  • Bernardin de Saint-Pierre, « Lettre sur les Noirs » dans Pajou Jean-Charles, Esclaves des îles françaises, Les éditeurs libres, Paris, 2006 (ISBN 2-916399-01-1)
  • Solomon Northup, Twelve Years a Slave (1853), traduit en français sous le titre Douze ans d'esclavage, Entremonde, Genève-Paris, 2013.
  • Frédéric Regent, Gilda Gonfier et Bruno Maillard, Libres et sans fers. Paroles d'esclaves, Fayard, 2015

Ouvrages historiques et théoriques

Synthèses

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  • Marcel Dorigny, Bernard Gainot, Fabrice Le Goff, Atlas des esclavages - Traites, sociétés coloniales, abolitions de l'Antiquité à nos jours, Autrement, Paris, 2013 (ISBN 2-7467-0878-7)
  • Claude Meillassoux, Anthroplogie de l’esclavage, le ventre de fer et d’argent, PUF, Paris, 1986, 375 p.
  • Olivier Pétré-Grenouilleau, Dictionnaire des esclavages, Larousse, Paris, 2010, 576 p. (ISBN 978-2-03-583785-1)
  • Olivier Pétré-Grenouilleau, Qu'est-ce que l'esclavage ? Une histoire globale, Gallimard, Paris, 2014, 410 p.
  • Yves Verbeek, Histoire de l'esclavage des origines à nos jours (2 tomes), Famot, Genève, 1976.

Monographies

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  • Henri Bresc, Un Monde méditerranéen. Économie et société en Sicilie (1300-1450), 2 tomes, École Française de Rome, Rome/Palerme, 1986.
  • Malek Chebel, L'Esclavage en terre d'islam : un tabou bien gardé, Fayard, Paris, 2007, 496 p.
  • Marcel Dorigny et Max-Jean Zins (sous la direction de), Les Traites négrières coloniales, Histoire d'un crime, Éditions Cercle d'Art, Paris, 2009, (ISBN 978-2-7022-0894-6)
  • Robert C. Davis, Esclaves chrétiens. Maîtres musulmans. L'esclavage blanc en Méditerranée (1500-1800), éd. Jacqueline Chambon, Paris, 2006.
  • Serge Daget, La Traite des Noirs, Ouest-France Université, 1990 (ISBN 2-7373-0259-5)
  • Jacques Heers, Esclaves et domestiques au Moyen Âge dans le monde méditerranéen, Hachette, Paris, 1996.
  • Charles de La Roncière, Nègres et Négriers, Éditions des Portiques, Paris, 1933.
  • Dieudonné Gnammankou, Abraham Hanibal, l'aïeul noir de Pouchkine, éd. Présence africaine, Paris, 1996 (ISBN 2-7087-0609-8)
  • Tidiane N'Diaye, Traite négrière arabo-musulmane, Le génocide voilé, Gallimard, Paris, 2008, 253 p.
  • Olivier Pétré-Grenouilleau, Les Traites négrières, essai d'histoire globale, NRF Gallimard, Paris, 2004 (ISBN 2-07-073499-4)
    • L'Argent de la traite. Milieu négrier, capitalisme et développement, Aubier, Paris, 1996 (ISBN 2-7007-2279-5)
    • La Traite des noirs, Que sais-je?, PUF, Paris, 1998, ASIN 2130484158
  • Frédéric Régent, La France et ses esclaves, de la colonisation aux abolitions 1620-1848, Grasset, Paris, 2007, réédition Pluriel, Paris, 2009.
  • Claude Ribbe, Le Crime de Napoléon, Privé, 2005.
  • Claude Ribbe, Les Nègres de la République, Alphée-Jean-Paul-Bertrand, 2007.
  • (en) Orlando Patterson, Slavery and Social Death. A Comparative Study, Cambridge (MA)/London 1982 (ISBN 0-674-81082-1)
  • Éric Saugera, Bordeaux, port négrier. XVIIe-XIXe siècles, J&D - Karthala, 1995 (ISBN 2-84127-042-4)
  • Christiane Taubira, L'Esclavage raconté à ma fille, Bibliophane - Daniel Radford, 2002, rééd. coll. "Bibliopoche", 2006 (ISBN 2-86970-122-5)
  • Charles Verlinden, L'Esclavage dans l'Europe médiévale, t.1: Péninsule ibérique - France, Bruges 1955; t.2: Italie - Colonies italiennes du Levant - Levant latin - Empire byzantin, Gand, 1977.
  • Gabriel Debien, Les Esclaves aux Antilles françaises, XVIIe – XVIIIe siècles, Société d'histoire de la Guadeloupe & Société d'histoire de la Martinique, 1974, 529 p.
  • Bartolomé Bennassar, « L’esclavage des femmes en Europe à l’époque moderne ». Storia delle Donne 5, nᵒ 1 (2009), 131‑146.
  • Henri Alexandre Wallon, homme politique, historien et écrivain français, Histoire de l'esclavage dans l'antiquité, L'Imprimerie royale, 1847.
  • François Rebière, L'autre esclavage : esclaves chrétiens en terre d'Islam, Les éditions de Passy, collection « politiquement incorrect ».
  • Jean-Michel Deveau, Femmes esclaves, d'hier à aujourd'hui, France-Empire, 1998.

Essais

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  • M. Castelli, De l’esclavage en général, et de l’émancipation des noirs, : avec un projet de réorganisation religieuse, Paris, Comptoir des imprimeurs-unis, , 341 p. (lire en ligne)
  • Aimé Césaire, poète et essayiste, Esclavage et colonisation, Presses universitaires de France, Paris, 1948.
  • Ottobah Cugoano, Réflexions sur la traite et l'esclavage des nègres (1787), préf. Elsa Dorlin, La Découverte, Coll. Zones, Paris, 2009 (ISBN 978-2355220173)
  • Guillaume De Félice, Émancipation immédiate et complète des esclaves : appel aux abolitionnistes, Paris, Delay, , 114 p. (lire en ligne)
  • Joseph France, La vérité et les faits ou l’esclavage à nu dans ses rapports avec les maîtres et les agents de l’autorité avec pièces justificatives, Paris, Moreau, , 227 p. (lire en ligne)
  • Henri Grégoire, De la traite et de l’esclavage des noirs et des blancs, Paris, Adrien Égron, , 76 p. (lire en ligne)
  • Joseph-John Gurney, Un hiver aux Antilles en 1839-40 : ou lien sur les résultats de l’abolition de l’esclavage dans les colonies anglaises des indes occidentales adressées à Henri Clay, du Kentucky, Paris, Librairie de Firmin Didot Frères, , 358 p. (lire en ligne)
  • André De Lacharière, De l’affranchissement des esclaves dans les colonies françaises, Paris, Eugène Renduel, , 140 p. (lire en ligne)
  • Arnaud Raffard de Brienne, La Désinformation autour de l'esclavage, collection l'Étoile du Berger, éditions Atelier Fol Fer, 2006.
  • Louis Sala-Molins, Esclavage et réparations, Lignes, Paris, 2014, 156 p.
  • Victor Schœlcher, De la pétition des ouvriers pour l’abolition immédiate de l’esclavage, Paris, Pagnerre, , 24 p. (lire en ligne)
  • Xavier Tanc, De l’esclavage aux colonies françaises, et spécialement à la Guadeloupe, Paris, Delaunay et Ledoyen, , 61 p. (lire en ligne)
  • William Wilberforce, Lettre à l’empereur Alexandre sur la traite des noirs, Londres, G. Schulze, , 83 p. (lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes