Judaïsme
tokipona:nasin sewi Juta
Modèle:Serie judaisme Le judaïsme est une religion monothéiste dont le livre saint est la Bible, également nommée Tanakh, c'est-à-dire Torah, Neviim, Ketouvim ou Bible hébraïque.
Le judaïsme est la plus ancienne religion monothéiste encore en pratique de nos jours.
Selon la tradition juive, un juif ou une juive est une personne née de mère juive ou ayant suivi un processus de conversion au judaïsme ; ce processus est difficile, la religion juive ne faisant plus, à l'heure actuelle de prosélytisme.
Le terme Juif vient de Juda, l'une des douze tribus d'Israël, dont le territoire était la Cisjordanie actuelle. Bien que cette tribu n'ait pas été la seule revenue en Israël de l'exil de Babylone (où furent déportées la tribu de Juda et celle de Benjamin), son nom a servi à désigner depuis ce retour l'ensemble des Israëlites. A l'origine, le judaïsme était la religion du peuple hébreu (d'Eber, un personnage mentionné dans la généalogie biblique) dont les membres se désignaient eux-mêmes comme B'nei Israël (Fils d'Israël), du nom de l'ancêtre éponyme : Jacob, le personnage biblique qui lutte avec l'Ange et à l'issue de cette lutte reçoit le nom d'Israël (il lutte avec Dieu). Mais par delà cette tradition, le nom des Hébreux, pourrait venir du mot "Hapirou" par lequel les Egyptiens désignaient les nomades. Or, bien que les Hébreux se soient semi-sédentarisés en Egypte, ils restaient des nomades aux yeux des cultivateurs de la vallée du Nil. Et d'ailleurs, à leur sorte d'Egypte, ils ont d'abord nomadisé dans le Sinaï, où, pour leur faire expier la construction du Veau d'Or, Moïse les a fait tourner pendant 40 ans, c'est à dire la durée de vie d'une génération.De façon que seule la génération suivante, élevée dans le mépris des idôles et la croyance en le Dieu unique entre en terre promise
Par la suite, aprés la destruction du Temple de Jerusalem par les Romains et leurs auxiliaires arabes, un grand nombre de juifs furent chassés par la force de leur pays (Eretz Israël), qui fût rebaptisé par Titus "Palestina" (c'est à dire Philistinie ou pays des Philistins,autrement dit des idolatres: En Arabe: "Falestina"). Le judaïsme a dès lors cessé d'être la religion d'un seul territoire: En effet, ces exilés se sont répandus d'abord dans l'Empire romain, puis, au Moyen-age, dans les Etats chrétiens et musulmans, et enfin dans le reste du monde.
En cours de route, les juifs ont suscité de nombreuses conversions (notamment celle de grandes tribus Berbères avant la conquête arabe, celle des Khazars de Russie et celle des noirs Falachas d'Ethiopie). Si bien que le judaïsme a cessé d'être la religion d'un seul peuple. Cependant, comme les monarques chrétiens et musulmans ont traités leurs juifs en sujets à part, parqués dans des quartiers particuliers, bien qu'ils aient souvent été d'origine autochtone, de nombreux juifs, traités en étrangers ont longtemps cru appartenir à une même nation.
C'est seulement à la suite de la Révolution Française, qu'ils ont acquis progressivement la citoyenneté de leurs pays respectifs, avec les droits et les devoirs corrélatifs, à commencer par les devoirs militaires.
Quoiqu'il en soit, les juifs actuels ne sont donc qu'en partie les descendants des juifs dispersés depuis l'époque romaine, originaires de la Terre Sainte.
Mais, à la suite de persécutions renouvelées jusqu'au milieu du XXème siècle, les juifs se sont divisés en deux catégories:
- Ceux pour qui leur communauté revêt un caractère exclusivement religieux, et dont la citoyenneté est celle de leurs pays respectifs (C'est ainsi qu'en 1914-18, les juifs français comme les juifs allemands, trés attachés à leurs pays, se sont battus sans merci les uns contre les autres, dans leurs armées respectives, et ont souvent donné leur vie, les uns pour la France, et les autres pour l'Allemagne).
- Ceux pour lesquels le judaïsme est une nationalité qui, pour mettre fin à ses persécutions, devait constituer un Etat où les juifs seraient majoritaires, et donc ne se verraient plus reprocher leurs origine. Leur mouvement, le sionisme, a donc constitué, à la fin du XIXème siècle, la première extension du "Principe des nationalités" hors d'Europe. A noter qu'à la fin du XIXème siècle, des dirigeants anglais leur ont proposé de constituer, faute de mieux, leur Etat en Afrique orientale. Mais il l'avaient refusé, car ils n'avaient aucune visée colonialiste et souhaitaient, au contraire ressusciter leur ancien Etat sur leur ancien territoire, comme on venait de ressusciter la Grèce. Ce sont ces nationalistes juifs, les sionistes, qui ont rétabli l'Etat d'Israël.
Les juifs sont aussi appelés "Israëlites". Encore ne faut-il pas confondre cette désignation qui est religieuse, avec celle d'"Israëlien" qui traduit la citoyenneté de l'Etat d'Israël.
Le mot "juif" a parfois été improprement utilisé pour désigner le peuple israélien. Bien qu'en leur grande majorité les Israéliens soient Juifs, il n'existe pas de corrélation stricte entre l'appartenance citoyenne à ce pays et l'appartenance à une religion en particulier malgré la loi du retour (aliya). En particulier, les Arabes israéliens sont généralement musulmans ou chrétiens.
La vie juive
L'observation du Chabbath (Shabbat) : journée de repos hebdomadaire réservée à l'étude et à la prière est la première forme d'observance liturgique.
Au long de la vie :
- Brit mila la circoncision (des garçons) en référence à l'Alliance faite à Abraham,
- Bar-mitsva (et bat-mitsva, dans les synagogues libérales uniquement) dite confirmation (dans les congrégations séfarades)
- le mariage
- Les funérailles
L'année juive
- Rosh Hashana : nouvel an du calendrier hébreu ;
- Yom Kippour : jour du Grand Pardon ;
- Souccot : fête des cabanes
- Simhat Torah (Joie de la Torah) ;
- Hanoukka célèbre la re-consécration du Temple après la Guerre des Macchabées. On y allume les lumières de la Hanoucciah ou Chandelier à 9 branches;
- Pourim célebre la victoire de la reine Esther (dite fête des Sorts) ;
- Pessa'h (Pâque) ;
- Chavouot : célèbre le don de la Torah ;
Au cours de l'année, il y a toujours une occasion de pratiquer le jeûne (Ticha be-Av).
Structure
Rabbinat
Le judaïsme se distingue par l'absence d'un clergé hiérarchique. Les rabbins ne sont pas des intermédiaires entre Dieu et les hommes, mais des enseignants ; rabbi signifie « Maître » au sens de professeur ; ils ont notamment pour rôle d'enseigner le judaïsme aux fidèles.
Discipline
Il reste cependant exceptionnel, en Europe que les femmes tiennent un rôle majeur dans l'organisation des offices ou deviennent rabbin. En France, il n'y a qu'une communauté dont le rabbin soit une femme. Il s'agit d'un rabbin libéral, Pauline Bebe. En revanche, aux États-Unis d'Amérique où le judaïsme conservateur ("conservative") et le judaïsme libéral ("reform") sont majoritaires, les femmes rabbins sont nombreuses.
Que l'on soit homme ou femme, il est obligatoire d'être marié(e) pour être rabbin
Diversité théologique
Le judaïsme n'est pas monolithique ; on y rencontre des courants orthodoxes voire ultra-orthodoxes comme le mouvement Beth Loubavitch, des courants médians, tel le mouvement Conservative ou Massorti, qui n'a rien de conservateur contrairement à ce que son nom suggère et toutes sortes de courants libéraux tel le judaïsme libéral et le judaïsme reconstructionniste. Voir Libéralisme théologique
Les courants orthodoxes sont bien représentés en Europe mais on y connaît aussi un mouvement libéral. Les Massortis et les reconstructionnistes sont surtout présents aux États-Unis d'Amérique et les Massortis ont une forte présence en Israël
Enfin, aux États-Unis d'Amérique se sont réfugiés les karaïtes, chassés d'Égypte vers les années 1952-1956 dont quelques petits groupes demeurent en Lituanie.
Diversité géographique
En outre, deux courants principaux traversent le judaïsme :
- les séfarades historiquement sur le pourtour de la Méditérannée, principalement l'Espagne
- les askhénazes en Europe Centrale et Russie, particulièrement de langue allemande médiévale ([Yiddish]).
La distinction est culturelle : liturgique, linguistique et géographique. Aujourd'hui les courants séfarades et ashkénazes sont plus ou moins mélangés géographiquement, sauf pour les États-Unis et Israël ou les ashkénazes sont en tres grande majorité. Ce mélange étant surtout du aux progroms et aux exclusions des pays du nord de l'Afrique. En France, la répartition est d'environ 70% de séfarades, 30% d'ashkénazes, les deux plus grandes synagogues de Paris (Victoire et Tournelles) étant ashkénazes.
Des restes des tribus perdues se retrouvent dans certaines parties du monde parfois depuis des époques reculées (Afghanistan, Inde, Chine). Une fondation pour les tribus perdues s'emploie à les retrouver, comme ce fut le cas pour les Falashas d'Éthiopie
Foi
Profession de foi
Ecoute Israël, le Seigneur est notre Dieu, le Seigneur est UN
Livres
Outre la Torah ou Loi, les Nabim ou Prophètes et les Ketoubim ou Livres sapientiaux, le judaïsme tient grand compte du Talmud, un recueil de jurisprudences inspirées.
Noms de Dieu
Un des noms couramment rencontrés dans les textes sacrés pour désigner Dieu est le tétragramme, mot imprononçable formé des quatre lettres hébraïques Youd-Hé-Vav-Hé (i.e. YHWH en translitteration approximative), et pouvant provenir de la contraction du verbe être conjugé à l'accompli et à l'inaccompli (il était, il est, il sera); ce nom étant utilisé pour désigner le caractère transcendant du divin. La meilleure traduction en serait l'Eternel si ce mot ne contenait un sens d'immuabilité transmis par la langue grecque. Ce tétragramme est conçu comme trop saint pour être prononcé. Dans le judaïsme contemporain, on entend souvent HA CHEM, c'est-à-dire Le NOM qui est donc une périphrase.
On rencontre aussi dans le texte biblique
- ELOHIM (pluriel), EL, ELOAH (féminin), ELYON, ces 3 derniers mots étant au singulier, construit sur une racine qui signifie haut, élevé. Les noms de Dieu formés sur cette racine (comme Allah qui suit la même racine sémite) peuvent être rendus par le Très-Haut.
- ADON, ADONAI (Seigneur, mon Seigneur)
- EL SHADDAÏ
Le pluriel ELOHIM est compris par les historiens comme une trace du polythéisme et par les grammairiens comme un augmentatif. En effet, l'hébreu biblique manifeste ce qui relève du superlatif par le pluriel et/ou la répétition.
Bible
La Tanakh (Torah, Nebiim, Ketoubim, à savoir le Pentateuque de l'Ancien Testament pour les chrétiens) est le livre saint du judaïsme. Il est composé de vingt-quatre livres, dont les cinq premiers forment la Torah (la Loi) aussi appelé le Pentateuque.
Le concept d'Alliance : Dieu fait alliance avec son peuple en lui remettant la Torah et en particulier les Assara hadibourot (ou 10 Paroles, plus connues sous les Dix Commandements) Il en résulte La notion d'élection (peuple élu), élection à plus de responsabilité, c'est-à-dire à suivre les règles énoncées dans la Torah, et les règles destinées à s'assurer qu'on les suit : en tout 613 Mitsvoth (pluriel de Mitsva à savoir commandement)
Les langues du judaïsme
- La langue de leur pays natal, plus, éventuellement une ou plusieurs des langues suivantes:yiddish, ladino, judéo-arabe, judéo-espagnol, hébreu
Relations avec les autres religions
- Contrairement à beaucoup d'autres religions, le judaïsme ne valorise plus, de nos jours, le prosélytisme, et le découragerait même plutôt. On accueille à la rigueur (et après avoir longement examiné ses motivations) l'adulte qui demande avec insistance à se convertir, mais on ne va en aucun cas le chercher.Les Rabins exigent une forte motivation chez ceux qui désirent se convertir (On ne se convertit pas pour faire plaisir à un conjoint juif, mais seulement parceque l'on est convaincu que la religin juive est la meilleure).
- Une minorité de juifs des courants fondamentalistes interprète le concept d'élection en considérant leur peuple comme supérieur aux autres. (Pierre Desproges a commenté à sa manière, et sans méchanceté, cette expression de peuple élu). Reste que toute une théologie de l'accueil de l'étranger a bien été développée par le judaïsme.
- Le catholicisme utilise en général à l'égard du peuple juif le terme de peuple témoin (celui de peuple élu y étant considéré souvent comme péjoratif vis à vis de la communauté juive, car pouvant être connoté de dérision). La partie symbolique et historique de la Bible (« histoire sainte ») est en effet reprise intégralement dans le christianisme, et le judaïsme reconnu comme précurseur (le pape et les cardinaux portent d'ailleurs symboliquement une calotte qui n'est autre que la kippa des juifs).
- On peut voir le christianisme comme une hérésie du judaïsme qui aurait réussi : Jésus était en effet juif, affirme être venu « accomplir la Loi et non pas l'abolir » (en fait, il la renforce même en réprouvant formellement le principe de la répudiation, consentie selon lui par Moïse uniquement parce qu'il connaissait la dureté de cœur des Hébreux de l'époque). L'Évangile selon Matthieu procède à la manière du Midrash, technique d'interprétation traditionnelle.
- Le judaïsme a aussi influencé l'islam dans la mesure où le Coran promeut sa propre vision des prophètes bibliques. Il faut, pour le comprendre, rappeler que, sous l'Hégire, le prophète Mahomet, persécuté à La Mecque, avait trouvé asile dans la ville juive de Yatrib, l'actuelle Médine, et y avait emprunté de nombreuses données de la religion juive, notamment quant aux interdits alimentaires. Il a alors fondé une religion de synthèse prolongeant l'accomplissement de la religion juive, dont il devenait le troisième grand prophète, aprés Moïse et Jésus. Cette vision s'est heurtée au septicisme des juifs de Yatrib. Si bien que, par la suite, le prophète est revenu pour assieger cette ville, et aprés l'avoir vaincue,en a fait décapiter tous les défenseurs.
- Voir Fraternité d'Abraham
- Lire Emmanuel Lévinas, le philosophe présente sa vision du dialogue judéo-chrétien.
Art
Littérature
Musique
Musique Klezmer et plusieurs grands interprètes, comme David Oïstrakh, Otto Klemperer...
Humour
Politique
- Benjamin Disraeli. En réponse à une remarque désobligeante sur ses origines, ce premier ministre britannique répondit qu'en effet ses propres ancètres construisaient le temple de Salomon à l'époque où ceux de [son interlocuteur] chassaient vêtus de peaux de bêtes. L'affaire s'arrêta là.
Ébauche d'histoire
Les juifs ont longtemps été victimes de persécutions (pogroms, ghettos). L'apogée de ces persécutions a été le génocide commis par les nazis de ce qu'ils nommaient improprement la « race juive » : le judaïsme est une religion, non une ethnie ; les falashas éthiopiens sont des juifs noirs ─ ce qui, il est vrai, n'aurait pas changé grand-chose pour Hitler ; d'un autre côté, on parle bien aussi de juifs athées ; bref le concept reste flou.
Les nazis ont utilisé à cette fin des moyens industriels d'homicide (chambres à gaz dans plusieurs camps d'extermination), dont Auschwitz. On estime que six millions de personnes ont été tuées dans ces camps en quelques années. Depuis une série télévisée de Claude Lanzmann, on désigne souvent ce génocide par le mot hébreu shoah (« catastrophe, destruction »), de préférence au terme holocauste, à connotation religieuse, et par ailleurs totalement inadapté (l'holocauste désigne techniquement le sacrifice par le feu d'un animal mâle à la robe unie).
Articles connexes
- Massorète ;
- Calendrier hébreu ;
- Philosophes : Hans Jonas, Martin Buber, Franz Rosenzweig, Emmanuel Levinas, Maurice Ruben-Hayoun, Baruch Spinoza, Philon d'Alexandrie
- Théologiens français contemporains : Marc-Alain Ouaknine, Gilles Bernheim, Armand Abécassis ;
- Théologiens historiques : Isaac Louria, fondateur de la Kabbale, Rachi de Champagne, Maïmonide, Yehouda Loew Maharal de Prague, Elijah ben Salomon Gaon de Vilna, Israel ben Eliezer Baal Shem Tov ;
- marranisme, karaïsme, juifs en Inde, Beta Israël d'Éthiopie ;
- antisémitisme ;
Lien externe
- citations de saints, théologiens, poètes et philosophes, notamment juifs.
- Encyclopédie du judaïsme (wiki)
- A partir de textes de Jean Bottéro et Mircea Eliade, étude de l'Ancien Testament et du contexte environnant.
Juif est une commune française de Saône-et-Loire