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macOS

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macOS
Logo
Image illustrative de l’article MacOS

Famille BSD
Langues Allemand, anglais, arabe, espagnol mexicain, espagnol, catalan, coréen, croate, danois, slovaque, finnois, français, grec, hébreu, hongrois, indonésien, italien, japonais, néerlandais, portugais brésilien, portugais, roumain, russe, tchèque, turc, ukrainien, vietnamien, chinois simplifié, chinois traditionnel et norvégienVoir et modifier les données sur Wikidata
Type de noyau Noyau hybride
État du projet Actif
Plates-formes Macintosh
Entreprise /
Fondateur
Steve Jobs
Entreprise /
Développeur
Apple
Licence Propriétaire ; certaines parties sont disponibles sous Apple Public Source License
États des sources Source fermée (plusieurs composants tel Darwin sont open source[1])
Écrit en C++, Objective-C, Swift et CVoir et modifier les données sur Wikidata
Première version Voir et modifier les données sur Wikidata
Dernière version stable 10.15.3 (19D76) ()
Dernière version avancée 10.15.4 bêta 4 (19E250c) ()
Méthode de mise à jour Préférences Système (10.14+)
Mac App Store (10.8–10.13)
Apple Software Update (10.0–10.7)
Interface utilisateur par défaut Aqua
Environnement de bureau Aqua et CocoaVoir et modifier les données sur Wikidata
Site web www.apple.com/fr/macos/

macOS[2] (auparavant Mac OS X puis OS X[3],[4]) est un système d’exploitation partiellement propriétaire[5] développé et commercialisé par Apple depuis , dont la version la plus récente est macOS Catalina (version 10.15) lancée le . Avec iOS, iPadOS, watchOS et tvOS, il fait partie des systèmes d'exploitation d'Apple.

macOS est le successeur du système Mac OS, principal système d'exploitation d'Apple depuis . Contrairement à ses prédécesseurs, macOS fait partie de la famille des systèmes d'exploitation UNIX, fondé sur les technologies développées par NeXT depuis le milieu des années 1980 jusqu'au rachat de la société par Apple en . La première version du système est Mac OS X Server 1.0, commercialisée en , suivie par une version orientée pour le grand public en .

La version serveur de macOS est architecturalement identique à la version grand public, mais incorpore des logiciels facilitant la mise en place et l'administration de réseau informatique, de serveur de messagerie électronique et de serveur de fichiers Samba, entre autres. À partir d'OS X 10.8, la version serveur d'OS X fut une simple extension du système de base, téléchargeable depuis le Mac App Store.

Le , lors de la WWDC 2016, Apple annonce que le système ne s'appellera plus OS X mais macOS avec macOS Sierra (version 10.12).

Historique

Malgré son nom suggérant qu’il est la « version 10 » de Mac OS, Mac OS X a un historique presque totalement indépendant des précédentes versions de Mac OS. Mac OS X est fondé sur le noyau Mach et sur l’implémentation BSD d’UNIX, qui ont été incorporés à NeXTSTEP, le système d’exploitation orienté objet développé par la société fondée par Steve Jobs après son départ d’Apple en 1985, NeXT[6]. Pendant l’absence de Jobs, Apple a également tenté de constituer un système d’exploitation « nouvelle génération » avec le projet Copland, sans grand succès. De nombreuses rumeurs de l'époque laissaient penser qu'Apple allait racheter le système BeOS pour créer son nouveau système. L'annonce du rachat de NeXT, accompagné de la réintégration de Steve Jobs d'abord comme conseiller puis comme PDG d'Apple, fut une énorme surprise.

Finalement, le système d’exploitation de NeXT, jusque-là dénommé OPENSTEP, fut choisi par Apple pour former la base de son prochain système, d’où son achat de NeXT, espérant convaincre les développeurs d’applications par sa richesse de fonctions de passer à cette nouvelle plate-forme[7]. Jobs fut ré-engagé, et plus tard retrouva la tête de la société, dirigeant la transformation du système facile d’accès aux développeurs qu’était OPENSTEP vers ce qui allait être accueilli plus tard par les utilisateurs d’Apple, un projet arborant à ce moment le nom de Rhapsody. Rhapsody évolua plus tard en Mac OS X, un nom qui évoquait non seulement le passage de Mac OS 9 à Mac OS X (10 en chiffres romains) mais également le passage au monde UNIX dans lequel la lettre "X" est très utilisée, notamment dans les bibliothèques graphiques X11.

OS X a évolué au cours de ses différentes versions, mettant l’accent vers un « mode de vie numérique » (le digital hub en anglais), tel que présenté avec la suite iLife et l'ensemble bureautique iWork. Dans les premières versions de Mac OS X, la compatibilité avec les versions précédentes des systèmes d’exploitation Apple a été conservée.

Durant la WWDC 2016, Apple a choisi de renommer OS X en macOS afin d'harmoniser le nom avec les autres différents OS de la marque (iOS, iPadOS, watchOS, tvOS).

Évolution par rapport à Mac OS 9

Mac OS 9, avec son multitâche coopératif, son absence de protection de la mémoire et héritier de tout l'historique des versions précédentes, était de fait considéré par beaucoup, y compris par Apple, comme étant un système très limité. La « base » a été remplacée par un UNIX, plus précisément un micro-noyau enrichi XNU (Darwin et BSD).

L’interface graphique (désormais appelée Aqua) a été enrichie et revue ; elle garde certains principes-clés comme la barre de menus unique, et en ajoute d'autres comme Exposé, tout en conservant le principe-clé d'ergonomie qui a fait le succès des Macintosh. De plus, l'apparition d'un Dock, la réaction de l'interface aux actions de l'utilisateur par des animations, l'utilisation de la transparence, des couleurs plus vives voire de métal brossé marquèrent considérablement le passage depuis Mac OS 9. C'est également avec cette transition que trois nouveaux types d'interfaces pour créer des applications sont apparus : Classic, un environnement recréant celui de Mac OS 9 afin d'y faire fonctionner les applications qui y sont liées ; Carbon, une interface C permettant un portage simple de Mac OS 9 à OS X ; et finalement Cocoa, une interface Objective-C permettant le développement de nouvelles applications entièrement intégrées à l'aspect de Mac OS X (Cocoa peut également être utilisé en Java (obsolète depuis 2005 et Mac OS X 10.4), en Python et Ruby).

Les avantages de disposer d'une base UNIX pour le système sont :

  • de disposer d'un système stable et éprouvé depuis des dizaines d'années ;
  • de profiter et de faire profiter des modifications de Darwin (la base UNIX) de/à toute la communauté informatique ;
  • de pouvoir installer assez facilement des logiciels Linux.

Popularité

Étant un système propriétaire, sa popularité est liée aux ventes des Mac, sur lesquels il est préinstallé. Le système d'exploitation compte 75 millions d'utilisateurs à travers le monde, selon Phil Schiller, un dirigeant du fabricant californien[8]. Cette annonce a été réalisée lors de la présentation du de la version Snow Leopard, ce nombre est maintenant totalement obsolète puisque Apple a annoncé en 2012 qu'il y avait 150 millions d'utilisateurs uniquement pour iOS.

En ce qui concerne la part d'utilisateurs de Mac (Mac OS 9 et macOS confondus), elle s'élèverait à environ 6,0 % selon la plupart des statistiques[9]. Il convient néanmoins de prendre ces chiffres avec précaution, car ils sont généralement issus de rapports de fréquentation de sites web, et ne prennent donc en compte que les utilisateurs internautes.

Malgré son faible nombre d'utilisateurs, macOS n'en demeure pas moins très médiatisé, et ce grâce à une communication organisée de la part d'Apple. Le principe du teasing et une politique de secret alimentent considérablement toutes les discussions qui se rapportent à macOS ou aux Mac. Ces discussions gravitent généralement autour d'une opposition macOS / Windows, où « s'affrontent » les partisans de chaque « camp ». Depuis l'adoption par Apple de processeurs Intel pour ses Mac, il est possible d'y installer n'importe quel système d’exploitation x86 (par exemple : Windows 7, Windows 8 et Windows 10 en utilisant Boot Camp, ainsi que la plupart des systèmes Linux[10]), ce qui a aidé à populariser le système. Certains amateurs ont réussi à installer macOS sur PC en le modifiant pour qu'il puisse accepter ces derniers : les hackintosh sont les PC faisant tourner ces versions de macOS.

Interface

L’interface reprend l’essentiel de l’environnement des systèmes d’exploitation de Mac : le glisser-déposer y est profondément intégré, les dossiers à ouverture automatique sont conservés, la barre de menus unique et dans celle-ci le « menu Pomme » également. Aqua intègre certains éléments repris de NeXT, comme le Dock et la navigation dans les dossiers par colonnes.

À la sortie de macOS (anciennement OS X), différents groupes d’utilisateurs ainsi que certaines figures historiques du Mac ont émis des critiques sur la nouvelle interface, qui selon eux avait de trop importantes différences avec celle des précédentes versions du système d’exploitation.

OS X Yosemite a introduit une mise à jour majeure de l’interface en introduisant des couleurs vives, le Flat design et de la transparence.

Quelques applications fournies avec le système

  • Dashboard, tableau de bord virtuel permettant d'emménager des mini-applications appelées des widgets. On peut créer ces applications à l'aide de trois langages : XHTML pour le balisage général, CSS pour l'agencement des éléments, et ECMAScript (JavaScript) pour l'interactivité. Dashboard peut être comparé à Konfabulator, gDesklets ou SuperKaramba. Il reprend en effet les mêmes fonctionnalités que ces derniers, mais étant fourni avec le système, il est vite devenu plus populaire parmi les utilisateurs de OS X. Il n'est disponible qu'à partir d'OS X 10.4 Tiger, et fut retiré de macOS 10.15 Catalina.
  • Automator, permet de combiner un certain nombre d'actions prédéfinies pour effectuer des tâches répétitives. Le paramétrage de ces automatisations s'effectue par une interface graphique, ce qui le rend accessible au plus grand nombre, mais au prix selon certains d'une perte de fonctions[réf. nécessaire]. Les tâches sont effectuées par AppleScript ou Perl, de façon transparente. La plupart des possibilités offertes par Automator peuvent être obtenues par d’autres moyens, notamment des scripts shell, technique peu accessible au grand public.
  • Safari, navigateur web fondé sur le moteur de rendu WebKit. Il n'est disponible qu'à partir d'OS X 10.2 Jaguar.
  • Mail, client de messagerie.
  • QuickTime X (nom donné à partir de Snow Leopard à l’ancien QuickTime Player), lecteur multimédia.
  • Aperçu, visionneuse d'images et de documents PDF.
  • Messages, client de messagerie instantanée permettant d'envoyer des iMessages.
  • Mac App Store, permettant de télécharger des applications depuis le marché commun d'Apple.
  • Photo Booth, logiciel permettant d’utiliser la webcam intégrée comme appareil-photo et d’appliquer des effets sur les clichés obtenus.
  • Lecteur DVD, logiciel permettant de lire des DVD, maintenant absent des Mac vendus sans lecteur optique (Lecteur DVD est resté en 32 bits et n’est plus fourni avec macOS).
  • iMovie, logiciel de montage de films.
  • iTunes, lecteur et gestionnaire de musique, de vidéo-clips et de podcasts. C'est également le logiciel utilisé pour configurer et synchroniser un iPhone, iPod ou iPad avec un compte utilisateur.
  • Transfert d'images, permet d’importer des images depuis un appareil photo numérique, un scanner ou tout autre matériel d'acquisition.
  • Calendrier synchronisé avec iCloud.
  • Livre des polices permet de gérer les polices de caractères.
  • Front Row, interface media center qui peut être contrôlée par la télécommande infrarouge Apple Remote, permettant d'accéder à la discothèque d'iTunes, à la photothèque d'iPhoto, aux séquences vidéos de l'utilisateur, aux bandes-annonce de cinéma en ligne et au lecteur DVD (absent depuis OS X 10.7 Lion).
  • Xcode (et sa suite), environnement de développement intégré et gratuit, destiné à fournir une intégration et une prise en charge plus complètes avec le système que les autres solutions disponibles. L'installation se fait depuis le Mac App Store. L'arrivée de Xcode, de par son intégration au système et sa gratuité, a signé l'arrêt de mort d'autres environnements de développement comme le très célèbre CodeWarrior.
  • Spaces, apportant la fonction de bureaux virtuels à OS X 10.5.
  • Time Machine, gérant des sauvegardes incrémentales et leur restauration.
  • iBooks, application permettant d'acheter des livres numériques dans une boutique en ligne et de les lire à l'écran.
  • Notes, application de prise de notes synchronisée avec iCloud.
  • Calculette, Carnet d'adresses, Dictionnaire, iSync (en) (synchronisation d'appareils), Échecs (jeu d'échecs), « TextEdit » (éditeur de texte), « Capture » (capture d'écran ou d'une sélection).

macOS étant un système UNIX, les fonctions et commandes de base d'UNIX sont présentes et permettent un accès souple à différentes fonctionnalités sans passer par des menus graphiques.

Principales technologies

  • Cocoa, bibliothèques de programmation orienté objet (langages Objective-C, Java et Swift).
  • Carbon, bibliothèques de programmation orienté objet (langages C, C++).
  • QuickTime, un ensemble de bibliothèques permettant de manipuler en lecture et en écriture des contenus vidéos. Il existe un lecteur multimédia du même nom qui s'appuie sur ces bibliothèques.
  • Spotlight (depuis Mac OS X 10.4) est un moteur de recherche de métadonnées intégré nativement au système. Cette technologie permet de retrouver le contenu des fichiers de façon quasiment instantanée, à la manière de Beagle, Kat ou Google Desktop Search. Cette technologie a permis l'apparition de fonctionnalités telles que les « dossiers intelligents » (« dossiers » dont le contenu est constamment actualisé par Spotlight sur la base de critères évolutifs de recherche). L'un des avantages de cette nouvelle technologie est sa modularité (les critères de recherches spécifiques à une application ou un type de fichier peuvent être ajoutés par plug-in). En résumé, Spotlight apporte à l'utilisateur une recherche instantanée sur le contenu des fichiers, sur les fichiers eux-mêmes et la construction sous forme de listes ou de groupes dits « intelligents » de requêtes de recherche pointues. Une technologie concurrente a été intégrée par Microsoft dans Windows Vista à la fin 2006 (début 2007 pour le grand public).
  • Metal 2, API graphique d'Apple.

Sécurité

Il n'existe que peu de virus informatiques connus à ce jour sous macOS[11],[12],[13]. Seuls des programmes malveillants tel Opener (également nommé Renepo), qui ne se propage pas par lui-même et doit être installé par l’utilisateur pour fonctionner, ont pu défrayer la chronique. Il ne s’agit donc pas d’un virus, ni d’un cheval de Troie, mais d'un ver, bien qu'Apple le réfute en contredisant la communauté des experts en sécurité ainsi que la définition même de ce type de programme malveillant[14]. Le virus Newton se contentait de déplacer les éléments du bureau en fonction des mouvements de l'ordinateur[15], et Hacktool Underhand, était en fait une erreur dans la mise à jour d'un anti-virus commercial. En , on découvre le cheval de Troie Leap-A (ou Oompa-A) qui se propage via la messagerie instantanée iChat. La principale menace concernant ce système d'exploitation est l'installation de codes malveillants Windows par des outils Java, donc inefficaces.

La sécurité du système provient notamment de la faible proportion de machines Apple dans le parc informatique mondial (2 % en 2006), un virus exploitant une faille Mac ayant automatiquement moins de cibles potentielles que s'il est conçu pour s'attaquer à Microsoft Windows. En , il a été annoncé lors d'une conférence d'experts de la sécurité (Black hat) qu'OS X est moins sécurisé que Windows 7[16]. De plus, durant une période de trois ans (2008-2011), 1 151 failles de sécurité majeures ont été trouvées sous macOS, ce qui est très proche des 1 325 de Microsoft Windows[17]. En , la firme Kaspersky Lab a publié le résultat d'une étude indiquant qu'OS X contient deux des dix principales failles de sécurité présentes dans les ordinateurs, les huit autres étant imputées à Adobe, Oracle et Nullsoft[18].

Les ordinateurs Mac gagnant depuis 2007 des parts de marché sur les PC, les pirates informatiques s’intéressent désormais de plus en plus à Apple. Ainsi en , avec le logiciel malveillant MacDefender, puis quelques mois plus tard avec le cheval de Troie FlashBack, la sécurité de macOS est apparue comme étant relative. Ce logiciel malveillant aurait d'ailleurs infecté 650 000 Mac[19],[20]. Des sites donnent des conseils pour endiguer l'infection[21],[22]. Apple fournit une mise à jour supprimant ce cheval de Troie, mais uniquement pour les versions 10.6 et 10.7 de macOS, les personnes utilisant de plus anciennes versions restant exposées[23].

En 2012, Kaspersky Lab a ajouté à sa liste approximativement 130 nouvelles signatures de chevaux de Troie pour macOS. C'est 30 % de plus qu'en 2011, et 600 % de plus qu'en 2010[24]. La raison indiquée par le rapport cité est la popularité de macOS parmi les businessmen et les politiciens. En effet, les données présentes sur leurs ordinateurs peuvent avoir beaucoup de valeur et les chevaux de Troie permettent d'y accéder.

Au fur et à mesure des mises à jour de macOS, Apple s'est toutefois efforcée d'améliorer la sécurité d'OS X. Tout d'abord en mettant en place un fichier, dénommé XProtect.plist et mis à jour automatiquement en tâche de fond. Ce fichier référence les principales signatures de malwares détectés par Apple, et avertit clairement l'utilisateur lorsqu'il tente d'ouvrir un logiciel malveillant. Par la suite, Apple a ajouté une fonction appelée Gatekeeper. Le principe est que par défaut, seules les applications signées puissent être ouvertes par l'utilisateur (ce comportement est aisément modifiable par l'utilisateur dans les Préférences Système). Ainsi, si une application n'est pas signée, un message d'erreur s'affiche et l'application ne s'ouvre pas. L'intérêt est que si un logiciel malveillant est détecté par Apple, cette dernière peut aisément révoquer sa signature numérique et ainsi empêcher l'exécution du logiciel par des utilisateurs inexpérimentés (ces derniers sont souvent la cible principale des logiciels malveillants). Enfin, Apple ajouta ou améliora des fonctions existantes, comme la distribution aléatoire de l'espace d'adressage (ASLR), le sandboxing, ou encore la séparation des processus dans Safari 5.1[25].

Système de fichiers local, réseau et protocole pris en charge

macOS (anciennement OS X) permet de gérer les disques durs dans plusieurs systèmes de fichiers différents :

  • HFS : la version originale de système de fichiers de Mac OS (parfois utilisé encore dans certains CD-ROM) ;
  • HFS+ : une version modifiée du HFS (introduit avec Mac OS 8.1) qui permet la gestion de plus gros disques (le plus répandu actuellement) ;
  • HFSX : une nouvelle déclinaison du HFS (introduit avec Mac OS X 10.3), la différence étant la prise en charge de la sensibilité à la casse (différence majuscule/minuscule) dans un nom de fichier ;
  • UFS, n'est plus proposé comme option de formatage par l'utilitaire de disque depuis Mac OS X 10.5 (nom de code Leopard) ;
  • FAT16, en lecture/écriture est proposé comme option de formatage par l'utilitaire de disque (option MS-DOS) ;
  • FAT32, en lecture/écriture mais n'est pas proposé comme option de formatage par l'utilitaire de disque ;
  • exFAT depuis la version 10.6.5 de OS X (nom de code Snow Leopard) ;
  • NTFS en lecture uniquement, et en lecture/écriture depuis Snow Leopard (fonction cachée, à débloquer via le terminal ou via l'application NTFS Mounter), et avec le pilote libre NTFS-3G pour les versions antérieures ;
  • APFS : nouveau système de fichiers 64 bits présenté lors de la WWDC 2016 qui remplace HFS+ à l’automne 2017 avec l’arrivée de macOS 10.13 (nom de code High Sierra) mais uniquement sur les Mac possédant un SSD.

HFS+ et HFSX peuvent être journalisés, ce qui évite les erreurs d'écriture lors d’un éventuel plantage. Cette fonction peut être activée à la volée par l'utilitaire de disque.

L'utilitaire de disque de macOS propose toujours le format sensible à la casse[26].

OS X 10.7 « Lion » a introduit la possibilité de chiffrer un disque entier[27] avec le système de protection FileVault.

Partition

Depuis l'arrivée des ordinateurs Apple équipés de processeurs Intel, les schémas de partition de disque dur utilisés par défaut ont changé, notamment afin de s'adapter au programme de démarrage EFI fourni par Intel en remplacement de l'Open Firmware utilisé sur les Mac PowerPC.

  • GPT est le nom donné au schéma de partition d'un disque dur destiné à démarrer un Mac Intel. Un tel disque ne permet pas de démarrer un Macintosh à processeur PowerPC.
  • APM est le nom donné au schéma de partition classique, lisible sur tous les types de Macintosh[28], il est possible de démarrer sur un disque partitionné ainsi avec un Mac PowerPC ainsi qu'avec un Mac Intel. L'installation de Mac OS X à partir d'un Mac Intel sur un tel disque est impossible.
  • MBR pris en charge par les Macintosh en modifiant certains fichiers d’installation.

Protocoles

  • AFP
  • FTP (en lecture seulement)
  • NFS
  • SMB/CIFS
  • WebDAV via la commande mount_webdav. C'est également le protocole utilisé pour accéder à un compte .Mac

Architecture

Son noyau Open Source XNU est un noyau hybride fondé sur le micro-noyau Mach et une version d'UNIX issue de BSD 4.4 lui assurant la compatibilité POSIX. Au-dessus de cet ensemble, Apple a greffé d'autres technologies stratégiques dont certaines sont héritées du défunt système NeXTSTEP. Apple a joint à Mac OS X sa technologie multimédia QuickTime.

Environnements de programmation

L’affichage 2D (CoreGraphics) rassemble QuickDraw et Quartz. Ce dernier est le moteur d'affichage ultra-moderne qui gère nativement le format PDF, la transparence et la transition par-point vers le vectoriel.

Mac OS X possède une interface appelée Aqua, différente de celles des anciens systèmes Macintosh (Platinum (en), dont une chimère est disponible sur certaines distributions Linux), dont les programmes tournent sur le nouveau système grâce à une version améliorée de Mac OS 9, la version 9.2.2, intégrée au système dans l'environnement baptisé Classic. Toutefois, Classic ne fonctionne pas avec des versions de Mac OS X supérieures ou égales à la version 10.5 (Leopard) ni de façon générale sur aucun poste Apple à processeur Intel.

Le portage des applications est simplifié grâce à l’environnement de programmation Carbon qui est une réécriture pour Mac OS X des API de Mac OS. Carbon est utilisé pour les applications multiplateformes en raison de sa ressemblance avec l'API Win32 de Windows.

Enfin, l’environnement Cocoa, évolution de l’API d’OpenStep, est l’environnement natif du système. Cocoa est conçu et programmable en Objective-C ou en Java (la prise en charge de Cocoa pour Java a récemment été abandonnée mais est toujours présente) et est orienté objet. Les applications programmées en Cocoa peuvent profiter de certains apports du système X (10, et non X Window), tels que les services, unifiés, disponibles pour toutes les applications les prenant en charge (dictionnaire unifié, recherche Internet, etc.). De plus, Cocoa utilise des ressources de la CoreFoundation, système unifié permettant aux développeurs de n'avoir à s'occuper que de l'interface (et encore, sa gestion est simplifiée par Interface Builder) et des fonctions essentielles du logiciel, sans avoir à s'occuper du reste. La CoreFoundation contient tout particulièrement CoreImage et CoreData depuis Mac OS X 10.4 « Tiger ». D'ailleurs, à partir de sa version 4.5.0, le Toolkit Qt s'appuie sur Cocoa pour fournir des bibliothèques 64 bits, Carbon étant une interface uniquement 32 bits.

Fondé sur un environnement NetBSD, OpenBSD et FreeBSD, il permet avec Apple X11, fondé sur XFree86, le portage simple des applications développées pour d’autres systèmes UNIX comme GNU/Linux ou BSD. X11 utilise par défaut l'interface graphique Quartz Window Manager, à moins d'installer des environnements X11 portés sur OS X, tels que GNOME, KDE, Oroborus ou Xfce.

À noter que Java 7 n'est pas pris en charge par les versions du système antérieures à OS X 10.7 « Lion ».

Plusieurs projets sont dédiés au portage simple des applications Linux ou UNIX, tels que Fink (orienté Debian GNU/Linux) ou MacPorts (ex Darwinports, orienté *BSD). De plus, le projet Darwine (portage du projet Wine, pour UNIX avec architecture x86) a pour objectif de permettre l'utilisation sans portage d'applications Windows sous Mac OS X. Les bibliothèques sont en cours d'élaboration. L'intégration et la fluidité des applications utilisant X11 dans Mac OS X laissent cependant à désirer comparé à ce qu'a accompli Apple pour l'environnement Classic et par rapport à l'expérience qu'on peut avoir nativement sous Linux. De même, les logiciels « X11 » possèdent une interface éloignée de celle des logiciels traditionnels pour Mac OS X. Pour ces raisons, de nombreux utilisateurs de Mac OS X rejettent les applications utilisant X11.

Versions principales

Version Surnom Firmware UCT Jeu d'instructions Noyau Classic Date de commercialisation Dernière version Fin de la prise en charge
Kind KEXT Noyau
Rhapsody Developer Release Grail1Z4 / Titan1U Open Firmware PowerPC PPC32 PPC32 PPC32 32 bits Mac OS 8 DR2
()
-
BIOS Intel IA-32 IA-32 IA-32 NC
Mac OS X Server 1.0 Hera Open Firmware PowerPC PPC32 PPC32 PPC32 Mac OS 8.5.1 1.2 V3
()
-
Mac OS X Developer Preview Kodiak[29] - DP4
()
-
Mac OS X Bêta Publique Cheetah Mac OS 9.0.4[30] -
Mac OS X 10.0 Cheetah Mac OS 9.1
et plus tard
10.0.4
()
2004
Mac OS X 10.1 Puma 10.1.5
()
2005
Mac OS X 10.2 Jaguar PPC32
(PPC64[31])
10.2.8
()
2006
Mac OS X 10.3[32] Panther PPC32
PPC64
32 bits 10.3.9
()
2007
Mac OS X 10.4[33] Tiger PPC32
PPC64 (CLI)
10.4.11
()
EFI32(IA-32 Mode)
EFI32(Intel 64 Mode)[34]
Intel IA-32
PPC32
Intel 64[34] (CLI)
IA-32 IA-32
Intel 64[35]
Microsoft Windows
(10.4.4)
Tiger (Universel) Open Firmware
EFI32(IA-32 Mode)
EFI32(Intel 64 Mode)
PowerPC
Intel
PPC32
IA-32
PPC64 (CLI)
Intel 64 (CLI)
PPC32
(PowerPC)
IA-32
(Intel)
PPC32
IA-32
PPC64
Intel 64

(Server 10.4.7)
Mac OS X 10.5 Leopard PPC32
PPC64
IA-32
Intel 64
10.5.8
()
Mac OS X 10.6 Snow Leopard EFI32(IA-32 Mode)
EFI32(Intel 64 Mode)
EFI64
Intel IA-32
PPC32
Intel 64
IA-32
Intel 64
IA-32
Intel 64
32 bits
64 bits
10.6.8 V1.1
()
[36]
Mac OS X 10.7 Lion EFI32(Intel 64 Mode)
EFI64
Intel 64 IA-32
Intel 64
Intel 64 10.7.5
()
OS X 10.8 Mountain Lion EFI64 Intel 64 Intel 64 64 bits [37] 10.8.5 (12F37)

()

OS X 10.9 Mavericks [38] 10.9.5 (13F1911)

()[39]

OS X 10.10 Yosemite [40] 10.10.5 (14F2511)

()[41]

OS X 10.11 El Capitan [42] 10.11.6 (15G21013)
()[43]
macOS 10.12 Sierra 10.12.6 (16G2136)
()
macOS 10.13 High Sierra 10.13.6 (17G11023)
()
macOS 10.14 Mojave 10.14.6 (18G3020)
()
macOS 10.15 Catalina Intel 64 [44] 10.15.3 (19D76)
()
Version Surnom Firmware UCT Kind KEXT Noyau Noyau Boot Camp Date de commercialisation Dernière version Fin de la prise en charge
Jeu d'instructions

Note : PPC64 est seulement pour UCT PowerPC G5 ; Intel 64 est seulement pour UCT Intel 64 ; IA-32 est pour tous les UCT Intel ; PPC32 est pour les processeurs PowerPC et Intel pour la version 10.4 à 10.6.

Par ailleurs, à chaque version de macOS (anciennement OS X) correspond une version de macOS Server (anciennement Mac OS X Server), le numéro de la version ayant été synchronisé à partir de Mac OS X 10.0. En effet, Mac OS X Server 1.0 n'était qu'un portage rapide d'OpenStep, tandis que les versions 10 sont, quant à elles, fondées sur macOS.

Processeurs pris en charge

OS X a été programmé dès le départ de façon à pouvoir être facilement adapté à une autre architecture processeur[45]. C'est l'ordre que Steve Jobs avoue (le lors de la WWDC 2005) avoir donné à ses équipes dès le début de la conception de Mac OS X, tout en rajoutant « Just in case … » (« Au cas où … »)[46] avec un air amusé. Ce projet a cependant été gardé secret par Apple.

La première version de Mac OS X pour Intel est ainsi diffusée au grand public, à sa plus grande surprise, le en même temps que la sortie des nouvelles gammes MacBook Pro et iMac ; c'est une 10.4.4 en version Universal binaries (compatible à la fois avec Intel et PowerPC). Ceci a marqué la rupture complète avec les processeurs PowerPC, la raison invoquée alors par Steve Jobs étant l'éventail plus limité des modèles de processeurs PowerPC.

La dernière version de Mac OS X pour processeurs PowerPC est la 10.5.8 (Leopard). La version 10.6 (Snow Leopard), intégrant le 64 bits, et toutes les versions suivantes, ne fonctionnent que sous processeur Intel : les processeurs PowerPC ne sont ainsi plus pris en charge à partir de cette version du système d'Apple.

Notes et références

  1. Open at the source, Apple
  2. « macOS - Qu'est-ce que macOS », sur Apple (FR) (consulté le )
  3. « Essai d'OS X 10.7 « Lion » »,
  4. (en) « Le X se lit « dix », voir What is an operating system (OS)? »
  5. La partie UNIX 3.0, nommée Darwin, est sous licence BSD alors que les autres logiciels du système sont propriétaires.
  6. « A Brief History of Mac OS X »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  7. (en) Why Apple Sees Next as a Match Made in Heaven - The New York Times, 23 décembre 1996
  8. « Mac OS X : 75 millions d'utilisateurs dans le monde », Comment ça marche,
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