« Le Tombeau de Couperin » : différence entre les versions
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Œuvre intemporelle, ''Le Tombeau de Couperin'' ancre profondément Ravel dans la tradition française initiée par [[François Couperin]] ou [[Jean-Philippe Rameau]]. Le mot ''[[Tombeau (musique)|Tombeau]]'' dans le titre fait référence à un hommage musical usité au {{s-|XVIII|e}}. Le compositeur honorait ainsi [[François Couperin]] mais aussi toute la musique baroque française de ce siècle. |
Œuvre intemporelle, ''Le Tombeau de Couperin'' ancre profondément Ravel dans la tradition française initiée par [[François Couperin]] ou [[Jean-Philippe Rameau]]. Le mot ''[[Tombeau (musique)|Tombeau]]'' dans le titre fait référence à un hommage musical usité au {{s-|XVIII|e}}. Le compositeur honorait ainsi [[François Couperin]] mais aussi toute la musique baroque française de ce siècle. |
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Mûrie dès 1914, l'œuvre fut presque entièrement composée en 1917 alors que Ravel, malade, était démobilisé. Le caractère apaisé de l'œuvre contraste avec la période tourmentée de sa composition |
Mûrie dès 1914, l'œuvre fut presque entièrement composée en 1917 alors que Ravel, malade, était démobilisé. Le caractère apaisé de l'œuvre contraste avec la période tourmentée de sa composition : les six pièces qui composent le ''tombeau de Couperin'' se caractérisent en effet par un style très dépouillé. |
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Chacune des six pièces est dédicacée à des amis du musicien, tombés au feu au cours de la [[Première Guerre mondiale]]. |
Chacune des six pièces est dédicacée à des amis du musicien, tombés au feu au cours de la [[Première Guerre mondiale]]. |
Version du 9 mars 2009 à 12:02
Le Tombeau de Couperin est une suite de six pièces pour piano de Maurice Ravel composée entre 1914 et 1917 et créée le par Marguerite Long. Quatre de ces pièces furent ensuite orchestrées par l'auteur en 1919 et jouées pour la première fois le .
Genèse
Œuvre intemporelle, Le Tombeau de Couperin ancre profondément Ravel dans la tradition française initiée par François Couperin ou Jean-Philippe Rameau. Le mot Tombeau dans le titre fait référence à un hommage musical usité au XVIIIe siècle. Le compositeur honorait ainsi François Couperin mais aussi toute la musique baroque française de ce siècle.
Mûrie dès 1914, l'œuvre fut presque entièrement composée en 1917 alors que Ravel, malade, était démobilisé. Le caractère apaisé de l'œuvre contraste avec la période tourmentée de sa composition : les six pièces qui composent le tombeau de Couperin se caractérisent en effet par un style très dépouillé.
Chacune des six pièces est dédicacée à des amis du musicien, tombés au feu au cours de la Première Guerre mondiale.
Prélude | Vif | 12/16 | mi mineur | à la mémoire du lieutenant Jacques Charlot[1] | ||
Fugue | Allegro moderato | - 4/4 - | mi mineur | à la mémoire de Jean Cruppi[2] | ||
Forlane | Allegretto | - 6/8 - | mi mineur | à la mémoire du lieutenant Gabrel Deluc[3] | ||
Rigaudon | Assez vif | - 2/4 - | do majeur | à la mémoire de Pierre et Pascal Gaudin[5] | ||
Menuet | Allegro moderato | - 3/4 - | sol majeur | à la mémoire de Jean Dreyfus[6] | ||
Toccata | Vif | - 2/4 - | mi majeur | à la mémoire du capitaine Joseph de Marliave[7] |
L’œuvre pour piano deux mains
La Forlane (dans le style de Scarlatti) et la Toccata (cette dernière d'une grande virtuosité) sont les plus caractéristiques. L'exécution de l'œuvre dans sa version pour piano réclame environ vingt minutes.
Partitions
- WIMA Partition de la Toccata.
L'adaptation pour orchestre symphonique
Prélude, Forlane, Menuet et Rigaudon, 1919, (Concerts Pasdeloup) ± 16 '
Écrit pour petit orchestre symphonique, le Tombeau de Couperin est un chef-d'œuvre d'orchestration, proche du concerto pour orchestre tant les parties individuelles sont solistiques, particulièrement celle du 1er hautbois.
Instrumentation du Tombeau de Couperin |
Cordes |
premiers violons, seconds violons, altos, |
Bois |
2 flûtes,
2 hautbois, l'un jouant du cor anglais, |
Cuivres |
2 cors en fa, |
Notes et références
- Transcripteur de Ma Mère l'Oye pour piano solo et également dédicataire du second mouvement d’En blanc et noir de Claude Debussy
- Fils de la dédicataire de L'Heure espagnole
- Peintre basque de Saint-Jean-de-Luz
- Exceptionnellement, Ravel n'a pas indiqué de mouvement métronomique
- Deux frères, amis d'enfance de Ravel, morts ensemble au front le 12 novembre 1914
- Beau-fils de la mère de Roland-Manuel. Voir aussi: [1]
- Musicologue et époux de Marguerite Long