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Version du 26 septembre 2008 à 00:18
Michele Bianchi (né le 22 juillet 1883 à Belmonte Calabro, dans la province de Cosenza en Calabre - mort le 3 février 1930 à Rome) était un journaliste et un homme politique italien.
La période socialiste et syndicaliste révolutionnaire
Il est lycéen à Cosenza puis étudie à la faculté de droit de Rome et s'oriente dans le journalisme avant la fin de ces études. Il devient collaborateur de l’Avanti! et adhère au Parti Socialiste Italien dont il fut un dirigeant. En 1904, il participe au congrès de Bologne du PSI où il soutient le courant révolutionnaire mené par Arturo Labriola.
En 1905 il démissionne de l'Avanti! avec ses amis syndicalistes révolutionnaires et prend, à partir du 1er juillet pour quelques mois, la direction de la Jeunesse socialiste, organe de la fédération des jeunes socialistes. Il lance une campagne antimilitariste qui le conduit en prison puis à se déplacer à Gênes où il devient secrétaire de la chambre du travail et directeur de Lotta socialista.
En 1906, suite à des soulèvements ouvriers qu'il appuie, Bianchi affirme sa ligne pacifiste au sein du PSI qui n'est pas acceptée unanimement. Il a une position de premier plan dans l'action qui mène à la scission des syndicalistes révolutionnaires du parti socialiste qui se produit d'abord au congrès de la jeunesse socialiste de Bologne en avril 1907 puis au premier congrès syndicaliste qui se tient à Ferrare en juillet.
S'ensuit une période de voyages en Italie et d'arrestations. En mai 1910, il devient directeur du journal La Scintilla dans lequel il lance l'idée, restée lettre morte, d'une liste unique de socialistes et socialistes révolutionnaires en vue des imminentes élections administratives. Mis en minorité pour « avoir trahi l'authenticité du syndicat », il décide, compte tenu de l'augmentation des électeurs de transformer La Scintilla d'hebdomadaire en quotidien depuis lequel il dirige quelques révoltes prolétariennes qui débutent en 1911.
Il est de nouveau arrêté à Trieste pour un article qui attaque Giovanni Giolitti et la guerre de Libye avant que les difficultés économiques lui imposent la fermeture du journal. Il revient à Ferrare grâce à une amnistie et il crée le journal La Battaglia spécialement en vue des élections de 1913 pour lesquelles il sera candidat sans succès. Par la suite, il s'installe à Milan où il devient un des principaux représentants de l'union syndicale.
Le tournant interventionniste et fasciste
A l'instar de Benito Mussolini, Bianchi prend des positions « interventionnistes », favorables à l'entrée en guerre. Il co-signe, en 1914, le manifeste des Faisceaux d'action internationaliste, pro-interventionnistes.
Il participe en tant que volontaire à la Première guerre, devenant sous-officier d'infanterie, puis d'artillerie. En tant qu'interventionniste, il participe aussi à la scission syndicale au sein de l' Unione Sindacale Italiana (USI, d'inspiration anarcho-syndicaliste), qui donne lieu à l' Unione Italiana del Lavoro (UIL).
À la fin du conflit, Bianchi participe à la fondation des Faisceaux italiens de combat (Fasci Italiani di Combattimento), en mars 1919, puis à celle du Parti national fasciste, dont il est élu secrétaire national en 1921. Dans cette fonction, il cherche à établir une alliance entre les fascistes et les autres forces de droite. Il autorise un grand nombre d'actions menées par les chemises noires.
Il participe en octobre 1922 comme quadrumviro à la marche sur Rome, qui a pour conséquence la nomination de Mussolini à la présidence du conseil. Le 4 novembre, Bianchi prend la fonction de secrétaire général au ministère de l'intérieur du nouveau gouvernement dirigé par le duce. En 1923, après avoir démissionné de la fonction de secrétaire du PNF, il devient membre du Grand conseil du fascisme et en 1924 il est élu député de la liste Mussolini. Le 14 mai, il se démet de la fonction de secrétaire général à l'Interieur.
En 1925, il est nommé sous secrétaire au travaux publics puis en 1928 sous secrétaire au ministère de l'intérieur et le 12 septembre 1929 ministre des travaux publics.
La construction du centre hivernal Camigliatello Silano, un moment appelé Camigliatello Bianchi date de cette époque ainsi que plusieurs ouvrages publiques à Cosenza.
Il est réélu député, mais sa santé, déjà fragile en raison d'une grave maladie, s'aggrave jusqu'à sa mort, le 3 février 1930.