« Cratère de Wabar » : différence entre les versions
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Les '''cratères de Wabar''' sont des [[cratères d'impact]] situés en [[Arabie Saoudite]] et portés pour la première fois à l'attention des chercheurs occidentaux par l'explorateur, écrivain, [[arabisant]] et agent de renseignement du [[Bureau des Colonies|Colonial Office britannique]] [[St. John Philby|St John Philby]], qui les a découverts en 1932 alors qu'il cherchait la ville légendaire de [[Iram des piliers |
Les '''cratères de Wabar''' sont des [[cratères d'impact]] situés en [[Arabie Saoudite]] et portés pour la première fois à l'attention des chercheurs occidentaux par l'explorateur, écrivain, [[arabisant]] et agent de renseignement du [[Bureau des Colonies|Colonial Office britannique]] [[St. John Philby|St John Philby]], qui les a découverts en 1932 alors qu'il cherchait la ville légendaire de [[Iram|Iram des piliers]] dans le [[Rub al-Khali|Rub' al Khali]] ("quartier vide") d'Arabie.<ref>{{cite Earth Impact DB | name = Wabar| accessdate = 2009-08-15}}</ref> |
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==Les expéditions== |
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[[File:Harry St. John Bridger Philby.jpg|upright|thumb|[[St John Philby]] à Riyad]] |
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===1932 Philby=== |
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Le vaste désert du sud de l'Arabie saoudite, connu sous le nom de "quartier vide" ou "Rub' al Khali" en arabe, est l'un des endroits les plus désolés de la planète. En 1932, Harry St John "Jack" Philby recherchait une ville nommée [[Iram des piliers|Ubar]], que le [[Coran]] décrit comme ayant été détruite par Dieu pour avoir défié le prophète [[ |
Le vaste désert du sud de l'Arabie saoudite, connu sous le nom de "quartier vide" ou "Rub' al Khali" en arabe, est l'un des endroits les plus désolés de la planète. En 1932, Harry St John "Jack" Philby recherchait une ville nommée [[Iram des piliers|Ubar]], que le [[Coran]] décrit comme ayant été détruite par Dieu pour avoir défié le prophète [[Houd]]. Philby translittère le nom de la ville en Wabar. |
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Philby avait entendu parler de légendes bédouines sur une région appelée "Al Hadida" ("lieu de fer" en arabe) où se trouvaient des ruines d'anciennes habitations et où l'on avait trouvé un morceau de fer de la taille d'un chameau, et organisa donc une expédition pour visiter le site. |
Philby avait entendu parler de légendes bédouines sur une région appelée "Al Hadida" ("lieu de fer" en arabe) où se trouvaient des ruines d'anciennes habitations et où l'on avait trouvé un morceau de fer de la taille d'un chameau, et organisa donc une expédition pour visiter le site. |
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<blockquote>Un volcan au milieu du Rub' al Khali ! Et au-dessous de moi, alors que je me tenais au sommet de la colline, transi, s'étendaient les cratères jumeaux, dont les murs noirs se dressaient, effilés, au-dessus du sable envahissant, comme les créneaux et les bastions d'un grand château. Ces cratères avaient respectivement un diamètre d'environ 100 et 50 mètres, étaient enfoncés au milieu mais à moitié étouffés par le sable, tandis qu'à l'intérieur et à l'extérieur de leurs parois se trouvait ce que je pris pour de la lave, en grands cercles, là où elle semblait s'être écoulée de la fournaise ardente. Un examen plus approfondi a révélé qu'il y avait trois cratères similaires à proximité, bien qu'ils soient surmontés de collines de sable et reconnaissables uniquement en raison de la frange de scories noircies sur leurs bords.<ref>Philby (1933), p. 13</ref></blockquote> |
<blockquote>Un volcan au milieu du Rub' al Khali ! Et au-dessous de moi, alors que je me tenais au sommet de la colline, transi, s'étendaient les cratères jumeaux, dont les murs noirs se dressaient, effilés, au-dessus du sable envahissant, comme les créneaux et les bastions d'un grand château. Ces cratères avaient respectivement un diamètre d'environ 100 et 50 mètres, étaient enfoncés au milieu mais à moitié étouffés par le sable, tandis qu'à l'intérieur et à l'extérieur de leurs parois se trouvait ce que je pris pour de la lave, en grands cercles, là où elle semblait s'être écoulée de la fournaise ardente. Un examen plus approfondi a révélé qu'il y avait trois cratères similaires à proximité, bien qu'ils soient surmontés de collines de sable et reconnaissables uniquement en raison de la frange de scories noircies sur leurs bords.<ref>Philby (1933), p. 13</ref></blockquote> |
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Parmi les échantillons de fer, de matériaux cendrés et de verre siliceux que Philby a ramenés du site se trouvait un morceau de fer de 25 lb (11,3 kg). L'analyse a montré qu'il contenait environ 90 % de [[fer]] et 5 % de [[Nickel|nickel]], le reste étant constitué de divers éléments, dont du [[cuivre]], du [[cobalt]] et 6 [[ |
Parmi les échantillons de fer, de matériaux cendrés et de verre siliceux que Philby a ramenés du site se trouvait un morceau de fer de 25 lb (11,3 kg). L'analyse a montré qu'il contenait environ 90 % de [[fer]] et 5 % de [[Nickel|nickel]], le reste étant constitué de divers éléments, dont du [[cuivre]], du [[cobalt]] et 6 [[Partie par million|ppm]] d'[[iridium]], une concentration inhabituellement élevée. Cet élément [[Sidérophile|sidérophiles]] implique que le site de Wabar était une zone d'impact de [[météorites]]. |
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===1937 Aramco=== |
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En 1937, les géologues [[Saudi Aramco|Aramco]] T. F. Harriss et Walton Hoag, Jr. ont également étudié le site, mais, comme Philby, n'ont pas pu localiser le gros bloc de fer.<ref name="aramco">{{cite journal | journal=Saudi Aramco World | issue=6 | first1=Z | last1=Bilkadi | url=http://www.saudiaramcoworld.com/issue/198606/the.wabar.meteorite.htm | title=La Météorite de Wabar | year=1986 | volume=37 | pages=26-33 | access-date=2008-07-19 | archive-date=2013-03-30 | archive-url=https://web.archive.org/web/20130330140110/http://www.saudiaramcoworld.com/issue/198606/the.wabar.meteorite.htm | url-status=dead }}</ref> |
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Version du 30 septembre 2024 à 20:43
Cratère de Wabar | ||
Localisation | ||
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Coordonnées | 21° 30′ 09″ N, 50° 28′ 27″ E | |
Pays | {{Arabie saoudite}} | |
Géologie | ||
Âge | < 140 ans | |
Type de cratère | Météoritique | |
Dimensions | ||
Diamètre | 0,116 km | |
Géolocalisation sur la carte : Arabie saoudite
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Les cratères de Wabar sont des cratères d'impact situés en Arabie Saoudite et portés pour la première fois à l'attention des chercheurs occidentaux par l'explorateur, écrivain, arabisant et agent de renseignement du Colonial Office britannique St John Philby, qui les a découverts en 1932 alors qu'il cherchait la ville légendaire de Iram des piliers dans le Rub' al Khali ("quartier vide") d'Arabie.[1]
Les expéditions
1932 Philby
Le vaste désert du sud de l'Arabie saoudite, connu sous le nom de "quartier vide" ou "Rub' al Khali" en arabe, est l'un des endroits les plus désolés de la planète. En 1932, Harry St John "Jack" Philby recherchait une ville nommée Ubar, que le Coran décrit comme ayant été détruite par Dieu pour avoir défié le prophète Houd. Philby translittère le nom de la ville en Wabar.
Philby avait entendu parler de légendes bédouines sur une région appelée "Al Hadida" ("lieu de fer" en arabe) où se trouvaient des ruines d'anciennes habitations et où l'on avait trouvé un morceau de fer de la taille d'un chameau, et organisa donc une expédition pour visiter le site.
Après un mois de voyage à travers des terres si rudes que certains chameaux moururent, Philby arriva, le 2 février 1932, sur un terrain d'environ un demi-kilomètre carré, jonché de morceaux de grès blanc, de verre noir et de morceaux de météorite de fer.
Philby a identifié deux grandes dépressions circulaires partiellement remplies de sable et trois autres caractéristiques qu'il a identifiées comme de possibles "cratères submergés". Il a également cartographié la zone où le gros bloc de fer aurait été trouvé. Philby pensait que la zone était un volcan, et ce n'est qu'après avoir ramené des échantillons au Royaume-Uni que le site a été identifié comme celui d'un impact météoritique par Leonard James Spencer du British Museum.[2][3][4]].
Un volcan au milieu du Rub' al Khali ! Et au-dessous de moi, alors que je me tenais au sommet de la colline, transi, s'étendaient les cratères jumeaux, dont les murs noirs se dressaient, effilés, au-dessus du sable envahissant, comme les créneaux et les bastions d'un grand château. Ces cratères avaient respectivement un diamètre d'environ 100 et 50 mètres, étaient enfoncés au milieu mais à moitié étouffés par le sable, tandis qu'à l'intérieur et à l'extérieur de leurs parois se trouvait ce que je pris pour de la lave, en grands cercles, là où elle semblait s'être écoulée de la fournaise ardente. Un examen plus approfondi a révélé qu'il y avait trois cratères similaires à proximité, bien qu'ils soient surmontés de collines de sable et reconnaissables uniquement en raison de la frange de scories noircies sur leurs bords.[5]
Parmi les échantillons de fer, de matériaux cendrés et de verre siliceux que Philby a ramenés du site se trouvait un morceau de fer de 25 lb (11,3 kg). L'analyse a montré qu'il contenait environ 90 % de fer et 5 % de nickel, le reste étant constitué de divers éléments, dont du cuivre, du cobalt et 6 ppm d'iridium, une concentration inhabituellement élevée. Cet élément sidérophiles implique que le site de Wabar était une zone d'impact de météorites.
1937 Aramco
En 1937, les géologues Aramco T. F. Harriss et Walton Hoag, Jr. ont également étudié le site, mais, comme Philby, n'ont pas pu localiser le gros bloc de fer.[6]
Notes et références
- (en) « Wabar », Earth Impact Database, Université du Nouveau-Brunswick (consulté le )
- Philby (1933), pp 1-26
- L. J. Spencer, « Fer et verre siliceux météoriques provenant des cratères météoritiques de Henbury (Australie centrale) et de Wabar (Arabie) », Mineralogical Magazine, vol. 23, no 142, , p. 387-404 (DOI 10.1180/minmag.1933.023.142.01, Bibcode 1933MinM...23..387S, lire en ligne)
- W. Campbell Smith, « L. J. Spencer au British Museum », Mineralogical Magazine, vol. 29, no 211, , p. 269 (ISSN 0026-461X, DOI 10.1180/minmag.1950.029.211.02, Bibcode 1950MinM...29..256C, lire en ligne)
- Philby (1933), p. 13
- Z Bilkadi, « La Météorite de Wabar », Saudi Aramco World, vol. 37, no 6, , p. 26-33 (lire en ligne [archive du ], consulté le )