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== Philosophie ==
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Il s'opposa à l'attitude critique de la Moyenne Académie, celle de [[Carnéade]], sceptique. Il se rapprocha du stoïcisme, il restaure les notions stoïciennes de représentation compréhensive et d'assentiment.
Il s'opposa à l'attitude critique de la Moyenne Académie, celle de [[Carnéade]], sceptique. Il se rapprocha du stoïcisme, il restaure les notions stoïciennes de représentation compréhensive et d'assentiment.
{{citation bloc|Tu n'ignores pas, je pense, ce qu'Antiochos a écrit contre l'opinion de Philon [de Larissa]. (...) Philon, comme Antiochos l'a montré, verse dans la thèse même qu'il redoutait,... il abolit le critère du connu et de l'inconnu<ref>[[Cicéron]], ''[[Académiques]]'', I, § 13 ; II, 18</ref>}} Contre son prédécesseur [[Philon de Larissa]], il voulait revenir à l'Ancienne Académie, celle de [[Xénocrate]] et Polémon.
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D'autre part, il aboutit à un syncrétisme ou à un éclectisme. Il cherche le consensus entre philosophes. Pour lui, Platoniciens, Aristotéliciens et Stoïciens soutiennent approximativement les mêmes thèses.
D'autre part, il aboutit à un syncrétisme ou à un éclectisme. Il cherche le consensus entre philosophes. Pour lui, Platoniciens, Aristotéliciens et Stoïciens soutiennent approximativement les mêmes thèses.
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{{ citation bloc|Selon Antiochos, en effet, les Stoïciens sont d'accord avec les Péripatéticiens sur les choses, mais différent dans les mots<ref>Cicéron, ''De la nature des dieux'', I, 16</ref>.}}Selon M. Baltes, la doctrine de l'analogie des vertus corporelles et morales remonte à Antiochos d'Ascalon<ref>{{de}} M. Baltes, ''Timaios Lokros. Über die Natur des Kosmos und der Seele'', Leyde, 1972, {{p.|219-220}}.</ref>.

Selon M. Baltes, la doctrine de l'analogie des vertus corporelles et morales remonte à Antiochos d'Ascalon<ref>{{de}} M. Baltes, ''Timaios Lokros. Über die Natur des Kosmos und der Seele'', Leyde, 1972, {{p.|219-220}}.</ref>.


== Œuvres attribuées à Antiochos d'Ascalon ==
== Œuvres attribuées à Antiochos d'Ascalon ==

Version du 5 septembre 2024 à 19:44

Antiochos d'Ascalon
Fonction
Scholarque de l'Académie platonicienne (d)
- av. J.-C.
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
Άντίοχος ὁ ἈσκαλώνιοςVoir et modifier les données sur Wikidata
Époque
Formation
Activité
Fratrie
Aristos d'Ascalon (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Mouvement
Maîtres
Mnésarchos d'Athènes (en), Philon de Larissa, Dardanos d'Athènes (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Influencé par

Antiochos d'Ascalon, en grec ancien Ἀντίοχος (v.-124-127 / v.-69), philosophe grec d'abord académicien, puis critique de l'école de Philon de Larissa. En latin (la Grèce est sous domination romaine depuis -146) : Antiochus Ascalonius. Il est le fondateur du moyen-platonisme (thèse contestée)[1] et de la V° Académie platonicienne, éclectique.

Biographie

Né entre 140 et 130 av. J.-C. à Ascalon, en Palestine (aujourd'hui Ashkelon, en Israël) Antiochos eut pour maîtres Mnésarque, un philosophe stoïcien, et Philon de Larissa, un philosophe platonicien. Il séjourna à Alexandrie où il forma Eudore d'Alexandrie, puis à Athènes où il enseigna en tant que treizième et dernier scolarque, de l'Académie de Platon en -86, le temps que les troupes de Sylla pillent Athènes. Il ouvrit sa propre école à Athènes. Cicéron et Varron firent partie de ses élèves en (-79) à Athènes. Il fut également l'ami de Lucullus, qu'il accompagna en Syrie, son pays natal. Selon Plutarque, il assista à la bataille de Trigranocerte contre Tigrane II le Grand, roi d'Arménie. Il mourut en -69.

Philosophie

Il s'opposa à l'attitude critique de la Moyenne Académie, celle de Carnéade, sceptique. Il se rapprocha du stoïcisme, il restaure les notions stoïciennes de représentation compréhensive et d'assentiment.

« Tu n'ignores pas, je pense, ce qu'Antiochos a écrit contre l'opinion de Philon [de Larissa]. (...) Philon, comme Antiochos l'a montré, verse dans la thèse même qu'il redoutait,... il abolit le critère du connu et de l'inconnu.[2] »

Contre son prédécesseur Philon de Larissa, il voulait revenir à l'Ancienne Académie, celle de Xénocrate et Polémon.

D'autre part, il aboutit à un syncrétisme ou à un éclectisme. Il cherche le consensus entre philosophes. Pour lui, Platoniciens, Aristotéliciens et Stoïciens soutiennent approximativement les mêmes thèses.

« Selon Antiochos, en effet, les Stoïciens sont d'accord avec les Péripatéticiens sur les choses, mais différent dans les mots[3]. »

Selon M. Baltes, la doctrine de l'analogie des vertus corporelles et morales remonte à Antiochos d'Ascalon[4].

Œuvres attribuées à Antiochos d'Ascalon

  • Sosus
  • Kanonika
  • Peri teôn

Bibliographie

Fragments d'Antiochos d'Ascalon

  • Cicéron, De la nature des dieux, Académiques, Des termes extrêmes des biens et des maux, Tusculanes.
  • Sextus Empiricus, Contre les professeurs
  • Anthony A. Long et David N. Sedley édi., Les philosophes hellénistiques (1987), trad., t. III.

Études sur Antiochos d'Ascalon

  • Algra, K., J. Barnes, J. Mansfeld and M. Schofield (eds.), 1999. The Cambridge History of Hellenistic Philosophy, Cambridge: Cambridge University Press.
  • Barnes, J., 1989. “Antiochus of Ascalon”, in Philosophia Togata: Essays on Philosophy and Roman Society, M. Griffin and J. Barnes (eds.), Oxford: Oxford University Press.
  • Dillon, J., The Middle Platonists, 2° éd., Ithaca: Cornell University Press, 1996. Chap. 2.
  • Glucker, J., Antiochus and the Late Academy, Göttingen: Vandenhoeck & Ruprecht, 1978.
  • Sedley, D. (éd.), The Philosophy of Antiochus, Cambridge: Cambridge University Press, 2012.
  • Striker, G., “Academics fighting Academics”, in Brad Inwood & Jaap Mansfeld, Assent and Argument. Studies in Cicero's Academic Books, Leiden: Brill, 1997, p. 257-275.
  • Tarrant, H., Scepticism or Platonism? The Philosophy of the Fourth Academy, Cambridge: Cambridge University Press, 1985.

Liens externes

Notes et références

  1. Voir Zambon, Porphyre et le moyen-platonisme, Vrin.
  2. Cicéron, Académiques, I, § 13 ; II, 18
  3. Cicéron, De la nature des dieux, I, 16
  4. (de) M. Baltes, Timaios Lokros. Über die Natur des Kosmos und der Seele, Leyde, 1972, p. 219-220.