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« Despote » : différence entre les versions

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'''Prétendants en exil'''

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| Andreas Paléologue|| 1465-1502|| Pape Pie II (?)|| Fils ainé de Thomas Paléologue et héritier présomptif. Selon Sphrantzès, le pape lui aurait concédé le titre de despote en Morée, mais R. Guilland met de l’avant que l’on trouve le titre avant 1460 sur un sceau portant mention « Par la grâce de Dieu, despote des Romains (en latin : ''Dei gratia despotes Romeorum''). Prétendant au trône de 1465 à 1494||<ref name=mno/>{{,}}<ref name=nop/>{{,}}<ref>Zakythinos (1932), {{pp.|291-292}}</ref>
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| ''Gian Antonio Lazier''|| 1720-1730|| autoproclamé; reconnu par Charles VI||Imposteur italien et prétendant au trône de Byzance qui fut reconnu par l’empereur Charles VI (Saint-Empire). Entre autres titres il se donnait celui de « Despote du Péloponnèse »|| <ref name=pqr>Iorga (1933), {{p.|154}}</ref>
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| ''Radu Cantacuzino''|| 1735-inconnu|| autoproclamé; reconnu par Charles VI||Prince romain, prétendant au trône de Byzance, possiblement reconnu par Charles VI; entre autres titres, s’intitulait « Despote du Péloponnèse.||<ref name=pqr/>
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Version du 8 mai 2023 à 16:17

Sceau de Demetrios Paléologue, despote de Morée de 1449 à 1460; légende : "Demetrios, fidèle au Christ-Dieu, Despote, Le Paléologue. Porphyrogénète".

Le terme despote (en grec ancien : δεσπότης; litt : seigneur, maitre; en serbe et bulgare : деспот[1],[2],[N 1] était un titre aulique byzantin conféré par l’empereur régnant à certains de ses fils ou beaux-fils et, du moins à l’origine, impliquait un droit de succession.

De Byzance ce titre se répandit dans les Balkans ainsi que dans les États où se faisait sentir l’influence culturelle byzantine tels l’Empire latin de Constantinople, le Second Empire bulgare, l’Empire serbe, ainsi que dans l’Empire de Trébizonde. Ce qui était à l’origine un titre personnel prit alors une connotation géographique et on parla de « despotat » pour désigner les apanages que dirigeaient de façon quasi-autonome les princes ayant ce titre. Les plus connus furent les despotats de Morée, d’Épire, de Dobruja et le despotat serbe.

L’épouse du despote était connue comme la « despόtissa » (en grec : δεσπότισσα; en bulgare : деспотица; en serbe : деспотица), ou « despoina » (en grec : δέσποινα).

Historique

L’impératrice Eugenia Ingerina avec ses fils, Léon VI (à gauche) et Alexandre (à droite), tous deux appelés despotes (ΔECΠOTHC).

À l’origine, le terme grec δεσπότης (despotes) voulait simplement dire « seigneur » et était l’équivalent de κύριος (kyrios). Son équivalent latin était « dominus ». Ces termes étaient alors une marque de respect plutôt qu’un titre officiel[3]. Il s’appliquait alors à toute personne d’un certain rang, et de façon plus spécifique à Dieu[4], aux empereurs d’Orient et d’Occident, ainsi qu’aux évêques et patriarches. À l’occasion, il était utilisé de façon plus formelle, par exemple sur des pièces de monnaies (depuis Léon III l’Isaurien, [r. 717-747]) et sur des documents officiels[3],[5], marquant ici également le respect [3]. Jusqu’au XIIe siècle, ce titre informel sera utilisé concurremment avec le titre officiel de basileus[3].

Bien que son emploi se soit étendu à des gens de la haute noblesse à partir du début du XIIe siècle, le terme « despote » commença à être utilisé de façon formelle par Manuel Ier Comnène (r. 1143-1180) qui le conféra en 1163 au futur roi de Hongrie, Bela III (r. 1172-1196), son beau-frère, qui le portera jusqu’à la naissance d’Alexis II en 1169, lequel deviendra l’héritier du trône. Selon l’historien contemporain de l’époque, Jean Kinnanos, le titre de despote était l’équivalent du titre hongrois « urum » que portait l’héritier du trône[5],[6].

Depuis lors et jusqu’à la fin de l’Empire byzantin, le titre de « despote » devint la plus haute distinction aulique, ses détenteurs prenant place « immédiatement après l’empereur »[7]. Néanmoins, les empereurs byzantins, des Comnène aux Paléologue, ainsi que les empereurs latins de Constantinople qui revendiquaient leur succession et reprenaient leurs traditions, continuèrent à utiliser le terme de « despote » au sens générique de « seigneur » sur leurs sceaux personnels ainsi que sur les pièces de monnaie qu’ils émirent[7],[8],[9]. De façon similaire, les titulaires des deux titres venant immédiatement au-dessous, « sebastocrator » et « césar » pouvaient se voir désignés comme « despota » (δεσπότα)[10]. De même que le « césar », le « despote » était qualifié d’ eutychestatos (εὐτυχέστατος, 'très privilégié') ou paneutychestatos (πανευτυχέστατος, ‘le plus privilégié de tous’)[11].

Au cours des dernières décennies de l’Empire byzantin, alors que celui-ci était progressivement rogné par l’envahisseur turc et que l’empereur désirait garder un certain contrôle sur des territoires séparés géographiquement de Constantinople, le titre fut conféré à des fils cadets de l’empereur (le fils ainé étant couronné coempereur avec le titre de « basileus »), de même qu’à des beaux-fils (gambroi). Le titre était accompagné d’une série d’honneurs et de privilèges, incluant le gouvernorat de grands domaines (ceux de Jean Paléologue, frère de Michel VIII [r. 1261-1282], comprenaient les iles de Lesbos et de Rhodes). Comme ceux de « sebastokrator » et de « caesar », ce titre était strictement une distinction aulique et n’était rattaché à aucune fonction militaire ou civile[12].

Les femmes, qui ne pouvaient avoir en propre un titre de noblesse, portaient celui de leur époux. Ainsi la « despote » (despotissa) avait le droit de porter les mêmes attributs et insignes que celui-ci. Au sein de la cour impériale, une « despote » prenait immédiatement rang après l’impératrice[13].

L’usage de ce titre se répandit dans les autres pays des Balkans. L’Empire latin de Constantinople le conféra au doge de Venise, Enrico Dandolo, et au gouverneur local de la région des Rhodopes, Alexis Slave (aristocrate bulgare de la famille des Asen). À partir de la décennie 1220, il fut porté régulièrement (soit qu’il ait été conféré ou usurpé) par le « podestat » vénitien de Constantinople, signe de l’appui vital que Venise apportait à l’empire[14]. En 1279/1280, il fut conféré au puissant magnat bulgare Georges Terter qui devait plus tard devenir tsar (Georges Ier Terter, r. 1280-1292). Le titre fut également conféré dans l’Empire serbe à divers seigneurs, le premier étant Jovan Oliver (vers 1310-1356); en Serbie toutefois, on le retrouve dans des principautés de moindre importance, y compris chez les despotes albanais d’Arta[15],[3]. Au XVe siècle, les gouverneurs vénitiens de Corfu se donnèrent le titre de « despotes »[3].

Ce titre étant normalement concédé par l’empereur. Impliquant un certain degré de suzeraineté, les empereurs Paléologue tenteront pendant une longue période de convaincre les empereurs de Trébizonde d’abandonner leurs prétentions au titre d’ « empereurs des Romains » pour se contenter de celui de « despotes ». Seuls Jean II de Trébizonde (r. 1280-1297) et son fils, Alexis II (r. 1297-1330) accepteront officiellement cet arrangement, quitte à conserver le titre de « basileus » à l’intérieur de leurs propres frontières[16].

La mort du dernier empereur de Byzance, Constantin XI, le 29 mai 1453, mit fin à la tradition. Toutefois, ce titre fut conféré par le pape Paul II (r. 1464-1471) en 1465 à Andreas Paléologue, héritier du trône de Constantinople[17],[18]. Les rois de Hongrie le conféreront également aux héritiers du despotat de Serbie.

Despotat

Le despotat de Morée en 1450, divisé entre les deux frères Thomas et Démétrios Paléologue.

À partir de la deuxième moitié du XIVe siècle, divers territoires de l’empire furent mis sous la gouverne de princes ayant rang de « despotes », apanages semi-autonomes, qui devinrent connus dans l’historiographie comme « despotats » (en grec ancien : δεσποτάτον, despotaton au sing.); dans le monde byzantin les plus connus sont le despotat d’Épire et le despotat de Morée[3],[19]. Le lien entre le titre et le territoire se répandit dès la fin du XIIIe siècle et devint courant à partir du milieu du XIVe siècle alors qu’une série de « despotes » de la même famille se succédèrent à leur tête[3],[20].

Néanmoins, cette désignation est inadéquate. En effet, le titre de « despote » comme tout autre titre aulique byzantin, n’était ni héréditaire ni relié à un territoire. Même dans les « despotats » bien établis, le fils d’un despote ne pouvait succéder à son père ni hériter du titre si celui-ci n’était pas renouvelé par l’empereur[3],[19]. Selon la tradition byzantine, une distinction très nette existait entre la dignité personnelle de « despote » et toute autre fonction ou dignité de son titulaire. Ainsi, par exemple, Jean II Orsini (gouverne l’Épire 1323-1335) est appelé « le gouverneur d’Arcamanie, le despote Jean » et non « le despote d’Arcamanie » dans les textes de l’empereur-historien Jean VI Cantacuzène (r. 1347-1354)[21].

Insignes

Sceau de Constantin XI Paléologue revêtu des habits impériaux et portant la mention « despote » et « porphyrogénète ».

Selon le « De Officiis » de Georges Kodinos (milieu du XIVe siècle) et la description faite par l’historien Georges Pachymère, les insignes de « despote » se distinguaient par leur couleur pourpre et blanche ainsi que par une riche parure de perles[22]. Elles comprenaient :

  • un chapeau à rebord appelé « skiadion », orné de perles avec un cache-col sur lequel était brodé en or le nom de son possesseur et agrémenté de pendentifs « similaires à ceux de l’empereur ». Le skiadion était un chapeau pour tous les jours, mais il était défendu aux despotes n’ayant pas encore atteint l’adolescence de le porter à l’intérieur[23]. Lors des cérémonies et festivités, les despotes portaient le « skiadion » couronné, décoré d’une armature d’or, de pierres précieuses et de perles[24];
  • une tunique rouge semblable à celle de l’empereur, avec broderies d’or dans le style « rizai », mais sans décorations militaires, ainsi que des jambières et un manteau (tamparion) de couleur rouge avec de larges bandes[25]. Lors de célébrations, il portait un « kabbadion », sorte de long caftan de couleur rouge ou pourpre décoré de perles [26];
  • des bottines souples de couleurs pourpre et blanche, décorées de l’aigle impérial à deux têtes en perles sur les côtés et sur le cou-de-pied; les éperons étaient également de couleurs rouge et blanche[27],[N 2],[28],[29];
  • la selle du despote ainsi que le harnachement de son cheval étaient similaires à ceux de l’empereur, encore une fois de couleurs pourpre et blanche décorés de perles formant des aigles; le revêtement de la selle et de la tente du despote étaient de couleur blanche ornés d’aigles rouges[30];
  • le despote pouvait également signer ses lettres à l’encre rouge foncé, l’empereur le faisant avec une encre rouge vif [31].

Titulaires

Empire byzantin

Remarque : les noms en italique indiquent des personnes revendiquant ce titre sans qu’il ait été conféré par un empereur byzantin régnant.

NOM MANDAT CONFÉRÉ PAR NOTE REFS
Bela III de Hongrie 1163-1169 Manuel Ier Comnène Gendre et héritier présomptif jusqu’en 1169, rétrogradé au rang de « César » [32]
Théodore Vatatzès Inconnu Manuel Ier Comnène Époux de la sœur de Manuel Ier, Eudocie. Son titre n’apparait que sur un sceau de son fils [33], [34]
Alexis Paléologue 1200-1203 Alexis III Ange Gendre et héritier présomptif d’Alexis III; deuxième époux de Irène Angelina. Grand-père maternel de Michel VIII [35],[36],[37]
Théodore Ier Laskaris 1200-1203 Alexis III Ange Gendre d’Alexis III, il reçut probablement le titre de despote après la mort d’Alexis Paléologue. Il créa l’Empire de Nicée dont il fut proclamé empereur en 1205; n’ayant été couronné qu’en 1208, il garda le titre de despote jusqu’à cette date. [35],[38]
Léon Sgouros 1203/1204-1208 Alexis III Ange Souverain d’une grande partie du sud de la Grèce, il rencontra Alexis III lorsqu’il fut chassé de Constantinople par la Quatrième Croisade. Il épousa Eudocie Angelina et fut créé despote et héritier présomptif par l’empereur en exil. [35],[39]
Jean Charametos 1208 - inconnu Alexis III Ange Seigneur de Laconie, mentionné comme despote dans une lettre de 1222. Il est possible qu’il ait reçu le titre à la mort de Léon Sgouros [39],[40]
Andronic Paléologue 1216-inconnue Théodore Ier Laskaris Gendre et héritier présomptif de Théodore Laskaris. On connait peu de choses à son sujet. Il épousa Irène Laskarina et fut élevé à la dignité de despote mais mourut peu après. [41],[42]
Manuel Comnène Doukas 1225/1227-1230 Théodore Comnène Doukas Frère de Théodore il fut élevé à la dignité de despote lorsque ce dernier s’autoproclama empereur. Comme successeur de Théodore et gouverneur de Thessalonique, Manuel prit le titre de basileus après 1230 [43],[44]
Constantin Comnène Doukas 1225/1227- inconnu Théodore Comnène Doukas Frère de Théodore, il fut élevé à la dignité de despote lorsque ce dernier s’autoproclama empereur. [45],[46]
Jean Comnène Doukas 1242-1244 Jean III Vatatzès Souverain de Thessalonique, il renonça au titre impérial pour reconnaitre la suzeraineté de Nicée en 1242, recevant à cette occasion le titre de despote. [19], [47]
Demetrios Angelos Doukas 1244-1246 Jean III Vatatzès Héritant de Thessalonique à la mort de son frère Jean, il reçut également le titre de despote. Fut déposé par Jean III en 1246. [48],[49]
Michel VIII Paléologue 1258-1259 Jean IV Laskaris À la tête de la noblesse, il fut déclaré régent après le meurtre de Georges Mouzalon, puis fait mega doux et quelques semaines après despote. Couronné empereur le 1er janvier 1259. [50],[51]
Jean Paléologue 1259-vers 1273/1275 Michel VIII Paléologue Frère de Michel VIII, fut élevé au rang de despote après sa victoire à la bataille de Pélagonia. Renonça aux insignes et privilèges, mais non au titre lui-même après la défaite de Néopatras en 1273/1275. Mourut peu après. [52],[53]
Demetrios Doukas Komnène Koutroules inconnu Michel VIII Paléologue Troisième fils de Michel II d’Épire. Il épousa une fille de Michel VIII, Anna, et fut créé despote. [40]
Constantin Paléologue inconnu Michel VIII Paléologue Troisième fils de Michel VIII. Certains sceaux portent son nom avec la mention « despote ». [54]
Jean II de Trébizonde 1282-1297 Michel VIII Paléologue Empereur à Trébizonde, il renonça au titre d’ « empereur des Romains » et reçut en échange le titre de despote et la main de la fille de Michel VIII, Eudocie. Il conserva toutefois le titre impérial sur ses terres. [16],[55]
Constantin Paléologue 1292-1320s Andronic II Paléologue Deuxième fils d’Andronic II, il fut fait despote lors de son mariage avec la fille de Théodore Mouzalon [56]
Alexis II de Trébizonde vers 1297-1330 Andronic II Paléologue Fils et successeur de Jean II de Trébizonde [16]
Demetrios Paléologue 1306 - après 1343 Andronic II Paléologue Cinquième fils d’Andronic II, fait despote en 1306 [57],[58]
Théodore Paléologue inconnu Andronic II Paléologue Quatrième fils d’Andronic II, fait despote à une date inconnue, marquis de Montferrat à partir de 1305. [57]
Manuel Paléologue inconnu - 1320 Andronic II Paléologue Deuxième fils de Michel IX Paléologue, fut nommé despote à une date inconnue. Fut tué par erreur par les fantassins de son frère Andronic III. [57]
Michel Paléologue} avant 1341 - inconnue Andronic III Paléologue Deuxième fils d’Andronic III, nommé despote très jeune [59]
Momchil 1343/1344 - 1345 Anne de Savoie Souverain bulgare des Rhodopes. Nommé despote par l’impératrice régente durant la guerre civile de 1341-1347 afin de le détacher de Jean VI Cantacuzène qui le nomma sebastocrator. [60]
Manuel Comnène Raoul Asen avant 1358 - inconnu Jean VI Cantacuzène Beau-frère de Jean VI Cantacuzène, nommé d’abord par lui sebastocrator, puis despote à une date ultérieure. [61]
Jean Cantacuzène 1357 - inconnu Jean V Paléologue Fils ainé de Mathieu Cantacuzène, fait despote après que son père eut renoncé au titre impérial. [61]
Michel Paléologue inconnu Jean V Paléologue Troisième fils de Jean V, souverain de Mésemvria. Fut assassiné en 1376/1377. [62],[63]
Andronic Paléologue 1409 - vers 1424 Manuel II Paléologue Troisième fils de Manuel II, despote à Thessalonique de 1409 à 1423 (appelé « despote de Thessalie » par Doukas). Entra dans un monastère peu après. [64]
Jean Paléologue inconnu Manuel II Paléologue Fils d’Andronic, despote de Thessalonique. Il est mentionné comme ayant ce titre en 1419. [65]

Despotes de Morée

NOM MANDAT CONFÉRÉ PAR NOTE REFS
Manuel Cantacuzène 1347-1380 Jean VI Cantacuzène Deuxième fils de Jean VI, fait despote après la guerre civile de 1341-1347, premier despote de Morée de 1349 à sa mort [66]
Théodore Ier Paléologue avant 1376-1407 Jean V Paléologue Troisième fils de Jean V, de 1383 à sa mort « despote de Lacédémone » [64]
Théodore II Paléologue 1406-1407-1448 Manuel II Paléologue Deuxième fils de Manuel II. Despote en Morée à partir de 1407 et à Selymbria de 1443 à sa mort [67]
Constantin XI Paléologue inconnu-1449 Manuel II Paléologue Quatrième fils de Manuel II et dernier empereur de Byzance. Despote à Selymbria jusqu’en 1443, par la suite codespote en Morée jusqu’en 1449, lorsqu’il accéda au trône [68]
Demetrios Paléologue 1425-1460 Manuel II Paléologue Cinquième fils de Manuel II, despote à Lemnos de 1425 à 1449, à Mésemvria à partir de 1440, codespote en Morée de 1449 à la conquête ottomane en 1460 [64]
Thomas Paléologue 1428-1460 Jean VIII Paléologue Sixième fils de Manuel II, codespote en Morée de 1428 à la conquête ottomane en 1460. Selon Sphrantzès il n’aurait reçu le titre de despote qu’en 1449 lorsque son frère devint empereur [69]
Manuel Cantacuzène 1453 Petit-fils de Demetrios Ier Cantacuzène, il fut acclamé souverain et despote de Morée par les autorités albanaises locales durant la révolte avortée de Morée de 1453-1454. Il fut rapidement éclipsé par Giovanni Asen Zaccaria. [70],[71]

Prétendants en exil

Andreas Paléologue 1465-1502 Pape Pie II (?) Fils ainé de Thomas Paléologue et héritier présomptif. Selon Sphrantzès, le pape lui aurait concédé le titre de despote en Morée, mais R. Guilland met de l’avant que l’on trouve le titre avant 1460 sur un sceau portant mention « Par la grâce de Dieu, despote des Romains (en latin : Dei gratia despotes Romeorum). Prétendant au trône de 1465 à 1494 [68],[17],[72]
Fernando Paléologue 1502-inconnu autoproclamé Possiblement un fils illégitime d’Andreas Paléologue; adopta le titre à la mort de ce dernier en 1502. [73]
Constantin Arianiti 1502/1507-1530 autoproclamé Aristocrate albanais, il prétendit aux titres fictifs de « Prince de Macédoine » et de « Duc d’Achaïe » dans les années 1490. Il prit le titre de « Despote de Morée » à la mort d’Andreas, entre 1502 et 1507. Il fut nommé gouverneur de Fano par le pape. Mort en 1530. [74]
Gian Antonio Lazier 1720-1730 autoproclamé; reconnu par Charles VI Imposteur italien et prétendant au trône de Byzance qui fut reconnu par l’empereur Charles VI (Saint-Empire). Entre autres titres il se donnait celui de « Despote du Péloponnèse » [75]
Radu Cantacuzino 1735-inconnu autoproclamé; reconnu par Charles VI Prince romain, prétendant au trône de Byzance, possiblement reconnu par Charles VI; entre autres titres, s’intitulait « Despote du Péloponnèse. [75]

Notes et références

Notes

  1. Littéralement « Maitre de la maison.
  2. Dans les rares occasions où un empereur voulait accorder une faveur spéciale à l’un de ses fils (Constantin Paléologue sous Michel VIII Paléologue et Mathieu Cantacuzène sous Jean VI Cantacuzène), ce dernier était autorisé à porter des bottes identiques à celles de l’empereur, ce qui lui conférait un rang quasi-impérial, « supérieur à celui d’un despote » (ὑπὲρ δεσπότας)

Références

  1. Lidell, Scott, « Despotes », A Greek-English Lexicon at the Persus Project.
  2. Harper, Douglas. "despot". Online Etymology Dictionary.
  3. a b c d e f g h et i Grierson, Bellinger & Hendy, (1973), p. 178
  4. Apocalypse, 6. 10.
  5. a et b Kazhdan (1991) « Despotes », vol. 1, p. 614
  6. Guilland (1959), pp. 53-54
  7. a et b Guilland (1959), p. 54
  8. Shawcross (2012), pp. 201-203
  9. Van Tricht (2011), pp. 63-71
  10. Guilland (1959) pp. 54-55
  11. Guillard (1959) p. 56
  12. Guilland (1959), pp. 65-67
  13. Guilland (1959), p. 66
  14. Van Tricht (2011), pp. 174-177
  15. Guilland (1959), pp. 77-78
  16. a b et c Guilland (1959) pp. 69-70
  17. a et b Harris (2013), p. 650
  18. Zakythinos (1932), p. 291
  19. a b et c Guilland (1959), p. 68
  20. Guilland (1959), se déduit des pages 71-77
  21. Guilland (1959) pp. 68-69
  22. Failer (1982) {{}pp.|178-180}}
  23. Verpeaux (1966), pp. 141-143m 145
  24. Verpeaux (1966), pp. 145-146
  25. Verpeaux (1966), p. 143
  26. Verpeaux (1966), p. 146
  27. Verpeaux (1966), p. 144
  28. Failler (1982), p. 175
  29. Guilland (1959), pp. 58-59, 62
  30. Verpeaux (1966), pp. 144-145
  31. Failler (1982),s pp. 180-185
  32. Guilland (1959), pp. 53-54
  33. Guilland (1959), p. 80
  34. Jeffrey (2011) « Theodoros Batatzes, husband of Eudokia, daughter of Joannes II »
  35. a b et c Guilland (1959), pp. 55-56
  36. Macrides (2007), pp. 114, 116
  37. Jeffrey (2011) « Alexios Komnenos Palaiologos, sebastos »
  38. Macrides (2007), pp. 82-83
  39. a et b Macrides (2007), p. 81
  40. a et b Guilland (1959), p. 76
  41. Guilland (1959), p. 57
  42. Macrides (2007), pp. 148-150
  43. Guilland (1959), p. 74
  44. Macrides (2007), pp. 96-97
  45. Guilland (1959), p. 75
  46. Macrides (2007), pp. 207, 209-210
  47. Macrides (2007), p. 216, 219-220
  48. Guilland (1959), pp. 68, 75-76
  49. Macrides (2007), pp. 222-224, 235
  50. Guilland (1959), pp. 57-58
  51. Macrides (2007), pp. 346-348
  52. Failler (1982), p. 174
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