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[[Fichier:Nsr-slika-331.png|vignette|Schéma d'une feuille attaquée par ''[[Puccinia graminis]]'' en coupe transversale. Différentes formes d'écidies (ae) et de spermogonies (sp) sont visibles (per - périderme) ainsi que des [[urédospore]]s (un) et des [[téliospore]]s (pucc).]] |
[[Fichier:Nsr-slika-331.png|vignette|Schéma d'une feuille attaquée par ''[[Puccinia graminis]]'' en coupe transversale. Différentes formes d'écidies (ae) et de spermogonies (sp) sont visibles (per - périderme) ainsi que des [[urédospore]]s (un) et des [[téliospore]]s (pucc).]] |
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Une '''écidie''' (ou '''écidiole''', ou '''écie''', du grec ''oikidion'', « petite maison ») est une cavité [[Cupule (botanique)|cupulée]] contenant des organes de reproduction des [[champignon]]s [[Champignon phytopathogène|phytopathogènes]] de l'ordre des ''[[Pucciniales]]'' agents de la [[Rouille (maladie)|rouille]] dans un des stades de leur cycle de vie complexe. Elle assure leur [[multiplication asexuée]] par la production d{{'}}'''écidiospores''', des [[spore]]s fongiques. Le code de l'écidie dans les clés de détermination est « '''{{I}}''' » et celui des écidiospores est « '''{{I}} |
Une '''écidie''' (ou '''écidiole''', ou '''écie''', du grec ''oikidion'', « petite maison ») est une cavité [[Cupule (botanique)|cupulée]] contenant des organes de reproduction des [[champignon]]s [[Champignon phytopathogène|phytopathogènes]] de l'ordre des ''[[Pucciniales]]'' agents de la [[Rouille (maladie)|rouille]] dans un des stades de leur cycle de vie complexe. Elle assure leur [[multiplication asexuée]] par la production d{{'}}'''écidiospores''', des [[spore]]s fongiques. Le code de l'écidie dans les clés de détermination est « '''{{I}}''' » et celui des écidiospores est « '''{{I}}sp.''' »<ref name=Forêt2012>{{ouvrage|auteur=Romaric Forêt|titre=Dico de Bio|éditeur=De Boeck Superieur|date=2012|passage=390}}.</ref>{{,}}<ref name=Kruse2019>{{Ouvrage |langue=de |prénom1=Julia Marlene |nom1=Kruse |titre=Faszinierende Pflanzenpilze Erkennen und Bestimmen |pages totales=528 |date=2019 |éditeur=Quelle&Meyer |isbn=978-3-494-01780-8 }}</ref>{{,}}<ref name=Klenke&Scholler2015>{{Ouvrage |langue=de |auteur=Friedemann Klenke & Markus Scholler |titre=Pflanzenparasitische Kleinpilze : Bestimmungsbuch für Brand-, Rost-, Mehltau-, Flagellatenpilze und Wucherlingsverwandte in Deutschland, Österreich, der Schweiz und Südtirol |éditeur=Springer Spektrum |lieu=Berlin, Heidelberg |date=2015 |pages totales=1174 |isbn=978-3-662-46162-4 |doi=10.1007/978-3-662-46162-4 }}</ref>. |
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== Biologie == |
== Biologie == |
Version du 8 juin 2022 à 13:51
Écidiospore
Une écidie (ou écidiole, ou écie, du grec oikidion, « petite maison ») est une cavité cupulée contenant des organes de reproduction des champignons phytopathogènes de l'ordre des Pucciniales agents de la rouille dans un des stades de leur cycle de vie complexe. Elle assure leur multiplication asexuée par la production d'écidiospores, des spores fongiques. Le code de l'écidie dans les clés de détermination est « I » et celui des écidiospores est « Isp. »[1],[2],[3].
Biologie
Les écidies se trouvent généralement à proximité immédiate des spermogonies ou sur la face opposée de la feuille. D'abord inclus dans le parenchyme du support, puis devenant de plus en plus proéminent (comme une sorte de gobelet) suite à l'accroissement de ses éléments constitutifs jusqu'à éclatement de l'épiderme de l'hôte, les écidies sont produites par un mycélium dicaryote. Elles sont en général finement verruqueuses à épineuses et unicellulaires.
Les écidies forment des écidiospores qui sont disséminées par le vent et la pluie et infectent d'autres hôtes[1]. Les écidiospores possèdent deux noyaux haploïdes. En germant, elles donnent naissance à un filament qui sera porteur d'urédospores ou de téleutospores suivant le cycle de l'espèce[4]. Dans de rares cas, les écidies sont suivies par des écidies secondaires, par exemple chez Uromyces ervi et Uromyces scrophulariae[3].
Typologie
Il existe quatre types d'écidies morphologiquement différentes, limitées à certains genres : le type Aezidium, le type Caeoma, le type Peridermium et le type Roestelia[2],[3].
Le plus fréquent est le type Aezidium en forme de coupe avec un pseudo-périderme généralement prononcé qui se déchire à maturité et qui est constituée de cellules pseudo-péridermiques à paroi épaisse. Il est formé entre autres dans les genres de champignons de la rouille les plus riches en espèces Puccinia et Uromyces. Les endotélies du genre Endophyllum' en sont une forme particulière : les spores germent avec une baside, mais ne se distinguent pas par ailleurs des écidies et des éciospores du type Aecidium[2],[3].
Le type Roestelia est limité au genre Gymnosporangium et se caractérise par un pseudo-périderme macroscopiquement remarquable, cylindrique ou corné, qui se déchire à maturité, soit en lobes au sommet, soit latéralement. Les cellules sont très longues et minces. Les spores se distinguent par des pores germinaux remarquables[2],[3].
Dans le type Caeoma, le pseudo-périderme est absent ou rudimentaire. Chez Phragmidium, les sores sont entourées de cellules stériles en forme de massue, souvent à paroi épaisse nommées paraphyses. Les spores sont souvent épineuses[2],[3].
Le type de Peridermium est typique des genres Chrysomyxa, Cronartium, Coleosporium, Milesina, Pucciniastrum, Thekopsora et Uredinopsis sur des aiguilles de Pinacées ou sur l'écorce avec une pseudopéridie marquée. Lorsque la péridie est encore fermée, elles font penser à des bulles. Chez Milesina, Pucciniastrum et Thekopsora, les cellules du pseudo-périderme sont généralement longues et minces et les spores généralement noires[2],[3].
Notes et références
- Romaric Forêt, Dico de Bio, De Boeck Superieur, , p. 390.
- (de) Julia Marlene Kruse, Faszinierende Pflanzenpilze Erkennen und Bestimmen, Quelle&Meyer, , 528 p. (ISBN 978-3-494-01780-8)
- (de) Friedemann Klenke & Markus Scholler, Pflanzenparasitische Kleinpilze : Bestimmungsbuch für Brand-, Rost-, Mehltau-, Flagellatenpilze und Wucherlingsverwandte in Deutschland, Österreich, der Schweiz und Südtirol, Berlin, Heidelberg, Springer Spektrum, , 1174 p. (ISBN 978-3-662-46162-4, DOI 10.1007/978-3-662-46162-4)
- Arthur Vanderwayen, « Notions sur les rouilles », sur champignons-passion.be (consulté le )