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== Biographie ==
== Biographie ==
Au début des [[années 1920]] Marguerite Roberts et son mari voyagent dans le sud des États-Unis tout en vendant des perles d'imitations. Leur commerce périclitant, elle trouve un emploi dans un journal local d'[[El Centro]] en [[Californie]]<ref>[http://psych.fullerton.edu/jmearns/filmog.htm Site officiel de John Sanford]</ref>.
Au début des [[années 1920]] Marguerite Roberts et son mari voyagent dans le sud des États-Unis tout en vendant des perles d'imitations. Leur commerce périclite ; elle trouve un emploi dans un journal local d'[[El Centro]], [[Californie]]<ref>[http://psych.fullerton.edu/jmearns/filmog.htm Site officiel de John Sanford]</ref>. Elle se rend ensuite à [[Hollywood]] et travaille comme secrétaire pour la [[Fox Broadcasting Company|Fox]], avec l'ambition de devenir scénariste. En [[1933]] elle collabore à l'écriture du [[Scénario (film)|scénario]] de ''Sailor's Luck'' de [[Raoul Walsh]]. Ensuite elle travaille sous contrat avec la [[Paramount Pictures]], Marguerite Roberts rencontre son second mari le romancier [[John Sanford]] en [[1936]] ; ils se marient en [[1938]]. John Sanford adhère au [[Parti communiste des États-Unis d'Amérique|Parti communiste]] l'année suivante ; peu après Marguerite Roberts entre au Parti sans grande conviction (Elle quitte le Parti en [[1947]])<ref>[http://www.mail-archive.com/marxism-thaxis@lists.econ.utah.edu/msg00589.html Marguerite Roberts et John Sanford sur www.mail-archive.com]</ref> En [[1939]] elle signe le premier contrat d'une longue série avec la [[Metro-Goldwyn-Mayer]]. Elle écrit dès lors pour les plus grands et devient l'une des scénaristes les mieux payées d'Hollywood à {{unité|2500|$}} la semaine<ref>[http://www.spartacus.schoolnet.co.uk/USArobertsM2.htm Marguerite Roberts sur www.spartacus.school.net.co.uk]</ref>. Elle dira plus tard de son choix d'écrire pour les « durs » : « J'étais sevrée des histoires d'hommes avec des pistolets, et je connaissais également tout leur jargon. Mon grand-père était arrivé dans l'Ouest dans une carriole bâchée, c'était un [[sheriff]] à cette époque sauvage. »


Elle se rend ensuite à [[Hollywood]] et travaille comme secrétaire pour la [[Fox Broadcasting Company|Fox]], avec l'ambition de devenir scénariste. En [[1933]] elle collabore à l'écriture du [[Scénario (film)|scénario]] de ''[[Sailor's Luck]]'' de [[Raoul Walsh]]. Roberts travaille ensuite sous contrat avec la [[Paramount Pictures]], elle fait, en {{date-|1936}}, la connaissance de son second mari, le romancier [[John Sanford]] ; tous deux se marient en [[1938]]. John Sanford adhère au [[Parti communiste des États-Unis d'Amérique|Parti communiste]] l'année suivante ; peu après Marguerite Roberts entre au Parti sans grande conviction elle le quittera en [[1947]]<ref>[http://www.mail-archive.com/marxism-thaxis@lists.econ.utah.edu/msg00589.html Marguerite Roberts et John Sanford sur www.mail-archive.com]</ref>.
En [[1941]] elle coécrit avec son mari le scénario de [[Franc jeu (film, 1941)|Honky Tonk]]. C'est elle-même qui convaincra John Sanford de se tourner vers son activité de romancier, plutôt que d'écrire pour le cinéma. Même si elle a quitté le Parti communiste deux ans après la fin de la [[Seconde Guerre mondiale|guerre]], le monde est en pleine [[Guerre froide]], à Hollywood le [[maccarthisme]] sévit<ref>[http://www.harpercollins.com/author/microsite/about.aspx?authorid=8605 John Sanford sur www.harpercollins.com]</ref>. Ce qui lui vaut d'être inscrite de [[1951]] à [[1962]] sur la [[Liste noire de Hollywood]] pour avoir refusé de donner des noms<ref>[https://books.google.com/books?id=HvC3WaGZF3UC&pg=PA395&dq=Marguerite+Roberts&hl=fr&ei=3CQnTf3UC8qt8gPO8rm8Ag&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CCMQ6AEwADgU#v=onepage&q=Marguerite%20Roberts&f=false Larry Ceplair, Steven Englund, ''The inquisition in Hollywood. Politics in the film community, 1930-1960'', University of California Press, 1983. {{p.|395}}]</ref> à la [[House Un-American Activities Committee|commission d'enquête des activités anti-américaines]]<ref>[https://books.google.fr/books?id=wehWxBo_AWUC&pg=PA234&dq=life+of+margurite+roberts&hl=fr&ei=EBwnTZ7ULoXxsgbhmLDcAg&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=3&ved=0CC8Q6AEwAjgK#v=onepage&q&f=false Martin F. Norden, ''The cinema of isolation'', Rutgers University Press, 1994, {{p.|234}}]</ref>.


En [[1939]] elle signe le premier contrat d'une longue série avec la [[Metro-Goldwyn-Mayer]]. Elle écrit dès lors pour les plus grands et devient l'une des scénaristes les mieux payées d'Hollywood, à {{unité|2500|dollar}} la semaine<ref>[http://www.spartacus.schoolnet.co.uk/USArobertsM2.htm Marguerite Roberts sur www.spartacus.school.net.co.uk]</ref>. Elle dira plus tard de son choix d'écrire pour les « durs » : « J'étais sevrée des histoires d'hommes avec des pistolets, et je connaissais également tout leur jargon. Mon grand-père était arrivé dans l'Ouest dans une carriole bâchée, c'était un [[sheriff]] à cette époque sauvage. »
En [[1961]] Marguerite Roberts devient la première scénariste « black-listée » à se voir offrir un contrat par la [[Columbia Pictures|Columbia]], elle écrit [[Le seigneur d'Hawaï|Diamond Head]]. Et ironie de l'histoire, elle écrira plus tard en [[1969]] le scénario de [[Cent dollars pour un shérif|True Grit]] dont l'acteur principal [[John Wayne]] anti-communiste et conservateur dira que c'est le meilleur pour lequel il ait tourné<ref>[http://www.dvdtown.com/review/true-grit/blu-ray/8687/2 True Grit sur www.dvdtown.com]</ref>, et qui lui valut son seul [[Oscar du cinéma|Oscar]]. En [[1971]], elle se retire de ses activités à Hollywood, après avoir écrit [[Quand siffle la dernière balle|Shoot Out]].


En [[1941]] elle coécrit avec son mari le scénario de ''[[Franc Jeu (film, 1941)|Honky Tonk]]''. C'est elle-même qui convaincra John Sanford de se tourner vers son activité de romancier, plutôt que d'écrire pour le cinéma. Même si elle a quitté le Parti communiste deux ans après la fin de la [[Seconde Guerre mondiale|guerre]], le monde est en pleine [[Guerre froide]] et à Hollywood le [[maccarthisme]] sévit<ref>[http://www.harpercollins.com/author/microsite/about.aspx?authorid=8605 John Sanford sur www.harpercollins.com]</ref>. Cela lui vaut d'être inscrite de [[1951]] à [[1962]] sur la [[Liste noire de Hollywood]] pour avoir refusé de donner des noms<ref>[https://books.google.com/books?id=HvC3WaGZF3UC&pg=PA395&dq=Marguerite+Roberts&hl=fr&ei=3CQnTf3UC8qt8gPO8rm8Ag&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CCMQ6AEwADgU#v=onepage&q=Marguerite%20Roberts&f=false Larry Ceplair, Steven Englund, ''The inquisition in Hollywood. Politics in the film community, 1930-1960'', University of California Press, 1983. {{p.|395}}]</ref> à la [[House Un-American Activities Committee|commission d'enquête des activités anti-américaines]]<ref>[https://books.google.fr/books?id=wehWxBo_AWUC&pg=PA234&dq=life+of+margurite+roberts&hl=fr&ei=EBwnTZ7ULoXxsgbhmLDcAg&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=3&ved=0CC8Q6AEwAjgK#v=onepage&q&f=false Martin F. Norden, ''The cinema of isolation'', Rutgers University Press, 1994, {{p.|234}}]</ref>.
Après sa mort en [[1989]], John Sanford a écrit sur leur relation, et en a laissé un poignant témoignage dans ''A Palace of Silver. A Memoir of Maggie Roberts''.

En [[1961]] Marguerite Roberts devient la première scénariste « black-listée » à se voir offrir un contrat par la [[Columbia Pictures|Columbia]], elle écrit ''[[Le seigneur d'Hawaï|Diamond Head]]''. Et ironie de l'histoire, elle écrira plus tard en [[1969]] le scénario de ''[[Cent dollars pour un shérif]]'' dont l'acteur principal [[John Wayne]], anti-communiste et conservateur, dira que c'est le meilleur pour lequel il ait tourné<ref>[http://www.dvdtown.com/review/true-grit/blu-ray/8687/2 True Grit sur www.dvdtown.com]</ref>, et qui lui valut son seul [[Oscar du cinéma|Oscar]]. En [[1971]], elle se retire de ses activités à Hollywood, après avoir écrit ''[[Quand siffle la dernière balle]]''.

Après sa mort en [[1989]], John Sanford a écrit sur leur relation, en laissant un poignant témoignage dans ''{{lang|en|A Palace of Silver. A Memoir of Maggie Roberts}}''.


== Filmographie ==
== Filmographie ==
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* [[1971 au cinéma|1971]] : (''Red Sky at Morning'')
* [[1971 au cinéma|1971]] : (''Red Sky at Morning'')
* [[1971 au cinéma|1971]] : ''[[Quand siffle la dernière balle]]'' (''Shoot Out'')
* [[1971 au cinéma|1971]] : ''[[Quand siffle la dernière balle]]'' (''Shoot Out'')

== Bibliographie ==
* John Sanford, ''We Have a Little Sister. Marguerite, the Midwest years'', Santa Barbara, Capra Press, 1995. {{isbn|0884963993}}
* John Sanford, ''A Palace of Silver. A memoir of Maggie Roberts'', Santa Barbara, Capra Press, 2003. {{isbn|0972250360}}


== Références ==
== Références ==
{{Références}}
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== Liens externes ==
== Annexes ==
=== Bibliographie ===
* {{{Ouvrage|auteur1=John Sanford|lang=en|titre=We Have a Little Sister|sous-titre=Marguerite, the Midwest years|lieu=Santa Barbara|éditeur=Capra Press|date=1995|isbn=0884963993}}
* {{Ouvrage|auteur1=John Sanford|lang=en|titre=A Palace of Silver|sous-titre=A memoir of Maggie Roberts|lieu=Santa Barbara|éditeur=Capra Press|date=2003|isbn=0972250360}}

=== Liens externes ===
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Version du 27 mars 2022 à 18:34

Marguerite Roberts
Naissance
Saint-Louis, Colorado[réf. nécessaire],
(États-Unis)
Nationalité Drapeau des États-Unis Américaine
Décès (à 83 ans)
Santa Barbara, (États-Unis)
Profession Scénariste

Marguerite Roberts est une scénariste américaine née le à Greeley[réf. nécessaire] (Colorado) et morte le à Santa Barbara (Californie).

Biographie

Au début des années 1920 Marguerite Roberts et son mari voyagent dans le sud des États-Unis tout en vendant des perles d'imitations. Leur commerce périclitant, elle trouve un emploi dans un journal local d'El Centro en Californie[1].

Elle se rend ensuite à Hollywood et travaille comme secrétaire pour la Fox, avec l'ambition de devenir scénariste. En 1933 elle collabore à l'écriture du scénario de Sailor's Luck de Raoul Walsh. Roberts travaille ensuite sous contrat avec la Paramount Pictures, où elle fait, en , la connaissance de son second mari, le romancier John Sanford ; tous deux se marient en 1938. John Sanford adhère au Parti communiste l'année suivante ; peu après Marguerite Roberts entre au Parti sans grande conviction — elle le quittera en 1947[2].

En 1939 elle signe le premier contrat d'une longue série avec la Metro-Goldwyn-Mayer. Elle écrit dès lors pour les plus grands et devient l'une des scénaristes les mieux payées d'Hollywood, à 2 500 dollar la semaine[3]. Elle dira plus tard de son choix d'écrire pour les « durs » : « J'étais sevrée des histoires d'hommes avec des pistolets, et je connaissais également tout leur jargon. Mon grand-père était arrivé dans l'Ouest dans une carriole bâchée, c'était un sheriff à cette époque sauvage. »

En 1941 elle coécrit avec son mari le scénario de Honky Tonk. C'est elle-même qui convaincra John Sanford de se tourner vers son activité de romancier, plutôt que d'écrire pour le cinéma. Même si elle a quitté le Parti communiste deux ans après la fin de la guerre, le monde est en pleine Guerre froide et à Hollywood le maccarthisme sévit[4]. Cela lui vaut d'être inscrite de 1951 à 1962 sur la Liste noire de Hollywood pour avoir refusé de donner des noms[5] à la commission d'enquête des activités anti-américaines[6].

En 1961 Marguerite Roberts devient la première scénariste « black-listée » à se voir offrir un contrat par la Columbia, elle écrit Diamond Head. Et ironie de l'histoire, elle écrira plus tard en 1969 le scénario de Cent dollars pour un shérif dont l'acteur principal John Wayne, anti-communiste et conservateur, dira que c'est le meilleur pour lequel il ait tourné[7], et qui lui valut son seul Oscar. En 1971, elle se retire de ses activités à Hollywood, après avoir écrit Quand siffle la dernière balle.

Après sa mort en 1989, John Sanford a écrit sur leur relation, en laissant un poignant témoignage dans A Palace of Silver. A Memoir of Maggie Roberts.

Filmographie

Références

Annexes

Bibliographie

  • {(en) John Sanford, We Have a Little Sister : Marguerite, the Midwest years, Santa Barbara, Capra Press, (ISBN 0884963993)
  • (en) John Sanford, A Palace of Silver : A memoir of Maggie Roberts, Santa Barbara, Capra Press, (ISBN 0972250360)

Liens externes