« Karol Szymanowski » : différence entre les versions
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| légende = Karol Szymanowski dans les années 1920. |
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| nom de naissance = Karol Maciej Szymanowski |
| nom de naissance = Karol Maciej Szymanowski |
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| date de naissance = 6 octobre 1882 |
| date de naissance = 6 octobre 1882 |
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| lieu de naissance = |
| lieu de naissance = [[Tymochivka]] ([[Empire russe]]) |
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| date de décès = 29 mars 1937 |
| date de décès = 29 mars 1937 |
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| lieu de décès = [[Lausanne]] |
| lieu de décès = [[Lausanne]] ([[Suisse]]) |
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| collaborations = [[Grzegorz Fitelberg]]<br>[[Ludomir Różycki]]<br>[[Mieczysław Karłowicz]] |
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| maîtres = [[Zygmunt Noskowski]] |
| maîtres = [[Zygmunt Noskowski]] |
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| enseignement = [[Université de musique Frédéric-Chopin|Conservatoire de Varsovie]] |
| enseignement = [[Université de musique Frédéric-Chopin|Conservatoire de Varsovie]] |
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| élèves = [[Bolesław Szabelski]] |
| élèves = [[Bolesław Szabelski]]<br>[[Zygmunt Mycielski]]<br>[[Piotr Perkowski]] |
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| œuvres = * ''[[Métopes (Szymanowski)|Métopes]]'' (1915) |
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* ''[[Le Roi Roger|Król Roger]]'' ( |
* ''[[Le Roi Roger|Król Roger]]'' (1926) |
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* Sonates pour piano {{numéros}} [[Sonate pour piano nº 1 de Szymanowski|1]], [[Sonate pour piano nº 2 de Szymanowski|2]] et [[Sonate pour piano nº 3 de Szymanowski|3]] |
* Sonates pour piano {{numéros}} [[Sonate pour piano nº 1 de Szymanowski|1]], [[Sonate pour piano nº 2 de Szymanowski|2]] et [[Sonate pour piano nº 3 de Szymanowski|3]] |
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'''Karol |
'''Karol Szymanowski''' est un [[compositeur]], [[pianiste]] et [[musicographe]] [[Pologne|polonais]] né le {{Date|6|octobre|1882|en musique classique}} à [[Tymochivka]] (alors en [[Empire russe|Russie]], aujourd'hui en [[Ukraine]]) et mort le {{Date|29|mars|1937|en musique classique}} à [[Lausanne]] ([[Suisse]]). |
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== Biographie == |
== Biographie == |
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{{sources à lier|date=mai 2019}} |
{{sources à lier|date=mai 2019}} |
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⚫ | Karol Maciej Szymanowski naît dans une riche famille noble, à Tymoshivka, aux confins est de l'ancienne Pologne (auj. en Ukraine) et portant le blason Korwin-Ślepowron, ce qui lui permet par la suite de vivre dans un confortable isolement, favorable à sa personnalité et sa création. Boiteux à la suite d'un accident dans sa petite enfance, timide de nature, il grandit au sein d'un environnement familial ouvert sur le monde artistique, ses frères et sœurs faisant tous de la [[musique]], de la [[peinture]] ou de la [[poésie]]. Très tôt, il est initié au [[piano]] (dès l’âge de 7 ans). Entrant en 1901 au conservatoire de [[Varsovie]], il y bénéficie de l'enseignement d'un des plus illustres maîtres de l'époque en la personne de [[Zygmunt Noskowski]]. C'est là qu'il rencontre notamment [[Arthur Rubinstein]], qui servira beaucoup sa musique, mais également des musiciens qui formeront avec lui peu de temps après le groupe « [[Jeune Pologne]] en musique » : Apolinary Szeluto, [[Grzegorz Fitelberg]] et [[Ludomir Różycki]]. Protégés par le prince Władysław Lubomirski, Szymanowski et ses partenaires donnent vie à leurs idéaux avant-gardistes dans une [[Pologne]] encore très marquée par l'œuvre conservatrice de compositeurs tels que [[Józef Elsner]], Stanisław [[Stanisław Moniuszko|Moniuszko]], Władysław Zeleński et Zygmunt Noskowski. Leur musique se veut en ce sens contemporaine, résolument [[Europe|européenne]] et [[occident]]ale. |
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⚫ | Karol Szymanowski naît dans une riche famille noble, à Tymoshivka, aux confins est de l'ancienne Pologne (auj. en Ukraine) et portant le blason Korwin-Ślepowron, ce qui lui permet par la suite de vivre dans un confortable isolement, favorable à sa personnalité et sa création. Boiteux à la suite d'un accident dans sa petite enfance, timide de nature, il grandit au sein d'un environnement familial ouvert sur le monde artistique, ses frères et sœurs faisant tous de la [[musique]], de la [[peinture]] ou de la [[poésie]]. Très tôt, il est initié au [[piano]] (dès l’âge de 7 ans). Entrant en |
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Épris de culture austro-allemande, Szymanowski effectue de longs séjours à [[Vienne (Autriche)|Vienne]] et en [[Allemagne]] où il rencontre de grands succès notamment avec sa ''[[Symphonie nº 2 de Szymanowski|Symphonie {{numéro}}2]]'' op. 19 et sa ''Sonate {{numéro}}2'' op. 21. Il s'oriente par la suite vers de nouvelles voies esthétiques. |
Épris de culture austro-allemande, Szymanowski effectue de longs séjours à [[Vienne (Autriche)|Vienne]] et en [[Allemagne]] où il rencontre de grands succès notamment avec sa ''[[Symphonie nº 2 de Szymanowski|Symphonie {{numéro}}2]]'' op. 19 et sa ''Sonate {{numéro}}2'' op. 21. Il s'oriente par la suite vers de nouvelles voies esthétiques. |
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Cherchant à s'enrichir de la découverte de contrées toujours plus mirobolantes, Szymanowski réalise de nombreux périples au cours des années |
Cherchant à s'enrichir de la découverte de contrées toujours plus mirobolantes, Szymanowski réalise de nombreux périples au cours des années 1908-1914. Il séjourne en Italie et en [[Afrique du Nord]], voyages qui l'influencent notamment dans l'écriture du livret de son opéra ''[[Le Roi Roger]]'' ([[Roger II de Sicile|Roger de Hauteville]] de Sicile ), mais également en [[France]]. Cette fascination pour l'[[Proche-Orient|Orient]] et la culture [[méditerranéenne]] se retrouve également dans sa nouvelle ''[[Efebos]]'' où il décrit ses amours masculines et notamment son amour pour le jeune [[Boris Kochno]]. Selon le musicologue anglo-hindou [[Kaikhosru Shapurji Sorabji]] (''Mi contra fa'' London, 1947) sa Symphonie {{n°|3}} ''Chant de la nuit'' réussit à pénétrer et à évoquer l'essence même de l'art persan - chose sans doute unique dans la musique occidentale. |
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Par ailleurs, l'apport de Szymanowski à la musique pour violon est immense : ses ''Mythes'' et son ''[[Concerto pour violon nº 1 de Szymanowski|Concerto {{n°|1}}]]'' constituent la plus grande révolution dans ce domaine depuis [[Paganini]] selon le grand musicologue allemand, Hans Heinz Stuckenschmidt. Emile Vuillermoz le qualifie de "Debussy polonais". |
Par ailleurs, l'apport de Szymanowski à la musique pour violon est immense : ses ''Mythes'' et son ''[[Concerto pour violon nº 1 de Szymanowski|Concerto {{n°|1}}]]'' constituent la plus grande révolution dans ce domaine depuis [[Paganini]] selon le grand musicologue allemand, Hans Heinz Stuckenschmidt. Emile Vuillermoz le qualifie de "Debussy polonais". |
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Il donne plusieurs concerts aux [[États-Unis]], où [[Pierre Monteux]] dirige l'une de ses symphonies à [[Boston]], et à [[Paris]], où il rencontre les célébrités musicales de l’époque ([[Maurice Ravel]], [[Alfred Cortot]]…). Il préfère cependant rentrer par [[patriotisme]] dans son pays natal plutôt que de poursuivre ses voyages. En 1931 il devient l'un de membres d'honneur de la Société internationale de musique contemporaine à côté de Richard Strauss, Igor Stravinsky, Maurice Ravel, Bela Bartok et Manuel de Falla. Il étudie dès lors le [[musique traditionnelle|folklore musical]] local et s’en inspire dans de nombreuses œuvres, en particulier dans son ballet pantomime ''Harnasie'' donné à l'Opéra de Prague (1935) puis à l'Opéra de Paris (1936). Reconnu par les édiles, il obtient le poste de directeur du conservatoire de [[Varsovie]] jusqu’à sa démission en |
Il donne plusieurs concerts aux [[États-Unis]], où [[Pierre Monteux]] dirige l'une de ses symphonies à [[Boston]], et à [[Paris]], où il rencontre les célébrités musicales de l’époque ([[Maurice Ravel]], [[Alfred Cortot]]…). Il préfère cependant rentrer par [[patriotisme]] dans son pays natal plutôt que de poursuivre ses voyages. En 1931 il devient l'un de membres d'honneur de la Société internationale de musique contemporaine à côté de Richard Strauss, Igor Stravinsky, Maurice Ravel, Bela Bartok et Manuel de Falla. Il étudie dès lors le [[musique traditionnelle|folklore musical]] local et s’en inspire dans de nombreuses œuvres, en particulier dans son ballet pantomime ''Harnasie'' donné à l'Opéra de Prague (1935) puis à l'Opéra de Paris (1936). Reconnu par les édiles, il obtient le poste de directeur du conservatoire de [[Varsovie]] jusqu’à sa démission en 1932 survenue en raison de désaccords de fond, essentiellement dus à sa promotion des créations artistiques nouvelles aux dépens de celles d'essence classique. |
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Au cours de ses années d’enseignement, Szymanowski sacrifie sa carrière de [[compositeur]]. Parmi ses élèves, on trouve [[Bolesław Szabelski]], [[Zygmunt Mycielski]] et [[Piotr Perkowski]]. Lorsqu'il quitte définitivement ses fonctions officielles, il peut de nouveau se consacrer à la composition, avec notamment la création de sa {{4e|symphonie}} et du ''concerto pour violon {{numéro}}2''. |
Au cours de ses années d’enseignement, Szymanowski sacrifie sa carrière de [[compositeur]]. Parmi ses élèves, on trouve [[Bolesław Szabelski]], [[Zygmunt Mycielski]] et [[Piotr Perkowski]]. Lorsqu'il quitte définitivement ses fonctions officielles, il peut de nouveau se consacrer à la composition, avec notamment la création de sa {{4e|symphonie}} et du ''concerto pour violon {{numéro}}2''. |
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[[Tuberculose|Tuberculeux]] depuis son plus jeune âge, il s'éteint le 29 mars 1937 à [[Lausanne]], à l'âge de 54 ans. Son corps repose au Panthéon de Grands Polonais, à l'église Saint-Michel |
[[Tuberculose|Tuberculeux]] depuis son plus jeune âge, il s'éteint le 29 mars 1937 à [[Lausanne]], à l'âge de 54 ans. Son corps repose au Panthéon de Grands Polonais, à l'église Saint-Michel-et-Saint-Stanislas de {{Lien|langue=en|fr=Skałka}}, à Cracovie. |
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=== Distinctions === |
=== Distinctions === |
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== Œuvres principales == |
== Œuvres principales == |
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[[Image:Popiersie Karol Szymanowski ssj 20071009.jpg|vignette|Buste en mémoire de Szymanowski à [[Kielce]] (Pologne).]] |
[[Image:Popiersie Karol Szymanowski ssj 20071009.jpg|vignette|Buste en mémoire de Szymanowski à [[Kielce]] (Pologne).]] |
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On distingue traditionnellement trois périodes créatrices dans son existence. Sa première période est marquée par le romantisme et plus particulièrement par l'empreinte de [[Frédéric Chopin]] dont il ne cessera de se revendiquer durant toute sa vie, une deuxième période courant jusqu’à la [[révolution russe]], résolument éclectique et durant laquelle il entre en contact avec des compositeurs comme [[Claude Debussy]], [[Maurice Ravel]] et [[Igor Stravinsky]], mais aussi avec le monde oriental et mythologique, et une dernière période enfin qui renoue avec ses propres racines, en l'occurrence la musique populaire polonaise. Il a été également un |
On distingue traditionnellement trois périodes créatrices dans son existence. Sa première période est marquée par le romantisme et plus particulièrement par l'empreinte de [[Frédéric Chopin]] dont il ne cessera de se revendiquer durant toute sa vie, une deuxième période courant jusqu’à la [[révolution russe]], résolument éclectique et durant laquelle il entre en contact avec des compositeurs comme [[Claude Debussy]], [[Maurice Ravel]] et [[Igor Stravinsky]], mais aussi avec le monde oriental et mythologique, et une dernière période enfin qui renoue avec ses propres racines, en l'occurrence la musique populaire polonaise. Il a été également un grand écrivain, musicologue et essayiste. En 2018 ont paru en français ses ''Écrits sur la musique'' (éd. Symétrie, Lyon) traduits par Christophe Jeżewski et Claude-Henry du Bord. |
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=== Musique vocale === |
=== Musique vocale === |
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* ''Chants de la Princesse des contes de fées'' op. 31 (1933) |
* ''Chants de la Princesse des contes de fées'' op. 31 (1933) |
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* ''[[Le Roi Roger]]'' op. 46, opéra en trois actes, livret du compositeur et de son cousin, le poète [[Jarosław Iwaszkiewicz]] (1918-1924) |
* ''[[Le Roi Roger]]'' op. 46, opéra en trois actes, livret du compositeur et de son cousin, le poète [[Jarosław Iwaszkiewicz]] (1918-1924) |
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* ''[[Stabat Mater (Szymanowski)|Stabat Mater]]'' op. 53 ( |
* ''[[Stabat Mater (Szymanowski)|Stabat Mater]]'' op. 53 (1925-1926) |
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=== Pièces symphoniques === |
=== Pièces symphoniques === |
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* ''Ouverture de concert'' pour grand orchestre op. 12 ( |
* ''Ouverture de concert'' pour grand orchestre op. 12 (1904-1905, réorchestrée en 1912-1913) |
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* ''[[Symphonie nº 1 de Szymanowski|Symphonie {{numéro}}1]]'' op. 15 ( |
* ''[[Symphonie nº 1 de Szymanowski|Symphonie {{numéro}}1]]'' op. 15 (1907) |
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* ''[[Symphonie nº 2 de Szymanowski|Symphonie {{numéro}}2]]'' op. 19 ( |
* ''[[Symphonie nº 2 de Szymanowski|Symphonie {{numéro}}2]]'' op. 19 (1909-1910), réorchestrée avec l'aide de Grzegorz Fitelberg en 1936) |
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* ''[[Symphonie nº 3 de Szymanowski|Symphonie {{numéro}}3]]'' {{citation|Le Chant de la nuit}} op. 27 ( |
* ''[[Symphonie nº 3 de Szymanowski|Symphonie {{numéro}}3]]'' {{citation|Le Chant de la nuit}} op. 27 (1916) |
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* ''[[Concerto pour violon nº 1 de Szymanowski|Concerto pour violon {{numéro}}1]]'' op. 35 ( |
* ''[[Concerto pour violon nº 1 de Szymanowski|Concerto pour violon {{numéro}}1]]'' op. 35 (1916) |
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* Musique du ballet ''Harnasie'' op. 55 ( |
* Musique du ballet ''Harnasie'' op. 55 (1923) |
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* ''[[Symphonie nº 4 de Szymanowski|Symphonie {{numéro}}4]]'' {{citation|Concertante}} pour piano et orchestre op. 60 ( |
* ''[[Symphonie nº 4 de Szymanowski|Symphonie {{numéro}}4]]'' {{citation|Concertante}} pour piano et orchestre op. 60 (1932) {{commentaire|Dédiée à Arthur Rubinstein.}} |
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* ''[[Concerto pour violon nº 2 de Szymanowski|Concerto pour violon {{numéro}}2]]'' op. 61 ( |
* ''[[Concerto pour violon nº 2 de Szymanowski|Concerto pour violon {{numéro}}2]]'' op. 61 (1933) |
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=== Pièces pour piano === |
=== Pièces pour piano === |
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[[Image:K. Szymanowski. - Partitions.jpg|vignette| |
[[Image:K. Szymanowski. - Partitions.jpg|vignette|Partitions de l'édition polonaise des œuvres de Szymanowski.<ref>Coll. Henri Musielak.</ref>.]] |
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* ''Neuf préludes'' op. 1 ( |
* ''Neuf préludes'', op. 1 (1899-1900) |
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* ''Variations'' en ''si'' bémol mineur op.3 ( |
* ''Variations'' en ''si'' bémol mineur'', op. 3 (1901-1903) |
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* ''Quatre études'' op. 4 ( |
* ''Quatre études'', op. 4 (1902) |
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* ''Variations sur un thème populaire polonais'' en ''si'' mineur op. 10 ( |
* ''Variations sur un thème populaire polonais'' en ''si'' mineur, op. 10 (1900-1904) |
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* ''Fantaisie'' op. 14 ( |
* ''Fantaisie'', op. 14 (1905) |
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* ''[[Métopes (Szymanowski)|Métopes]]'' op. 29 ( |
* ''[[Métopes (Szymanowski)|Métopes]]'', op. 29 (1915) |
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* ''Douze études'' op. 33 ( |
* ''Douze études'', op. 33 (1916) |
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* ''[[Masques (Szymanowski)|Masques]]'' op. 34 ( |
* ''[[Masques (Szymanowski)|Masques]]'', op. 34 (1915-1916) |
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* ''Trois Sonates'' : |
* ''Trois Sonates'' : |
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** [[Sonate pour piano nº 1 de Szymanowski|{{numéro}}1 op. 8]] ( |
** [[Sonate pour piano nº 1 de Szymanowski|{{numéro}}1, op. 8]] (1903-1904) |
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** [[Sonate pour piano nº 2 de Szymanowski|{{numéro}}2 op. 21]] ( |
** [[Sonate pour piano nº 2 de Szymanowski|{{numéro}}2, op. 21]] (1910-1911) |
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** [[Sonate pour piano nº 3 de Szymanowski|{{numéro}}3 op. 36]] ( |
** [[Sonate pour piano nº 3 de Szymanowski|{{numéro}}3, op. 36]] (1916-1917) |
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* ''Vingt mazurkas'' op. 50 ( |
* ''Vingt mazurkas'', op. 50 (1924-1926) |
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=== Pièces de musique de chambre === |
=== Pièces de musique de chambre === |
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* ''[[Sonate pour violon et piano (Szymanowski)|Sonate pour violon et piano]]'' op. 9 ( |
* ''[[Sonate pour violon et piano (Szymanowski)|Sonate pour violon et piano]]'', op. 9 (1904) |
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* ''Trio'' pour violon, violoncelle et piano op. 16 ( |
* ''Trio'' pour violon, violoncelle et piano, op. 16 (1907) |
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* ''Romance'' en ''ré'' majeur pour violon et piano op. 23 ( |
* ''Romance'' en ''ré'' majeur pour violon et piano, op. 23 (1910) |
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* ''Nocturne et Tarentelle'' pour violon et piano op. 28 ( |
* ''Nocturne et Tarentelle'' pour violon et piano, op. 28 (1915) |
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* ''[[Mythes pour violon et piano]]'', op. 30 ( |
* ''[[Mythes pour violon et piano]]'', op. 30 (1915) |
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* ''[[Quatuor à cordes nº 1 (Szymanowski)|Quatuor à cordes {{numéro}}1]]'' op. 37 ( |
* ''[[Quatuor à cordes nº 1 (Szymanowski)|Quatuor à cordes {{numéro}}1]]'', op. 37 (1917) |
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* ''Trois caprices de Paganini'' transcrits pour violon et piano op. 40 ( |
* ''Trois caprices de Paganini'' transcrits pour violon et piano, op. 40 (1918) |
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* ''[[Quatuor à cordes nº 2 (Szymanowski)|Quatuor à cordes {{n°|2}}]]'' op. 56 ( |
* ''[[Quatuor à cordes nº 2 (Szymanowski)|Quatuor à cordes {{n°|2}}]]'', op. 56 (1927) |
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== Notes et références == |
== Notes et références == |
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=== Bibliographie === |
=== Bibliographie === |
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* {{pl}} Stefania Łobaczewska, ''Karol Szymanowski. Życie i twórczość'' |
* {{pl}} Stefania Łobaczewska, ''Karol Szymanowski. Życie i twórczość'' [''Karol Szymanowski. Vie et œuvre''], [[Cracovie]], PWM, 1950, 667 p. |
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* {{pl}} Leonia Gradstein, Jerzy Waldorff, ''Gorzka sława'' |
* {{pl}} Leonia Gradstein, Jerzy Waldorff, ''Gorzka sława'' [''Une gloire amère''], Varsovie 1960, 236 p. |
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* {{en}} Bogusław Maciejewski, ''Karol Szymanowski. His Life and Music'', Londres 1967, 147 p. |
* {{en}} Bogusław Maciejewski, ''Karol Szymanowski. His Life and Music'', Londres, 1967, 147 p. |
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* {{pl}} Jerzy Maria Smoter, ''Karol Szymanowski we wspomnieniach'' |
* {{pl}} Jerzy Maria Smoter, ''Karol Szymanowski we wspomnieniach'' [''Souvenirs sur Karol Szymanowski''], Cracovie, PWM, 1974, 394 p. |
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* {{pl}} Zofia Szymanowska, ''Opowieśċ o naszym domu'' |
* {{pl}} Zofia Szymanowska, ''Opowieśċ o naszym domu'' [''Histoire de notre maison''], Cracovie 1977, 122 p. |
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* {{pl}} Jerzy Waldorff, ''Serce w płomieniach. Opowieśċ o Karolu Szymanowskim'' |
* {{pl}} Jerzy Waldorff, ''Serce w płomieniach. Opowieśċ o Karolu Szymanowskim'' [''Un cœur dans les flammes. L'histoire de Karol Szymanowski''], Poznań 1982, 135 p. |
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* {{en}} Jim Samson, ''The Music of Szymanowski'', |
* {{en}} Jim Samson, ''The Music of Szymanowski'', New York, Taplinger Publishing Company, 1981. |
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* {{pl}} Jarosław Iwaszkiewicz, ''Spotkania z Szymanowskim'' |
* {{pl}} Jarosław Iwaszkiewicz, ''Spotkania z Szymanowskim'' [''Rencontres avec Szymanowski''], Cracovie, Polskie Wydawnictwo Muzyczne, 1981, 107 p. |
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* {{pl}} Krystyna Dąbrowska, ''Karol z Atmy'' |
* {{pl}} Krystyna Dąbrowska, ''Karol z Atmy'' [''Karol de Atma''], Varsovie, 1982, 162 p. |
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* Henry Barraud, Harry Halbreich, Michel Pazdro, ' |
* Henry Barraud, Harry Halbreich, Michel Pazdro, '« Regards sur Szymanowski », ''L'Avant-Scène Opéra'', Paris, {{date||septembre|1982}}, {{p.|137-169}}. |
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* Christophe Jeżewski, |
* Christophe Jeżewski, « La grande triade: Chopin-Norwid-Szymanowski » et « Le piano de Szymanowski », ''La Revue musicale'' {{n°|364}}, Paris, 1983 {{p.|27-48}}. |
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* {{pl}} Zygmunt Sierpiński, ''O Karolu Szymanowskim'' |
* {{pl}} Zygmunt Sierpiński, ''O Karolu Szymanowskim'' [''Au sujet de Karol Szymanowski''], Varsovie, Interpress, 1983, 216 p. |
||
* {{de}} Roger Scruton, Weber-Borckholdt |
* {{de}} Roger Scruton, Petra Weber-Borckholdt (éd.), ''Szymanowski in seiner Zeit'' [''Szymanowski et son époque''], Munich, Wilhelm Fink Verlag, 1984. |
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* {{en}} Christopher Palmer, ''Szymanowski, un compositeur à la croisée des chemins'', trad. de l'anglais par M. Tchamitchian-Faure, Arles, Actes Sud, 1987, 176 p. |
* {{en}} Christopher Palmer, ''Szymanowski, un compositeur à la croisée des chemins'', trad. de l'anglais par M. Tchamitchian-Faure, Arles, Actes Sud, 1987, 176 p. |
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* {{pl}}Małgorzata Komorowska, ''Szymanowski w teatrze'' |
* {{pl}} Małgorzata Komorowska, ''Szymanowski w teatrze'' [''Szymanowski au théâtre''], Instytut Sztuki Polskiej Akademii Nauk, Varsovie, 1992, 447 p. |
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* {{pl}}Tadeusz Zieliński, ''Szymanowski : Liryka i ekstaza'' |
* {{pl}} Tadeusz Zieliński, ''Szymanowski : Liryka i ekstaza'' [''Szymanowski : Lyrique et extase''], Cracovie, Polskie Wydawnictwo Muzyczne, 1997, 370 p. |
||
* {{en}} Alistair Wightman, ''Karol Szymanowski |
* {{en}} Alistair Wightman, ''Karol Szymanowski: His Life and Work'', Alderhost, Ashgate Publishing Company, 1999. |
||
* {{en}} Stephen Downes, ''Szymanowski |
* {{en}} Stephen Downes, ''Szymanowski: Eroticism and the voices of Mythology'' (''Szymanowski. L'Erotisme et les voix de la mythologie''), Aldershot, Ashgate Royal musical association monographs, vol. 11, 2003. |
||
* Anetta Janiaczyk-Floirat, ''Le Roi Roger de Karol Szymanowski (1882-1937), kaléidoscope spatio-temporel'', Interculturalité, intertextualité : « Les livrets d’opéra », Colloque international, CRINI, Université de Nantes, 2003, p. 279-291. |
* Anetta Janiaczyk-Floirat, ''Le Roi Roger de Karol Szymanowski (1882-1937), kaléidoscope spatio-temporel'', Interculturalité, intertextualité : « Les livrets d’opéra », Colloque international, CRINI, Université de Nantes, 2003, p. 279-291. |
||
* Patrick Szersnovicz, Olivier Bellamy, Piotr Anderszewski, |
* Patrick Szersnovicz, Olivier Bellamy, Piotr Anderszewski, « Karol Szymanowski : le génie méconnu », ''Le Monde de la musique'' {{numéro}}299, juin 2005, {{p.|46-59}}. |
||
* {{pl}} Teresa Chylińska, ''Karol Szymanowski i jego epoka'' |
* {{pl}} Teresa Chylińska, ''Karol Szymanowski i jego epoka'' [''Karol Szymanowski et son époque''], Cracovie, Musica Iagellonica, 2006, 3 volumes, 1540 p. |
||
* Didier van Moere, ''Karol Szymanowski'', Paris, [[Librairie Arthème Fayard|Fayard]], |
* Didier van Moere, ''Karol Szymanowski'', Paris, [[Librairie Arthème Fayard|Fayard]], 2008, 696 p. |
||
* ''The Szymanowski Companion |
* {{en}} Paul Cadrin, Stephen Downes, ''The Szymanowski Companion'', Ashgate Publishing, Limited, 2015, 326 pages |
||
* |
* {{de}} Danuta Gwizdalanka, ''Der Verführer: Karol Szymanowski und seine Musik'', Harrassowitz Verlag, Wiesbaden, 2017, 292 pages |
||
*Anetta Floirat, ''Karol Szymanowski à la rencontre des arts'', Sampzon, Delatour France, 2019, 338 p. |
* Anetta Floirat, ''Karol Szymanowski à la rencontre des arts'', Sampzon, Delatour France, 2019, 338 p. |
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=== Liens externes === |
=== Liens externes === |
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* {{Dictionnaires}} |
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* {{Bases musique}} |
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Version du 30 janvier 2020 à 18:21
Nom de naissance | Karol Maciej Szymanowski |
---|---|
Naissance |
Tymochivka (Empire russe) |
Décès |
(à 54 ans) Lausanne (Suisse) |
Activité principale | Compositeur |
Style | Romantique – moderne |
Collaborations |
Grzegorz Fitelberg Ludomir Różycki Mieczysław Karłowicz |
Maîtres | Zygmunt Noskowski |
Enseignement | Conservatoire de Varsovie |
Élèves |
Bolesław Szabelski Zygmunt Mycielski Piotr Perkowski |
Distinctions honorifiques | Ordre Polonia Restituta |
Œuvres principales
- Métopes (1915)
- Masques (1915-16)
- Król Roger (1926)
- Stabat Mater (1925-26)
- Sonates pour piano nos 1, 2 et 3
Karol Szymanowski est un compositeur, pianiste et musicographe polonais né le à Tymochivka (alors en Russie, aujourd'hui en Ukraine) et mort le à Lausanne (Suisse).
Biographie
Karol Maciej Szymanowski naît dans une riche famille noble, à Tymoshivka, aux confins est de l'ancienne Pologne (auj. en Ukraine) et portant le blason Korwin-Ślepowron, ce qui lui permet par la suite de vivre dans un confortable isolement, favorable à sa personnalité et sa création. Boiteux à la suite d'un accident dans sa petite enfance, timide de nature, il grandit au sein d'un environnement familial ouvert sur le monde artistique, ses frères et sœurs faisant tous de la musique, de la peinture ou de la poésie. Très tôt, il est initié au piano (dès l’âge de 7 ans). Entrant en 1901 au conservatoire de Varsovie, il y bénéficie de l'enseignement d'un des plus illustres maîtres de l'époque en la personne de Zygmunt Noskowski. C'est là qu'il rencontre notamment Arthur Rubinstein, qui servira beaucoup sa musique, mais également des musiciens qui formeront avec lui peu de temps après le groupe « Jeune Pologne en musique » : Apolinary Szeluto, Grzegorz Fitelberg et Ludomir Różycki. Protégés par le prince Władysław Lubomirski, Szymanowski et ses partenaires donnent vie à leurs idéaux avant-gardistes dans une Pologne encore très marquée par l'œuvre conservatrice de compositeurs tels que Józef Elsner, Stanisław Moniuszko, Władysław Zeleński et Zygmunt Noskowski. Leur musique se veut en ce sens contemporaine, résolument européenne et occidentale.
Épris de culture austro-allemande, Szymanowski effectue de longs séjours à Vienne et en Allemagne où il rencontre de grands succès notamment avec sa Symphonie no 2 op. 19 et sa Sonate no 2 op. 21. Il s'oriente par la suite vers de nouvelles voies esthétiques.
Cherchant à s'enrichir de la découverte de contrées toujours plus mirobolantes, Szymanowski réalise de nombreux périples au cours des années 1908-1914. Il séjourne en Italie et en Afrique du Nord, voyages qui l'influencent notamment dans l'écriture du livret de son opéra Le Roi Roger (Roger de Hauteville de Sicile ), mais également en France. Cette fascination pour l'Orient et la culture méditerranéenne se retrouve également dans sa nouvelle Efebos où il décrit ses amours masculines et notamment son amour pour le jeune Boris Kochno. Selon le musicologue anglo-hindou Kaikhosru Shapurji Sorabji (Mi contra fa London, 1947) sa Symphonie no 3 Chant de la nuit réussit à pénétrer et à évoquer l'essence même de l'art persan - chose sans doute unique dans la musique occidentale.
Par ailleurs, l'apport de Szymanowski à la musique pour violon est immense : ses Mythes et son Concerto no 1 constituent la plus grande révolution dans ce domaine depuis Paganini selon le grand musicologue allemand, Hans Heinz Stuckenschmidt. Emile Vuillermoz le qualifie de "Debussy polonais".
Il donne plusieurs concerts aux États-Unis, où Pierre Monteux dirige l'une de ses symphonies à Boston, et à Paris, où il rencontre les célébrités musicales de l’époque (Maurice Ravel, Alfred Cortot…). Il préfère cependant rentrer par patriotisme dans son pays natal plutôt que de poursuivre ses voyages. En 1931 il devient l'un de membres d'honneur de la Société internationale de musique contemporaine à côté de Richard Strauss, Igor Stravinsky, Maurice Ravel, Bela Bartok et Manuel de Falla. Il étudie dès lors le folklore musical local et s’en inspire dans de nombreuses œuvres, en particulier dans son ballet pantomime Harnasie donné à l'Opéra de Prague (1935) puis à l'Opéra de Paris (1936). Reconnu par les édiles, il obtient le poste de directeur du conservatoire de Varsovie jusqu’à sa démission en 1932 survenue en raison de désaccords de fond, essentiellement dus à sa promotion des créations artistiques nouvelles aux dépens de celles d'essence classique.
Au cours de ses années d’enseignement, Szymanowski sacrifie sa carrière de compositeur. Parmi ses élèves, on trouve Bolesław Szabelski, Zygmunt Mycielski et Piotr Perkowski. Lorsqu'il quitte définitivement ses fonctions officielles, il peut de nouveau se consacrer à la composition, avec notamment la création de sa 4e symphonie et du concerto pour violon no 2.
Tuberculeux depuis son plus jeune âge, il s'éteint le 29 mars 1937 à Lausanne, à l'âge de 54 ans. Son corps repose au Panthéon de Grands Polonais, à l'église Saint-Michel-et-Saint-Stanislas de Skałka, à Cracovie.
Distinctions
- Docteur honoris causa de l'université Jagellon de Cracovie (1930)[1]
- Membre d'honneur de la Société internationale de musique contemporaine (1931)
- Membre d'honneur de la Regia Accademia di Santa Cecilia de Rome (1933)
- Croix de commandeur de l'ordre Polonia Restituta (1934)
- Laurier d'Or de l'Académie des Lettres Polonaise (1935)
- Grand-croix de l'ordre Polonia Restituta (à titre posthume)
Œuvres principales
On distingue traditionnellement trois périodes créatrices dans son existence. Sa première période est marquée par le romantisme et plus particulièrement par l'empreinte de Frédéric Chopin dont il ne cessera de se revendiquer durant toute sa vie, une deuxième période courant jusqu’à la révolution russe, résolument éclectique et durant laquelle il entre en contact avec des compositeurs comme Claude Debussy, Maurice Ravel et Igor Stravinsky, mais aussi avec le monde oriental et mythologique, et une dernière période enfin qui renoue avec ses propres racines, en l'occurrence la musique populaire polonaise. Il a été également un grand écrivain, musicologue et essayiste. En 2018 ont paru en français ses Écrits sur la musique (éd. Symétrie, Lyon) traduits par Christophe Jeżewski et Claude-Henry du Bord.
Musique vocale
- La Loterie aux maris ou Le Fiancé no 69 sans opus, opérette en trois actes, livret de Julian Krzewiński-Maszyński (1908-1909)
- Hagith op. 25, opéra en un acte, livret de Felix Dörmann (texte polonais de Stanisław Barącz) (1912-1913)
- Chants d'Amour de Hafiz op. 26, pour voix et orchestre (1914)
- Chants de la Princesse des contes de fées op. 31 (1933)
- Le Roi Roger op. 46, opéra en trois actes, livret du compositeur et de son cousin, le poète Jarosław Iwaszkiewicz (1918-1924)
- Stabat Mater op. 53 (1925-1926)
Pièces symphoniques
- Ouverture de concert pour grand orchestre op. 12 (1904-1905, réorchestrée en 1912-1913)
- Symphonie no 1 op. 15 (1907)
- Symphonie no 2 op. 19 (1909-1910), réorchestrée avec l'aide de Grzegorz Fitelberg en 1936)
- Symphonie no 3 « Le Chant de la nuit » op. 27 (1916)
- Concerto pour violon no 1 op. 35 (1916)
- Musique du ballet Harnasie op. 55 (1923)
- Symphonie no 4 « Concertante » pour piano et orchestre op. 60 (1932) Dédiée à Arthur Rubinstein.
- Concerto pour violon no 2 op. 61 (1933)
Pièces pour piano
- Neuf préludes, op. 1 (1899-1900)
- Variations en si bémol mineur, op. 3 (1901-1903)
- Quatre études, op. 4 (1902)
- Variations sur un thème populaire polonais en si mineur, op. 10 (1900-1904)
- Fantaisie, op. 14 (1905)
- Métopes, op. 29 (1915)
- Douze études, op. 33 (1916)
- Masques, op. 34 (1915-1916)
- Trois Sonates :
- no 1, op. 8 (1903-1904)
- no 2, op. 21 (1910-1911)
- no 3, op. 36 (1916-1917)
- Vingt mazurkas, op. 50 (1924-1926)
Pièces de musique de chambre
- Sonate pour violon et piano, op. 9 (1904)
- Trio pour violon, violoncelle et piano, op. 16 (1907)
- Romance en ré majeur pour violon et piano, op. 23 (1910)
- Nocturne et Tarentelle pour violon et piano, op. 28 (1915)
- Mythes pour violon et piano, op. 30 (1915)
- Quatuor à cordes no 1, op. 37 (1917)
- Trois caprices de Paganini transcrits pour violon et piano, op. 40 (1918)
- Quatuor à cordes no 2, op. 56 (1927)
Notes et références
- (pl) Doktorzy honoris causa, sur le site de l'université Jagellon de Cracovie.
- Coll. Henri Musielak.
Voir aussi
Bibliographie
- (pl) Stefania Łobaczewska, Karol Szymanowski. Życie i twórczość [Karol Szymanowski. Vie et œuvre], Cracovie, PWM, 1950, 667 p.
- (pl) Leonia Gradstein, Jerzy Waldorff, Gorzka sława [Une gloire amère], Varsovie 1960, 236 p.
- (en) Bogusław Maciejewski, Karol Szymanowski. His Life and Music, Londres, 1967, 147 p.
- (pl) Jerzy Maria Smoter, Karol Szymanowski we wspomnieniach [Souvenirs sur Karol Szymanowski], Cracovie, PWM, 1974, 394 p.
- (pl) Zofia Szymanowska, Opowieśċ o naszym domu [Histoire de notre maison], Cracovie 1977, 122 p.
- (pl) Jerzy Waldorff, Serce w płomieniach. Opowieśċ o Karolu Szymanowskim [Un cœur dans les flammes. L'histoire de Karol Szymanowski], Poznań 1982, 135 p.
- (en) Jim Samson, The Music of Szymanowski, New York, Taplinger Publishing Company, 1981.
- (pl) Jarosław Iwaszkiewicz, Spotkania z Szymanowskim [Rencontres avec Szymanowski], Cracovie, Polskie Wydawnictwo Muzyczne, 1981, 107 p.
- (pl) Krystyna Dąbrowska, Karol z Atmy [Karol de Atma], Varsovie, 1982, 162 p.
- Henry Barraud, Harry Halbreich, Michel Pazdro, '« Regards sur Szymanowski », L'Avant-Scène Opéra, Paris, , p. 137-169.
- Christophe Jeżewski, « La grande triade: Chopin-Norwid-Szymanowski » et « Le piano de Szymanowski », La Revue musicale no 364, Paris, 1983 p. 27-48.
- (pl) Zygmunt Sierpiński, O Karolu Szymanowskim [Au sujet de Karol Szymanowski], Varsovie, Interpress, 1983, 216 p.
- (de) Roger Scruton, Petra Weber-Borckholdt (éd.), Szymanowski in seiner Zeit [Szymanowski et son époque], Munich, Wilhelm Fink Verlag, 1984.
- (en) Christopher Palmer, Szymanowski, un compositeur à la croisée des chemins, trad. de l'anglais par M. Tchamitchian-Faure, Arles, Actes Sud, 1987, 176 p.
- (pl) Małgorzata Komorowska, Szymanowski w teatrze [Szymanowski au théâtre], Instytut Sztuki Polskiej Akademii Nauk, Varsovie, 1992, 447 p.
- (pl) Tadeusz Zieliński, Szymanowski : Liryka i ekstaza [Szymanowski : Lyrique et extase], Cracovie, Polskie Wydawnictwo Muzyczne, 1997, 370 p.
- (en) Alistair Wightman, Karol Szymanowski: His Life and Work, Alderhost, Ashgate Publishing Company, 1999.
- (en) Stephen Downes, Szymanowski: Eroticism and the voices of Mythology (Szymanowski. L'Erotisme et les voix de la mythologie), Aldershot, Ashgate Royal musical association monographs, vol. 11, 2003.
- Anetta Janiaczyk-Floirat, Le Roi Roger de Karol Szymanowski (1882-1937), kaléidoscope spatio-temporel, Interculturalité, intertextualité : « Les livrets d’opéra », Colloque international, CRINI, Université de Nantes, 2003, p. 279-291.
- Patrick Szersnovicz, Olivier Bellamy, Piotr Anderszewski, « Karol Szymanowski : le génie méconnu », Le Monde de la musique no 299, juin 2005, p. 46-59.
- (pl) Teresa Chylińska, Karol Szymanowski i jego epoka [Karol Szymanowski et son époque], Cracovie, Musica Iagellonica, 2006, 3 volumes, 1540 p.
- Didier van Moere, Karol Szymanowski, Paris, Fayard, 2008, 696 p.
- (en) Paul Cadrin, Stephen Downes, The Szymanowski Companion, Ashgate Publishing, Limited, 2015, 326 pages
- (de) Danuta Gwizdalanka, Der Verführer: Karol Szymanowski und seine Musik, Harrassowitz Verlag, Wiesbaden, 2017, 292 pages
- Anetta Floirat, Karol Szymanowski à la rencontre des arts, Sampzon, Delatour France, 2019, 338 p.
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Ressources relatives à la musique :
- Compositeur polonais de musique classique de la période moderne
- Compositeur impressionniste
- Compositeur polonais d'opéra
- Compositeur polonais de symphonie
- Histoire des LGBT en Pologne
- Docteur honoris causa de l'université jagellonne de Cracovie
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