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'''Luis González Macchi''', né le {{date|13|décembre|1947}}, est un [[Avocat (métier)|avocat]] et [[personnage d'État|homme d'État]] [[Paraguay|paraguayen]], qui a exercé les fonctions de [[Liste des présidents du Paraguay|président de la République]] du {{date|29|mars|1999}} au {{date|15|août|2003}}.
'''Luis González Macchi''', né le {{date|13|décembre|1947}}, est un [[Avocat (métier)|avocat]] et [[personnage d'État|homme d'État]] [[Paraguay|paraguayen]], qui a exercé les fonctions de [[Liste des présidents du Paraguay|président de la République]] du {{date|29|mars|1999}} au {{date|15|août|2003}}.


== Biographie ==
Son père est ministre de la Justice sous [[Stroessner]]. Il est lui-même un bureaucrate sous le régime<ref name=":0">{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=Etat d'urgence au Paraguay|périodique=Libération.fr|date=17 juillet 2002|issn=|lire en ligne=http://www.liberation.fr/planete/2002/07/17/etat-d-urgence-au-paraguay_410399|consulté le=2018-07-23|pages=}}</ref>.

=== Accession à la présidence ===
Son accession à la présidence de la République, non acquise par une élection au suffrage universel direct, résulte de l'application des règles constitutionnelles : le 23 mars, alors que la Chambre des députés avait entrepris une enquête susceptible de conduire à la destitution de [[Raúl Cubas Grau]], président de la République depuis le 15 août 1998, et que le vice-président de la République, [[Luis María Argaña]], était pressenti pour lui succéder, celui-ci est assassiné.
Son accession à la présidence de la République, non acquise par une élection au suffrage universel direct, résulte de l'application des règles constitutionnelles : le 23 mars, alors que la Chambre des députés avait entrepris une enquête susceptible de conduire à la destitution de [[Raúl Cubas Grau]], président de la République depuis le 15 août 1998, et que le vice-président de la République, [[Luis María Argaña]], était pressenti pour lui succéder, celui-ci est assassiné.


L'opinion publique soupçonnant l'implication directe du président Cubas dans l'assassinat du vice-président Argaña, la pression exercée sur Raúl Cubas est telle que celui-ci est contraint à la démission, moins de huit mois après son entrée en fonctions, obligeant à recourir au plus haut personnage restant de l'État pour assumer les fonctions de président de la République.
L'opinion publique soupçonnant l'implication directe du président Cubas dans l'assassinat du vice-président Argaña, la pression exercée sur Raúl Cubas est telle que celui-ci est contraint à la démission, moins de huit mois après son entrée en fonctions. En tant que président du Sénat, González Macch hérite de la présidence de la République

=== Présidence ===
Il doit faire face à une procédure de destitution un an après son arrivée au pouvoir. Il est en effet accusé d'avoir détourné 16 millions de dollars et d'avoir acheté une BMW volée avec un chèque de 80 000 dollars tiré sur le compte de la présidence. Il parvient cependant à se maintenir au pouvoir à la faveur d'une "guerre de clans" à l'intérieur du [[Parti colorado (Paraguay)|Parti colorado]]. Très impopulaire, il tente d'apaiser le mécontentement en acceptant de suspendre le processus de privatisations<ref name=":0" />.

Il déclare l’état d'urgence en juillet 2002. La répression de manifestations contre son gouvernement fait plusieurs morts et conduit à des centaines d'arrestations<ref name=":0" />.


Accusé de blanchiment d’argent, Luis González Macchi est condamné en 2006 à huit ans de prison. Il s’agit du premier président condamné dans l’histoire du pays.
Accusé de blanchiment d’argent, Luis González Macchi est condamné en 2006 à huit ans de prison. Il s’agit du premier président condamné dans l’histoire du pays.

Version du 23 juillet 2018 à 13:01

Luis González Macchi
Illustration.
Fonctions
Président de la République du Paraguay

(4 ans, 4 mois et 17 jours)
Élection
Vice-président Julio César Franco
Prédécesseur Raúl Cubas Grau
Successeur Nicanor Duarte Frutos
Biographie
Nom de naissance Luis Ángel González Macchi
Date de naissance (76 ans)
Lieu de naissance Asuncion (Paraguay)
Parti politique Parti Colorado
Conjoint Susana Galli Romañach
Profession Avocat

Luis Ángel González Macchi
Présidents de la République du Paraguay

Luis González Macchi, né le , est un avocat et homme d'État paraguayen, qui a exercé les fonctions de président de la République du au .

Biographie

Son père est ministre de la Justice sous Stroessner. Il est lui-même un bureaucrate sous le régime[1].

Accession à la présidence

Son accession à la présidence de la République, non acquise par une élection au suffrage universel direct, résulte de l'application des règles constitutionnelles : le 23 mars, alors que la Chambre des députés avait entrepris une enquête susceptible de conduire à la destitution de Raúl Cubas Grau, président de la République depuis le 15 août 1998, et que le vice-président de la République, Luis María Argaña, était pressenti pour lui succéder, celui-ci est assassiné.

L'opinion publique soupçonnant l'implication directe du président Cubas dans l'assassinat du vice-président Argaña, la pression exercée sur Raúl Cubas est telle que celui-ci est contraint à la démission, moins de huit mois après son entrée en fonctions. En tant que président du Sénat, González Macch hérite de la présidence de la République

Présidence

Il doit faire face à une procédure de destitution un an après son arrivée au pouvoir. Il est en effet accusé d'avoir détourné 16 millions de dollars et d'avoir acheté une BMW volée avec un chèque de 80 000 dollars tiré sur le compte de la présidence. Il parvient cependant à se maintenir au pouvoir à la faveur d'une "guerre de clans" à l'intérieur du Parti colorado. Très impopulaire, il tente d'apaiser le mécontentement en acceptant de suspendre le processus de privatisations[1].

Il déclare l’état d'urgence en juillet 2002. La répression de manifestations contre son gouvernement fait plusieurs morts et conduit à des centaines d'arrestations[1].

Accusé de blanchiment d’argent, Luis González Macchi est condamné en 2006 à huit ans de prison. Il s’agit du premier président condamné dans l’histoire du pays.

  1. a b et c « Etat d'urgence au Paraguay », Libération.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )