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Version du 25 juin 2016 à 21:12

Jehan Bellegambe
Jehan Bellegambe par A. Preux, 1862
Naissance
Vers Voir et modifier les données sur Wikidata
DouaiVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
, vers , entre et ou Voir et modifier les données sur Wikidata
DouaiVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Lieu de travail
Mouvement

Jehan Bellegambe ou Jean Bellegambe (ou même Belgamb ou Belganb) (Douai, 1470 – Douai, 1534) est un peintre flamand surnommé le Maître des couleurs pour la transparence et le jeu de ses couleurs.

Douai est à cette époque une des plus grandes villes du comté de Flandre.

Biographie

Fils d'un premier mariage de Georges Bellegambe, cayelier, demeurant rue Fosset-Maugart[1], Jehan de Bellegambe possédait en 1528 une maison au coin des rues de la Cloris et du Palais.

Il est appelé Jehan Bellegambe l'ancien pour le distinguer de ses descendants également peintre au même prénom[1].

Son nom s'écrit tantôt Bellegambe, Belgambe ou Belganb.

Surnommé le « Maître des couleurs », il a peint de nombreux tableaux religieux, triptyques, polyptyques dont les principaux sont conservés à Douai, Arras, Aix, Lille, Saint-Pétersbourg et Chicago.

Retable du triptyque du Cellier (1508, détail), New York, Metropolitan Museum of Art.
Triptyque de l'Immaculée Conception (1525, détail), musée de la Chartreuse de Douai.

Œuvres

Triptyque de la Trinité de Marchiennes (vers 1520), palais des beaux-arts de Lille.

Ses œuvres sont signées d'un rébus[1].

  • Retable triptyque du Cellier (1508). Il représente l'abbaye cistercienne de Flines-lez-Raches, la porterie, le chevet et le transept. Le panneau central avec La Vierge à l'Enfant est conservé au Metropolitan Museum of Art de New York.
  • Sainte Barbe (1509), huile sur bois, 87 × 29 cm, acquise en 2011 par le musée de la Chartreuse de Douai. Sainte Barbe, qui devait décorer le volet intérieur gauche d'un petit triptyque portatif, y est reconnaissable à la palme de martyre et à la tour percée de trois fenêtres (allusion à la Trinité) dans laquelle son père l'avait enfermée. L'utilisation de la grisaille montre ici l'intérêt du peintre pour l'art des primitifs flamands.
  • Polyptyque d'Anchin (vers 1511), constitué de 9 panneaux, il a été réalisé pour l'abbaye d'Anchin, ensemble iconographique riche de témoignages. Il a fait l'objet de cinq années de restauration par le département conservation-restauration des musées de France à Versailles. Il est revenu en exposition le 6 mars 2007 au musée de la Chartreuse de Douai[2].
  • Retable de Saint Adrien de Nicomédie (1515), peinture à l'huile sur chêne, panneau latéral gauche de hauteur 75 cm largeur 33,5 cm, acquis en 1856 et conservé depuis par le musée du Louvre département des peintures. Le saint est représenté en pied avec cuirasse, de trois-quarts avec épée, sur fond de ville.
  • La Trinité ou Triptyque de Marchiennes (entre 1513-1518), réplique de la partie centrale du polyptyque d'Anchin exécuté pour l'abbaye de Marchiennes, acquis en 1882 et conservé par le palais des beaux-arts de Lille.
  • Le Triptyque de l'Annonciation (vers 1516-1517), conservé au musée de l'Ermitage de Saint-Pétersbourg. Le donateur agenouillé est Guillaume de Bruxelles, l'abbé de l'abbaye de Saint-Amand à Valenciennes et de Saint-Trond, près de Liège. Saint Amand et saint Trond sont représentés sur les volets latéraux.
  • Sainte Catherine d'Alexandrie et Sainte Barbara (1520), conservés à l'Institut d'art de Chicago. Acquisition en 1983 de la collection George F. Harding. Ce sont probablement les deux volets latéraux d'un triptyque.
  • Le Bain mystique (1525), triptyque exécuté pour l'abbé Charles Coguin peinture à l'huile sur bois, hauteur 81 cm, avec inscriptions des armes de l'abbaye d'Anchin, acquis en 1882 et conservé par le palais des beaux-arts de Lille. Restauré en 1921 et 1966.
  • Le Triptyque de l'Immaculée Conception (1525), conservé au musée de la Chartreuse de Douai. Dédié par Jean Pottier, échevin de Douai depuis 1516, à sa fille Marguerite très malade. Elle désirait être enterrée dans la chapelle des récollets wallons de Douai et utiliser sa dot à la réalisation d'un retable dédié à l'Immaculée Conception. La famille Pottier y est représentée.
  • Le Triptyque de l'Adoration de l'Enfant Jésus (vers 1528), conservé au musée des beaux-arts d'Arras.
  • Triptyque de la Sainte Trinité, conservé au musée du Colombier, à Alès, dans le Gard.

Notes et références

  1. a b et c A. Preux (voir bibliographie)
  2. Jean Bellegambe : le peintre du tableau polyptyque d'Anchin par Alphonse Wauters, publié par E. Devroye en 1862 - archivé à l'université Harvard et numérisé par Google Books

Annexes

Bibliographie

  • A. Preux, « Résurrection d'un grand artiste Jehan Bellegambe de Douai : peintre du retable d'Anchinin », Extrait des Souvenirs de la Flandre wallonne, livraison de juin 1862, éd. de V. Wartelle, 1862 (extraits)
  • Jules Leroux, Jehan Bellegambe, 1911 Douai[1]

Liens externes

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  1. (fr) (BNF 30798348)