« Æpyornis » : différence entre les versions
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Tout comme le [[casoar (oiseau)|casoar]], l'[[autruche]], le [[nandou]], l'[[émeu]] et le [[kiwi (oiseau)|kiwi]], les æepyornis étaient des [[ratites]] ; ils ne pouvaient pas voler et ne possédaient pas de bréchet à l'inverse des autres oiseaux. Comme Madagascar et l'Afrique se sont séparés avant l'apparition des ratites, on pense que leurs ancêtres, de petite taille, on pu arriver sur l'île sur des radeaux forestiers arrachés à l'[[Afrique]] par des cyclones, ou bien en volant, et qu'ensuite les æpyornis sont devenus géants et aptères, se diversifiant ''in situ''. |
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On ne sait pas avec certitude si les æpyornis étaient adaptés aux forêts denses comme les casoars actuels. Cependant, certains fruits forestiers à noyaux durs auraient pu être adaptés au passage dans le système digestif d'un ratite. |
On ne sait pas avec certitude si les æpyornis étaient adaptés aux forêts denses comme les casoars actuels. Cependant, certains fruits forestiers à noyaux durs auraient pu être adaptés au passage dans le système digestif d'un ratite. |
Version du 5 mai 2016 à 17:34
Règne | Animalia |
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Embranchement | Chordata |
Classe | Aves |
Ordre | † Aepyornithiformes |
Famille | † Aepyornithidae |
Les æpyornis ou oiseaux-éléphants (genre éteint Aepyornis) étaient des oiseaux géants, faisant partie des ratites (autruches, émeus, nandous…). Ils vivaient exclusivement à Madagascar.
Description
L'oiseau-éléphant mesurait de 3 à 3,5 m de haut et pesait de 350 à 450 kg (jusqu'à 500 kg pour les plus gros mâles). Malgré leur taille remarquable, les oiseaux-éléphant n'étaient pas les oiseaux les plus grands. Ils ont été dépassés par le Moa géant qui pouvait atteindre 4 mètres. Aepyornis reste cependant l'oiseau le plus lourd du monde ayant existé. Ces oiseaux étaient incapables de voler. Disparus peut-être dès les alentours de l’an 1500, ou bien seulement au XVIIe ou XVIIIe siècle[1],[2], les aepyornis ont côtoyé les premiers hommes arrivant à Madagascar. Encore aujourd'hui, les Malgaches peuvent trouver des œufs intacts qu'ils utilisent comme urnes. Dans certains cas, ces œufs ont une circonférence de plus d'1 mètre, une longueur pouvant atteindre 34 centimètres, et un volume de 9 litres. [réf. nécessaire]
Biogéographie et alimentation
Tout comme le casoar, l'autruche, le nandou, l'émeu et le kiwi, les æepyornis étaient des ratites ; ils ne pouvaient pas voler et ne possédaient pas de bréchet à l'inverse des autres oiseaux. Comme Madagascar et l'Afrique se sont séparés avant l'apparition des ratites, on pense que leurs ancêtres, de petite taille, on pu arriver sur l'île sur des radeaux forestiers arrachés à l'Afrique par des cyclones, ou bien en volant, et qu'ensuite les æpyornis sont devenus géants et aptères, se diversifiant in situ.
On ne sait pas avec certitude si les æpyornis étaient adaptés aux forêts denses comme les casoars actuels. Cependant, certains fruits forestiers à noyaux durs auraient pu être adaptés au passage dans le système digestif d'un ratite.
Disparition
La période exacte de la disparition des æpyornis n'est pas connue avec certitude ; des histoires mettant en scène ces oiseaux géants ont pu persister durant des siècles dans la mémoire collective. Un os d'æpyornis fut trouvé et daté au carbone 14 de l'an 120. Cet os présentait des signes de découpes. Une coquille d'œuf fut datée de l'an 1000. Selon l'amiral Étienne de Flacourt, gouverneur de Madagascar au XVIIe siècle, les æpyornis auraient encore été présents dans le sud de l'île en 1658[3].
D'après les affirmations d'un colon, recueillies en 1924 par M. Humbert, botaniste à la faculté des sciences d'Alger, une femme malgache lui aurait raconté qu'un oiseau géant fut tué en 1890 par les gens du roi des Manikoros (au nord de Tuléar), dans un marais, à la suite d'un cyclone[4]. Par ailleurs, après de nombreuses tentatives infructueuses, les molécules d'ADN d'un œuf d'æpyornis ont été extraites avec succès par un groupe de chercheurs internationaux et les résultats ont été publiés dans la rubrique « Proceedings » de la Royal Society Britannique.
On pense souvent que l'activité humaine est la cause de l'extinction des æpyornis. Ces oiseaux étaient certes discrets, mais de grande taille et avaient une large répartition à Madagascar. L'Homme n'avait pas de mal à suivre leurs traces (pas, fientes, plumes) et leurs œufs étaient également vulnérables. Des archéologues ont récemment trouvé des restes de coquilles d'œufs parmi d'anciens foyers humains, suggérant que les œufs fournissaient régulièrement des repas pour des familles entières. Il ne devait pas y avoir de tabous contre la chasse et l'abattage des oiseaux adultes, car on trouve des preuves qu'ils étaient tués. Les animaux apportés par les colonisateurs, comme les rats et les chiens, ont pu également manger les œufs d'æpyornis et ainsi empêcher le renouvellement des effectifs.
Une autre hypothèse exonère la chasse ou le prélèvement des œufs, et soutient que la disparition totale d'æpyornis sur un laps de temps très court pourrait être la conséquence de zoonoses transmises par les volailles que les humains élevaient. En effet, des os d'oiseaux domestiques ont été trouvés dans des gisements subfossiles où se trouvaient également des os d'æpyornis.
Une troisième théorie explique l'extinction des oiseaux-éléphants par le changement du climat. Une sécheresse intense à Madagascar au début de l'Holocène couplée à l'activité humaine aurait pu avoir raison des æpyornis.
Légendes
La légende de l'oiseau « Rokh » des récits arabes notamment dans les Mille et Une Nuits, ainsi que les récits malgaches au sujet du « Vorompatra » (« oiseau géant des marais ») sont peut-être en relation avec l'æpyornis[5].
Liste des espèces
- † Aepyornis gracilis Monnier 1913
- † Aepyornis hildebrandti Burckhardt 1893
- † Aepyornis maximus Geoffroy-Saint Hilaire 1851
- † Aepyornis medius Milne-Edwards & Grandidier 1866
Voir aussi
Liens internes
Références
- Il était une fois nos ancêtres, une histoire de l’évolution, Chapitre Les Sauropsidés, Richard Dawkins
- Eric Buffetaut, Des Mille et une nuits aux oiseaux géants malgaches, Pour la Science, n°447, (Janvier 2015), p.70-74
- Eric Buffetaut, Des « Mille et une nuits » aux oiseaux géants malgaches, op. cit.
- Institut Virtuel de Cryptozoologie
- Buffetaut, op. cit.