« Cinémassacre » : différence entre les versions
m liens homonymie |
m →Description : Typo. (- espace avant virgule), remplacement: » , tant → », tant |
||
Ligne 52 : | Ligne 52 : | ||
==Description == |
==Description == |
||
Les sketches sont un mélange de pastiches féroces des grands mythes cinématographiques parmi lesquels [[Alfred Hitchcock|Alfred Hitchpoule]]<ref>[http://www.livredepoche.com/petits-spectacles-boris-vian-9782253144571 présentation de Petits spectacles]</ref>. La cible est aussi (encore une fois) les militaires avec "Air Force", (sketch qui faisait redouter une plainte de l'ambassade américaine, mais il n'y en eut pas). Vian y décrit des pilotes de bombardiers [[Boeing B-29|B.29]] au bar de l'escadrille se plaignant devant leur verre du mauvais temps qui les cloue au sol. Puis pour une raison indéterminée les pilotes commencent à se battre et le pugilat cesse quand une radio annonce que l'aviation soviétique a attaqué un village de Virginie aux [[États-Unis]] avec des [[Mikoyan-Gourevitch|Migs]]. Conclusion d'un des pilotes: « Tu comprends pourquoi on se battait Jimmy ? » |
Les sketches sont un mélange de pastiches féroces des grands mythes cinématographiques parmi lesquels [[Alfred Hitchcock|Alfred Hitchpoule]]<ref>[http://www.livredepoche.com/petits-spectacles-boris-vian-9782253144571 présentation de Petits spectacles]</ref>. La cible est aussi (encore une fois) les militaires avec "Air Force", (sketch qui faisait redouter une plainte de l'ambassade américaine, mais il n'y en eut pas). Vian y décrit des pilotes de bombardiers [[Boeing B-29|B.29]] au bar de l'escadrille se plaignant devant leur verre du mauvais temps qui les cloue au sol. Puis pour une raison indéterminée les pilotes commencent à se battre et le pugilat cesse quand une radio annonce que l'aviation soviétique a attaqué un village de Virginie aux [[États-Unis]] avec des [[Mikoyan-Gourevitch|Migs]]. Conclusion d'un des pilotes: « Tu comprends pourquoi on se battait Jimmy ? », tant que les rouges existeront à l'est la vie ne sera plus possible<ref name="Boggio 369">{{harvsp|Boggio |p=369}}</ref>." |
||
"Air force" deviendra "Air farce" en passant sur la rive droite, sans que l'ambassade américaine n'ait protesté. Cinémassacres va devenir "culte" pour le théâtre et sera joué de manière continue par Yves Robert et sa compagnie jusqu'en 1954: 400 représentations à la [[La Rose rouge (théâtre)|La Rose rouge]], repris au théâtre des [[Les Trois Baudets|Trois Baudets]]<ref name="Noël98 499">{{harvsp|Noël Arnaud|1998|p=499|id=Noël98}}</ref>. |
"Air force" deviendra "Air farce" en passant sur la rive droite, sans que l'ambassade américaine n'ait protesté. Cinémassacres va devenir "culte" pour le théâtre et sera joué de manière continue par Yves Robert et sa compagnie jusqu'en 1954: 400 représentations à la [[La Rose rouge (théâtre)|La Rose rouge]], repris au théâtre des [[Les Trois Baudets|Trois Baudets]]<ref name="Noël98 499">{{harvsp|Noël Arnaud|1998|p=499|id=Noël98}}</ref>. |
Version du 7 mars 2015 à 11:29
Cinémassacre | |
Auteur | Boris Vian |
---|---|
Genre | comédie |
Nb. d'actes | Un acte (sketch) |
Dates d'écriture | 1952 |
Éditeur | Christian Bourgois |
Date de parution | 1977 dans un recueil : "Petits théâtres" |
Date de création en français | |
Lieu de création en français | La Rose rouge |
Compagnie théâtrale | Yves Robert, et ses comédiens (Compagnie de la Rouse rouge) : Rosy Varte Guy Pierauld, Jean-Marie Amato, Edmond Tamiz |
Metteur en scène | Yves Robert |
modifier |
Cinémassacre est une pièce de théâtre composée d'un ensemble de sketches écrits par Boris Vian en 1952. C'est un phénoménal succès pour Vian après de nombreux échecs tant au théâtre qu'en littérature. Cinémassacre connaîtra : 400 représentations à La Rose rouge et des reprises pendant près de trois ans.
L'idée avait été donnée par Pierre Kast à Nikos Papatakis, propriétaire de la salle, de faire un spectacle de sketches sur le cinéma. Le scénario et les dialogues sont confiés à Boris Vian. D'autres commandes sont passées à Guillaume Hanoteau, André Roussin, Raymond Queneau, Robert Desnos, dans le même esprit.
« Avec Cinémassacre Boris entre dans le petit cercle des auteurs parodiques, manieurs de vitriol, qui plaisent à Papatakis[1] »
Description
Les sketches sont un mélange de pastiches féroces des grands mythes cinématographiques parmi lesquels Alfred Hitchpoule[2]. La cible est aussi (encore une fois) les militaires avec "Air Force", (sketch qui faisait redouter une plainte de l'ambassade américaine, mais il n'y en eut pas). Vian y décrit des pilotes de bombardiers B.29 au bar de l'escadrille se plaignant devant leur verre du mauvais temps qui les cloue au sol. Puis pour une raison indéterminée les pilotes commencent à se battre et le pugilat cesse quand une radio annonce que l'aviation soviétique a attaqué un village de Virginie aux États-Unis avec des Migs. Conclusion d'un des pilotes: « Tu comprends pourquoi on se battait Jimmy ? », tant que les rouges existeront à l'est la vie ne sera plus possible[3]."
"Air force" deviendra "Air farce" en passant sur la rive droite, sans que l'ambassade américaine n'ait protesté. Cinémassacres va devenir "culte" pour le théâtre et sera joué de manière continue par Yves Robert et sa compagnie jusqu'en 1954: 400 représentations à la La Rose rouge, repris au théâtre des Trois Baudets[4].
Par ailleurs, entre 1952 et 1954 de nombreux directeurs de salle font appel à Boris Vian pour ses sketches "vachards", Boris se rapproche alors de l'esprit du Groupe Octobre. Par la suite, dans ses carnets, on trouvera des tas d'ébauches qui étaient destinées au théâtre d'estrade dans cette lignée. Mais aucune na été suffisamment aboutie pour recueillir le succès de Cinémassacre[5].
Les principaux lieux de créations
Bibliographie
- Noël Arnaud, Les Vies parallèles de Boris Vian, Paris, Le Livre de poche, coll. « Littérature & Documents », , 510 p. (ISBN 2-253-14521-1 et 978-2-253-14521-9) première édition en 1970 par Ursula Vian-Kübler et Noël Arnaud, 1970, deuxième édition : Union Générale d'Édition 1978, troisième édition Christian Bourgois éditeur 1981
- Marc Lapprand, V comme Vian, Presses de l'Université Laval, , 255 p. (ISBN 978-2-763-78403-8)
- Philippe Boggio , Boris Vian, Paris, Le Livre de poche, , 476 p. (ISBN 978-2-253-13871-6)
Notes et références
- Boggio, p. 367
- présentation de Petits spectacles
- Boggio, p. 369
- Noël Arnaud 1998, p. 499
- Boggio, p. 368
- Le Guichet Montparnasse en 2005