« Printemps républicain » : différence entre les versions
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| personne clé = Denis Maillard <small>(président de 2016 à 2017)</small><br>[[Laurent Bouvet (politologue)|Laurent Bouvet]] <small>(cofondateur)</small><br>[[Gilles Clavreul]] <small>(cofondateur)</small><br>[[Amine El Khatmi]] (président de 2017 à 2023)<br>Marika Bret (présidente depuis 2023) |
| personne clé = Denis Maillard <small>(président de 2016 à 2017)</small><br>[[Laurent Bouvet (politologue)|Laurent Bouvet]] <small>(cofondateur)</small><br>[[Gilles Clavreul]] <small>(cofondateur)</small><br>[[Amine El Khatmi]] (président de 2017 à 2023)<br>Marika Bret (présidente depuis 2023) |
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| positionnement = [[Gauche (politique)|Gauche]]<ref name="EnquêteCroisés"/>, [[centre droit]]<ref name="VeutSeLancer"/> à [[Droite (politique)|droite]]<ref name="+h1">{{Article|prénom1=Yann|nom1=Moulier Boutang|lien auteur=Yann Moulier Boutang|titre=Le tour de passe passe: C’est la faute à l’immigration|périodique=Multitudes|volume=n° 86|numéro=1|date=2022-03-23|issn=0292-0107|doi=10.3917/mult.086.0028|lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-multitudes-2022-1-page-28.htm?ref=doi|consulté le=2023-01-20|pages=28–37|extrait=Il serait naïf d’imputer à la seule extrême-droite antisémite (soit religieuse, soit nationaliste, soit conservatrice) la transformation de l’immigration en cause de tous les maux. Nous avons déjà parlé du rôle de la gauche universaliste et républicaine ; le Printemps républicain est devenu très proche de la droite sur les questions de laïcité et d’intégration.}}</ref> |
| positionnement = [[Gauche (politique)|Gauche]]<ref name="EnquêteCroisés"/>, [[centre droit]]<ref name="VeutSeLancer"/> à [[Droite (politique)|droite]]<ref name="+h1">{{Article|prénom1=Yann|nom1=Moulier Boutang|lien auteur=Yann Moulier Boutang|titre=Le tour de passe passe: C’est la faute à l’immigration|périodique=Multitudes|volume=n° 86|numéro=1|date=2022-03-23|issn=0292-0107|doi=10.3917/mult.086.0028|lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-multitudes-2022-1-page-28.htm?ref=doi|consulté le=2023-01-20|pages=28–37|extrait=Il serait naïf d’imputer à la seule extrême-droite antisémite (soit religieuse, soit nationaliste, soit conservatrice) la transformation de l’immigration en cause de tous les maux. Nous avons déjà parlé du rôle de la gauche universaliste et républicaine ; le Printemps républicain est devenu très proche de la droite sur les questions de laïcité et d’intégration.}}</ref> |
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| idéologie |
| idéologie = [[#Idées_et_actions|Voir section idées et actions]] |
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| siège |
| siège = [[Paris]] |
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| président |
| président = Marika Bret (2023) |
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| financement |
| financement = privé |
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Le '''Printemps républicain''' est un mouvement politique français fondé en {{date|mars 2016}}, notamment par [[Laurent Bouvet (politologue)|Laurent Bouvet]] et [[Gilles Clavreul]]. Il est présidé de 2017 à 2023 par [[Amine El Khatmi]], et depuis 2023 par Marika Bret. |
Le '''Printemps républicain''' est un mouvement politique français fondé en {{date|mars 2016}}, notamment par [[Laurent Bouvet (politologue)|Laurent Bouvet]] et [[Gilles Clavreul]]. Il est présidé de 2017 à 2023 par [[Amine El Khatmi]], et depuis 2023 par Marika Bret. |
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Selon son [[manifeste]], il entend lutter contre « l'extrême droite comme l'[[islamisme]] politique » et défendre une [[Laïcité en France|laïcité]] « remise en cause de toutes parts, manipulée à des fins politiques par certains, attaquée à des fins religieuses par d'autres, ignorée de beaucoup par indifférence ». |
Selon son [[manifeste]], il entend lutter contre « l'extrême droite comme l'[[islamisme]] politique » et défendre une [[Laïcité en France|laïcité]] « remise en cause de toutes parts, manipulée à des fins politiques par certains, attaquée à des fins religieuses par d'autres, ignorée de beaucoup par indifférence ». |
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S'affirmant d'abord à gauche, il déclare depuis privilégier le clivage opposant {{cita|les républicains aux identitaires et aux [[Communautarisme (idéologie)|communautaristes]]}}, plutôt que le [[Gauche et droite en politique|clivage gauche-droite]]. Plusieurs observateurs voient dans son discours une |
S'affirmant d'abord à gauche, il déclare depuis privilégier le clivage opposant {{cita|les républicains aux identitaires et aux [[Communautarisme (idéologie)|communautaristes]]}}, plutôt que le [[Gauche et droite en politique|clivage gauche-droite]]. Plusieurs observateurs de gauche voient dans son discours une rhétorique [[islamophobie|islamophobe]]. |
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== Historique == |
== Historique == |
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=== Fondation === |
=== Fondation === |
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La première réunion du Printemps républicain se tient officiellement début {{Date-|février 2016}}<ref name="QuePèseVraiment">{{Lien web |auteur1=Romain Gaspar |auteur2=Isabelle Kersimon |auteur3=Pierre Maurer |titre=Peu d'adhérents mais des relais puissants, que pèse vraiment le Printemps républicain? |url=http://www.slate.fr/politique/le-printemps-republicain-devoile/episode-1-creation-mouvement-bouvet-clavreul-maillard-valls-lrem-laicite-islamisme-debat-medias-entrisme |site=[[Slate (magazine)|Slate]] |date=4 février 2021 |consulté le=8 février 2021}}.</ref>. Le mouvement est cofondé en {{date-|mars 2016}} notamment par [[Laurent Bouvet (politologue)|Laurent Bouvet]], [[Gilles Clavreul]], Marc Cohen, Denis Maillard, Jérôme-Olivier Delb, Valérie Maupas, [[Yael Mellul]] et [[Amine El Khatmi]]<ref>{{lien web |url=https://www.20minutes.fr/politique/2003879-20170127-primaire-gauche-lieutenants-laicite-manuel-valls |titre=Primaire à gauche : Qui sont les porte-flingues de la laïcité de Manuel Valls ? |site=20 Minutes |date=27 janvier 2017}}.</ref>{{,}}<ref name="ÉtrangesMéthodes"/>{{,}}<ref name="AutresComptes">{{Lien web |auteur1=Romain Gaspar |auteur2=Isabelle Kersimon |auteur3=Pierre Maurer |titre="T'inquiète, j'ai d'autres comptes. Je vais pas te lâcher après ce que tu as osé faire à mon pote. Je n'oublierai jamais." |url=http://www.slate.fr/politique/le-printemps-republicain-devoile/episode-3-reseaux-sociaux-cyber-harcelement-meute-insultes-menaces-pressions |site=[[Slate (magazine)|Slate]] |date=11 février 2021 |consulté le=23 mars 2021}}.</ref>. Selon Marc Cohen, alors rédacteur en chef de ''[[Causeur]]'', on y trouve {{citation|des [[Twitter|twittos]], des [[facebook]]ers et des blogueurs de cinquante nuances de gauche, hier souvent fâchés et maintenant réunis parce que lassés de la lassitude et heureux de redécouvrir les joies simples de la colère, de la castagne et de l'union [ |
La première réunion du Printemps républicain se tient officiellement début {{Date-|février 2016}}<ref name="QuePèseVraiment">{{Lien web |auteur1=Romain Gaspar |auteur2=Isabelle Kersimon |auteur3=Pierre Maurer |titre=Peu d'adhérents mais des relais puissants, que pèse vraiment le Printemps républicain? |url=http://www.slate.fr/politique/le-printemps-republicain-devoile/episode-1-creation-mouvement-bouvet-clavreul-maillard-valls-lrem-laicite-islamisme-debat-medias-entrisme |site=[[Slate (magazine)|Slate]] |date=4 février 2021 |consulté le=8 février 2021}}.</ref>. Le mouvement est cofondé en {{date-|mars 2016}} notamment par [[Laurent Bouvet (politologue)|Laurent Bouvet]], [[Gilles Clavreul]]<ref>Résumé des motivations de la création du Printemps républicain par Gilles Clavreul dans ''Répliques''.<br>Voir : |
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[https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/repliques/laurent-bouvet-et-le-printemps-republicain-9732714 « Laurent Bouvet et le Printemps républicain »], France Culture, ''[[Répliques]]'' par [[Alain Finkielkraut]], le {{date-|7 septembre 2024}}.</ref>, Marc Cohen, Denis Maillard, Jérôme-Olivier Delb, Valérie Maupas, [[Yael Mellul]] et [[Amine El Khatmi]]<ref>{{lien web |url=https://www.20minutes.fr/politique/2003879-20170127-primaire-gauche-lieutenants-laicite-manuel-valls |titre=Primaire à gauche : Qui sont les porte-flingues de la laïcité de Manuel Valls ? |site=20 Minutes |date=27 janvier 2017}}.</ref>{{,}}<ref name="ÉtrangesMéthodes"/>{{,}}<ref name="AutresComptes">{{Lien web |auteur1=Romain Gaspar |auteur2=Isabelle Kersimon |auteur3=Pierre Maurer |titre="T'inquiète, j'ai d'autres comptes. Je vais pas te lâcher après ce que tu as osé faire à mon pote. Je n'oublierai jamais." |url=http://www.slate.fr/politique/le-printemps-republicain-devoile/episode-3-reseaux-sociaux-cyber-harcelement-meute-insultes-menaces-pressions |site=[[Slate (magazine)|Slate]] |date=11 février 2021 |consulté le=23 mars 2021}}.</ref>. Selon Marc Cohen, alors rédacteur en chef de ''[[Causeur]]'', on y trouve {{citation|des [[Twitter|twittos]], des [[facebook]]ers et des blogueurs de cinquante nuances de gauche, hier souvent fâchés et maintenant réunis parce que lassés de la lassitude et heureux de redécouvrir les joies simples de la colère, de la castagne et de l'union […]. Le [[Attentats du 13 novembre 2015 en France|{{Date-|13 novembre 2015-}}]] revient sans cesse dans les motivations des intervenants<ref name="QuePèseVraiment"/>.}} |
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Le « manifeste pour un Printemps républicain » est adressé dans le même temps à deux médias, l’un classé à gauche, ''[[Marianne (magazine)|Marianne]]'', l’autre à droite, ''[[Causeur]]'', par des personnalités de gauche<ref name="5ChosesASavoir">{{Lien web |auteur1=Vincent Michelon |titre=Laïcité : 5 choses à savoir sur le "Printemps républicain" |url=https://www.lci.fr/politique/laicite-5-choses-a-savoir-sur-le-printemps-republicain-1506545.html |site=lci.fr |date=21 mars 2016 |consulté le=17 décembre 2021}}.</ref>, et il est publié dans les colonnes des deux magazines<ref name="QuePèseVraiment" |
Le « manifeste pour un Printemps républicain » est adressé dans le même temps à deux médias, l’un classé à gauche, ''[[Marianne (magazine)|Marianne]]'', l’autre à droite, ''[[Causeur]]'', par des personnalités de gauche<ref name="5ChosesASavoir">{{Lien web |auteur1=Vincent Michelon |titre=Laïcité : 5 choses à savoir sur le "Printemps républicain" |url=https://www.lci.fr/politique/laicite-5-choses-a-savoir-sur-le-printemps-republicain-1506545.html |site=lci.fr |date=21 mars 2016 |consulté le=17 décembre 2021}}.</ref>, et il est publié dans les colonnes des deux magazines<ref name="QuePèseVraiment"/>. Par ce manifeste, le mouvement entend lutter contre {{citation|l'extrême droite comme l'islamisme politique », et défendre une laïcité « remise en cause de toutes parts, manipulée à des fins politiques par certains, attaquée à des fins religieuses par d'autres, ignorée de beaucoup par indifférence<ref name="QuePèseVraiment"/>.}} |
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Pour ''[[Le Monde]]'', {{citation|l’appel est surtout le dernier symptôme de la crise de la laïcité qui couve à gauche depuis les [[Attentats de janvier 2015 en France|attentats de {{Date-|janvier 2015}}]]<ref name="LeMonde0316"/>.}} Selon ''[[Libération (journal)|Libération]]'', lancé un an après l'[[attentat contre Charlie Hebdo|attentat contre ''Charlie Hebdo'']], le Printemps républicain entend également {{citation|dénoncer le [[terrorisme islamiste]] [ |
Pour ''[[Le Monde]]'', {{citation|l’appel est surtout le dernier symptôme de la crise de la laïcité qui couve à gauche depuis les [[Attentats de janvier 2015 en France|attentats de {{Date-|janvier 2015}}]]<ref name="LeMonde0316"/>.}} Selon ''[[Libération (journal)|Libération]]'', lancé un an après l'[[attentat contre Charlie Hebdo|attentat contre ''Charlie Hebdo'']], le Printemps républicain entend également {{citation|dénoncer le [[terrorisme islamiste]] […] et récuser les discours de ceux qui invitent à se "ressaisir" en rappelant la "jeunesse misérable" des [[Chérif et Saïd Kouachi|frères Kouachi]]<ref name="VaCraquer">{{Lien web |auteur=Virginie Bloch-Lainé |titre=Laurent Bouvet, ma laïcité va craquer |url= https://www.liberation.fr/france/2019/10/08/laurent-bouvet-ma-laicite-va-craquer_1756287 |date=8 octobre 2019 |site= liberation.fr |consulté le=2 mars 2021}}.</ref>.}} Philippe Guibert, essayiste, considère qu'il s'agit du {{citation|premier mouvement politique post-attentats, qui apporte une réponse idéologique — forcément discutable — mais une réponse, aux débats qui ont suivi le tragique mois de {{Date-|janvier 2015}}, quand les institutions politiques et partisanes se sont concentrées sur les réponses sécuritaires ([[Loi relative au renseignement|loi renseignement]] ou [[État d'urgence en France|état d’urgence]]).}} Il s'agit également, selon lui, d'{{citation|un mouvement [[Néo-féminisme|néo-féministe]] qui témoigne d’une réaction très défiante au retour du religieux (en l’occurrence musulman), vu comme une menace contre la liberté des femmes<ref>{{Lien web |auteur=Philippe Guibert |titre=Le PS et les Républicains en voie de décomposition avancée |url=http://www.slate.fr/story/116591/ps-republicains-decomposition |date=13 avril 2016 |site=[[Slate (magazine)|Slate]] |consulté le=5 mars 2021}}.</ref>.}} |
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Le manifeste est signé par environ sept mille personnes<ref name="PasPeur"/> dont une centaine de personnalités<ref group=note>[[Karim Akouche]], [[Élisabeth Badinter]], [[Guillaume Balas]], [[Gérard Biard]], [[Serge Blisko]], [[Roland Castro (architecte)|Roland Castro]], [[Laurent Cohen]], [[Denis Collin]], [[Brice Couturier]], [[Frédéric Cuvillier]], [[Frédéric Encel]], [[Olivier Faure (homme politique)|Olivier Faure]], [[André Gattolin]], [[Marcel Gauchet]], [[Jérôme Guedj]], [[Cindy Léoni]], [[Richard Malka]], [[Emmanuel Maurel]], [[François Morel (acteur)|François Morel]], [[Fleur Pellerin]], [[Marjane Satrapi]], [[Anne Sinclair]], [[Abderrahmane Sissako]]...</ref>{{,}}<ref name="QuePèseVraiment"/>. En 2019, ''[[Mediapart]]'' indique que certains des signataires de ce premier manifeste {{citation|affirment avoir pris leurs distances, d’autres disent même avoir purement et simplement coupé les ponts}}, dont Olivier Faure, Guillaume Balas et Emmanuel Maurel, ce dernier {{citation|[continuant] d’être globalement d’accord sur le fond, moins sur la forme<ref name="PetiteBoutique"/>.}} |
Le manifeste est signé par environ sept mille personnes<ref name="PasPeur"/> dont une centaine de personnalités<ref group=note>[[Karim Akouche]], [[Élisabeth Badinter]], [[Guillaume Balas]], [[Gérard Biard]], [[Serge Blisko]], [[Roland Castro (architecte)|Roland Castro]], [[Laurent Cohen]], [[Denis Collin]], [[Brice Couturier]], [[Frédéric Cuvillier]], [[Frédéric Encel]], [[Olivier Faure (homme politique)|Olivier Faure]], [[André Gattolin]], [[Marcel Gauchet]], [[Jérôme Guedj]], [[Cindy Léoni]], [[Richard Malka]], [[Emmanuel Maurel]], [[François Morel (acteur)|François Morel]], [[Fleur Pellerin]], [[Marjane Satrapi]], [[Anne Sinclair]], [[Abderrahmane Sissako]]...</ref>{{,}}<ref name="QuePèseVraiment"/>. En 2019, ''[[Mediapart]]'' indique que certains des signataires de ce premier manifeste {{citation|affirment avoir pris leurs distances, d’autres disent même avoir purement et simplement coupé les ponts}}, dont Olivier Faure, Guillaume Balas et Emmanuel Maurel, ce dernier {{citation|[continuant] d’être globalement d’accord sur le fond, moins sur la forme<ref name="PetiteBoutique"/>.}} |
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=== Positionnement politique === |
=== Positionnement politique === |
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==== Situation sur l'échiquier politique ==== |
==== Situation sur l'échiquier politique ==== |
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Se réclamant des valeurs de la « [[gauche (politique)|gauche]] républicaine », le Printemps républicain vise à rassembler de manière élargie une majorité de citoyens autour des valeurs fondamentales de la laïcité et du pacte républicain, et entend refonder le {{citation|commun}} de la République par la défense de la laïcité, la nation et l'universalisme, en combattant le racisme et toutes formes de discrimination et en affirmant l'égalité homme - femme<ref>Cf. le [https://www.printempsrepublicain.fr/notre-manifeste/#menu Manifeste du Printemps républicain, §6 & 7], sur le site du Printemps républicain.</ref>. Le mouvement invoque notamment la figure de [[Georges Clemenceau]]<ref name="QuePèseVraiment" |
Se réclamant des valeurs de la « [[gauche (politique)|gauche]] républicaine », le Printemps républicain vise à rassembler de manière élargie une majorité de citoyens autour des valeurs fondamentales de la laïcité et du pacte républicain, et entend refonder le {{citation|commun}} de la République par la défense de la laïcité, la nation et l'universalisme, en combattant le racisme et toutes formes de discrimination et en affirmant l'égalité homme - femme<ref>Cf. le [https://www.printempsrepublicain.fr/notre-manifeste/#menu Manifeste du Printemps républicain, §6 & 7], sur le site du Printemps républicain.</ref>. Le mouvement invoque notamment la figure de [[Georges Clemenceau]]<ref name="QuePèseVraiment"/>. |
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Si le Printemps républicain revendique son ancrage à gauche à ses débuts, Laurent Bouvet et Amine El-Khatmi assument, à partir de 2019, de privilégier le clivage opposant {{cita|les républicains aux identitaires et aux [[Communautarisme (idéologie)|communautaristes]]}}, plutôt que le [[Gauche et droite en politique|clivage gauche-droite]]<ref name="QuePèseVraiment"/>{{,}}<ref name="Groupuscule">{{Lien web |auteur1=Michel Soudais |auteur2=Jules Peyron |titre=Printemps républicain : un groupuscule d’influence |url=https://www.politis.fr/articles/2020/10/printemps-republicain-un-groupuscule-dinfluence-42449/ |date=28 octobre 2020 |site=[[Politis]].fr |consulté le=12 février 2021}}.</ref>. Lors de l'annonce de la constitution du mouvement en parti, en 2019, Amine El Khatmi explique que le mouvement soutiendra tout {{Citation|candidat qui serait un vrai républicain et qui tiendrait un discours ferme}} sur les valeurs de la République, dans un échiquier {{Citation|allant de l'aile sociale-démocrate à des personnalités de la droite, fidèle à ses principes}}<ref name=":3" |
Si le Printemps républicain revendique son ancrage à gauche à ses débuts, Laurent Bouvet et Amine El-Khatmi assument, à partir de 2019, de privilégier le clivage opposant {{cita|les républicains aux identitaires et aux [[Communautarisme (idéologie)|communautaristes]]}}, plutôt que le [[Gauche et droite en politique|clivage gauche-droite]]<ref name="QuePèseVraiment"/>{{,}}<ref name="Groupuscule">{{Lien web |auteur1=Michel Soudais |auteur2=Jules Peyron |titre=Printemps républicain : un groupuscule d’influence |url=https://www.politis.fr/articles/2020/10/printemps-republicain-un-groupuscule-dinfluence-42449/ |date=28 octobre 2020 |site=[[Politis]].fr |consulté le=12 février 2021}}.</ref>. Lors de l'annonce de la constitution du mouvement en parti, en 2019, Amine El Khatmi explique que le mouvement soutiendra tout {{Citation|candidat qui serait un vrai républicain et qui tiendrait un discours ferme}} sur les valeurs de la République, dans un échiquier {{Citation|allant de l'aile sociale-démocrate à des personnalités de la droite, fidèle à ses principes}}<ref name=":3"/>. Dans le même temps, ''Le Monde'' indique que le mouvement {{cita|veut rassembler large – des sociaux démocrates et radicaux de gauche aux marcheurs et la droite modérée}} ; le journal observe également, à la suite d'un rassemblement de l'association, que {{cita|la balance penche désormais plutôt du côté des ténors de la droite modérée}}<ref name="VeutSeLancer"/>. |
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Au lancement du mouvement en 2016, ''[[Regards]]'' le situe du côté d' |
Au lancement du mouvement en 2016, ''[[Regards]]'' le situe du côté d' {{cita|une gauche autoritaire et intolérante}}, et estime que {{cita|le FN fait figure de grand absent parmi les cibles désignées, malgré tout ce qu’il y aurait à dire sur le parti d’extrême droite et la laïcité}}<ref name="ExtrêmeLaïcité"/>. Interrogeant [[Gilles Clavreul]] en 2019, ''[[Mediapart]]'' indique au contraire que le seul objet de l'association {{cita|serait, à l’entendre, de lutter contre le [[Rassemblement national]]}}<ref name="PetiteBoutique"/>. |
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En 2017, l'anthropologue et ethnologue [[Jean-Loup Amselle]] juge que le Printemps républicain a {{Citation|une position de droite ou d’extrême droite}}<ref name=":6">{{Article|langue=fr|prénom1=Jean-Loup|nom1=Amselle|titre=Les nouveaux "nouveaux rouges bruns"|périodique=Lignes|volume=54|numéro=3|date=2017|issn=0988-5226|issn2=2272-818X|doi=10.3917/lignes.054.0077|lire en ligne=http://www.cairn.info/revue-lignes-2017-3-page-77.htm|consulté le=2023-01-20|pages=77|extrait=On ne peut donc que déplorer, à l’heure actuelle, que toute critique des notions de "privilège blanc", d’"intersectionnalité", de "camp d’été colonial" ou de "paroles non blanches" soit indexée immédiatement à une position de droite ou d’extrême droite type "Printemps républicain", ne laissant aucun espace à une prise de parti qui se situerait dans le "ni-ni", ni posture postcoloniale ou décoloniale, ni universalisme républicain laïcard teinté d’islamophobie.}}</ref>. En 2018, il inscrit le Printemps républicain au sein {{Citation|d’une mouvance républicaine, laïque et [[Islamophobie|islamophobe]]}}<ref name=":5">{{Article|langue=fr|prénom1=Jean-Loup|nom1=Amselle|titre=L’ethnicisation de la politique (suite)|périodique=Lignes|volume=55|numéro=1|date=2018|issn=0988-5226|issn2=2272-818X|doi=10.3917/lignes.055.0137|lire en ligne=http://www.cairn.info/revue-lignes-2018-1-page-137.htm|consulté le=2023-01-20|pages=137|extrait=Semble ainsi se dessiner la mise en place d’une mouvance républicaine, laïque et islamophobe incarnée à la fois par le |
En 2017, l'anthropologue et ethnologue [[Jean-Loup Amselle]] juge que le Printemps républicain a {{Citation|une position de droite ou d’extrême droite}}<ref name=":6">{{Article|langue=fr|prénom1=Jean-Loup|nom1=Amselle|titre=Les nouveaux "nouveaux rouges bruns"|périodique=Lignes|volume=54|numéro=3|date=2017|issn=0988-5226|issn2=2272-818X|doi=10.3917/lignes.054.0077|lire en ligne=http://www.cairn.info/revue-lignes-2017-3-page-77.htm|consulté le=2023-01-20|pages=77|extrait=On ne peut donc que déplorer, à l’heure actuelle, que toute critique des notions de "privilège blanc", d’"intersectionnalité", de "camp d’été colonial" ou de "paroles non blanches" soit indexée immédiatement à une position de droite ou d’extrême droite type "Printemps républicain", ne laissant aucun espace à une prise de parti qui se situerait dans le "ni-ni", ni posture postcoloniale ou décoloniale, ni universalisme républicain laïcard teinté d’islamophobie.}}</ref>. En 2018, il inscrit le Printemps républicain au sein {{Citation|d’une mouvance républicaine, laïque et [[Islamophobie|islamophobe]]}}<ref name=":5">{{Article|langue=fr|prénom1=Jean-Loup|nom1=Amselle|titre=L’ethnicisation de la politique (suite) |périodique=Lignes|volume=55|numéro=1|date=2018|issn=0988-5226|issn2=2272-818X|doi=10.3917/lignes.055.0137|lire en ligne=http://www.cairn.info/revue-lignes-2018-1-page-137.htm|consulté le=2023-01-20|pages=137|extrait=Semble ainsi se dessiner la mise en place d’une mouvance républicaine, laïque et islamophobe incarnée à la fois par le "Printemps républicain" et "Le Sursaut".}}</ref>. |
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À l'occasion du second tour des [[élections régionales de 2021 en Île-de-France]], le président du Printemps républicain Amine El Khatmi annonce qu'il votera pour la liste de droite dirigée par [[Valérie Pécresse]], qui affronte une liste de gauche dirigée par [[Julien Bayou]] et une liste LREM dirigée par [[Laurent Saint-Martin]]<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur=Samuel Gontier|titre=Régionales : des éditorialistes clairvoyants pour des abstentionnistes bêtes et méchants|url=https://www.telerama.fr/ecrans/regionales-des-editorialistes-clairvoyants-pour-des-abstentionnistes-betes-et-mechants-6908631.php|site=Télérama|consulté le=2022-01-11}}</ref>. |
À l'occasion du second tour des [[élections régionales de 2021 en Île-de-France]], le président du Printemps républicain Amine El Khatmi annonce qu'il votera pour la liste de droite dirigée par [[Valérie Pécresse]], qui affronte une liste de gauche dirigée par [[Julien Bayou]] et une liste LREM dirigée par [[Laurent Saint-Martin]]<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur=Samuel Gontier|titre=Régionales : des éditorialistes clairvoyants pour des abstentionnistes bêtes et méchants|url=https://www.telerama.fr/ecrans/regionales-des-editorialistes-clairvoyants-pour-des-abstentionnistes-betes-et-mechants-6908631.php|site=Télérama|consulté le=2022-01-11}}.</ref>. |
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D'après ''[[La Voix du Nord]]'', lors de l'entre-deux tours de l'[[élection présidentielle française de 2022]], des membres du Printemps républicain auraient préparé des fiches pour la campagne de [[Marine Le Pen]]<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Julien Lécuyer |titre=Présidentielle 2022 : comment Marine Le Pen se prépare au débat avec l’aide... d’élus LR et LREM |url=https://www.lavoixdunord.fr/1166893/article/2022-04-14/presidentielle-2022-comment-marine-le-pen-se-prepare-au-debat-avec-l-aide-d-elus |accès url=limité |site=La Voix du Nord |date=2022-04-14 |consulté le=2022-04-15}}</ref>. |
D'après ''[[La Voix du Nord]]'', lors de l'entre-deux tours de l'[[élection présidentielle française de 2022]], des membres du Printemps républicain auraient préparé des fiches pour la campagne de [[Marine Le Pen]]<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Julien Lécuyer |titre=Présidentielle 2022 : comment Marine Le Pen se prépare au débat avec l’aide... d’élus LR et LREM |url=https://www.lavoixdunord.fr/1166893/article/2022-04-14/presidentielle-2022-comment-marine-le-pen-se-prepare-au-debat-avec-l-aide-d-elus |accès url=limité |site=La Voix du Nord |date=2022-04-14 |consulté le=2022-04-15}}.</ref>. |
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En 2022, [[Philippe Corcuff]], [[Stéphane Lavignotte]] et Emmanuel Dessendier qualifient le Printemps républicain de {{Citation|groupuscule de la gauche islamophobe}} et de {{Citation|réactionnaire}}<ref name=":7">{{Article|prénom1=Philippe|nom1=Corcuff|prénom2=Stéphane|nom2=Lavignotte|prénom3=Emmanuel|nom3=Dessendier|titre=Le confusionnisme: Un basculement qui a à voir avec un quasi-effondrement|périodique=EcoRev'|volume=N° 52|numéro=1|date=2022-05-03|issn=1628-6391|doi=10.3917/ecorev.052.0195|lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-ecorev-2022-1-page-195.htm?ref=doi|consulté le=2023-01-20|pages=195–216|extrait=Le soutien du groupuscule de la gauche islamophobe le Printemps républicain à Macron, en congruence avec l’aile Blanquer-Darmanin du macronisme, renforce les possibilités d’un national-libéralisme aux tonalités identitaristes.<br>[…]<br>J’aborde la laïcité dans les années 2010, car une partie de la gauche va alors recomposer son imaginaire laïc autour d’une gauche dite « républicaine » – qui est en fait réactionnaire –, celle incarnée par Manuel Valls, ministre de l’Intérieur en 2012-2014 et Premier ministre en 2014-2016, ainsi que par le groupuscule Le Printemps républicain, créé en mars 2016. On constate par exemple que Marianne, de centre-gauche « républicain », a à partir de cette époque une partie de ses interlocuteurs – comme l’ancien socialiste Laurent Bouvet, le libertaire « souverainiste » Michel Onfray ou le conservateur québécois Mathieu Bock-Côté – en commun avec la droite radicalisée du FigaroVox et avec l’extrême droite de Valeurs actuelles, notamment du fait du rôle tenu par Natacha Polony qui vient du « chevènementisme » dans sa dernière version souverainiste.}}</ref>. L'économiste [[Yann Moulier-Boutang]] juge pour sa part que le Printemps républicain, qui se classe parmi la {{Citation|gauche universaliste et républicaine}}, {{Citation|est devenu très proche de la droite sur les questions de laïcité et d’intégration<ref name="+h1"/>.}} [[Christian Laval]] considère aussi que la rhétorique utilisée par le Printemps républicain {{Citation|vient de l’extrême droite}} et que, {{Citation|s’il n’y a pas fusion entre extrême droite, droite et une partie de la gauche dite républicaine, il y a en tout cas un large consensus identitaire, sécuritaire et nationaliste}}<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=Christian|nom1=Laval|titre=Le « wokisme » ou la guerre culturelle à la française|périodique=Geografares|numéro=35|date=2022-12-01|issn=1518-2002|lire en ligne=https://journals.openedition.org/geografares/5318|consulté le=2023-03-09}}</ref>. En 2023, réagissant aux propos de l'ancien président du mouvement [[Amine El Khatmi]], le philosophe Saïd Benmouffok estime quant à lui que {{cita|le Printemps républicain a depuis longtemps construit une pensée identitaire qui ne peut plus être dissimulée derrière les incantations à la République}}, et que {{cita|la dérive de certains de ses membres ou anciens membres était probable}} au regard des déclarations passées<ref>{{Lien web |auteur=Saïd Benmouffok |titre=Carte blanche | Quand l’ancien président du Printemps républicain s’affiche avec l’extrême droite |url=https://www.nouvelobs.com/chroniques/20231005.OBS79097/carte-blanche-quand-l-ancien-president-du-printemps-republicain-s-affiche-avec-l-extreme-droite.html |date=5 octobre 2023 |site=nouvelobs.com |consulté le=8 octobre 2023}}.</ref>. |
En 2022, [[Philippe Corcuff]], [[Stéphane Lavignotte]] et Emmanuel Dessendier qualifient le Printemps républicain de {{Citation|groupuscule de la gauche islamophobe}} et de {{Citation|réactionnaire}}<ref name=":7">{{Article|prénom1=Philippe|nom1=Corcuff|prénom2=Stéphane|nom2=Lavignotte|prénom3=Emmanuel|nom3=Dessendier|titre=Le confusionnisme: Un basculement qui a à voir avec un quasi-effondrement|périodique=EcoRev'|volume=N° 52|numéro=1|date=2022-05-03|issn=1628-6391|doi=10.3917/ecorev.052.0195|lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-ecorev-2022-1-page-195.htm?ref=doi|consulté le=2023-01-20|pages=195–216|extrait=Le soutien du groupuscule de la gauche islamophobe le Printemps républicain à Macron, en congruence avec l’aile Blanquer-Darmanin du macronisme, renforce les possibilités d’un national-libéralisme aux tonalités identitaristes.<br>[…]<br>J’aborde la laïcité dans les années 2010, car une partie de la gauche va alors recomposer son imaginaire laïc autour d’une gauche dite « républicaine » – qui est en fait réactionnaire –, celle incarnée par Manuel Valls, ministre de l’Intérieur en 2012-2014 et Premier ministre en 2014-2016, ainsi que par le groupuscule Le Printemps républicain, créé en mars 2016. On constate par exemple que Marianne, de centre-gauche « républicain », a à partir de cette époque une partie de ses interlocuteurs – comme l’ancien socialiste Laurent Bouvet, le libertaire « souverainiste » Michel Onfray ou le conservateur québécois Mathieu Bock-Côté – en commun avec la droite radicalisée du FigaroVox et avec l’extrême droite de Valeurs actuelles, notamment du fait du rôle tenu par Natacha Polony qui vient du « chevènementisme » dans sa dernière version souverainiste.}}</ref>. L'économiste [[Yann Moulier-Boutang]] juge pour sa part que le Printemps républicain, qui se classe parmi la {{Citation|gauche universaliste et républicaine}}, {{Citation|est devenu très proche de la droite sur les questions de laïcité et d’intégration<ref name="+h1"/>.}} [[Christian Laval]] considère aussi que la rhétorique utilisée par le Printemps républicain {{Citation|vient de l’extrême droite}} et que, {{Citation|s’il n’y a pas fusion entre extrême droite, droite et une partie de la gauche dite républicaine, il y a en tout cas un large consensus identitaire, sécuritaire et nationaliste}}<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=Christian|nom1=Laval|titre=Le « wokisme » ou la guerre culturelle à la française|périodique=Geografares|numéro=35|date=2022-12-01|issn=1518-2002|lire en ligne=https://journals.openedition.org/geografares/5318|consulté le=2023-03-09}}.</ref>. En 2023, réagissant aux propos de l'ancien président du mouvement [[Amine El Khatmi]], le philosophe Saïd Benmouffok estime quant à lui que {{cita|le Printemps républicain a depuis longtemps construit une pensée identitaire qui ne peut plus être dissimulée derrière les incantations à la République}}, et que {{cita|la dérive de certains de ses membres ou anciens membres était probable}} au regard des déclarations passées<ref>{{Lien web |auteur=Saïd Benmouffok |titre=Carte blanche | Quand l’ancien président du Printemps républicain s’affiche avec l’extrême droite |url=https://www.nouvelobs.com/chroniques/20231005.OBS79097/carte-blanche-quand-l-ancien-president-du-printemps-republicain-s-affiche-avec-l-extreme-droite.html |date=5 octobre 2023 |site=nouvelobs.com |consulté le=8 octobre 2023}}.</ref>. |
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==== Proximité avec Manuel Valls ==== |
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==== Proximité avec Emmanuel Macron ==== |
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[[Emmanuel Macron]], qui connaît de longue date [[Laurent Bouvet (politologue)|Laurent Bouvet]], un des fondateurs du Printemps républicain, condamne cependant en décembre 2017 une « radicalisation de la laïcité » en visant, sans les nommer, le Printemps républicain et [[Manuel Valls]], avant de reprendre finalement à son compte la ligne du mouvement en octobre 2020, déclarant dans un discours aux [[Les Mureaux|Mureaux]] : {{Citation|Il y a une forme d'insécurité qui s'est installée, que certains ont qualifiée d'insécurité culturelle, je crois à juste titre, parce que notre société est percluse de fractures}}<ref name="Gladiateur"/>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Hadrien |nom=Brachet |titre=Mort de Laurent Bouvet : le Printemps Républicain perd son fondateur |url=https://www.marianne.net/politique/gauche/mort-de-laurent-bouvet-le-printemps-republicain-perd-son-fondateur |site=wmarianne.net |date=2021-12-18 |consulté le=2021-12-29}}</ref>. Les proches du philosophe [[Paul |
[[Emmanuel Macron]], qui connaît de longue date [[Laurent Bouvet (politologue)|Laurent Bouvet]], un des fondateurs du Printemps républicain, condamne cependant en décembre 2017 une « radicalisation de la laïcité » en visant, sans les nommer, le Printemps républicain et [[Manuel Valls]], avant de reprendre finalement à son compte la ligne du mouvement en octobre 2020, déclarant dans un discours aux [[Les Mureaux|Mureaux]] : {{Citation|Il y a une forme d'insécurité qui s'est installée, que certains ont qualifiée d'insécurité culturelle, je crois à juste titre, parce que notre société est percluse de fractures}}<ref name="Gladiateur"/>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Hadrien |nom=Brachet |titre=Mort de Laurent Bouvet : le Printemps Républicain perd son fondateur |url=https://www.marianne.net/politique/gauche/mort-de-laurent-bouvet-le-printemps-republicain-perd-son-fondateur |site=wmarianne.net |date=2021-12-18 |consulté le=2021-12-29}}.</ref>. Les proches du philosophe [[Paul Ricœur]], dont Emmanuel Macron fut proche, reprochent alors à ce dernier d'avoir abandonné la défense d'une {{Citation|laïcité ouverte}} pour {{Citation|privilégier les idées du Printemps républicain}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre="Ce ne sont pas eux qui agissent" : ce que Macron pense vraiment des intellectuels |url=https://www.lexpress.fr/actualite/politique/ce-ne-sont-pas-eux-qui-agissent-ce-que-macron-pense-vraiment-des-intellectuels_2163652.html |site=LExpress.fr |date=2021-12-07 |consulté le=2021-12-29}}.</ref>. |
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Le mouvement lie des affinités dans la majorité présidentielle, en particulier avec le [[Ministère de l'Éducation nationale (France)|ministre de l’Éducation nationale]] [[Jean-Michel Blanquer]] et la [[Ministre chargé des Droits des femmes|secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes]] [[Marlène Schiappa]]<ref name="QuePèseVraiment" |
Le mouvement lie des affinités dans la majorité présidentielle, en particulier avec le [[Ministère de l'Éducation nationale (France)|ministre de l’Éducation nationale]] [[Jean-Michel Blanquer]] et la [[Ministre chargé des Droits des femmes|secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes]] [[Marlène Schiappa]]<ref name="QuePèseVraiment"/>{{,}}<ref name="PrintempsIsraélien">{{Lien web |auteur=Jean Stern |titre=Le printemps israélien de la députée Aurore Bergé |url=https://orientxxi.info/magazine/le-printemps-israelien-de-la-deputee-aurore-berge,4502 |site=[[Orient XXI]] |date=8 février 2021 |consulté le=8 février 2021}}.</ref>{{,}}<ref name="MauvaisTemps"/>. Par ailleurs, l'épouse de Laurent Bouvet, Astrid Panosyan, est cofondatrice d'En marche, devenu [[La République en marche]], le parti politique lancé en avril 2016 par Emmanuel Macron — et fut conseillère de ce dernier lorsqu'il était ministre de l'Économie<ref name="Gladiateur">{{Article|langue=fr|auteur=Zineb Dryef|titre=Laurent Bouvet, le gladiateur de la laïcité|périodique=Le Monde.fr|date=2018-02-16|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/m-actu/article/2018/02/16/laurent-bouvet-le-gladiateur-de-la-laicite_5257734_4497186.html|consulté le=2022-01-18}}.</ref>. |
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Le Printemps républicain apporte son soutien à Emmanuel Macron pour l'[[Élection présidentielle française de 2022|élection présidentielle de 2022]] : Amine El-Khatmi indique que le mouvement a été {{cita|critique vis-à-vis d'Emmanuel Macron, notamment lors de son discours au collège des Bernardins}} {{incise|lorsque le président avait dit en 2018 vouloir « réparer le lien entre l'Église et l'État »}} mais salue cependant son {{cita|évolution, notamment avec le discours des Mureaux et la [[Loi confortant le respect des principes de la République|loi contre le séparatisme]]}}. Il justifie le refus de soutenir [[Anne Hidalgo]] en raison {{cita|des années d'égarement et (d')un manque de préparation}} du [[Parti socialiste (France)|Parti socialiste]], tout en saluant son positionnement « irréprochable »<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Présidentielle 2022 : le Printemps républicain soutient la candidature d'Emmanuel Macron |url=https://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/presidentielle-2022-le-printemps-republicain-soutient-la-candidature-d-emmanuel-macron-20220319 |site=LEFIGARO |date=2022-03-19 |consulté le=2022-03-19}}</ref>. |
Le Printemps républicain apporte son soutien à Emmanuel Macron pour l'[[Élection présidentielle française de 2022|élection présidentielle de 2022]] : Amine El-Khatmi indique que le mouvement a été {{cita|critique vis-à-vis d'Emmanuel Macron, notamment lors de son discours au collège des Bernardins}} {{incise|lorsque le président avait dit en 2018 vouloir « réparer le lien entre l'Église et l'État »}} mais salue cependant son {{cita|évolution, notamment avec le discours des Mureaux et la [[Loi confortant le respect des principes de la République|loi contre le séparatisme]]}}. Il justifie le refus de soutenir [[Anne Hidalgo]] en raison {{cita|des années d'égarement et (d')un manque de préparation}} du [[Parti socialiste (France)|Parti socialiste]], tout en saluant son positionnement « irréprochable »<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Présidentielle 2022 : le Printemps républicain soutient la candidature d'Emmanuel Macron |url=https://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/presidentielle-2022-le-printemps-republicain-soutient-la-candidature-d-emmanuel-macron-20220319 |site=LEFIGARO |date=2022-03-19 |consulté le=2022-03-19}}.</ref>. |
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=== Opposition à l'islamisme et au communautarisme === |
=== Opposition à l'islamisme et au communautarisme === |
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Le mouvement dénonce les {{Citation|[[Islamo-gauchisme|islamo-gauchistes]]}} ainsi que « le racisme qui diabolise les arabo-musulmans »<ref name="LeMonde0316">{{Article |langue=fr |titre=Des personnalités de gauche se mobilisent pour la laïcité |périodique=Le Monde.fr |date=2016-03-18 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/politique/article/2016/03/18/des-personnalites-de-gauche-se-mobilisent-pour-la-laicite_4885696_823448.html |consulté le=2020-10-19 }}</ref>. Selon l'AFP, le Printemps républicain s'oppose à {{citation|un nouvel [[antiracisme]] dénoncé comme [[Communautarisme (idéologie)|communautariste]], un [[féminisme]] engagé à l'[[Intersectionnalité|intersection de différentes luttes]], les "entrepreneurs identitaires" réputés proches des [[Frères musulmans]] ou du [[salafisme]]...}}<ref name="DeuxAnsCombats"/>. ''[[Slate (magazine)|Slate]]'' estime que le Printemps républicain procède à des dénonciations de {{cita|dérives réelles ou supposées parmi le personnel politique, les fonctionnaires, les intellectuels et les journalistes}}, et à des distributions de {{cita|bons et mauvais points, n'hésitant pas à appeler à la mise à l'index de leurs contradicteurs, inventeurs d'un nouveau délit de [[blasphème]] {{Incise|le blasphème contre la République}} et d'un nouveau délit d'intention {{Incise|le soupçon de dérive communautaire|.}}}}<ref name="QuePèseVraiment" |
Le mouvement dénonce les {{Citation|[[Islamo-gauchisme|islamo-gauchistes]]}} ainsi que « le racisme qui diabolise les arabo-musulmans »<ref name="LeMonde0316">{{Article |langue=fr |titre=Des personnalités de gauche se mobilisent pour la laïcité |périodique=Le Monde.fr |date=2016-03-18 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/politique/article/2016/03/18/des-personnalites-de-gauche-se-mobilisent-pour-la-laicite_4885696_823448.html |consulté le=2020-10-19 }}.</ref>. Selon l'AFP, le Printemps républicain s'oppose à {{citation|un nouvel [[antiracisme]] dénoncé comme [[Communautarisme (idéologie)|communautariste]], un [[féminisme]] engagé à l'[[Intersectionnalité|intersection de différentes luttes]], les "entrepreneurs identitaires" réputés proches des [[Frères musulmans]] ou du [[salafisme]]...}}<ref name="DeuxAnsCombats"/>. ''[[Slate (magazine)|Slate]]'' estime que le Printemps républicain procède à des dénonciations de {{cita|dérives réelles ou supposées parmi le personnel politique, les fonctionnaires, les intellectuels et les journalistes}}, et à des distributions de {{cita|bons et mauvais points, n'hésitant pas à appeler à la mise à l'index de leurs contradicteurs, inventeurs d'un nouveau délit de [[blasphème]] {{Incise|le blasphème contre la République}} et d'un nouveau délit d'intention {{Incise|le soupçon de dérive communautaire|.}}}}<ref name="QuePèseVraiment"/>. |
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L'universitaire [[Philippe Corcuff]] considère ainsi le Printemps républicain comme {{cita|une officine idéologique manichéenne qui a détourné le magnifique mouvement « [[Je suis Charlie]] » en faveur de la liberté d’expression et de la préservation d’une société pluriculturelle contre la terreur djihadiste [ |
L'universitaire [[Philippe Corcuff]] considère ainsi le Printemps républicain comme {{cita|une officine idéologique manichéenne qui a détourné le magnifique mouvement « [[Je suis Charlie]] » en faveur de la liberté d’expression et de la préservation d’une société pluriculturelle contre la terreur djihadiste […] en diabolisant les musulmans}}, et le situe à {{cita|l’extrême centre gauche du confusionnisme}}, notion qu'il définit comme {{cita|un espace de discours qui crée des interférences et des proximités entre des postures (comme le « politiquement incorrect » ou le conspirationnisme) et des thèmes (comme le nationalisme économique, l’essentialisation du peuple sur une base nationale ou la relativisation de la frontière symbolique avec l’extrême droite) qui viennent de l’extrême droite, de la droite, de la gauche modérée et de la gauche radicale}}<ref>{{Lien web |titre=Philippe Corcuff: le confusionnisme, «une trame idéologique en expansion» |url=https://www.mediapart.fr/journal/france/170321/philippe-corcuff-le-confusionnisme-une-trame-ideologique-en-expansion |date=17 mars 2021 |site=[[Mediapart]] |consulté le=23 mars 2021}}.</ref>. |
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Le mouvement se montre hostile à l'usage du terme d'[[islamophobie]] — sous sa pression notamment, l’[[université Lumière-Lyon-II]] annule un colloque sur l’[[islamophobie]]<ref name="Groupuscule" |
Le mouvement se montre hostile à l'usage du terme d'[[islamophobie]] — sous sa pression notamment, l’[[université Lumière-Lyon-II]] annule un colloque sur l’[[islamophobie]]<ref name="Groupuscule"/> — ainsi qu'au port du [[hijab]] dans l'espace public<ref name="ExtrêmeLaïcité"/>. En février 2018, plusieurs membres du Printemps républicain prennent part à des attaques également menées par l'extrême droite contre Mennel, candidate de l'émission ''[[The Voice (émission de télévision)|The Voice]]'' portant le turban et chantant en arabe<ref name="Groupuscule"/>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur1=Assma Maad |auteur2=David Perrotin |titre=Affaire Mennel : les 6 étapes qui ont mené à l’abandon de la candidate de «The Voice» |url=https://www.buzzfeed.com/fr/assmamaad/affaire-mennel-les-6-etapes-qui-ont-mene-a-labandon-de-la |site=[[BuzzFeed]] |date=12 février 2018 |consulté le=26 février 2021}}.</ref>. |
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En 2019, le mouvement se mobilise contre la commercialisation d’un [[hijab]] de course par [[Decathlon (entreprise)|Décathlon]]<ref name="HiverRépublicain">{{Lien web |auteur=Fabien Escalona |titre=En dégainant le concept d’«insécurité culturelle», Macron prolonge l’hiver républicain |url=https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/061019/en-degainant-le-concept-d-insecurite-culturelle-macron-prolonge-l-hiver-republicain |site=[[Mediapart]] |date=6 octobre 2019 |consulté le=12 octobre 2019}}.</ref>. Le Printemps républicain prend régulièrement à partie les défenseurs de la liberté de choix du port du voile dans l'espace public, comme les députés [[Aurélien Taché]] et [[Fiona Lazaar]], l'[[Observatoire de la laïcité]] {{incise|dont la conception est éloignée de la sienne}}, [[Edwy Plenel]] et son site ''[[Mediapart]]'' {{incise|accusés notamment d’avoir banalisé les propos de [[Tariq Ramadan]]}} ou encore [[Rokhaya Diallo]], accusée de communautarisme<ref name="Gladiateur" |
En 2019, le mouvement se mobilise contre la commercialisation d’un [[hijab]] de course par [[Decathlon (entreprise)|Décathlon]]<ref name="HiverRépublicain">{{Lien web |auteur=Fabien Escalona |titre=En dégainant le concept d’«insécurité culturelle», Macron prolonge l’hiver républicain |url=https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/061019/en-degainant-le-concept-d-insecurite-culturelle-macron-prolonge-l-hiver-republicain |site=[[Mediapart]] |date=6 octobre 2019 |consulté le=12 octobre 2019}}.</ref>. Le Printemps républicain prend régulièrement à partie les défenseurs de la liberté de choix du port du voile dans l'espace public, comme les députés [[Aurélien Taché]] et [[Fiona Lazaar]], l'[[Observatoire de la laïcité]] {{incise|dont la conception est éloignée de la sienne}}, [[Edwy Plenel]] et son site ''[[Mediapart]]'' {{incise|accusés notamment d’avoir banalisé les propos de [[Tariq Ramadan]]}} ou encore [[Rokhaya Diallo]], accusée de communautarisme<ref name="Gladiateur"/>{{,}}<ref name="PetiteBoutique"/>{{,}}<ref name="QuePèseVraiment"/>. |
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=== Conception de la laïcité === |
=== Conception de la laïcité === |
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''Slate'' estime qu'{{cita|avant le traumatisme du [[Attentats du 13 novembre 2015 en France|13-Novembre]], les questions de laïcité n'étaient ni une préoccupation dominante, ni un champ d'action, ni un domaine d'étude des leaders du Printemps républicain}} dont le nouvel intérêt pour celles-ci {{cita|[s'est] traduit peu à peu par la fréquentation de certains interlocuteurs loin d'être perçus comme les plus crédibles sur les sujets de l'islam, de l'islamisme et de la laïcité}} — tout en se désintéressant ou en rejetant les spécialistes reconnus de la laïcité tels que [[Jean Baubérot]], [[Philippe Portier]], [[Valentine Zuber]], [[Patrick Weil]] ou [[Jean-Marc Sauvé]]<ref name="VisionBienParticulière">{{Lien web |auteur1=Romain Gaspar |auteur2=Isabelle Kersimon |auteur3=Pierre Maurer |titre=Au Printemps républicain, une vision bien particulière de la laïcité |url=http://www.slate.fr/politique/le-printemps-republicain-devoile/episode-4-combat-laique-laicite-islam-islamisme |date=25 février 2021 |site=[[Slate (magazine)|Slate]] |consulté le=26 février 2021}}.</ref>. |
''Slate'' estime qu'{{cita|avant le traumatisme du [[Attentats du 13 novembre 2015 en France|13-Novembre]], les questions de laïcité n'étaient ni une préoccupation dominante, ni un champ d'action, ni un domaine d'étude des leaders du Printemps républicain}} dont le nouvel intérêt pour celles-ci {{cita|[s'est] traduit peu à peu par la fréquentation de certains interlocuteurs loin d'être perçus comme les plus crédibles sur les sujets de l'islam, de l'islamisme et de la laïcité}} — tout en se désintéressant ou en rejetant les spécialistes reconnus de la laïcité tels que [[Jean Baubérot]], [[Philippe Portier]], [[Valentine Zuber]], [[Patrick Weil]] ou [[Jean-Marc Sauvé]]<ref name="VisionBienParticulière">{{Lien web |auteur1=Romain Gaspar |auteur2=Isabelle Kersimon |auteur3=Pierre Maurer |titre=Au Printemps républicain, une vision bien particulière de la laïcité |url=http://www.slate.fr/politique/le-printemps-republicain-devoile/episode-4-combat-laique-laicite-islam-islamisme |date=25 février 2021 |site=[[Slate (magazine)|Slate]] |consulté le=26 février 2021}}.</ref>. |
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Selon [[Jean Baubérot]], historien spécialiste de la laïcité, {{cita|ils se revendiquent de la [[Loi de séparation des Églises et de l'État|loi de 1905]], mais ils l'instrumentalisent. Ils sont dans la filiation d'un courant [[Émile Combes|combiste]], [[ |
Selon [[Jean Baubérot]], historien spécialiste de la laïcité, {{cita|ils se revendiquent de la [[Loi de séparation des Églises et de l'État|loi de 1905]], mais ils l'instrumentalisent. Ils sont dans la filiation d'un courant [[Émile Combes|combiste]], [[Parti radical (France)|radical-socialiste]], qui a été battu en 1905. Ils défendent une laïcité gallicane, c'est-à-dire une laïcité antireligieuse, qui tend vers la [[religion civile]]}}<ref name="VisionBienParticulière"/>. Selon Sophie Guérard de Latour, maître de conférences en philosophie politique, le Printemps républicain fait conséquemment partie de mouvements qui ne se contentent pas de dire qu’on ne peut pas faire société sans être une communauté politique, mais « donnent à cette communauté un contenu tellement substantiel qu’il en devient exclusif », au risque paradoxal de donner un tour [[Communautarisme (idéologie)|communautariste]], fût-il majoritaire, à leur [[républicanisme]]<ref name="HiverRépublicain"/>. |
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Le philosophe Jean-Yves Pranchère évoque {{cita|une véritable dérive, qui affaiblit les principes laïques sans fournir pour autant le moindre point d'appui à l'indispensable lutte contre le [[fanatisme]]}}<ref name="VisionBienParticulière" |
Le philosophe Jean-Yves Pranchère évoque {{cita|une véritable dérive, qui affaiblit les principes laïques sans fournir pour autant le moindre point d'appui à l'indispensable lutte contre le [[fanatisme]]}}<ref name="VisionBienParticulière"/>. Le chercheur Haoues Heniguer estime que {{cita|malgré ses dénégations, le Printemps républicain signe une victoire culturelle du [[Rassemblement national]]}}<ref name="VisionBienParticulière"/>. Samuel Laurent, responsable des ''[[Les Décodeurs|Décodeurs]]'' au quotidien ''Le Monde'', estime qu'{{cita|à leur corps défendant, leurs croisades sont souvent les mêmes que celles de la [[Mouvance identitaire|droite identitaire]]}}<ref name="DeuxAnsCombats"/>. Dans le magazine ''[[Slate (magazine)|Slate]]'', la journaliste [[Aude Lorriaux]] estime que le Printemps républicain relève de la {{cita|gauche identitaire}}<ref name="GaucheIdentitaire">{{Lien web |auteur=Aude Lorriaux |titre=La gauche identitaire en guerre avec une partie de la recherche française |url=http://www.slate.fr/story/115679/gauche-identitaire-recherche-francaise |site=[[Slate (magazine)|Slate]] |date=21 mars 2016 |consulté le=5 mars 2021}}.</ref>. |
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Pour le politologue [[Stéphane Rozès]], le Printemps républicain a le mérite {{cita|de ne pas entériner l'idée que la laïcité, la République et la nation soient des discours de droite}}, {{cita|ce qui fait la singularité des républicains, et avant, des [[Jean-Pierre Chevènement|chevènementistes]]}} ; le mouvement occupe selon lui {{cita|un terrain inoccupé à l'intérieur de la gauche politique}}<ref name="VisionBienParticulière" |
Pour le politologue [[Stéphane Rozès]], le Printemps républicain a le mérite {{cita|de ne pas entériner l'idée que la laïcité, la République et la nation soient des discours de droite}}, {{cita|ce qui fait la singularité des républicains, et avant, des [[Jean-Pierre Chevènement|chevènementistes]]}} ; le mouvement occupe selon lui {{cita|un terrain inoccupé à l'intérieur de la gauche politique}}<ref name="VisionBienParticulière"/>. |
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=== Gouvernance et services publics === |
=== Gouvernance et services publics === |
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Lors de leur réunion publique à [[La Bellevilloise]] en novembre 2019, les chefs de file du mouvement déclarent vouloir développer d’autres thématiques que celle de l’islam et de la laïcité, intégrant notamment {{cita|la question des services publics}}, et en particulier {{cita|dans les quartiers populaires}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le Printemps républicain va se transformer en parti politique pour «peser» en 2022 |url=https://www.lefigaro.fr/politique/le-printemps-republicain-va-se-transformer-en-parti-politique-pour-peser-en-2022-20191125 |site=Le Figaro |consulté le=2021-03-05}}</ref>. Le mois suivant, leur président Amine El Khatmi déclare dans une interview à ''[[La Dépêche du Midi]]'' qu'il propose une « mise sous tutelle des villes dans lesquelles les élus locaux ont failli, où les taux de pauvreté et de délinquance sont importants »<ref name=":2">{{Lien web |langue=fr |titre=Amine El Khatmi, président du printemps républicain : « Non, la France n'est pas un pays raciste » |url=https://www.ladepeche.fr/2019/12/05/amine-el-khatmi-president-du-printemps-republicain-non-la-france-nest-pas-un-pays-raciste,8584080.php |site=ladepeche.fr |consulté le=2021-03-06}}</ref>. Cette mesure concernerait un échantillon de « 80 à 100 quartiers », principalement en [[Unité urbaine de Paris|banlieue parisienne]] mais aussi notamment la [[Reynerie (quartier)|Reynerie]] à [[Toulouse]], dans lesquels les moyens seraient augmentés pour améliorer les conditions de vie des populations, les services publics notamment l'éducation, et lutter contre la délinquance<ref name=":2" |
Lors de leur réunion publique à [[La Bellevilloise]] en novembre 2019, les chefs de file du mouvement déclarent vouloir développer d’autres thématiques que celle de l’islam et de la laïcité, intégrant notamment {{cita|la question des services publics}}, et en particulier {{cita|dans les quartiers populaires}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le Printemps républicain va se transformer en parti politique pour «peser» en 2022 |url=https://www.lefigaro.fr/politique/le-printemps-republicain-va-se-transformer-en-parti-politique-pour-peser-en-2022-20191125 |site=Le Figaro |consulté le=2021-03-05}}.</ref>. Le mois suivant, leur président Amine El Khatmi déclare dans une interview à ''[[La Dépêche du Midi]]'' qu'il propose une « mise sous tutelle des villes dans lesquelles les élus locaux ont failli, où les taux de pauvreté et de délinquance sont importants »<ref name=":2">{{Lien web |langue=fr |titre=Amine El Khatmi, président du printemps républicain : « Non, la France n'est pas un pays raciste » |url=https://www.ladepeche.fr/2019/12/05/amine-el-khatmi-president-du-printemps-republicain-non-la-france-nest-pas-un-pays-raciste,8584080.php |site=ladepeche.fr |consulté le=2021-03-06}}.</ref>. Cette mesure concernerait un échantillon de « 80 à 100 quartiers », principalement en [[Unité urbaine de Paris|banlieue parisienne]] mais aussi notamment la [[Reynerie (quartier)|Reynerie]] à [[Toulouse]], dans lesquels les moyens seraient augmentés pour améliorer les conditions de vie des populations, les services publics notamment l'éducation, et lutter contre la délinquance<ref name=":2"/>. |
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=== Autres prises de position === |
=== Autres prises de position === |
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[[Laurent Bouvet (politologue)|Laurent Bouvet]] indique que le Printemps républicain a {{cita|joué un rôle de manière voulue}} sur l'affaire [[Mehdi Meklat]] et la controverse entre ''[[Mediapart]]'' et ''[[Charlie Hebdo]]'' autour de l'[[affaire Tariq Ramadan]]<ref name="DeuxAnsCombats" |
[[Laurent Bouvet (politologue)|Laurent Bouvet]] indique que le Printemps républicain a {{cita|joué un rôle de manière voulue}} sur l'affaire [[Mehdi Meklat]] et la controverse entre ''[[Mediapart]]'' et ''[[Charlie Hebdo]]'' autour de l'[[affaire Tariq Ramadan]]<ref name="DeuxAnsCombats"/>. ''Le Monde'' relève en 2021 que le mouvement a salué le {{cita|talent}} et le {{cita|regard décalé}} de [[Mathieu Bock-Côté]], essayiste [[Québec|québécois]] proche d'[[Éric Zemmour]], qui {{cita|fut un défenseur indéfectible de la [[Loi sur la laïcité de l'État|loi sur la laïcité]] adoptée en 2019 par le Québec – un texte considéré comme « raciste » par le reste du continent nord-américain}}<ref name="BockCôté">{{Lien web |auteur1=[[Ariane Chemin]] |auteur2=[[Hélène Jouan]] |titre=Mathieu Bock-Côté, la doublure d’Eric Zemmour sur CNews |url=https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/12/13/mathieu-bock-cote-la-doublure-d-eric-zemmour-sur-cnews_6105799_823448.html |date=13 décembre 2021 |site=lemonde.fr |consulté le=13 décembre 2021}}.</ref>. |
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En 2021, [[Jean Stern (journaliste)|Jean Stern]], dans ''[[Orient XXI]]'', indique le mouvement {{cita|compte parmi ses partisans d’autres éminents pro-israéliens}}<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Jean |nom=Stern |titre=Le printemps israélien d'Aurore Bergé, députée en chef - Enquête |url=http://orientxxi.info/magazine/le-printemps-israelien-d-aurore-berge-deputee-en-chef,4502 |site=Orient XXI |date=2021-02-08 |consulté le=2024-02-18}}</ref>. |
En 2021, [[Jean Stern (journaliste)|Jean Stern]], dans ''[[Orient XXI]]'', indique le mouvement {{cita|compte parmi ses partisans d’autres éminents pro-israéliens}}<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Jean |nom=Stern |titre=Le printemps israélien d'Aurore Bergé, députée en chef - Enquête |url=http://orientxxi.info/magazine/le-printemps-israelien-d-aurore-berge-deputee-en-chef,4502 |site=Orient XXI |date=2021-02-08 |consulté le=2024-02-18}}.</ref>. |
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== Organisation == |
== Organisation == |
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Denis Maillard est le premier président du Printemps républicain<ref name="ÉtrangesMéthodes">{{Lien web |auteur1=Romain Gaspar |auteur2=Isabelle Kersimon |auteur3=Pierre Maurer |
Denis Maillard est le premier président du Printemps républicain<ref name="ÉtrangesMéthodes">{{Lien web |auteur1=Romain Gaspar |auteur2=Isabelle Kersimon |auteur3=Pierre Maurer |titre=Printemps républicain: derrière le discours, les étranges méthodes de ses fondateurs |url=http://www.slate.fr/politique/le-printemps-republicain-devoile/episode-2-maillard-religion-entreprise-bouvet-insecurite-culturelle-recuperation-travaux-deformation-realite |date=8 février 2021 |site=[[Slate (magazine)|Slate]] |consulté le=12 février 2021}}.</ref>. [[Amine El Khatmi]] lui succède en juillet 2017<ref name="QuePèseVraiment"/>. Selon le musicien et dramaturge [[Benjamin Sire]], membre du conseil d'administration, le Printemps républicain était un mouvement informel lors de sa création et a commencé à se structurer après l'élection d'Amine El Khatmi<ref name=":4"/>. Il peut depuis lors être considéré autant comme une [[Association loi de 1901|association]], un [[Think tank|think-tank]] et un [[parti politique]]<ref name=":4">{{Lien web |langue=fr |titre=Printemps Républicain: «Nous défendons les valeurs républicaines face aux identitaires de tout bord» |url=https://www.lefigaro.fr/vox/societe/printemps-republicain-nous-defendons-les-valeurs-republicaines-face-aux-identitaires-de-tout-bord-20210223 |site=Le Figaro |date=2021-02-23 |consulté le=2021-03-06}}.</ref>. |
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En 2019, Gilles Clavreul évoque {{cita|une trentaine de bénévoles}} et indique que l'association n'a ni locaux, ni permanents, ni moyens financiers<ref name="PetiteBoutique"/>. La même année, ''Libération'' estime que le mouvement {{cita|compte 600 membres, en majorité « de gauche »}}<ref name="VaCraquer"/>. Des groupes locaux sont créés (comme par exemple dans le Haut-Rhin<ref name="PRMulhouse"> {{Lien web |auteur="Emmanuel DELAHAYE" |titre="Le Printemps républicain |
En 2019, Gilles Clavreul évoque {{cita|une trentaine de bénévoles}} et indique que l'association n'a ni locaux, ni permanents, ni moyens financiers<ref name="PetiteBoutique"/>. La même année, ''Libération'' estime que le mouvement {{cita|compte 600 membres, en majorité « de gauche »}}<ref name="VaCraquer"/>. Des groupes locaux sont créés (comme par exemple dans le Haut-Rhin<ref name="PRMulhouse"> {{Lien web |auteur="Emmanuel DELAHAYE" |titre="Le Printemps républicain s’invite au théâtre Poche-Ruelle" | url=https://www.lalsace.fr/haut-rhin/2019/09/17/le-printemps-republicain-s-invite-au-theatre-poche-ruelle}}.</ref>). En 2021, ''Slate'' évalue le nombre d'adhérents entre 700 et {{Unité|1000}} et indique qu'en réalité les {{cita|quelques groupes locaux (Lyon, Bordeaux, Grenoble, Occitanie...) se contentent de communiquer sur les réseaux sociaux et d'organiser épisodiquement quelques rassemblements}}<ref name="QuePèseVraiment"/>. La même année, le mouvement déclare compter environ {{Unité|1200}} membres, tous bénévoles, et 22 antennes régionales<ref name=":4"/>. |
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Selon ''[[Slate (magazine)|Slate]]'', {{cita|le mouvement se structure autour d'une cinquantaine de convaincus venus d'horizons politiques différents, des partisans de l'intégration européenne aux défenseurs du [[souverainisme]]}}, mais {{cita|repose sur un noyau idéologique, issu du groupe dit de la « [[La Gauche populaire|Gauche populaire]] » qui avait plaidé en 2012 pour la reconquête des catégories populaires en réaction à la publication d'un rapport de [[Terra Nova (think tank)|Terra Nova]] appelant la gauche à abandonner les classes laborieuses pour s'orienter vers un nouvel électorat composé des diplômés, des jeunes, des minorités et des femmes}}<ref name="QuePèseVraiment"/>. Il est composé quasi exclusivement de cadres, de déçus ou de sympathisants du [[Parti socialiste (France)|Parti socialiste]], ayant pour la plupart soutenu [[Manuel Valls]], ainsi que de quelques intellectuels<ref name="QuePèseVraiment"/>{{,}}<ref name="BouletPiedsPS">{{Lien web |auteur=Loïc Le Clerc |titre=Le Printemps républicain, ce boulet aux pieds du Parti socialiste |url=http://www.regards.fr/politique/article/le-printemps-republicain-ce-boulet-aux-pieds-du-parti-socialiste |site=regards.fr |date=9 octobre 2018 |consulté le=11 octobre 2018}}.</ref>{{,}}<ref name="EnquêteCroisés">{{Lien web |auteur1=Doan Bui |auteur2=[[David Le Bailly]] |titre=Printemps républicain : enquête sur les croisés de la laïcité |url=https://www.nouvelobs.com/societe/20180420.OBS5534/printemps-republicain-enquete-sur-les-croises-de-la-laicite.html |date=21 avril 2018 |site=nouvelobs.com |consulté le=27 octobre 2018}}.</ref>. |
Selon ''[[Slate (magazine)|Slate]]'', {{cita|le mouvement se structure autour d'une cinquantaine de convaincus venus d'horizons politiques différents, des partisans de l'intégration européenne aux défenseurs du [[souverainisme]]}}, mais {{cita|repose sur un noyau idéologique, issu du groupe dit de la « [[La Gauche populaire|Gauche populaire]] » qui avait plaidé en 2012 pour la reconquête des catégories populaires en réaction à la publication d'un rapport de [[Terra Nova (think tank)|Terra Nova]] appelant la gauche à abandonner les classes laborieuses pour s'orienter vers un nouvel électorat composé des diplômés, des jeunes, des minorités et des femmes}}<ref name="QuePèseVraiment"/>. Il est composé quasi exclusivement de cadres, de déçus ou de sympathisants du [[Parti socialiste (France)|Parti socialiste]], ayant pour la plupart soutenu [[Manuel Valls]], ainsi que de quelques intellectuels<ref name="QuePèseVraiment"/>{{,}}<ref name="BouletPiedsPS">{{Lien web |auteur=Loïc Le Clerc |titre=Le Printemps républicain, ce boulet aux pieds du Parti socialiste |url=http://www.regards.fr/politique/article/le-printemps-republicain-ce-boulet-aux-pieds-du-parti-socialiste |site=regards.fr |date=9 octobre 2018 |consulté le=11 octobre 2018}}.</ref>{{,}}<ref name="EnquêteCroisés">{{Lien web |auteur1=Doan Bui |auteur2=[[David Le Bailly]] |titre=Printemps républicain : enquête sur les croisés de la laïcité |url=https://www.nouvelobs.com/societe/20180420.OBS5534/printemps-republicain-enquete-sur-les-croises-de-la-laicite.html |date=21 avril 2018 |site=nouvelobs.com |consulté le=27 octobre 2018}}.</ref>. |
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En {{date-|novembre 2019}}, le Printemps républicain annonce qu'il souhaite devenir un parti politique<ref name="PetiteBoutique">{{Lien web |auteur1=Lucie Delaporte |auteur2=Pauline Graulle |auteur3=Ellen Salvi |titre=Le Printemps républicain, une «petite boutique» qui veut peser sur le jeu politique |url=https://www.mediapart.fr/journal/france/011219/le-printemps-republicain-une-petite-boutique-qui-veut-peser-sur-le-jeu-politique |date={{1er}} décembre 2019 |site=[[Mediapart]] |consulté le= 1 décembre 2019}}.</ref> après les [[élections municipales françaises de 2020]]. Les dirigeants entendent attirer des personnalités telles que [[Valérie Pécresse]], [[Xavier Bertrand]], [[François Baroin]] ou [[Aurore Bergé]]<ref name="VeutSeLancer">{{Lien web|auteur=[[Sylvia Zappi]]|titre=Le Printemps républicain veut se lancer en politique et peser sur la présidentielle|jour=30|mois=novembre|année=2019|url=https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/11/30/le-printemps-republicain-veut-se-lancer-en-politique-et-peser-sur-la-presidentielle_6021202_823448.html|site=Le Monde.fr|éditeur=Le Monde|issn=1950-6244|consulté le= 2 décembre 2019}}.</ref>, mais échoue à dépasser ses propres limites et ne parvient pas à se transformer en parti politique, faute de cadres, de militants et de moyens financiers. |
En {{date-|novembre 2019}}, le Printemps républicain annonce qu'il souhaite devenir un parti politique<ref name="PetiteBoutique">{{Lien web |auteur1=Lucie Delaporte |auteur2=Pauline Graulle |auteur3=Ellen Salvi |titre=Le Printemps républicain, une «petite boutique» qui veut peser sur le jeu politique |url=https://www.mediapart.fr/journal/france/011219/le-printemps-republicain-une-petite-boutique-qui-veut-peser-sur-le-jeu-politique |date={{1er}} décembre 2019 |site=[[Mediapart]] |consulté le= 1 décembre 2019}}.</ref> après les [[élections municipales françaises de 2020]]. Les dirigeants entendent attirer des personnalités telles que [[Valérie Pécresse]], [[Xavier Bertrand]], [[François Baroin]] ou [[Aurore Bergé]]<ref name="VeutSeLancer">{{Lien web|auteur=[[Sylvia Zappi]]|titre=Le Printemps républicain veut se lancer en politique et peser sur la présidentielle|jour=30|mois=novembre|année=2019|url=https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/11/30/le-printemps-republicain-veut-se-lancer-en-politique-et-peser-sur-la-presidentielle_6021202_823448.html|site=Le Monde.fr|éditeur=Le Monde|issn=1950-6244|consulté le= 2 décembre 2019}}.</ref>, mais échoue à dépasser ses propres limites et ne parvient pas à se transformer en parti politique, faute de cadres, de militants et de moyens financiers. |
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[[Laurent Bouvet (politologue)|Laurent Bouvet]] est considéré comme l'intellectuel principal du mouvement<ref name="SaisonAprès" |
[[Laurent Bouvet (politologue)|Laurent Bouvet]] est considéré comme l'intellectuel principal du mouvement<ref name="SaisonAprès"/>{{,}}<ref name="QuePèseVraiment"/>. Selon ''[[Slate (magazine)|Slate]]'', les {{cita|philosophes phares du mouvement}} sont [[Marcel Gauchet]] et [[Jean-Claude Michéa]]<ref name="QuePèseVraiment"/>. Selon le chercheur Haoues Seniguer, [[Gilles Clavreul]] est « le véritable idéologue » du Printemps républicain<ref name="VisionBienParticulière"/>. |
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== Réception == |
== Réception == |
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=== Présence et activisme médiatiques === |
=== Présence et activisme médiatiques === |
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Selon l'AFP, {{cita|le Printemps républicain jouit d'emblée d'un fort intérêt médiatique, avec des relais à gauche, principalement l'hebdomadaire ''[[Marianne (magazine)|Marianne]]'', comme à droite, dans les colonnes du mensuel ''[[Causeur]]''}}<ref name="DeuxAnsCombats">{{Lien web |auteur=AFP |titre=Le Printemps républicain, deux ans de combats et de controverses |url=https://www.lexpress.fr/actualites/1/societe/retour-sur-le-printemps-republicain-deux-ans-de-combats-et-de-controverses_2005953.html |date=4 mai 2018 |site=lexpress.fr |consulté le=4 mai 2019}}.</ref>. Le [[Conseil supérieur de l'audiovisuel (France)|Conseil supérieur de l'audiovisuel]] indique concernant le Printemps républicain que {{cita|les chaînes n'ont pas déclaré de temps de parole au titre du mouvement politique concerné qui, à ce jour, a une activité et un agenda limités, mais parfois, pour certains de ses membres, sous l'appellation générique "[[divers gauche]]"}}<ref name="QuePèseVraiment" |
Selon l'AFP, {{cita|le Printemps républicain jouit d'emblée d'un fort intérêt médiatique, avec des relais à gauche, principalement l'hebdomadaire ''[[Marianne (magazine)|Marianne]]'', comme à droite, dans les colonnes du mensuel ''[[Causeur]]''}}<ref name="DeuxAnsCombats">{{Lien web |auteur=AFP |titre=Le Printemps républicain, deux ans de combats et de controverses |url=https://www.lexpress.fr/actualites/1/societe/retour-sur-le-printemps-republicain-deux-ans-de-combats-et-de-controverses_2005953.html |date=4 mai 2018 |site=lexpress.fr |consulté le=4 mai 2019}}.</ref>. Le [[Conseil supérieur de l'audiovisuel (France)|Conseil supérieur de l'audiovisuel]] indique concernant le Printemps républicain que {{cita|les chaînes n'ont pas déclaré de temps de parole au titre du mouvement politique concerné qui, à ce jour, a une activité et un agenda limités, mais parfois, pour certains de ses membres, sous l'appellation générique "[[divers gauche]]"}}<ref name="QuePèseVraiment"/>. |
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En 2018, ''[[Regards]]'' indique que les membres actifs au nom de l'association sur les réseaux sociaux sont rares et se limitent en fait à [[Amine El Khatmi]], Laurent Bouvet, Gilles Clavreul et Nassim Seddiki (un membre du PS parisien)<ref name="BouletPiedsPS" |
En 2018, ''[[Regards]]'' indique que les membres actifs au nom de l'association sur les réseaux sociaux sont rares et se limitent en fait à [[Amine El Khatmi]], Laurent Bouvet, Gilles Clavreul et Nassim Seddiki (un membre du PS parisien)<ref name="BouletPiedsPS"/>. Selon ''[[Orient XXI]]'', {{cita| le nombre d'abonnés sur Twitter de Laurent Bouvet, Gilles Clavreul et Amine El-Khatmi (respectivement {{Unité|25 000}}, {{Unité|23 000}} et {{Unité|36000}} en 2021) n'a rien de renversant, mais est suffisant pour faire du bruit}}<ref name="PrintempsIsraélien"/>. Pour ''[[Politis]]'', le Printemps républicain a {{cita|développé une capacité de nuisance dans les débats publics au moyen des réseaux sociaux, où son noyau dirigeant est hyperactif}}<ref name="Groupuscule"/>. Selon ''Le Monde'', les réseaux sociaux constituent en fait le {{cita|nerf de la guerre}} du Printemps républicain, où le mouvement s'emploie à {{cita|disqualifier ses contradicteurs et fournir des flèches prêtes à l’emploi}}<ref name="Gladiateur"/>. |
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L'écrivain [[Aurélien Bellanger]] présente dans son roman paru en 2024 le Printemps Républicain comme une {{Citation|nébuleuse qui se vit comme une néo-maçonnerie garante des piliers républicains et qui porte en elle le glissement de plus en plus islamophobe et autoritaire d’un gouvernement, de médias, de hauts fonctionnaires de plus en plus acquis à ce discours}}<ref>{{Lien web |
L'écrivain [[Aurélien Bellanger]] présente dans son roman paru en 2024 le Printemps Républicain comme une {{Citation|nébuleuse qui se vit comme une néo-maçonnerie garante des piliers républicains et qui porte en elle le glissement de plus en plus islamophobe et autoritaire d’un gouvernement, de médias, de hauts fonctionnaires de plus en plus acquis à ce discours}}<ref>{{Lien web |prénom=Lucie |nom=Delaporte |titre=Comment le Printemps républicain a œuvré à la montée de l’extrême droite |url=https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/090724/comment-le-printemps-republicain-oeuvre-la-montee-de-l-extreme-droite |site=Mediapart |date=2024-07-09 |consulté le=2024-07-09}}.</ref>. |
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=== Polémiques === |
=== Polémiques === |
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Au lancement du mouvement, les initiateurs du Printemps républicain sont pris pour cible par les sites d'extrême droite [[Riposte laïque]] et [[Fdesouche]], qui les accusent d’être de faux laïques, ainsi que par le site communautaire [[Al-kanz.org]], qui les accuse d’[[islamophobie]]<ref name="5ChosesASavoir"/>. |
Au lancement du mouvement, les initiateurs du Printemps républicain sont pris pour cible par les sites d'extrême droite [[Riposte laïque]] et [[Fdesouche]], qui les accusent d’être de faux laïques, ainsi que par le site communautaire [[Al-kanz.org]], qui les accuse d’[[islamophobie]]<ref name="5ChosesASavoir"/>. |
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En février 2021, le magazine ''[[Slate (magazine)|Slate]]'' publie une enquête en plusieurs volets, dénonçant principalement la stratégie de communication d'influence du Printemps républicain, qui {{cita|bénéficie d'une surface médiatique sans rapport avec son poids politique}}, notamment {{cita|grâce au soutien d'une partie des milieux francs-maçons, en particulier du [[Grand Orient de France]] (GODF) et du [[Comité Laïcité République]]}}<ref name="QuePèseVraiment" |
En février 2021, le magazine ''[[Slate (magazine)|Slate]]'' publie une enquête en plusieurs volets, dénonçant principalement la stratégie de communication d'influence du Printemps républicain, qui {{cita|bénéficie d'une surface médiatique sans rapport avec son poids politique}}, notamment {{cita|grâce au soutien d'une partie des milieux francs-maçons, en particulier du [[Grand Orient de France]] (GODF) et du [[Comité Laïcité République]]}}<ref name="QuePèseVraiment"/>. Toujours selon ''Slate'', {{citation|plusieurs membres du Grand Orient et d'autres obédiences, […] ne reconnaissent pas la ligne du PR comme laïque, mais au contraire comme trahissant la laïcité}}<ref name="VisionBienParticulière"/>. En outre, ''Slate'' reproche aux membres du Printemps républicain leur agressivité et leur véritable [[Troll (Internet)|trolling]] sur les réseaux sociaux à l'égard de personnalités ciblées en raison d'un supposé « laxisme envers l'islamisme », passant par des insultes, des citations tronquées, la [[divulgation de données personnelles]], ou encore des dénonciations calomnieuses à l'employeur<ref name="AutresComptes"/>. |
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L'universitaire [[Jean Baubérot]] dénonce ainsi la démarche « [[Maccarthysme|maccarthyste]] » de ces militants du PR, estimant qu'« ils tendent à créer des réactions identitaires virulentes »<ref name="Gladiateur" |
L'universitaire [[Jean Baubérot]] dénonce ainsi la démarche « [[Maccarthysme|maccarthyste]] » de ces militants du PR, estimant qu'« ils tendent à créer des réactions identitaires virulentes »<ref name="Gladiateur"/>. En 2023, dans un ouvrage sur l'extrême droite, Edwy Plenel qualifie le Printemps Républicain d'islamophobe<ref>{{Ouvrage|auteur1=Edwy Plenel|titre=L'appel à la vigilance : Face à l'extrême droite|passage=70|lieu=Paris|éditeur=La découverte|date=2023}}.</ref>. |
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En janvier 2022, à l’occasion d'un hommage à ''[[Charlie Hebdo]]'' organisé par le [[Parti communiste français]], la députée [[Elsa Faucillon]] met en cause la présence de {{citation|figures controversées}} proches du Printemps républicain comme la journaliste [[Caroline Fourest]] ou le dessinateur [[Xavier Gorce]]. Un proche de [[Fabien Roussel]], secrétaire national du parti et candidat à l'[[élection présidentielle française de 2022|élection présidentielle]], dénonce en réaction le « sectarisme » d'Elsa Faucillon<ref>{{Lien web |auteur=Sylvain Chazot |titre=Friture chez les communistes sur fond d’hommage à «Charlie Hebdo» |url=https://www.liberation.fr/politique/friture-chez-les-communistes-sur-fond-dhommage-a-charlie-20220107_736M3H3DEVHC7DYZKNJUEGVPGE/ |date=7 janvier 2022 |site=liberation.fr |consulté le=8 janvier 2022}}.</ref>. |
En janvier 2022, à l’occasion d'un hommage à ''[[Charlie Hebdo]]'' organisé par le [[Parti communiste français]], la députée [[Elsa Faucillon]] met en cause la présence de {{citation|figures controversées}} proches du Printemps républicain comme la journaliste [[Caroline Fourest]] ou le dessinateur [[Xavier Gorce]]. Un proche de [[Fabien Roussel]], secrétaire national du parti et candidat à l'[[élection présidentielle française de 2022|élection présidentielle]], dénonce en réaction le « sectarisme » d'Elsa Faucillon<ref>{{Lien web |auteur=Sylvain Chazot |titre=Friture chez les communistes sur fond d’hommage à «Charlie Hebdo» |url=https://www.liberation.fr/politique/friture-chez-les-communistes-sur-fond-dhommage-a-charlie-20220107_736M3H3DEVHC7DYZKNJUEGVPGE/ |date=7 janvier 2022 |site=liberation.fr |consulté le=8 janvier 2022}}.</ref>. |
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En 2023, des proches du Printemps républicain sont mis en cause en tant que bénéficiaires potentiels de l'attribution contestée d'une partie du [[Fonds Marianne|fonds « Marianne »]]<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Antton Rouget, Ellen |nom=Salvi |titre=Le fonds Marianne de Schiappa a financé des contenus politiques en période électorale |url=https://www.mediapart.fr/journal/france/120423/le-fonds-marianne-de-schiappa-finance-des-contenus-politiques-en-periode-electorale |site=Mediapart |consulté le=2023-04-13}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Vincent |nom=Coquaz |prénom2=Louise |nom2=Llavori |titre=Le Printemps républicain n’a-t-il vraiment "aucun lien" avec l’"affaire du fonds Marianne", comme il l’affirme ? |url=https://www.liberation.fr/checknews/le-printemps-republicain-na-t-il-vraiment-aucun-lien-avec-laffaire-du-fonds-marianne-comme-il-laffirme-20230415_NQ6ZA63JZNCIVON4E2O4VZLMOM/ |site=Libération |consulté le=2023-04-15}}</ref>. |
En 2023, des proches du Printemps républicain sont mis en cause en tant que bénéficiaires potentiels de l'attribution contestée d'une partie du [[Fonds Marianne|fonds « Marianne »]]<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Antton Rouget, Ellen |nom=Salvi |titre=Le fonds Marianne de Schiappa a financé des contenus politiques en période électorale |url=https://www.mediapart.fr/journal/france/120423/le-fonds-marianne-de-schiappa-finance-des-contenus-politiques-en-periode-electorale |site=Mediapart |consulté le=2023-04-13}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Vincent |nom=Coquaz |prénom2=Louise |nom2=Llavori |titre=Le Printemps républicain n’a-t-il vraiment "aucun lien" avec l’"affaire du fonds Marianne", comme il l’affirme ? |url=https://www.liberation.fr/checknews/le-printemps-republicain-na-t-il-vraiment-aucun-lien-avec-laffaire-du-fonds-marianne-comme-il-laffirme-20230415_NQ6ZA63JZNCIVON4E2O4VZLMOM/ |site=Libération |consulté le=2023-04-15}}.</ref>. |
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=== Critiques dans le milieu de l'art === |
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Le rappeur s'était déjà opposé au mouvement dans un entretien à ''[[Mediapart]]'' à l'occasion de l'[[Élection présidentielle française de 2017|élection présidentielle de 2017]]<ref>{{Article |langue=fr |prénom=Mathieu |nom=Magnaudeix |titre=Médine, rappeur : "L’extrême droite au pouvoir, c’est un point de non-retour" |url=https://www.mediapart.fr/journal/france/180422/medine-rappeur-l-extreme-droite-au-pouvoir-c-est-un-point-de-non-retour |périodique=Mediapart |date=18.04.2022 |
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==== Aurélien Bellanger ==== |
==== Aurélien Bellanger ==== |
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En août 2024, l'écrivain [[Aurélien Bellanger]] publie ''Les Derniers Jours du Parti socialiste'', [[roman à clef]], qui dépeint l’ascension du Printemps républicain, estimant qu'il travestit à gauche le concept de [[laïcité en France|laïcité]]<ref>{{lien web|url=https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/090724/comment-le-printemps-republicain-oeuvre-la-montee-de-l-extreme-droite|titre=Comment le Printemps républicain a œuvré à la montée de l’extrême droite|site= |
En août 2024, l'écrivain [[Aurélien Bellanger]] publie ''Les Derniers Jours du Parti socialiste'', [[roman à clef]], qui dépeint l’ascension du Printemps républicain, estimant qu'il travestit à gauche le concept de [[laïcité en France|laïcité]]<ref>{{lien web|url=https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/090724/comment-le-printemps-republicain-oeuvre-la-montee-de-l-extreme-droite|titre=Comment le Printemps républicain a œuvré à la montée de l’extrême droite|site=[[Mediapart]]|date=9 juillet 2024|auteur=Lucie Delaporte|consulté le=9 juillet 2024}}.</ref>. |
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Pour ''[[Marianne (magazine)|Marianne]]'', le roman est un {{citation|sommet de lourdeur militante » et un « règlement de comptes à travers une mauvaise littérature<ref>Etienne Campion, [https://www.marianne.net/agora/lectures/les-derniers-jours-du-parti-socialiste-d-aurelien-bellanger-quand-la-balourdise-militante-rencontre-la-litterature « Aurélien Bellanger se paye le Printemps républicain : quand le militantisme balourd rencontre la littérature »], ''marianne.net'', 22 août 2024.</ref>.}} ''[[Les Échos]]'' jugent que {{citation|la satire est souvent drôle, mais le roman vide de romanesque<ref>Adrien Gombeaud, [https://www.lesechos.fr/weekend/livres-expositions/les-derniers-jours-du-parti-socialiste-le-roman-des-gauches-paralleles-2114226 « ''Les Derniers Jours du Parti socialiste'' : Le roman des gauches parallèles »], ''lesechos.fr'', 19 août 2024.</ref>.}} La journaliste Caroline Pernes pour le magazine ''[[Télérama]]'' décrit quant à elle l'ouvrage comme une {{citation|grande fresque politico-historique, délicieusement cynique}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Pourquoi le roman à clés d’Aurélien Bellanger fait polémique |url=https://www.telerama.fr/livre/les-derniers-jours-du-parti-socialiste-pourquoi-le-roman-a-cles-d-aurelien-bellanger-fait-polemique-7021869.php|auteur=Caroline Pernes|site=telerama.fr |date=2024-08-28 |consulté le=2024-08-29}}.</ref>. |
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== Notes et références == |
== Notes et références == |
Dernière version du 1 janvier 2025 à 21:24
Fondation |
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Type | |
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Forme juridique |
Association déclarée |
Domaine d'activité |
Autres organisations fonctionnant par adhésion volontaire (France) |
Financement |
privé |
Siège | |
Pays |
Président |
Marika Bret (2023) |
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Personnes clés |
Denis Maillard (président de 2016 à 2017) Laurent Bouvet (cofondateur) Gilles Clavreul (cofondateur) Amine El Khatmi (président de 2017 à 2023) Marika Bret (présidente depuis 2023) |
Idéologie | |
Positionnement | |
Site web |
RNA | |
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SIREN | |
OpenCorporates |
Le Printemps républicain est un mouvement politique français fondé en , notamment par Laurent Bouvet et Gilles Clavreul. Il est présidé de 2017 à 2023 par Amine El Khatmi, et depuis 2023 par Marika Bret.
Selon son manifeste, il entend lutter contre « l'extrême droite comme l'islamisme politique » et défendre une laïcité « remise en cause de toutes parts, manipulée à des fins politiques par certains, attaquée à des fins religieuses par d'autres, ignorée de beaucoup par indifférence ».
S'affirmant d'abord à gauche, il déclare depuis privilégier le clivage opposant « les républicains aux identitaires et aux communautaristes », plutôt que le clivage gauche-droite. Plusieurs observateurs de gauche voient dans son discours une rhétorique islamophobe.
Historique
[modifier | modifier le code]Fondation
[modifier | modifier le code]La première réunion du Printemps républicain se tient officiellement début [4]. Le mouvement est cofondé en notamment par Laurent Bouvet, Gilles Clavreul[5], Marc Cohen, Denis Maillard, Jérôme-Olivier Delb, Valérie Maupas, Yael Mellul et Amine El Khatmi[6],[7],[8]. Selon Marc Cohen, alors rédacteur en chef de Causeur, on y trouve « des twittos, des facebookers et des blogueurs de cinquante nuances de gauche, hier souvent fâchés et maintenant réunis parce que lassés de la lassitude et heureux de redécouvrir les joies simples de la colère, de la castagne et de l'union […]. Le revient sans cesse dans les motivations des intervenants[4]. »
Le « manifeste pour un Printemps républicain » est adressé dans le même temps à deux médias, l’un classé à gauche, Marianne, l’autre à droite, Causeur, par des personnalités de gauche[9], et il est publié dans les colonnes des deux magazines[4]. Par ce manifeste, le mouvement entend lutter contre « l'extrême droite comme l'islamisme politique », et défendre une laïcité « remise en cause de toutes parts, manipulée à des fins politiques par certains, attaquée à des fins religieuses par d'autres, ignorée de beaucoup par indifférence[4]. »
Pour Le Monde, « l’appel est surtout le dernier symptôme de la crise de la laïcité qui couve à gauche depuis les attentats de [10]. » Selon Libération, lancé un an après l'attentat contre Charlie Hebdo, le Printemps républicain entend également « dénoncer le terrorisme islamiste […] et récuser les discours de ceux qui invitent à se "ressaisir" en rappelant la "jeunesse misérable" des frères Kouachi[11]. » Philippe Guibert, essayiste, considère qu'il s'agit du « premier mouvement politique post-attentats, qui apporte une réponse idéologique — forcément discutable — mais une réponse, aux débats qui ont suivi le tragique mois de , quand les institutions politiques et partisanes se sont concentrées sur les réponses sécuritaires (loi renseignement ou état d’urgence). » Il s'agit également, selon lui, d'« un mouvement néo-féministe qui témoigne d’une réaction très défiante au retour du religieux (en l’occurrence musulman), vu comme une menace contre la liberté des femmes[12]. »
Le manifeste est signé par environ sept mille personnes[13] dont une centaine de personnalités[note 1],[4]. En 2019, Mediapart indique que certains des signataires de ce premier manifeste « affirment avoir pris leurs distances, d’autres disent même avoir purement et simplement coupé les ponts », dont Olivier Faure, Guillaume Balas et Emmanuel Maurel, ce dernier « [continuant] d’être globalement d’accord sur le fond, moins sur la forme[14]. »
Le mouvement se lance lors d'une réunion publique en mars 2016 à La Bellevilloise[15], qui réunit huit cents participants selon les organisateurs dont Fadela Amara, Frédérique Calandra, Gilles Kepel, Patrick Kessel, Élisabeth Lévy, Richard Malka ou encore Fleur Pellerin[16],[13]. Plusieurs réunions publiques sont organisées dans la foulée à Marseille, à Nantes et à l’École normale supérieure de Paris[16].
Évolution
[modifier | modifier le code]Pour l'élection présidentielle de 2017, le Printemps républicain ne soutient aucun des candidats mais les appelle à « s'engager sur le clivage primordial, en exposant leur conception de la République et de la laïcité[16]. »
Le , il coorganise avec la Licra et le Comité Laïcité République, aux Folies Bergère, la journée Toujours Charlie pour défendre la liberté d'expression[17]. Participent notamment la maire de Paris Anne Hidalgo, l'ancien Premier ministre Manuel Valls, le président de l'Assemblée nationale François de Rugy, la ministre de la Culture Françoise Nyssen, la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse, ainsi que le rédacteur en chef de Charlie Hebdo Gérard Biard[17].
En , le mouvement organise une réunion publique à La Bellevilloise, lors de laquelle s'expriment notamment Jean-Pierre Chevènement, Valérie Pécresse, Guillaume Lacroix, les philosophes Henri Peña-Ruiz et Raphaël Enthoven[18], ainsi que les anciens ministres Bernard Cazeneuve et Xavier Bertrand (ces deux derniers par vidéo)[19]. Lors de sa prise de parole, Valérie Pécresse salue le Printemps républicain comme un « mouvement de résistance », estimant que « les républicains des deux rives doivent se retrouver contre les communautaristes[2]. » En clôture de cette réunion, Amine El Khatmi déclare son intention de « quitter le champ associatif pour le champ politique[18]. »
Lors des municipales de 2020, n'ayant pu se constituer en parti, le mouvement propose aux listes candidates, en échange de son soutien, la signature d'une charte des valeurs républicaines proposant douze engagements, allant du « barrage au Rassemblement national ainsi qu'à toutes formations non républicaines pouvant présenter un risque d'entrisme » à « la diversification du commerce local » en encadrant notamment « la prolifération des commerces communautaires » : seule une petite dizaine de listes signent la charte, dont la plupart perdent les élections[4]. Europe Écologie Les Verts, par la voix de sa porte-parole Sandra Regol, refuse toute présence des cadres du Printemps républicain sur ses listes[4].
Après avoir apporté son soutien à Emmanuel Macron pour l'élection présidentielle de 2022, le Printemps républicain n'obtient qu'une seule circonscription pour les élections législatives qui suivent — à savoir pour Marika Bret[note 2] dans la cinquième circonscription de Meurthe-et-Moselle — alors que le mouvement en espérait une dizaine[20],[21]. À la suite de cette éconduite, Marianne indique que le mouvement « ne sait plus où il habite » : « Si l’association existe toujours, ses membres historiques sont déboussolés, écœurés[22]. » Libération évoque également un mouvement « en perte de vitesse » et « le coup d’arrêt d’une stratégie de politisation du mouvement »[23].
Le président Amine El Khatmi quitte le mouvement et publie un livre en janvier 2024 dans lequel il raconte « comment Emmanuel Macron s’est servi des militants de l’universalisme et de la laïcité pour mener sa campagne avant de les écarter brusquement[22]. » En parallèle, Marika Bret[note 2] est élue présidente de l'association en octobre 2023[23].
Idées et actions
[modifier | modifier le code]Positionnement politique
[modifier | modifier le code]Situation sur l'échiquier politique
[modifier | modifier le code]Se réclamant des valeurs de la « gauche républicaine », le Printemps républicain vise à rassembler de manière élargie une majorité de citoyens autour des valeurs fondamentales de la laïcité et du pacte républicain, et entend refonder le « commun » de la République par la défense de la laïcité, la nation et l'universalisme, en combattant le racisme et toutes formes de discrimination et en affirmant l'égalité homme - femme[24]. Le mouvement invoque notamment la figure de Georges Clemenceau[4].
Si le Printemps républicain revendique son ancrage à gauche à ses débuts, Laurent Bouvet et Amine El-Khatmi assument, à partir de 2019, de privilégier le clivage opposant « les républicains aux identitaires et aux communautaristes », plutôt que le clivage gauche-droite[4],[25]. Lors de l'annonce de la constitution du mouvement en parti, en 2019, Amine El Khatmi explique que le mouvement soutiendra tout « candidat qui serait un vrai républicain et qui tiendrait un discours ferme » sur les valeurs de la République, dans un échiquier « allant de l'aile sociale-démocrate à des personnalités de la droite, fidèle à ses principes »[19]. Dans le même temps, Le Monde indique que le mouvement « veut rassembler large – des sociaux démocrates et radicaux de gauche aux marcheurs et la droite modérée » ; le journal observe également, à la suite d'un rassemblement de l'association, que « la balance penche désormais plutôt du côté des ténors de la droite modérée »[2].
Au lancement du mouvement en 2016, Regards le situe du côté d' « une gauche autoritaire et intolérante », et estime que « le FN fait figure de grand absent parmi les cibles désignées, malgré tout ce qu’il y aurait à dire sur le parti d’extrême droite et la laïcité »[15]. Interrogeant Gilles Clavreul en 2019, Mediapart indique au contraire que le seul objet de l'association « serait, à l’entendre, de lutter contre le Rassemblement national »[14].
En 2017, l'anthropologue et ethnologue Jean-Loup Amselle juge que le Printemps républicain a « une position de droite ou d’extrême droite »[26]. En 2018, il inscrit le Printemps républicain au sein « d’une mouvance républicaine, laïque et islamophobe »[27].
À l'occasion du second tour des élections régionales de 2021 en Île-de-France, le président du Printemps républicain Amine El Khatmi annonce qu'il votera pour la liste de droite dirigée par Valérie Pécresse, qui affronte une liste de gauche dirigée par Julien Bayou et une liste LREM dirigée par Laurent Saint-Martin[28].
D'après La Voix du Nord, lors de l'entre-deux tours de l'élection présidentielle française de 2022, des membres du Printemps républicain auraient préparé des fiches pour la campagne de Marine Le Pen[29].
En 2022, Philippe Corcuff, Stéphane Lavignotte et Emmanuel Dessendier qualifient le Printemps républicain de « groupuscule de la gauche islamophobe » et de « réactionnaire »[30]. L'économiste Yann Moulier-Boutang juge pour sa part que le Printemps républicain, qui se classe parmi la « gauche universaliste et républicaine », « est devenu très proche de la droite sur les questions de laïcité et d’intégration[3]. » Christian Laval considère aussi que la rhétorique utilisée par le Printemps républicain « vient de l’extrême droite » et que, « s’il n’y a pas fusion entre extrême droite, droite et une partie de la gauche dite républicaine, il y a en tout cas un large consensus identitaire, sécuritaire et nationaliste »[31]. En 2023, réagissant aux propos de l'ancien président du mouvement Amine El Khatmi, le philosophe Saïd Benmouffok estime quant à lui que « le Printemps républicain a depuis longtemps construit une pensée identitaire qui ne peut plus être dissimulée derrière les incantations à la République », et que « la dérive de certains de ses membres ou anciens membres était probable » au regard des déclarations passées[32].
Proximité avec Manuel Valls
[modifier | modifier le code]En 2018, Manuel Valls fait part de son soutien au mouvement, estimant ne plus se sentir seul à mener le « combat de [sa] vie » et saluant Laurent Bouvet comme un « lanceur d'alerte »[33]. Ce dernier reconnaît « des convergences » entre le mouvement et Manuel Valls mais assure ne pas être « d'accord sur tout, par exemple sur l'interdiction du voile à l'université »[33],[34]. Les deux hommes sont proches à partir des attentats de 2015[33].
Proximité avec Emmanuel Macron
[modifier | modifier le code]Emmanuel Macron, qui connaît de longue date Laurent Bouvet, un des fondateurs du Printemps républicain, condamne cependant en décembre 2017 une « radicalisation de la laïcité » en visant, sans les nommer, le Printemps républicain et Manuel Valls, avant de reprendre finalement à son compte la ligne du mouvement en octobre 2020, déclarant dans un discours aux Mureaux : « Il y a une forme d'insécurité qui s'est installée, que certains ont qualifiée d'insécurité culturelle, je crois à juste titre, parce que notre société est percluse de fractures »[33],[35]. Les proches du philosophe Paul Ricœur, dont Emmanuel Macron fut proche, reprochent alors à ce dernier d'avoir abandonné la défense d'une « laïcité ouverte » pour « privilégier les idées du Printemps républicain »[36].
Le mouvement lie des affinités dans la majorité présidentielle, en particulier avec le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer et la secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa[4],[37],[23]. Par ailleurs, l'épouse de Laurent Bouvet, Astrid Panosyan, est cofondatrice d'En marche, devenu La République en marche, le parti politique lancé en avril 2016 par Emmanuel Macron — et fut conseillère de ce dernier lorsqu'il était ministre de l'Économie[33].
Le Printemps républicain apporte son soutien à Emmanuel Macron pour l'élection présidentielle de 2022 : Amine El-Khatmi indique que le mouvement a été « critique vis-à-vis d'Emmanuel Macron, notamment lors de son discours au collège des Bernardins » — lorsque le président avait dit en 2018 vouloir « réparer le lien entre l'Église et l'État » — mais salue cependant son « évolution, notamment avec le discours des Mureaux et la loi contre le séparatisme ». Il justifie le refus de soutenir Anne Hidalgo en raison « des années d'égarement et (d')un manque de préparation » du Parti socialiste, tout en saluant son positionnement « irréprochable »[38].
Opposition à l'islamisme et au communautarisme
[modifier | modifier le code]Le mouvement dénonce les « islamo-gauchistes » ainsi que « le racisme qui diabolise les arabo-musulmans »[10]. Selon l'AFP, le Printemps républicain s'oppose à « un nouvel antiracisme dénoncé comme communautariste, un féminisme engagé à l'intersection de différentes luttes, les "entrepreneurs identitaires" réputés proches des Frères musulmans ou du salafisme... »[34]. Slate estime que le Printemps républicain procède à des dénonciations de « dérives réelles ou supposées parmi le personnel politique, les fonctionnaires, les intellectuels et les journalistes », et à des distributions de « bons et mauvais points, n'hésitant pas à appeler à la mise à l'index de leurs contradicteurs, inventeurs d'un nouveau délit de blasphème — le blasphème contre la République — et d'un nouveau délit d'intention — le soupçon de dérive communautaire »[4].
L'universitaire Philippe Corcuff considère ainsi le Printemps républicain comme « une officine idéologique manichéenne qui a détourné le magnifique mouvement « Je suis Charlie » en faveur de la liberté d’expression et de la préservation d’une société pluriculturelle contre la terreur djihadiste […] en diabolisant les musulmans », et le situe à « l’extrême centre gauche du confusionnisme », notion qu'il définit comme « un espace de discours qui crée des interférences et des proximités entre des postures (comme le « politiquement incorrect » ou le conspirationnisme) et des thèmes (comme le nationalisme économique, l’essentialisation du peuple sur une base nationale ou la relativisation de la frontière symbolique avec l’extrême droite) qui viennent de l’extrême droite, de la droite, de la gauche modérée et de la gauche radicale »[39].
Le mouvement se montre hostile à l'usage du terme d'islamophobie — sous sa pression notamment, l’université Lumière-Lyon-II annule un colloque sur l’islamophobie[25] — ainsi qu'au port du hijab dans l'espace public[15]. En février 2018, plusieurs membres du Printemps républicain prennent part à des attaques également menées par l'extrême droite contre Mennel, candidate de l'émission The Voice portant le turban et chantant en arabe[25],[40].
En 2019, le mouvement se mobilise contre la commercialisation d’un hijab de course par Décathlon[41]. Le Printemps républicain prend régulièrement à partie les défenseurs de la liberté de choix du port du voile dans l'espace public, comme les députés Aurélien Taché et Fiona Lazaar, l'Observatoire de la laïcité — dont la conception est éloignée de la sienne —, Edwy Plenel et son site Mediapart — accusés notamment d’avoir banalisé les propos de Tariq Ramadan — ou encore Rokhaya Diallo, accusée de communautarisme[33],[14],[4].
Conception de la laïcité
[modifier | modifier le code]Slate estime qu'« avant le traumatisme du 13-Novembre, les questions de laïcité n'étaient ni une préoccupation dominante, ni un champ d'action, ni un domaine d'étude des leaders du Printemps républicain » dont le nouvel intérêt pour celles-ci « [s'est] traduit peu à peu par la fréquentation de certains interlocuteurs loin d'être perçus comme les plus crédibles sur les sujets de l'islam, de l'islamisme et de la laïcité » — tout en se désintéressant ou en rejetant les spécialistes reconnus de la laïcité tels que Jean Baubérot, Philippe Portier, Valentine Zuber, Patrick Weil ou Jean-Marc Sauvé[42].
Selon Jean Baubérot, historien spécialiste de la laïcité, « ils se revendiquent de la loi de 1905, mais ils l'instrumentalisent. Ils sont dans la filiation d'un courant combiste, radical-socialiste, qui a été battu en 1905. Ils défendent une laïcité gallicane, c'est-à-dire une laïcité antireligieuse, qui tend vers la religion civile »[42]. Selon Sophie Guérard de Latour, maître de conférences en philosophie politique, le Printemps républicain fait conséquemment partie de mouvements qui ne se contentent pas de dire qu’on ne peut pas faire société sans être une communauté politique, mais « donnent à cette communauté un contenu tellement substantiel qu’il en devient exclusif », au risque paradoxal de donner un tour communautariste, fût-il majoritaire, à leur républicanisme[41].
Le philosophe Jean-Yves Pranchère évoque « une véritable dérive, qui affaiblit les principes laïques sans fournir pour autant le moindre point d'appui à l'indispensable lutte contre le fanatisme »[42]. Le chercheur Haoues Heniguer estime que « malgré ses dénégations, le Printemps républicain signe une victoire culturelle du Rassemblement national »[42]. Samuel Laurent, responsable des Décodeurs au quotidien Le Monde, estime qu'« à leur corps défendant, leurs croisades sont souvent les mêmes que celles de la droite identitaire »[34]. Dans le magazine Slate, la journaliste Aude Lorriaux estime que le Printemps républicain relève de la « gauche identitaire »[43].
Pour le politologue Stéphane Rozès, le Printemps républicain a le mérite « de ne pas entériner l'idée que la laïcité, la République et la nation soient des discours de droite », « ce qui fait la singularité des républicains, et avant, des chevènementistes » ; le mouvement occupe selon lui « un terrain inoccupé à l'intérieur de la gauche politique »[42].
Gouvernance et services publics
[modifier | modifier le code]Lors de leur réunion publique à La Bellevilloise en novembre 2019, les chefs de file du mouvement déclarent vouloir développer d’autres thématiques que celle de l’islam et de la laïcité, intégrant notamment « la question des services publics », et en particulier « dans les quartiers populaires »[44]. Le mois suivant, leur président Amine El Khatmi déclare dans une interview à La Dépêche du Midi qu'il propose une « mise sous tutelle des villes dans lesquelles les élus locaux ont failli, où les taux de pauvreté et de délinquance sont importants »[45]. Cette mesure concernerait un échantillon de « 80 à 100 quartiers », principalement en banlieue parisienne mais aussi notamment la Reynerie à Toulouse, dans lesquels les moyens seraient augmentés pour améliorer les conditions de vie des populations, les services publics notamment l'éducation, et lutter contre la délinquance[45].
Autres prises de position
[modifier | modifier le code]Laurent Bouvet indique que le Printemps républicain a « joué un rôle de manière voulue » sur l'affaire Mehdi Meklat et la controverse entre Mediapart et Charlie Hebdo autour de l'affaire Tariq Ramadan[34]. Le Monde relève en 2021 que le mouvement a salué le « talent » et le « regard décalé » de Mathieu Bock-Côté, essayiste québécois proche d'Éric Zemmour, qui « fut un défenseur indéfectible de la loi sur la laïcité adoptée en 2019 par le Québec – un texte considéré comme « raciste » par le reste du continent nord-américain »[46].
En 2021, Jean Stern, dans Orient XXI, indique le mouvement « compte parmi ses partisans d’autres éminents pro-israéliens »[47].
Organisation
[modifier | modifier le code]Denis Maillard est le premier président du Printemps républicain[7]. Amine El Khatmi lui succède en juillet 2017[4]. Selon le musicien et dramaturge Benjamin Sire, membre du conseil d'administration, le Printemps républicain était un mouvement informel lors de sa création et a commencé à se structurer après l'élection d'Amine El Khatmi[48]. Il peut depuis lors être considéré autant comme une association, un think-tank et un parti politique[48].
En 2019, Gilles Clavreul évoque « une trentaine de bénévoles » et indique que l'association n'a ni locaux, ni permanents, ni moyens financiers[14]. La même année, Libération estime que le mouvement « compte 600 membres, en majorité « de gauche » »[11]. Des groupes locaux sont créés (comme par exemple dans le Haut-Rhin[49]). En 2021, Slate évalue le nombre d'adhérents entre 700 et 1 000 et indique qu'en réalité les « quelques groupes locaux (Lyon, Bordeaux, Grenoble, Occitanie...) se contentent de communiquer sur les réseaux sociaux et d'organiser épisodiquement quelques rassemblements »[4]. La même année, le mouvement déclare compter environ 1 200 membres, tous bénévoles, et 22 antennes régionales[48].
Selon Slate, « le mouvement se structure autour d'une cinquantaine de convaincus venus d'horizons politiques différents, des partisans de l'intégration européenne aux défenseurs du souverainisme », mais « repose sur un noyau idéologique, issu du groupe dit de la « Gauche populaire » qui avait plaidé en 2012 pour la reconquête des catégories populaires en réaction à la publication d'un rapport de Terra Nova appelant la gauche à abandonner les classes laborieuses pour s'orienter vers un nouvel électorat composé des diplômés, des jeunes, des minorités et des femmes »[4]. Il est composé quasi exclusivement de cadres, de déçus ou de sympathisants du Parti socialiste, ayant pour la plupart soutenu Manuel Valls, ainsi que de quelques intellectuels[4],[50],[1].
En , le Printemps républicain annonce qu'il souhaite devenir un parti politique[14] après les élections municipales françaises de 2020. Les dirigeants entendent attirer des personnalités telles que Valérie Pécresse, Xavier Bertrand, François Baroin ou Aurore Bergé[2], mais échoue à dépasser ses propres limites et ne parvient pas à se transformer en parti politique, faute de cadres, de militants et de moyens financiers.
Laurent Bouvet est considéré comme l'intellectuel principal du mouvement[16],[4]. Selon Slate, les « philosophes phares du mouvement » sont Marcel Gauchet et Jean-Claude Michéa[4]. Selon le chercheur Haoues Seniguer, Gilles Clavreul est « le véritable idéologue » du Printemps républicain[42].
Réception
[modifier | modifier le code]Présence et activisme médiatiques
[modifier | modifier le code]Selon l'AFP, « le Printemps républicain jouit d'emblée d'un fort intérêt médiatique, avec des relais à gauche, principalement l'hebdomadaire Marianne, comme à droite, dans les colonnes du mensuel Causeur »[34]. Le Conseil supérieur de l'audiovisuel indique concernant le Printemps républicain que « les chaînes n'ont pas déclaré de temps de parole au titre du mouvement politique concerné qui, à ce jour, a une activité et un agenda limités, mais parfois, pour certains de ses membres, sous l'appellation générique "divers gauche" »[4].
En 2018, Regards indique que les membres actifs au nom de l'association sur les réseaux sociaux sont rares et se limitent en fait à Amine El Khatmi, Laurent Bouvet, Gilles Clavreul et Nassim Seddiki (un membre du PS parisien)[50]. Selon Orient XXI, « le nombre d'abonnés sur Twitter de Laurent Bouvet, Gilles Clavreul et Amine El-Khatmi (respectivement 25 000, 23 000 et 36 000 en 2021) n'a rien de renversant, mais est suffisant pour faire du bruit »[37]. Pour Politis, le Printemps républicain a « développé une capacité de nuisance dans les débats publics au moyen des réseaux sociaux, où son noyau dirigeant est hyperactif »[25]. Selon Le Monde, les réseaux sociaux constituent en fait le « nerf de la guerre » du Printemps républicain, où le mouvement s'emploie à « disqualifier ses contradicteurs et fournir des flèches prêtes à l’emploi »[33].
L'écrivain Aurélien Bellanger présente dans son roman paru en 2024 le Printemps Républicain comme une « nébuleuse qui se vit comme une néo-maçonnerie garante des piliers républicains et qui porte en elle le glissement de plus en plus islamophobe et autoritaire d’un gouvernement, de médias, de hauts fonctionnaires de plus en plus acquis à ce discours »[51].
Polémiques
[modifier | modifier le code]Au lancement du mouvement, les initiateurs du Printemps républicain sont pris pour cible par les sites d'extrême droite Riposte laïque et Fdesouche, qui les accusent d’être de faux laïques, ainsi que par le site communautaire Al-kanz.org, qui les accuse d’islamophobie[9].
En février 2021, le magazine Slate publie une enquête en plusieurs volets, dénonçant principalement la stratégie de communication d'influence du Printemps républicain, qui « bénéficie d'une surface médiatique sans rapport avec son poids politique », notamment « grâce au soutien d'une partie des milieux francs-maçons, en particulier du Grand Orient de France (GODF) et du Comité Laïcité République »[4]. Toujours selon Slate, « plusieurs membres du Grand Orient et d'autres obédiences, […] ne reconnaissent pas la ligne du PR comme laïque, mais au contraire comme trahissant la laïcité »[42]. En outre, Slate reproche aux membres du Printemps républicain leur agressivité et leur véritable trolling sur les réseaux sociaux à l'égard de personnalités ciblées en raison d'un supposé « laxisme envers l'islamisme », passant par des insultes, des citations tronquées, la divulgation de données personnelles, ou encore des dénonciations calomnieuses à l'employeur[8].
L'universitaire Jean Baubérot dénonce ainsi la démarche « maccarthyste » de ces militants du PR, estimant qu'« ils tendent à créer des réactions identitaires virulentes »[33]. En 2023, dans un ouvrage sur l'extrême droite, Edwy Plenel qualifie le Printemps Républicain d'islamophobe[52].
En janvier 2022, à l’occasion d'un hommage à Charlie Hebdo organisé par le Parti communiste français, la députée Elsa Faucillon met en cause la présence de « figures controversées » proches du Printemps républicain comme la journaliste Caroline Fourest ou le dessinateur Xavier Gorce. Un proche de Fabien Roussel, secrétaire national du parti et candidat à l'élection présidentielle, dénonce en réaction le « sectarisme » d'Elsa Faucillon[53].
En 2023, des proches du Printemps républicain sont mis en cause en tant que bénéficiaires potentiels de l'attribution contestée d'une partie du fonds « Marianne »[54],[55].
Critiques dans le milieu de l'art
[modifier | modifier le code]Médine
[modifier | modifier le code]En , le rappeur et artiste français Médine publie son morceau La France au rap français, où il cible explicitement le Printemps républicain[56],[57], après ses démêlés avec l'organisation[58],[59] qui s'était interrogée sur la responsabilité de ceux qui accueillaient l'artiste en concert[60].
Le printemps républicain, c'est la campagne en hiver
Ça manque de culture, c'est tout blanc
Que des blaireaux qui hibernent
Lifting et implants capillaires, c'est là l'étendue d'leur drapeau
Comme le disait ma grand-mère
Si c'est dans les journaux, c'est qu'c'est faux
Le rappeur s'était déjà opposé au mouvement dans un entretien à Mediapart à l'occasion de l'élection présidentielle de 2017[61].
Aurélien Bellanger
[modifier | modifier le code]En août 2024, l'écrivain Aurélien Bellanger publie Les Derniers Jours du Parti socialiste, roman à clef, qui dépeint l’ascension du Printemps républicain, estimant qu'il travestit à gauche le concept de laïcité[62].
Pour Marianne, le roman est un « sommet de lourdeur militante » et un « règlement de comptes à travers une mauvaise littérature[63]. » Les Échos jugent que « la satire est souvent drôle, mais le roman vide de romanesque[64]. » La journaliste Caroline Pernes pour le magazine Télérama décrit quant à elle l'ouvrage comme une « grande fresque politico-historique, délicieusement cynique »[65]. Alain Finkielkraut, dans son émission Répliques qualifie d'« abjecte » la façon dont Laurent Bouvet est traité, sous couvert de satire, dans le roman d'Aurélien Bellanger[66].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Karim Akouche, Élisabeth Badinter, Guillaume Balas, Gérard Biard, Serge Blisko, Roland Castro, Laurent Cohen, Denis Collin, Brice Couturier, Frédéric Cuvillier, Frédéric Encel, Olivier Faure, André Gattolin, Marcel Gauchet, Jérôme Guedj, Cindy Léoni, Richard Malka, Emmanuel Maurel, François Morel, Fleur Pellerin, Marjane Satrapi, Anne Sinclair, Abderrahmane Sissako...
- Ancienne directrice des ressources humaines de Charlie Hebdo.
Références
[modifier | modifier le code]- Doan Bui et David Le Bailly, « Printemps républicain : enquête sur les croisés de la laïcité », sur nouvelobs.com, (consulté le ).
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- Yann Moulier Boutang, « Le tour de passe passe: C’est la faute à l’immigration », Multitudes, vol. n° 86, no 1, , p. 28–37 (ISSN 0292-0107, DOI 10.3917/mult.086.0028, lire en ligne, consulté le ) :
« Il serait naïf d’imputer à la seule extrême-droite antisémite (soit religieuse, soit nationaliste, soit conservatrice) la transformation de l’immigration en cause de tous les maux. Nous avons déjà parlé du rôle de la gauche universaliste et républicaine ; le Printemps républicain est devenu très proche de la droite sur les questions de laïcité et d’intégration. »
- Romain Gaspar, Isabelle Kersimon et Pierre Maurer, « Peu d'adhérents mais des relais puissants, que pèse vraiment le Printemps républicain? », sur Slate, (consulté le ).
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Voir : « Laurent Bouvet et le Printemps républicain », France Culture, Répliques par Alain Finkielkraut, le . - « Primaire à gauche : Qui sont les porte-flingues de la laïcité de Manuel Valls ? », sur 20 Minutes, .
- Romain Gaspar, Isabelle Kersimon et Pierre Maurer, « Printemps républicain: derrière le discours, les étranges méthodes de ses fondateurs », sur Slate, (consulté le ).
- Romain Gaspar, Isabelle Kersimon et Pierre Maurer, « "T'inquiète, j'ai d'autres comptes. Je vais pas te lâcher après ce que tu as osé faire à mon pote. Je n'oublierai jamais." », sur Slate, (consulté le ).
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- Hadrien Mathoux, « Législatives : Avec une seule circo, le Printemps républicain finit le bec dans l'eau », sur marianne.net, (consulté le ).
- Loris Boichot, « Législatives 2022 : El Rhazoui, El Khatmi… le camp Macron douche les ambitions de figures pro-laïcité », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
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- Jean-Loup Amselle, « Les nouveaux "nouveaux rouges bruns" », Lignes, vol. 54, no 3, , p. 77 (ISSN 0988-5226 et 2272-818X, DOI 10.3917/lignes.054.0077, lire en ligne, consulté le ) :
« On ne peut donc que déplorer, à l’heure actuelle, que toute critique des notions de "privilège blanc", d’"intersectionnalité", de "camp d’été colonial" ou de "paroles non blanches" soit indexée immédiatement à une position de droite ou d’extrême droite type "Printemps républicain", ne laissant aucun espace à une prise de parti qui se situerait dans le "ni-ni", ni posture postcoloniale ou décoloniale, ni universalisme républicain laïcard teinté d’islamophobie. »
- Jean-Loup Amselle, « L’ethnicisation de la politique (suite) », Lignes, vol. 55, no 1, , p. 137 (ISSN 0988-5226 et 2272-818X, DOI 10.3917/lignes.055.0137, lire en ligne, consulté le ) :
« Semble ainsi se dessiner la mise en place d’une mouvance républicaine, laïque et islamophobe incarnée à la fois par le "Printemps républicain" et "Le Sursaut". »
- Samuel Gontier, « Régionales : des éditorialistes clairvoyants pour des abstentionnistes bêtes et méchants », sur Télérama (consulté le ).
- Julien Lécuyer, « Présidentielle 2022 : comment Marine Le Pen se prépare au débat avec l’aide... d’élus LR et LREM » , sur La Voix du Nord, (consulté le ).
- Philippe Corcuff, Stéphane Lavignotte et Emmanuel Dessendier, « Le confusionnisme: Un basculement qui a à voir avec un quasi-effondrement », EcoRev', vol. N° 52, no 1, , p. 195–216 (ISSN 1628-6391, DOI 10.3917/ecorev.052.0195, lire en ligne, consulté le ) :
« Le soutien du groupuscule de la gauche islamophobe le Printemps républicain à Macron, en congruence avec l’aile Blanquer-Darmanin du macronisme, renforce les possibilités d’un national-libéralisme aux tonalités identitaristes.
[…]
J’aborde la laïcité dans les années 2010, car une partie de la gauche va alors recomposer son imaginaire laïc autour d’une gauche dite « républicaine » – qui est en fait réactionnaire –, celle incarnée par Manuel Valls, ministre de l’Intérieur en 2012-2014 et Premier ministre en 2014-2016, ainsi que par le groupuscule Le Printemps républicain, créé en mars 2016. On constate par exemple que Marianne, de centre-gauche « républicain », a à partir de cette époque une partie de ses interlocuteurs – comme l’ancien socialiste Laurent Bouvet, le libertaire « souverainiste » Michel Onfray ou le conservateur québécois Mathieu Bock-Côté – en commun avec la droite radicalisée du FigaroVox et avec l’extrême droite de Valeurs actuelles, notamment du fait du rôle tenu par Natacha Polony qui vient du « chevènementisme » dans sa dernière version souverainiste. » - Christian Laval, « Le « wokisme » ou la guerre culturelle à la française », Geografares, no 35, (ISSN 1518-2002, lire en ligne, consulté le ).
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« En opposition aussi avec la gauche intellectuelle portée par exemple par le Printemps républicain. J’ai de vrais points de rupture, moi, avec cette gauche-là, avec qui le dialogue n’est plus possible. »
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- Adrien Gombeaud, « Les Derniers Jours du Parti socialiste : Le roman des gauches parallèles », lesechos.fr, 19 août 2024.
- Caroline Pernes, « Pourquoi le roman à clés d’Aurélien Bellanger fait polémique », sur telerama.fr, (consulté le ).
- « Laurent Bouvet et le Printemps républicain », France Culture, Répliques par Alain Finkielkraut, le ; vers 48 min 30 s.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Amine El Khatmi, Combats pour la France, avec la collaboration d'Isabelle Saporta, Paris, Fayard, 2019 (ISBN 978-2-213-71310-6).
- Amine El Khatmi, Printemps républicain, Paris, Éditions de l'Observatoire, 2021 (ISBN 979-10-329-2011-4).
- Laurent Bouvet, portrait d'un intellectuel engagé, sous la direction de Denis Maillard, Gilles Clavreul, Jean-François Dunyach et Nathalie Wolff, Paris, Éditions de l'Observatoire, 2022 (ISBN 979-10-329-2389-4).
- Amine El Khatmi, Cynisme, dérives et trahisons, Paris, HarperCollins, 2024 (ISBN 979-10-339-1612-3).
Radio
[modifier | modifier le code]- « Laurent Bouvet et le Printemps républicain », France Culture, Répliques par Alain Finkielkraut, avec Gilles Clavreul et Philippe Raynaud, le .
Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives aux organisations :