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« Groupe union défense » : différence entre les versions

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| association_logo = GUD_Paris_Logo.png
| association_logo = GUD_Paris_Logo.png
| légende logo = Logo du GUD
| légende logo = Logo du GUD
| image = -
| image =
| légende image = Croix celtique utilisée sur les drapeaux ou en lors de tags.
| but = Syndicalisme étudiant de droite à ses débuts, qui évolue ensuite vers la propagande [[nationaliste révolutionnaire]], [[identitaire]] et [[néo-fasciste]].
| but = Syndicalisme étudiant de droite libéral-conservateur (1968-1983)<br />Organisations politiques étudiantes à but nationaliste-révolutionnaire (1983-2002)<br />Groupuscule visant à diffuser de la propagande néofasciste (2008-2017)<br />Groupe de hooligans néonazis (2022-2024)
| zone d'influence = {{France}}
| zone d'influence = {{France}}
| prédécesseur = [[Occident]]
| date_de_fondation = 1968, 2022 (réactivation)
| successeur = [[Unité radicale]] (1998-2002)<br />[[Bastion social]] (directement, 2017-2019)<br />[[Lyon Populaire]] (indirectement, depuis 2019)<br />[[Zouaves Paris]] (indirectement, 2019-2022)
| date_de_fondation = 1968
| dissolution = 26 juin 2024<ref>{{Lien web|auteur institutionnel=[[Agence France-Presse]] |url=https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/06/26/le-gud-est-officiellement-dissous-annonce-le-gouvernement_6243882_3224.html |titre=Le GUD est officiellement dissous, annonce le gouvernement |périodique=[[Le Monde]] |consulté le=17 juillet 2024}}.</ref>
| fondateurs = [[Alain Robert (homme politique)|Alain Robert]], Robert Allo, Gérard Écorcheville, Hugues Leclère, [[Jack Marchal]], Jean-Noël Prade
| fondateurs = [[Alain Robert (homme politique)|Alain Robert]], Robert Allo, Gérard Écorcheville, Hugues Leclère, [[Jack Marchal]], Jean-Noël Prade
| directeur = [[Marc de Cacqueray-Valménier]] <small>(depuis 2022)</small>
| directeur =
| methode = Manifestations parfois violentes, militantisme
| methode = Manifestations parfois violentes, militantisme
| positionnement= '''1968-1983'''<br />[[Droite (politique)|Droite]] à [[Extrême droite]]
| pays = {{France}}

'''1983-2002'''<br />[[Syncrétisme idéologique]] à [[Extrême droite]]

'''2002-2024'''<br />[[Extrême droite]]
| idéologie ='''1968-1983'''<br />[[Nationalisme français]]<br />[[Libéral-conservatisme]]<br />[[Occidentalisme (politique)|Occidentalisme]]<br />[[Syndicalisme]]<br />[[Anticommunisme]]

'''Années 1983-2002'''<br />[[Mouvance nationale-révolutionnaire|Nationalisme-révolutionnaire]]<br />[[Nationalisme européen]]<br />[[Conservatisme social]]<br />[[Solidarisme]]<br />[[Anti-américanisme]]<br />[[Anticommunisme]]<br />[[Troisième position]]<br />[[Opposition à l'immigration]]<br />[[Non-alignement]]<br />[[Antisionisme]]

'''2009-2012'''<br />[[Nationalisme européen]]<br />[[Anticommunisme]]<br />[[Néofascisme]]

'''2012-2017'''<br />[[Néofascisme]]<br />[[Mouvance nationale-révolutionnaire|Nationalisme-révolutionnaire]]<br />[[Homophobie|Anti-LGBT]]<br />[[Anticommunisme]]<br />[[Antisionisme]]

'''2022-2024'''<br />[[Néofascisme]]<br />[[Néonazisme]]<br />[[Anticommunisme]]<br />[[Anti-américanisme]]<br />[[Russophobie|Anti-russe]]<br />[[Antisémitisme]]
}}
}}


Le '''Groupe union défense''' (plus connu sous l'[[acronyme]] '''GUD''') est une organisation étudiante [[France|française]] d'[[extrême droite]] réputée pour ses actions violentes, et très active dans les années 1970.
Le '''Groupe union défense''' (plus connu sous l'[[acronyme]] '''GUD''') était une organisation étudiante [[France|française]] d'[[extrême droite|ultradroite]] réputée pour ses actions violentes, et très active dans les années 1970. À travers le temps, sa ligne idéologique évolua suite à de nouvelles directions. Le symbole du ''rat noir'' et de la [[croix celtique]] sont emblématiques dans cette organisation.


En perte de vitesse depuis les années 1980, le mouvement entre en sommeil en 2002 tandis que plusieurs de ses anciens membres rejoignent le [[Rassemblement étudiant de droite]].
En perte de vitesse depuis les années 1980, le mouvement entre en sommeil en 2002 tandis que plusieurs de ses anciens membres rejoignent le [[Rassemblement étudiant de droite]].


L'organisation tente de faire un retour en 2010 sous le nom d’'''Union de défense de la jeunesse''' sur le campus de l'[[Université Paris-Panthéon-Assas]].
L'organisation tente de faire un retour en 2010 sous le nom d’'''Union de défense de la jeunesse''' (UDJ) sur le campus de l'[[Université Paris-Panthéon-Assas]].


Le GUD entre de nouveau en sommeil en 2017, au profit du [[Bastion social]] et de [[Zouaves Paris]]. Après la dissolution de ces groupuscules, l'organisation est à nouveau réactivée en 2022.
Le GUD entre de nouveau en sommeil en 2017, au profit du [[Bastion social]] et de [[Zouaves Paris]]. Après la dissolution de ces groupuscules, l'organisation est à nouveau réactivée en 2022.

Le {{Date|26 juin 2024}}, la porte-parole du gouvernement [[Prisca Thevenot]] annonce la dissolution du GUD<ref name="ouestfrance">{{Lien web|titre=Le GUD et trois autres groupes d’ultradroite sont dissous, annonce le gouvernement |url=https://www.ouest-france.fr/politique/le-gud-et-trois-autres-groupes-dultradroite-sont-dissous-annonce-le-gouvernement-2bf80776-33a3-11ef-8462-4d5d263c07bc |périodique=[[Ouest-France]] |date=2024-06-26 |consulté le=2024-06-26}}.</ref>.


{{Sommaire|niveau=2}}
{{Sommaire|niveau=2}}
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== Historique ==
== Historique ==
{{Section à sourcer|date=août 2021}}
{{Section à sourcer|date=août 2021}}

=== Création et débuts ===
=== Création et débuts ===
Le GUD est créé en {{date|décembre 1968}} au centre [[Université Paris-Panthéon-Assas|universitaire Assas]] de la [[Faculté de droit de Paris]] sous le nom de '''Union Droit''', puis '''Groupe union Droit''', par d'anciens militants d'[[Occident (mouvement politique)|Occident]] ([[Alain Robert (homme politique)|Alain Robert]], [[Gérard Longuet]], Robert Allo, Gérard Écorcheville, Hugues Leclère, [[Jack Marchal]], Jean-Noël Prade) à la suite de la dissolution de cette organisation le {{date|31 octobre 1968-}} de la même année. L'organisation est créée en vue des élections étudiantes de {{date|février 1969}}. Elle obtient plus de 10 % à Clignancourt, Saint-Maur, Nanterre et Assas<ref name="tempsmod">" Le mouvement homosexuel français face aux stratégies identitaires", par Yves ROUSSEL, dans la revue ''Les Temps Modernes'', mai-juin 1995 [http://semgai.free.fr/doc_et_pdf/pdf_these_articles_externes/roussel.pdf]</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Histoires d'info. "Gauchistes" contre "fascistes", un air de déjà-vu dans les facs de droit |url=https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/histoires-d-info/histoires-d-info-gauchistes-contre-fascistes-un-air-de-deja-vu-dans-les-facs-de-droit_2656982.html |site=[[Franceinfo]] |date=2018-03-29 |consulté le=2022-12-15}}</ref>.
Le GUD est créé en {{date|décembre 1968}} au centre [[Université Paris-Panthéon-Assas|universitaire Assas]] de la [[Faculté de droit de Paris]] sous le nom de '''Union Droit''', puis '''Groupe union Droit''', par d'anciens militants d'[[Occident (mouvement politique)|Occident]] ([[Alain Robert (homme politique)|Alain Robert]], [[Gérard Longuet]], Robert Allo, Gérard Écorcheville, Hugues Leclère, [[Jack Marchal]], Jean-Noël Prade) à la suite de la dissolution de cette organisation le {{date|31 octobre 1968-}} de la même année. L'organisation est créée en vue des élections étudiantes de {{date|février 1969}}. Elle obtient plus de 10 % à [[Clignancourt]], [[Saint-Maur-des-Fossés|Saint-Maur]], [[Université Paris-Nanterre|Nanterre]] et Assas<ref name="tempsmod">" Le mouvement homosexuel français face aux stratégies identitaires", par Yves Roussel, dans la revue ''Les Temps Modernes'', mai-juin 1995 [http://semgai.free.fr/doc_et_pdf/pdf_these_articles_externes/roussel.pdf].</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=[[Thomas Snégaroff]] |titre=Histoires d'info. "Gauchistes" contre "fascistes", un air de déjà-vu dans les facs de droit |url=https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/histoires-d-info/histoires-d-info-gauchistes-contre-fascistes-un-air-de-deja-vu-dans-les-facs-de-droit_2656982.html |site=[[Franceinfo]] |date=2018-03-29 |consulté le=2022-12-15}}.</ref>.


Le GUD s'affirme durant ses premières années d'existence comme le principal pôle militant de l'extrême droite en France (et même pratiquement le seul en 1969) et se fait connaître par des actions violentes. Par la suite, avec l'apparition de mouvements nationalistes structurés tels que [[Ordre nouveau (mouvement)|Ordre nouveau]], il tient une place de plus en plus marginale, à plus forte raison avec l'émergence comme force électorale du [[Front national (parti français)|Front national]] dans les années 1980.
Le GUD s'affirme durant ses premières années d'existence comme le principal pôle militant de l'extrême droite en France (et même pratiquement le seul en 1969) et se fait connaître par des actions violentes. Par la suite, avec l'apparition de mouvements nationalistes structurés tels que [[Ordre nouveau (mouvement)|Ordre nouveau]], il tient une place de plus en plus marginale, à plus forte raison avec l'émergence comme force électorale du [[Rassemblement national|Front national]] dans les années 1980.


Entre {{date|février 1970-}} et {{date|mars 1970}}, le GUD participe à plusieurs affrontements violents contre des militants de gauche et d'extrême gauche à Assas et à [[Université Paris-Nanterre|Nanterre]]. L'université Panthéon-Assas est fermée deux jours à la suite de l'une de ces rixes<ref name="fjj">Aux racines du FN : L’histoire du mouvement Ordre nouveau" par Nicolas Lebourg, Jonathan Preda, Joseph Beauregard, Fondation Jean Jaurès [https://www.senat.fr/rap/r86-270/r86-2701.pdf]</ref>.
Entre {{date|février 1970-}} et {{date|mars 1970}}, le GUD participe à plusieurs affrontements violents contre des militants de gauche et d'extrême gauche à l'université d'Assas et de Nanterre. L'université Panthéon-Assas est fermée deux jours à la suite de l'une de ces rixes<ref name="fjj">{{Lien web |titre=Aux racines du FN : L’histoire du mouvement Ordre nouveau" |auteur=[[Nicolas Lebourg]] |auteur2=Jonathan Preda |auteur3=Joseph Beauregard |auteur institutionnel=[[Fondation Jean Jaurès]] |url=https://www.senat.fr/rap/r86-270/r86-2701.pdf |site=[[Sénat (France)Sénat]]}}.</ref>.


Le {{date|28 novembre 1972}}, les dirigeants du GUD Patrice Janeau et Michel Bodin, opposés au rapprochement d'Ordre nouveau avec [[Jean-Marie Le Pen]] en vue de créer le [[Front national (parti français)|Front national]], partent former le [[Groupe action jeunesse]] avec des dissidents d'Ordre nouveau. Une équipe dirigeante alternative prend immédiatement la relève. En 1974, face à la concurrence du GAJ, le GUD est menacé de disparaître durant un temps. En {{date|novembre 1974}}, le GUD devient le mouvement étudiant du [[Parti des forces nouvelles (France)|Parti des forces nouvelles]] (PFN).
Le {{date|28 novembre 1972}}, les dirigeants du GUD Patrice Janeau et Michel Bodin, opposés au rapprochement d'Ordre nouveau avec [[Jean-Marie Le Pen]] en vue de créer le [[Rassemblement national|Front national]], partent former le [[Groupe action jeunesse]] avec des dissidents d'Ordre nouveau. Une équipe dirigeante alternative prend immédiatement la relève. En 1974, face à la concurrence du GAJ, le GUD est menacé de disparaître durant un temps. En {{date|novembre 1974}}, le GUD devient le mouvement étudiant du [[Parti des forces nouvelles (France)|Parti des forces nouvelles]] (PFN){{refnec}}.


=== Durant les années 1980 ===
=== Durant les années 1980 ===
Le {{date|15 décembre 1980}}<ref name="Nanterre">Article détaillé de Roger Cans, dans ''Le Monde'' du 17 décembre 1980 [https://www.lemonde.fr/archives/article/1980/12/17/l-attaque_3142785_1819218.html]</ref>, à la suite d’incidents quelques jours plus tôt à Tolbiac<ref name="INAN">Bagarres à Nanterre entre étudiants et militants du Groupe Union Défense (GUD) en décembre 1980 [https://www.youtube.com/watch?v=RTrYz8FCGug]</ref>, une trentaine de militants du GUD<ref name="Nanterre" /> se rend à l'université de Nanterre, où une bagarre fait 23 blessés, dont deux graves parmi le GUD<ref name="INAN" />, avant d'être pris en chasse par plusieurs centaines d'étudiants jusqu'à la [[Gare de Nanterre-Université|gare RER de Nanterre-Université]]<ref name="Nanterre" />. Les étudiants encerclent le train, tirent le signal d'alarme pour l'immobiliser et brisent les vitres des voitures<ref name="Nanterre" /> où se sont réfugiés « ceux d'Assas »<ref name="Nanterre" />. 27 nationalistes sont arrêtés. Une manifestation spontanée de {{unité|2000}} à {{unité|3000}} étudiants<ref name="INAN" />, soutenue par l'[[Unef-ID]] a lieu l'après-midi, de [[Campus Pierre-et-Marie-Curie (Jussieu)|Jussieu]] au [[pont de la Concorde]]. Dans un communiqué, le [[Collectif des étudiants libéraux de France]], proche des jeunes giscardiens, condamne {{citation\les actions des groupes d'extrême droite [et affirme que] le GUD s’affirme victime innocente car ses militants sont venus désarmés}}<ref>''Le Matin'' du 17 décembre 1980 ; cité par Nicolas Lebourg, [https://tempspresents.com/2010/02/06/nicolas-lebourg-odyssee-des-rats-noirs-voyage-au-coeur-du-g-u-d/ « L’Odyssée des Rats noirs : voyage au coeur du GUD »], ''Fragments sur les temps présents'', 6 février 2010.</ref>.
Le {{date|15 décembre 1980}}<ref name="Nanterre">{{Article|auteur1=Roger Cans|titre=L'attaque…|périodique=[[Le Monde]]|date=1980-12-17|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1980/12/17/l-attaque_3142785_1819218.html|consulté le=2024-07-17|accès url=payant}}</ref>, à la suite d’incidents quelques jours plus tôt à Tolbiac<ref name="INAN">{{Lien vidéo|titre=Bagarres à Nanterre entre étudiants et militants du Groupe Union Défense (GUD) en décembre 1980|url=https://www.youtube.com/watch?v=RTrYz8FCGug|site=[[YouTube]]|date=2012-06-14|consulté le=2024-07-17|auteur=Anacharsis Cloots|durée=1:55}}</ref>, une trentaine de militants du GUD<ref name="Nanterre" /> se rend à l'université de Nanterre, où une bagarre fait 23 blessés, dont deux graves parmi le GUD<ref name="INAN" />, avant d'être pris en chasse par plusieurs centaines d'étudiants jusqu'au RER de la [[gare de Nanterre-Université]]<ref name="Nanterre" />. Les étudiants encerclent le train, tirent le signal d'alarme pour l'immobiliser et brisent les vitres des voitures<ref name="Nanterre" /> où se sont réfugiés « ceux d'Assas »<ref name="Nanterre" />. 27 nationalistes sont arrêtés. Une manifestation spontanée d'étudiants<ref name="INAN" />, soutenue par l'[[Unef-ID]] a lieu l'après-midi, du [[Campus Pierre-et-Marie-Curie (Jussieu)|campus Pierre-et-Marie-Curie de Jussieu]] au [[pont de la Concorde]]. Dans un communiqué, le [[Collectif des étudiants libéraux de France]], proche des jeunes giscardiens, condamne {{citation|les actions des groupes d'extrême droite [et affirme que] le GUD s’affirme victime innocente car ses militants sont venus désarmés}}<ref>{{Lien web|auteur=[[Nicolas Lebourg]] |titre=L’Odyssée des Rats noirs : voyage au cœur du GUD |url=https://tempspresents.com/2010/02/06/nicolas-lebourg-odyssee-des-rats-noirs-voyage-au-coeur-du-g-u-d/ |site=tempspresents.com|date=2010-02-06 |consulté le=2024-07-17}}.</ref>.
Le {{date|17 juin 1981}}, le GUD s'autodissout officiellement à la suite de la victoire à l'[[Élection présidentielle française de 1981|élection présidentielle]] de [[François Mitterrand]] du {{date|10 mai 1981-}}. Il se reconstitue à l'automne 1981 au centre Assas à l'initiative d'une nouvelle équipe d'étudiants menée par Charles-Henri Varaut et Richard Rouget. Il participe ensuite à la création du [[Renouveau nationaliste]]<ref>{{lien vidéo|date=1983|title=Interview de Charles-Henri Varaut|url=https://base.atelierdesarchives.com/index.php?urlaction=doc&id_doc=414387&rang=5%7Cmedium=Motion picture|publisher=L'atelier des Archives|consulté le=11/05/2020|id=ABR 03 F}}</ref>. Le {{date|19 mars 1982}}, le PFN, le GUD et le RN protestent contre la commémoration des [[Accords d'Évian]] de 1962 organisée par la [[Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie]]<ref name="rats">Les rats maudits - Histoire des étudiants nationalistes, 1965-1995 ouvrage collectif [https://fr.scribd.com/doc/42313464/Les-Rats-Maudits]</ref>. Entre {{date|avril 1983-}} et {{date|mai 1983}}, le GUD participe au [[Mouvement contre la réforme Savary des universités de 1983|mouvement contre la réforme des universités]] du ministre socialiste de l'Éducation, [[Alain Savary]] ; la presse parle alors d'un {{citation|Mai 68 à l'envers}}<ref name="rats" />.


Le {{date|17 juin 1981}}, le GUD s'autodissout officiellement à la suite de la victoire à l'[[Élection présidentielle française de 1981|élection présidentielle]] de [[François Mitterrand]] du {{date|10 mai 1981-}}. Il se reconstitue à l'automne 1981 au centre Assas à l'initiative d'une nouvelle équipe d'étudiants menée par Charles-Henri Varaut et Richard Rouget. Il participe ensuite à la création du [[Renouveau nationaliste]]<ref>{{lien vidéo|date=1983|title=Interview de Charles-Henri Varaut|url=https://base.atelierdesarchives.com/index.php?urlaction=doc&id_doc=414387&rang=5%7Cmedium=Motion picture|publisher=L'atelier des Archives|consulté le=11/05/2020|id=ABR 03 F}}</ref>. Le {{date|19 mars 1982}}, le PFN, le GUD et le RN protestent contre la commémoration des [[Accords d'Évian]] de 1962 organisée par la [[Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie]]<ref name="rats">{{Lien web|titre=Les Rats Maudits {{!}} PDF {{!}} Charles de Gaulle {{!}} Nationalisme |url=https://fr.scribd.com/doc/42313464/Les-Rats-Maudits |site=Scribd |consulté le=2024-07-17}}</ref>. Entre {{date|avril 1983-}} et {{date|mai 1983}}, le GUD participe au [[Mouvement contre la réforme Savary des universités de 1983|mouvement contre la réforme des universités]] du ministre socialiste de l'Éducation, [[Alain Savary]] ; la presse parle alors d'un {{citation|[[Mai 68]] à l'envers}}<ref name="rats" />.
En 1984, le GUD se rapproche du [[Mouvement nationaliste révolutionnaire (France)|Mouvement nationaliste révolutionnaire]] (MNR) de [[Jean-Gilles Malliarakis]]. Lors des élections étudiantes, il obtient 94 voix à Assas, soit 2,4 % des {{unité|4000}} inscrits{{refnec}}. La même année, une liste de l'Union des étudiants de droite (UED), syndicat {{Citation|né sur les cendres du GUD}}, participe aux élections des délégués des étudiants au conseil de direction à la commission paritaire de [[Institut d'études politiques de Paris|Sciences Po]]. En sixième position apparaît le nom de Nathalie Ducoulombier, le nom de jeune fille de [[Nathalie Loiseau]]<ref>{{Lien web |titre=Étudiante, Nathalie Loiseau a figuré sur une liste d’un syndicat d’extrême droite |url=https://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/etudiante-nathalie-loiseau-a-figure-sur-une-liste-d-un-syndicat-d-extreme-droite-20190423 |périodique=[[Le Figaro]] |consulté le=2021-04-30}}</ref>.


Les manifestations contre la loi Savary redynamisent le GUD, qui s'implante notamment à Lille, Lyon, Montpellier et Clermont-Ferrand. Durant les années 80, les scores des organisations étudiantes d'extrême droite dont le GUD augmentent et atteignent jusqu'à 5 à 10% des suffrages selon les universités<ref name=":8">{{Article|auteur1=Roger Griffin|titre=Net Gains and GUD Reactions: Patterns of Prejudice in a Neo-fascist Groupuscule|périodique=Patterns of prejudice|volume=33|numéro=2|pages=31-50|date=1999|lire en ligne=https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/003132299128810542|accès url=limité}}.</ref>.
En 1985, le GUD devient l'organisation étudiante du MNR tandis que la [[Jeune Garde (mouvement politique)|Jeune garde]] en est sa branche lycéenne. Le {{date|9 novembre 1985}}, le GUD participe à la fondation de [[Troisième Voie (France)|Troisième Voie]]. Les deux organisations rompent le {{date-|7 mai 1988}}.


En 1984, le GUD se rapproche du [[Mouvement nationaliste révolutionnaire (France)|Mouvement nationaliste révolutionnaire]] (MNR) de [[Jean-Gilles Malliarakis]]. Lors des élections étudiantes, il obtient {{Nombre|94|voix}} à Assas, soit 2,4 % des {{Nombre|4000|inscrits}}{{refnec}}. La même année, une liste de l'Union des étudiants de droite (UED), syndicat {{Citation|né sur les cendres du GUD}}, participe aux élections des délégués des étudiants au conseil de direction à la commission paritaire de [[Institut d'études politiques de Paris|Sciences Po Paris]]. En sixième position apparaît le nom de Nathalie Ducoulombier, le nom de jeune fille de [[Nathalie Loiseau]]<ref>{{Lien web |titre=Étudiante, Nathalie Loiseau a figuré sur une liste d’un syndicat d’extrême droite |url=https://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/etudiante-nathalie-loiseau-a-figure-sur-une-liste-d-un-syndicat-d-extreme-droite-20190423 |périodique=[[Le Figaro]] |consulté le=2021-04-30}}.</ref>.
Le {{date|26 novembre 1986}}, une trentaine de militants du GUD, menés par [[Serge Ayoub]], attaquent une assemblée générale à [[Campus de Jussieu|Jussieu]]<ref name="MEA">MANIFESTATIONS ETUDIANTES Archives [http://pythacli.chez-alice.fr/manifestations.htm#86]</ref>{{,}}<ref name="brigrg">"Histoire secrète des RG" par Brigitte Henri, Editions [[Groupe Flammarion|Flammarion]]</ref>. Le {{date|27 novembre 1986}}, une centaine de militants du GUD<ref name="rats" /> mène une attaque contre la manifestation étudiante opposée au [[projet de loi Devaquet]], aux alentours des [[Boulevard Saint-Germain|boulevards Saint-Germain]] et [[Boulevard Saint-Michel (Paris)|Saint-Michel]]<ref>Archives INA 27 novembre 1986 - [https://www.youtube.com/watch?v=bEH1k0wa1js]</ref> à quelques centaines de mètres de la rue d'Assas. Une partie du service d'ordre étudiant, présenté comme « autonome », se rend [[Rue Joseph-Bara]] pour contre-attaquer<ref name="MEA" />{{,}}<ref name="brigrg" />{{,}}<ref>''1986-2016, les {{nombre|30|ans}} du mouvement Devaquet'', par le Germe [http://www.germe-inform.fr/?p=2750#_ftn4]</ref>.

En 1985, le GUD devient l'organisation étudiante du MNR tandis que la [[Jeune Garde (mouvement politique)|Jeune garde]] en est sa branche lycéenne. Le {{date|9 novembre 1985}}, le GUD participe à la fondation de [[Troisième Voie (France)|Troisième Voie]]. Les deux organisations rompent le {{date|7 mai 1988}}.

Le {{date|26 novembre 1986}}, une trentaine de militants du GUD, menés par [[Serge Ayoub]], attaquent une assemblée générale au [[campus de Jussieu]]<ref name="MEA">{{Lien web |titre=Manifestations Etudiantes |url=http://pythacli.chez-alice.fr/manifestations.htm#86 |site=pythacli.chez-alice.fr |consulté le=2024-07-17}}.</ref>{{,}}<ref name="brigrg">"Histoire secrète des RG" par Brigitte Henri, Editions [[Groupe Flammarion|Flammarion]].</ref>. Le {{date|27 novembre 1986}}, une centaine de militants du GUD<ref name="rats" /> mène une attaque contre la manifestation étudiante opposée au [[projet de loi Devaquet]], aux alentours des [[Boulevard Saint-Germain|boulevards Saint-Germain]] et [[Boulevard Saint-Michel (Paris)|Saint-Michel]]<ref>Archives INA 27 novembre 1986 - [https://www.youtube.com/watch?v=bEH1k0wa1js].</ref> à quelques centaines de mètres de la rue d'Assas. Une partie du service d'ordre étudiant, présenté comme « autonome », se rend [[Rue Joseph-Bara]] pour contre-attaquer<ref name="MEA" />{{,}}<ref name="brigrg" />{{,}}<ref>{{Lien web|titre=1986-2016, les 30 ans du mouvement Devaquet. 4/ Un autre 17 novembre, la déferlante » germe-inform |url=http://www.germe-inform.fr/?p=2750 |consulté le=2024-07-17}}.</ref>. Les jours suivants, une attaque similaire se produit à Lyon tandis qu'un raid à Paris mené par le GUD, accompagné de [[skinhead]]s, du MNR, et de militants liés l'[[Union nationale inter-universitaire]] (UNI) paralyse à vie un étudiant, frappé à coups de barre de fer<ref name=":8" />.

Le GUD atteint son apogée en 1987, année durant laquelle il multiplie les agressions et démonstrations de force. [[Roger Griffin]], chercheur à l'université Oxford Brookes, dénombre sa participation à cinq manifestations et de nombreux raids violents sur six universités visant principalement l'organisation [[Pour un syndicalisme autogestionnaire]]<ref name=":8" />. Par la suite, l'influence du GUD décline face à la popularité croissante du Front national<ref name=":8" />.


Le {{date|29 décembre 1988}}, le GUD se reconstitue sous le nom d'Union de défense des étudiants d'Assas (UDEA) et, un an plus tard, Union de défense des étudiants parisiens.
Le {{date|29 décembre 1988}}, le GUD se reconstitue sous le nom d'Union de défense des étudiants d'Assas (UDEA) et, un an plus tard, Union de défense des étudiants parisiens.


=== Rapprochement avec le Front national puis avec Unité radicale et mise en sommeil ===
=== Rapprochement avec le Front national puis avec Unité radicale et mise en sommeil ===
En 1992, malgré son affaiblissement progressif, le GUD participe à une manifestation contre Disney au cours de laquelle est chanté {{Citation|mort aux marxistes et aux juifs capitalistes}}. Les années suivantes, l'organisation participe à plusieurs raids, notamment contre les locaux de l'UNEF, agressions, et manifestations anti-américaines. Quelques uns de ses militants s'engagent dans l'armée croate pour participer à la [[Guerres de Yougoslavie|guerre en Yougoslavie]]<ref name=":8" />.
En 1993, l'organisation se rapproche du [[Front national de la jeunesse]] (FNJ) et du Front national.[[Fichier:Le GUD manifestant le 13 mai 2012.JPG|thumb|Les étudiants du GUD manifestant le 13 mai 2012.]] En 1994, le GUD organise une manifestation à Paris le {{date|7 mai 1994-}} sous le slogan {{citation|Bienvenue aux ennemis de l'Europe !}} afin de protester contre le {{50e}} anniversaire du [[Débarquement de Normandie|débarquement américain]]. Le rassemblement prévu [[place Denfert-Rochereau]] est interdit, la police encercle et matraque les manifestants, en arrête plus d'une centaine. Parmi ceux, qui parviennent à s'échapper, Sébastien Deyzieu, 22 ans, est poursuivi sur plus de {{unité|1200|m}} par des policiers en civil, tente de se réfugier dans l'immeuble du 4, rue des Chartreux (non loin du centre Assas), tombe du {{5e}} étage et fait une chute mortelle (voir [[Affaire Sébastien Deyzieu]]). Le {{date|9 mai 1994-}}, le GUD de [[Frédéric Chatillon]] et le FNJ de Samuel Maréchal fondent le ''Comité 9 mai'' pour dénoncer {{Citation|la police de [[Charles Pasqua|Pasqua]]}}. Le {{date|11 mai 1994-}}, plusieurs militants du GUD et du FNJ tentent d'envahir l'appartement de Pasqua. Ils se font repousser puis occupent le [[Conseil départemental des Hauts-de-Seine|conseil général des Hauts-de-Seine]]. Le GUD manifeste depuis lors chaque 9 mai en mémoire de Deyzieu<ref>{{Lien web |auteur=Mathieu Molard |titre=Le GUD défile dans Paris |url=https://www.streetpress.com/sujet/1494414045-le-gud-defile-dans-paris |accès url=libre |site=StreetPress |date=2017-05-10 |consulté le=2022-04-05}}</ref>.


En 1993, l'organisation se rapproche du [[Front national de la jeunesse]] (FNJ) et du Front national. Le {{date|7 mai 1994}}, le GUD organise une manifestation à Paris sous le slogan {{citation|Bienvenue aux ennemis de l'Europe !}} afin de protester contre le {{50e|anniversaire}} du [[Débarquement de Normandie|débarquement américain]]. Le rassemblement prévu [[place Denfert-Rochereau]] est interdit, la police encercle et matraque les manifestants, en arrête plus d'une centaine. Parmi ceux, qui parviennent à s'échapper, Sébastien Deyzieu, 22 ans, est poursuivi sur plus de {{unité|1200|m}} par des policiers en civil, tente de se réfugier dans l'immeuble du 4, rue des Chartreux (non loin du centre Assas), tombe du {{5e|étage}} et fait une chute mortelle. Ce fait devient l'[[affaire Sébastien Deyzieu]]. Le {{date|9 mai 1994-}}, le GUD de [[Frédéric Chatillon]] et le FNJ de Samuel Maréchal fondent le ''Comité 9 mai'' pour dénoncer {{Citation|la police de [[Charles Pasqua|Pasqua]]}}. Le {{date|11 mai 1994-}}, plusieurs militants du GUD et du FNJ tentent d'envahir l'appartement de Pasqua. Ils se font repousser puis occupent le [[Conseil départemental des Hauts-de-Seine|conseil général des Hauts-de-Seine]]. Le GUD manifeste depuis lors chaque {{Date|9 mai}} en hommage à leur militant<ref>{{Lien web |auteur=Mathieu Molard |titre=Le GUD défile dans Paris |url=https://www.streetpress.com/sujet/1494414045-le-gud-defile-dans-paris |accès url=libre |périodique=[[StreetPress]] |date=2017-05-10 |consulté le=2022-04-05}}.</ref>.
Dès 1994, Frédéric Chatillon, directeur du GUD, se rapproche de [[Moustapha Tlass]], ministre de la défense syrien. Le régime de [[Hafez el-Assad]] finance les activités du GUD, car il {{citation|voit en Chatillon une porte ouverte vers les mouvements extrémistes occidentaux}}. Frédéric Chatillon assurera la propagande du régime syrien, y compris sous [[Bachar el-Assad]], pendant la [[guerre civile syrienne]], et les liens entre le GUD et le régime syrien serviront à organiser de nombreux voyages de propagande en Syrie, y compris d'élus français d'extrême droite<ref name=":4">{{Lien web |titre=Frédéric Chatillon, l'homme que le FN voudrait faire oublier |url=https://www.lejdd.fr/Politique/Frederic-Chatillon-l-homme-que-le-FN-voudrait-faire-oublier-817483 |périodique=[[Le journal du Dimanche]] |consulté le=2022-12-15}}</ref>{{,}}<ref name=":1">{{Ouvrage |auteur1=Collectif|titre=Syrie, le pays brûlé. Le livre noir des Assad (1970-2021)|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions du Seuil|Seuil]]|date=23 septembre 2022|pages totales=847|passage=785,786|isbn=978-2-02-150233-6}}</ref>.


Dès 1994, Frédéric Chatillon, directeur du GUD, se rapproche de [[Moustapha Tlass]], ministre de la défense syrien. Le régime d'[[Hafez el-Assad]] finance les activités du GUD, car il {{citation|voit en Chatillon une porte ouverte vers les mouvements extrémistes occidentaux}}. Frédéric Chatillon assurera la propagande du régime syrien, y compris sous [[Bachar el-Assad]], pendant la [[guerre civile syrienne]], et les liens entre le GUD et le régime syrien serviront à organiser de nombreux voyages de propagande en Syrie, y compris d'élus français d'extrême droite<ref name=":4">{{Lien web |titre=Frédéric Chatillon, l'homme que le FN voudrait faire oublier |url=https://www.lejdd.fr/Politique/Frederic-Chatillon-l-homme-que-le-FN-voudrait-faire-oublier-817483 |périodique=[[Le Journal du dimanche]] |consulté le=2022-12-15}}.</ref>{{,}}<ref name=":1">{{Ouvrage |auteur1=Collectif|titre=Syrie, le pays brûlé. Le livre noir des Assad (1970-2021)|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions du Seuil]]|date=23 septembre 2022|pages totales=847|passage=785-786|isbn=978-2-02-150233-6}}.</ref>.
En 1995, le GUD participe à la [[Élection présidentielle française de 1995#Jean-Marie Le Pen|campagne présidentielle de Jean-Marie Le Pen]]. À la faculté d'Assas, Benoît Fleury dirige l'organisation de 1995<ref>[https://www.lemonde.fr/societe/article/2008/02/26/universite-de-poitiers-tolle-contre-l-arrivee-d-un-ex-dirigeant-du-gud_1015799_3224.html#ens_id=1015676] Article du Monde « Université de Poitiers : tollé contre l'arrivée d'un ex-dirigeant du GUD » 26.02.2008 Par Luc Cédelle.</ref> à 2000<ref>[[Renaud Dély]], ''Histoire secrète du Front national'', Grasset, 1999.</ref>. En {{date|juin 1998}}, le GUD participe à la création d'[[Unité radicale]] (UR) ; il publie alors ''Le Rongeur masqué'', puis ''Jusqu'à nouvel ordre''. En {{date|décembre 1998}}, lors de la scission du Front national entre lepénistes et [[Mégretiste|mégrétistes]], les GUD de province, contrôlés par Unité radicale, soutiennent [[Bruno Mégret]]. Celui de Paris montre sa réticence en mettant en avant le slogan {{citation|Ni œil de verre ni talonnette}}<ref>{{Lien web |prénom=Maxime |nom=Macé |prénom2=Pierre |nom2=Plottu |titre=Brève histoire du GUD, ce groupuscule fascisant dont a fait partie Loïk Le Priol |url=https://www.liberation.fr/politique/breve-histoire-du-gud-ce-groupuscule-fascisant-dont-a-fait-partie-loik-le-priol-20220325_H4ASZBQSGRBHVBIOVMGOEN3NEE/ |périodique=[[Libération (journal)|Libération]] |consulté le=2022-12-15}}</ref>. Il participera, le {{date|4 février 1999}}, à la création d'un {{citation|Front de la jeunesse}} censé regrouper la jeunesse d'extrême droite, sans lendemain.


En 1995, le GUD participe à la [[Élection présidentielle française de 1995#Jean-Marie Le Pen|campagne présidentielle de Jean-Marie Le Pen]]. À la faculté d'Assas, Benoît Fleury dirige l'organisation de 1995<ref>{{Article|auteur1=Luc Cédelle|titre=Université de Poitiers : tollé contre l'arrivée d'un ex-dirigeant du GUD|périodique=[[Le Monde]]|date=2008-02-26|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/societe/article/2008/02/26/universite-de-poitiers-tolle-contre-l-arrivee-d-un-ex-dirigeant-du-gud_1015799_3224.html|consulté le=2024-07-17}}.</ref> à 2000<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Renaud Dély]]|titre=Histoire secrète du Front national|éditeur=Grasset|année=1999}}.</ref>. En {{date|juin 1998}}, le GUD participe à la création d'[[Unité radicale]] (UR) ; il publie alors ''Le Rongeur masqué'', puis ''Jusqu'à nouvel ordre''. En {{date|décembre 1998}}, lors de la scission du Front national entre lepénistes et [[Mégretiste|mégrétistes]], les GUD de province, contrôlés par Unité radicale, soutiennent [[Bruno Mégret]]. Celui de Paris montre sa réticence en mettant en avant le slogan {{citation|Ni œil de verre, ni talonnette}}<ref>{{Lien web |prénom=Maxime |nom=Macé |prénom2=Pierre |nom2=Plottu |titre=Brève histoire du GUD, ce groupuscule fascisant dont a fait partie Loïk Le Priol |url=https://www.liberation.fr/politique/breve-histoire-du-gud-ce-groupuscule-fascisant-dont-a-fait-partie-loik-le-priol-20220325_H4ASZBQSGRBHVBIOVMGOEN3NEE/ |accès url=payant |périodique=[[Libération (journal)|Libération]] |consulté le=15 décembre 2022}}.</ref>. Il participera, le {{date|4 février 1999}}, à la création d'un {{citation|Front de la jeunesse}} censé regrouper la jeunesse d'extrême droite, sans lendemain.
À l'automne 1999, le GUD crée l'Union de défense des étudiants et lycéens ; à la suite de procédures judiciaires, Benoît Fleury se met en retrait de la présidence au profit de Gaëtan Dirand, qui lui succède en 2000<ref>« Bêtes et méchants : petite histoire des jeunes fascistes français », Réseau no pasaran, Éditions Reflex, 2002.</ref>. Au {{1er}} semestre 2002, le GUD reprend son autonomie vis-à-vis d'UR, accusée de « [[Bruno Mégret|mégrétisme]] »{{refnec}}. Après la disparition d'UR en 2002, le GUD entre en sommeil. Entre 2004 et 2009, les militants du GUD passent plusieurs années « en immersion » à l'intérieur du [[Rassemblement étudiant de droite]] (RED), aux côtés d'éléments d'autres provenances<ref name=":0">{{Lien web |prénom=Nicolas |nom=Lebourg |titre=Histoire et bilans du Groupe Union Défense (GUD) |url=https://tempspresents.com/2021/04/26/histoire-et-bilans-du-groupe-union-defense-gud/ |accès url=libre |site=Fragments sur les Temps Présents |date=2021-04-26 |consulté le=2022-05-10}}</ref>.

À l'automne 1999, le GUD crée l'Union de défense des étudiants et lycéens ; à la suite de procédures judiciaires, Benoît Fleury se met en retrait de la présidence au profit de Gaëtan Dirand, qui lui succède en 2000<ref>{{Ouvrage |titre=Bêtes et méchants : petite histoire des jeunes fascistes français|auteur inspiré=[[Réseau No Pasaran]]|éditeur=Éditions Reflex|année=2002}}.</ref>. Au {{1er|semestre}} 2002, le GUD reprend son autonomie vis-à-vis d'UR, accusée de « [[mégrétisme]] »{{refnec}}. Après la disparition d'UR en 2002, le GUD entre en sommeil. Entre 2004 et 2009, les militants du GUD passent plusieurs années « en immersion » à l'intérieur du [[Rassemblement étudiant de droite]] (RED), aux côtés d'éléments d'autres provenances<ref name=":0">{{Lien web |auteur=[[Nicolas Lebourg]] |titre=Histoire et bilans du Groupe Union Défense (GUD) |url=https://tempspresents.com/2021/04/26/histoire-et-bilans-du-groupe-union-defense-gud/ |accès url=libre |site=tempspresents.com|date=2021-04-26 |consulté le=2022-05-10}}.</ref>.


=== Réactivation dans les années 2010 ===
=== Réactivation dans les années 2010 ===
Le {{date|28 octobre 2009}}, le journal ''[[Minute (hebdomadaire)|Minute]]'' annonce la réactivation du GUD, prévue pour la fin de l'année 2009<ref>''[[Minute (hebdomadaire)|Minute]]'', {{n°}}2432.</ref>. Le GUD est relancé en 2010 par Édouard Klein, ancien chef du RED. D'après Nicolas Lebourg, cette relance ne convainc pas la génération des gudards des années 1990, qui la surveillent étroitement<ref name=":0" />.
Le {{date|28 octobre 2009}}, l'hebdomadaire d'extrême droite ''[[Minute (hebdomadaire)|Minute]]'' annonce la réactivation du GUD<ref>''[[Minute (hebdomadaire)|Minute]]'', {{n°}}2432.</ref>. Le GUD est relancé en 2010 par Édouard Klein, ancien chef du RED. D'après [[Nicolas Lebourg]], cette initiative ne convainc pas la génération des gudards des années 1990, qui la surveillent étroitement<ref name=":0" />.


En 2015, à la suite de l'agression commise contre Édouard Klein<ref>{{Lien web |titre=Le fondateur de « Babtou solide » se filme pendant qu’il passe à tabac un ex-camarade |url=https://www.streetpress.com/sujet/1458822682-Le-Priol-Babtou-solide-certifie-video-passage-tabac |périodique=[[Streetpress]] |date=24 mars 2016}}.</ref>, le nouveau président du GUD Logan Djian est mis en examen pour « violences aggravées ». Placé en détention provisoire, il est libéré le {{date|13 novembre 2016-}} contre le paiement d’une caution de {{Monnaie|25000|EUR}}<ref>{{Lien web |auteur=Marine Turchi |auteur2=Thierry Vincent |titre=Les preuves de la sauvagerie de proches du Front national |url=https://www.mediapart.fr/journal/france/210316/les-preuves-de-la-sauvagerie-de-proches-du-front-national |périodique=[[Mediapart]] |date=21 mars 2016}}.</ref>. De 2015 à 2016, le GUD collabore régulièrement avec l'[[Action française]]<ref name=":9">{{Article|prénom1=Emmanuel|nom1=Casajus|titre=Jeunes d’Action française en mouvement|périodique=La Vie des idées|date=2022-11-01|lire en ligne=https://laviedesidees.fr/Jeunes-d-Action-francaise-en-mouvement.html|consulté le=2023-01-24}}.</ref>.
En {{date|février 2010}}, des étudiants distribuent des tracts {{citation|GUD is Back}} à l'université d'Assas<ref>[http://droites-extremes.blog.lemonde.fr/2010/02/17/gud-is-back-a-assas/ « “Gud is back” à Assas ? »], ''Droite(s) extrême(s)'', 17 février 2010.</ref>. À l'automne 2011, une section lyonnaise du GUD est lancée. Très active depuis {{date|septembre 2011}}<ref>{{lien web |titre=La rentrée agitée du professeur Gollnisch |url=http://www.lyoncapitale.fr/Journal/univers/Lyon-Capitale-TV/Actu-Reportages/La-rentree-agitee-du-professeur-Gollnisch |site=[[Lyon Capitale]] |date=15-09-2011 |consulté le=06-06-2020}}</ref>, elle est principalement implantée à l'[[université Jean-Moulin-Lyon-III]] quoique le syndicat UDJ{{qui}} n'ait pas été reconnu par Lyon-3. Le même mois, lors d'une manifestation contre le retour de [[Bruno Gollnisch]] à l'université Lyon-III à laquelle des militants du GUD sont présents pour soutenir Gollnisch, deux militants d'extrême gauche sont agressés à coups de casque<ref>{{Lien web |auteur=Emmanuelle Sautot |auteur2=Thomas Bernardi |titre=La rentrée agitée du professeur Gollnisch |url=http://www.lyoncapitale.fr/Journal/Communs/Videos/Actu-Reportages/La-rentree-agitee-du-professeur-Gollnisch |site=lyoncapitale.fr |consulté le=2017-03-01}}</ref>. L'auteur de l’agression, Steven Bissuel, est condamné à deux mois de prison ferme.


==== Ile-de-France ====
Début 2012, des journalistes du ''Monde'' relèvent un rapprochement entre certains membres du GUD et le FNJ<ref>{{Lien web |titre=Quand les jeunes « marinistes » s’affichent avec le GUD |url=http://droites-extremes.blog.lemonde.fr/2012/02/19/quand-les-jeunes-marinistes-saffichent-avec-le-gud/ |date=12 février 2012 |consulté le=15 mai 2012}}</ref>. En {{date|mars 2012}}, le GUD obtient 3,4 % des voix lors des élections étudiantes d'Assas via sa liste UDJ. La journée des élections est marquée par la présence d'une quarantaine de militants du GUD et de l'agression de deux militants de gauche<ref>{{Lien web |auteur1=Robin D'Angelo |titre=3,4% : Le score du Gud aux élections étudiantes à Assas |lire en ligne=https://www.streetpress.com/sujet/25647-3-4-le-score-du-gud-aux-elections-etudiantes-a-assas |site=streetpress.com |date=28 mars 2012 |consulté le=2018-03-21}}</ref>. En {{date|octobre 2012}}, après 12 ans d'absence, le GUD fait son retour à Nancy à l'occasion d'une opération de tractages<ref>{{Article|auteur1=Assma Maad|titre=Le GUD fait son retour sur les campus de Nancy|périodique=[[Le Figaro]]|date=16-10-2012|lire en ligne=http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/10/16/01016-20121016ARTFIG00325-le-gud-fait-son-retour-sur-les-campus-de-nancy.php}}</ref> ; la presse relate plusieurs affrontements, notamment à l'arme blanche, sur les campus et à proximité<ref>{{Lien brisé |url= http://www.loractu.fr/nancy/2400-universite-a-nancy-agressions-a-l-arme-blanche-liees-a-l-extreme-droite.html |titre=loractu.fr/nancy/2400-universi… |brisé le=26-04-2023}}</ref>. En {{date|avril 2013}}, le GUD Nancy appelle à des violences envers les [[homosexuels]] par une image explicite déposée sur un réseau social. L'association [[Inter-LGBT]] dépose plainte pour incitation à la haine et à la violence<ref>« [http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/a-nancy-le-gud-appelle-a-tabasser-les-homosexuels-1690/ À Nancy, le GUD appelle à tabasser les homosexuels] », ''Le Figaro Étudiants'', 15 avril 2013.</ref>{{,}}<ref>Alexandra Gonzalez, « [http://www.bfmtv.com/societe/image-choc-linter-lgbt-porte-plainte-contre-gud-nancy-484608.html Image choc: l'inter-LGBT porte plainte contre le GUD de Nancy] », BFMTV, 3 avril 2013.</ref>. L'[[Université de Lorraine|université de Nancy]] fait de même en mai de la même année en raison {{citation|de différentes dégradations qui portent la mention du GUD [et de tags qui] sont clairement marqués par une haine raciste et homophobe, dans le contexte des débats sur la loi sur le [[Mariage entre personnes de même sexe en France|mariage pour tous]]}}, selon le porte-parole de l'université<ref>{{pdf}} « [http://www.univ-lorraine.fr/sites/www.univ-lorraine.fr/files/CP/CP_UL_GUD_Nancy_depot_de_plainte_0.pdf Communiqué de presse : l’Université de Lorraine condamne les actions malveillantes du GUD Nancy] », ''Université de Lorraine'', 28 juin 2013.</ref>{{,}}<ref>« [http://tempsreel.nouvelobs.com/education/20130530.AFP4559/nancy-l-universite-porte-plainte-apres-la-parution-d-affiches-homophobes.html Nancy: l'Université porte plainte après la parution d'affiches homophobes] », ''Le Nouvel Observateur'', 30 mai 2013.</ref>{{,}}<ref>« [https://www.estrepublicain.fr/actualite/2013/05/31/le-gud-nancy-affiche-sa-haine-des-homos Le GUD Nancy affiche sa haine des homos] », ''Est républicain'', 31 mai 2013.</ref>, des affiches incitant à frapper des homosexuels ayant notamment été placardées sur le campus. Ces actes homophobes sont également condamnés par la ministre de l'Enseignement supérieur [[Geneviève Fioraso]]<ref>« [http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/la-fac-de-nancy-porte-plainte-contre-le-gud-pour-homophobie-2012/ La fac de Nancy porte plainte contre le GUD pour homophobie] », ''Le Figaro Étudiants'', 31 mai 2013.</ref>. En {{date|juin 2013-}}, le maire de Nancy, [[André Rossinot]], se déclare {{citation|préoccupé par la recrudescence d'appels haineux et d'invitations à la violence sur la page Facebook du GUD de Nancy, [où] l'on constate la présence de contenus à caractère ouvertement raciste, homophobe, antisémite}} et demande à [[Facebook]] la fermeture de cette page<ref>« [http://tempsreel.nouvelobs.com/education/20130604.AFP5070/le-maire-de-nancy-demande-la-fermeture-d-une-page-facebook-du-gud.html Le maire de Nancy demande la fermeture d'une page Facebook du GUD] », ''Le Nouvel Observateur', 4 juin 2013.''</ref>, tandis que le conseil d’administration de l'université de Lorraine adopte une motion {{citation|condamnant fermement les actes (agressions, dégradations, inscriptions discriminatoires, menaces homophobes) qui ont eu lieu récemment sur ses campus sous la bannière du Groupe Union Défense (GUD)}}<ref>« [http://www.republicain-lorrain.fr/actualite/2013/06/13/universite-de-lorraine-motion-contre-le-gud Université de Lorraine : motion contre le GUD] », ''Le Républicain Lorrain'', 13 juin 2013.</ref>. En {{date|août 2013}} : à la suite de ces plaintes<ref>[http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/a-nancy-le-gud-appelle-a-tabasser-les-homosexuels-1690/ À Nancy, le GUD appelle à tabasser les homosexuels], [http://www.bfmtv.com/societe/image-choc-linter-lgbt-porte-plainte-contre-gud-nancy-484608.html Image choc: l'inter-LGBT porte plainte contre le GUD de Nancy].</ref>, un militant du GUD Nancy, responsable de la page Facebook du GUD Nancy où figurent également des slogans antisémites, est interpellé et placé en garde à vue<ref>[http://www.franceinfo.fr/actu/societe/article/propos-homophobes-sur-facebook-une-garde-vue-nancy-279335 Propos homophobes sur Facebook : une garde à vue à Nancy], [https://france3-regions.francetvinfo.fr/lorraine/2013/08/29/un-militant-d-extreme-droite-place-en-garde-vue-nancy-309125.html Un militant d’extrême droite placé en garde à vue à Nancy], [http://www.europe1.fr/faits-divers/homophobie-un-militant-du-gud-garde-a-vue-1624779 Homophobie : un militant du GUD gardé à vue], [http://tempsreel.nouvelobs.com/justice/20130829.OBS4951/propos-homophobes-sur-facebook-un-jeune-homme-en-garde-a-vue.html Propos homophobes sur Facebook : un jeune homme en garde à vue].</ref>.
En {{date|février 2010}}, des étudiants distribuent des tracts {{citation|GUD is Back}} à l'université d'Assas<ref>{{Article|auteur1=[[Abel Mestre]]|auteur2=[[Caroline Monnot]]|titre="Gud is back" à Assas ?|périodique=[[Le Monde]]|série={{nobr|Droite(s) extrême(s)}}|date=2010-02-17|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/politique/article/2010/02/17/gud-is-back-a-assas_5976920_823448.html|consulté le=2024-07-17}}.</ref>. L'organisation échoue à constituer des listes aux élections universitaires, et son retour suscite la protestation des autres syndicats étudiants. L'[[Union des étudiants juifs de France]] (UEJF) lance ainsi un {{Citation|appel aux étudiants d’Assas contre le fascisme étudiant}} signé par l'[[Union nationale inter-universitaire]] (UNI) et l'[[Union nationale des étudiants de France]] (UNEF)<ref name=":12">{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Le GUD veut reprendre pied à Assas {{!}} Les Inrocks |url=https://www.lesinrocks.com/actu/le-gud-veut-reprendre-pied-a-assas-92071-22-06-2010/ |site=https://www.lesinrocks.com/ |consulté le=2024-11-03}}</ref>. En avril 2010, le GUD est impliqué dans un affrontement avec des militants de gauche, dont une des victimes écopera 21 jours d'interruption temporaire de travail<ref name=":12" />.


En {{date|juin 2013}}, deux membres du GUD sont condamnés, l'un à 1 an et l’autre à 6 mois de prison ferme, pour des violences en réunion à caractère raciste commises le {{date|17 juin 2013}} à Lyon. Deux ans après ce premier procès, un troisième « Gudard », est condamné à six mois de prison avec sursis pour sa participation à l’agression<ref>{{Lien web |titre=Ratonnade à Lyon, deux membres du GUD condamnés à de la prison ferme - |url=http://www.rue89lyon.fr/2013/06/20/ratonnade-a-lyon-deux-membres-du-gud-condamnes-a-1-an-et-6-mois-de-prison-ferme/ |site=[[Rue89 Lyon]] |date=2013-06-20 |consulté le=2016-07-11}}</ref>. En {{date|octobre 2013}}, le gudard Logan Djian ouvre le bar d'extrême droite Le Crabe-Tambour (en référence à [[Pierre Guillaume (militaire)|Pierre Guillaume]], ancien de l'[[Organisation de l'armée secrète]] (OAS)) dans le {{15e}} arrondissement de Paris. Le bar est fermé depuis{{quand}}<ref>« [http://droites-extremes.blog.lemonde.fr/2013/10/18/le-nouveau-bar-dextreme-droite-qui-inquiete-anne-hidalgo « Le nouveau bar d'extrême droite qui inquiète Anne Hidalgo »] », ''Droite(s) Extrême(s)'', {{Date|18|octobre|2013}}.</ref>. En {{date|novembre 2014}}, le GUD organise un congrès européen à Nanterre<ref>{{lien web |titre=Le jour où extrême droite et néonazis européens se sont réunis à Nanterre |url=http://rue89.nouvelobs.com/2014/12/13/jour-extreme-droite-neonazis-europeens-sont-reunis-a-nanterre-256548 |site=Nouvelobs.com|date=21-11-2016}}</ref>. Celui-ci accueille des nationalistes radicaux étrangers comme Konstantinos Boviatsis d'[[Aube dorée (Grèce)|Aube dorée]], Hervé Van Laethem du mouvement belge Nation, Jordi de la Fuente du [[Mouvement social républicain]] espagnol, et avec comme invités français [[Roland Hélie]] de Synthèse nationale ainsi qu'Arnaud de Robert, le porte-parole du [[Mouvement d'action sociale]]<ref>{{lien web |titre=Questions aux conférenciers du congrès européen du GUD 2014 |url=https://www.youtube.com/watch?v=oW_Y1Sfzn6E |format=vidéo |site=[[YouTube]] |consulté le=07-06-2020}}.</ref>. Le {{date|4 novembre 2014}}, le tribunal correctionnel de Lyon inflige 5 ans de prison ferme à l'encontre de deux individus proches du GUD, pour violences aggravées en état de récidive commises contre un couple le {{date|15 janvier 2011}} à Villeurbanne et port d'armes prohibées. Six autres prévenus écopent de peines moindres, allant de trois ans ferme à 12 mois avec sursis, notamment pour non assistance à personnes en danger<ref>{{Lien web |titre=Agression d'un couple par des skins: 5 ans requis en appel |url=http://www.leparisien.fr/lyon-69000/agression-d-un-couple-par-des-skins-5-ans-requis-en-appel-03-02-2015-4504847.php |périodique=[[Le Parisien]] |consulté le=2016-07-11}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Huit personnes issues des milieux d’extrême droite jugées pour le lynchage d’un couple à Villeurbanne |url=http://www.rue89lyon.fr/2014/09/22/huit-personnes-milieux-extreme-droite-jugees-lynchage-couple-villeurbanne/ |site=[[Rue89 Lyon]] |date=2014-09-22 |consulté le=2016-07-11}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=L'extrême droite Orange mécanique : condamnations confirmées en appel pour un lynchage à Villeurbanne|url=http://www.rue89lyon.fr/2015/03/17/extreme-droite-orange-mecanique-lourdes-condamnations-apres-agression-villeurbanne/ |site=[[Rue89 Lyon]] |date=2015-03-17 |consulté le=2016-07-11}}</ref>.
En {{date|octobre 2013}}, le gudard Logan Djian ouvre le bar d'extrême droite Le Crabe-Tambour (en référence à [[Pierre Guillaume (militaire)|Pierre Guillaume]], ancien de l'[[Organisation de l'armée secrète]] (OAS)) dans le {{15e}} arrondissement de Paris. Le bar est fermé depuis{{quand}}<ref>{{lien web |titre=Le nouveau bar d'extrême droite qui inquiète Anne Hidalgo |url=http://droites-extremes.blog.lemonde.fr/2013/10/18/le-nouveau-bar-dextreme-droite-qui-inquiete-anne-hidalgo |série=Droite(s) Extrême(s) |périodique=Blog [[Le Monde]] |date=18 octobre 2013}}.</ref>. En {{date|novembre 2014}}, le GUD organise un congrès européen à Nanterre<ref>{{lien web |titre=Le jour où extrême droite et néonazis européens se sont réunis à Nanterre |url=http://rue89.nouvelobs.com/2014/12/13/jour-extreme-droite-neonazis-europeens-sont-reunis-a-nanterre-256548 |périodique=[[Nouvelobs]] |date=21-11-2016}}</ref>. Celui-ci accueille des nationalistes radicaux étrangers comme Konstantinos Boviatsis d'[[Aube dorée (Grèce)|Aube dorée]], Hervé Van Laethem du mouvement belge Nation, Jordi de la Fuente du [[Mouvement social républicain]] espagnol, et avec comme invités français [[Parti des forces nouvelles (France)|Roland Hélie]] de Synthèse nationale ainsi qu'Arnaud de Robert, le porte-parole du [[Mouvement d'action sociale]]<ref>{{lien web |titre=Questions aux conférenciers du congrès européen du GUD 2014 |url=https://www.youtube.com/watch?v=oW_Y1Sfzn6E |format=vidéo |site=[[YouTube]] |consulté le=07-06-2020}}.</ref>.


En {{date|juin 2015}}, la permanence du [[Parti communiste français]] à [[Gentilly (Val-de-Marne)|Gentilly]] est vandalisée par des personnes laissant une signature du GUD<ref>{{Lien web |titre=Gentilly : la permanence du PCF une nouvelle fois vandalisée |url=http://www.leparisien.fr/gentilly-94250/gentilly-la-permanence-du-pcf-une-nouvelle-fois-vandalisee-24-06-2015-4889841.php |périodique=[[Le Parisien]] |consulté le=2015-09-08}}.</ref>.
En {{date|janvier 2015}}, deux militants du GUD Nancy sont condamnés à 8 mois et 6 mois d’emprisonnement avec sursis pour avoir déployé une banderole homophobe incitant à la haine lors de la [[Marche des fiertés]] LGBT du {{date|31 mai 2014}}<ref>[http://www.tetu.com/2015/01/31/news/france/homophobie-pendant-la-gay-pride-prison-avec-sursis/ Homophobie pendant la gay pride : prison avec sursis].</ref>{{,}}<ref>[https://france3-regions.francetvinfo.fr/lorraine/2015/01/31/nancy-banderole-homophobe-lors-de-la-marche-des-fiertes-2014-prison-avec-sursis-644851.html Nancy, banderole homophobe lors de la Marche des fiertés 2014 : prison avec sursis].</ref>. En {{date|mars 2015}}, le local syndical de la [[Confédération nationale du travail (France)|Confédération nationale du travail]] de Metz est vandalisé par des militants se réclamant du GUD<ref>[http://www.republicain-lorrain.fr/moselle/2015/03/25/metz-des-tags-fascistes-sur-le-local-de-la-cnt Metz : des tags fascistes sur le local de la CNT].</ref>. En {{date|juin 2015}}, la permanence du [[Parti communiste français]] Gentilly est vandalisée par des personnes laissant une signature du GUD<ref>{{Lien web |titre=Gentilly : la permanence du PCF une nouvelle fois vandalisée |url=http://www.leparisien.fr/gentilly-94250/gentilly-la-permanence-du-pcf-une-nouvelle-fois-vandalisee-24-06-2015-4889841.php |périodique=[[Le Parisien]] |consulté le=2015-09-08}}</ref>. Le {{date|9 juillet 2015}}, cinq personnes proches du GUD sont interpellées pour une agression commise contre trois personnes d'origine africaine dans la nuit du {{date|5 juin- 2015-}} au {{date|6 juin 2015}} devant un établissement de nuit de la place des Terreaux à Lyon<ref>{{Lien web |titre=Des membres du GUD se vantent de leur attaque raciste sur Facebook, ils finissent en prison |url=http://www.rue89lyon.fr/2015/07/17/des-membres-du-gud-se-vantent-de-leur-attaque-raciste-sur-facebook-ils-finissent-en-prison/ |site=[[Rue89 Lyon]] |date=2015-07-16 |consulté le=2016-07-11}}</ref>. En {{date|octobre 2015}}, après l'agression commise le {{date|8 octobre 2015}} contre l'ancien responsable du GUD Édouard Klein<ref>{{Lien web |titre=Le fondateur de « Babtou solide » se filme pendant qu’il passe à tabac un ex-camarade |url=https://www.streetpress.com/sujet/1458822682-Le-Priol-Babtou-solide-certifie-video-passage-tabac |site=[[Streetpress]] |date=24 mars 2016}}</ref>, le président du GUD Logan Djian est mis en examen pour « violences aggravées ». Placé en détention provisoire, il est libéré le {{date|13 novembre 2016-}} contre le paiement d’une caution de {{unité|25000|euros}}<ref>{{Lien web |auteur=Marine Turchi |auteur2=Thierry Vincent |titre=Les preuves de la sauvagerie de proches du Front national |url=https://www.mediapart.fr/journal/france/210316/les-preuves-de-la-sauvagerie-de-proches-du-front-national |périodique=[[Mediapart]] |date=21 mars 2016}}</ref>. De 2015 à 2016, le GUD collabore régulièrement avec l'[[Action française]]<ref name=":9">{{Article |prénom1=Emmanuel|nom1=Casajus|titre=Jeunes d’Action française en mouvement|périodique=La Vie des idées|date=2022-11-01|lire en ligne=https://laviedesidees.fr/Jeunes-d-Action-francaise-en-mouvement.html|consulté le=2023-01-24}}</ref>.


==== Lyon ====
Le {{date|31 mars 2016}}, lors des manifestations contre la [[Loi relative au travail, à la modernisation du dialogue social et à la sécurisation des parcours professionnels]], les militants du GUD affrontent les manifestants devant la faculté Lyon 3 qui, selon le mot d'ordre du jour, voulaient tout bloquer dont les universités et les lycées<ref>{{Article |titre=L’Unef dénonce les violences du GUD|périodique=Tonic radio|date=2016|lire en ligne=http://www.tonicradio.fr/toute-l-actu-locale-de-lyon/item/3184-l-unef-denonce-les-violences-du-gud|consulté le=2017-03-01}}.</ref>. Le {{date|8 juillet 2016}}, Logan Djian, responsable du GUD, est condamné à 1 an de prison ferme pour l'agression d'un journaliste lors d'une manifestation de [[La Manif pour tous]] en 2013. Recherché par la police, il est finalement incarcéré le {{date-|1 décembre 2017}} à la prison de Lyon Corbas<ref>{{Article|titre=Un militant d'extrême droite recherché était voisin du ministre de l'Intérieur|périodique=[[Le Parisien]] |date=2018-02-05 |lire en ligne=http://www.leparisien.fr/faits-divers/un-militant-d-extreme-droite-recherche-etait-voisin-du-ministre-de-l-interieur-05-02-2018-7541565.php|consulté le=2018-02-05}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |prénom1=Antoine |nom1=Sillières |titre=Logan Djian, patron du Gud fiché S et voisin de Collomb |url=http://www.lyoncapitale.fr/Journal/Lyon/Politique/Extreme-droite/Logan-Djian-patron-du-Gud-fiche-S-et-voisin-de-Collomb |site=[[Lyon capitale]] |consulté le=2018-02-05}}.</ref>. En {{date|janvier 2017}}, le bar d'extrême droite « Le Pavillon Noir », qui sert de local au GUD, est ouvert dans Lyon par Steven Bissuel<ref>{{Lien web |titre=Manifestation contre l'ouverture du local du GUD |url=http://www.lyoncapitale.fr/Journal/Lyon/Politique/Extreme-droite/Un-rassemblement-antifasciste-ce-samedi-a-Lyon |consulté le=2017-03-01}}</ref>. Le GUD participe en {{date|avril 2017}} à la conférence « Paneuropa » du Réseau Reconquista de Kiev à l'esthétique proche du [[nazisme]]<ref name="Histoire et bilans du Groupe Union Défense (GUD) Fragments sur les Temps Présents">{{Lien web |auteur=Nicolas Lebourg |titre=Histoire et bilans du Groupe Union Défense (GUD) |url=https://tempspresents.com/2021/04/26/histoire-et-bilans-du-groupe-union-defense-gud/ |site=Fragments sur les Temps Présents |date=2021-04-26 |consulté le=2022-11-14}}</ref>.
À l'automne 2011, une section lyonnaise du GUD est lancée. Très active depuis {{date|septembre 2011}}<ref name=":7">{{lien web |auteur=Emmanuelle Sautot |titre=La rentrée agitée du professeur Gollnisch |url=http://www.lyoncapitale.fr/Journal/univers/Lyon-Capitale-TV/Actu-Reportages/La-rentree-agitee-du-professeur-Gollnisch |périodique=[[Lyon Capitale]] |date=15-09-2011 |consulté le=06-06-2020}}.</ref>, elle est principalement implantée à l'[[université Jean-Moulin-Lyon-III]] quoique le syndicat ''Union de défense de la jeunesse'' (UDJ) n'ait pas été reconnu par Lyon-3. Le même mois, lors d'une manifestation contre le retour de [[Bruno Gollnisch]] à l'université Lyon-III à laquelle des militants du GUD sont présents pour soutenir Gollnisch, deux militants d'extrême gauche sont agressés à coups de casque<ref name=":7" />. L'auteur de l’agression, Steven Bissuel, est condamné à deux mois de prison ferme.


En {{date|juin 2013}}, deux membres du GUD sont condamnés à 1 an et à 6 mois de prison ferme, pour des violences en réunion à caractère raciste commises le {{date|17 juin 2013-}} à Lyon. Deux ans après ce premier procès, un troisième « Gudard », est condamné à six mois de prison avec sursis pour sa participation à l’agression<ref>{{Lien web |titre=Ratonnade à Lyon, deux membres du GUD condamnés à de la prison ferme - |url=http://www.rue89lyon.fr/2013/06/20/ratonnade-a-lyon-deux-membres-du-gud-condamnes-a-1-an-et-6-mois-de-prison-ferme/ |périodique=[[Rue89 Lyon]] |date=2013-06-20 |consulté le=2016-07-11}}.</ref>.
=== Remise en sommeil et héritage ===
En 2017, souffrant de divisions internes suivant le passage à tabac d'Édouard Klein par Logan Djian, le GUD s'auto-dissout en {{date|décembre 2017}}<ref>{{Lien web|prénom=Nicolas |nom=Lebourg |titre=Panama Papers : derrière les soupçons autour du FN, le monde violent du GUD |url=https://www.slate.fr/story/116375/panama-papers-voyage-coeur-gud |site=Slate.fr |date=2016-04-05 |consulté le=2022-11-14}}</ref>. Le chef du GUD Lyon, Steven Bissuel, fonde en {{date|mai 2017}} un mouvement nationaliste-révolutionnaire inspiré du parti italien [[CasaPound]], le [[Bastion social]]<ref name="Histoire et bilans du Groupe Union Défense (GUD) – Fragments sur les Temps Présents" />{{,}}<ref>{{Lien web |prénom=Marine |nom=Turchi |prénom2=Matthieu |nom2=Suc |titre=«Bastion social» : les secrets du nouveau GUD |url=https://www.mediapart.fr/journal/france/050618/bastion-social-les-secrets-du-nouveau-gud |accès url=payant |site=[[Mediapart]] |date=2018-06-05 |consulté le=2022-05-10}}</ref>. La tentative ne prend cependant pas à Paris, où le groupuscule [[Zouaves Paris]] prend la suite du GUD en {{Date|avril 2018}}<ref>{{Lien web |auteur=Christophe-Cécil Garnier |titre=Ces hooligans néonazis qui squattent les tribunes des stades de foot |url=https://www.streetpress.com/sujet/1578306554-hooligans-neonazis-squattent-tribunes-stades-foot-extreme-droite-antisemites |accès url=libre |site=[[StreetPress]] |date=2020-01-06 |consulté le=2022-05-10}}</ref>.


Le {{date|4 novembre 2014}}, le tribunal correctionnel de Lyon inflige 5 ans de prison ferme à l'encontre de deux individus proches du GUD, pour violences aggravées en état de récidive commises contre un couple le {{date|15 janvier 2011}} à Villeurbanne et port d'armes prohibées. Six autres prévenus écopent de peines moindres, allant de trois ans ferme à 12 mois avec sursis, notamment pour non assistance à personnes en danger<ref>{{Lien web |titre=Agression d'un couple par des skins: 5 ans requis en appel |url=http://www.leparisien.fr/lyon-69000/agression-d-un-couple-par-des-skins-5-ans-requis-en-appel-03-02-2015-4504847.php |périodique=[[Le Parisien]] |consulté le=2016-07-11}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Huit personnes issues des milieux d’extrême droite jugées pour le lynchage d’un couple à Villeurbanne |url=http://www.rue89lyon.fr/2014/09/22/huit-personnes-milieux-extreme-droite-jugees-lynchage-couple-villeurbanne/ |périodique=[[Rue89 Lyon]] |date=2014-09-22 |consulté le=2016-07-11}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=L'extrême droite Orange mécanique : condamnations confirmées en appel pour un lynchage à Villeurbanne |url=http://www.rue89lyon.fr/2015/03/17/extreme-droite-orange-mecanique-lourdes-condamnations-apres-agression-villeurbanne/ |périodique=[[Rue89 Lyon]] |date=2015-03-17 |consulté le=2016-07-11}}.</ref>.
En {{Date|mai 2020}}, la rédaction de ''[[Siné Mensuel]]'' annonce porter plainte pour avoir reçu cinq lettres contenant des menaces de mort envers des collaborateurs du journal et signées du Groupe union défense<ref>{{article |titre=Le journal satirique Siné Mensuel porte plainte après avoir reçu des menaces de mort |périodique=[[20 Minutes (France)|20 minutes]] |date=29 mai 2020|url=https://www.20minutes.fr/faits_divers/2789067-20200529-journal-satirique-sine-mensuel-porte-plainte-apres-avoir-recu-menaces-mort}}</ref>.

Le {{date|9 juillet 2015}}, cinq personnes proches du GUD sont interpellées pour une agression commise contre trois personnes d'origine africaine dans la nuit du {{date|5 juin- 2015-}} au {{date|6 juin 2015}} devant un établissement de nuit de la place des Terreaux à Lyon<ref>{{Lien web |titre=Des membres du GUD se vantent de leur attaque raciste sur Facebook, ils finissent en prison |url=http://www.rue89lyon.fr/2015/07/17/des-membres-du-gud-se-vantent-de-leur-attaque-raciste-sur-facebook-ils-finissent-en-prison/ |périodique=[[Rue89 Lyon]] |date=2015-07-16 |consulté le=2016-07-11}}.</ref>.

Le {{date|31 mars 2016}}, lors des manifestations contre la [[Loi relative au travail, à la modernisation du dialogue social et à la sécurisation des parcours professionnels]], les militants du GUD affrontent les manifestants devant la faculté Lyon 3 qui, selon le mot d'ordre du jour, voulaient tout bloquer dont les universités et les lycées<ref>{{Article|titre=L’Unef dénonce les violences du GUD|périodique=Tonic radio|date=2016|lire en ligne=http://www.tonicradio.fr/toute-l-actu-locale-de-lyon/item/3184-l-unef-denonce-les-violences-du-gud|consulté le=2017-03-01}}.</ref>. Le {{date|8 juillet 2016}}, Logan Djian, responsable du GUD, est condamné à 1 an de prison ferme pour l'agression d'un journaliste lors d'une manifestation de [[La Manif pour tous]] en 2013. Recherché par la police, il est finalement incarcéré le {{date|1 décembre 2017}} à la prison de Lyon Corbas<ref>{{Article|titre=Un militant d'extrême droite recherché était voisin du ministre de l'Intérieur|périodique=[[Le Parisien]]|date=2018-02-05|lire en ligne=http://www.leparisien.fr/faits-divers/un-militant-d-extreme-droite-recherche-etait-voisin-du-ministre-de-l-interieur-05-02-2018-7541565.php|consulté le=2018-02-05}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |prénom1=Antoine |nom1=Sillières |titre=Logan Djian, patron du Gud fiché S et voisin de Collomb |url=http://www.lyoncapitale.fr/Journal/Lyon/Politique/Extreme-droite/Logan-Djian-patron-du-Gud-fiche-S-et-voisin-de-Collomb |site=[[Lyon capitale]] |consulté le=2018-02-05}}.</ref>. En septembre 2016, un professeur se fait agresser par des militants du GUD pour avoir arraché des autocollants du groupe à proximité de la [[Manufacture des tabacs de Lyon|Manufacture des tabacs]]. ''Rue89 Lyon'' replace cette agression dans un contexte de regain d'activité du GUD dans la ville, alors qu'il tente de s'implanter à l'université par la création de Lyon 3 Patriote et Lyon 2 Patriote (émanations de l'Union des étudiants patriotes, présente notamment à [[Université Paris-Panthéon-Assas|Paris-Assas]])<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Laurent |nom=Burlet |titre=Collage, tractage et agression : l’extrême droite fait sa rentrée à Lyon 3 |url=https://www.rue89lyon.fr/2016/09/14/collage-tractage-agression-lextreme-droite-rentree-a-lyon-3/ |site=Rue89Lyon |date=2016-09-14 |consulté le=2024-11-11}}</ref>.

En {{date|janvier 2017}}, le bar d'extrême droite « Le Pavillon Noir », qui sert de local au GUD, est ouvert dans Lyon par Steven Bissuel<ref>{{Lien web |prénom=Camille |nom=Sarazin |titre=Un rassemblement antifasciste ce samedi à Lyon |url=https://www.lyoncapitale.fr/politique/un-rassemblement-antifasciste-ce-samedi-a-lyon |périodique=[[Lyon Capitale]] |date=2017-01-05 |consulté le=2024-07-17}}</ref>. Le GUD-Lyon devient "l'incarnation du mouvement" selon Nicolas Lebourg et participe en {{date|avril 2017}} à la conférence « Paneuropa » du Réseau Reconquista de Kiev à l'esthétique proche du [[nazisme]]<ref name=":0" />. En mai 2017, quelques jours après avoir constitué le service d'ordre d'une manifestation "Tout sauf Macron", une quinzaine de militants du GUD font irruption dans le local d'[[Renaissance (parti)|En Marche !]] à Lyon pour y jeter des billets à l'effigie d'[[Emmanuel Macron]] et des fumigènes<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |nom=Rue89Lyon |titre=Le GUD mène une action violente à la permanence d'En Marche ! à Lyon |url=https://www.rue89lyon.fr/2017/05/06/action-du-gud-a-la-permanence-den-marche-a-lyon/ |site=Rue89Lyon |date=2017-05-06 |consulté le=2024-11-11}}</ref>.

==== Lorraine ====
[[Fichier:Le GUD manifestant le 13 mai 2012.JPG|thumb|Les étudiants du GUD manifestant le {{date|13 mai 2012}}.]]
Début 2012, des journalistes du ''Monde'' relèvent un rapprochement entre certains membres du GUD et le FNJ<ref>{{Article|auteur1=[[Abel Mestre]]|auteur2=[[Caroline Monnot]]|titre=Quand les jeunes "marinistes" s'affichent avec le GUD|périodique=[[Le Monde]]|série={{nobr|Droite(s) extrême(s)}}|date=2012-02-19|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/politique/article/2012/02/19/quand-les-jeunes-marinistes-s-affichent-avec-le-gud_5981828_823448.html|consulté le=2024-07-17}}.</ref>. En {{date|mars 2012}}, le GUD obtient 3,4 % des voix lors des élections étudiantes d'Assas via sa liste UDJ. La journée des élections est marquée par la présence d'une quarantaine de militants du GUD et de l'agression de deux militants de gauche<ref>{{Lien web |auteur1=Robin D'Angelo |titre=3,4% : Le score du Gud aux élections étudiantes à Assas |lire en ligne=https://www.streetpress.com/sujet/25647-3-4-le-score-du-gud-aux-elections-etudiantes-a-assas |périodique=[[StreetPress]] |date=28 mars 2012 |consulté le=2018-03-21}}.</ref>. En {{date|octobre 2012}}, après 12 ans d'absence, le GUD fait son retour à Nancy à l'occasion d'une opération de tractages<ref>{{Article|auteur1=Assma Maad|titre=Le GUD fait son retour sur les campus de Nancy|périodique=[[Le Figaro]]|date=16-10-2012|lire en ligne=http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/10/16/01016-20121016ARTFIG00325-le-gud-fait-son-retour-sur-les-campus-de-nancy.php}}.</ref> ; la presse relate plusieurs affrontements, notamment à l'arme blanche, sur les campus et à proximité<ref>{{Lien brisé |url= http://www.loractu.fr/nancy/2400-universite-a-nancy-agressions-a-l-arme-blanche-liees-a-l-extreme-droite.html |titre=loractu.fr/nancy/2400-universi… |brisé le=26-04-2023}}.</ref>.

En {{date|avril 2013}}, le GUD Nancy appelle à des violences envers les [[homosexuels]] par une image explicite déposée sur un réseau social. L'association [[Inter-LGBT]] dépose plainte pour incitation à la haine et à la violence<ref>{{Lien web|auteur=Assma Maad |titre=À Nancy, le GUD appelle à tabasser les homosexuels |url=https://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/a-nancy-le-gud-appelle-a-tabasser-les-homosexuels-1690/ |périodique=[[Le Figaro Étudiant]] |date=2013-04-15 |consulté le=2024-07-17}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Image choc : l'inter-LGBT porte plainte contre le GUD de Nancy |url=https://www.bfmtv.com/police-justice/image-choc-l-inter-lgbt-porte-plainte-contre-le-gud-de-nancy_AN-201304030078.html |site=[[BFM TV]] |date=03/04/2013 |consulté le=2024-07-17}}</ref>. L'[[Université de Lorraine|université de Nancy]] fait de même en {{date|mai 2013-}} de la même année en raison {{citation|de différentes dégradations qui portent la mention du GUD [et de tags qui] sont clairement marqués par une haine raciste et homophobe, dans le contexte des débats sur la loi sur le [[Mariage entre personnes de même sexe en France|mariage pour tous]]}}, selon le porte-parole de l'université<ref>{{lien web |format=pdf|url=http://www.univ-lorraine.fr/sites/www.univ-lorraine.fr/files/CP/CP_UL_GUD_Nancy_depot_de_plainte_0.pdf |titre=Communiqué de presse : l’Université de Lorraine condamne les actions malveillantes du GUD Nancy |auteur institutionnel =[[Université de Lorraine]] |date=28 juin 2013}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=http://tempsreel.nouvelobs.com/education/20130530.AFP4559/nancy-l-universite-porte-plainte-apres-la-parution-d-affiches-homophobes.html |titre=Nancy : l'Université porte plainte après la parution d'affiches homophobes |périodique=[[Le Nouvel Observateur]] |date=30 mai 2013}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Fait divers - L’Université de Lorraine a déposé plainte pour de nouveaux actes de vandalisme sur le Campus Lettres. Le GUD Nancy affiche sa haine des homos |url=https://www.estrepublicain.fr/actualite/2013/05/31/le-gud-nancy-affiche-sa-haine-des-homos |périodique=[[Est Républicain]] |consulté le=2024-07-17}}.</ref>, des affiches incitant à frapper des homosexuels ayant notamment été placardées sur le campus. Ces actes homophobes sont également condamnés par la ministre de l'Enseignement supérieur [[Geneviève Fioraso]]<ref>{{lien web |url=http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/la-fac-de-nancy-porte-plainte-contre-le-gud-pour-homophobie-2012/ |titre=La fac de Nancy porte plainte contre le GUD pour homophobie |périodique=[[Le Figaro Étudiant]] |date=31 mai 2013}}.</ref>. En {{date|juin 2013-}}, le maire de Nancy, [[André Rossinot]], se déclare {{citation|préoccupé par la recrudescence d'appels haineux et d'invitations à la violence sur la page Facebook du GUD de Nancy, [où] l'on constate la présence de contenus à caractère ouvertement raciste, homophobe, antisémite}} et demande à [[Facebook]] la fermeture de cette page<ref>{{Lien web |url=http://tempsreel.nouvelobs.com/education/20130604.AFP5070/le-maire-de-nancy-demande-la-fermeture-d-une-page-facebook-du-gud.html |titre=Le maire de Nancy demande la fermeture d'une page Facebook du GUD |périodique=[[Le Nouvel Observateur]] |date=4 juin 2013}}.</ref>, tandis que le conseil d’administration de l'université de Lorraine adopte une motion {{citation|condamnant fermement les actes (agressions, dégradations, inscriptions discriminatoires, menaces homophobes) qui ont eu lieu récemment sur ses campus sous la bannière du Groupe Union Défense (GUD)}}<ref>{{lien web |url=http://www.republicain-lorrain.fr/actualite/2013/06/13/universite-de-lorraine-motion-contre-le-gud |titre=Université de Lorraine : motion contre le GUD |périodique=[[Le Républicain Lorrain]]|date=13 juin 2013}}.</ref>. En {{date|août 2013}} : à la suite de ces plaintes<ref>{{lien web |url=http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/a-nancy-le-gud-appelle-a-tabasser-les-homosexuels-1690/ |titre=À Nancy, le GUD appelle à tabasser les homosexuels |périodique =[[Le Figaro Étudiant]] |date= }}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |url=http://www.bfmtv.com/societe/image-choc-linter-lgbt-porte-plainte-contre-gud-nancy-484608.html |titre=Image choc : l'inter-LGBT porte plainte contre le GUD de Nancy |site=[[BFM TV]] |date=}}.</ref>, un militant du GUD Nancy, responsable de la page Facebook du GUD Nancy où figurent également des slogans antisémites, est interpellé et placé en garde à vue<ref>{{lien web |url=http://www.franceinfo.fr/actu/societe/article/propos-homophobes-sur-facebook-une-garde-vue-nancy-279335 |titre=Propos homophobes sur Facebook : une garde à vue à Nancy |date=29 août 2013|site=[[France Info]]}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/lorraine/2013/08/29/un-militant-d-extreme-droite-place-en-garde-vue-nancy-309125.html |titre=Un militant d’extrême droite placé en garde à vue à Nancy |date=29 août 2013 |site=[[France 3 Lorraine]]}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web |url=http://www.europe1.fr/faits-divers/homophobie-un-militant-du-gud-garde-a-vue-1624779 |titre=Homophobie : un militant du GUD gardé à vue |date=29 août 2013|site=[[Europe 1]]}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web |url=https://www.nouvelobs.com/justice/20130829.OBS4951/propos-homophobes-sur-facebook-un-jeune-homme-en-garde-a-vue.html |titre=Propos homophobes sur Facebook : un jeune homme en garde à vue|date=29 août 2013|périodique=[[Nouvel Obs]]}}.</ref>.

En {{date|janvier 2015}}, deux militants du GUD Nancy sont condamnés à 8 mois et 6 mois d’emprisonnement avec sursis pour avoir déployé une banderole homophobe incitant à la haine lors de la [[Marche des fiertés]] du {{date|31 mai 2014}}<ref>{{lien web |url=http://www.tetu.com/2015/01/31/news/france/homophobie-pendant-la-gay-pride-prison-avec-sursis/ |titre=Homophobie pendant la gay pride : prison avec sursis |date=31 janvier 2015|périodique=Tetu}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/lorraine/2015/01/31/nancy-banderole-homophobe-lors-de-la-marche-des-fiertes-2014-prison-avec-sursis-644851.html |titre=Nancy, banderole homophobe lors de la Marche des fiertés 2014 : prison avec sursis|date=31 janvier 2015 |auteur=Jean-Christophe Dupuis-Rémond |périodique=[[France 3 Lorraine]]}}.</ref>. En {{date|mars 2015}}, le local syndical de la [[Confédération nationale du travail (France)|Confédération nationale du travail]] de Metz est vandalisé par des militants se réclamant du GUD<ref>{{lien web |url=http://www.republicain-lorrain.fr/moselle/2015/03/25/metz-des-tags-fascistes-sur-le-local-de-la-cnt |titre=Metz : des tags fascistes sur le local de la CNT|date=25 mars 2015|périodique=[[Républicain Lorrain]]}}.</ref>.

=== Auto-dissolution en 2017 ===
En 2017, souffrant de divisions internes suivant le passage à tabac d'Édouard Klein par Logan Djian, le GUD s'auto-dissout en {{date|décembre 2017}}<ref>{{Lien web |auteur=[[Nicolas Lebourg]] |titre=Panama Papers : derrière les soupçons autour du FN, le monde violent du GUD |url=https://www.slate.fr/story/116375/panama-papers-voyage-coeur-gud |site=[[Slate (magazine)|Slate]] |date=2016-04-05 |consulté le=2022-11-14}}.</ref>. Le chef du GUD Lyon, Steven Bissuel, fonde en {{date|mai 2017}} un mouvement nationaliste-révolutionnaire inspiré du parti italien [[CasaPound]], le [[Bastion social]]<ref name=":0" />{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=[[Marine Turchi]] |auteur2=[[Matthieu Suc]] |titre=«Bastion social» : les secrets du nouveau GUD |url=https://www.mediapart.fr/journal/france/050618/bastion-social-les-secrets-du-nouveau-gud |accès url=payant |périodique=[[Mediapart]] |date=2018-06-05 |consulté le=2022-05-10}}.</ref>. La tentative ne prend cependant pas à Paris, où le groupuscule [[Zouaves Paris]] prend la suite du GUD en {{Date|avril 2018}}<ref>{{Lien web |auteur=Christophe-Cécil Garnier |titre=Ces hooligans néonazis qui squattent les tribunes des stades de foot |url=https://www.streetpress.com/sujet/1578306554-hooligans-neonazis-squattent-tribunes-stades-foot-extreme-droite-antisemites |accès url=libre |périodique=[[StreetPress]] |date=2020-01-06 |consulté le=2022-05-10}}.</ref>.

En {{Date|mai 2020}}, la rédaction de ''[[Siné Mensuel]]'' annonce porter plainte pour avoir reçu cinq lettres contenant des menaces de mort envers des collaborateurs du journal et signées du Groupe union défense<ref>{{article|auteur institutionnel=[[Agence France-Presse]]|titre=Le journal satirique Siné Mensuel porte plainte après avoir reçu des menaces de mort|périodique=[[20 Minutes (France)|20 minutes]]|date=29 mai 2020|url=https://www.20minutes.fr/faits_divers/2789067-20200529-journal-satirique-sine-mensuel-porte-plainte-apres-avoir-recu-menaces-mort}}.</ref>.


=== Réactivation en 2022 ===
=== Réactivation en 2022 ===
En {{Date|novembre 2022}}, dans un contexte où les principaux groupes héritiers du GUD, [[Bastion social]] et [[Zouaves Paris]] (ZVP), ont été dissous, [[Marc de Cacqueray-Valménier]] (ancien chef de ZVP) réactive le GUD<ref>{{Lien web |prénom=Pierre |nom=Plottu |prénom2=Maxime |nom2=Macé |titre=Des militants d’extrême droite réactivent le GUD à Paris |url=https://www.liberation.fr/politique/des-militants-dextreme-droite-reactivent-le-gud-a-paris-20221107_JIFRX37RJJD2BABP2MLJ37R7YY/ |accès url=payant |site=Libération |date=2022-11-07 |consulté le=2022-11-07}}</ref>{{,}}<ref name=":10">{{Lien web |prénom=Willy |nom=Le Devin |titre=Le soir de France-Maroc, la descente avortée de «nazis des temps modernes» |url=https://www.liberation.fr/societe/police-justice/le-soir-de-france-maroc-la-descente-avortee-de-nazis-des-temps-modernes-20230504_GQW3QRBEFJE5PIHBVKSW2U7ZPY/ |périodique=[[Libération (journal)|Libération]] |consulté le=2023-05-04}}</ref>{{,}}<ref name=":6" />. Les activités de reprise consistent d'abord en des tags et distributions de tracts aux slogans néofascistes, appelant à expulser la {{citation|vérole gauchiste}} des universités {{citation|par tous les moyens}}<ref name=":2">{{Lien web |prénom=Maxime |nom=Macé |prénom2=Pierre |nom2=Plottu |titre=A Paris, le retour du GUD électrise l’extrême droite violente |url=https://www.liberation.fr/politique/a-paris-le-retour-du-gud-electrise-lextreme-droite-violente-20221214_4CLEXOSW6VGPXBHL4IXFSUX4EM/ |périodique=[[Libération (journal)|Libération]] |consulté le=2022-12-14}}</ref>. Le groupe s'organise sur l'application de messagerie [[Telegram (application)|Telegram]], et compte parmi ses membres plusieurs anciens des années 2010 ; ainsi que des membres du groupement néonazi [[Division Martel]]<ref name=":6">{{Lien web |prénom=Christophe |nom=Cécil-Garnier |titre=La division Martel, les bébés néonazis parisiens |url=https://www.streetpress.com/sujet/1697625538-fafleaks-division-martel-bebes-neonazis-parisiens-gud-marc-cacqueray |accès url=libre |site=[[StreetPress]] |date=2023-10-18 |consulté le=2023-10-30}}</ref>. Il organise des rencontres sportives publiques entre militants d'extrême droite<ref name=":11" />. D'après ''[[Libération (journal)|Libération]]'', [[Axel Loustau]] et [[Frédéric Chatillon]] continuent de parrainer l'organisation<ref>{{Lien web |prénom=Maxime |nom=Macé |prénom2=Nicolas |nom2=Massol |prénom3=Pierre |nom3=Plottu |titre=Le gros bobard de Jean-Philippe Tanguy sur le GUD, «ennemi historique du Rassemblement national» |url=https://www.liberation.fr/politique/elections/le-gros-bobard-de-jean-philippe-tanguy-sur-le-gud-ennemi-historique-du-rassemblement-national-20231023_EWA5NEN4QFEUXHLIN74PSPEDJ4/ |accès url=payant |périodique=[[Libération (journal)|Libération]] |date=23 octobre 2023 |consulté le=2023-10-31}}</ref>.
En {{Date|novembre 2022}}, dans un contexte où les principaux groupes héritiers du GUD, [[Bastion social]] et [[Zouaves Paris]] (ZVP), ont été dissous, [[Marc de Cacqueray-Valménier]] (ancien chef de ZVP) réactive le GUD<ref>{{Lien web |prénom=Pierre |nom=Plottu |prénom2=Maxime |nom2=Macé |titre=Des militants d’extrême droite réactivent le GUD à Paris |url=https://www.liberation.fr/politique/des-militants-dextreme-droite-reactivent-le-gud-a-paris-20221107_JIFRX37RJJD2BABP2MLJ37R7YY/ |accès url=payant |périodique=[[Libération (journal)|Libération]] |date=2022-11-07 |consulté le=2022-11-07}}.</ref>{{,}}<ref name=":10">{{Lien web |prénom=Willy |nom=Le Devin |titre=Le soir de France-Maroc, la descente avortée de «nazis des temps modernes» |url=https://www.liberation.fr/societe/police-justice/le-soir-de-france-maroc-la-descente-avortee-de-nazis-des-temps-modernes-20230504_GQW3QRBEFJE5PIHBVKSW2U7ZPY/ |accès url=payant |périodique=[[Libération (journal)|Libération]] |date=4 mai 2023 |consulté le=2023-05-04}}.</ref>{{,}}<ref name=":6" />. Les activités de reprise consistent d'abord en des tags et distributions de tracts aux slogans néofascistes, appelant à expulser la {{citation|vérole gauchiste}} des universités {{citation|par tous les moyens}}<ref name=":2">{{Lien web |prénom=Maxime |nom=Macé |prénom2=Pierre |nom2=Plottu |titre=A Paris, le retour du GUD électrise l’extrême droite violente |url=https://www.liberation.fr/politique/a-paris-le-retour-du-gud-electrise-lextreme-droite-violente-20221214_4CLEXOSW6VGPXBHL4IXFSUX4EM/ |accès url=payant |périodique=[[Libération (journal)|Libération]] |date=14 décembre 2022 |consulté le=17 juillet 2024}}.</ref>. Le groupe s'organise sur l'application de messagerie [[Telegram (application)|Telegram]], et compte parmi ses membres plusieurs anciens des années 2010 ; ainsi que des membres du groupement néonazi [[Division Martel]]<ref name=":6">{{Lien web |prénom=Christophe |nom=Cécil-Garnier |titre=La division Martel, les bébés néonazis parisiens |url=https://www.streetpress.com/sujet/1697625538-fafleaks-division-martel-bebes-neonazis-parisiens-gud-marc-cacqueray |accès url=libre |périodique=[[StreetPress]] |date=2023-10-18 |consulté le=2023-10-30}}.</ref>. Il organise des rencontres sportives publiques entre militants d'extrême droite<ref name=":11" />. D'après ''[[Libération (journal)|Libération]]'', [[Axel Loustau]] et [[Frédéric Chatillon]] continuent de parrainer l'organisation<ref>{{Lien web |prénom=Maxime |nom=Macé |prénom2=Nicolas |nom2=Massol |prénom3=Pierre |nom3=Plottu |titre=Le gros bobard de Jean-Philippe Tanguy sur le GUD, «ennemi historique du Rassemblement national» |url=https://www.liberation.fr/politique/elections/le-gros-bobard-de-jean-philippe-tanguy-sur-le-gud-ennemi-historique-du-rassemblement-national-20231023_EWA5NEN4QFEUXHLIN74PSPEDJ4/ |accès url=payant |périodique=[[Libération (journal)|Libération]] |date=23 octobre 2023 |consulté le=2023-10-31}}.</ref>.


En {{date|décembre 2022}}, plusieurs membres sont interpellés lors d'un regroupement, visiblement en vue de violences, en marge d'un match de football<ref>{{Lien web |prénom=Pierre |nom=Plottu |prénom2=Maxime |nom2=Macé |titre=Après France-Maroc : agressions racistes, la nuit du grand déferlement |url=https://www.liberation.fr/societe/police-justice/france-maroc-lextreme-droite-dans-les-rues-pour-en-decoudre-20221215_R455KB3OOBGBHBKOOPPZYEN2B4/ |périodique=[[Libération (journal)|Libération]] |consulté le=2022-12-15}}</ref>{{,}}<ref>{{Article |titre=Qui sont les militants d’extrême droite interpellés à Paris après le match France-Maroc ?|périodique=Le Monde.fr|date=2022-12-15|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/12/15/qui-sont-les-militants-d-extreme-droite-interpelles-a-paris-le-soir-de-france-maroc_6154609_3224.html|consulté le=2022-12-15}}</ref>.
En {{date|décembre 2022}}, plusieurs membres sont interpellés lors d'un regroupement, visiblement en vue de violences, en marge d'un match de football<ref>{{Lien web |prénom=Pierre |nom=Plottu |prénom2=Maxime |nom2=Macé |titre=Après France-Maroc : agressions racistes, la nuit du grand déferlement |url=https://www.liberation.fr/societe/police-justice/france-maroc-lextreme-droite-dans-les-rues-pour-en-decoudre-20221215_R455KB3OOBGBHBKOOPPZYEN2B4/ |accès url=payant |périodique=[[Libération (journal)|Libération]] |consulté le=2022-12-15}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|auteur1=[[Antoine Albertini]]|auteur2=Lucie Soullier|auteur3=Richard Schittly|titre=Qui sont les militants d’extrême droite interpellés à Paris après le match France-Maroc ?|périodique=[[Le Monde]]|date=2022-12-15|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/12/15/qui-sont-les-militants-d-extreme-droite-interpelles-a-paris-le-soir-de-france-maroc_6154609_3224.html|consulté le=2022-12-15|accès url=payant}}.</ref>.


En {{Date|janvier 2023}}, le GUD, qui compte {{Citation|au moins une cinquantaine de néonazis violents}} sur Paris, organise, avec les organisations néofascistes Luminis et Auctorum, des entraînements au combat qu'ils diffusent à des fins de propagande, et apparaît également à la [[Marche pour la vie (Paris)|Marche pour la vie]]<ref name=":5">{{Lien web |auteur=Maxime Macé |auteur2=Pierre Plottu |titre=Les néonazis du Gud rêvent de conquérir les pavés de Paris |url=https://www.streetpress.com/sujet/1677516324-neonazis-gud-revent-conquerir-paves-paris-fiches-etat-extreme-droite |accès url=libre |site=[[StreetPress]] |date=28/02/2023 |consulté le=2023-02-28}}</ref>. En {{Date|février 2023}}, le GUD Paris participe à un hommage à [[Robert Brasillach]] aux côtés de l'organisation [[Versailles|versaillaise]] Auctorum<ref>{{Lien web |prénom=Tristan |nom=Berteloot |titre=A Paris, l’hommage à Brasillach grouillait de fichés S |url=https://www.liberation.fr/societe/a-paris-lhommage-a-brasillach-grouillait-de-fiches-s-20230208_DDLV7KZMSBCOVCMYUJR5N7PE24/ |accès url=payant |périodique=[[Libération (journal)|Libération]] |date=2023-02-08 |consulté le=2023-02-28}}</ref>. Lors d'un contrôle d'identité à cette occasion, les forces de l'ordre contrôlent une vingtaine de personnes [[Fiche S|fichées S]]<ref name=":5" />.
En {{Date|janvier 2023}}, le GUD, qui compte {{Citation|au moins une cinquantaine de néonazis violents}} sur Paris, organise, avec les organisations néofascistes Luminis et Auctorum, des entraînements au combat qu'ils diffusent à des fins de propagande, et apparaît également à la [[Marche pour la vie (Paris)|Marche pour la vie]]<ref name=":5">{{Lien web |auteur=Maxime Macé |auteur2=Pierre Plottu |titre=Les néonazis du Gud rêvent de conquérir les pavés de Paris |url=https://www.streetpress.com/sujet/1677516324-neonazis-gud-revent-conquerir-paves-paris-fiches-etat-extreme-droite |accès url=libre |périodique=[[StreetPress]] |date=28/02/2023 |consulté le=2023-02-28}}.</ref>. En {{Date|février 2023}}, le GUD Paris participe à un hommage à [[Robert Brasillach]] aux côtés de l'organisation [[Versailles|versaillaise]] Auctorum<ref>{{Lien web |prénom=Tristan |nom=Berteloot |titre=À Paris, l’hommage à Brasillach grouillait de fichés S |url=https://www.liberation.fr/societe/a-paris-lhommage-a-brasillach-grouillait-de-fiches-s-20230208_DDLV7KZMSBCOVCMYUJR5N7PE24/ |accès url=payant |périodique=[[Libération (journal)|Libération]] |date=2023-02-08 |consulté le=2023-02-28}}.</ref>. Lors d'un contrôle d'identité à cette occasion, les forces de l'ordre contrôlent une vingtaine de personnes [[Fiche S|fichées S]]<ref name=":5" />.


En {{date|avril 2023}}, le GUD organise avec la Division Martel une agression raciste devant le [[Lycée Victor-Hugo (Paris)|lycée Victor-Hugo]] à Paris<ref name=":6" />{{,}}<ref name=":11">{{Lien web |prénom=Sarah |nom=Benichou |titre=Agressions et « ratonnades » en toute impunité : comment la jeunesse d’extrême droite s’organise |url=https://www.mediapart.fr/journal/france/060823/agressions-et-ratonnades-en-toute-impunite-comment-la-jeunesse-d-extreme-droite-s-organise |accès url=payant |site=[[Mediapart]] |date=6 août 2023 |consulté le=2023-10-31}}</ref>. En {{Date|mai 2023}}, le GUD participe au rassemblement commémoratif annuel en l'hommage de [[Affaire Sébastien Deyzieu|Sébastien Deyzieu]]<ref>{{Lien web |auteur=Nicolas Dumas |auteur2=Fanny Rocher |titre=Un concert de groupes néonazis organisé dans une salle Simone-Veil à l'issue de la manifestation d'ultradroite à Paris |url=https://www.bfmtv.com/paris/un-concert-de-groupes-neonazis-organise-dans-une-salle-simone-veil-a-l-issue-de-la-manifestation-d-ultradroite-a-paris_AN-202305090642.html |accès url=libre |site=[[BFMTV]] |date=09/05/2023 |consulté le=2023-05-10}}</ref>.
En {{date|avril 2023}}, le GUD organise avec la Division Martel une agression raciste devant le [[Lycée Victor-Hugo (Paris)|lycée Victor-Hugo à Paris]]<ref name=":6" />{{,}}<ref name=":11">{{Lien web |prénom=Sarah |nom=Benichou |titre=Agressions et « ratonnades » en toute impunité : comment la jeunesse d’extrême droite s’organise |url=https://www.mediapart.fr/journal/france/060823/agressions-et-ratonnades-en-toute-impunite-comment-la-jeunesse-d-extreme-droite-s-organise |accès url=payant |périodique=[[Mediapart]] |date=6 août 2023 |consulté le=2023-10-31}}.</ref>. En {{Date|mai 2023}}, le GUD participe au rassemblement commémoratif annuel en l'hommage de [[Affaire Sébastien Deyzieu|Sébastien Deyzieu]]<ref>{{Lien web |auteur=Nicolas Dumas |auteur2=Fanny Rocher |titre=Un concert de groupes néonazis organisé dans une salle Simone-Veil à l'issue de la manifestation d'ultradroite à Paris |url=https://www.bfmtv.com/paris/un-concert-de-groupes-neonazis-organise-dans-une-salle-simone-veil-a-l-issue-de-la-manifestation-d-ultradroite-a-paris_AN-202305090642.html |accès url=libre |site=[[BFMTV]] |date=09/05/2023 |consulté le=2023-05-10}}.</ref>.


=== Dissolution en 2024 ===
En {{date|janvier 2024}}, ''[[StreetPress]]'' révèle l'intention du [[Liste des ministres français de l'Intérieur|ministre de l'Intérieur]] [[Gérald Darmanin]] de dissoudre le GUD en raisons de ses actions violentes. Sont également concernées d'autres associations d'extrême droite, mais également des associations cultuelles [[Islam|musulmanes]] ou [[Nationalisme palestinien|pro-palestiniennes]], ainsi qu'une association de [[gauche radicale]] et une association [[Évangélisme|évangélique]]<ref>{{Lien web |prénom=Mathieu |nom=Molard |titre=GUD, groupes hooligans et assos pro-palestiniennes, Darmanin envisage des nouvelles dissolutions |url=https://www.streetpress.com/sujet/1705591951-gud-extreme-droite-hooligans-assos-pro-palestiniennes-darmanin-nouvelles-dissolutions |accès url=libre |site=[[StreetPress]] |date=2024-01-19 |consulté le=2024-01-23}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |prénom=Pierre |nom=Plottu |prénom2=Maxime |nom2=Macé |titre=Darmanin envisage la dissolution du GUD et d’autres groupuscules d’extrême droite |url=https://www.liberation.fr/politique/darmanin-envisage-la-dissolution-du-gud-et-dautres-groupuscules-dextreme-droite-20240119_D2YCJMQLLVA7VJ5NMPHHA6O2N4/ |accès url=payant |périodique=[[Libération (journal)|Libération]] |date=2024-01-19 |consulté le=2024-01-23}}</ref>.
En {{date|janvier 2024}}, ''[[StreetPress]]'' révèle l'intention du [[Liste des ministres français de l'Intérieur|ministre de l'Intérieur]] [[Gérald Darmanin]] de dissoudre le GUD en raisons de ses actions violentes. Sont également concernées d'autres associations d'extrême droite, mais également des associations cultuelles [[Islam|musulmanes]] ou [[Nationalisme palestinien|pro-palestiniennes]], ainsi qu'une association de [[gauche radicale]] et une association [[Évangélisme|évangélique]]<ref>{{Lien web |prénom=Mathieu |nom=Molard |titre=GUD, groupes hooligans et assos pro-palestiniennes, Darmanin envisage des nouvelles dissolutions |url=https://www.streetpress.com/sujet/1705591951-gud-extreme-droite-hooligans-assos-pro-palestiniennes-darmanin-nouvelles-dissolutions |accès url=libre |périodique=[[StreetPress]] |date=2024-01-19 |consulté le=2024-01-23}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |prénom=Pierre |nom=Plottu |prénom2=Maxime |nom2=Macé |titre=Darmanin envisage la dissolution du GUD et d’autres groupuscules d’extrême droite |url=https://www.liberation.fr/politique/darmanin-envisage-la-dissolution-du-gud-et-dautres-groupuscules-dextreme-droite-20240119_D2YCJMQLLVA7VJ5NMPHHA6O2N4/ |accès url=payant |périodique=[[Libération (journal)|Libération]] |date=2024-01-19 |consulté le=2024-01-23}}.</ref>.


Dans la nuit du {{date|9 juin-}} au {{date|10 juin 2024}}, après la victoire du [[Rassemblement national]] (RN) lors des [[élections du Parlement européen]], un groupe de 5 membres du GUD (dont le fils d'[[Axel Loustau]]) passe à tabac, armés d'un bâton et d'une ceinture, un jeune homme de 19 ans en proférant insultes homophobes et menaces {{citation|toi sale pédé, t’es un trans}} avant de prendre la fuite. Rattrapés par les forces de l'ordre, ils reconnaissent être membres du GUD et du RN. Ils déclarent également avoir hâte que le RN remporte les élections législatives pour pouvoir {{citation|casser du PD autant qu’on veut}}<ref name="Au soir de la victoire de Bardella, le Gud sort « casser du PD »">{{Lien web |titre=Au soir de la victoire de Bardella, le Gud sort « casser du PD » |url=https://www.streetpress.com/sujet/1718206741-victoire-bardella-election-gud-agression-homophobe-rassemblement-national-paris-extreme-droite-rn |site=[[StreetPress]] |consulté le=2024-06-13}}</ref> Après confirmation par un témoin et par la vidéosurveillance, 2 d'entre eux sont condamnés le {{date|12 juin}} à 5 et 7 mois de prison ferme, et 2 autres hommes sont condamnées à six mois de prison avec sursis pour non-assistance à personne en danger<ref name="Au soir de la victoire de Bardella, le Gud sort « casser du PD »" />
Dans la nuit du {{date|9 juin-}} au {{date|10 juin 2024}}, après la victoire du [[Rassemblement national]] (RN) lors des [[élections du Parlement européen]], cinq militants du GUD {{incise|dont le fils d'[[Axel Loustau]]}} passe à tabac, armés d'un bâton et d'une ceinture, un jeune homme de 19 ans en proférant insultes homophobes et menaces {{citation|toi sale pédé, t’es un trans}} avant de prendre la fuite. Rattrapés par les forces de l'ordre, ils reconnaissent être membres du GUD et du RN. Ils déclarent également avoir hâte que le RN remporte les élections législatives pour pouvoir {{citation|casser du PD autant qu’on veut}}<ref name="Au soir de la victoire de Bardella, le Gud sort « casser du PD »">{{Lien web |titre=Au soir de la victoire de Bardella, le Gud sort « casser du PD » |url=https://www.streetpress.com/sujet/1718206741-victoire-bardella-election-gud-agression-homophobe-rassemblement-national-paris-extreme-droite-rn |périodique=[[StreetPress]] |consulté le=2024-06-13}}.</ref> Après confirmation par un témoin et par la vidéosurveillance, 2 d'entre eux sont condamnés le {{date|12 juin}} à 5 et 7 mois de prison ferme, et 2 autres hommes sont condamnées à six mois de prison avec sursis pour non-assistance à personne en danger<ref name="Au soir de la victoire de Bardella, le Gud sort « casser du PD »" />.

Le gouvernement annonce officiellement la dissolution du GUD le {{date|26|juin|2024}}<ref name=ouestfrance />.


== Présidents ==
== Présidents ==
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* 1968-1972 : [[Alain Robert (homme politique)|Alain Robert]]
* 1968-1972 : [[Alain Robert (homme politique)|Alain Robert]]
* 1972 : Patrice Janeau
* 1972 : Patrice Janeau
* 1972-1973 : [[Bernard Houdin]]<ref>{{Article |auteur1=Vincent Hugeux |titre=Ces Français qui soutiennent Laurent Gbagbo |périodique=[[L'Express]] |date=12-01-2011 |lire en ligne=https://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/ces-francais-qui-soutiennent-laurent-gbagbo_951662.html}}</ref>
* 1972-1973 : [[Bernard Houdin]]<ref>{{Article |auteur1=Vincent Hugeux |titre=Ces Français qui soutiennent Laurent Gbagbo |périodique=[[L'Express]] |date=12-01-2011 |lire en ligne=https://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/ces-francais-qui-soutiennent-laurent-gbagbo_951662.html}}.</ref>
* 1973-1974 : Roland Poynard<ref name="Gaultier 2009">{{Ouvrage |auteur1=Jean-Paul Gaultier|titre=Les extrêmes droites en France|sous-titre=de 1945 à nos jours|éditeur=Syllepse|année=2009 |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=2yXTDgAAQBAJ&pg=PT219&dq=arnaud+lutin+gud}}</ref>
* 1973-1974 : Roland Poynard<ref name="Gaultier 2009">{{Ouvrage |auteur1=Jean-Paul Gaultier|titre=Les extrêmes droites en France|sous-titre=de 1945 à nos jours|éditeur=Syllepse|année=2009 |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=2yXTDgAAQBAJ&pg=PT219&dq=arnaud+lutin+gud}}</ref>
* 1974-1975 : Gilles Soulas<ref name="Groupe Union Défense (GUD)">{{Lien web|titre=Groupe Union Défense|url=http://www.france-politique.fr/groupe-union-defense.htm|site=france-politique.fr}}.</ref>
* 1974-1975 : Gilles Soulas<ref name="Groupe Union Défense (GUD)">{{Lien web|titre=Groupe Union Défense|url=http://www.france-politique.fr/groupe-union-defense.htm|site=france-politique.fr}}.</ref>
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* 1983-? : Fabrice Saulais, dit Arnaud Lutin<ref name="Groupe Union Défense (GUD)" />{{,}}<ref name="Gaultier 2009" />
* 1983-? : Fabrice Saulais, dit Arnaud Lutin<ref name="Groupe Union Défense (GUD)" />{{,}}<ref name="Gaultier 2009" />
* ?-? : Frédéric Pichon<ref>{{lien web |titre=Frédéric Pichon figure du Printemps français sur ka liste Front national en Île-de-France pour les européennes |url=http://lelab.europe1.fr/Frederic-Pichon-figure-du-Printemps-francais-sur-la-liste-Front-national-en-Ile-de-France-pour-les-europeennes-14336 |site=lelab.europe1.fr |consulté le=06-06-2020}}.</ref>
* ?-? : Frédéric Pichon<ref>{{lien web |titre=Frédéric Pichon figure du Printemps français sur ka liste Front national en Île-de-France pour les européennes |url=http://lelab.europe1.fr/Frederic-Pichon-figure-du-Printemps-francais-sur-la-liste-Front-national-en-Ile-de-France-pour-les-europeennes-14336 |site=lelab.europe1.fr |consulté le=06-06-2020}}.</ref>
* 1988 : Christophe Pierre<ref>{{Ouvrage|auteur1=Collectif|titre=Les rats maudits. Histoire des étudiants nationalistes, 1965-1995|éditeur=Éditions des Monts d'Arrée|année=1995|passage=117|isbn=}}.</ref>
* 1988 : Christophe Pierre<ref>{{Ouvrage|auteur1=Collectif|titre=Les rats maudits. Histoire des étudiants nationalistes, 1965-1995|éditeur=Éditions des Monts d'Arrée|année=1995|passage=117}}.</ref>
* 1988-1991 : William Bonnefoy<ref name="REFLEXes" />
* 1988-1991 : William Bonnefoy<ref name="REFLEXes" />
* 1991-1995 : [[Frédéric Chatillon]]<ref name="REFLEXes" />
* 1991-1995 : [[Frédéric Chatillon]]<ref name="REFLEXes" />
* 1995-1998 : Guillaume Coudroy<ref name="REFLEXes" />
* 1995-1998 : Guillaume Coudroy<ref name="REFLEXes" />
* 1998-2000 : Benoît Fleury<ref>{{Lien web|titre=L'ancien dirigeant du GUD enseigne à Angoulême: "Aucune leçon à recevoir"|url=http://www.charentelibre.fr/2013/09/24/l-ancien-dirigeant-du-gud-enseigne-a-angouleme,1856984.php|site=[[Charente libre]] |date=24 septembre 2013}}.</ref>
* 1998-2000 : Benoît Fleury<ref>{{Lien web|titre=L'ancien dirigeant du GUD enseigne à Angoulême: "Aucune leçon à recevoir"|url=http://www.charentelibre.fr/2013/09/24/l-ancien-dirigeant-du-gud-enseigne-a-angouleme,1856984.php|périodique=[[Charente libre]] |date=24 septembre 2013}}.</ref>
* 2000-2002 : Gaëtan Dirand<ref name="REFLEXes" />
* 2000-2002 : Gaëtan Dirand<ref name="REFLEXes" />
* 2002-2009 : ''mise en sommeil du GUD''
* 2002-2009 : ''mise en sommeil du GUD''
* 2009-2012 : Édouard Klein<ref>{{Lien web|titre=Le GUD veut reprendre pied à Assas|url=https://www.lesinrocks.com/2010/06/22/actualite/le-gud-veut-reprendre-pied-a-assas-1128947/|site=[[Les inrocks]]|date=22 juin 2010}}.</ref>
* 2009-2012 : Édouard Klein<ref>{{Lien web|titre=Le GUD veut reprendre pied à Assas|url=https://www.lesinrocks.com/2010/06/22/actualite/le-gud-veut-reprendre-pied-a-assas-1128947/|périodique=[[Les inrocks]]|date=22 juin 2010}}.</ref>
* 2012-2017 : ''présidence ad hoc''
* 2012-2017 : ''présidence ad hoc''
* 2017-2022 : ''mise en sommeil du GUD au profit du Bastion social''
* 2017-2022 : ''mise en sommeil du GUD au profit du Bastion social''
* depuis 2022 : [[Marc de Cacqueray-Valménier]]<ref name=":10" />}}
* 2022-2024 : [[Marc de Cacqueray-Valménier]]<ref name=":10" />
* 2024 : Gabriel Loustau<ref>{{Lien web|prénom=Maxime |nom=Macé |prénom2=Pierre |nom2=Plottu |titre=Agressions, intimidations, sports de combat : un été déchaîné à l’extrême droite |url=https://www.liberation.fr/politique/agressions-intimidations-sports-de-combat-un-ete-dechaine-a-lextreme-droite-20240822_3WREKFNHAJDU7AMP2XOFEWQPJY/ |accès url=payant |périodique=[[Libération (journal)|Libération]] |date=2024-08-22 |consulté le=2024-09-12}}</ref>}}


== Membres notables ==
== Membres notables ==

* [[Alain Robert (homme politique)|Alain Robert]]
* [[Alain Robert (homme politique)|Alain Robert]]
* [[Frédéric Chatillon]]
* [[Frédéric Chatillon]]
* [[Axel Loustau]]
* [[Axel Loustau]]
* [[Loïk Le Priol]]
* [[Loïk Le Priol]]
* [[Marc de Cacqueray-Valmenier]]
* [[Marc de Cacqueray-Valménier]]


== Idéologie ==
== Idéologie ==
{{Section à sourcer|date=août 2021}}
{{Section à sourcer|date=août 2021}}
{{Référence nécessaire|Initialement, le positionnement idéologique du GUD se situait dans la continuité du mouvement [[Occident (mouvement politique)|Occident]], c'est-à-dire fondé sur un nationalisme français peu caractérisé (ni pro ni anti-chrétien, ni pro ni anti-européen, etc.) évitant de s'aliéner les tendances libérales-conservatrices fortement représentées parmi les étudiants en droit et sciences économiques. Durant les années 1970, le GUD a plus ou moins suivi les orientations des mouvements auxquels il était censé être affilié (successivement [[Ordre nouveau (mouvement)|Ordre nouveau]], [[Front national (parti français)|Front national]], Faire Front, Parti des forces nouvelles), non sans parfois les contester, et en les transcrivant en termes d'action syndicale axée sur le combat anti-gauchiste|date=14 décembre 2022}}.
{{Référence nécessaire|Initialement, le positionnement idéologique du GUD se situait dans la continuité du mouvement [[Occident (mouvement politique)|Occident]], c'est-à-dire fondé sur un nationalisme français peu caractérisé (ni pro ni anti-chrétien, ni pro ni anti-européen{{, etc.}}) évitant de s'aliéner les tendances libérales-conservatrices fortement représentées parmi les étudiants en droit et sciences économiques. Durant les années 1970, le GUD a plus ou moins suivi les orientations des mouvements auxquels il était censé être affilié (successivement [[Ordre nouveau (mouvement)|Ordre nouveau]], [[Rassemblement national|Front national]], Faire Front, Parti des forces nouvelles), non sans parfois les contester, et en les transcrivant en termes d'action syndicale axée sur le combat anti-{{Citation|[[gauchiste]]}}|date=14 décembre 2022}}.


{{Référence nécessaire|Le GUD a commencé à devenir lieu de production idéologique avec les années 1980 en se plaçant de plus en plus dans l'optique du [[nationalisme révolutionnaire]], en abandonnant progressivement les sujets syndicaux pour se muer en mouvement prioritairement politique, tout en attirant sur ses marges de plus en plus de militants (lycéens et/ou jeunes actifs). Cette évolution allait dans un premier temps le rapprocher du [[Mouvement nationaliste révolutionnaire (France)|Mouvement nationaliste révolutionnaire]] puis de [[Troisième Voie (France)|Troisième Voie]], et dans un second temps l'éloigner de ces organisations, à mesure que les « gudards » affirmaient leur spécificité et se sentaient en mesure de compter sur leurs propres forces|date=14 décembre 2022}}.
{{Référence nécessaire|Le GUD a commencé à devenir lieu de production idéologique avec les années 1980 en se plaçant de plus en plus dans l'optique du [[nationalisme révolutionnaire]], en abandonnant progressivement les sujets syndicaux pour se muer en mouvement prioritairement politique, tout en attirant sur ses marges de plus en plus de militants (lycéens et/ou jeunes actifs). Cette évolution allait dans un premier temps le rapprocher du [[Mouvement nationaliste révolutionnaire (France)|Mouvement nationaliste révolutionnaire]] puis de [[Troisième Voie (France)|Troisième Voie]], et dans un second temps l'éloigner de ces organisations, à mesure que les « gudards » affirmaient leur spécificité et se sentaient en mesure de compter sur leurs propres forces|date=14 décembre 2022}}.
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Durant les années 1990, le GUD regroupe différentes sensibilités idéologiques et idéelles : [[néonazisme]], nationalisme français, régionalisme européen, célébration des guérillas anti-impérialistes, anti-américanisme, antisionisme, antisémitisme (heurts contre des groupes de milices juives tels que la LDJ et le Betar)<ref name=":1" />, néo-paganisme...
Durant les années 1990, le GUD regroupe différentes sensibilités idéologiques et idéelles : [[néonazisme]], nationalisme français, régionalisme européen, célébration des guérillas anti-impérialistes, anti-américanisme, antisionisme, antisémitisme (heurts contre des groupes de milices juives tels que la LDJ et le Betar)<ref name=":1" />, néo-paganisme...


{{Référence nécessaire|Durant la fin des [[années 2000]] et au début des [[années 2010]], le GUD, sous la direction d'Édouard Klein, se rapproche de plusieurs mouvements d'extrême droite, le [[Bloc identitaire]] et [[Riposte laïque]]. L'un des membres historique du GUD, [[Philippe Péninque]] se rapproche également de Jean-Claude Nataf, chef de la [[Ligue de défense juive]]|28 janvier 2023}}. Sous Édouard Klein, à la suite de l'agression violente d'un membre du GUD par la LDJ, le GUD conclut également un « pacte » avec la [[Ligue de défense juive]] où la promesse de ne pas perpétrer d'actes antisémites et antisionistes est faite, jusqu'à la reprise du GUD par Logan Djian<ref>https://www.streetpress.com/sujet/1410446959-ligue-defense-juive-3-actions-extreme-droite-racisme</ref>.
{{Référence nécessaire|Durant la fin des [[années 2000]] et au début des [[années 2010]], le GUD, sous la direction d'Édouard Klein, se rapproche de plusieurs mouvements d'extrême droite, le [[Les Identitaires|Bloc identitaire]] et [[Riposte laïque]]. L'un des membres historique du GUD, [[Philippe Péninque]] se rapproche également de Jean-Claude Nataf, chef de la [[Ligue de défense juive]]|28 janvier 2023}}. Sous Édouard Klein, à la suite de l'agression violente d'un membre du GUD par la LDJ, le GUD conclut également un « pacte » avec la [[Ligue de défense juive]] où la promesse de ne pas perpétrer d'actes antisémites et antisionistes est faite, jusqu'à la reprise du GUD par Logan Djian<ref>https://www.streetpress.com/sujet/1410446959-ligue-defense-juive-3-actions-extreme-droite-racisme</ref>.


En 2019, ''[[FranceSoir]]'' qualifie le GUD de néofasciste<ref>{{Lien web |titre=Quand des néo-fascistes défilent dans les rues de Paris |url=https://archive.wikiwix.com/cache/index2.php?url=https://www.francesoir.fr/politique-france/quand-des-neo-fascistes-defilent-dans-les-rues-de-paris |périodique=[[France-Soir]] |consulté le=2022-12-15}}.</ref>. Pour Pierre Lebourg, c'est depuis sa fondation que le GUD est un « mouvement activiste explicitement néofasciste »<ref name=":0" />.
En 2019, ''[[FranceSoir]]'' qualifie le GUD de néofasciste<ref>{{Lien web |titre=Quand des néo-fascistes défilent dans les rues de Paris |url=https://archive.wikiwix.com/cache/index2.php?url=https://www.francesoir.fr/politique-france/quand-des-neo-fascistes-defilent-dans-les-rues-de-paris |périodique=[[France-Soir]] |consulté le=2022-12-15}}.</ref>. Pour Pierre Lebourg, c'est depuis sa fondation que le GUD est un « mouvement activiste explicitement néofasciste »<ref name=":0" />.


En 2022, lors de se réactivation {{Incise|après les dissolutions des groupuscules Zouaves Paris et Bastion social}}, le GUD, qui annonce son retour sur les réseaux sociaux avec une photo montrant un hommage aux militants du parti néonazi [[Aube dorée (Grèce)|Aube dorée]]<ref name=":3">{{Lien web |prénom=Chloé |nom=Juhel |titre=Jordan Bardella et le retour du GUD |url=https://www.lecourrierdelatlas.com/jordan-bardella-et-le-retour-du-gud/ |site=lecourrierdelatlas |date=2022-11-08 |consulté le=2022-12-15}}</ref>, est décrit comme ouvertement néofasciste et néonazi<ref>{{Lien web |auteur=B.Corson |titre=GUD, le retour d’une légende brune |url=https://www.politis.fr/articles/2022/11/gud-le-retour-dune-legende-brune-45043/ |périodique=[[Politis]] |date=2022-11-16 |consulté le=2022-12-15}}</ref>{{,}}<ref name=":2" />{{,}}<ref name=":5" />.
En 2022, lors de se réactivation {{Incise|après les dissolutions des groupuscules Zouaves Paris et Bastion social}}, le GUD, qui annonce son retour sur les réseaux sociaux avec une photo montrant un hommage aux militants du parti néonazi [[Aube dorée (Grèce)|Aube dorée]]<ref name=":3">{{Lien web |prénom=Chloé |nom=Juhel |titre=Jordan Bardella et le retour du GUD |url=https://www.lecourrierdelatlas.com/jordan-bardella-et-le-retour-du-gud/ |périodique=[[Le Courrier de l'Atlas]] |date=2022-11-08 |consulté le=2022-12-15}}</ref>, est décrit comme ouvertement néofasciste et néonazi<ref>{{Lien web |auteur=B.Corson |titre=GUD, le retour d’une légende brune |url=https://www.politis.fr/articles/2022/11/gud-le-retour-dune-legende-brune-45043/ |périodique=[[Politis]] |date=2022-11-16 |consulté le=2022-12-15}}</ref>{{,}}<ref name=":2" />{{,}}<ref name=":5" />.


Pour ''Libération'', les membres de groupuscules héritiers du GUD en conservent l'idéologie, « à la croisée du néofascisme et de la pensée nationaliste-révolutionnaire »<ref>{{Lien web |prénom=Maxime |nom=Macé |prénom2=Pierre |nom2=Plottu |titre=Brève histoire du GUD, ce groupuscule fascisant dont a fait partie Loïk Le Priol |url=https://www.liberation.fr/politique/breve-histoire-du-gud-ce-groupuscule-fascisant-dont-a-fait-partie-loik-le-priol-20220325_H4ASZBQSGRBHVBIOVMGOEN3NEE/ |périodique=[[Libération (journal)|Libération]] |consulté le=2022-12-14}}</ref>.
Pour ''Libération'', les membres de groupuscules héritiers du GUD en conservent l'idéologie, « à la croisée du néofascisme et de la pensée nationaliste-révolutionnaire »<ref>{{Lien web |prénom=Maxime |nom=Macé |prénom2=Pierre |nom2=Plottu |titre=Brève histoire du GUD, ce groupuscule fascisant dont a fait partie Loïk Le Priol |url=https://www.liberation.fr/politique/breve-histoire-du-gud-ce-groupuscule-fascisant-dont-a-fait-partie-loik-le-priol-20220325_H4ASZBQSGRBHVBIOVMGOEN3NEE/ |périodique=[[Libération (journal)|Libération]] |consulté le=2022-12-14}}</ref>.
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== Financement ==
== Financement ==
Le GUD trouve ses premiers financements en assurant des services d'ordre pour la [[campagne électorale]] de [[Georges Pompidou]] lors de l'[[Élection présidentielle française de 1969|élection présidentielle de 1969]]<ref name="Lebourg2016">{{Lien web |auteur1=[[Nicolas Lebourg]] |url=http://www.slate.fr/story/116375/panama-papers-voyage-coeur-gud |titre=Panama Papers: derrière les soupçons autour du FN, le monde violent du GUD |date=5 avril 2016 |site=[[Slate (magazine)|Slate]]|consulté le=5 avril 2016}}</ref>. Il assure également le service d'ordre des campagnes présidentielles de [[Valéry Giscard d'Estaing]] en [[Élection présidentielle française de 1974|1974]] et [[Élection présidentielle française de 1981|1981]], ainsi que celle de [[Raymond Barre]] en [[Élection présidentielle française de 1988|1988]]<ref name="Lebourg2016"/>.
Le GUD trouve ses premiers financements en assurant des services d'ordre pour la [[campagne électorale]] de [[Georges Pompidou]] lors de l'[[Élection présidentielle française de 1969|élection présidentielle de 1969]]<ref name="Lebourg2016">{{Lien web |auteur1=[[Nicolas Lebourg]] |titre=Panama Papers: derrière les soupçons autour du FN, le monde violent du GUD |url=http://www.slate.fr/story/116375/panama-papers-voyage-coeur-gud |site=[[Slate.fr]] |date=5 avril 2016 |consulté le=5 avril 2016}}</ref>. Il assure également le service d'ordre des campagnes présidentielles de [[Valéry Giscard d'Estaing]] en [[Élection présidentielle française de 1974|1974]] et [[Élection présidentielle française de 1981|1981]], ainsi que celle de [[Raymond Barre]] en [[Élection présidentielle française de 1988|1988]]<ref name="Lebourg2016"/>.


Entre les années 1990 et 2020, le régime syrien, sous [[Hafez el-Assad]] puis [[Bachar el-Assad]], finance les activités du GUD, ainsi que des ouvrages révisionnistes et campagnes de communication du GUD<ref name=":4" />{{,}}<ref name=":1" />{{,}}<ref>{{lien web|url=https://www.humanite.fr/politique/syrie-lextreme-droite-francaise-en-campagne-pour-assad-491525|titre=Syrie : l'extrême droite française en campagne pour Assad|périodique=[[L'Humanité]] |date=5 mars 2012}} {{citation|Chatillon est aussi proche ami du général Moustapha Tlass, ancien ministre syrien de la Défense et actuellement grand maître des services secrets du pays. Ils se seraient rencontrés pour la première fois en 1994 à Damas, afin que le militaire partage son expérience et apporte son aide au président du GUD. La Syrie finance alors l’édition d’ouvrages révisionnistes et plusieurs campagnes d’affichage du groupuscule d’extrême droite.}}.</ref>.
Entre les années 1990 et 2020, le régime syrien, sous [[Hafez el-Assad]] puis [[Bachar el-Assad]], finance les activités du GUD, ainsi que des ouvrages révisionnistes et campagnes de communication du GUD<ref name=":4" />{{,}}<ref name=":1" />{{,}}<ref>{{lien web |titre=Syrie : l'extrême droite française en campagne pour Assad |url=https://www.humanite.fr/politique/syrie-lextreme-droite-francaise-en-campagne-pour-assad-491525 |accès url=payant |périodique=[[L'Humanité]] |date=5 mars 2012 |extrait=Chatillon est aussi proche ami du général Moustapha Tlass, ancien ministre syrien de la Défense et actuellement grand maître des services secrets du pays. Ils se seraient rencontrés pour la première fois en 1994 à Damas, afin que le militaire partage son expérience et apporte son aide au président du GUD. La Syrie finance alors l’édition d’ouvrages révisionnistes et plusieurs campagnes d’affichage du groupuscule d’extrême droite.}} .</ref>.


== Références ==
== Notes et références ==
{{Références nombreuses}}
{{Références}}


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
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[[Catégorie:Association étudiante]]
[[Catégorie:Association étudiante]]
[[Catégorie:Organisation nationaliste]]
[[Catégorie:Organisation nationaliste]]
[[Catégorie:Association ou organisme politique d'extrême droite en France]]
[[Catégorie:Organisation néofasciste]]
[[Catégorie:Organisation néofasciste]]
[[Catégorie:Organisation nationale-révolutionnaire en France]]
[[Catégorie:Organisation nationale-révolutionnaire en France]]
[[Catégorie:Syndicat d'extrême droite en France]]

Dernière version du 26 décembre 2024 à 15:01

Groupe union défense
Logo du GUD
Croix celtique utilisée sur les drapeaux ou en lors de tags.
Histoire
Fondation
1968
Dissolution
26 juin 2024[1]
Prédécesseur
Successeur
Unité radicale (1998-2002)
Bastion social (directement, 2017-2019)
Lyon Populaire (indirectement, depuis 2019)
Zouaves Paris (indirectement, 2019-2022)
Cadre
Sigle
GUDVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnom
Les Rats noirsVoir et modifier les données sur Wikidata
Zone d'activité
Type
Forme juridique
Objet social
Défendre les droits des étudiants et promouvoir le renouveau de l'UniversitéVoir et modifier les données sur Wikidata
Objectif
Syndicalisme étudiant de droite libéral-conservateur (1968-1983)
Organisations politiques étudiantes à but nationaliste-révolutionnaire (1983-2002)
Groupuscule visant à diffuser de la propagande néofasciste (2008-2017)
Groupe de hooligans néonazis (2022-2024)
Méthode
Manifestations parfois violentes, militantisme
Pays
Organisation
Fondateur
Alain Robert, Robert Allo, Gérard Écorcheville, Hugues Leclère, Jack Marchal, Jean-Noël Prade
Idéologie
Positionnement
Identifiants
RNA

Le Groupe union défense (plus connu sous l'acronyme GUD) était une organisation étudiante française d'ultradroite réputée pour ses actions violentes, et très active dans les années 1970. À travers le temps, sa ligne idéologique évolua suite à de nouvelles directions. Le symbole du rat noir et de la croix celtique sont emblématiques dans cette organisation.

En perte de vitesse depuis les années 1980, le mouvement entre en sommeil en 2002 tandis que plusieurs de ses anciens membres rejoignent le Rassemblement étudiant de droite.

L'organisation tente de faire un retour en 2010 sous le nom d’Union de défense de la jeunesse (UDJ) sur le campus de l'Université Paris-Panthéon-Assas.

Le GUD entre de nouveau en sommeil en 2017, au profit du Bastion social et de Zouaves Paris. Après la dissolution de ces groupuscules, l'organisation est à nouveau réactivée en 2022.

Le , la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot annonce la dissolution du GUD[2].

Création et débuts

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Le GUD est créé en au centre universitaire Assas de la Faculté de droit de Paris sous le nom de Union Droit, puis Groupe union Droit, par d'anciens militants d'Occident (Alain Robert, Gérard Longuet, Robert Allo, Gérard Écorcheville, Hugues Leclère, Jack Marchal, Jean-Noël Prade) à la suite de la dissolution de cette organisation le de la même année. L'organisation est créée en vue des élections étudiantes de . Elle obtient plus de 10 % à Clignancourt, Saint-Maur, Nanterre et Assas[3],[4].

Le GUD s'affirme durant ses premières années d'existence comme le principal pôle militant de l'extrême droite en France (et même pratiquement le seul en 1969) et se fait connaître par des actions violentes. Par la suite, avec l'apparition de mouvements nationalistes structurés tels que Ordre nouveau, il tient une place de plus en plus marginale, à plus forte raison avec l'émergence comme force électorale du Front national dans les années 1980.

Entre et , le GUD participe à plusieurs affrontements violents contre des militants de gauche et d'extrême gauche à l'université d'Assas et de Nanterre. L'université Panthéon-Assas est fermée deux jours à la suite de l'une de ces rixes[5].

Le , les dirigeants du GUD Patrice Janeau et Michel Bodin, opposés au rapprochement d'Ordre nouveau avec Jean-Marie Le Pen en vue de créer le Front national, partent former le Groupe action jeunesse avec des dissidents d'Ordre nouveau. Une équipe dirigeante alternative prend immédiatement la relève. En 1974, face à la concurrence du GAJ, le GUD est menacé de disparaître durant un temps. En , le GUD devient le mouvement étudiant du Parti des forces nouvelles (PFN)[réf. nécessaire].

Durant les années 1980

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Le [6], à la suite d’incidents quelques jours plus tôt à Tolbiac[7], une trentaine de militants du GUD[6] se rend à l'université de Nanterre, où une bagarre fait 23 blessés, dont deux graves parmi le GUD[7], avant d'être pris en chasse par plusieurs centaines d'étudiants jusqu'au RER de la gare de Nanterre-Université[6]. Les étudiants encerclent le train, tirent le signal d'alarme pour l'immobiliser et brisent les vitres des voitures[6] où se sont réfugiés « ceux d'Assas »[6]. 27 nationalistes sont arrêtés. Une manifestation spontanée d'étudiants[7], soutenue par l'Unef-ID a lieu l'après-midi, du campus Pierre-et-Marie-Curie de Jussieu au pont de la Concorde. Dans un communiqué, le Collectif des étudiants libéraux de France, proche des jeunes giscardiens, condamne « les actions des groupes d'extrême droite [et affirme que] le GUD s’affirme victime innocente car ses militants sont venus désarmés »[8].

Le , le GUD s'autodissout officiellement à la suite de la victoire à l'élection présidentielle de François Mitterrand du . Il se reconstitue à l'automne 1981 au centre Assas à l'initiative d'une nouvelle équipe d'étudiants menée par Charles-Henri Varaut et Richard Rouget. Il participe ensuite à la création du Renouveau nationaliste[9]. Le , le PFN, le GUD et le RN protestent contre la commémoration des Accords d'Évian de 1962 organisée par la Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie[10]. Entre et , le GUD participe au mouvement contre la réforme des universités du ministre socialiste de l'Éducation, Alain Savary ; la presse parle alors d'un « Mai 68 à l'envers »[10].

Les manifestations contre la loi Savary redynamisent le GUD, qui s'implante notamment à Lille, Lyon, Montpellier et Clermont-Ferrand. Durant les années 80, les scores des organisations étudiantes d'extrême droite dont le GUD augmentent et atteignent jusqu'à 5 à 10% des suffrages selon les universités[11].

En 1984, le GUD se rapproche du Mouvement nationaliste révolutionnaire (MNR) de Jean-Gilles Malliarakis. Lors des élections étudiantes, il obtient 94 voix à Assas, soit 2,4 % des 4 000 inscrits[réf. nécessaire]. La même année, une liste de l'Union des étudiants de droite (UED), syndicat « né sur les cendres du GUD », participe aux élections des délégués des étudiants au conseil de direction à la commission paritaire de Sciences Po Paris. En sixième position apparaît le nom de Nathalie Ducoulombier, le nom de jeune fille de Nathalie Loiseau[12].

En 1985, le GUD devient l'organisation étudiante du MNR tandis que la Jeune garde en est sa branche lycéenne. Le , le GUD participe à la fondation de Troisième Voie. Les deux organisations rompent le .

Le , une trentaine de militants du GUD, menés par Serge Ayoub, attaquent une assemblée générale au campus de Jussieu[13],[14]. Le , une centaine de militants du GUD[10] mène une attaque contre la manifestation étudiante opposée au projet de loi Devaquet, aux alentours des boulevards Saint-Germain et Saint-Michel[15] à quelques centaines de mètres de la rue d'Assas. Une partie du service d'ordre étudiant, présenté comme « autonome », se rend Rue Joseph-Bara pour contre-attaquer[13],[14],[16]. Les jours suivants, une attaque similaire se produit à Lyon tandis qu'un raid à Paris mené par le GUD, accompagné de skinheads, du MNR, et de militants liés l'Union nationale inter-universitaire (UNI) paralyse à vie un étudiant, frappé à coups de barre de fer[11].

Le GUD atteint son apogée en 1987, année durant laquelle il multiplie les agressions et démonstrations de force. Roger Griffin, chercheur à l'université Oxford Brookes, dénombre sa participation à cinq manifestations et de nombreux raids violents sur six universités visant principalement l'organisation Pour un syndicalisme autogestionnaire[11]. Par la suite, l'influence du GUD décline face à la popularité croissante du Front national[11].

Le , le GUD se reconstitue sous le nom d'Union de défense des étudiants d'Assas (UDEA) et, un an plus tard, Union de défense des étudiants parisiens.

Rapprochement avec le Front national puis avec Unité radicale et mise en sommeil

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En 1992, malgré son affaiblissement progressif, le GUD participe à une manifestation contre Disney au cours de laquelle est chanté « mort aux marxistes et aux juifs capitalistes ». Les années suivantes, l'organisation participe à plusieurs raids, notamment contre les locaux de l'UNEF, agressions, et manifestations anti-américaines. Quelques uns de ses militants s'engagent dans l'armée croate pour participer à la guerre en Yougoslavie[11].

En 1993, l'organisation se rapproche du Front national de la jeunesse (FNJ) et du Front national. Le , le GUD organise une manifestation à Paris sous le slogan « Bienvenue aux ennemis de l'Europe ! » afin de protester contre le 50e anniversaire du débarquement américain. Le rassemblement prévu place Denfert-Rochereau est interdit, la police encercle et matraque les manifestants, en arrête plus d'une centaine. Parmi ceux, qui parviennent à s'échapper, Sébastien Deyzieu, 22 ans, est poursuivi sur plus de 1 200 m par des policiers en civil, tente de se réfugier dans l'immeuble du 4, rue des Chartreux (non loin du centre Assas), tombe du 5e étage et fait une chute mortelle. Ce fait devient l'affaire Sébastien Deyzieu. Le , le GUD de Frédéric Chatillon et le FNJ de Samuel Maréchal fondent le Comité 9 mai pour dénoncer « la police de Pasqua ». Le , plusieurs militants du GUD et du FNJ tentent d'envahir l'appartement de Pasqua. Ils se font repousser puis occupent le conseil général des Hauts-de-Seine. Le GUD manifeste depuis lors chaque en hommage à leur militant[17].

Dès 1994, Frédéric Chatillon, directeur du GUD, se rapproche de Moustapha Tlass, ministre de la défense syrien. Le régime d'Hafez el-Assad finance les activités du GUD, car il « voit en Chatillon une porte ouverte vers les mouvements extrémistes occidentaux ». Frédéric Chatillon assurera la propagande du régime syrien, y compris sous Bachar el-Assad, pendant la guerre civile syrienne, et les liens entre le GUD et le régime syrien serviront à organiser de nombreux voyages de propagande en Syrie, y compris d'élus français d'extrême droite[18],[19].

En 1995, le GUD participe à la campagne présidentielle de Jean-Marie Le Pen. À la faculté d'Assas, Benoît Fleury dirige l'organisation de 1995[20] à 2000[21]. En , le GUD participe à la création d'Unité radicale (UR) ; il publie alors Le Rongeur masqué, puis Jusqu'à nouvel ordre. En , lors de la scission du Front national entre lepénistes et mégrétistes, les GUD de province, contrôlés par Unité radicale, soutiennent Bruno Mégret. Celui de Paris montre sa réticence en mettant en avant le slogan « Ni œil de verre, ni talonnette »[22]. Il participera, le , à la création d'un « Front de la jeunesse » censé regrouper la jeunesse d'extrême droite, sans lendemain.

À l'automne 1999, le GUD crée l'Union de défense des étudiants et lycéens ; à la suite de procédures judiciaires, Benoît Fleury se met en retrait de la présidence au profit de Gaëtan Dirand, qui lui succède en 2000[23]. Au 1er semestre 2002, le GUD reprend son autonomie vis-à-vis d'UR, accusée de « mégrétisme »[réf. nécessaire]. Après la disparition d'UR en 2002, le GUD entre en sommeil. Entre 2004 et 2009, les militants du GUD passent plusieurs années « en immersion » à l'intérieur du Rassemblement étudiant de droite (RED), aux côtés d'éléments d'autres provenances[24].

Réactivation dans les années 2010

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Le , l'hebdomadaire d'extrême droite Minute annonce la réactivation du GUD[25]. Le GUD est relancé en 2010 par Édouard Klein, ancien chef du RED. D'après Nicolas Lebourg, cette initiative ne convainc pas la génération des gudards des années 1990, qui la surveillent étroitement[24].

En 2015, à la suite de l'agression commise contre Édouard Klein[26], le nouveau président du GUD Logan Djian est mis en examen pour « violences aggravées ». Placé en détention provisoire, il est libéré le contre le paiement d’une caution de 25 000 euros[27]. De 2015 à 2016, le GUD collabore régulièrement avec l'Action française[28].

Ile-de-France

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En , des étudiants distribuent des tracts « GUD is Back » à l'université d'Assas[29]. L'organisation échoue à constituer des listes aux élections universitaires, et son retour suscite la protestation des autres syndicats étudiants. L'Union des étudiants juifs de France (UEJF) lance ainsi un « appel aux étudiants d’Assas contre le fascisme étudiant » signé par l'Union nationale inter-universitaire (UNI) et l'Union nationale des étudiants de France (UNEF)[30]. En avril 2010, le GUD est impliqué dans un affrontement avec des militants de gauche, dont une des victimes écopera 21 jours d'interruption temporaire de travail[30].

En , le gudard Logan Djian ouvre le bar d'extrême droite Le Crabe-Tambour (en référence à Pierre Guillaume, ancien de l'Organisation de l'armée secrète (OAS)) dans le 15e arrondissement de Paris. Le bar est fermé depuis[Quand ?][31]. En , le GUD organise un congrès européen à Nanterre[32]. Celui-ci accueille des nationalistes radicaux étrangers comme Konstantinos Boviatsis d'Aube dorée, Hervé Van Laethem du mouvement belge Nation, Jordi de la Fuente du Mouvement social républicain espagnol, et avec comme invités français Roland Hélie de Synthèse nationale ainsi qu'Arnaud de Robert, le porte-parole du Mouvement d'action sociale[33].

En , la permanence du Parti communiste français à Gentilly est vandalisée par des personnes laissant une signature du GUD[34].

À l'automne 2011, une section lyonnaise du GUD est lancée. Très active depuis [35], elle est principalement implantée à l'université Jean-Moulin-Lyon-III quoique le syndicat Union de défense de la jeunesse (UDJ) n'ait pas été reconnu par Lyon-3. Le même mois, lors d'une manifestation contre le retour de Bruno Gollnisch à l'université Lyon-III à laquelle des militants du GUD sont présents pour soutenir Gollnisch, deux militants d'extrême gauche sont agressés à coups de casque[35]. L'auteur de l’agression, Steven Bissuel, est condamné à deux mois de prison ferme.

En , deux membres du GUD sont condamnés à 1 an et à 6 mois de prison ferme, pour des violences en réunion à caractère raciste commises le à Lyon. Deux ans après ce premier procès, un troisième « Gudard », est condamné à six mois de prison avec sursis pour sa participation à l’agression[36].

Le , le tribunal correctionnel de Lyon inflige 5 ans de prison ferme à l'encontre de deux individus proches du GUD, pour violences aggravées en état de récidive commises contre un couple le à Villeurbanne et port d'armes prohibées. Six autres prévenus écopent de peines moindres, allant de trois ans ferme à 12 mois avec sursis, notamment pour non assistance à personnes en danger[37],[38],[39].

Le , cinq personnes proches du GUD sont interpellées pour une agression commise contre trois personnes d'origine africaine dans la nuit du au devant un établissement de nuit de la place des Terreaux à Lyon[40].

Le , lors des manifestations contre la Loi relative au travail, à la modernisation du dialogue social et à la sécurisation des parcours professionnels, les militants du GUD affrontent les manifestants devant la faculté Lyon 3 qui, selon le mot d'ordre du jour, voulaient tout bloquer dont les universités et les lycées[41]. Le , Logan Djian, responsable du GUD, est condamné à 1 an de prison ferme pour l'agression d'un journaliste lors d'une manifestation de La Manif pour tous en 2013. Recherché par la police, il est finalement incarcéré le à la prison de Lyon Corbas[42],[43]. En septembre 2016, un professeur se fait agresser par des militants du GUD pour avoir arraché des autocollants du groupe à proximité de la Manufacture des tabacs. Rue89 Lyon replace cette agression dans un contexte de regain d'activité du GUD dans la ville, alors qu'il tente de s'implanter à l'université par la création de Lyon 3 Patriote et Lyon 2 Patriote (émanations de l'Union des étudiants patriotes, présente notamment à Paris-Assas)[44].

En , le bar d'extrême droite « Le Pavillon Noir », qui sert de local au GUD, est ouvert dans Lyon par Steven Bissuel[45]. Le GUD-Lyon devient "l'incarnation du mouvement" selon Nicolas Lebourg et participe en à la conférence « Paneuropa » du Réseau Reconquista de Kiev à l'esthétique proche du nazisme[24]. En mai 2017, quelques jours après avoir constitué le service d'ordre d'une manifestation "Tout sauf Macron", une quinzaine de militants du GUD font irruption dans le local d'En Marche ! à Lyon pour y jeter des billets à l'effigie d'Emmanuel Macron et des fumigènes[46].

Les étudiants du GUD manifestant le .

Début 2012, des journalistes du Monde relèvent un rapprochement entre certains membres du GUD et le FNJ[47]. En , le GUD obtient 3,4 % des voix lors des élections étudiantes d'Assas via sa liste UDJ. La journée des élections est marquée par la présence d'une quarantaine de militants du GUD et de l'agression de deux militants de gauche[48]. En , après 12 ans d'absence, le GUD fait son retour à Nancy à l'occasion d'une opération de tractages[49] ; la presse relate plusieurs affrontements, notamment à l'arme blanche, sur les campus et à proximité[50].

En , le GUD Nancy appelle à des violences envers les homosexuels par une image explicite déposée sur un réseau social. L'association Inter-LGBT dépose plainte pour incitation à la haine et à la violence[51],[52]. L'université de Nancy fait de même en de la même année en raison « de différentes dégradations qui portent la mention du GUD [et de tags qui] sont clairement marqués par une haine raciste et homophobe, dans le contexte des débats sur la loi sur le mariage pour tous », selon le porte-parole de l'université[53],[54],[55], des affiches incitant à frapper des homosexuels ayant notamment été placardées sur le campus. Ces actes homophobes sont également condamnés par la ministre de l'Enseignement supérieur Geneviève Fioraso[56]. En , le maire de Nancy, André Rossinot, se déclare « préoccupé par la recrudescence d'appels haineux et d'invitations à la violence sur la page Facebook du GUD de Nancy, [où] l'on constate la présence de contenus à caractère ouvertement raciste, homophobe, antisémite » et demande à Facebook la fermeture de cette page[57], tandis que le conseil d’administration de l'université de Lorraine adopte une motion « condamnant fermement les actes (agressions, dégradations, inscriptions discriminatoires, menaces homophobes) qui ont eu lieu récemment sur ses campus sous la bannière du Groupe Union Défense (GUD) »[58]. En  : à la suite de ces plaintes[59],[60], un militant du GUD Nancy, responsable de la page Facebook du GUD Nancy où figurent également des slogans antisémites, est interpellé et placé en garde à vue[61],[62],[63],[64].

En , deux militants du GUD Nancy sont condamnés à 8 mois et 6 mois d’emprisonnement avec sursis pour avoir déployé une banderole homophobe incitant à la haine lors de la Marche des fiertés du [65],[66]. En , le local syndical de la Confédération nationale du travail de Metz est vandalisé par des militants se réclamant du GUD[67].

Auto-dissolution en 2017

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En 2017, souffrant de divisions internes suivant le passage à tabac d'Édouard Klein par Logan Djian, le GUD s'auto-dissout en [68]. Le chef du GUD Lyon, Steven Bissuel, fonde en un mouvement nationaliste-révolutionnaire inspiré du parti italien CasaPound, le Bastion social[24],[69]. La tentative ne prend cependant pas à Paris, où le groupuscule Zouaves Paris prend la suite du GUD en [70].

En , la rédaction de Siné Mensuel annonce porter plainte pour avoir reçu cinq lettres contenant des menaces de mort envers des collaborateurs du journal et signées du Groupe union défense[71].

Réactivation en 2022

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En , dans un contexte où les principaux groupes héritiers du GUD, Bastion social et Zouaves Paris (ZVP), ont été dissous, Marc de Cacqueray-Valménier (ancien chef de ZVP) réactive le GUD[72],[73],[74]. Les activités de reprise consistent d'abord en des tags et distributions de tracts aux slogans néofascistes, appelant à expulser la « vérole gauchiste » des universités « par tous les moyens »[75]. Le groupe s'organise sur l'application de messagerie Telegram, et compte parmi ses membres plusieurs anciens des années 2010 ; ainsi que des membres du groupement néonazi Division Martel[74]. Il organise des rencontres sportives publiques entre militants d'extrême droite[76]. D'après Libération, Axel Loustau et Frédéric Chatillon continuent de parrainer l'organisation[77].

En , plusieurs membres sont interpellés lors d'un regroupement, visiblement en vue de violences, en marge d'un match de football[78],[79].

En , le GUD, qui compte « au moins une cinquantaine de néonazis violents » sur Paris, organise, avec les organisations néofascistes Luminis et Auctorum, des entraînements au combat qu'ils diffusent à des fins de propagande, et apparaît également à la Marche pour la vie[80]. En , le GUD Paris participe à un hommage à Robert Brasillach aux côtés de l'organisation versaillaise Auctorum[81]. Lors d'un contrôle d'identité à cette occasion, les forces de l'ordre contrôlent une vingtaine de personnes fichées S[80].

En , le GUD organise avec la Division Martel une agression raciste devant le lycée Victor-Hugo à Paris[74],[76]. En , le GUD participe au rassemblement commémoratif annuel en l'hommage de Sébastien Deyzieu[82].

Dissolution en 2024

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En , StreetPress révèle l'intention du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin de dissoudre le GUD en raisons de ses actions violentes. Sont également concernées d'autres associations d'extrême droite, mais également des associations cultuelles musulmanes ou pro-palestiniennes, ainsi qu'une association de gauche radicale et une association évangélique[83],[84].

Dans la nuit du au , après la victoire du Rassemblement national (RN) lors des élections du Parlement européen, cinq militants du GUD — dont le fils d'Axel Loustau — passe à tabac, armés d'un bâton et d'une ceinture, un jeune homme de 19 ans en proférant insultes homophobes et menaces « toi sale pédé, t’es un trans » avant de prendre la fuite. Rattrapés par les forces de l'ordre, ils reconnaissent être membres du GUD et du RN. Ils déclarent également avoir hâte que le RN remporte les élections législatives pour pouvoir « casser du PD autant qu’on veut »[85] Après confirmation par un témoin et par la vidéosurveillance, 2 d'entre eux sont condamnés le à 5 et 7 mois de prison ferme, et 2 autres hommes sont condamnées à six mois de prison avec sursis pour non-assistance à personne en danger[85].

Le gouvernement annonce officiellement la dissolution du GUD le [2].

Présidents

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Membres notables

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Initialement, le positionnement idéologique du GUD se situait dans la continuité du mouvement Occident, c'est-à-dire fondé sur un nationalisme français peu caractérisé (ni pro ni anti-chrétien, ni pro ni anti-européen, etc.) évitant de s'aliéner les tendances libérales-conservatrices fortement représentées parmi les étudiants en droit et sciences économiques. Durant les années 1970, le GUD a plus ou moins suivi les orientations des mouvements auxquels il était censé être affilié (successivement Ordre nouveau, Front national, Faire Front, Parti des forces nouvelles), non sans parfois les contester, et en les transcrivant en termes d'action syndicale axée sur le combat anti-« gauchiste »[réf. nécessaire].

Le GUD a commencé à devenir lieu de production idéologique avec les années 1980 en se plaçant de plus en plus dans l'optique du nationalisme révolutionnaire, en abandonnant progressivement les sujets syndicaux pour se muer en mouvement prioritairement politique, tout en attirant sur ses marges de plus en plus de militants (lycéens et/ou jeunes actifs). Cette évolution allait dans un premier temps le rapprocher du Mouvement nationaliste révolutionnaire puis de Troisième Voie, et dans un second temps l'éloigner de ces organisations, à mesure que les « gudards » affirmaient leur spécificité et se sentaient en mesure de compter sur leurs propres forces[réf. nécessaire].

Durant les années 1990, le GUD regroupe différentes sensibilités idéologiques et idéelles : néonazisme, nationalisme français, régionalisme européen, célébration des guérillas anti-impérialistes, anti-américanisme, antisionisme, antisémitisme (heurts contre des groupes de milices juives tels que la LDJ et le Betar)[19], néo-paganisme...

Durant la fin des années 2000 et au début des années 2010, le GUD, sous la direction d'Édouard Klein, se rapproche de plusieurs mouvements d'extrême droite, le Bloc identitaire et Riposte laïque. L'un des membres historique du GUD, Philippe Péninque se rapproche également de Jean-Claude Nataf, chef de la Ligue de défense juive[réf. nécessaire]. Sous Édouard Klein, à la suite de l'agression violente d'un membre du GUD par la LDJ, le GUD conclut également un « pacte » avec la Ligue de défense juive où la promesse de ne pas perpétrer d'actes antisémites et antisionistes est faite, jusqu'à la reprise du GUD par Logan Djian[96].

En 2019, FranceSoir qualifie le GUD de néofasciste[97]. Pour Pierre Lebourg, c'est depuis sa fondation que le GUD est un « mouvement activiste explicitement néofasciste »[24].

En 2022, lors de se réactivation — après les dissolutions des groupuscules Zouaves Paris et Bastion social —, le GUD, qui annonce son retour sur les réseaux sociaux avec une photo montrant un hommage aux militants du parti néonazi Aube dorée[98], est décrit comme ouvertement néofasciste et néonazi[99],[75],[80].

Pour Libération, les membres de groupuscules héritiers du GUD en conservent l'idéologie, « à la croisée du néofascisme et de la pensée nationaliste-révolutionnaire »[100].

Le GUD est représenté par le dessin d'un rat, ses membres, les Gudards, étant surnommés les rats noirs[98].

L'emblème de l'organisation est la croix celtique, symbole néofasciste[75].

Financement

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Le GUD trouve ses premiers financements en assurant des services d'ordre pour la campagne électorale de Georges Pompidou lors de l'élection présidentielle de 1969[101]. Il assure également le service d'ordre des campagnes présidentielles de Valéry Giscard d'Estaing en 1974 et 1981, ainsi que celle de Raymond Barre en 1988[101].

Entre les années 1990 et 2020, le régime syrien, sous Hafez el-Assad puis Bachar el-Assad, finance les activités du GUD, ainsi que des ouvrages révisionnistes et campagnes de communication du GUD[18],[19],[102].

Notes et références

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Articles connexes

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Bibliographie

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Témoignages

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  • Frédéric Chatillon, Thomas Lagane et Jack Marchal (dir.), Les Rats maudits. Histoire des étudiants nationalistes 1965-1995, Éditions des Monts d'Arrée, 1995 (ISBN 2-911387-00-7).
    Les chapitres 2, 3, 4, 5 et 6 évoquent plus particulièrement la création et les principaux « faits d'armes » du GUD.
  • Xavier Renou, Le GUD, autopsie d’un moribond. Histoire et analyses d’un groupuscule d’extrême droite (1975-1995), Éditions Reflex, 1998.
    Réédition remaniée d'un mémoire universitaire : Xavier Renou, Le Groupe union défense (GUD). Contribution à l'étude d'un mouvement politique de jeunes, mémoire de DEA, Université Paris II, 1996.
  • (en) Roger Griffin, « Net gains and GUD reactions: patterns of prejudice in a Neo-fascist groupuscule », Patterns of Prejudice, vol. 33, no 2, 1999, p. 31-50
  • Collectif, Bêtes et méchants. – Petite histoire des jeunes fascistes français, Paris, Éditions Reflex, 2002, (ISBN 2-914519-01-X)
  • Cohen V., Peynet B., Silva X., Teillard d'Eyry C. : « La légende noire d'Assas est-elle vraiment méritée ? », Versus, éd. Droit & sciences politiques (publication de l'association Benjamin Constant, Université Panthéon-Assas), no 4, (« Frimaire an CCXXII »), p. 12-14

Liens externes

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