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« Guerres de Yougoslavie » : différence entre les versions

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{{Redirect5|Guerre des Balkans|les conflits qui ont divisé les Balkans dans les années 1912 et 1913|Guerres balkaniques}}
{{Redirect5|Guerre des Balkans|les conflits qui ont divisé les Balkans dans les années 1912 et 1913|guerres balkaniques}}
{{confusion|Front yougoslave de la Seconde Guerre mondiale}}
{{confusion|front yougoslave de la Seconde Guerre mondiale}}
{{Infobox Conflit militaire
{{Infobox Conflit militaire
| conflit = Guerres de Yougoslavie
| conflit = Guerres de Yougoslavie
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| légende = Sens horaire depuis le haut : La police slovène escorte des soldats de l'Armée populaire yougoslave, lors de la [[guerre de Slovénie]] ; un char d'assaut [[T-72]] détruit, lors de la [[bataille de Vukovar]] ; missiles serbes surplombant la ville de Dubrovnik et la mer Adriatique, lors du [[siège de Dubrovnik]] ; tombes creusées pour les victimes du [[massacre de Srebrenica]] de 1995 (2010) ; un véhicule de l'ONU traverse les rues de Sarajevo durant le [[siège de Sarajevo]]
| légende = Sens horaire depuis le haut : La police slovène escorte des soldats de l'Armée populaire yougoslave, lors de la [[guerre de Slovénie]] ; un char d'assaut [[T-72]] détruit, lors de la [[bataille de Vukovar]] ; missiles serbes surplombant la ville de Dubrovnik et la mer Adriatique, lors du [[siège de Dubrovnik]] ; tombes creusées pour les victimes du [[massacre de Srebrenica]] de 1995 (2010) ; un véhicule de l'ONU traverse les rues de Sarajevo durant le [[siège de Sarajevo]]
| date = {{date|31 mars 1991}} – {{date|12 novembre 2001}}<br><small>({{Durée|31|3|1991|12|11|2001}})</small>
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| lieu = [[Slovénie]], [[Croatie]], [[Bosnie-Herzégovine]], [[Serbie]], [[Monténégro]], [[Kosovo]], [[Macédoine du Nord|Macédoine]] <br />[[Albanie]] (marginalement)<ref>{{lien web |auteur1=JOHN DANISZEWSKI |titre=Yugoslav Troops Said to Cross Into Albania |url=http://articles.latimes.com/1999/apr/14/news/mn-27375 |site=Latimes.com |périodique=Los Angeles Times |date=14-04-1999 |consulté le=09-06-2020}}.</ref>.
| lieu = [[Slovénie]], [[Croatie]], [[Bosnie-Herzégovine]], [[Serbie]], [[Monténégro]], [[Kosovo]], [[Macédoine du Nord]] <br />[[Albanie]] (marginalement)<ref>{{lien web |auteur1=JOHN DANISZEWSKI |titre=Yugoslav Troops Said to Cross Into Albania |url=http://articles.latimes.com/1999/apr/14/news/mn-27375 |site=Latimes.com |périodique=Los Angeles Times |date=14-04-1999 |consulté le=09-06-2020}}.</ref>.
| casus = [[Chute du communisme]] ; déclarations d'indépendance de la Slovénie, de la Croatie de la Bosnie-Herzégovine et du Kosovo.
| casus = [[Chute du communisme]] ; déclarations d'indépendance de la Slovénie, de la Croatie de la Bosnie-Herzégovine et du Kosovo.
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(à partir d'avril 1992)
(à partir d'avril 1992)
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[[Fichier:Flag of the Republic of Western Bosnia (1995).svg|20px|border]] [[République de Bosnie occidentale]]
[[Fichier:Flag of the Republic of Western Bosnia (Fictitious).svg|20px|border]] [[République de Bosnie occidentale]]
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Les '''guerres de Yougoslavie''' sont une série de conflits violents dans les territoires de l'ancienne [[république fédérative socialiste de Yougoslavie]] entre [[1991]] et [[2001]]. Deux séries de guerres se succèdent, affectant les six républiques de la défunte république fédérative socialiste de Yougoslavie. On parle aussi de « '''guerre des Balkans''' »<ref>{{Article|auteur1=Jean-Simon Legascon|titre=L'Europe face au défi nationaliste dans les Balkans|périodique=Guerres mondiales et conflits contemporains|éditeur=Presses Universitaires de France|lien éditeur=Presses universitaires de France|date=2005/1|lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-guerres-mondiales-et-conflits-contemporains-2005-1-page-61.htm|pages=61}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Guerre des Balkans : deux ex-chefs espions serbes condamnés par la justice internationale |url=http://www.paris-normandie.fr/id208296/article/2021-07-01/guerre-des-balkans-deux-ex-chefs-espions-serbes-condamnes-par-la-justice |site=Paris-Normandie |date=2021-07-01 |consulté le=2022-12-01}}</ref>, « '''guerre d’ex-Yougoslavie''' », ou plus rarement de « '''troisième guerre balkanique''' ».
Les '''guerres de Yougoslavie''' sont une série de conflits violents dans les territoires de l'ancienne [[république fédérative socialiste de Yougoslavie]], qui ont eu lieu entre [[1991]] et [[2001]]. Deux séries de guerres se succèdent, affectant les six républiques de la défunte république fédérative socialiste de Yougoslavie. On parle aussi de « '''guerre des Balkans''' »<ref>{{Article|auteur1=Jean-Simon Legascon|titre=L'Europe face au défi nationaliste dans les Balkans|périodique=Guerres mondiales et conflits contemporains|éditeur=Presses Universitaires de France|lien éditeur=Presses universitaires de France|date=2005/1|lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-guerres-mondiales-et-conflits-contemporains-2005-1-page-61.htm|pages=61}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Guerre des Balkans : deux ex-chefs espions serbes condamnés par la justice internationale |url=http://www.paris-normandie.fr/id208296/article/2021-07-01/guerre-des-balkans-deux-ex-chefs-espions-serbes-condamnes-par-la-justice |site=Paris-Normandie |date=2021-07-01 |consulté le=2022-12-01}}</ref>, « '''guerre d’ex-Yougoslavie''' », ou plus rarement de « '''troisième guerre balkanique''' ».
[[Fichier:Sfrj.png|thumb|270px|La Yougoslavie unie en 1990…]]
[[Fichier:Sfrj.png|thumb|270px|La Yougoslavie unie en 1990…]]
[[Fichier:Former-Yugoslav republics.png|thumb|270px|…et les 7 états « séparément libres » issus des guerres de Yougoslavie.]]
[[Fichier:Former-Yugoslav republics.png|thumb|270px|…et les 7 états « séparément libres » issus des guerres de Yougoslavie.]]
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Souvent décrites comme les conflits les plus meurtriers d'Europe depuis la [[Seconde Guerre mondiale]], les guerres furent marquées par de nombreux [[Crime de guerre|crimes de guerre]], notamment le [[génocide]], les [[Crime contre l'humanité|crimes contre l'humanité]] et le [[Viol de guerre|viol]]. Le [[génocide bosniaque]] fut le premier crime européen à être officiellement jugé de nature génocidaire depuis la Seconde Guerre mondiale, et de nombreux participants individuels clés furent par la suite accusés de crimes de guerre. Le [[Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie]] (TPIY) fut créé par l'ONU pour poursuivre ces crimes.
Souvent décrites comme les conflits les plus meurtriers d'Europe depuis la [[Seconde Guerre mondiale]], les guerres furent marquées par de nombreux [[Crime de guerre|crimes de guerre]], notamment le [[génocide]], les [[Crime contre l'humanité|crimes contre l'humanité]] et le [[Viol de guerre|viol]]. Le [[génocide bosniaque]] fut le premier crime européen à être officiellement jugé de nature génocidaire depuis la Seconde Guerre mondiale, et de nombreux participants individuels clés furent par la suite accusés de crimes de guerre. Le [[Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie]] (TPIY) fut créé par l'ONU pour poursuivre ces crimes.


Selon l'[[International Center for Transitional Justice]], les guerres de Yougoslavie causèrent la mort de {{nombre|140000|personnes}}. Le Centre de droit humanitaire estime que lors des conflits dans les anciennes républiques yougoslaves, au moins {{nombre|140000|personnes}} furent tuées<ref name="www.ictj.org">{{Lien web |titre=Transitional Justice in the Former Yugoslavia {{!}} International Center for Transitional Justice |url=https://www.ictj.org/publication/transitional-justice-former-yugoslavia |site=www.ictj.org |consulté le=2023-05-16}}</ref>.
Selon l'{{Langue|en|[[International Center for Transitional Justice]]}}, les guerres de Yougoslavie causèrent la mort d’au moins {{nombre|140000|personnes}}<ref name="www.ictj.org">{{Lien web |titre=Transitional Justice in the Former Yugoslavia {{!}} International Center for Transitional Justice |url=https://www.ictj.org/publication/transitional-justice-former-yugoslavia |site=www.ictj.org |consulté le=2023-05-16}}</ref>.


== Appellation ==
== Appellation ==
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== Contexte ==
== Contexte ==
{{Article principal|Yougoslavie |Éclatement de la Yougoslavie}}
{{Article détaillé|Yougoslavie |Éclatement de la Yougoslavie}}
Des conflits ethniques clairs entre les peuples yougoslaves ne devinrent importants qu'au {{s-|XX}}, à commencer par des tensions au sujet de la constitution du [[Royaume des Serbes des Croates et des Slovènes|Royaume des Serbes, des Croates et des Slovènes]] au début des années 1920. Cette tension a ensuite dégénéré en violence entre Serbes et Croates à la fin des années 1920, après l'assassinat de l'homme politique croate [[Stjepan Radić]] en 1929 puis celui du roi serbe de Yougoslavie [[Alexandre Ier de Yougoslavie|Alexandre Ier]] en 1934. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les [[Oustachis]], régime ultranationaliste croate allié des Nazis, commirent un [[Génocide contre les Serbes dans l'État indépendant de Croatie|génocide contre les populations serbes de Croatie, de Bosnie-Herzégovine et de Voïvodine]]. Toutefois le mouvement des [[Partisans (Yougoslavie)|Partisans yougoslaves]], groupe de résistants mené par le communiste croate [[Josip Broz Tito]] put faire appel à tous les groupes ethniques, y compris les Serbes (majortaires), les Croates et les Bosniaques pour libérer le pays de l’occupation nazie par leurs propres moyens.
Des conflits ethniques clairs entre les peuples yougoslaves ne devinrent importants qu'au {{s-|XX}}, à commencer par des tensions au sujet de la constitution du [[royaume des Serbes, Croates et Slovènes]] au début des années 1920. Cette tension a ensuite dégénéré en violence entre Serbes et Croates à la fin des années 1920, après l'assassinat de l'homme politique croate [[Stjepan Radić]] en 1928 puis celui du roi serbe de Yougoslavie [[Alexandre Ier de Yougoslavie|Alexandre Ier]] en 1934. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les [[Oustachis]], régime ultranationaliste croate allié des Nazis, commirent un [[Génocide contre les Serbes dans l'État indépendant de Croatie|génocide contre les populations serbes de Croatie, de Bosnie-Herzégovine et de Voïvodine]]. Toutefois le mouvement des [[Partisans (Yougoslavie)|Partisans yougoslaves]], groupe de résistants mené par le communiste croate [[Josip Broz Tito]] put faire appel à tous les groupes ethniques, y compris les Serbes (majoritaires), les Croates et les Bosniaques pour libérer le pays de l’occupation nazie par leurs propres moyens.


La nation de [[Yougoslavie]] fut créée au lendemain de la Première Guerre mondiale, et elle était principalement composée de chrétiens [[Slaves du sud|slaves du Sud]], bien que la nation ait également une importante minorité musulmane. Cette nation dura de 1918 à 1941, lorsqu'elle fut [[Invasion de la Yougoslavie|envahie par les puissances de l'Axe]] pendant la Seconde Guerre mondiale, qui fournit un soutien aux [[Oustachis]] (fondée en 1929), qui menèrent une campagne de génocide contre les Serbes, [[Shoah|les Juifs et les Roms]] à l'intérieur de son territoire<ref name=":1">{{Lien web |langue=en-GB |titre=BBC - History - World Wars: Yugoslavia: 1918 - 2003 |url=https://www.bbc.co.uk/history/worldwars/wwone/yugoslavia_01.shtml |site=www.bbc.co.uk |consulté le=2023-05-16}}</ref> et les Tchetniks, qui menèrent également leur propre campagne de nettoyage ethnique contre les Croates et les Bosniaques, tout en soutenant également la réintégration de la famille royale serbe<ref>{{ouvrage|nom=Tomasevich|prénom=Jozo |titre=War and Revolution in Yugoslavia: 1941–1945|année=2001|éditeur=Stanford University Press|isbn=0-8047-7924-4|pages=747, 152}}</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage|nom=Redžić|prénom=Enver|lien auteur=Enver Redžić|titre=Bosnia and Herzegovina in the Second World War|année=2005|éditeur=Frank Cass|lieu=London ; New York|isbn=978-0-7146-5625-0|url=https://books.google.com/books?id=pVCx3jerQmYC|pages=155, 402|consulté le=8 février 2023|archive-date=8 February 2023|archive-url=https://web.archive.org/web/20230208124148/https://books.google.com/books?id=pVCx3jerQmYC}}</ref>. En 1945, la [[république fédérative socialiste de Yougoslavie]] (RSFY) fut établie sous [[Josip Broz Tito]]<ref name=":1" />, qui maintint une direction fortement autoritaire qui réprima le [[nationalisme]]<ref>Bassiouni, [[#Bassiouni|Annex III – The Balkan wars and the world wars]]</ref>. Après la mort de Tito en 1980, les relations entre les six républiques de la RSFY se détériorèrent. La Slovénie et la Croatie souhaitaient une plus grande autonomie au sein de la confédération yougoslave, tandis que la Serbie cherchait à renforcer l'autorité fédérale. Comme il devint clair qu'il n'y avait pas de solution acceptable par toutes les parties, la [[République socialiste de Slovénie|Slovénie]] et la [[République socialiste de Croatie|Croatie]] se dirigèrent vers la sécession. Bien que les tensions en Yougoslavie s'intensifiaient depuis le début des années 1980, les événements de 1990 se révélèrent décisifs. Au milieu de difficultés économiques, la Yougoslavie faisait face à une montée du nationalisme parmi ses divers groupes ethniques. Au début des années 1990, il n'y avait aucune autorité effective au niveau fédéral. La présidence fédérale était composée des représentants des six républiques, de deux provinces et de l'armée populaire yougoslave, et la direction communiste était divisée selon les lignes nationales<ref name="Prelude2">Bassiouni, [[Yugoslav Wars#Bassiouni|Annex IV – Prelude to the breakup]]</ref>.
La nation de [[Yougoslavie]] fut créée au lendemain de la Première Guerre mondiale, et elle était principalement composée de chrétiens [[Slaves du sud|slaves du Sud]], bien que la nation ait également une importante minorité musulmane. Cette nation dura de 1918 à 1941, lorsqu'elle fut [[Invasion de la Yougoslavie|envahie par les puissances de l'Axe]] pendant la Seconde Guerre mondiale, qui fournit un soutien aux [[Oustachis]] (fondée en 1929), qui menèrent une campagne de génocide contre les Serbes, [[Shoah|les Juifs et les Roms]] à l'intérieur de son territoire<ref name=":1">{{Lien web |langue=en-GB |titre=BBC - History - World Wars: Yugoslavia: 1918 - 2003 |url=https://www.bbc.co.uk/history/worldwars/wwone/yugoslavia_01.shtml |site=www.bbc.co.uk |consulté le=2023-05-16}}</ref> et les Tchetniks, qui menèrent également leur propre campagne de nettoyage ethnique contre les Croates et les Bosniaques, tout en soutenant également la réintégration de la famille royale serbe<ref>{{ouvrage|nom=Tomasevich|prénom=Jozo |titre=War and Revolution in Yugoslavia: 1941–1945|année=2001|éditeur=Stanford University Press|isbn=0-8047-7924-4|pages=747, 152}}</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage|nom=Redžić|prénom=Enver|lien auteur=Enver Redžić|titre=Bosnia and Herzegovina in the Second World War|année=2005|éditeur=Frank Cass|lieu=London ; New York|isbn=978-0-7146-5625-0|url=https://books.google.com/books?id=pVCx3jerQmYC|pages=155, 402|consulté le=8 février 2023|archive-date=8 February 2023|archive-url=https://web.archive.org/web/20230208124148/https://books.google.com/books?id=pVCx3jerQmYC}}</ref>. En 1945, la [[république fédérative socialiste de Yougoslavie]] (RSFY) fut établie sous [[Josip Broz Tito]]<ref name=":1" />, qui maintint une direction fortement autoritaire qui réprima le [[nationalisme]]<ref>Bassiouni, [[#Bassiouni|Annex III – The Balkan wars and the world wars]]</ref>. Après la mort de Tito en 1980, les relations entre les six républiques de la RSFY se détériorèrent. La Slovénie et la Croatie souhaitaient une plus grande autonomie au sein de la confédération yougoslave, tandis que la Serbie cherchait à renforcer l'autorité fédérale. Comme il devint clair qu'il n'y avait pas de solution acceptable par toutes les parties, la [[République socialiste de Slovénie|Slovénie]] et la [[République socialiste de Croatie|Croatie]] se dirigèrent vers la sécession. Bien que les tensions en Yougoslavie s'intensifiaient depuis le début des années 1980, les événements de 1990 se révélèrent décisifs. Au milieu de difficultés économiques, la Yougoslavie faisait face à une montée du nationalisme parmi ses divers groupes ethniques. Au début des années 1990, il n'y avait aucune autorité effective au niveau fédéral. La présidence fédérale était composée des représentants des six républiques, de deux provinces et de l'armée populaire yougoslave, et la direction communiste était divisée selon les lignes nationales<ref name="Prelude2">Bassiouni, [[Yugoslav Wars#Bassiouni|Annex IV – Prelude to the breakup]]</ref>.
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=== Guerre des Dix Jours (1991) ===
=== Guerre des Dix Jours (1991) ===
{{Article principal|Guerre de Slovénie}}
{{Article détaillé|Guerre de Slovénie}}
Le premier des conflits, connu sous le nom de guerre des Dix Jours, est lancé par la JNA (armée populaire yougoslave) le {{date-|26 juin 1991}} après la sécession de la Slovénie de la fédération le {{date-|25 juin 1991}}<ref name="Race">{{ouvrage|url=http://dk.fdv.uni-lj.si/dela/Race-Helena.PDF|titre="Dan prej" – 26. junij 1991: diplomsko delo|langue=sl|traduction titre="A Day Before" – 26 June 1991 (diploma thesis)|prénom=Helena|nom=Race|éditeur=Faculty of Social Sciences, University of Ljubljana|année=2005|consulté le=3 février 2011|archive-date=21 February 2011|archive-url=https://web.archive.org/web/20110221195508/http://dk.fdv.uni-lj.si/dela/Race-Helena.PDF}}</ref>{{,}}<ref name="Prunk">{{lien web|url=http://www.slovenija2001.gov.si/10years/path|titre=Path to Slovene State|prénom=Janko|nom=Prunk|année=2001|consulté le=3 février 2011|éditeur=Public Relations and Media Office, Government of the Republic of Slovenia|archive-date=28 December 2010|archive-url=https://web.archive.org/web/20101228204705/http://www.slovenija2001.gov.si/10years/path/}}</ref>.
Le premier des conflits, connu sous le nom de guerre des Dix Jours, est lancé par la JNA (armée populaire yougoslave) le {{date-|26 juin 1991}} après la sécession de la Slovénie de la fédération le {{date-|25 juin 1991}}<ref name="Race">{{ouvrage|url=http://dk.fdv.uni-lj.si/dela/Race-Helena.PDF|titre="Dan prej" – 26. junij 1991: diplomsko delo|langue=sl|traduction titre="A Day Before" – 26 June 1991 (diploma thesis)|prénom=Helena|nom=Race|éditeur=Faculty of Social Sciences, University of Ljubljana|année=2005|consulté le=3 février 2011|archive-date=21 February 2011|archive-url=https://web.archive.org/web/20110221195508/http://dk.fdv.uni-lj.si/dela/Race-Helena.PDF}}</ref>{{,}}<ref name="Prunk">{{lien web|url=http://www.slovenija2001.gov.si/10years/path|titre=Path to Slovene State|prénom=Janko|nom=Prunk|année=2001|consulté le=3 février 2011|éditeur=Public Relations and Media Office, Government of the Republic of Slovenia|archive-date=28 December 2010|archive-url=https://web.archive.org/web/20101228204705/http://www.slovenija2001.gov.si/10years/path/}}</ref>.


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=== Guerre d'indépendance de la Croatie (1991-1995) ===
=== Guerre d'indépendance de la Croatie (1991-1995) ===
{{Article principal|Guerre de Croatie}}
{{Article détaillé|Guerre de Croatie}}
Les combats en Croatie ont commencé des semaines avant la guerre des Dix Jours en Slovénie. La guerre d'indépendance croate commence lorsque les [[Serbes de Croatie]], opposés à l'indépendance croate, annoncent leur sécession de la Croatie.
Les combats en Croatie ont commencé des semaines avant la guerre des Dix Jours en Slovénie. La guerre d'indépendance croate commence lorsque les [[Serbes de Croatie]], opposés à l'indépendance croate, annoncent leur sécession de la Croatie.


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Les tensions ethniques augmentent, alimentées par la [[propagande]] en Croatie et en Serbie. Le {{date-|2 mai 1991}}, l'un des premiers affrontements armés entre des paramilitaires serbes et la police croate se produit lors de la [[Massacre de Borovo Selo|bataille de Borovo Selo]]{{sfnp|Ramet|2010|p=119}}. Le {{date-|19 mai}}, un [[Référendum sur l'indépendance de la Croatie|référendum sur l'indépendance]] est organisé, largement boycotté par les [[Serbes de Croatie]] ; la majorité vote en faveur de l'indépendance de la Croatie<ref>{{article|journal=[[The New York Times]]|url=https://www.nytimes.com/1991/05/20/world/croatia-votes-for-sovereignty-and-confederation.html?ref=croatia|titre=Croatia Votes for Sovereignty and Confederation|prénom=Chuck|nom=Sudetic|lien auteur=Chuck Sudetic|date=20 May 1991|consulté le=12 décembre 2010|archive-date=11 November 2012|archive-url=https://web.archive.org/web/20121111080212/http://www.nytimes.com/1991/05/20/world/croatia-votes-for-sovereignty-and-confederation.html}}</ref>{{,}}{{sfnp|Goldstein|1999|p=222}}. La Croatie déclare son indépendance et dissout son association avec la Yougoslavie le {{date-|25 juin 1991}}. En raison de l'[[accord de Brioni]], un moratoire de trois mois est imposé sur la mise en œuvre de la décision qui a pris fin le {{date-|8 octobre}}{{sfnp|Goldstein|1999|p=226}}.
Les tensions ethniques augmentent, alimentées par la [[propagande]] en Croatie et en Serbie. Le {{date-|2 mai 1991}}, l'un des premiers affrontements armés entre des paramilitaires serbes et la police croate se produit lors de la [[Massacre de Borovo Selo|bataille de Borovo Selo]]{{sfnp|Ramet|2010|p=119}}. Le {{date-|19 mai}}, un [[Référendum sur l'indépendance de la Croatie|référendum sur l'indépendance]] est organisé, largement boycotté par les [[Serbes de Croatie]] ; la majorité vote en faveur de l'indépendance de la Croatie<ref>{{article|journal=[[The New York Times]]|url=https://www.nytimes.com/1991/05/20/world/croatia-votes-for-sovereignty-and-confederation.html?ref=croatia|titre=Croatia Votes for Sovereignty and Confederation|prénom=Chuck|nom=Sudetic|lien auteur=Chuck Sudetic|date=20 May 1991|consulté le=12 décembre 2010|archive-date=11 November 2012|archive-url=https://web.archive.org/web/20121111080212/http://www.nytimes.com/1991/05/20/world/croatia-votes-for-sovereignty-and-confederation.html}}</ref>{{,}}{{sfnp|Goldstein|1999|p=222}}. La Croatie déclare son indépendance et dissout son association avec la Yougoslavie le {{date-|25 juin 1991}}. En raison de l'[[accord de Brioni]], un moratoire de trois mois est imposé sur la mise en œuvre de la décision qui a pris fin le {{date-|8 octobre}}{{sfnp|Goldstein|1999|p=226}}.


Les incidents armés du début de 1991 se transforment en guerre totale au cours de l'été, avec des fronts formés autour des zones de l'échappée oblast autonome serbe de Krajina. La JNA avait désarmé les unités territoriales de Slovénie et de Croatie avant la déclaration d'indépendance, à la demande du président serbe Slobodan Milošević<ref>{{ouvrage|nom=Glaurdić|prénom=Josip|titre=The Hour of Europe: Western Powers and the Breakup of Yugoslavia|année=2011|éditeur=Yale University Press|isbn=978-0-300-16645-3|page=57}}</ref>{{,}}<ref name="ReferenceA">Bassiouni, [[#BassiouniIII|Annex III – The Conflict in Slovenia]]</ref>. Cette situation est encore aggravée par un embargo sur les armes imposé par l'ONU à la Yougoslavie. La JNA était ostensiblement unitaire idéologiquement, mais son corps d'officiers est composé à 70% de Serbes ou de Monténégrins<ref>Bassiouni, [[#BassiouniIII|Annex III – General structure of the Yugoslav armed forces]]</ref>. En conséquence, la JNA s'oppose à l'indépendance croate et se range au côté des rebelles serbes croates. Les rebelles serbes de Croatie ne sont pas affectés par l'embargo car ils ont le soutien et l'accès aux fournitures de la JNA. À la mi-{{date-|juillet 1991}}, la JNA déplace quelque {{nombre|70000|soldats}} en Croatie. Les combats s‘intensifient rapidement, s'étendant finalement sur des centaines de kilomètres carrés de l'ouest de la [[Slavonie]] à [[Banija]] en Dalmatie<ref>Bassiouni, [[#BassiouniIII|Annex III – Forces operating in Croatia]]</ref>
Les incidents armés du début de 1991 se transforment en guerre totale au cours de l'été, avec des fronts formés autour des zones de l'échappée oblast autonome serbe de Krajina. La JNA avait désarmé les unités territoriales de Slovénie et de Croatie avant la déclaration d'indépendance, à la demande du président serbe Slobodan Milošević<ref>{{ouvrage|nom=Glaurdić|prénom=Josip|titre=The Hour of Europe: Western Powers and the Breakup of Yugoslavia|année=2011|éditeur=Yale University Press|isbn=978-0-300-16645-3|page=57}}</ref>{{,}}<ref name="ReferenceA">Bassiouni, [[#BassiouniIII|Annex III – The Conflict in Slovenia]]</ref>. Cette situation est encore aggravée par un embargo sur les armes imposé par l'ONU à la Yougoslavie. La JNA était ostensiblement unitaire idéologiquement, mais son corps d'officiers est composé à 70 % de Serbes ou de Monténégrins<ref>Bassiouni, [[#BassiouniIII|Annex III – General structure of the Yugoslav armed forces]]</ref>. En conséquence, la JNA s'oppose à l'indépendance croate et se range au côté des rebelles serbes croates. Les rebelles serbes de Croatie ne sont pas affectés par l'embargo car ils ont le soutien et l'accès aux fournitures de la JNA. À la mi-{{date-|juillet 1991}}, la JNA déplace quelque {{nombre|70000|soldats}} en Croatie. Les combats s‘intensifient rapidement, s'étendant finalement sur des centaines de kilomètres carrés de l'ouest de la [[Slavonie]] à [[Banija]] en Dalmatie<ref>Bassiouni, [[#BassiouniIII|Annex III – Forces operating in Croatia]]</ref>
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=== Guerre de Bosnie (1992-1995) ===
=== Guerre de Bosnie (1992-1995) ===
{{Article principal|Guerre de Bosnie|Serbes de Bosnie}}
{{Article détaillé|Guerre de Bosnie|Serbes de Bosnie}}
Au début de 1992, un conflit engloutit la [[Bosnie-Herzégovine]] alors qu'elle déclare également son indépendance vis-à-vis de la Yougoslavie. La guerre est avant tout un conflit territorial entre les [[Bosniaques]], qui veulent préserver l'intégrité territoriale de la [[république de Bosnie-Herzégovine]] nouvellement indépendante, et la [[Republika srpska|Républika Srpska]], le [[proto-État]] autoproclamé des Serbes de Bosnie et la [[république croate d'Herceg-Bosna]] autoproclamée, qui sont respectivement dirigées et approvisionnées par la Serbie et la Croatie, dans le but, semble-t-il, de [[Bosnie (région)|partitionner la Bosnie]], ce qui ne laisserait qu'une petite partie des terres aux Bosniaques<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur1=Stéphanie Maupas |auteur2=Rémy Ourdan |titre= Le journal de guerre de Mladic, document exceptionnel sur la guerre de Bosnie |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/europe/article/2010/10/04/le-journal-de-guerre-de-mladic-document-exceptionnel-sur-la-guerre-de-bosnie_1419887_3214.html |site= lemonde.fr |date=4 octobre 2010}}</ref>. Le {{date-|18 décembre 1992}}, l'[[Assemblée générale des Nations unies|Assemblée générale des Nations Unies]] publie la résolution 47/121 dans laquelle elle reproche aux forces serbes et monténégrines d'avoir tenté d'acquérir davantage de territoires par la force<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Nations Unies, Résolution A/RES/47/121 |url=https://digitallibrary.un.org/record/158781/files/A_RES_47_121-FR.pdf |date=7 avril 1993}}</ref>.
Au début de 1992, un conflit engloutit la [[Bosnie-Herzégovine]] alors qu'elle déclare également son indépendance vis-à-vis de la Yougoslavie. La guerre est avant tout un conflit territorial entre les [[Bosniaques]], qui veulent préserver l'intégrité territoriale de la [[république de Bosnie-Herzégovine]] nouvellement indépendante, et la [[Republika srpska|Républika Srpska]], le [[proto-État]] autoproclamé des Serbes de Bosnie et la [[république croate d'Herceg-Bosna]] autoproclamée, qui sont respectivement dirigées et approvisionnées par la Serbie et la Croatie, dans le but, semble-t-il, de [[Bosnie (région)|partitionner la Bosnie]], ce qui ne laisserait qu'une petite partie des terres aux Bosniaques<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur1=Stéphanie Maupas |auteur2=Rémy Ourdan |titre= Le journal de guerre de Mladic, document exceptionnel sur la guerre de Bosnie |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/europe/article/2010/10/04/le-journal-de-guerre-de-mladic-document-exceptionnel-sur-la-guerre-de-bosnie_1419887_3214.html |site= lemonde.fr |date=4 octobre 2010}}</ref>. Le {{date-|18 décembre 1992}}, l'[[Assemblée générale des Nations unies|Assemblée générale des Nations Unies]] publie la résolution 47/121 dans laquelle elle reproche aux forces serbes et monténégrines d'avoir tenté d'acquérir davantage de territoires par la force<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Nations Unies, Résolution A/RES/47/121 |url=https://digitallibrary.un.org/record/158781/files/A_RES_47_121-FR.pdf |date=7 avril 1993}}</ref>.


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Les Serbes étaient également soutenus par des volontaires et des mercenaires de pays orthodoxes: Russie<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur= Erik Reumann |titre= Des combattants russes pour défendre Milosevic|lire en ligne=https://www.letemps.ch/monde/combattants-russes-defendre-milosevic|site=letemps.ch |date=26 mai 1999}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur= Jovana Papović |titre=Serbie : des « volontaires tchetniks » en Crimée aux côtés des Russes|lire en ligne=https://www.courrierdesbalkans.fr/serbie-des-volontaires-tchetniks-en-crimee-aux-cotes-des-russes|site=courrierdesbalkans.fr |date=6 mars 2014}}</ref>, Ukraine, Roumanie et Grèce<ref>{{Lien web |langue=en |auteur= Helena Smith |titre= Greece faces shame of role in Serb massacre |lire en ligne=https://www.theguardian.com/world/2003/jan/05/balkans.warcrimes
Les Serbes étaient également soutenus par des volontaires et des mercenaires de pays orthodoxes: Russie<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur= Erik Reumann |titre= Des combattants russes pour défendre Milosevic|lire en ligne=https://www.letemps.ch/monde/combattants-russes-defendre-milosevic|site=letemps.ch |date=26 mai 1999}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur= Jovana Papović |titre=Serbie : des « volontaires tchetniks » en Crimée aux côtés des Russes|lire en ligne=https://www.courrierdesbalkans.fr/serbie-des-volontaires-tchetniks-en-crimee-aux-cotes-des-russes|site=courrierdesbalkans.fr |date=6 mars 2014}}</ref>, Ukraine, Roumanie et Grèce<ref>{{Lien web |langue=en |auteur= Helena Smith |titre= Greece faces shame of role in Serb massacre |lire en ligne=https://www.theguardian.com/world/2003/jan/05/balkans.warcrimes
|site=theguardian.com |date=5 janvier 2003}}</ref>.
|site=theguardian.com |date=5 janvier 2003}}</ref>.
Aux côtés des Croates ont combattu des volontaires et des mercenaires des Pays-Bas, d'Allemagne, d'Australie et de Suède<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur= Olivier Truc |titre= En Suède, le "nazi noir" est condamné pour crimes contre l'humanité|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/europe/article/2006/12/21/en-suede-le-nazi-noir-est-condamne-pour-crimes-contre-l-humanite_848019_3214.html|site=lemonde.fr |date=21 décembre 2006 }}</ref>. Les moudjahidines, volontaires des pays islamiques: Afghanistan, Turquie, Iran, sont battus aux côtés des Bosniaques<ref>{{Article |langue=en |titre=United Nations Security Council , Final report of the United Nations commission of experts established pursuant to Security Council resolution 780, Annex III The military structure, p.30| périodique=[[Conseil de sécurité des Nations unies]] (rapport)| date=28 décembre 1994|lire en ligne=https://law.depaul.edu/about/centers-and-institutes/international-human-rights-law-institute/publications/Documents/europe/III.pdf| format=pdf}}.</ref>.
Aux côtés des Croates ont combattu des volontaires et des mercenaires des Pays-Bas, d'Allemagne, d'Australie et de Suède<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur= Olivier Truc |titre= En Suède, le "nazi noir" est condamné pour crimes contre l'humanité|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/europe/article/2006/12/21/en-suede-le-nazi-noir-est-condamne-pour-crimes-contre-l-humanite_848019_3214.html|site=lemonde.fr |date=21 décembre 2006 }}</ref>. Les moudjahidines, volontaires des pays islamiques: Afghanistan, Turquie, Iran, sont battus aux côtés des Bosniaques<ref>{{Article |langue=en |titre=United Nations Security Council , Final report of the United Nations commission of experts established pursuant to Security Council resolution 780, Annex III The military structure, p.30| périodique=[[Conseil de sécurité des Nations unies]] (rapport)| date=28 décembre 1994|lire en ligne=https://law.depaul.edu/about/centers-and-institutes/international-human-rights-law-institute/publications/Documents/europe/III.pdf| format=pdf}}.</ref>. Les volontaires et mercenaires venus de l'étranger ne représentent pas plus de 1 % des combattants et ne jouent pas un rôle important dans la guerre, mais leur nombre est exagéré à des fins de propagande de guerre.
Les volontaires et mercenaires venus de l'étranger ne représentent pas plus de 1% des combattants et ne jouent pas un rôle important dans la guerre, mais leur nombre est exagéré à des fins de propagande de guerre.


Fin 1992, les tensions entre [[Croates de Bosnie]] et Bosniaques augmentent et leur collaboration s'effondre. En {{date-|janvier 1993}}, les deux anciens alliés s’engagent dans un conflit ouvert, qui entraîne la [[guerre croato-bosniaque]]<ref>{{lien web|ref={{harvid|Delic judgement|2008}}|url=http://www.icty.org/x/cases/delic/tjug/en/080915.pdf|titre=Prosecutor v. Rasim Delić Judgement|éditeur=International Criminal Tribunal for the former Yugoslavia|date=15 September 2008|page=24|consulté le=8 février 2023|archive-date=25 March 2020|archive-url=https://web.archive.org/web/20200325034056/https://www.icty.org/x/cases/delic/tjug/en/080915.pdf}}</ref>. En 1994, les États-Unis négocient la paix entre les forces croates et l'[[Armée de la République de Bosnie-Herzégovine|armée bosniaque de la république de Bosnie-Herzégovine]] avec l'[[Accord de Washington (1994)|accord de Washington]]. Après le succès des opérations Flash et Tempête, l'armée croate et les forces bosniaques et croates de Bosnie-Herzégovine mènent une opération baptisée [[Opération Maestral|Opération Mistral]], en {{date-|septembre 1995}}, pour repousser les gains militaires des Serbes de Bosnie{{sfnp|CIA|2002|p=379}}.
Fin 1992, les tensions entre [[Croates de Bosnie]] et Bosniaques augmentent et leur collaboration s'effondre. En {{date-|janvier 1993}}, les deux anciens alliés s’engagent dans un conflit ouvert, qui entraîne la [[guerre croato-bosniaque]]<ref>{{lien web|ref={{harvid|Delic judgement|2008}}|url=http://www.icty.org/x/cases/delic/tjug/en/080915.pdf|titre=Prosecutor v. Rasim Delić Judgement|éditeur=International Criminal Tribunal for the former Yugoslavia|date=15 September 2008|page=24|consulté le=8 février 2023|archive-date=25 March 2020|archive-url=https://web.archive.org/web/20200325034056/https://www.icty.org/x/cases/delic/tjug/en/080915.pdf}}</ref>. En 1994, les États-Unis négocient la paix entre les forces croates et l'[[Armée de la République de Bosnie-Herzégovine|armée bosniaque de la république de Bosnie-Herzégovine]] avec l'[[Accord de Washington (1994)|accord de Washington]]. Après le succès des opérations Flash et Tempête, l'armée croate et les forces bosniaques et croates de Bosnie-Herzégovine mènent une opération baptisée [[Opération Maestral|Opération Mistral]], en {{date-|septembre 1995}}, pour repousser les gains militaires des Serbes de Bosnie{{sfnp|CIA|2002|p=379}}.
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=== Guerre du Kosovo (1998-1999) ===
=== Guerre du Kosovo (1998-1999) ===
{{Article principal|Guerre du Kosovo}}
{{Article détaillé|Guerre du Kosovo}}
Après {{date-|septembre 1990}}, date à laquelle la Constitution yougoslave de 1974 est abrogée unilatéralement par la [[république socialiste de Serbie]], l'autonomie du Kosovo souffre et la région est donc confrontée à une oppression organisée par l'État : à partir du début des années 1990, la radio et la télévision en albanais sont restreintes et les journaux fermés. Les Albanais du Kosovo sont licenciés en grand nombre d'entreprises et d'institutions publiques, notamment des banques, des hôpitaux, des postes et des écoles<ref name=milutnovic88>[[#Milutinovic et al.|''The Prosecutor vs Milan Milutinović et al. – Judgement'', 26 February 2009]], pp. 88–89</ref>. En {{date-|juin 1991}}, l'assemblée de l'[[Université de Pristina|Université de Priština]] et plusieurs conseils de faculté sont dissous et remplacés par des Serbes. Les enseignants albanais du Kosovo sont empêchés d'entrer dans les locaux des écoles pour la nouvelle année scolaire de {{date-|septembre 1991}}, forçant les élèves à étudier à la maison<ref name="milutnovic88" />.
Après {{date-|septembre 1990}}, date à laquelle la Constitution yougoslave de 1974 est abrogée unilatéralement par la [[république socialiste de Serbie]], l'autonomie du Kosovo souffre et la région est donc confrontée à une oppression organisée par l'État : à partir du début des années 1990, la radio et la télévision en albanais sont restreintes et les journaux fermés. Les Albanais du Kosovo sont licenciés en grand nombre d'entreprises et d'institutions publiques, notamment des banques, des hôpitaux, des postes et des écoles<ref name=milutnovic88>[[#Milutinovic et al.|''The Prosecutor vs Milan Milutinović et al. – Judgement'', 26 February 2009]], pp. 88–89</ref>. En {{date-|juin 1991}}, l'assemblée de l'[[Université de Pristina|Université de Priština]] et plusieurs conseils de faculté sont dissous et remplacés par des Serbes. Les enseignants albanais du Kosovo sont empêchés d'entrer dans les locaux des écoles pour la nouvelle année scolaire de {{date-|septembre 1991}}, forçant les élèves à étudier à la maison<ref name="milutnovic88" />.


Plus tard, des Albanais du Kosovo commencent une insurrection contre Belgrade lors de la création de l'[[Armée de libération du Kosovo]] en 1996. Des affrontements armés entre les deux parties éclatent au début de 1998. Un cessez-le-feu facilité par l'[[Organisation du traité de l'Atlantique nord|OTAN]] est signé le {{date-|15 octobre}}, mais les deux parties le rompent deux mois plus tard et les combats reprennent. Lorsque le meurtre de 45 Albanais Kosovars lors du [[massacre de Račak]] est signalé en {{date-|janvier 1999}}, l'OTAN décide que le conflit ne peut être réglé qu'en introduisant une force militaire de maintien de la paix pour restreindre de force les deux parties<ref name="Milutinovic p. 416">[[#Milutinovic et al.|''The Prosecutor vs Milan Milutinović et al. – Judgement'', 26 February 2009]], p. 416.</ref>. Après l'échec des [[accords de Rambouillet]] le {{date-|23 mars}} avec le rejet par la Yougoslavie d'une force extérieure de maintien de la paix, l'OTAN se prépare à installer les soldats de la paix par la force. Le [[Opération Force alliée|bombardement de l'OTAN en Yougoslavie]] suit par une intervention contre les forces serbes avec une campagne de bombardement principalement, sous le commandement du général [[Wesley Clark]]. Les hostilités prennent fin deux mois et demi plus tard avec l'accord de Kumanovo. Le Kosovo est placé sous le contrôle gouvernemental de la [[Mission d'administration intérimaire des Nations unies au Kosovo|Mission d'administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo]] et de la protection militaire de la [[Force pour le Kosovo]] (KFOR).
Plus tard, des Albanais du Kosovo commencent une insurrection contre Belgrade lors de la création de l'[[Armée de libération du Kosovo]] en 1996. Des affrontements armés entre les deux parties éclatent au début de 1998. Un [[cessez-le-feu]] facilité par l'[[Organisation du traité de l'Atlantique nord|OTAN]] est signé le {{date-|15 octobre}}, mais les deux parties le rompent deux mois plus tard et les combats reprennent. Lorsque le meurtre de {{Nobr|45 Albanais}} Kosovars lors du [[massacre de Račak]] est signalé en {{date-|janvier 1999}}, l'OTAN décide que le conflit ne peut être réglé qu'en introduisant une force militaire de maintien de la paix pour restreindre de force les deux parties<ref name="Milutinovic p. 416">[[#Milutinovic et al.|''The Prosecutor vs Milan Milutinović et al. – Judgement'', 26 February 2009]], p. 416.</ref>. Après l'échec des [[accords de Rambouillet]] le {{date-|23 mars}} avec le rejet par la Yougoslavie d'une force extérieure de maintien de la paix, l'OTAN se prépare à installer les soldats de la paix par la force. Le [[Opération Force alliée|bombardement de l'OTAN en Yougoslavie]] suit par une intervention contre les forces serbes avec une campagne de bombardement principalement, sous le commandement du général [[Wesley Clark]]. Les hostilités prennent fin deux mois et demi plus tard avec l'accord de Kumanovo. Le Kosovo est placé sous le contrôle gouvernemental de la [[Mission d'administration intérimaire des Nations unies au Kosovo|Mission d'administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo]] et de la protection militaire de la [[Force pour le Kosovo]] (KFOR).<br>Cette guerre de {{Nobr|15 mois}} a fait des milliers de civils tués des deux côtés et plus d'un million de déplacés<ref name="Milutinovic p. 416" />.
<br>Cette guerre de 15 mois a fait des milliers de civils tués des deux côtés et plus d'un million de déplacés<ref name="Milutinovic p. 416" />.


=== Insurrection dans la vallée de Preševo (1999-2001) ===
=== Insurrection dans la vallée de Preševo (1999-2001) ===
{{Article principal|Conflit de la vallée de Preševo}}
{{Article détaillé|Conflit de la vallée de Preševo}}
Le conflit de la vallée de Preševo est une insurrection armée entre la république fédérale de Yougoslavie et les insurgés ethno-albanais<ref>{{ouvrage| titre = Kosovo Liberation Army: The Inside Story of an Insurgency | prénom = Henry H. Jr. | nom = Perritt | date = July 18, 2008 | éditeur = University of Illinois Press | isbn = 978-0-252-03342-1}}</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage| titre = Reflections on the Balkan Wars: Ten Years After the Break-up of Yugoslavia | editor1-first = Jeffrey S. | editor1-last = Morton | editor2-first = Stefano | editor2-last = Bianchini | editor3-first = Craig | editor3-last = Nation | editor4-first = Paul | editor4-last = Forage | éditeur = Palgrave Macmillan | date = 17 January 2004 | isbn = 978-1-4039-6332-1}}</ref> de l'[[Armée de libération de Preševo, Medveđa et Bujanovac]] (UÇPMB), à partir de {{date-|juin 1999}}<ref>{{ouvrage| nom = Morton | prénom = Jeffrey S. | année = 2004 | url = https://books.google.com/books?id=img4ZbJeT-8C&pg=PA57 | titre = Reflections on the Balkan Wars | éditeur = Palgrave Macmillan | page = 57 | isbn = 978-1-4039-6332-1 | consulté le = 8 février 2023 | archive-date = 8 February 2023 | archive-url = https://web.archive.org/web/20230208124141/https://books.google.com/books?id=img4ZbJeT-8C&pg=PA57 }}</ref>. Il y a eu des cas pendant le conflit au cours desquels la Yougoslavie et son gouvernement demandèrent le soutien de la KFOR pour réprimer les attaques de l'UÇPMB, car le gouvernement ne pouvait utiliser que des forces militaires légèrement armées dans le cadre du Traité de Kumanovo, qui avait créé une zone tampon pour éviter l'entrée de la majeure partie des forces armées yougoslaves<ref>{{article|url=http://news.bbc.co.uk/2/hi/europe/1141961.stm|périodique=BBC News|titre=Renewed clashes near Kosovo border|date=28 January 2001|consulté le=23 avril 2015|archive-date=22 October 2014|archive-url=https://web.archive.org/web/20141022110531/http://news.bbc.co.uk/2/hi/europe/1141961.stm}}</ref>. Le président yougoslave [[Vojislav Koštunica]] avertit que de nouveaux combats éclateraient si les unités de la KFOR n'agissaient pas pour empêcher les attaques provenant de l'UÇPMB<ref>{{article|url=http://news.bbc.co.uk/2/hi/europe/1142478.stm|périodique=BBC News|titre=Kostunica warns of fresh fighting|date=January 29, 2001|consulté le=8 février 2023|archive-date=13 November 2013|archive-url=https://web.archive.org/web/20131113163249/http://news.bbc.co.uk/2/hi/europe/1142478.stm}}</ref>.
Le conflit de la vallée de Preševo est une insurrection armée entre la république fédérale de Yougoslavie et les insurgés ethno-albanais<ref>{{ouvrage| titre = Kosovo Liberation Army: The Inside Story of an Insurgency | prénom = Henry H. Jr. | nom = Perritt | date = July 18, 2008 | éditeur = University of Illinois Press | isbn = 978-0-252-03342-1}}</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage| titre = Reflections on the Balkan Wars: Ten Years After the Break-up of Yugoslavia | editor1-first = Jeffrey S. | editor1-last = Morton | editor2-first = Stefano | editor2-last = Bianchini | editor3-first = Craig | editor3-last = Nation | editor4-first = Paul | editor4-last = Forage | éditeur = Palgrave Macmillan | date = 17 January 2004 | isbn = 978-1-4039-6332-1}}</ref> de l'[[Armée de libération de Preševo, Medveđa et Bujanovac]] (UÇPMB), à partir de {{date-|juin 1999}}<ref>{{ouvrage| nom = Morton | prénom = Jeffrey S. | année = 2004 | url = https://books.google.com/books?id=img4ZbJeT-8C&pg=PA57 | titre = Reflections on the Balkan Wars | éditeur = Palgrave Macmillan | page = 57 | isbn = 978-1-4039-6332-1 | consulté le = 8 février 2023 | archive-date = 8 February 2023 | archive-url = https://web.archive.org/web/20230208124141/https://books.google.com/books?id=img4ZbJeT-8C&pg=PA57 }}</ref>. Il y a eu des cas pendant le conflit au cours desquels la Yougoslavie et son gouvernement demandèrent le soutien de la KFOR pour réprimer les attaques de l'UÇPMB, car le gouvernement ne pouvait utiliser que des forces militaires légèrement armées dans le cadre du Traité de Kumanovo, qui avait créé une zone tampon pour éviter l'entrée de la majeure partie des forces armées yougoslaves<ref>{{article|url=http://news.bbc.co.uk/2/hi/europe/1141961.stm|périodique=BBC News|titre=Renewed clashes near Kosovo border|date=28 January 2001|consulté le=23 avril 2015|archive-date=22 October 2014|archive-url=https://web.archive.org/web/20141022110531/http://news.bbc.co.uk/2/hi/europe/1141961.stm}}</ref>. Le président yougoslave [[Vojislav Koštunica]] avertit que de nouveaux combats éclateraient si les unités de la KFOR n'agissaient pas pour empêcher les attaques provenant de l'UÇPMB<ref>{{article|url=http://news.bbc.co.uk/2/hi/europe/1142478.stm|périodique=BBC News|titre=Kostunica warns of fresh fighting|date=January 29, 2001|consulté le=8 février 2023|archive-date=13 November 2013|archive-url=https://web.archive.org/web/20131113163249/http://news.bbc.co.uk/2/hi/europe/1142478.stm}}</ref>.


=== Insurrection en république de Macédoine (2001) ===
=== Insurrection en république de Macédoine (2001) ===
{{Article principal|Insurrection albanaise de 2001 en Macédoine}}
{{Article détaillé|Insurrection albanaise de 2001 en Macédoine}}
L'insurrection en république de Macédoine est un conflit armé à [[Tetovo (Macédoine du Nord)|Tetovo]] qui commence lorsque le groupe militant de l'[[Armée de libération nationale (Macédoine)|Armée de libération nationale albanaise]] (ALN) attaque les [[Armée de la République de Macédoine du Nord|forces de sécurité]] de la [[république de Macédoine]] au début de {{date-|février 2001}} et prend fin avec l'[[Accords d'Ohrid|accord d'Ohrid]]. L'objectif de l'ALN était de donner plus de droits et d'autonomie à la minorité albanaise du pays, qui représente 25,2 % de la population de la république de Macédoine (54,7 % à Tetovo)<ref name="news.bbc.co.uk">{{article|nom=Wood |prénom=Paul |date=20 March 2001a |titre=Who are the rebels? |périodique=BBC News |url=http://news.bbc.co.uk/2/hi/europe/1231596.stm |consulté le=8 février 2023 |archive-date=6 March 2016 |archive-url=https://web.archive.org/web/20160306111202/http://news.bbc.co.uk/2/hi/europe/1231596.stm }}</ref>{{,}}<ref name="stat.gov.mk">{{lien web|titre=Census of Population, Households and Dwellings in the Republic of Macedonia, 2002 – Book XIII |lieu=Skopje |date=May 2005 |éditeur=State Statistical Office of the Republic of Macedonia |url=http://www.stat.gov.mk/pdf/kniga_13.pdf |consulté le=8 février 2023 |archive-date=8 July 2007 |archive-url=https://web.archive.org/web/20070708073549/http://www.stat.gov.mk/pdf/kniga_13.pdf }}</ref>. Il a été également affirmé que le groupe souhaitait finalement voir les zones à majorité albanaise faire sécession du pays<ref>{{article|url=http://worldpress.org/0901feature13.htm |titre=Macedonia's 'Liberation' Army: A Learner's Lexicon |date=September 2001 |journal=World Press Review |volume=48 |numéro=9 |consulté le=18 avril 2012 |archive-date=13 April 2012 |archive-url=https://web.archive.org/web/20120413091920/http://worldpress.org/0901feature13.htm }}</ref>, bien que des membres de haut rang de l'ALN l'aient démenti<ref name="news.bbc.co.uk" />.
L'insurrection en république de Macédoine est un conflit armé à [[Tetovo (Macédoine du Nord)|Tetovo]] qui commence lorsque le groupe militant de l'[[Armée de libération nationale (Macédoine)|Armée de libération nationale albanaise]] (ALN) attaque les [[Armée de la République de Macédoine du Nord|forces de sécurité]] de la [[république de Macédoine]] au début de {{date-|février 2001}} et prend fin avec l'[[Accords d'Ohrid|accord d'Ohrid]]. L'objectif de l'ALN était de donner plus de droits et d'autonomie à la minorité albanaise du pays, qui représente 25,2 % de la population de la république de Macédoine (54,7 % à Tetovo)<ref name="news.bbc.co.uk">{{article|nom=Wood |prénom=Paul |date=20 March 2001a |titre=Who are the rebels? |périodique=BBC News |url=http://news.bbc.co.uk/2/hi/europe/1231596.stm |consulté le=8 février 2023 |archive-date=6 March 2016 |archive-url=https://web.archive.org/web/20160306111202/http://news.bbc.co.uk/2/hi/europe/1231596.stm }}</ref>{{,}}<ref name="stat.gov.mk">{{lien web|titre=Census of Population, Households and Dwellings in the Republic of Macedonia, 2002 – Book XIII |lieu=Skopje |date=May 2005 |éditeur=State Statistical Office of the Republic of Macedonia |url=http://www.stat.gov.mk/pdf/kniga_13.pdf |consulté le=8 février 2023 |archive-date=8 July 2007 |archive-url=https://web.archive.org/web/20070708073549/http://www.stat.gov.mk/pdf/kniga_13.pdf }}</ref>. Il a été également affirmé que le groupe souhaitait finalement voir les zones à majorité albanaise faire sécession du pays<ref>{{article|url=http://worldpress.org/0901feature13.htm |titre=Macedonia's 'Liberation' Army: A Learner's Lexicon |date=September 2001 |journal=World Press Review |volume=48 |numéro=9 |consulté le=18 avril 2012 |archive-date=13 April 2012 |archive-url=https://web.archive.org/web/20120413091920/http://worldpress.org/0901feature13.htm }}</ref>, bien que des membres de haut rang de l'ALN l'aient démenti<ref name="news.bbc.co.uk" />.


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=== Génocide ===
=== Génocide ===
{{Article principal|Génocide bosniaque}}
{{Article détaillé|Génocide bosniaque}}
Il est largement admis que les [[Meurtre de masse|meurtres de masse]] contre les Bosniaques en Bosnie-Herzégovine dégénérèrent en génocide. Le {{date-|18 décembre 1992}}, l'[[Assemblée générale des Nations unies|Assemblée générale des Nations Unies]] publia la résolution 47/121 condamnant « les actes d'agression des forces serbes et monténégrines afin d'acquérir davantage de territoires par la force » et qualifia ce nettoyage ethnique de « forme de [[génocide]]<ref name="Resolution">{{lien web|url=https://www.un.org/documents/ga/res/47/a47r121.htm|titre=Resolution 47/121, 91st plenary meeting, The situation in Bosnia and Herzegovina|date=18 December 1992|éditeur=[[United Nations General Assembly]]|consulté le=23 avril 2011|archive-date=4 September 2018|archive-url=https://web.archive.org/web/20180904015326/http://www.un.org/documents/ga/res/47/a47r121.htm}}</ref> ». Dans son rapport publié le {{date-|1 janvier 1993}}, [[Helsinki Watch]] fut l'une des premières [[Droits civiques|organisations de défense des droits civiques]] à avertir que « l'ampleur de la violence et sa nature sélective sur des bases ethniques et religieuses suggèrent des crimes de caractère génocidaire contre les musulmans et, dans une moindre mesure, les populations croates en Bosnie-Herzégovine »<ref name="Helsinki Watch Report">{{lien web| titre=Human Rights Watch World Report 1993 – The former Yugoslav Republics | date=1 January 1993 | url=http://www.refworld.org/docid/467fca72a.html | éditeur=Helsinki Watch | consulté le=10 juillet 2017 | archive-date=1 August 2018 | archive-url=https://web.archive.org/web/20180801221211/http://www.refworld.org/docid/467fca72a.html }}</ref>
Il est largement admis que les [[Meurtre de masse|meurtres de masse]] contre les Bosniaques en Bosnie-Herzégovine dégénérèrent en génocide. Le {{date-|18 décembre 1992}}, l'[[Assemblée générale des Nations unies|Assemblée générale des Nations Unies]] publia la résolution 47/121 condamnant « les actes d'agression des forces serbes et monténégrines afin d'acquérir davantage de territoires par la force » et qualifia ce nettoyage ethnique de « forme de [[génocide]]<ref name="Resolution">{{lien web|url=https://www.un.org/documents/ga/res/47/a47r121.htm|titre=Resolution 47/121, 91st plenary meeting, The situation in Bosnia and Herzegovina|date=18 December 1992|éditeur=[[United Nations General Assembly]]|consulté le=23 avril 2011|archive-date=4 September 2018|archive-url=https://web.archive.org/web/20180904015326/http://www.un.org/documents/ga/res/47/a47r121.htm}}</ref> ». Dans son rapport publié le {{date-|1 janvier 1993}}, [[Helsinki Watch]] fut l'une des premières [[Droits civiques|organisations de défense des droits civiques]] à avertir que « l'ampleur de la violence et sa nature sélective sur des bases ethniques et religieuses suggèrent des crimes de caractère génocidaire contre les musulmans et, dans une moindre mesure, les populations croates en Bosnie-Herzégovine »<ref name="Helsinki Watch Report">{{lien web| titre=Human Rights Watch World Report 1993 – The former Yugoslav Republics | date=1 January 1993 | url=http://www.refworld.org/docid/467fca72a.html | éditeur=Helsinki Watch | consulté le=10 juillet 2017 | archive-date=1 August 2018 | archive-url=https://web.archive.org/web/20180801221211/http://www.refworld.org/docid/467fca72a.html }}</ref>
. Un télégramme envoyé à la Maison Blanche le {{date-|8 février 1994}} par l'ambassadeur des États-Unis en Croatie, [[Peter W. Galbraith]], déclarait qu'un génocide était en cours<ref>{{lien web|url=http://www.gwu.edu/~nsarchiv/IMG/20091106-friday.pdf|titre=Galbraith telegram|auteur=Peter W. Galbraith|éditeur=[[United States Department of State]]|consulté le=2022-02-19|archive-date=2021-02-25|archive-url=https://web.archive.org/web/20210225030658/https://nsarchive2.gwu.edu//IMG/20091106-friday.pdf}}</ref>. Le télégramme citait « des bombardements et des tirs constants et aveugles » de Sarajevo par l'armée populaire yougoslave de Karadzic, le harcèlement de groupes minoritaires dans le nord de la Bosnie « pour tenter de les forcer à partir », et l'utilisation de détenus « pour effectuer des travaux dangereux sur les lignes de front » comme preuve qu'un génocide était en train d'être commis. En 2005, le [[Congrès des États-Unis]] adopta une résolution déclarant que « les politiques d'agression et de nettoyage ethnique serbes répondent aux termes définissant le génocide ».
. Un télégramme envoyé à la Maison Blanche le {{date-|8 février 1994}} par l'ambassadeur des États-Unis en Croatie, [[Peter W. Galbraith]], déclarait qu'un génocide était en cours<ref>{{lien web|url=http://www.gwu.edu/~nsarchiv/IMG/20091106-friday.pdf|titre=Galbraith telegram|auteur=Peter W. Galbraith|éditeur=[[United States Department of State]]|consulté le=2022-02-19|archive-date=2021-02-25|archive-url=https://web.archive.org/web/20210225030658/https://nsarchive2.gwu.edu//IMG/20091106-friday.pdf}}</ref>. Le télégramme citait « des bombardements et des tirs constants et aveugles » de Sarajevo par l'armée populaire yougoslave de Karadzic, le harcèlement de groupes minoritaires dans le nord de la Bosnie « pour tenter de les forcer à partir », et l'utilisation de détenus « pour effectuer des travaux dangereux sur les lignes de front » comme preuve qu'un génocide était en train d'être commis. En 2005, le [[Congrès des États-Unis]] adopta une résolution déclarant que « les politiques d'agression et de nettoyage ethnique serbes répondent aux termes définissant le génocide ».
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=== Nettoyage ethnique ===
=== Nettoyage ethnique ===
Le [[nettoyage ethnique]] est un phénomène courant dans les guerres en Croatie, au Kosovo et en Bosnie-Herzégovine, impliquant l'intimidation, l'[[Migration forcée|expulsion forcée]] ou le [[meurtre]] du groupe ethnique indésirable ainsi que la destruction des lieux de culte, des cimetières et des bâtiments culturels et historiques de ce groupe ethnique afin de modifier la composition de la population d'une zone en faveur d’un autre groupe ethnique qui deviendrait la majorité. Ces exemples de [[nationalisme territorial]] et d'[[Irrédentisme|aspirations territoriales]] font partie de l'objectif d'un [[Nationalisme ethnique|ethno-État]]{{sfnp|Wood|2001|p=57–75}}. Des camps de détention comme [[Camp de concentration d'Omarska|Omarska]] et [[Camp de Trnopolje|Trnopolje]] ont été également désignés comme faisant partie intégrante de la stratégie globale de nettoyage ethnique des autorités<ref>{{Ouvrage|langue=fr |auteur= Roy Gutman |titre= Bosnie : Témoin du génocide|éditeur= Desclée de Brouwer |année=1994|passage= 115-136,158-197, 216-236, 267-272|isbn=978-2220035512}}</ref>.
Le [[nettoyage ethnique]] est un phénomène courant dans les guerres en Croatie, au Kosovo et en Bosnie-Herzégovine, impliquant l'intimidation, l'[[Migration forcée|expulsion forcée]] ou le [[meurtre]] du groupe ethnique indésirable ainsi que la destruction des lieux de culte, des cimetières et des bâtiments culturels et historiques de ce groupe ethnique afin de modifier la composition de la population d'une zone en faveur d’un autre groupe ethnique qui deviendrait la majorité. Ces exemples de [[nationalisme territorial]] et d'[[Irrédentisme|aspirations territoriales]] font partie de l'objectif d'un [[Nationalisme ethnique|ethno-État]]{{sfnp|Wood|2001|p=57–75}}. Des camps de détention comme [[Camp de concentration d'Omarska|Omarska]] et [[Camp de Trnopolje|Trnopolje]] ont été également désignés comme faisant partie intégrante de la stratégie globale de nettoyage ethnique des autorités<ref>{{Ouvrage|langue=fr |auteur= Roy Gutman |titre= Bosnie : Témoin du génocide|éditeur= Desclée de Brouwer |année=1994|passage= 115-136,158-197, 216-236, 267-272|isbn=978-2220035512}}.</ref>.


Selon de nombreux verdicts et actes d'accusation du TPIY, les forces serbes<ref name="Prosecutor v. Vujadin Popovic, Ljubisa Beara, Drago Nikolic, Ljubomir Borovcanin, Radivoje Miletic, Milan Gvero, and Vinko Pandurevic">{{lien web|url=http://www.icty.org/x/cases/popovic/tdec/en/060926.pdf|titre=Prosecutor v. Vujadin Popovic, Ljubisa Beara, Drago Nikolic, Ljubomir Borovcanin, Radivoje Miletic, Milan Gvero, and Vinko Pandurevic|extrait=In the Motion, the Prosecution submits that both the existence and implementation of the plan to create an ethnically pure Bosnian Serb state by Bosnian Serb political and military leaders are facts of common knowledge and have been held to be historical and accurate in a wide range of sources.|consulté le=8 février 2023|archive-date=11 December 2021|archive-url=https://web.archive.org/web/20211211023111/https://www.icty.org/x/cases/popovic/tdec/en/060926.pdf}}</ref>{{,}}<ref name="ICTY: Radoslav Brđanin judgement">{{lien web|url=https://www.un.org/icty/brdjanin/trialc/judgement/index.htm |titre=ICTY: Radoslav Brđanin judgement |archive-url=https://web.archive.org/web/20090414072922/http://www.un.org/icty/brdjanin/trialc/judgement/index.htm |archive-date=14 April 2009 }}</ref>{{,}}<ref name="Tadic Case: The Verdict">{{lien web|url=http://www.icty.org/sid/7537|titre=Tadic Case: The Verdict|extrait=Importantly, the objectives remained the same: to create an ethnically pure Serb State by uniting Serbs in Bosnia and Herzegovina and extending that State from the FRY [...] to the Croatian Krajina along the important logistics and supply line that went through opstina Prijedor, thereby necessitating the expulsion of the non-Serb population of the opstina.|consulté le=8 février 2023|archive-date=14 October 2021|archive-url=https://web.archive.org/web/20211014175448/https://www.icty.org/sid/7537}}</ref> et croates<ref name="Prosecuter v. Jadranko Prlic, Bruno Stojic, Slobodan Praljak, Milivoj Petkovic and Valentin Coric and Berislav Pusic">{{lien web|url=http://www.icty.org/x/cases/prlic/acdec/en/080311.pdf|titre=Prosecutor v. Jadranko Prlic, Bruno Stojic, Slobodan Praljak, Milivoj Petkovic, Valentin Coric and Berislav Pusic|extrait=Significantly, the Trial Chamber held that a reasonable Trial Chamber, could make a finding beyond any reasonable doubt that all of these acts were committed to carry out a plan aimed at changing the ethnic balance of the areas that formed Herceg-Bosna and mainly to deport the Muslim population and other non-Croat population out of Herceg-Bosna to create an ethnically pure Croatian territory within Herceg-Bosna.|consulté le=8 février 2023|archive-date=5 September 2021|archive-url=https://web.archive.org/web/20210905185823/https://www.icty.org/x/cases/prlic/acdec/en/080311.pdf}}</ref> ont effectué un [[nettoyage ethnique]] de leurs territoires prévu par leurs dirigeants politiques pour créer des États ethniquement purs ([[République serbe de Bosnie|république Srpska]] et [[république serbe de Krajina]] par les Serbes ; [[Herceg Bosna|Herceg-Bosna]] par les Croates).
Selon de nombreux verdicts et actes d'accusation du TPIY, les forces serbes<ref name="Prosecutor v. Vujadin Popovic, Ljubisa Beara, Drago Nikolic, Ljubomir Borovcanin, Radivoje Miletic, Milan Gvero, and Vinko Pandurevic">{{lien web|url=http://www.icty.org/x/cases/popovic/tdec/en/060926.pdf|titre=Prosecutor v. Vujadin Popovic, Ljubisa Beara, Drago Nikolic, Ljubomir Borovcanin, Radivoje Miletic, Milan Gvero, and Vinko Pandurevic|extrait=In the Motion, the Prosecution submits that both the existence and implementation of the plan to create an ethnically pure Bosnian Serb state by Bosnian Serb political and military leaders are facts of common knowledge and have been held to be historical and accurate in a wide range of sources.|consulté le=8 février 2023|archive-date=11 December 2021|archive-url=https://web.archive.org/web/20211211023111/https://www.icty.org/x/cases/popovic/tdec/en/060926.pdf}}.</ref>{{,}}<ref name="ICTY: Radoslav Brđanin judgement">{{lien web|url=https://www.un.org/icty/brdjanin/trialc/judgement/index.htm |titre=ICTY: Radoslav Brđanin judgement |archive-url=https://web.archive.org/web/20090414072922/http://www.un.org/icty/brdjanin/trialc/judgement/index.htm |archive-date=14 April 2009 }}.</ref>{{,}}<ref name="Tadic Case: The Verdict">{{lien web|url=http://www.icty.org/sid/7537|titre=Tadic Case: The Verdict|extrait=Importantly, the objectives remained the same: to create an ethnically pure Serb State by uniting Serbs in Bosnia and Herzegovina and extending that State from the FRY [...] to the Croatian Krajina along the important logistics and supply line that went through opstina Prijedor, thereby necessitating the expulsion of the non-Serb population of the opstina.|consulté le=8 février 2023|archive-date=14 October 2021|archive-url=https://web.archive.org/web/20211014175448/https://www.icty.org/sid/7537}}.</ref> et croates<ref name="Prosecuter v. Jadranko Prlic, Bruno Stojic, Slobodan Praljak, Milivoj Petkovic and Valentin Coric and Berislav Pusic">{{lien web|url=http://www.icty.org/x/cases/prlic/acdec/en/080311.pdf|titre=Prosecutor v. Jadranko Prlic, Bruno Stojic, Slobodan Praljak, Milivoj Petkovic, Valentin Coric and Berislav Pusic|extrait=Significantly, the Trial Chamber held that a reasonable Trial Chamber, could make a finding beyond any reasonable doubt that all of these acts were committed to carry out a plan aimed at changing the ethnic balance of the areas that formed Herceg-Bosna and mainly to deport the Muslim population and other non-Croat population out of Herceg-Bosna to create an ethnically pure Croatian territory within Herceg-Bosna.|consulté le=8 février 2023|archive-date=5 September 2021|archive-url=https://web.archive.org/web/20210905185823/https://www.icty.org/x/cases/prlic/acdec/en/080311.pdf}}.</ref> ont effectué un [[nettoyage ethnique]] de leurs territoires prévu par leurs dirigeants politiques pour créer des États ethniquement purs ([[République serbe de Bosnie|république Srpska]] et [[république serbe de Krajina]] par les Serbes ; [[Herceg Bosna|Herceg-Bosna]] par les Croates).


Selon le TPIY, les forces serbes ont expulsé au moins {{unité|80|à=100000|Croates}} en Croatie entre 1991 et 1992<ref>{{lien web| url=http://www.icty.org/x/cases/stanisic_simatovic/tjug/en/130530_summary.pdf | titre=Judgement Summary for Jovica Stanišić and Franko Simatović | date=30 May 2013 | éditeur=ICTY | page=2 | consulté le=10 juillet 2017 | archive-date=25 December 2016 | archive-url=https://web.archive.org/web/20161225002557/http://www.icty.org/x/cases/stanisic_simatovic/tjug/en/130530_summary.pdf }}</ref> et au moins {{unité|700000|Albanais}} au Kosovo en 1999. En outre, des centaines de milliers de musulmans ont été expulsés de leur domicile par les forces serbes de Bosnie-Herzégovine{{sfnp|Campbell|2001|p=58}}. Selon une estimation, les forces serbes ont chassé au moins {{unité|700000|musulmans}} bosniaques de la zone de Bosnie sous leur contrôle{{sfnp|Geldenhuys|2004|p=34}}.
Selon le TPIY, les forces serbes ont expulsé au moins {{unité|80000|à=100000|Croates}} en Croatie entre 1991 et 1992<ref>{{lien web| url=http://www.icty.org/x/cases/stanisic_simatovic/tjug/en/130530_summary.pdf | titre=Judgement Summary for Jovica Stanišić and Franko Simatović | date=30 May 2013 | éditeur=ICTY | page=2 | consulté le=10 juillet 2017 | archive-date=25 December 2016 | archive-url=https://web.archive.org/web/20161225002557/http://www.icty.org/x/cases/stanisic_simatovic/tjug/en/130530_summary.pdf }}.</ref> et au moins {{unité|700000|Albanais}} au Kosovo en 1999. En outre, des centaines de milliers de musulmans ont été expulsés de leur domicile par les forces serbes de Bosnie-Herzégovine{{sfnp|Campbell|2001|p=58}}. Selon une estimation, les forces serbes ont chassé au moins {{unité|700000|musulmans}} bosniaques de la zone de Bosnie sous leur contrôle{{sfnp|Geldenhuys|2004|p=34}}.


=== Viol de guerre ===
=== Viol de guerre ===
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=== Déplacés internes et réfugiés ===
=== Déplacés internes et réfugiés ===
{{article connexe|Migration forcée}}
{{article connexe|Migration forcée}}
On estime que les guerres de Croatie, de Bosnie-Herzégovine et du Kosovo ont fait environ 2,4 millions de [[Réfugié|réfugiés]] et 2 millions de personnes [[Déplacés internes|déplacées]] supplémentaires{{sfnp|Watkins|2003|p=10}}.
On estime que les guerres de Croatie, de Bosnie-Herzégovine et du Kosovo ont fait environ {{Nobr|2,4 millions}} de [[Réfugié|réfugiés]] et {{Nobr|2 millions}} de personnes [[Déplacés internes|déplacées]] supplémentaires{{sfnp|Watkins|2003|p=10}}.


La guerre de Bosnie-Herzégovine a fait 2,2 millions de réfugiés ou déplacés, dont plus de la moitié étaient des Bosniaques{{sfnp|UNHCR|2003}}. Jusqu'en 2001, il y avait encore {{unité|650000|Bosniens}} déplacés, tandis que {{formatnum:200000}} avaient quitté le pays de façon permanente{{sfnp|UNHCR|2003}}.
La guerre de Bosnie-Herzégovine a fait {{Nobr|2,2 millions}} de réfugiés ou déplacés, dont plus de la moitié étaient des Bosniaques{{sfnp|UNHCR|2003}}. Jusqu'en 2001, il y avait encore {{unité|650000|Bosniens}} déplacés, tandis que {{formatnum:200000}} avaient quitté le pays de façon permanente{{sfnp|UNHCR|2003}}.


La guerre du Kosovo a causé 862 979 réfugiés albanais qui ont été expulsés des forces serbes ou ont fui le front de bataille<ref>{{lien web|nom=Human Rights Watch |année=2001 |titre=Kosovo: Under Orders |url=https://www.hrw.org/reports/2001/kosovo/undword.htm |consulté le=8 février 2023 |archive-date=13 October 2017 |archive-url=https://web.archive.org/web/20171013010444/https://www.hrw.org/reports/2001/kosovo/undword.htm }}</ref>. En outre, plusieurs centaines de milliers de personnes ont été [[Déplacés internes|déplacées à l'intérieur du pays]]{{sfnp|Iacopino|Frank|Bauer|Keller|2001|pp=2013–2018}}, ce qui signifie que, selon l'[[Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe|OSCE]], près de 90% de tous les Albanais ont été déplacés de leurs foyers au Kosovo en {{date-|juin 1999}}{{sfnp|OSCE|1999|p=13}}. Après la fin de la guerre, les Albanais sont rentrés, mais plus de 200 000 Serbes, Roms et autres non-Albanais ont fui le Kosovo. Fin 2000, la Serbie est ainsi devenue l'hôte de {{unité|700000|réfugiés}} serbes ou déplacés internes du Kosovo, de Croatie et de Bosnie<ref>{{Lien web |titre=BBC News {{!}} EUROPE {{!}} Bleak outlook for Serb refugees |url=http://news.bbc.co.uk/2/hi/europe/687441.stm |site=news.bbc.co.uk |consulté le=2023-05-16}}</ref>.
La guerre du Kosovo a causé {{Nb|862979 réfugiés}} albanais qui ont été expulsés des forces serbes ou ont fui le front de bataille<ref>{{lien web|nom=Human Rights Watch |année=2001 |titre=Kosovo: Under Orders |url=https://www.hrw.org/reports/2001/kosovo/undword.htm |consulté le=8 février 2023 |archive-date=13 October 2017 |archive-url=https://web.archive.org/web/20171013010444/https://www.hrw.org/reports/2001/kosovo/undword.htm }}</ref>. En outre, plusieurs centaines de milliers de personnes ont été [[Déplacés internes|déplacées à l'intérieur du pays]]{{sfnp|Iacopino|Frank|Bauer|Keller|2001|pp=2013–2018}}, ce qui signifie que, selon l'[[Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe|OSCE]], près de 90 % de tous les Albanais ont été déplacés de leurs foyers au Kosovo en {{date-|juin 1999}}{{sfnp|OSCE|1999|p=13}}. Après la fin de la guerre, les Albanais sont rentrés, mais plus de 200 000 Serbes, Roms et autres non-Albanais ont fui le Kosovo. Fin 2000, la Serbie est ainsi devenue l'hôte de {{unité|700000|réfugiés}} serbes ou déplacés internes du Kosovo, de Croatie et de Bosnie<ref>{{Lien web |titre=BBC News {{!}} EUROPE {{!}} Bleak outlook for Serb refugees |url=http://news.bbc.co.uk/2/hi/europe/687441.stm |site=news.bbc.co.uk |consulté le=2023-05-16}}</ref>.


Du point de vue de l'[[Asile politique|asile]] pour les déplacés internes ou les réfugiés, la Croatie a été la plus touchée par la crise. Selon certaines sources, en 1992, la Croatie a accueilli près de {{unité|750000|réfugiés}} ou déplacés internes, ce qui représente un quota de près de 16% de sa population de 4,7 millions d'habitants : ces chiffres comprennent {{unité|420|à=450000|réfugiés}} bosniaques, {{unité|35000|réfugiés}} de Serbie (principalement de Voïvodine et du Kosovo), tandis que {{unité|265000|autres}} personnes originaires d’autres régions de la Croatie elles-mêmes ont été déplacées. Cela équivaudrait à ce que l'Allemagne accueille 10 millions de personnes déplacées ou la France à 8 millions de personnes. Les données officielles du [[HCR]] indiquent que la Croatie a accueilli {{unité|287000|réfugiés}} et {{unité|344000|déplacés}} internes en 1993. Il s'agit d'un ratio de 64,7 réfugiés pour {{nombre|1000|habitants}}<ref>[[#UNHCRHR|UNHCR 2002]], p. 1</ref>. Dans son rapport de 1992, le HCR a placé la Croatie # 7 sur sa liste des 50 pays les plus accablés par les réfugiés : il a enregistré {{unité|316000|réfugiés}}, soit un ratio de 15 : 1 par rapport à sa population totale{{sfnp|UNHCR|1993|p=11}}. Avec les déplacés internes, la Croatie a accueilli au moins {{nombre|648000|personnes}} ayant besoin d'un logement en 1992{{sfnp|UNHCR|1993|p=8}}. En comparaison, la [[Macédoine du Nord|Macédoine]] comptait 10,5 réfugiés pour {{nombre|1000|habitants}} en 1999<ref>[[#UNHCRMK|UNHCR 2000]], p 319</ref>. La [[Slovénie]] a accueilli {{unité|45000|réfugiés}} en 1993, soit 22,7 réfugiés pour {{nombre|1000|habitants}}<ref>[[#UNHCRSL|UNHCR 2002]], p. 1</ref>. La [[Serbie-et-Monténégro]] a accueilli {{unité|479111|réfugiés}} en 1993, soit un ratio de 45,5 réfugiés pour {{nombre|1000|habitants}}. En 1998, ce chiffre est passé à {{unité|502037|réfugiés}} (soit 47,7 réfugiés pour {{nombre|1000|habitants}}). En 2000, le nombre de réfugiés était tombé à {{nombre|484391|personnes}}, mais le nombre de déplacés internes était passé à {{formatnum:267500}}, soit un total combiné de {{nombre|751891|personnes}} déplacées et ayant besoin d'un logement<ref>[[#UNHCRSR|UNHCR 2002]], p. 1</ref>{{,}}{{sfnp|Council of Europe|1993|p=9}}.
Du point de vue de l'[[Asile politique|asile]] pour les déplacés internes ou les réfugiés, la Croatie a été la plus touchée par la crise. Selon certaines sources, en 1992, la Croatie a accueilli près de {{unité|750000|réfugiés}} ou déplacés internes, ce qui représente un quota de près de 16 % de sa population de {{Nobr|4,7 millions}} d'habitants : ces chiffres comprennent {{unité|420|à=450000|réfugiés}} bosniaques, {{unité|35000|réfugiés}} de Serbie (principalement de Voïvodine et du Kosovo), tandis que {{unité|265000|autres}} personnes originaires d’autres régions de la Croatie elles-mêmes ont été déplacées. Cela équivaudrait à ce que l'Allemagne accueille {{Nobr|10 millions}} de personnes déplacées ou la France à {{Nobr|8 millions}} de personnes. Les données officielles du [[HCR]] indiquent que la Croatie a accueilli {{unité|287000|réfugiés}} et {{unité|344000|déplacés}} internes en 1993. Il s'agit d'un ratio de 64,7 réfugiés pour {{nombre|1000|habitants}}<ref>[[#UNHCRHR|UNHCR 2002]], p. 1</ref>. Dans son rapport de 1992, le HCR a placé la Croatie # 7 sur sa liste des {{Nobr|50 pays}} les plus accablés par les réfugiés : il a enregistré {{unité|316000|réfugiés}}, soit un ratio de 15 : 1 par rapport à sa population totale{{sfnp|UNHCR|1993|p=11}}. Avec les déplacés internes, la Croatie a accueilli au moins {{nombre|648000|personnes}} ayant besoin d'un logement en 1992{{sfnp|UNHCR|1993|p=8}}. En comparaison, la [[Macédoine du Nord|Macédoine]] comptait 10,5 réfugiés pour {{nombre|1000|habitants}} en 1999<ref>[[#UNHCRMK|UNHCR 2000]], p 319</ref>. La [[Slovénie]] a accueilli {{unité|45000|réfugiés}} en 1993, soit {{Nobr|22,7 réfugiés}} pour {{nombre|1000|habitants}}<ref>[[#UNHCRSL|UNHCR 2002]], p. 1</ref>. La [[Serbie-et-Monténégro]] a accueilli {{unité|479111|réfugiés}} en 1993, soit un ratio de {{Nobr|45,5 réfugiés}} pour {{nombre|1000|habitants}}. En 1998, ce chiffre est passé à {{unité|502037|réfugiés}} (soit 47,7 réfugiés pour {{nombre|1000|habitants}}). En 2000, le nombre de réfugiés était tombé à {{nombre|484391|personnes}}, mais le nombre de déplacés internes était passé à {{formatnum:267500}}, soit un total combiné de {{nombre|751891|personnes}} déplacées et ayant besoin d'un logement<ref>[[#UNHCRSR|UNHCR 2002]], p. 1</ref>{{,}}{{sfnp|Council of Europe|1993|p=9}}.


=== Dommage matériel ===
=== Dommage matériel ===
Les dommages matériels et économiques causés par les conflits ont été catastrophiques. La Bosnie-Herzégovine avait un [[Produit intérieur brut|PIB]] compris entre 8 et 9 milliards de dollars avant la guerre. Le gouvernement a estimé les dommages de guerre de {{unité|50|à=70|milliards}} de dollars. Il a également enregistré une baisse du PIB de 75 % après la guerre{{sfnp|World Bank|1996|p=10}}. Quelque 60 % des logements du pays ont été endommagés ou détruits, ce qui s'est avéré problématique lors de la tentative de rapatriement de tous les réfugiés{{sfnp|Meyers|2004|p=136}}. La Bosnie est également devenue le pays d'Europe le plus contaminé par les [[Mine terrestre|mines]] : {{unité|1820|km|2}} de son territoire étaient contaminés par ces explosifs, qui représentent 3,6% de sa surface terrestre. Entre 3 et 6 millions de mines terrestres ont été dispersées dans toute la Bosnie. Cinq mille personnes en sont mortes, dont {{formatnum:1520}} ont été tuées après la guerre{{sfnp|Jha|2014|p=68}}.
Les dommages matériels et économiques causés par les conflits ont été catastrophiques. La Bosnie-Herzégovine avait un [[Produit intérieur brut|PIB]] compris entre 8 et {{Nobr|9 milliards}} de dollars avant la guerre. Le gouvernement a estimé les dommages de guerre de {{unité|50|à=70|milliards}} de dollars. Il a également enregistré une baisse du PIB de 75 % après la guerre{{sfnp|World Bank|1996|p=10}}. Quelque 60 % des logements du pays ont été endommagés ou détruits, ce qui s'est avéré problématique lors de la tentative de rapatriement de tous les réfugiés{{sfnp|Meyers|2004|p=136}}. La Bosnie est également devenue le pays d'Europe le plus contaminé par les [[Mine terrestre|mines]] : {{unité|1820|km|2}} de son territoire étaient contaminés par ces explosifs, qui représentent 3,6 % de sa surface terrestre. Entre 3 et {{Nobr|6 millions}} de [[Mine terrestre|mines terrestres]] ont été dispersées dans toute la Bosnie. Cinq mille personnes en sont mortes, dont {{formatnum:1520}} ont été tuées après la guerre{{sfnp|Jha|2014|p=68}}.


En 1999, le [[Parlement de Croatie|Parlement croate]] a adopté un projet de loi estimant les dommages de guerre au pays à 37 milliards de dollars{{sfnp|Bicanic|2008|p=158–173}}. Le gouvernement affirme qu'entre 1991 et {{date-|avril 1993}}, environ {{nombre|210000|bâtiments}} en Croatie (écoles, hôpitaux et [[Camp de réfugiés|camps de réfugiés]]) ont été endommagés ou détruits par les bombardements de la [[république serbe de Krajina]] et des forces de la JNA. Les villes touchées par les bombardements étaient [[Karlovac]], [[Gospić]], [[Ogulin]], [[Zadar]], [[Biograd (Nevesinje)|Biograd]] et d'autres{{sfnp|OHCHR|1993|p=23}}. Le gouvernement croate a également reconnu que {{nombre|7489|bâtiments}} appartenant à des Serbes croates avaient été endommagés ou détruits par des explosifs, des incendies criminels ou d'autres moyens délibérés à la fin de 1992. De janvier à {{date-|mars 1993}}, 220 autres bâtiments ont également été endommagés ou détruits. Des accusations ont été portées contre 126 Croates pour de tels actes{{sfnp|OHCHR|1993|p=19}}.
En 1999, le [[Parlement de Croatie|Parlement croate]] a adopté un projet de loi estimant les dommages de guerre au pays à {{Nobr|37 milliards}} de dollars{{sfnp|Bicanic|2008|p=158–173}}. Le gouvernement affirme qu'entre 1991 et {{date-|avril 1993}}, environ {{nombre|210000|bâtiments}} en Croatie (écoles, hôpitaux et [[Camp de réfugiés|camps de réfugiés]]) ont été endommagés ou détruits par les bombardements de la [[république serbe de Krajina]] et des forces de la JNA. Les villes touchées par les bombardements étaient [[Karlovac]], [[Gospić]], [[Ogulin]], [[Zadar]], [[Biograd (Nevesinje)|Biograd]] et d'autres{{sfnp|OHCHR|1993|p=23}}. Le gouvernement croate a également reconnu que {{nombre|7489|bâtiments}} appartenant à des Serbes croates avaient été endommagés ou détruits par des explosifs, des incendies criminels ou d'autres moyens délibérés à la fin de 1992. De janvier à {{date-|mars 1993}}, 220 autres bâtiments ont également été endommagés ou détruits. Des accusations ont été portées contre {{Nobr|126 Croates}} pour de tels actes{{sfnp|OHCHR|1993|p=19}}.


Les [[Sanctions contre la Yougoslavie|sanctions contre la RF de Yougoslavie]] ont créé une [[hyperinflation]] de 300 millions de % du [[dinar yougoslave]]. En 1995, près d'un million de travailleurs avaient perdu leur emploi tandis que le produit intérieur brut avait chuté de 55 % depuis 1989<ref name="YUGOSLAV ECONOMY FORECAST TO GROW ONCE EMBARGO ENDS INFLATION WHIPPED">{{lien web| titre=Yugoslav Economy Forecast to Grow once Embargo Ends Inflation Whipped, Central Banker Says | auteur=Erik Kirschbaum | url=http://www.joc.com/maritime-news/yugoslav-economy-forecast-grow-once-embargo-ends-inflation-whipped-central-banker-says_19950713.html | date=July 13, 1995 | site=[[JOC Group]] | consulté le=7 août 2017 | archive-date=25 September 2022 | archive-url=https://web.archive.org/web/20220925122945/https://www.joc.com/maritime-news/yugoslav-economy-forecast-grow-once-embargo-ends-inflation-whipped-central-banker-says_19950713.html }}</ref>. Les [[Opération Force alliée|bombardements de l'OTAN en 1999 contre la Serbie]] ont causé des dommages supplémentaires. L'un des plus graves a été le bombardement de l'usine pétrochimique de [[Pančevo]], qui a provoqué la libération de {{unité|80000|tonnes}} de combustible brûlant dans l'environnement{{sfnp|Jha|2014|p=69}}. Environ {{unité|31000|cartouches}} de munitions à l'[[uranium appauvri]] ont été utilisées lors de ces bombardements{{sfnp|Jha|2014|p=72}}.
Les [[Sanctions contre la Yougoslavie|sanctions contre la RF de Yougoslavie]] ont créé une [[hyperinflation]] de {{Nobr|300 millions}} de % du [[dinar yougoslave]]. En 1995, près d'un million de travailleurs avaient perdu leur emploi tandis que le produit intérieur brut avait chuté de 55 % depuis 1989<ref name="YUGOSLAV ECONOMY FORECAST TO GROW ONCE EMBARGO ENDS INFLATION WHIPPED">{{lien web| titre=Yugoslav Economy Forecast to Grow once Embargo Ends Inflation Whipped, Central Banker Says | auteur=Erik Kirschbaum | url=http://www.joc.com/maritime-news/yugoslav-economy-forecast-grow-once-embargo-ends-inflation-whipped-central-banker-says_19950713.html | date=July 13, 1995 | site=[[JOC Group]] | consulté le=7 août 2017 | archive-date=25 September 2022 | archive-url=https://web.archive.org/web/20220925122945/https://www.joc.com/maritime-news/yugoslav-economy-forecast-grow-once-embargo-ends-inflation-whipped-central-banker-says_19950713.html }}</ref>. Les [[Opération Force alliée|bombardements de l'OTAN en 1999 contre la Serbie]] ont causé des dommages supplémentaires. L'un des plus graves a été le bombardement de l'usine pétrochimique de [[Pančevo]], qui a provoqué la libération de {{unité|80000|tonnes}} de combustible brûlant dans l'environnement{{sfnp|Jha|2014|p=69}}. Environ {{unité|31000|cartouches}} de munitions à l'[[uranium appauvri]] ont été utilisées lors de ces bombardements{{sfnp|Jha|2014|p=72}}.


=== TPIY / MICT ===
=== TPIY / MICT ===
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* Les [[Bihać|combats commencent dans la région de Bihać]] entre les forces gouvernementales bosniaques fidèles à [[Alija Izetbegović]] et les Bosniaques fidèles à [[Fikret Abdić]], également soutenus par les Serbes.
* Les [[Bihać|combats commencent dans la région de Bihać]] entre les forces gouvernementales bosniaques fidèles à [[Alija Izetbegović]] et les Bosniaques fidèles à [[Fikret Abdić]], également soutenus par les Serbes.
* Les sanctions en RF Yougoslavie, maintenant isolées, créent une hyperinflation de 300 millions de pour cent du dinar yougoslave.
* Les sanctions en RF Yougoslavie, maintenant isolées, créent une hyperinflation de {{Nobr|300 millions}} de pourcent du [[dinar yougoslave]].
* [[Massacre d'Ahmići]]: les forces croates tuent plus d'une centaine de musulmans bosniaques.
* [[Massacre d'Ahmići]]: les forces croates tuent plus d'une centaine de musulmans bosniaques.
* [[Bataille de Mostar]]. Le [[Stari Most]] (le vieux pont) de [[Mostar]], construit en 1566, est détruit par les forces croates du [[Conseil de défense croate|HVO]]. Il est reconstruit en 2003.
* [[Bataille de Mostar]]. Le [[Stari Most]] (le vieux pont) de [[Mostar]], construit en 1566, est détruit par les forces croates du [[Conseil de défense croate|HVO]]. Il est reconstruit en 2003.
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* Des combats éclatent au Kosovo entre les rebelles albanais et les autorités de la RF de Yougoslavie.
* Des combats éclatent au Kosovo entre les rebelles albanais et les autorités de la RF de Yougoslavie.
* À la suite d'allégations de fraude aux élections locales, des dizaines de milliers de Serbes ont manifesté à Belgrade contre le gouvernement Milošević pendant trois mois<ref>{{article| titre=20,000 Attend a Protest Against Serbian Leader | url=https://www.nytimes.com/1996/03/10/world/world-news-briefs-20000-attend-a-protest-against-serbian-leader.html | périodique=The New York Times | date=10 March 1996 | consulté le=7 juillet 2017 | archive-date=18 January 2018 | archive-url=https://web.archive.org/web/20180118010543/http://www.nytimes.com/1996/03/10/world/world-news-briefs-20000-attend-a-protest-against-serbian-leader.html }}</ref>.
* À la suite d'allégations de fraude aux élections locales, des dizaines de milliers de Serbes ont manifesté à Belgrade contre le gouvernement Milošević pendant trois mois<ref>{{article| titre=20,000 Attend a Protest Against Serbian Leader | url=https://www.nytimes.com/1996/03/10/world/world-news-briefs-20000-attend-a-protest-against-serbian-leader.html | périodique=The New York Times | date=10 March 1996 | consulté le=7 juillet 2017 | archive-date=18 January 2018 | archive-url=https://web.archive.org/web/20180118010543/http://www.nytimes.com/1996/03/10/world/world-news-briefs-20000-attend-a-protest-against-serbian-leader.html }}</ref>.

'''1997'''

* Le pillage massif de casernes lors de la [[Crise albanaise de 1997|crise économique et politique en Albanie]] sert à armer l’[[Armée de libération du Kosovo]].


'''1998'''
'''1998'''


* La [[Administration transitoire des Nations unies pour la Slavonie orientale, la Baranja et le Srem occidental|Slavonie orientale]] s'est réintégrée pacifiquement en Croatie, après un transfert graduel de pouvoir de trois ans.
* La [[Administration transitoire des Nations unies pour la Slavonie orientale, la Baranja et le Srem occidental|Slavonie orientale]] s'est réintégrée pacifiquement en Croatie, après un transfert graduel de pouvoir de trois ans.
* Les combats au Kosovo s'intensifient progressivement entre les Albanais qui demandent l'indépendance et l'État.
* Les combats au [[Kosovo]] s'intensifient progressivement entre les Albanais qui demandent l'indépendance et l'État yougoslave.


'''1999'''
'''1999'''
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'''2000'''
'''2000'''

* Slobodan Milošević est démis de ses fonctions et [[Vojislav Koštunica]] devient le nouveau président de la Yougoslavie. Avec la destitution de Milošević et la mise en place d'un nouveau gouvernement, la RF de Yougoslavie rétablit ses liens avec l'Occident. Les sanctions politiques et économiques sont suspendues au total et la RFY est réintégrée dans de nombreuses organisations politiques et économiques, tout en devenant candidate à d'autres efforts de collaboration.
* Slobodan Milošević est démis de ses fonctions et [[Vojislav Koštunica]] devient le nouveau président de la Yougoslavie. Avec la destitution de Milošević et la mise en place d'un nouveau gouvernement, la RF de Yougoslavie rétablit ses liens avec l'Occident. Les sanctions politiques et économiques sont suspendues au total et la RFY est réintégrée dans de nombreuses organisations politiques et économiques, tout en devenant candidate à d'autres efforts de collaboration.




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[[Image:La guerre en Ex-Yougoslavie.svg|thumb|upright=1.6|Carte de la Yougoslavie pendant la guerre]]
Image:La guerre en Ex-Yougoslavie.svg|Carte de la Yougoslavie pendant la guerre.
[[Image:Breakup of Yugoslavia.gif|thumb|right|350px|Animation montrant la dislocation de la Yougoslavie]]<br />
Image:Breakup of Yugoslavia.gif|Animation montrant la dislocation de la Yougoslavie.
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== Galerie ==
== Galerie ==
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Fichier:Evstafiev-bosnia-prisoner-exchange.jpg|Prisonniers échangés
Fichier:Evstafiev-bosnia-prisoner-exchange.jpg|Prisonniers échangés
Fichier:Evstafiev-bosnia-cello.jpg|Scène du [[siège de Sarajevo]]
Fichier:Evstafiev-bosnia-cello.jpg|Scène du [[siège de Sarajevo]]
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== Notes et références ==
== Notes et références ==
{{Traduction/Référence|lang1=en|art1=Yugoslav Wars|id1=1154486837|type=note}}
{{Références nombreuses|taille=25}}


== Voir aussi ==
{{Traduction/Référence|lang1=en|art1=Yugoslav Wars|id1=1154486837}}
{{autres projets|Commons=Category:Yugoslav wars}}


=== Bibliographie ===
<references />
{{Intérêt d'un article bibliographique spécifique|date=avril 2024}}

== Annexes ==
{{autres projets
|Commons=Category:Yugoslav wars
}}
=== Articles connexes ===
* [[Histoire de la Yougoslavie]]
* [[République fédérative socialiste de Yougoslavie]]
* [[Sanctions contre la Yougoslavie]]


;Ouvrages
=== Bibliographie ===
* {{ouvrage|nom=Allen |éditeur=University of Minnesota Press |langue=en|prénom=Beverly |titre=Rape Warfare: The Hidden Genocide in Bosnia-Herzegovina and Croatia |année=1996 |id=Allen |isbn=978-0-8166-2818-6 |url=https://archive.org/details/rapewarfarehidde00alle }}
==== Ouvrages ====
* {{ouvrage|nom1=Bideleux |langue=en|prénom1=Robert |nom2=Jeffries |prénom2=Ian |titre=A history of Eastern Europe: crisis and change |numéro d'édition=2nd |année=2007 |éditeur=Taylor & Francis |isbn=978-0-415-36627-4 |url=https://books.google.com/books?id=PTB0gn_qwTcC |consulté le=22 avril 2012 |archive-date=8 February 2023 |archive-url=https://web.archive.org/web/20230208124124/https://books.google.com/books?id=PTB0gn_qwTcC }}
* {{ouvrage|nom=Allen |éditeur=University of Minnesota Press |prénom=Beverly |titre=Rape Warfare: The Hidden Genocide in Bosnia-Herzegovina and Croatia |année=1996 |id=Allen |isbn=978-0-8166-2818-6 |url=https://archive.org/details/rapewarfarehidde00alle }}
* {{ouvrage|nom1=Bideleux |prénom1=Robert |nom2=Jeffries |prénom2=Ian |titre=A history of Eastern Europe: crisis and change |numéro d'édition=2nd |année=2007 |éditeur=Taylor & Francis |isbn=978-0-415-36627-4 |url=https://books.google.com/books?id=PTB0gn_qwTcC |consulté le=22 avril 2012 |archive-date=8 February 2023 |archive-url=https://web.archive.org/web/20230208124124/https://books.google.com/books?id=PTB0gn_qwTcC }}
* {{ouvrage| nom1= Bjelajac |langue=en| prénom1= Mile | nom2= Žunec | prénom2= Ozren | editor1-first= Charles W. | editor1-last= Ingrao | editor2-first= Thomas Allan | editor2-last= Emmert | titre= Confronting the Yugoslav Controversies: a Scholars' Initiative | année= 2009 | éditeur= [[Purdue University Press]] | url= https://books.google.com/books?id=IDMhDgCJCe0C&pg=PA265 | isbn= 978-1-55753-617-4 | oclc= 867740664 | chapter= The War in Croatia, 1991–1995 | chapter-url= https://books.google.com/books?id=IDMhDgCJCe0C&pg=PA265 | consulté le= 8 février 2023 | archive-date= 8 February 2023 | archive-url= https://web.archive.org/web/20230208124143/https://books.google.com/books?id=IDMhDgCJCe0C&pg=PA265 }}
* {{ouvrage| nom1= Bjelajac | prénom1= Mile | nom2= Žunec | prénom2= Ozren | editor1-first= Charles W. | editor1-last= Ingrao | editor2-first= Thomas Allan | editor2-last= Emmert | titre= Confronting the Yugoslav Controversies: a Scholars' Initiative | année= 2009 | éditeur= [[Purdue University Press]] | url= https://books.google.com/books?id=IDMhDgCJCe0C&pg=PA265 | isbn= 978-1-55753-617-4 | oclc= 867740664 | chapter= The War in Croatia, 1991–1995 | chapter-url= https://books.google.com/books?id=IDMhDgCJCe0C&pg=PA265 | consulté le= 8 février 2023 | archive-date= 8 February 2023 | archive-url= https://web.archive.org/web/20230208124143/https://books.google.com/books?id=IDMhDgCJCe0C&pg=PA265 }}
* {{ouvrage|id=Brouwer |nom=Brouwer |langue=en|prénom=Anne-Marie de |titre=Supranational Criminal Prosecution of Sexual Violence |année=2005 |url=https://books.google.com/books?id=JhY8ROsA39kC&pg=PA10 |éditeur=Intersentia |isbn=978-90-5095-533-1 |consulté le=8 février 2023 |archive-date=8 February 2023 |archive-url=https://web.archive.org/web/20230208124125/https://books.google.com/books?id=JhY8ROsA39kC&pg=PA10 }}
* {{ouvrage|id=Brouwer |nom=Brouwer |prénom=Anne-Marie de |titre=Supranational Criminal Prosecution of Sexual Violence |année=2005 |url=https://books.google.com/books?id=JhY8ROsA39kC&pg=PA10 |éditeur=Intersentia |isbn=978-90-5095-533-1 |consulté le=8 février 2023 |archive-date=8 February 2023 |archive-url=https://web.archive.org/web/20230208124125/https://books.google.com/books?id=JhY8ROsA39kC&pg=PA10 }}
* {{ouvrage|nom1=Brown |nom2=Karim |langue=en|prénom1=Cynthia |prénom2=Farhad |titre=Playing the "Communal Card": Communal Violence and Human Rights |année=1995 |lieu=New York, NY |éditeur=[[Human Rights Watch]] |isbn=978-1-56432-152-7 |url=https://archive.org/details/playingcommunalc00brow }}
* {{ouvrage|nom1=Cohen|nom2=Dragović-Saso|langue=en|prénom1=Leonard J. |prénom2=Jasna |id = Cohen-Dragović-Saso |editor1-first = Leonard J. |editor1-last = Cohen |editor2-first = Jasna |editor2-last = Dragović-Soso |titre = State Collapse in South-Eastern Europe: New Perspectives on Yugoslavia's Disintegration |éditeur = Purdue University Press |année = 2008 |page = 323 |isbn = 978-1-55753-460-6 }}
* {{ouvrage|nom1=Brown |nom2=Karim |prénom1=Cynthia |prénom2=Farhad |titre=Playing the "Communal Card": Communal Violence and Human Rights |année=1995 |lieu=New York, NY |éditeur=[[Human Rights Watch]] |isbn=978-1-56432-152-7 |url=https://archive.org/details/playingcommunalc00brow }}
* {{ouvrage|nom=Campbell |langue=en|prénom=Kenneth |url=https://books.google.com/books?id=Wp2IDAAAQBAJ |titre=Genocide and the Global Village |éditeur=Springer |année=2001 |isbn=978-0-312-29928-6 |consulté le=8 février 2023 |archive-date=8 February 2023 |archive-url=https://web.archive.org/web/20230208124136/https://books.google.com/books?id=Wp2IDAAAQBAJ }}
* {{ouvrage|nom1=Cohen|nom2=Dragović-Saso|prénom1=Leonard J. |prénom2=Jasna |id = Cohen-Dragović-Saso |editor1-first = Leonard J. |editor1-last = Cohen |editor2-first = Jasna |editor2-last = Dragović-Soso |titre = State Collapse in South-Eastern Europe: New Perspectives on Yugoslavia's Disintegration |éditeur = Purdue University Press |année = 2008 |page = 323 |isbn = 978-1-55753-460-6 }}
* {{ouvrage|nom=Campbell |prénom=Kenneth |url=https://books.google.com/books?id=Wp2IDAAAQBAJ |titre=Genocide and the Global Village |éditeur=Springer |année=2001 |isbn=978-0-312-29928-6 |consulté le=8 février 2023 |archive-date=8 February 2023 |archive-url=https://web.archive.org/web/20230208124136/https://books.google.com/books?id=Wp2IDAAAQBAJ }}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Jean-Arnault Dérens|Jean-Arnaud Dérens]]|auteur2=Catherine Samary|titre=Les conflits yougoslaves de A à Z|lieu=Paris|éditeur=Éditions de l'Atelier|année=2000|pages totales=427|isbn=2-7082-3532-X}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Jean-Arnault Dérens|Jean-Arnaud Dérens]]|auteur2=Catherine Samary|titre=Les conflits yougoslaves de A à Z|lieu=Paris|éditeur=Éditions de l'Atelier|année=2000|pages totales=427|isbn=2-7082-3532-X}}.
* {{ouvrage|nom=Fink |prénom=George |lien auteur=George Fink |titre=Stress of War, Conflict and Disaster |éditeur=Academic Press |année=2010 |isbn=978-0-12-381382-4 |url=https://books.google.com/books?id=rOq4XV94wLsC&pg=PA469 |consulté le=8 février 2023 |archive-date=8 February 2023 |archive-url=https://web.archive.org/web/20230208124142/https://books.google.com/books?id=rOq4XV94wLsC&pg=PA469 }}
* {{ouvrage|nom=Fink |langue=en|prénom=George |lien auteur=George Fink |titre=Stress of War, Conflict and Disaster |éditeur=Academic Press |année=2010 |isbn=978-0-12-381382-4 |url=https://books.google.com/books?id=rOq4XV94wLsC&pg=PA469 |consulté le=8 février 2023 |archive-date=8 February 2023 |archive-url=https://web.archive.org/web/20230208124142/https://books.google.com/books?id=rOq4XV94wLsC&pg=PA469 }}
* {{ouvrage|nom=Geldenhuys |prénom=Dean |année=2004 |url=https://books.google.com/books?id=lVqIDAAAQBAJ&pg=PA34 |titre=Deviant Conduct in World Politics |éditeur=Springer |isbn=978-0-230-00071-1 |consulté le=8 février 2023 |archive-date=8 February 2023 |archive-url=https://web.archive.org/web/20230208124144/https://books.google.com/books?id=lVqIDAAAQBAJ&pg=PA34 }}
* {{ouvrage|nom=Geldenhuys |langue=en|prénom=Dean |année=2004 |url=https://books.google.com/books?id=lVqIDAAAQBAJ&pg=PA34 |titre=Deviant Conduct in World Politics |éditeur=Springer |isbn=978-0-230-00071-1 |consulté le=8 février 2023 |archive-date=8 February 2023 |archive-url=https://web.archive.org/web/20230208124144/https://books.google.com/books?id=lVqIDAAAQBAJ&pg=PA34 }}
* {{ouvrage|id=Glenny |titre = The fall of Yugoslavia: the third Balkan war |prénom=Misha |nom=Glenny |lien auteur = Misha Glenny |éditeur=Penguin |lieu=London |année=1996 |isbn=978-0-14-026101-1 }}
* {{ouvrage|id=Glenny |titre = The fall of Yugoslavia: the third Balkan war |langue=en|prénom=Misha |nom=Glenny |lien auteur = Misha Glenny |éditeur=Penguin |lieu=London |année=1996 |isbn=978-0-14-026101-1 }}
* {{ouvrage|nom=Goldstein |prénom=Ivo |lien auteur = Ivo Goldstein |titre = Croatia: A History |année=1999 |éditeur = C. Hurst & Co. |isbn=978-1-85065-525-1 }}
* {{ouvrage|nom=Goldstein |langue=en|prénom=Ivo |lien auteur = Ivo Goldstein |titre = Croatia: A History |année=1999 |éditeur = C. Hurst & Co. |isbn=978-1-85065-525-1 }}
* {{Ouvrage|langue=en|auteur1=[[Richard Holbrooke]]|titre=To End a War|éditeur=[[Modern Library]]|année=1999|pages totales=410|isbn=978-0-375-75360-2}}.
* {{Ouvrage|langue=en|auteur1=[[Richard Holbrooke]]|titre=To End a War|éditeur=[[Modern Library]]|année=1999|pages totales=410|isbn=978-0-375-75360-2}}.
* {{ouvrage|nom=Jha |prénom = U. C. |titre = Armed Conflict and Environmental Damage |éditeur = Vij Books India Pvt Ltd |année= 2014 |isbn=978-93-82652-81-6 }}
* {{ouvrage|nom=Jha |langue=en|prénom = U. C. |titre = Armed Conflict and Environmental Damage |éditeur = Vij Books India Pvt Ltd |année= 2014 |isbn=978-93-82652-81-6 }}
* {{Vie et mort de la Yougoslavie}}.
* {{Vie et mort de la Yougoslavie}}.
* {{The Demise of Yugoslavia}}.
* {{The Demise of Yugoslavia}}.
* {{ouvrage|id=Meštrović |nom=Meštrović |prénom=Stjepan Gabriel |url=https://books.google.com/books?id=xGShXjNZzEsC |titre=Genocide After Emotion: The Postemotional Balkan War |année=1996 |éditeur=Routledge |isbn=978-0-415-12294-8 |consulté le=8 février 2023 |archive-date=8 February 2023 |archive-url=https://web.archive.org/web/20230208124131/https://books.google.com/books?id=xGShXjNZzEsC }}
* {{ouvrage|id=Meštrović |nom=Meštrović |langue=en|prénom=Stjepan Gabriel |url=https://books.google.com/books?id=xGShXjNZzEsC |titre=Genocide After Emotion: The Postemotional Balkan War |année=1996 |éditeur=Routledge |isbn=978-0-415-12294-8 |consulté le=8 février 2023 |archive-date=8 February 2023 |archive-url=https://web.archive.org/web/20230208124131/https://books.google.com/books?id=xGShXjNZzEsC }}
* {{ouvrage|nom=Meyers |url=https://books.google.com/books?id=jWjJAAAAQBAJ |titre=International Immigration Policy: A Theoretical and Comparative Analysis |prénom=Eytan |éditeur=Springer |année=2004 |isbn=978-1-4039-7837-0 |consulté le=8 février 2023 |archive-date=8 February 2023 |archive-url=https://web.archive.org/web/20230208124148/https://books.google.com/books?id=jWjJAAAAQBAJ }}
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* {{ouvrage|nom=Off |prénom=Carol |année=2010 |page=218 |titre=The Lion, the Fox and the Eagle |éditeur=[[Random House of Canada]] |isbn=978-0-307-37077-8 |url=https://books.google.com/books?id=7PAPc8d_NOQC&pg=PA218 }}
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* {{ouvrage|nom = Ramet |prénom = Sabrina P. |url = https://books.google.com/books?id=oFXdiS25N78C |titre = Central and Southeast European Politics Since 1989 |éditeur = Cambridge University Press |année = 2010 |lieu = [[Cambridge]], England |isbn = 978-1-139-48750-4 |consulté le = 8 février 2023 |archive-date = 8 February 2023 |archive-url = https://web.archive.org/web/20230208124126/https://books.google.com/books?id=oFXdiS25N78C }}
* {{ouvrage|nom = Ramet |langue=en|prénom = Sabrina P. |url = https://books.google.com/books?id=oFXdiS25N78C |titre = Central and Southeast European Politics Since 1989 |éditeur = Cambridge University Press |année = 2010 |lieu = [[Cambridge]], England |isbn = 978-1-139-48750-4 |consulté le = 8 février 2023 |archive-date = 8 February 2023 |archive-url = https://web.archive.org/web/20230208124126/https://books.google.com/books?id=oFXdiS25N78C }}
* {{Ouvrage| langue = en| auteur1 = {{lien|Laura Silber}}| auteur2 = {{lien|Allan Little}}| titre = The Death of Yougoslavia| lieu = Londres| éditeur = Penguin Books Ltd | année = 1996| mois = juin| jour = 27| pages totales = 400| isbn = 978-0-14-026168-4
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}}
}}
* {{ouvrage|nom=Smajić |prénom=Aid |chapter=Bosnia and Herzegovina |editor-last1=Nielsen |editor-first1=Jørgen |editor-last2=Akgönül |editor-first2=Samim |editor-last3=Alibašić |editor-first3=Ahmet |editor-first4=Egdunas |editor-last4=Racius |année=2013 |titre=Yearbook of Muslims in Europe |volume=5 |éditeur=BRILL |isbn=978-90-04-25586-9 |chapter-url=https://books.google.com/books?id=ia5AAQAAQBAJ&pg=PA124 |consulté le=8 février 2023 |archive-date=8 February 2023 |archive-url=https://web.archive.org/web/20230208124147/https://books.google.com/books?id=ia5AAQAAQBAJ&pg=PA124 }}
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* {{ouvrage|nom1=Toal |nom2=Dahlman |url=https://books.google.com/books?id=y2ReAwAAQBAJ&pg=PA136 |page=136 |titre=Bosnia Remade: Ethnic Cleansing and its Reversal |prénom1=Gerard |prénom2=Carl T. |éditeur=Oxford University Press |année=2011 |isbn=978-0-19-020790-8 |consulté le=8 février 2023 |archive-date=8 February 2023 |archive-url=https://web.archive.org/web/20230208124152/https://books.google.com/books?id=y2ReAwAAQBAJ&pg=PA136 }}
* {{ouvrage|nom1=Toal |nom2=Dahlman |url=https://books.google.com/books?id=y2ReAwAAQBAJ&pg=PA136 |page=136 |titre=Bosnia Remade: Ethnic Cleansing and its Reversal |langue=en|prénom1=Gerard |prénom2=Carl T. |éditeur=Oxford University Press |année=2011 |isbn=978-0-19-020790-8 |consulté le=8 février 2023 |archive-date=8 February 2023 |archive-url=https://web.archive.org/web/20230208124152/https://books.google.com/books?id=y2ReAwAAQBAJ&pg=PA136 }}
* {{ouvrage|nom=Tanner |prénom=Marcus |titre=Croatia : a nation forged in war |année=2001 |numéro d'édition=2nd |éditeur=[[Yale University Press]] |lieu=New Haven, CT; London, England |isbn=978-0-300-09125-0 |url=https://archive.org/details/croatianationfor0000tann_f0k3 }}
* {{ouvrage|nom=Tanner |langue=en|prénom=Marcus |titre=Croatia : a nation forged in war |année=2001 |numéro d'édition=2nd |éditeur=[[Yale University Press]] |lieu=New Haven, CT; London, England |isbn=978-0-300-09125-0 |url=https://archive.org/details/croatianationfor0000tann_f0k3 }}
* {{ouvrage|nom=Visoka |prénom=Gëzim |editor-first1=Paul R. |editor-last1=Williams |editor-first2=Milena |editor-last2=Sterio |année=2020 |titre=Research Handbook on Post-Conflict State Building |chapter=Kosovo: a hybrid negative peace |chapter-url=https://books.google.com/books?id=_b32DwAAQBAJ&pg=PA385 |éditeur=Edward Elgar Publishing |oclc=1149742525 |isbn=978-1-78897-164-5 |consulté le=8 février 2023 |archive-date=8 February 2023 |archive-url=https://web.archive.org/web/20230208124145/https://books.google.com/books?id=_b32DwAAQBAJ&pg=PA385 }}
* {{ouvrage|nom=Visoka |langue=en|prénom=Gëzim |editor-first1=Paul R. |editor-last1=Williams |editor-first2=Milena |editor-last2=Sterio |année=2020 |titre=Research Handbook on Post-Conflict State Building |chapter=Kosovo: a hybrid negative peace |chapter-url=https://books.google.com/books?id=_b32DwAAQBAJ&pg=PA385 |éditeur=Edward Elgar Publishing |oclc=1149742525 |isbn=978-1-78897-164-5 |consulté le=8 février 2023 |archive-date=8 February 2023 |archive-url=https://web.archive.org/web/20230208124145/https://books.google.com/books?id=_b32DwAAQBAJ&pg=PA385 }}
* {{ouvrage|nom=Watkins |page=10 |url=https://books.google.com/books?id=1HQqYF2FmMoC&q=kosovo+million+albanians+displaced&pg=PA10 |titre=The Balkans |prénom=Clem S. |éditeur=Nova Publishers |année=2003 |isbn=978-1-59033-525-3 |consulté le=8 février 2023 |archive-date=8 February 2023 |archive-url=https://web.archive.org/web/20230208124135/https://books.google.com/books?id=1HQqYF2FmMoC&q=kosovo+million+albanians+displaced&pg=PA10 }}
* {{ouvrage|nom=Watkins |page=10 |url=https://books.google.com/books?id=1HQqYF2FmMoC&q=kosovo+million+albanians+displaced&pg=PA10 |titre=The Balkans |langue=en|prénom=Clem S. |éditeur=Nova Publishers |année=2003 |isbn=978-1-59033-525-3 |consulté le=8 février 2023 |archive-date=8 February 2023 |archive-url=https://web.archive.org/web/20230208124135/https://books.google.com/books?id=1HQqYF2FmMoC&q=kosovo+million+albanians+displaced&pg=PA10 }}
* {{ouvrage|nom = Council of Europe |année = 1993 |titre = Documents (working Papers) 1993 |isbn = 978-92-871-2332-9 |url = https://books.google.com/books?id=21PZ_tvdO74C&pg=RA1-PA63 |page = 9 |consulté le = 8 février 2023 |archive-date = 8 February 2023 |archive-url = https://web.archive.org/web/20230208124126/https://books.google.com/books?id=21PZ_tvdO74C&pg=RA1-PA63 }}
* {{ouvrage|langue=en|nom = Council of Europe |année = 1993 |titre = Documents (working Papers) 1993 |isbn = 978-92-871-2332-9 |url = https://books.google.com/books?id=21PZ_tvdO74C&pg=RA1-PA63 |page = 9 |consulté le = 8 février 2023 |archive-date = 8 February 2023 |archive-url = https://web.archive.org/web/20230208124126/https://books.google.com/books?id=21PZ_tvdO74C&pg=RA1-PA63 }}
* {{ouvrage|auteur=World Bank |année=1996 |url=https://books.google.com/books?id=8FoRkMJPtaAC&pg=PA10 |titre=Bosnia and Herzegovina: Toward Economic Recovery |isbn=978-0-8213-3673-1 |éditeur=[[World Bank Publications]] |page=10 }}
* {{ouvrage|langue=en|auteur=World Bank |année=1996 |url=https://books.google.com/books?id=8FoRkMJPtaAC&pg=PA10 |titre=Bosnia and Herzegovina: Toward Economic Recovery |isbn=978-0-8213-3673-1 |éditeur=[[World Bank Publications]] |page=10 }}

==== Autres sources ====
;Autres sources
* {{article|nom=Akhavan |prénom=Payam |lien auteur=Payam Akhavan |année=2001 |url=https://www.cambridge.org/core/journals/american-journal-of-international-law/article/div-classtitlebeyond-impunity-can-international-criminal-justice-prevent-future-atrocitiesdiv/96FD7A3C6B0EFC76E50F71A8DDFAFAFF |volume=95 |numéro=1 |pages=7–31 |titre=Beyond Impunity: Can International Criminal Justice Prevent Future Atrocities? |journal=[[The American Journal of International Law]] |doi=10.2307/2642034 |jstor=2642034 |s2cid=144769396 |consulté le=8 février 2023 |archive-date=18 June 2018 |archive-url=https://web.archive.org/web/20180618054519/https://www.cambridge.org/core/journals/american-journal-of-international-law/article/div-classtitlebeyond-impunity-can-international-criminal-justice-prevent-future-atrocitiesdiv/96FD7A3C6B0EFC76E50F71A8DDFAFAFF }}
* {{article|nom=Akhavan|langue=en|prénom=Payam|lien auteur=Payam Akhavan|année=2001|date=|url=https://www.cambridge.org/core/journals/american-journal-of-international-law/article/div-classtitlebeyond-impunity-can-international-criminal-justice-prevent-future-atrocitiesdiv/96FD7A3C6B0EFC76E50F71A8DDFAFAFF|volume=95|numéro=1|pages=7–31|titre=Beyond Impunity: Can International Criminal Justice Prevent Future Atrocities?|journal=[[The American Journal of International Law]]|doi=10.2307/2642034|jstor=2642034|s2cid=144769396|consulté le=8 février 2023|archive-date=18 June 2018|archive-url=https://web.archive.org/web/20180618054519/https://www.cambridge.org/core/journals/american-journal-of-international-law/article/div-classtitlebeyond-impunity-can-international-criminal-justice-prevent-future-atrocitiesdiv/96FD7A3C6B0EFC76E50F71A8DDFAFAFF}}
* {{lien web|id=BassiouniIII |prénom=M. Cherif |nom=Bassiouni |titre=Final report of the United Nations Commission of Experts established pursuant to security council resolution 780 (1992), Annex III – The military structure, strategy and tactics of the warring factions |éditeur=United Nations |date=28 December 1994 |url=http://www.ess.uwe.ac.uk/comexpert/anx/iii.htm |consulté le=11 juillet 2012 |archive-url=https://web.archive.org/web/20120728082419/http://www.ess.uwe.ac.uk/comexpert/ANX/III.htm |archive-date=July 28, 2012 }}
* {{lien web|id=Bassiouni |prénom=M. Cherif |nom=Bassiouni |titre=Final report of the United Nations Commission of Experts established pursuant to security council resolution 780 (1992), Annex IV – The policy of ethnic cleansing |éditeur=United Nations |date=28 December 1994 |url=http://www.ess.uwe.ac.uk/comexpert/anx/IV.htm |consulté le=11 juillet 2012 |archive-url=https://web.archive.org/web/20120504142243/http://www.ess.uwe.ac.uk/comexpert/ANX/IV.htm |archive-date=May 4, 2012 }}
* {{lien web |id=BassiouniIII |langue=en |prénom=M. Cherif |nom=Bassiouni |titre=Final report of the United Nations Commission of Experts established pursuant to security council resolution 780 (1992), Annex III – The military structure, strategy and tactics of the warring factions |éditeur=United Nations |date=28 December 1994 |url=http://www.ess.uwe.ac.uk/comexpert/anx/iii.htm |consulté le=11 juillet 2012 |archive-url=https://web.archive.org/web/20120728082419/http://www.ess.uwe.ac.uk/comexpert/ANX/III.htm |archive-date=July 28, 2012}}
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* {{article|nom=Bicanic |prénom=Ivo |année=2008 |titre = Croatia |doi=10.1080/14683850108454628 |journal = Southeast European and Black Sea Studies |volume=1 |numéro=1 |pages=158–173 |s2cid=219697768 }}
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* {{article|nom1=Brunborg |nom2=Lyngstad |nom3=Urdal |année= 2003 |pages=229–248 |journal = European Journal of Population / Revue Européenne de Démographie |volume= 19 |numéro=3 |titre = Accounting for Genocide: How Many Were Killed in Srebrenica? |prénom1=Helge |prénom2=Torkild Hovde |prénom3=Henrik |jstor=20164231 |doi=10.1023/A:1024949307841 |s2cid=150727427 }}
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* {{article|issn=0887-5367 |volume=11 |numéro=4 |pages=5–18 |nom=Card |prénom=Claudia |titre = Rape as a Weapon of War |journal = Hypatia |année=1996 |jstor=3810388 |doi = 10.1111/j.1527-2001.1996.tb01031.x |s2cid=144640806 }}
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* {{article|nom=Guzina |prénom=Dejan |journal = International Journal of Politics, Culture, and Society |année=2003 |volume = 17 |numéro = 1 |pages=91–111 |titre = Socialist Serbia's Narratives: From Yugoslavia to a Greater Serbia |doi= 10.1023/a:1025341010886 |s2cid=140426711 }}
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* {{article|prénom1=Vincent |nom1=Iacopino |prénom2=Martina |nom2=Frank |prénom3 = Heidi M. |nom3=Bauer |prénom4 = Allen S. |nom4=Keller |journal=[[Am J Public Health]] |année=2001 |volume=91 |numéro=12 |doi=10.2105/ajph.91.12.2013 |pmc=1446925
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* {{article|langue=en|prénom1=Vincent|nom1=Iacopino|prénom2=Martina|nom2=Frank|prénom3=Heidi M.|nom3=Bauer|prénom4=Allen S.|nom4=Keller|journal=[[Am J Public Health]]|année=2001|date=|volume=91|numéro=12|doi=10.2105/ajph.91.12.2013|pmc=1446925|pmid=11726386|titre=A Population-Based Assessment of Human Rights Abuses Committed Against Ethnic Albanian Refugees From Kosovo|pages=2013–2018}}
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=== Articles connexes ===
* [[Histoire de la Yougoslavie]]
* [[République fédérative socialiste de Yougoslavie]]
* [[Sanctions contre la Yougoslavie]]


=== Liens externes ===
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* {{Dictionnaires}}
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* [http://www.monde-diplomatique.fr/cartes/yougoslaviemdv49 Cartes de l'évolution territoriale de la Yougoslavie (Le Monde diplomatique)]
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Guerres de Yougoslavie
Description de cette image, également commentée ci-après
Sens horaire depuis le haut : La police slovène escorte des soldats de l'Armée populaire yougoslave, lors de la guerre de Slovénie ; un char d'assaut T-72 détruit, lors de la bataille de Vukovar ; missiles serbes surplombant la ville de Dubrovnik et la mer Adriatique, lors du siège de Dubrovnik ; tombes creusées pour les victimes du massacre de Srebrenica de 1995 (2010) ; un véhicule de l'ONU traverse les rues de Sarajevo durant le siège de Sarajevo
Informations générales
Date
(10 ans, 7 mois et 12 jours)
Lieu Slovénie, Croatie, Bosnie-Herzégovine, Serbie, Monténégro, Kosovo, Macédoine du Nord
Albanie (marginalement)[1].
Casus belli Chute du communisme ; déclarations d'indépendance de la Slovénie, de la Croatie de la Bosnie-Herzégovine et du Kosovo.
Issue Rupture de la Yougoslavie et formation d'Etats successeurs indépendants
Belligérants
1991
Drapeau de la Slovénie Slovénie

1991-1995
Drapeau de la Croatie Croatie
République croate d'Herceg-Bosna
Drapeau de la Bosnie-Herzégovine Bosnie-Herzégovine


1998-1999
Armée de libération du Kosovo
Soutien :
Drapeau de l'Albanie Albanie[2]


1995-1999
Drapeau de l'OTAN OTAN
Drapeau de la République fédérative socialiste de Yougoslavie République fédérative socialiste de Yougoslavie
(jusqu'à avril 1992)

Drapeau de la République serbe de Bosnie République serbe de Bosnie
(1992-1995)

République serbe de Krajina République serbe de Krajina
(1991-1995)

Soutien:

Drapeau de la République fédérale de Yougoslavie RF Yougoslavie
(à partir d'avril 1992)


République de Bosnie occidentale

Les guerres de Yougoslavie sont une série de conflits violents dans les territoires de l'ancienne république fédérative socialiste de Yougoslavie, qui ont eu lieu entre 1991 et 2001. Deux séries de guerres se succèdent, affectant les six républiques de la défunte république fédérative socialiste de Yougoslavie. On parle aussi de « guerre des Balkans »[3],[4], « guerre d’ex-Yougoslavie », ou plus rarement de « troisième guerre balkanique ».

La Yougoslavie unie en 1990…
…et les 7 états « séparément libres » issus des guerres de Yougoslavie.

La plupart des guerres se terminèrent par des accords de paix, impliquant la pleine reconnaissance internationale des nouveaux États, mais avec un coût humain énorme et des dommages économiques pour la région. Au départ, l'Armée populaire yougoslave (JNA) cherchait à préserver l'unité de l'ensemble de la Yougoslavie en écrasant les gouvernements sécessionnistes, mais elle fut de plus en plus sous l'influence du gouvernement serbe de Slobodan Milošević, qui évoquait la rhétorique nationaliste serbe et souhaitait utiliser la cause yougoslave afin de préserver l'unité des Serbes dans un seul État. En conséquence, la JNA commença à perdre les Slovènes, les Croates, les Albanais du Kosovo, les Bosniaques et les Macédoniens ethniques, et devint effectivement une armée serbe. Selon un rapport de l’ONU de 1994, la partie serbe ne visait pas à restaurer la Yougoslavie, mais à créer une « Grande Serbie » à partir de certaines parties de la Croatie et de la Bosnie. D'autres mouvements irrédentistes furent également mis en relation avec les guerres, comme la « Grande Albanie » (du Kosovo, bien qu'elle ait été abandonnée à la suite de la diplomatie internationale) et la « Grande Croatie » (de certaines parties de l'Herzégovine, jusqu'en 1994, lorsque l'accord de Washington le conclut).

Souvent décrites comme les conflits les plus meurtriers d'Europe depuis la Seconde Guerre mondiale, les guerres furent marquées par de nombreux crimes de guerre, notamment le génocide, les crimes contre l'humanité et le viol. Le génocide bosniaque fut le premier crime européen à être officiellement jugé de nature génocidaire depuis la Seconde Guerre mondiale, et de nombreux participants individuels clés furent par la suite accusés de crimes de guerre. Le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) fut créé par l'ONU pour poursuivre ces crimes.

Selon l'International Center for Transitional Justice, les guerres de Yougoslavie causèrent la mort d’au moins 140 000 personnes[5].

Appellation

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La ou les guerres ont également pour noms :

  • « Guerres des Balkans » ;
  • « Guerres / conflits de l'ex-Yougoslavie »[5],[6] ;
  • « Guerres de sécession / succession yougoslave » ;
  • « Troisième guerre balkanique » : terme suggéré par le journaliste britannique Misha Glenny dans le titre de son livre, faisant allusion aux deux guerres des Balkans précédentes qui eurent lieu de 1912 à 1913[7]. En fait, ce terme fut appliqué par certains historiens contemporains à la Première Guerre mondiale, car ils la voient comme une suite directe aux guerres balkaniques de 1912-1913[8] ;
  • « Guerre civile yougoslave ».

Des conflits ethniques clairs entre les peuples yougoslaves ne devinrent importants qu'au XXe siècle, à commencer par des tensions au sujet de la constitution du royaume des Serbes, Croates et Slovènes au début des années 1920. Cette tension a ensuite dégénéré en violence entre Serbes et Croates à la fin des années 1920, après l'assassinat de l'homme politique croate Stjepan Radić en 1928 puis celui du roi serbe de Yougoslavie Alexandre Ier en 1934. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Oustachis, régime ultranationaliste croate allié des Nazis, commirent un génocide contre les populations serbes de Croatie, de Bosnie-Herzégovine et de Voïvodine. Toutefois le mouvement des Partisans yougoslaves, groupe de résistants mené par le communiste croate Josip Broz Tito put faire appel à tous les groupes ethniques, y compris les Serbes (majoritaires), les Croates et les Bosniaques pour libérer le pays de l’occupation nazie par leurs propres moyens.

La nation de Yougoslavie fut créée au lendemain de la Première Guerre mondiale, et elle était principalement composée de chrétiens slaves du Sud, bien que la nation ait également une importante minorité musulmane. Cette nation dura de 1918 à 1941, lorsqu'elle fut envahie par les puissances de l'Axe pendant la Seconde Guerre mondiale, qui fournit un soutien aux Oustachis (fondée en 1929), qui menèrent une campagne de génocide contre les Serbes, les Juifs et les Roms à l'intérieur de son territoire[9] et les Tchetniks, qui menèrent également leur propre campagne de nettoyage ethnique contre les Croates et les Bosniaques, tout en soutenant également la réintégration de la famille royale serbe[10],[11]. En 1945, la république fédérative socialiste de Yougoslavie (RSFY) fut établie sous Josip Broz Tito[9], qui maintint une direction fortement autoritaire qui réprima le nationalisme[12]. Après la mort de Tito en 1980, les relations entre les six républiques de la RSFY se détériorèrent. La Slovénie et la Croatie souhaitaient une plus grande autonomie au sein de la confédération yougoslave, tandis que la Serbie cherchait à renforcer l'autorité fédérale. Comme il devint clair qu'il n'y avait pas de solution acceptable par toutes les parties, la Slovénie et la Croatie se dirigèrent vers la sécession. Bien que les tensions en Yougoslavie s'intensifiaient depuis le début des années 1980, les événements de 1990 se révélèrent décisifs. Au milieu de difficultés économiques, la Yougoslavie faisait face à une montée du nationalisme parmi ses divers groupes ethniques. Au début des années 1990, il n'y avait aucune autorité effective au niveau fédéral. La présidence fédérale était composée des représentants des six républiques, de deux provinces et de l'armée populaire yougoslave, et la direction communiste était divisée selon les lignes nationales[13].

Les représentants de la Voïvodine, du Kosovo et du Monténégro furent remplacés par des loyalistes du président de la Serbie, Slobodan Milošević. La Serbie obtint quatre des huit voix de la présidence fédérale[14] et put influencer fortement la prise de décision au niveau fédéral, car toutes les autres républiques yougoslaves n'avaient qu'une seule voix. Alors que la Slovénie et la Croatie voulaient autoriser un système multipartite, la Serbie, dirigée par Milošević, exigeait une fédération encore plus centralisée et le rôle dominant de la Serbie dans celle-ci[13]. Lors du 14e Congrès extraordinaire de la Ligue des communistes de Yougoslavie, en , l'assemblée à majorité serbe décida d'abolir le système du parti unique ; cependant, Slobodan Milošević, le chef de la branche du Parti serbe (Ligue des communistes de Serbie) utilisa son influence pour bloquer et voter contre toutes les autres propositions des délégués des partis croates et slovènes. Cela incita les délégations croate et slovène à se retirer et, en partant, l'éclatement du parti[15], événement symbolique représentant la fin de la « fraternité et de l'unité ».

Après la déclaration d'indépendance de la Croatie et de la Slovénie en 1991, le gouvernement fédéral yougoslave tenta d'arrêter de force l'éclatement imminent du pays, le Premier ministre yougoslave Ante Marković déclarant les sécessions de la Slovénie et de la Croatie illégales et contraires à la constitution de la Yougoslavie, ainsi que son soutien à l'Armée populaire yougoslave pour garantir l'unité intégrale de la Yougoslavie[16].

Selon Stephen A. Hart, auteur de Partisans: War in the Balkans 1941–1945, la région ethniquement mixte de la Dalmatie entretenait des relations étroites et amicales entre les Croates et les Serbes qui y vivaient à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. De nombreux premiers partisans d'une Yougoslavie unie venaient de cette région, comme Ante Trumbić, un Croate de Dalmatie. Cependant, au moment du déclenchement des guerres yougoslaves, toute relation hospitalière entre Croates et Serbes en Dalmatie s'était rompue, les Serbes dalmates se battant du côté de la république serbe de Krajina.

Même si les politiques pendant toute la période socialiste de la Yougoslavie semblaient avoir été les mêmes (à savoir que tous les Serbes devraient vivre dans un seul État), Dejan Guzina soutient que « les contextes différents dans chacune des sous-périodes de la Serbie socialiste et de la Yougoslavie donnèrent des résultats entièrement différents (par exemple, en faveur de la Yougoslavie ou en faveur d'une Grande Serbie) ». Il suppose que la politique serbe est passée de conservatrice-socialiste au début à nationaliste xénophobe à la fin des années 1980 et 1990[17].

Guerre des Dix Jours (1991)

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Le premier des conflits, connu sous le nom de guerre des Dix Jours, est lancé par la JNA (armée populaire yougoslave) le après la sécession de la Slovénie de la fédération le [18],[19].

Initialement, le gouvernement fédéral a ordonné à l'armée populaire yougoslave de sécuriser les passages frontaliers en Slovénie. La police slovène et la défense territoriale slovène bloquent les casernes et les routes, ce qui provoque des affrontements et des escarmouches limitées dans la république. Après plusieurs dizaines de victimes, le conflit limité s’arrête par la négociation à Brioni, le , lorsque la Slovénie et la Croatie conviennent d'un moratoire de trois mois sur la sécession. L'armée fédérale se retire complètement de Slovénie le .

Guerre d'indépendance de la Croatie (1991-1995)

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Les combats en Croatie ont commencé des semaines avant la guerre des Dix Jours en Slovénie. La guerre d'indépendance croate commence lorsque les Serbes de Croatie, opposés à l'indépendance croate, annoncent leur sécession de la Croatie.

Lors des élections législatives de 1990 en Croatie, Franjo Tuđman devient le premier président de la Croatie. Il promeut des politiques nationalistes et a pour objectif principal la création d'une Croatie indépendante. Le nouveau gouvernement propose des modifications constitutionnelles, rétablit le drapeau et les armoiries croates traditionnels et supprime le terme « socialiste » du nom officiel de la république[20]. Pour tenter de contrer les modifications apportées à la constitution, des politiciens serbes locaux organisent un référendum sur la « souveraineté et l'autonomie des Serbes » en . Leur boycott se transforme en insurrection dans les zones peuplées d'ethnies serbes, principalement autour de Knin, connue sous le nom de révolution des Rondins[21]. La police locale de Knin fait face à l'insurrection serbe croissante, tandis que de nombreux employés du gouvernement, principalement des policiers où les postes de commandement sont principalement occupés par des Serbes et des communistes, perdent leur emploi[22]. La nouvelle constitution croate est ratifiée en et le Conseil national serbe forme l’oblast autonome serbe de Krajina, une région autonome serbe autoproclamée[23].

Les tensions ethniques augmentent, alimentées par la propagande en Croatie et en Serbie. Le , l'un des premiers affrontements armés entre des paramilitaires serbes et la police croate se produit lors de la bataille de Borovo Selo[24]. Le , un référendum sur l'indépendance est organisé, largement boycotté par les Serbes de Croatie ; la majorité vote en faveur de l'indépendance de la Croatie[25],[23]. La Croatie déclare son indépendance et dissout son association avec la Yougoslavie le . En raison de l'accord de Brioni, un moratoire de trois mois est imposé sur la mise en œuvre de la décision qui a pris fin le [26].

Les incidents armés du début de 1991 se transforment en guerre totale au cours de l'été, avec des fronts formés autour des zones de l'échappée oblast autonome serbe de Krajina. La JNA avait désarmé les unités territoriales de Slovénie et de Croatie avant la déclaration d'indépendance, à la demande du président serbe Slobodan Milošević[27],[28]. Cette situation est encore aggravée par un embargo sur les armes imposé par l'ONU à la Yougoslavie. La JNA était ostensiblement unitaire idéologiquement, mais son corps d'officiers est composé à 70 % de Serbes ou de Monténégrins[29]. En conséquence, la JNA s'oppose à l'indépendance croate et se range au côté des rebelles serbes croates. Les rebelles serbes de Croatie ne sont pas affectés par l'embargo car ils ont le soutien et l'accès aux fournitures de la JNA. À la mi-, la JNA déplace quelque 70 000 soldats en Croatie. Les combats s‘intensifient rapidement, s'étendant finalement sur des centaines de kilomètres carrés de l'ouest de la Slavonie à Banija en Dalmatie[30] .

Les régions frontalières sont confrontées à des attaques directes de forces venant de la Serbie et du Monténégro. En , la bataille de Vukovar commence par de violents combats, environ 1 800 combattants croates bloquent l'avancée de la JNA en Slavonie. Fin octobre, la ville est presque complètement dévastée par les bombardements terrestres et les bombardements aériens[31]. Le siège de Dubrovnik commence en octobre avec le bombardement de Dubrovnik, site inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, la presse internationale est critiquée pour s'être focalisée sur le patrimoine architectural de la ville, au lieu de rapporter la destruction de Vukovar dans laquelle de nombreux civils ont été tués[32]. Le , la bataille de Vukovar prend fin après que la ville a épuisé ses munitions. Le massacre d'Ovčara advient peu de temps après la capture de Vukovar par la JNA[33]. Entre-temps, le contrôle du centre de la Croatie est confié aux forces serbes de Croatie en collaboration avec le Corps de la JNA de Bosnie-Herzégovine, sous la direction de Ratko Mladić[34].

En , le plan Vance proclame des zones contrôlées par l'ONU (APNU) pour les Serbes sur le territoire revendiqué par les rebelles serbes comme la république serbe de Krajina (RSK) et met fin aux opérations militaires majeures, bien que des attaques d'artillerie sporadiques contre des villes croates et des intrusions occasionnelles des forces croates dans les zones de l'APNU se poursuivent jusqu'en 1995. Les combats en Croatie prennent fin au milieu de 1995, après l'Opération Éclair et l'opération Tempête. À la fin de ces opérations, la Croatie reprend le contrôle de tout son territoire, à l'exception de la partie est du secteur de l'APNU de la Slovénie, à la frontière de la Serbie. La plupart de la population serbe des zones récupérées devient réfugiée. Les zones du « Secteur Est », non affectées par les opérations militaires croates, tombent sous administration des Nations unies (ATNUSO) et sont réintégrées en Croatie en 1998 conformément aux termes de l'accord d'Erdut[35].

Guerre de Bosnie (1992-1995)

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Au début de 1992, un conflit engloutit la Bosnie-Herzégovine alors qu'elle déclare également son indépendance vis-à-vis de la Yougoslavie. La guerre est avant tout un conflit territorial entre les Bosniaques, qui veulent préserver l'intégrité territoriale de la république de Bosnie-Herzégovine nouvellement indépendante, et la Républika Srpska, le proto-État autoproclamé des Serbes de Bosnie et la république croate d'Herceg-Bosna autoproclamée, qui sont respectivement dirigées et approvisionnées par la Serbie et la Croatie, dans le but, semble-t-il, de partitionner la Bosnie, ce qui ne laisserait qu'une petite partie des terres aux Bosniaques[36]. Le , l'Assemblée générale des Nations Unies publie la résolution 47/121 dans laquelle elle reproche aux forces serbes et monténégrines d'avoir tenté d'acquérir davantage de territoires par la force[37].

Les forces armées yougoslaves se désintègrent en une force militaire largement dominée par les Serbes. La JNA s'oppose au programme d'indépendance du gouvernement dirigé par la majorité bosniaque et, avec d'autres forces militantes nationalistes serbes armées, tente d'empêcher les citoyens bosniaques de voter lors du référendum de 1992 sur l'indépendance[38]. Ils ne réussissent pas à persuader les gens de ne pas voter, et au lieu de cela, l'atmosphère intimidante combinée à un boycott serbe du vote aboutit à un vote retentissant de 99 % en faveur de l'indépendance.

Le , après la déclaration d'indépendance de la Bosnie-Herzégovine, la guerre en Bosnie a commencé bien que la JNA et les unités paramilitaires de Serbie aient commencé des opérations militaires plus tôt. Le conflit, caractérisé par le siège de Sarajevo, qui dure des années, et le massacre de Srebrenica, reconnu comme génocide par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie et la Cour internationale de justice[39]. La faction serbe de Bosnie dirigée par l'ultra-nationaliste Radovan Karadžić promet l'indépendance de toutes les régions serbes de Bosnie vis-à-vis du gouvernement majoritaire bosniaque de Bosnie. Pour relier les parties disjointes des territoires peuplés de Serbes et les zones revendiquées par les Serbes, Karadžić poursuit un programme de nettoyage ethnique systématique principalement contre les Bosniaques par le massacre et le déplacement forcé des populations bosniaques[40],[41]. Le nettoyage ethnique de Prijedor, les massacres de Višegrad, le nettoyage ethnique de Foča, le nettoyage ethnique de Doboj, le massacre de Zvornik, le siège de Goražde et d'autres sont signalés.

Initialement, la seule force armée organisée était la JNA, qui a servi le président de la Serbie Slobodan Milošević pour mettre en œuvre son plan de création d’un État commun pour tous les Serbes - la Grande Serbie[42],[43]. La JNA, les unités spéciales et nombreux groupes paramilitaires de Serbie ont soutenu les Serbes de Bosnie, et ils ont joué un rôle important au début et pendant la guerre. Les Croates de Bosnie étaient armés et aidés par la Croatie, tandis que les Bosniaques étaient mal armés et non préparés à la guerre. Parmi les groupes paramilitaires qui ont pris part aux guerres yougoslaves 56 ont combattu pour les républiques serbes autoproclamées ; 13 en faveur des Croates; et 14 en faveur des Bosniaques. Le nombre de paramilitaires combattant pour les républiques serbes autoproclamées variait de 20 000 à 40 000 ; entre 12 000 et 20 000 soutiennent la république de Croatie ; et 4 000 à 6 000 se sont battus pour le soutien de la Bosnie-Herzégovine[44].

En plus des forces paramilitaires indigènes, il y avait des groupes de volontaires et de mercenaires venant principalement de l'extérieur de l'ex-Yougoslavie. Des expatriés de Serbie et de Croatie, venus de différents pays en tant que volontaires, ont soutenu les Serbes et les Croates. Les Serbes étaient également soutenus par des volontaires et des mercenaires de pays orthodoxes: Russie[45],[46], Ukraine, Roumanie et Grèce[47]. Aux côtés des Croates ont combattu des volontaires et des mercenaires des Pays-Bas, d'Allemagne, d'Australie et de Suède[48]. Les moudjahidines, volontaires des pays islamiques: Afghanistan, Turquie, Iran, sont battus aux côtés des Bosniaques[49]. Les volontaires et mercenaires venus de l'étranger ne représentent pas plus de 1 % des combattants et ne jouent pas un rôle important dans la guerre, mais leur nombre est exagéré à des fins de propagande de guerre.

Fin 1992, les tensions entre Croates de Bosnie et Bosniaques augmentent et leur collaboration s'effondre. En , les deux anciens alliés s’engagent dans un conflit ouvert, qui entraîne la guerre croato-bosniaque[50]. En 1994, les États-Unis négocient la paix entre les forces croates et l'armée bosniaque de la république de Bosnie-Herzégovine avec l'accord de Washington. Après le succès des opérations Flash et Tempête, l'armée croate et les forces bosniaques et croates de Bosnie-Herzégovine mènent une opération baptisée Opération Mistral, en , pour repousser les gains militaires des Serbes de Bosnie[51].

Les avancées sur le terrain ainsi que les frappes aériennes de l'OTAN poussent les Serbes de Bosnie à venir à la table des négociations. Des pressions s'exercent de toutes parts pour le respect du cessez-le-feu et la négociation de la fin de la guerre en Bosnie. La guerre prend fin avec la signature de l'Accord de Dayton le , avec la formation de la Republika Srpska en tant qu'entité en Bosnie-Herzégovine[52].

Guerre du Kosovo (1998-1999)

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Après , date à laquelle la Constitution yougoslave de 1974 est abrogée unilatéralement par la république socialiste de Serbie, l'autonomie du Kosovo souffre et la région est donc confrontée à une oppression organisée par l'État : à partir du début des années 1990, la radio et la télévision en albanais sont restreintes et les journaux fermés. Les Albanais du Kosovo sont licenciés en grand nombre d'entreprises et d'institutions publiques, notamment des banques, des hôpitaux, des postes et des écoles[53]. En , l'assemblée de l'Université de Priština et plusieurs conseils de faculté sont dissous et remplacés par des Serbes. Les enseignants albanais du Kosovo sont empêchés d'entrer dans les locaux des écoles pour la nouvelle année scolaire de , forçant les élèves à étudier à la maison[53].

Plus tard, des Albanais du Kosovo commencent une insurrection contre Belgrade lors de la création de l'Armée de libération du Kosovo en 1996. Des affrontements armés entre les deux parties éclatent au début de 1998. Un cessez-le-feu facilité par l'OTAN est signé le , mais les deux parties le rompent deux mois plus tard et les combats reprennent. Lorsque le meurtre de 45 Albanais Kosovars lors du massacre de Račak est signalé en , l'OTAN décide que le conflit ne peut être réglé qu'en introduisant une force militaire de maintien de la paix pour restreindre de force les deux parties[54]. Après l'échec des accords de Rambouillet le avec le rejet par la Yougoslavie d'une force extérieure de maintien de la paix, l'OTAN se prépare à installer les soldats de la paix par la force. Le bombardement de l'OTAN en Yougoslavie suit par une intervention contre les forces serbes avec une campagne de bombardement principalement, sous le commandement du général Wesley Clark. Les hostilités prennent fin deux mois et demi plus tard avec l'accord de Kumanovo. Le Kosovo est placé sous le contrôle gouvernemental de la Mission d'administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo et de la protection militaire de la Force pour le Kosovo (KFOR).
Cette guerre de 15 mois a fait des milliers de civils tués des deux côtés et plus d'un million de déplacés[54].

Insurrection dans la vallée de Preševo (1999-2001)

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Le conflit de la vallée de Preševo est une insurrection armée entre la république fédérale de Yougoslavie et les insurgés ethno-albanais[55],[56] de l'Armée de libération de Preševo, Medveđa et Bujanovac (UÇPMB), à partir de [57]. Il y a eu des cas pendant le conflit au cours desquels la Yougoslavie et son gouvernement demandèrent le soutien de la KFOR pour réprimer les attaques de l'UÇPMB, car le gouvernement ne pouvait utiliser que des forces militaires légèrement armées dans le cadre du Traité de Kumanovo, qui avait créé une zone tampon pour éviter l'entrée de la majeure partie des forces armées yougoslaves[58]. Le président yougoslave Vojislav Koštunica avertit que de nouveaux combats éclateraient si les unités de la KFOR n'agissaient pas pour empêcher les attaques provenant de l'UÇPMB[59].

Insurrection en république de Macédoine (2001)

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L'insurrection en république de Macédoine est un conflit armé à Tetovo qui commence lorsque le groupe militant de l'Armée de libération nationale albanaise (ALN) attaque les forces de sécurité de la république de Macédoine au début de et prend fin avec l'accord d'Ohrid. L'objectif de l'ALN était de donner plus de droits et d'autonomie à la minorité albanaise du pays, qui représente 25,2 % de la population de la république de Macédoine (54,7 % à Tetovo)[60],[61]. Il a été également affirmé que le groupe souhaitait finalement voir les zones à majorité albanaise faire sécession du pays[62], bien que des membres de haut rang de l'ALN l'aient démenti[60].

Embargo sur les armes

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Le Conseil de sécurité des Nations unies impose un embargo sur les armes en [63]. Néanmoins, divers États ont engagé ou facilité des ventes d'armes aux factions belligérantes[64]. En 2012, le Chili a condamné neuf personnes, dont deux généraux à la retraite, pour leur participation à des ventes d'armes[65] .

Crimes de guerre

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Il est largement admis que les meurtres de masse contre les Bosniaques en Bosnie-Herzégovine dégénérèrent en génocide. Le , l'Assemblée générale des Nations Unies publia la résolution 47/121 condamnant « les actes d'agression des forces serbes et monténégrines afin d'acquérir davantage de territoires par la force » et qualifia ce nettoyage ethnique de « forme de génocide[66] ». Dans son rapport publié le , Helsinki Watch fut l'une des premières organisations de défense des droits civiques à avertir que « l'ampleur de la violence et sa nature sélective sur des bases ethniques et religieuses suggèrent des crimes de caractère génocidaire contre les musulmans et, dans une moindre mesure, les populations croates en Bosnie-Herzégovine »[67] . Un télégramme envoyé à la Maison Blanche le par l'ambassadeur des États-Unis en Croatie, Peter W. Galbraith, déclarait qu'un génocide était en cours[68]. Le télégramme citait « des bombardements et des tirs constants et aveugles » de Sarajevo par l'armée populaire yougoslave de Karadzic, le harcèlement de groupes minoritaires dans le nord de la Bosnie « pour tenter de les forcer à partir », et l'utilisation de détenus « pour effectuer des travaux dangereux sur les lignes de front » comme preuve qu'un génocide était en train d'être commis. En 2005, le Congrès des États-Unis adopta une résolution déclarant que « les politiques d'agression et de nettoyage ethnique serbes répondent aux termes définissant le génocide ».

Un procès eut lieu devant la Cour internationale de Justice, à la suite d'un procès intenté en 1993 par la Bosnie-Herzégovine contre la Serbie et le Monténégro pour génocide. L'arrêt de la CIJ du détermina indirectement le caractère international de la guerre, tout en dégageant la Serbie de sa responsabilité directe dans le génocide commis par les forces de la Republika Srpska. La CIJ conclut toutefois que la Serbie n'avait pas empêché le génocide commis par les forces serbes et n'avait pas puni les responsables et ni traduit en justice[69].

Malgré les preuves de nombreux types de crimes de guerre perpétrés simultanément par différentes forces serbes dans différentes parties de la Bosnie-Herzégovine, en particulier à Bijeljina, Sarajevo, Prijedor, Zvornik, Banja Luka, Višegrad et Foča, les juges estimèrent que les critères de génocide avec l'intention spécifique (dolus specialis) de détruire les musulmans bosniaques ne fut rencontrée qu'à Srebrenica ou en Bosnie orientale en 1995. Le tribunal conclut que d'autres crimes, en dehors de Srebrenica, commis pendant la guerre de 1992-1995, peuvent constituer des crimes contre l'humanité selon le droit international mais que ces actes ne constituaient pas en eux-mêmes un génocide[70].

Le crime de génocide dans l'enclave de Srebrenica fut confirmé par plusieurs verdicts de culpabilité prononcés par le TPIY, notamment par la condamnation du dirigeant serbe de Bosnie Radovan Karadžić[71] .

Nettoyage ethnique

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Le nettoyage ethnique est un phénomène courant dans les guerres en Croatie, au Kosovo et en Bosnie-Herzégovine, impliquant l'intimidation, l'expulsion forcée ou le meurtre du groupe ethnique indésirable ainsi que la destruction des lieux de culte, des cimetières et des bâtiments culturels et historiques de ce groupe ethnique afin de modifier la composition de la population d'une zone en faveur d’un autre groupe ethnique qui deviendrait la majorité. Ces exemples de nationalisme territorial et d'aspirations territoriales font partie de l'objectif d'un ethno-État[72]. Des camps de détention comme Omarska et Trnopolje ont été également désignés comme faisant partie intégrante de la stratégie globale de nettoyage ethnique des autorités[73].

Selon de nombreux verdicts et actes d'accusation du TPIY, les forces serbes[74],[75],[76] et croates[77] ont effectué un nettoyage ethnique de leurs territoires prévu par leurs dirigeants politiques pour créer des États ethniquement purs (république Srpska et république serbe de Krajina par les Serbes ; Herceg-Bosna par les Croates).

Selon le TPIY, les forces serbes ont expulsé au moins 80 000 à 100 000 Croates en Croatie entre 1991 et 1992[78] et au moins 700 000 Albanais au Kosovo en 1999. En outre, des centaines de milliers de musulmans ont été expulsés de leur domicile par les forces serbes de Bosnie-Herzégovine[79]. Selon une estimation, les forces serbes ont chassé au moins 700 000 musulmans bosniaques de la zone de Bosnie sous leur contrôle[80].

Viol de guerre

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Le viol de guerre fut commis sur la base d’ordonnances officielles dans le cadre du nettoyage ethnique, afin de déplacer le groupe ethnique ciblé[81]. Selon le Groupe de femmes de Trešnjevka, plus de 35 000 femmes et enfants furent détenus dans ces « camps de viol » gérés par des Serbes[82],[83]. Dragoljub Kunarac, Radomir Kovač et Zoran Vuković furent reconnus coupables de crimes contre l'humanité pour viol, torture et asservissement commis lors des massacres de Foča[84].

Les preuves de l'ampleur des viols en Bosnie-Herzégovine ont incité le TPIY à traiter ouvertement de ces abus[85]. Les informations faisant état de violences sexuelles pendant la guerre de Bosnie (1992-1995) et la guerre du Kosovo (1998-1999) perpétrées par les forces régulières et irrégulières serbes furent qualifiées de « particulièrement alarmantes »[82]. La Force du Kosovo dirigée par l'OTAN a documenté des viols d'Albanaises, de Roms et de Serbes par des Serbes et des membres de l'Armée de libération du Kosovo[86].

D'autres ont estimé que pendant la guerre de Bosnie, entre 20 000 et 50 000 femmes, principalement des Bosniaques, avaient été violées[87][88],[89]. Il y a peu de rapports de viols et d'agressions sexuelles entre membres d'un même groupe ethnique[90].

Le viol de guerre dans les guerres de Yougoslavie a souvent été qualifié de crime contre l'humanité. Le viol perpétré par les forces serbes a détruit les liens culturels et sociaux des victimes et de leurs communautés[91]. La politique serbe aurait exhorté les soldats à violer les femmes bosniaques jusqu'à ce qu'elles tombent enceintes afin de tenter un nettoyage ethnique. Les soldats serbes espéraient forcer les femmes bosniaques à porter des enfants serbes lors de viols répétés[92]. Souvent, les femmes bosniaques étaient détenues en captivité pendant une période prolongée et n'étaient relâchées que légèrement avant la naissance d'un enfant conçu par le viol. Le viol systématique des femmes bosniaques peut avoir eu des répercussions plus profondes que le déplacement initial des victimes de viol. Le stress, causé par le traumatisme du viol, associé au manque d'accès aux soins de santé génésique souvent vécu par les personnes déplacées, entraînait de graves risques pour la santé des femmes victimes[93].

Pendant la guerre du Kosovo, des milliers de femmes et de filles albanaises du Kosovo furent victimes de violences sexuelles. Le viol de guerre a été utilisé comme une arme de guerre et un instrument de nettoyage ethnique systématique ; le viol a été utilisé pour terroriser la population civile, extorquer de l'argent aux familles et forcer les gens à fuir leurs maisons. Selon un rapport du groupe Human Rights Watch en 2000, les viols dans la guerre du Kosovo peuvent généralement être subdivisés en trois catégories : les viols au domicile des femmes, les viols pendant la fuite et les viols en détention[94],[95]. La majorité des auteurs étaient des paramilitaires serbes, mais également des policiers spéciaux serbes ou des soldats de l'armée yougoslave. La quasi-totalité des agressions sexuelles documentées par Human Rights Watch étaient des viols collectifs impliquant au moins deux auteurs[94],[95]. Depuis la fin de la guerre, des viols de femmes serbes, albanaises et roms par des Albanais - parfois par des membres de l'Armée de libération du Kosovo (ALK) - ont été documentés, mais pas à une échelle similaire[94],[95]. Des viols ont été commis fréquemment en présence et avec l’accord des officiers militaires. Les soldats, la police et les paramilitaires ont souvent violé leurs victimes à la vue de nombreux témoins[81].

Conséquences

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Selon certaines estimations, le nombre de tués dans les guerres de Yougoslavie serait de 140 000[5]. Le Centre de droit humanitaire estime que dans les conflits dans les anciennes républiques yougoslaves, au moins 130 000 personnes ont perdu la vie. L'implication de la Slovénie dans les conflits a été brève, évitant ainsi des pertes plus importantes, et environ 70 personnes ont été tuées dans son conflit de dix jours. La guerre en Croatie a fait environ 20 000 morts[96]. La Bosnie-Herzégovine a subi le plus lourd fardeau des combats : entre 97 207 et 102 622 personnes ont été tuées pendant la guerre[97]. Dans le conflit du Kosovo, environ 13 500 personnes ont été tuées[98]. Au total, pas moins de 133 000 personnes ont été tuées dans les conflits post-yougoslaves dans les années 90. Le nombre de morts le plus élevé a été enregistré à Sarajevo : avec environ 14 000 morts pendant le siège[99], la ville a perdu presque autant de personnes que toute la guerre au Kosovo.

En nombre relatif et absolu, les Bosniaques ont subi les pertes les plus lourdes : 64 036 personnes ont été tuées, ce qui représente un bilan de plus de 3 % de l'ensemble de leur groupe ethnique[97]. Lors du massacre de Srebrenica, le taux de mortalité des hommes bosniaques (indépendamment de leur âge ou de leur statut civil) a atteint 33 % en [100] . La part des Bosniaques parmi tous les civils tués pendant la guerre de Bosnie était d'environ 83 %, atteignant près de 95 % en Bosnie orientale[101].

Pendant la guerre de Croatie, 43,4 % des tués du côté croate étaient des civils[102].

Déplacés internes et réfugiés

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On estime que les guerres de Croatie, de Bosnie-Herzégovine et du Kosovo ont fait environ 2,4 millions de réfugiés et 2 millions de personnes déplacées supplémentaires[103].

La guerre de Bosnie-Herzégovine a fait 2,2 millions de réfugiés ou déplacés, dont plus de la moitié étaient des Bosniaques[104]. Jusqu'en 2001, il y avait encore 650 000 Bosniens déplacés, tandis que 200 000 avaient quitté le pays de façon permanente[104].

La guerre du Kosovo a causé 862 979 réfugiés albanais qui ont été expulsés des forces serbes ou ont fui le front de bataille[105]. En outre, plusieurs centaines de milliers de personnes ont été déplacées à l'intérieur du pays[106], ce qui signifie que, selon l'OSCE, près de 90 % de tous les Albanais ont été déplacés de leurs foyers au Kosovo en [107]. Après la fin de la guerre, les Albanais sont rentrés, mais plus de 200 000 Serbes, Roms et autres non-Albanais ont fui le Kosovo. Fin 2000, la Serbie est ainsi devenue l'hôte de 700 000 réfugiés serbes ou déplacés internes du Kosovo, de Croatie et de Bosnie[108].

Du point de vue de l'asile pour les déplacés internes ou les réfugiés, la Croatie a été la plus touchée par la crise. Selon certaines sources, en 1992, la Croatie a accueilli près de 750 000 réfugiés ou déplacés internes, ce qui représente un quota de près de 16 % de sa population de 4,7 millions d'habitants : ces chiffres comprennent 420 à 450 000 réfugiés bosniaques, 35 000 réfugiés de Serbie (principalement de Voïvodine et du Kosovo), tandis que 265 000 autres personnes originaires d’autres régions de la Croatie elles-mêmes ont été déplacées. Cela équivaudrait à ce que l'Allemagne accueille 10 millions de personnes déplacées ou la France à 8 millions de personnes. Les données officielles du HCR indiquent que la Croatie a accueilli 287 000 réfugiés et 344 000 déplacés internes en 1993. Il s'agit d'un ratio de 64,7 réfugiés pour 1 000 habitants[109]. Dans son rapport de 1992, le HCR a placé la Croatie # 7 sur sa liste des 50 pays les plus accablés par les réfugiés : il a enregistré 316 000 réfugiés, soit un ratio de 15 : 1 par rapport à sa population totale[110]. Avec les déplacés internes, la Croatie a accueilli au moins 648 000 personnes ayant besoin d'un logement en 1992[111]. En comparaison, la Macédoine comptait 10,5 réfugiés pour 1 000 habitants en 1999[112]. La Slovénie a accueilli 45 000 réfugiés en 1993, soit 22,7 réfugiés pour 1 000 habitants[113]. La Serbie-et-Monténégro a accueilli 479 111 réfugiés en 1993, soit un ratio de 45,5 réfugiés pour 1 000 habitants. En 1998, ce chiffre est passé à 502 037 réfugiés (soit 47,7 réfugiés pour 1 000 habitants). En 2000, le nombre de réfugiés était tombé à 484 391 personnes, mais le nombre de déplacés internes était passé à 267 500, soit un total combiné de 751 891 personnes déplacées et ayant besoin d'un logement[114],[115].

Dommage matériel

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Les dommages matériels et économiques causés par les conflits ont été catastrophiques. La Bosnie-Herzégovine avait un PIB compris entre 8 et 9 milliards de dollars avant la guerre. Le gouvernement a estimé les dommages de guerre de 50 à 70 milliards de dollars. Il a également enregistré une baisse du PIB de 75 % après la guerre[116]. Quelque 60 % des logements du pays ont été endommagés ou détruits, ce qui s'est avéré problématique lors de la tentative de rapatriement de tous les réfugiés[117]. La Bosnie est également devenue le pays d'Europe le plus contaminé par les mines : 1 820 km2 de son territoire étaient contaminés par ces explosifs, qui représentent 3,6 % de sa surface terrestre. Entre 3 et 6 millions de mines terrestres ont été dispersées dans toute la Bosnie. Cinq mille personnes en sont mortes, dont 1 520 ont été tuées après la guerre[118].

En 1999, le Parlement croate a adopté un projet de loi estimant les dommages de guerre au pays à 37 milliards de dollars[119]. Le gouvernement affirme qu'entre 1991 et , environ 210 000 bâtiments en Croatie (écoles, hôpitaux et camps de réfugiés) ont été endommagés ou détruits par les bombardements de la république serbe de Krajina et des forces de la JNA. Les villes touchées par les bombardements étaient Karlovac, Gospić, Ogulin, Zadar, Biograd et d'autres[120]. Le gouvernement croate a également reconnu que 7 489 bâtiments appartenant à des Serbes croates avaient été endommagés ou détruits par des explosifs, des incendies criminels ou d'autres moyens délibérés à la fin de 1992. De janvier à , 220 autres bâtiments ont également été endommagés ou détruits. Des accusations ont été portées contre 126 Croates pour de tels actes[121].

Les sanctions contre la RF de Yougoslavie ont créé une hyperinflation de 300 millions de % du dinar yougoslave. En 1995, près d'un million de travailleurs avaient perdu leur emploi tandis que le produit intérieur brut avait chuté de 55 % depuis 1989[122]. Les bombardements de l'OTAN en 1999 contre la Serbie ont causé des dommages supplémentaires. L'un des plus graves a été le bombardement de l'usine pétrochimique de Pančevo, qui a provoqué la libération de 80 000 tonnes de combustible brûlant dans l'environnement[123]. Environ 31 000 cartouches de munitions à l'uranium appauvri ont été utilisées lors de ces bombardements[124].

TPIY / MICT

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Le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) est un organe des Nations Unies créé pour poursuivre les crimes graves commis pendant les guerres yougoslaves et pour juger leurs auteurs. Le tribunal était un tribunal ad hoc situé à La Haye, aux Pays-Bas. L'un des procès les plus importants concernait l'ancien président serbe Slobodan Milošević, qui fut inculpé en 2002 de 66 chefs de crimes contre l'humanité, de crimes de guerre et de génocide qui auraient été commis dans les guerres du Kosovo, de Bosnie et de Croatie[125]. Son procès restait incomplet à sa mort en 2006, avant qu'un verdict ne soit rendu[126]. Néanmoins, le procès du TPIY « a contribué à délégitimer le leadership de Milosevic », comme l'a dit un universitaire[127].

Plusieurs condamnations furent prononcées par le TPIY et son successeur, le Mécanisme pour les tribunaux pénaux internationaux (MICT). Le premier verdict notable confirmant le génocide à Srebrenica fut attribué au général serbe Radislav Krstić : il fut condamné en 2001, tandis que la Chambre d'appel confirma le verdict en 2004[128]. Un autre verdict fut prononcé contre l'ancien dirigeant serbe de Bosnie, Radovan Karadžić[129], également condamné pour génocide. Le , le général Ratko Mladić fut condamné à la prison à vie[130]. Parmi les autres condamnations importantes figuraient celles de l'ultranationaliste Vojislav Šešelj[131],[132], du chef paramilitaire Milan Lukić[133], du politicien serbe de Bosnie Momčilo Krajišnik[134], du général serbe de Bosnie Stanislav Galić, qui fut reconnu coupable du siège de Sarajevo[135], ancien ministre adjoint du ministère serbe des Affaires intérieures et le chef de son département de la sécurité publique, Vlastimir Đorđević, qui fut condamné pour des crimes au Kosovo[136], l'ancien commandant de la JNA, Mile Mrkšić[137],[138], ainsi que les anciens présidents de la république serbe de Krajina, Milan Martić[139] et Milan Babić[140].

Plusieurs Croates, Bosniaques et Albanais ont également été reconnus coupables de crimes, notamment le chef croate de l'ex-Herzégovine Jadranko Prlić et le commandant Slobodan Praljak[141], le commandant militaire croate de Bosnie Mladen Naletilić[142], l'ancien commandant de l'armée bosniaque Enver Hadžihasanović[143] et l'ancien commandant du Kosovo Haradin Bala[144].

Dans le procès de Gotovina, les généraux croates Ante Gotovina et Mladen Markač ont finalement été acquittés en appel en 2012[145].

En 2019, sur la base de ses statuts[146], le TPIY a constaté que les responsables serbes avaient été reconnus coupables de persécutions, expulsions et / ou transferts forcés (crimes contre l'humanité, article 5) en Croatie[147], Bosnie-Herzégovine, Kosovo[148] et Voïvodine[131]. Ils ont également été reconnus coupables de meurtre (crimes contre l'humanité, article 5) en Croatie[147], Bosnie-Herzégovine[129] et Kosovo[148] ; ainsi que la terreur (violations des lois ou coutumes de la guerre, article 3[135]) et du génocide (article 4[128],[129]) en Bosnie-Herzégovine. Les forces croates n'ont été reconnues coupables de rien en Croatie, mais ont été reconnues coupables d'expulsion, d'autres actes inhumains (transfert forcé), de meurtre et de persécutions (crimes contre l'humanité, article 5) en Bosnie-Herzégovine[141]. Les forces bosniaques ont été reconnues coupables de traitements inhumains (violations graves des Conventions de Genève, article 2), de meurtre ; traitements cruels (violations des lois ou coutumes de la guerre, article 3) en Bosnie-Herzégovine[149]. Un fonctionnaire albanais a été reconnu coupable de torture, de traitements cruels, de meurtre (violations des lois ou coutumes de la guerre, article 3) au Kosovo[150].

Commerce illégal d'armes

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Après la fin des combats, des millions d'armes furent laissées aux civils qui les retinrent au cas où la violence referait surface. Ces armes apparurent ensuite sur le marché noir des armes en Europe[151].

En 2018, il n'y avait pas de chiffres officiels exacts sur le nombre d'armes à feu manquantes ; en Serbie, les autorités ont donné des estimations allant de 250 000 à 900 000 types différents sont en circulation. En Bosnie, les rapports publics indiquent un chiffre de 750 000. Fin 2017, un homme est entré dans un bus à Banja Luka portant deux sacs avec 36 grenades à main, trois fusils d'assaut, sept armes de poing, une mine et des centaines de cartouches avec Göteborg comme destination. Il a été arrêté dans le pays voisin, la Slovénie. Une femme de 26 ans a été arrêtée à la frontière avec la Croatie avec trois armes antichars et une grenade à main. La police a trouvé quatre mitrailleuses, trois fusils de combat, trois fusils d'assaut et une grande quantité d'explosifs au domicile d'un homme de 79 ans. Selon un responsable du PNUD, il est compliqué d'amener les civils à rendre leurs armes aux autorités de l'État car les gens seraient alors contraints de croire que les autorités les protégeront. Au lieu de cela, les criminels récupèrent les armes[152]. Certaines des armes manquantes ont été utilisées lors des attentats de Paris en novembre 2015 au cours desquels 137 personnes ont été tuées par des djihadistes. D'autres armes étaient des fusils d'assaut utilisés lors de la fusillade dans un pub de Göteborg en 2015[152].

Les efforts du gouvernement de l'État successeur pour réduire la prévalence des armes détenues illégalement sont coordonnés par une approche régionale de la réduction des stocks (RASR) axée sur la réduction des stocks, le détournement des armes et les explosions inexpliquées en Europe du Sud-Est. Les partenaires comprennent l'Union européenne, l'Office américain de retrait et de réduction des armes, l'Agence américaine de réduction des menaces pour la défense (DTRA) et l'Agence de soutien et d'approvisionnement de l'OTAN[153]. Financées par le gouvernement américain, les activités comprennent des ateliers annuels auxquels participent des représentants du gouvernement américain des départements d'État et de la défense et des représentants des ministères de la défense des États successeurs yougoslaves[154].

Chronologie des guerres de Yougoslavie

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1990

  • Révolution des Rondins. L’oblast serbe autonome de Krajina est proclamée sur une zone indéfinie de la Croatie.

1991

  • La Slovénie et la Croatie déclarent leur indépendance en juin, la Macédoine en septembre. La guerre de Slovénie dure dix jours et fait des dizaines de morts. L'armée yougoslave laisse la Slovénie, vaincue, mais soutient les forces serbes rebelles en Croatie. La guerre d'indépendance croate commence en Croatie. Les régions à majorité serbes de Croatie déclarent leur indépendance, mais ne sont reconnues que par Belgrade.
  • Vukovar est dévastée par les bombardements et d'autres villes comme Dubrovnik, Karlovac et Osijek subissent d'importants dégâts[155]. Les réfugiés des zones de guerre submergent la Croatie, tandis que l'Europe tarde à accepter des réfugiés.
  • En Croatie, environ 250 000 Croates et autres non-Serbes ont été contraints de fuir ou ont fui les violences[156].

1992

1993

1994

  • Marché de Markale bombardé à Sarajevo.
  • Traité de paix entre les Bosniaques et les Croates arbitré par les États-Unis, la Fédération de Bosnie-Herzégovine est formée.
  • La RF de Yougoslavie commence lentement à suspendre son soutien financier et militaire à la Republika Srpska[159].

1995

  • Rapport sur le massacre de Srebrenica. 8 000 Bosniaques tués par les forces serbes[71].
  • La Croatie lance l'opération Éclair, reprenant une partie de son territoire, mais des dizaines de milliers de civils serbes fuient la région. La RSK répond par l'attaque à la roquette de Zagreb.
  • La Croatie lance l'opération Tempête, récupérant toutes les zones de l'APNU à l'exception de la Slavonie orientale, et entraînant l'exode de 150 000 à 200 000 Serbes des zones. Les forces yougoslaves n'interviennent pas. Fin de la guerre en Croatie.
  • L'OTAN lance une série de frappes aériennes contre l'artillerie serbe de Bosnie et d'autres cibles militaires. Les armées croate et bosniaque lancent une offensive conjointe contre la Republika Srpska.
  • Signature de l'accord de Dayton à Paris. La guerre en Bosnie-Herzégovine prend fin. La guerre a fait plus de 100 000 morts et disparus et deux millions de personnes déplacées ou réfugiées[160].

1996

  • La RF de Yougoslavie reconnaît la Croatie et la Bosnie-Herzégovine.
  • Des combats éclatent au Kosovo entre les rebelles albanais et les autorités de la RF de Yougoslavie.
  • À la suite d'allégations de fraude aux élections locales, des dizaines de milliers de Serbes ont manifesté à Belgrade contre le gouvernement Milošević pendant trois mois[161].

1997

1998

  • La Slavonie orientale s'est réintégrée pacifiquement en Croatie, après un transfert graduel de pouvoir de trois ans.
  • Les combats au Kosovo s'intensifient progressivement entre les Albanais qui demandent l'indépendance et l'État yougoslave.

1999

  • Massacre de Račak, les pourparlers de Rambouillet échouent. L'OTAN lance une campagne militaire au Kosovo et bombarde la RF de Yougoslavie dans le cadre de l'opération Force alliée.
  • Après la signature d'un accord par Milošević, le contrôle du Kosovo est confié aux Nations unies, mais il fait toujours partie de la fédération yougoslave. Après avoir perdu des guerres en Croatie, en Bosnie et au Kosovo, de nombreux Serbes quittent ces régions pour trouver refuge dans le reste de la Serbie. En 1999, la Serbie a accueilli quelque 700 000 réfugiés serbes ou déplacés internes.
  • De nouveaux combats éclatent entre les Albanais et les forces de sécurité yougoslaves dans les zones peuplées d'Albanie en dehors du Kosovo, avec l'intention de joindre trois municipalités au Kosovo (Preševo, Bujanovac et Medveđa).
  • Franjo Tuđman décède. Peu de temps après, son parti perd les élections.

2000

  • Slobodan Milošević est démis de ses fonctions et Vojislav Koštunica devient le nouveau président de la Yougoslavie. Avec la destitution de Milošević et la mise en place d'un nouveau gouvernement, la RF de Yougoslavie rétablit ses liens avec l'Occident. Les sanctions politiques et économiques sont suspendues au total et la RFY est réintégrée dans de nombreuses organisations politiques et économiques, tout en devenant candidate à d'autres efforts de collaboration.


Notes et références

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(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Yugoslav Wars » (voir la liste des auteurs).
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Bibliographie

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Ouvrages
Autres sources

Articles connexes

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Liens externes

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