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« Saint-Bris-le-Vineux » : différence entre les versions

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{{Homonyme|Saint-Bris}}
{{Voir homonymes|Saint-Bris}}
{{Infobox Commune de France
{{Infobox Commune de France
| nom = Saint-Bris-le-Vineux
| nom = Saint-Bris-le-Vineux
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| alt maxi = 297
| alt maxi = 297
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| superficie = 31.23
| type = Commune rurale à habitat dispersé
| unité urbaine = Hors unité urbaine
| aire d'attraction = [[Aire d'attraction d'Auxerre|Auxerre]] <br><small>(commune de la couronne)</small>
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'''Saint-Bris-le-Vineux''' est une [[Commune (France)|commune française]] située dans le [[département français|département]] de l'[[Yonne (département)|Yonne]] en [[région française|région]] [[Bourgogne-Franche-Comté]].
'''Saint-Bris-le-Vineux''' {{API-fr|sɛ̃ bʁi lə vinø||}} est une [[Commune (France)|commune française]] située dans le [[département français|département]] de l'[[Yonne (département)|Yonne]] en [[région française|région]] [[Bourgogne-Franche-Comté]].


== Géographie ==
== Géographie ==
Saint-Bris-le-Vineux fait partie de l'[[agglomération]] d'[[Auxerre]], c'est une commune membre de la [[Communauté d'agglomération de l'Auxerrois]]. Dans ce village se situe le {{refsou|seul col}} du département de l'Yonne : le [[col de Crémant]].
Saint-Bris-le-Vineux fait partie de l'[[agglomération]] d'[[Auxerre]], c'est une commune membre de la [[Communauté d'agglomération de l'Auxerrois]]. Dans ce village se situe le seul col<ref>{{Lien web |titre=Carte des cols de l' Yonne |url=https://www.carte-cols-france.com/cols-departement-yonne-d89.html |site=carte-cols-france.com |consulté le=2022-08-22}}.</ref> du département de l'Yonne : le [[col de Crémant]].


=== Communes limitrophes ===
=== Communes limitrophes ===
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|nord-est = [[Chitry]]
|nord-est = [[Chitry]]
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=== Climat ===
{{Article général|Climat de la Bourgogne-Franche-Comté|Climat de l'Yonne|position=section}}
En 2010, le climat de la commune est de type [[Climat de la France#2010-T3|climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord]], selon une étude du [[Centre national de la recherche scientifique]] s'appuyant sur une série de données couvrant la [[normale climatique|période 1971-2000]]<ref name=Joly>{{Article |langue= fr|auteurs=Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky|titre=Les types de climats en France, une construction spatiale|périodique=Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography |numéro=501|date=18 juin 2010|doi=10.4000/cybergeo.23155|lire en ligne=http://journals.openedition.org/cybergeo/23155 |consulté le=26 janvier 2024}}</ref>. En 2020, [[Météo-France]] publie une typologie des [[Climat de la France|climats de la France métropolitaine]] dans laquelle la commune est exposée à un [[Climat de la France#MF-T2|climat océanique altéré]] et est dans la région climatique [[Climat de la France#MF-R6| Lorraine, plateau de Langres, Morvan]], caractérisée par un hiver rude ({{tmp|1.5| °C}}), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver<ref>{{Lien web |url= http://pluiesextremes.meteo.fr/france-metropole/Un-peu-de-geographie.html|titre=Zonages climatiques en France métropolitaine.|site =pluiesextremes.meteo.fr |consulté le=26 janvier 2024}}.</ref>.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de {{tmp|10.9| °C }}, avec une [[amplitude thermique]] annuelle de {{tmp|15.9| °C }}. Le cumul annuel moyen de précipitations est de {{Unité|765 mm}}, avec {{Unité|11.8|jours}} de précipitations en janvier et {{Unité|7.7|jours}} en juillet<ref name=Joly/>. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la [[station météorologique]] de [[Météo-France]] la plus proche, « Chablis_sapc », sur la commune de [[Chablis (Yonne)|Chablis]] à {{Unité|14|km}} à [[orthodromie|vol d'oiseau]]<ref>{{Lien web |url=https://fr.distance.to/Saint-Bris-le-Vineux,Yonne/Chablis,Yonne |titre=Orthodromie entre Saint-Bris-le-Vineux et Chablis |site=fr.distance.to |consulté le=26 janvier 2024}}.</ref>, est de {{tmp|11.6| °C }} et le cumul annuel moyen de précipitations est de {{Unité|740.3|mm}}. {{StationMétéo|89068001}}{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/FichesClim/FICHECLIM_89068001.pdf |titre= Station Météo-France « Chablis_sapc », sur la commune de Chablis - fiche climatologique - période 1991-2020.|site=donneespubliques.meteofrance.fr|consulté le=26 janvier 2024}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/metadonnees_publiques/fiches/fiche_89068001.pdf|titre= Station Météo-France « Chablis_sapc », sur la commune de Chablis - fiche de métadonnées.|site=donneespubliques.meteofrance.fr|consulté le=26 janvier 2024}}.</ref>.

<!-- Un tableau météorologique est affiché pour toutes les communes :
* disposant sur leur territoire d'une station météorologique en activité ;
* de plus de 2000 habitants et dont une station météorologique est située dans une commune à moins de 5 km (les distances étant mesurées de chef-lieu à chef-lieu et non de chef-lieu à station météo).
* de statut préfecture ou sous-préfecture ou de plus de 5000 habitants et dont une station météorologique est située dans une commune à moins de 10 km. -->Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents [[Scénario RCP|scénarios]] d'[[Émission de dioxyde de carbone|émission de gaz à effet de serre]] à partir des nouvelles [[Réchauffement climatique en France#Scénarios à l’échelle nationale|projections climatiques de référence DRIAS-2020]]<ref>{{Lien web |url=https://www.drias-climat.fr/accompagnement/sections/296|titre=Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020.|site=drias-climat.fr |consulté le=26 janvier 2024}}.</ref>. Ils sont consultables sur un site dédié publié par [[Météo-France]] en novembre 2022<ref>{{Lien web |url=https://meteofrance.com/climadiag-commune|titre= Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité.|date =novembre 2022 |site=meteofrance.com |consulté le=26 janvier 2024}}.</ref>.

== Urbanisme ==
=== Typologie ===
Au {{date|1er janvier 2024}}, Saint-Bris-le-Vineux est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022<ref>{{Lien web |url=https://www.insee.fr/fr/information/6439600|titre=La grille communale de densité |site=le site de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]]|date=28 mai 2024 |consulté le= 30 juin 2024}}.</ref>.
Elle est située hors unité urbaine<ref name=meta-insee>{{Métadonnées Commune|89337|saint-bris-le-vineux|Saint-Bris-le-Vineux}}</ref>. Par ailleurs la commune fait partie de l'[[aire d'attraction d'Auxerre]], dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'[[aire d'attraction d'une ville|aire d'attraction des villes]] a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'[[aire urbaine (France)|aire urbaine]], pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'[[Union européenne]].</ref>{{,}}<ref name=meta-insee/>. Cette aire, qui regroupe {{Unité|104|communes}}, est catégorisée dans les aires de {{formatnum:50000}} à moins de {{Unité|200000|habitants}}<ref name="AAV2020">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/metadonnees/geographie/aire-attraction-des-villes-2020/102-auxerre|titre=Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Auxerre|site=le site de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]] |consulté le= 30 juin 2024}}.</ref>{{,}}<ref name="AAV20202b">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/4806694 |titre=En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville |auteur=Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee) |date=21 octobre 2020 |site=le site de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]] |consulté le= 30 juin 2024}}.</ref>.

=== Occupation des sols ===
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la [[base de données]] [[Europe|européenne]] d’occupation [[biophysique]] des sols [[Corine Land Cover]] (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (75,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
cultures permanentes (35,1 %), [[terres arables]] (32,1 %), forêts (21,3 %), zones agricoles hétérogènes (6,4 %), zones urbanisées (2,7 %), prairies (2,4 %)<ref name="CLC">{{Lien web |url=https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/corine-land-cover-0 |titre=CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). |site=le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique.|consulté le= 17 mai 2021}}.</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la [[carte de Cassini]] ({{s-|XVIII}}), la [[carte d'état-major]] (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'[[Institut national de l'information géographique et forestière|IGN]] pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>{{Lien web |url= https://remonterletemps.ign.fr/comparer/basic?x=3.6503&y=47.7442&z=14&layer1=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.PLANIGNV2&layer2=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.ETATMAJOR40&mode=doubleMap|titre=Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes|auteur=IGN |site=remonterletemps.ign.fr |consulté le=17 juillet 2023}}.</ref>.
[[Fichier:89337-Saint-Bris-le-Vineux-Sols.png|vignette|redresse=1.4|centre|alt=Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.|Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 ([[Corine Land Cover|CLC]]).]]


== Histoire ==
== Histoire ==
Le village doit son nom à [[Prix de Saints|saint-Prix]], martyr chrétien du {{s-|III}}. Le complément ''le Vineux'' date de la Révolution et tient à la vocation viticole.
Le village doit son nom à [[Prix de Saints|saint-Prix]], martyr chrétien du {{s-|III}}. Le complément ''le Vineux'' date de la Révolution et tient à la vocation viticole.


Au cours de la [[Révolution française]], la commune, qui portait le nom de ''Saint-Bris'', fut provisoirement renommée ''Bris-le-Vineux''<ref name=Cass>{{Cassini-Ehess|url=http://cassini.ehess.fr/cassini/fr/html/fiche.php?select_resultat=30799 |titre= Notice communale - Saint-Bris-le-Vineux |datecons= 28 novembre 2012}}</ref>.
Au cours de la [[Révolution française]], la commune, qui portait le nom de ''Saint-Bris'', fut provisoirement renommée ''Bris-le-Vineux''<ref name=Cass>{{Cassini-Ehess|id=30799|titre=Saint-Bris-le-Vineux|consulté le=28 novembre 2012}}</ref>.


C'est en 1903 que fut adopté le nom de Saint-Bris-le-Vineux<ref name=Cass/>.
C'est en 1903 que fut adopté le nom de Saint-Bris-le-Vineux<ref name=Cass/>.
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=== L'ère de Mello ===
=== L'ère de Mello ===
Cette famille picarde arrive à la tête de la seigneurie de Saint-Bris dans la seconde moitié du {{s-|XII|e}}. Il est permis de suspecter que la famille comtale de [[Nevers]], détentrice du comté d'[[Auxerre]], qui venait de triompher d'une coalition féodale auxerroise et désireuse de provoquer l'éclatement de la très vaste et puissante seigneurie de [[Toucy]], a préféré marier une des filles de Toucy à un chevalier picard étranger aux coalitions locales<ref>Étienne Meunier, ''L'entourage des comtes de Joigny entre 1080 et 1184'', Cahiers de la Société généalogique de l'Yonne, n° 7, 1991.</ref>. Le sire de Saint-Bris dispose d'une belle seigneurie composée de deux châteaux répartis sur chacune des deux rives de l'[[Yonne (rivière)|Yonne]] : Saint-Bris et ses environs, mais aussi ''Beaulches'' (à [[Chevannes (Yonne)|Chevannes]]). Les membres de la [[famille de Mello]] brillent au sommet de l'aristocratie régionale et frôlent à de nombreuses reprises les strates comtales<ref name="melloRaccinesHist">[http://racineshistoire.free.fr/LGN/PDF/Mello.pdf Famille de Mello] sur ''racineshistoire.free.fr''.</ref>. Les de Mello conserveront la seigneurie de Saint-Bris jusque peu après la mort de [[Charles le Téméraire]] puisque Charles de Mello, dernier de la branche, décède à [[Til-Châtel]] le {{date|10 mars 1486}}.
Cette famille picarde ([[Mello]]) arrive à la tête de la seigneurie de Saint-Bris dans la seconde moitié du {{s-|XII|e}} avec le [[Connétable de France|connétable]] [[Dreux IV de Mello]]. Il est permis de suspecter que la [[Liste des comtes puis ducs de Nevers|famille comtale de Nevers]], détentrice du [[comté d'Auxerre]], qui venait de triompher d'une coalition féodale auxerroise et désireuse de provoquer l'éclatement de la très vaste et puissante seigneurie de [[Toucy]] [[Puisaye (région naturelle)|en Puisaye]], a préféré marier une des filles de Toucy à un chevalier picard étranger aux coalitions locales<ref>Étienne Meunier, ''L'entourage des comtes de Joigny entre 1080 et 1184'', Cahiers de la Société généalogique de l'Yonne, n° 7, 1991.</ref>.
Le sire de Saint-Bris dispose ainsi d'une belle seigneurie composée de deux châteaux répartis sur chacune des deux rives de l'[[Yonne (rivière)|Yonne]] : Saint-Bris et ses environs, mais aussi ''Beaulches'' (à [[Chevannes (Yonne)|Chevannes]]). Les membres de la [[famille de Mello]] brillent au sommet de l'aristocratie régionale et frôlent à de nombreuses reprises les strates comtales<ref name="melloRaccinesHist">[http://racineshistoire.free.fr/LGN/PDF/Mello.pdf Famille de Mello] sur ''racineshistoire.free.fr''.</ref>. Les [[Dreux V de Mello|Mello de St-Bris]] conserveront la seigneurie de Saint-Bris jusque peu après la mort de [[Charles le Téméraire]] (1477) puisque Charles de Mello, dernier de la branche, décède à [[Til-Châtel]] le {{date|10 mars 1486}}.


=== Une Maison du Temple ===
=== Une Maison du Temple ===
Dotés par les de Mello et de [[Saint-Vérain]], les [[Ordre du Temple|Templiers]] organisent leur patrimoine foncier autour d'une « maison ». Celle-ci est probablement située dans la direction de Goix. Aux Templiers succéderont les [[Hospitaliers]]. Les pierres des ruines seront emmenées à Auxerre<ref name="meunierStBrs17eReligion">Étienne Meunier, ''Saint-Bris au {{s-|XVII}} : les institutions religieuses'', Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne, tome 130, 1999.</ref>.
Dotés par les de Mello et les de [[Saint-Vérain]], les [[Ordre du Temple|Templiers]] organisent leur patrimoine foncier autour d'une « maison ». Celle-ci est probablement située dans la direction de Goix. Aux Templiers succéderont les [[Hospitaliers]]. Les pierres des ruines seront emmenées à Auxerre<ref name="meunierStBrs17eReligion">Étienne Meunier, ''Saint-Bris au {{s-|XVII}} : les institutions religieuses'', Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne, tome 130, 1999.</ref>.


=== Trois paroisses pour un habitat ===
=== Trois paroisses pour un habitat ===
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=== De l'émiettement à la reconstitution ===
=== De l'émiettement à la reconstitution ===
[[Catherine de Rougemont]], veuve de [[Charles de Mello]], dernier du nom, préfère retourner en [[Val de Saône]]. Son nouvel époux, Jean de Neufchâtel<ref>Père Anselme, tome VIII</ref>, choisit la cause de [[Marie de Bourgogne]] et de [[Maximilien Ier (empereur du Saint-Empire)|Maximilien de Habsbourg]]<ref name="Dougy 1973">Robert Dougy, ''Saint-Bris le Vineux'', Connaissances de Paris et de la France, 1973.</ref>. La seigneurie de Saint-Bris est saisie par la Couronne en [[1498]] et lotie entre de nombreuses mains : Le Gruyer (de Chaumont-en-Bassigny) ([[1531]]), de Salazar ([[1500]]), Barrault (1500), de Grachault ([[1531]]), de Baleynes (1531), de Villiers (1531), de Dinteville ([[1555]]). Quant à Jean de Neufchâtel, il meurt noyé sous la planche du [[château de Margelle]] peu après [[1509]].
[[Famille de Rougemont|Catherine de Rougemont]], veuve de [[Dreux V de Mello|Charles de Mello]], dernier du nom, préfère retourner en [[Val de Saône]]. Son nouvel époux, [[Jean II de Neufchâtel-Montaigu|Jean (III)]] [[Maison de Neufchâtel|de Neufchâtel]]-[[Colombier (Haute-Saône)|Montaigu]] († 1510)<ref>Père Anselme, tome VIII</ref>, choisit la cause de [[Marie de Bourgogne]] et de [[Maximilien Ier (empereur du Saint-Empire)|Maximilien de Habsbourg]]<ref name="Dougy 1973">Robert Dougy, ''Saint-Bris le Vineux'', Connaissances de Paris et de la France, 1973.</ref>. La seigneurie de Saint-Bris est saisie par la Couronne en [[1498]] et se fragmente entre de nombreuses mains : Le Gruyer ([[Chaumont (Haute-Marne)|de Chaumont-en-Bassigny]]) ([[1531]]), [[Jean Salazar|Hector de Salazar]] [[Saint-Just-Sauvage|de St-Just]] ([[1500]]), Barrault (1500), de Grachault ([[1531]]), de Baleynes (1531), de Villiers (1531), [[Famille de Jaucourt|de Dinteville]] ([[1555]]). Quant à Jean de Neufchâtel, il meurt noyé sous la planche du [[château de Margelle]] peu après [[1509]].


Les [[Famille de Dinteville|familles de Dinteville]] et celle [[Maison de Coligny|de Coligny]] parviennent à rétablir une certaine unité<ref>Étienne Meunier, Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne.</ref>. [[Charles Du Plessis]], seigneur de Liancourt, gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi en [[1576]] et [[Edmon de Gennes]] en [[1596]] cèdent à [[Joachim de Dinteville]], chambellan du Roi une partie de la seigneurie et à son épouse [[Marguerite de Dinteville]] leurs parts. En [[1584]], [[Antoine Damas]], baron de Digoine en a aussi une part. [[Charles de Coligny]], seigneur d'Andelot, maréchal des camps du Roi, lieutenant général en Champagne et capitaine de cent hommes d'armes des Ordonnances, multiplie les achats de lots entre [[1615]] et [[1619]]. Le titre de marquisat octroyé à la terre de Saint-Bris manifeste ce retour en force avant 1619.
Les [[Famille de Dinteville|familles de Dinteville]] et [[Maison de Coligny|de Coligny]] parviennent à rétablir une certaine unité<ref>Étienne Meunier, Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne.</ref>. [[Charles Du Plessis]], seigneur de [[Liancourt]] (père de [[Roger du Plessis-Liancourt|Roger]]), gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi en [[1576]], et [[Edmon de Gennes]] en [[1596]], cèdent à [[Famille de Jaucourt|Joachim de Dinteville]] [[Spoy (Aube)|de Spoy]] et [[Uchon|d'Uchon]], chambellan du Roi, et à son épouse [[Marguerite de Dinteville]]-[[Vanlay]], leurs parts de la seigneurie,. En [[1584]], [[Famille de Damas|Antoine Damas]], [[Famille de Digoine|baron de Digoine]], en a aussi une part. Mais [[Charles de Coligny]], seigneur [[Andelot-Morval|d'Andelot]], maréchal des camps du Roi, lieutenant général en Champagne et capitaine de cent hommes d'armes des Ordonnances, multiplie les achats de lots entre [[1615]] et [[1619]]. Le titre de '''marquisat''' octroyé à la terre de Saint-Bris sanctionne ce retour en force et ce souci d'unification dès avant 1619.


Des grandes écoles sont citées en [[1607]].
Des grandes écoles sont citées en [[1607]].


=== L'ère de Lambert ===
=== L'ère de Lambert ===
[[Jean de Lambert]], gentilhomme périgourdin issu d'une famille ayant guerroyé au service d'[[Henri IV (roi de France)|Henri de Navarre]], achète le marquisat de Saint-Bris en [[1642]] à Huberte de [[Manoir du Chastenay|Chastenay]] de [[Dinteville (Haute-Marne)|Dinteville]], veuve de [[Charles de Coligny]]. Lui-même poursuivra une carrière militaire au pays de Metz sous [[Louis XIII]]. Il fait construire un nouveau château, venant s'appuyer sur le portail de l'église, et encadrant tous les abords méridionaux du sanctuaire ([[1652]]-[[1653]]). Un maçon d'Auxerre, pompeusement désigné comme architecte, s'active sur le chantier dont chaque chapitre de frais est scrupuleusement visé par le marquis. Il complète son œuvre par un jardin doté de canaux<ref>Étienne Meunier, ''Saint-Bris au {{s-|XVII}} : les institutions civiles'', Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne, n° 128, 1996 (1997).</ref>. Son fils sera gouverneur de la ville de [[Luxembourg (ville)|Luxembourg]], une fois celle-ci conquise par [[Louis XIV]] avec l'aide de [[Sébastien Le Prestre de Vauban|Vauban]]. La dernière descendante de la famille épouse le marquis de Beaupoil. La commanderie des Templiers est rasée et les pierres sont emmenées à Auxerre pour bâtir la chapelle du collège<ref name="meunierStBrs17eReligion"/>.
[[Jean de Lambert]], gentilhomme périgourdin issu d'une famille ayant guerroyé au service d'[[Henri IV (roi de France)|Henri de Navarre]], achète le marquisat de Saint-Bris en [[1642]] à Huberte [[Chastenay (Yonne)|de Chastenay]] [[Dinteville (Haute-Marne)|de Dinteville]], veuve de [[Charles de Coligny]]. Lui-même poursuivra une carrière militaire au pays de Metz sous [[Louis XIII]].
* Il fait construire un nouveau '''château''', venant s'appuyer sur le portail de l'église, et encadrant tous les abords méridionaux du sanctuaire ([[1652]]-[[1653]]). Un maçon d'Auxerre, pompeusement désigné comme architecte, s'active sur le chantier dont chaque chapitre de frais est scrupuleusement visé par le marquis. Il complète son œuvre par un jardin doté de canaux<ref>Étienne Meunier, ''Saint-Bris au {{s-|XVII}} : les institutions civiles'', Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne, n° 128, 1996 (1997).</ref>.
[[Henri de Lambert|Son fils]] sera gouverneur de la ville de [[Luxembourg (ville)|Luxembourg]], une fois celle-ci conquise par [[Louis XIV]] avec l'aide de [[Sébastien Le Prestre de Vauban|Vauban]]. La dernière descendante de la famille, Marie-Thérèse de Lambert de St-Prix (1679-1731 ; fille d'[[Henri de Lambert|Henri]] et d'[[Anne-Thérèse de Marguenat de Courcelles|Anne-Thérèse de Marguenat]]), épouse en 1704 le marquis [[Famille de Beaupoil de Saint-Aulaire|Louis de Beaupoil]]-[[Saint-Aulaire (Corrèze)|St-Aulaire]] (ap. 1677-1709). La commanderie des Templiers est rasée et les pierres sont emmenées à Auxerre pour bâtir la chapelle du collège<ref name="meunierStBrs17eReligion" />.


=== La plaque tournante du commerce viticole ===
=== La plaque tournante du commerce viticole ===
[[Fichier:Saint Bris Le Vineux.jpg|vignette|287x287px|Vignoble de Saint Bris le Vineux]]
[[Fichier:Saint Bris Le Vineux.jpg|vignette|287x287px|Vignoble de Saint Bris le Vineux]]
[[Fichier:Raisin Blanc.jpg|vignette|216x216px|Grappe de raisins]]
[[Fichier:Raisin Blanc.jpg|vignette|216x216px|Grappe de raisins]]
Plus encore que [[Coulanges-la-Vineuse]], et bien entendu [[Chablis (Yonne)|Chablis]] (à la renommée très tardive), Saint-Bris devient la plaque tournante du commerce viticole de l'Auxerrois<ref>Étienne Meunier, ''Notes pour servir à l'histoire des familles de l'Icaunie liées aux métiers du vin'', Cahiers de la Société généalogique de l'Yonne, n° X, 1994</ref>. Des courtiers (alias corretiers) y ont été admis dès la [[guerre de Cent Ans]]. À partir de [[Louis XIII]], des marchands commissionnaires en vin y maîtrisent la collecte du finage et d'une partie des villages voisins. Il en sera ainsi jusqu'à la révolution. Les patronymes de ces hardis entrepreneurs s'allongent : Guyon de Valliere<ref>Étienne Meunier, ''La famille Guyon, de Courgis'', Cahiers de la Société généalogique de l'Yonne, n° 1, 1983.</ref>, Jodon de Valtire<ref>Étienne Meunier, ''La famille Jodon, de Saint-Bris'', Cahiers de la Société généalogique de l'Yonne, n° 11, 1995.</ref>, Jodon de Carnaval, Regnauldin de Wassy<ref>Étienne Meunier, ''La famille Regnauldin, marchands de vin à Saint-Bris-le-Vineux'', Cahiers de la Société généalogique de l'Yonne, n° 2, 1984.</ref>, Duché de Gurgy, Duché-Chaufsan, etc. On achète des offices à la Cour. Ces marchands envoient leurs fils se faire immatriculer bourgeois de Paris pour y avoir droit aux franchises fiscales réservées aux Parisiens (Raveneau). Des gendres voituriers par eau transportent les tonneaux rassemblés au port de Champs sur les berges de la Seine. Des fils tiennent des boutiques à [[Berck (Pas-de-Calais)|Berck]], d'autres sont au [[Cap de Bonne-Espérance]] ou aux [[Antilles]], du vin part en bouteilles en [[Russie]]<ref>Étienne Meunier, ''La famille Duché, chirurgiens et commissionnaires en vins à Saint-Bris, sa descendance à Auxerre et paris, et les Duché de Gurgy'', Cahiers de la Société généalogique de l'Yonne, n° 10, 1994.</ref>.
Plus encore que [[Coulanges-la-Vineuse]], et bien entendu [[Chablis (Yonne)|Chablis]] (à la renommée très tardive), Saint-Bris devient la plaque tournante du commerce viticole de l'Auxerrois<ref>Étienne Meunier, ''Notes pour servir à l'histoire des familles de l'Icaunie liées aux métiers du vin'', Cahiers de la Société généalogique de l'Yonne, n° X, 1994</ref>. Des [[Courtier|courtiers]] (alias corretiers) y ont été admis dès la [[guerre de Cent Ans]]. À partir de [[Louis XIII]], des marchands commissionnaires en vin y maîtrisent la collecte du finage et d'une partie des villages voisins. Il en sera ainsi jusqu'à la révolution. Les patronymes de ces hardis entrepreneurs s'allongent : Guyon de Valliere<ref>Étienne Meunier, ''La famille Guyon, de Courgis'', Cahiers de la Société généalogique de l'Yonne, n° 1, 1983.</ref>, Jodon de Valtire<ref>Étienne Meunier, ''La famille Jodon, de Saint-Bris'', Cahiers de la Société généalogique de l'Yonne, n° 11, 1995.</ref>, Jodon de Carnaval, Regnauldin de Wassy<ref>Étienne Meunier, ''La famille Regnauldin, marchands de vin à Saint-Bris-le-Vineux'', Cahiers de la Société généalogique de l'Yonne, n° 2, 1984.</ref>, Duché de Gurgy, Duché-Chaufsan, etc. On achète des offices à la Cour. Ces marchands envoient leurs fils se faire immatriculer bourgeois de Paris pour y avoir droit aux franchises fiscales réservées aux Parisiens (Raveneau). Des gendres voituriers par eau transportent les tonneaux rassemblés au port de Champs sur les berges de la Seine. Des fils tiennent des boutiques à [[Berck (Pas-de-Calais)|Berck]], d'autres sont au [[Cap de Bonne-Espérance]] ou aux [[Antilles]], du vin part en bouteilles en [[Russie]]<ref>Étienne Meunier, ''La famille Duché, chirurgiens et commissionnaires en vins à Saint-Bris, sa descendance à Auxerre et paris, et les Duché de Gurgy'', Cahiers de la Société généalogique de l'Yonne, n° 10, 1994.</ref>.


=== Autres fiefs sur le finage ===
=== Autres fiefs sur le finage ===
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=== L'ère Deschamps de Charmelieu ===
=== L'ère Deschamps de Charmelieu ===
Issus d'un lignage local du {{s-|XVI}}, les Deschamps s'illustrent à Auxerre au {{s-|XVIII}} en y occupant des charges fiscales. L'un d'eux, Joseph-Guillaume-Augustin, receveur de tailles d'Auxerre et d'Avallon, juge habile d'acheter le marquisat en [[1763]]<ref name="Dougy 1973" />. Il se heurte très vite aux habitants de Saint-Bris qu'il insulte en 1767<ref>F. Pouy, ''Deschamps de Charmelieu, receveur des tailles à Auxerre et seigneur de Saint-Bris 1763-1784'', Annuaire de l'Yonne, 1874.</ref>. Il parvient à faire raser les fortifications. Il sera retrouvé assassiné alors que diverses procédures étaient lancées contre lui<ref>{{Référence insuffisante|L'Echo d'Auxerre}}.</ref>.
Issus d'un lignage local du {{s-|XVI}}, les Deschamps s'illustrent à Auxerre au {{s-|XVIII}} en y occupant des charges fiscales. L'un d'eux, Joseph-Guillaume-Augustin, receveur de tailles d'Auxerre et d'Avallon, juge habile d'acheter le marquisat en [[1763]]<ref name="Dougy 1973" />. Il se heurte très vite aux habitants de Saint-Bris qu'il insulte en 1767<ref>F. Pouy, ''Deschamps de Charmelieu, receveur des tailles à Auxerre et seigneur de Saint-Bris 1763-1784'', Annuaire de l'Yonne, 1874.</ref>. Il parvient à faire raser les fortifications. Il sera retrouvé assassiné alors que diverses procédures étaient lancées contre lui<ref>{{Source insuffisante|L'Echo d'Auxerre}}.</ref>.


=== Une ville non reconnue ===
=== Une ville non reconnue ===
Alors que Saint-Bris est un centre opulent et important de peuplement, la ville manque totalement la traversée de l'époque [[Révolution française|révolutionnaire]]. Le bourg principal a obtenu la disparition de l'indépendance de ses deux faubourgs et la disparition de son [[Châtelain (titre)|châtelain]] vindicatif{{ref sou}}. Mais il ne gagne pas le statut de chef-lieu de canton qui pouvait s'imposer dans les faits. Sa bourgeoisie préfère rester très discrète, constatant ce qui se passe à Paris où frères, beaux-frères et cousins ont parfois péri à l'[[Peine de mort|échafaud]] (Quatremère)<ref>Étienne Meunier, ''La famille Quatremère, de [[Mailly-la-Ville]], meuniers dans la vallée de l'Yonne, marchands de vin et notables à Paris'', Mémoires de la Société généalogique de l'Yonne, n° 1, 1998.</ref>.
Alors que Saint-Bris est un centre opulent et important de peuplement, la ville manque totalement la traversée de l'époque [[Révolution française|révolutionnaire]]. Le bourg principal a obtenu la disparition de l'indépendance de ses deux faubourgs et la disparition de son [[Châtelain (titre)|châtelain]] vindicatif{{référence souhaitée}}. Mais il ne gagne pas le statut de chef-lieu de canton qui pouvait s'imposer dans les faits. Sa bourgeoisie préfère rester très discrète, constatant ce qui se passe à Paris où frères, beaux-frères et cousins ont parfois péri à l'[[Peine de mort|échafaud]] (Quatremère)<ref>Étienne Meunier, ''La famille Quatremère, de [[Mailly-la-Ville]], meuniers dans la vallée de l'Yonne, marchands de vin et notables à Paris'', Mémoires de la Société généalogique de l'Yonne, {{n°|1}}, 1998.</ref>.


=== Le vin mais aussi la cerise ===
=== Le vin, mais aussi la cerise ===
Au {{s-|XIX|e}}, Saint-Bris demeure une place forte de la concentration de la production viticole par les marchands commissionnaires<ref>Étienne Meunier, Cahier de la Société généalogique de l'Yonne</ref>. Pourtant, sous [[Louis-Philippe Ier|Louis-Philippe]], les Guénier tentent une diversification dans la [[cerise]] (variété tardive de la Marmotte), l'expédiant en [[Angleterre]] par diligence. Ainsi, cette spécialité déjà connue sous [[Louis XIII]] connaît un rayonnement inattendu<ref name="jg">Jules Guénier, ''Mémoires d'un bourgeois de Saint-Bris''.</ref>. Les jeunes hommes issus des excédents de population partent aux [[États-Unis]] et en [[Australie]], attirés par les mirages de fortune facile distillés par la presse.
Au {{s-|XIX|e}}, Saint-Bris demeure une place forte de la concentration de la production viticole par les marchands commissionnaires<ref>Étienne Meunier, Cahier de la Société généalogique de l'Yonne</ref>. Pourtant, sous [[Louis-Philippe Ier|Louis-Philippe]], les Guénier tentent une diversification dans la [[cerise]] (variété tardive de la Marmotte), l'expédiant en [[Angleterre]] par diligence. Ainsi, cette spécialité déjà connue sous [[Louis XIII]] connaît un rayonnement inattendu<ref name="jg">Jules Guénier, ''Mémoires d'un bourgeois de Saint-Bris''.</ref>. Les jeunes hommes issus des excédents de population partent aux [[États-Unis]] et en [[Australie]], attirés par les mirages de fortune facile distillés par la presse.


=== Le [[phylloxéra]] ===
=== Le [[phylloxéra]] ===


Cette maladie apparaît sous [[Napoléon III]] et vient frapper tout le vignoble icaunais<ref>Journal bihebdomadaire La Constitution. Chroniques agricoles</ref>. On tente de trouver des solutions de tous types pour faire reculer la maladie. Enfant du pays, agronome et journaliste de la Constitution à Auxerre, [[Jules Guénier]]<ref>Jules Guénier a été président de la fédération des associations agricoles de l'Yonne.</ref> prône la solution du [[Porte-greffe (vigne)|plan]] américain qui est longtemps refusée par les vignerons. Ses pépinières, situées à Auxerre, ont notamment accueilli par la suite les bâtiments de la Sécurité sociale. Le vignoble local s'effondre rapidement, laissant la place aux productions plus riches en alcool du Midi et d'[[Algérie]]. La cerise n'enraye pas la ruine de la ville<ref>Étienne Meunier, ''Jules Guénier, une destinée bourgeoise auxerroise (1844 - † 1935)'', dans ''Bulletin de la société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne'', {{126e|volume}}, 1994 (1995).</ref>.
Cette maladie apparaît sous [[Napoléon III]] et vient frapper tout le vignoble icaunais<ref>Journal bihebdomadaire La Constitution. Chroniques agricoles.</ref>. On tente de trouver des solutions de tous types pour faire reculer la maladie. Enfant du pays, agronome et journaliste de la Constitution à Auxerre, [[Jules Guénier]]<ref>Jules Guénier a été président de la Fédération des associations agricoles de l'Yonne.</ref> prône la solution du [[Porte-greffe (vigne)|plan]] américain qui est longtemps refusée par les vignerons. Ses pépinières, situées à Auxerre, ont notamment accueilli par la suite les bâtiments de la Sécurité sociale. Le vignoble local s'effondre rapidement, laissant la place aux productions plus riches en alcool du Midi et d'[[Algérie]]. La cerise n'enraye pas la ruine de la ville<ref>Étienne Meunier, ''Jules Guénier, une destinée bourgeoise auxerroise (1844 - † 1935)'', dans ''Bulletin de la société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne'', {{126e|volume}}, 1994 (1995).</ref>.


=== La guerre prussienne ===
=== La guerre prussienne ===
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== Économie ==
== Économie ==
{{…}}
{{…}}

=== Développement durable ===
Des projets économiques innovants s'inscrivent dans l'écologie chrétienne de l'encyclique [[Laudato si'|Laudato si]] du [[François (pape)|pape françois]] sont mis en implication dans le projet d'éco-entreprise ultraîa, qui fabrique de l'ameublement pour commerce de détail, elle comprend entre autres une école hors contrat Montessori et fonctionne comme une communauté de travail<ref>{{Lien web |prénom=Centre |nom=France |titre=Projet - On vous explique ce qu'est Ultëria, la chèvrerie de Saint-Bris qui mêlera entreprise, écologie et éducation |url=https://www.lyonne.fr/saint-bris-le-vineux-89530/actualites/on-vous-explique-ce-qu-est-ulteria-la-chevrerie-de-saint-bris-qui-melera-entreprise-ecologie-et-education_13694065/ |site=lyonne.fr |date=2019-11-28 |consulté le=2022-02-13}}.</ref>. Son dirigeant fut récompensé par [[Entrepreneurs et dirigeants chrétiens|les entrepreneurs et dirigeants chrétiens]] (EDC) en 2022<ref>{{Article|langue=fr-FR|titre=Alexis Nollet, entrepreneur pour le bien commun|périodique=La Croix|date=2021-12-31|issn=0242-6056|lire en ligne=https://www.la-croix.com/Economie/Alexis-Nollet-entrepreneur-bien-commun-2021-12-31-1201192576|consulté le=2022-02-13}}</ref>.


== Politique et administration ==
== Politique et administration ==
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== Lieux et monuments ==
== Lieux et monuments ==
[[Image:Saint bris le vineux eglise face.jpg|vignette|gauche|Façade de l'église Saint-Prix-et-Saint-Cot.]]
[[Image:Saint bris le vineux eglise face.jpg|vignette|gauche|Façade de l'église Saint-Prix-et-Saint-Cot.]]
[[Image:Portail Renaissance attenant à l'église de Saint-Bris-le-Vineux.jpg|thumb|Portail Renaissance attenant à l'église de Saint-Bris-le-Vineux.]]
[[Image:Portail Renaissance attenant à l'église de Saint-Bris-le-Vineux.jpg|vignette|Portail Renaissance attenant à l'église de Saint-Bris-le-Vineux.]]
* L’[[église Saint-Prix-et-Saint-Cot de Saint-Bris-le-Vineux]] fait l’objet d’un classement au titre des [[Monument historique (France)|monuments historiques]] depuis le {{date|30|mars|1904|en France}}. Elle abrite une quinzaine de ses vitraux originaux des {{s2-|XV|XVI}} ; leur qualité artistique les classe parmi les plus beaux vitraux du {{XVIe siècle}} et leur remarquable facture suggère qu'ils sont l’œuvre des mêmes verriers ayant travaillé à la [[cathédrale Saint-Étienne d'Auxerre|cathédrale d'Auxerre]]<ref name="vitraux">[http://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=89337_5 « L’église Saint Prix et Saint Cot - les verrières - à Saint-Bris-le-Vineux (89) »] sur ''petit-patrimoine.com''.</ref>.
* L’[[église Saint-Prix-et-Saint-Cot de Saint-Bris-le-Vineux]] fait l’objet d’un classement au titre des [[Monument historique (France)|monuments historiques]] depuis le {{date|30|mars|1904|en France}}. Elle abrite une quinzaine de ses vitraux originaux des {{s2-|XV|XVI}} ; leur qualité artistique les classe parmi les plus beaux vitraux du {{XVIe siècle}} et leur remarquable facture suggère qu'ils sont l’œuvre des mêmes verriers ayant travaillé à la [[cathédrale Saint-Étienne d'Auxerre|cathédrale d'Auxerre]]<ref name="vitraux">[http://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=89337_5 « L’église Saint Prix et Saint Cot - les verrières - à Saint-Bris-le-Vineux (89) »] sur ''petit-patrimoine.com''.</ref>.
* Le portail Renaissance attenant à l'église de Saint-Bris-le-Vineux fait l’objet d’un classement au titre des [[Monument historique (France)|monuments historiques]] depuis le {{date|28|janvier|1960|en France}}.
* Le portail Renaissance attenant à l'église de Saint-Bris-le-Vineux fait l’objet d’un classement au titre des [[Monument historique (France)|monuments historiques]] depuis le {{date|28|janvier|1960|en France}}.
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== Personnalités liées à la commune ==
== Personnalités liées à la commune ==
* [[Dreux IV de Mello]] (~1138 - † 1218). D'origine picarde, il est connétable du royaume de France. Son grand âge ne lui permet pas de participer à la bataille de [[Bouvines]] en [[1214]]. Par mariage, il devient seigneur de Saint-Bris. En famille avec le {{62e}} [[Liste des évêques d'Auxerre|évêque d'Auxerre]] [[Guy de Mello]] (1247-1269).
* [[Dreux IV de Mello]] (~1138 - † 1218). D'origine picarde, il est connétable du royaume de France. Son grand âge ne lui permet pas de participer à la bataille de [[Bouvines]] en [[1214]]. Par mariage, il devient seigneur de Saint-Bris. En famille avec le {{62e}} [[Liste des évêques d'Auxerre|évêque d'Auxerre]] [[Guy de Mello]] (1247-1269).
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* [[Henri de Lambert]] ([[1631]] - † [[1685]]). Marquis de Saint-Bris, baron de Chitry. Brigadier de cavalerie en [[1674]]. Maréchal de camp ([[1677]]). Commandant de Fribourg, puis du comté de Chiny. Lieutenant général des armées du Roi (1682). Gouverneur du [[Duché de Luxembourg|duché du Luxembourg]] en [[1684]] et [[1685]].
* [[Marin de Dinteville]] († [[1574]]). Bâtard de [[Louis de Dinteville]], chevalier de Rhodes<ref>Gallia Christiana, tome IV, Paris, 1728</ref>. Abbé de [[Abbaye Saint-Michel de Tonnerre|Saint-Michel de Tonnerre]], il hérite de son oncle [[Jehan de Dinteville]], seigneur de Polisy et bailli de [[Troyes]], une part de la seigneurie de Saint-Bris ([[1555]]). Il participe au remembrement de la seigneurie de Saint-Bris. Conseiller et aumônier ordinaire du Roi ([[1573]]-[[1574]]). Probablement devenu [[huguenot]], il est démis en [[1567]] de sa charge abbatiale. Il sera tué d'un coup de feu au cours d'un duel au Pré aux Clercs à Paris. En [[1572]], un homme d'arme de la compagnie de l'amiral de Coligny loge à Saint-Bris, ce qui peut signaler une occupation huguenote des lieux. En famille avec les {{91e}} et {{92e}} [[Liste des évêques d'Auxerre|évêques d'Auxerre]] [[François de Dinteville|François de Dinteville {{Ier}}]] (1513-1530) et [[François II de Dinteville|François de Dinteville {{II}}]] (1530-1554).
* [[Jean de Lambert]] († [[1667]]). Page d'[[Henri IV (roi de France)|Henri de Navarre]]. Soldat en Hollande sous [[Maurice de Nassau]]. Maréchal de camp ([[1635]]). Acquéreur du marquisat de Saint-Bris, il y édifie un nouveau château (l'actuel) doté d'un jardin au sud. Il participe à la politique lorraine du [[Louis de Nogaret de La Valette d'Épernon|cardinal de La Vallette]]. Gouverneur de [[Metz]] et du pays messin ([[1639]]) à la suite du Cardinal. Il remet les troupes en ligne durant le siège de [[Gravelines]] en [[1641]]. Lieutenant général en [[1648]]. Commandeur de l'ordre du [[Saint-Esprit]] ([[1642]]). Il épouse en [[1626]] [[Anne de Gentils]].
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* [[Henri de Lambert]] ([[1631]] - † [[1685]]). Marquis de Saint-Bris, baron de Chitry. Brigadier de cavalerie en [[1674]]. Maréchal de camp ([[1677]]). Commandant de Fribourg, puis du comté de Chiny. Lieutenant général des armées du Roi (1682). Gouverneur du [[Duché de Luxembourg|duché du Luxembourg]] en [[1684]] et [[1685]].
* Famille Campenon. Issue de Saint-Bris, elle se dirige successivement sur Chitry et Tonnerre. Elle y donne un [[Liste des ministres français de la Défense|Ministre de la Guerre]] et le fondateur de l'entreprise de travaux publics « Campenon »<ref>Étienne Meunier, ''La famille Campenon, de Saint-Bris, Chitry, Paris et Tonnerre'', Cahiers de la Société généalogique de l'Yonne, n° 10, 1994 (1996).</ref>.
* [[Anne-Thérèse de Marguenat de Courcelles|Anne-Thérèse de Marguenat]], Marquise de Lambert († [[1732]]). Épouse d'Henri de Lambert gouverneur de Luxembourg. Elle tient à Paris un des plus célèbres salons littéraires français du {{s-|XVIII}}.
* [[Anne-Thérèse de Marguenat de Courcelles|Anne-Thérèse de Marguenat]], Marquise de Lambert († [[1732]]). Épouse d'Henri de Lambert gouverneur de Luxembourg. Elle tient à Paris un des plus célèbres salons littéraires français du {{s-|XVIII}}.
⚫
* [[Maximilien Quantin]] (1814-1891), archiviste de l'Yonne et paléographe, épouse Louise Aurélie Hadery le {{date-|4 septembre 1838}} à Saint-Bris.
* [[Henri-François de Lambert]], marquis de Saint-Bris. Participe à de nombreuses campagnes militaires en [[Italie]] ([[1706]]), en [[Espagne]] ([[1707]]-[[1708]] puis [[1719]]), [[Comté de Flandre|Flandres]] ([[1712]]). Maréchal de camp ([[1710]]). Lieutenant général des armées du Roi ([[1720]]). Épouse en [[1725]] [[Marie-Renée-Angélique de Larlan de Kercadio de Rochefort]] († [[1736]]) veuve de [[François du Parc]] [[marquis de Locmaria]] ; puis en [[1740]] [[Louise-Thérèse de Menou]]<ref>D'Hozier, ''Armorial général'', registre second, {{2e|partie}}, Paris, 1742.</ref>.
* [[Louis de Beaupoil]]. Colonel, fils du lieutenant du gouverneur du [[Limousin (ancienne région administrative)|Limousin]], il épouse en [[1704]] Thérèse de Lambert, fille du gouverneur de Luxembourg.
* Baron Petiet{{qui}}. [[Ministres de Napoléon Ier|Ministre de Napoléon {{Ier}}]]{{lequel}}. Propriétaire du château de Saint-Bris{{refnec}}.
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* [[Maximilien Quantin]] (1814-1891), archiviste et paléographe, épouse Louise Aurélie Hadery le {{date-|4 septembre 1808}} à Saint-Bris.
* [[Jules Guénier]]. Né le {{date-|22 octobre 1844}}. Fils du maître de la poste aux chevaux de Saint-Bris, il fait ses études d'agronomie à [[Institut national agronomique Paris-Grignon|Grignon]]. Il quitte l'école avant les examens finaux car en tant qu'élève libre, il refuse de creuser les fondations de nouveaux bâtiments{{quoi}}. Otage en [[1870]] après que des francs-tireurs locaux eurent tiré sur une forte colonne prussienne. Déprimé à la suite d'un premier veuvage, il s'installe à Auxerre où son beau-frère Perriquet, propriétaire du journal La Constitution, le distrait en lui faisant tenir une chronique agricole dans son journal. Les ventes sont dopées. Dès lors, il se rend en [[Prusse]], en [[Royaume de Saxe|Saxe]] et en [[Angleterre]]. Il y découvre la force de la [[coopérative agricole en France|coopération agricole]]. Il jette de ce fait les bases du [[Crédit agricole]] de l'Yonne, et finit par présider après la guerre de 1914 toutes les fédérations agricoles du département. Peu après 1911, il plaide pour le remembrement des terres agricoles<ref>Étienne Meunier, ''La petite propriété menacée. Nécessité de son remembrement'', Auxerre; 11 p.</ref>. En 1917, il met fin aux grèves organisées par les [[bolcheviks]] dans les chemins de fer à [[Gare de Laroche - Migennes|Laroche-Migennes]]. De ce fait, il est fait chevalier de la Légion d'honneur<ref>{{Base Léonore|19800035/1449/67620|Notice LH de Jules Guénier}}.</ref>. Devant ce qu'il voit comme les « graves turpitudes » du régime républicain, il {{quand|rallie}} le « {{lequel|[[Liste des comtes de Paris|comte de Paris]]}} ». Il décède en 1935. Il a écrit des mémoires décrivant la vie des vignerons et du relais de poste, les départs pour l'étranger et l'[[Algérie]]<ref name="jg" />.
* [[Jean-Baptiste Bienvenu-Martin]] ([[1847]] - † [[1943]]), né et mort à Saint-Bris. Homme politique.
* [[Jean-Baptiste Bienvenu-Martin]] ([[1847]] - † [[1943]]), né et mort à Saint-Bris. Homme politique.
* [[Jean-Marc Thibault]], né le {{date-|24 août 1923}} à Saint-Bris. [[Réalisateur]], [[acteur]] et [[scénariste]].
* [[Jean-Marc Thibault]], né le {{date-|24 août 1923}} à Saint-Bris. [[Réalisateur]], [[acteur]] et [[scénariste]].
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== Vigne, Culture ==
== Vigne, Culture ==
[[Fichier:Saint-Bris Sauvignon.jpg|thumb|100px|Bouteille de Saint-Bris]]
[[Fichier:Saint-Bris Sauvignon.jpg|vignette|100px|Bouteille de Saint-Bris]]
[[Fichier:Cave de Bailly 02.jpg|vignette|left|Entrée des [[Caves Bailly Lapierre]] à ciel fermé.]]
[[Fichier:Cave de Bailly 02.jpg|vignette|left|Entrée des Caves Bailly Lapierre à ciel fermé.]]
{{article détaillé|Saint-bris|Bourgogne-côte-d'Auxerre}}
{{article détaillé|Saint-bris|Bourgogne-côte-d'Auxerre}}
Saint-Bris-le-Vineux produit un [[vin blanc]] sec produit à partir de [[cépage]] [[Sauvignon]] (Sauvignon B et Sauvignon gris C). Auparavant il était appelé « Sauvignon de Saint Bris » ; il a été classé en [[Appellation d'origine contrôlée|AOC]] depuis [[2003]] sous le nom « Saint-Bris ». Il s'agit la seule AOC Bourgogne de vin blanc à base de ce cépage, les cépages habituellement autorisés étant le [[Chardonnay (cépage)|Chardonnay]] et l'[[Aligoté]].
Saint-Bris-le-Vineux produit un [[vin blanc]] sec produit à partir de [[cépage]] [[Sauvignon]] (Sauvignon B et Sauvignon gris C). Auparavant il était appelé « Sauvignon de Saint Bris » ; il a été classé en [[Appellation d'origine contrôlée|AOC]] depuis [[2003]] sous le nom « Saint-Bris ». Il s'agit de la seule AOC Bourgogne de vin blanc à base de ce cépage, les cépages habituellement autorisés étant le [[Chardonnay (cépage)|Chardonnay]] et l'[[Aligoté]].
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; Notes sur la démographie
; Notes sur la démographie
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=== Cartes ===
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=== Références ===
=== Références ===
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[[Catégorie:Commune dans l'Yonne]]
[[Catégorie:Commune dans l'Yonne]]
[[Catégorie:Commune ayant porté un nom révolutionnaire dans l'Yonne]]
[[Catégorie:Commune ayant porté un nom révolutionnaire dans l'Yonne]]
[[Catégorie:Aire urbaine d'Auxerre]]
[[Catégorie:Aire d'attraction d'Auxerre]]

Dernière version du 8 décembre 2024 à 21:24

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Saint-Bris.

Saint-Bris-le-Vineux
Saint-Bris-le-Vineux
Mairie
Blason de Saint-Bris-le-Vineux
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Auxerre
Intercommunalité Communauté d'agglomération de l'Auxerrois
Maire
Mandat 		Olivier Félix
2020-2026
Code postal 89530
Code commune 89337
Démographie
Gentilé Saint-Brisien, Saint-Brisienne
Population
municipale 		1 024 hab. (2022 en évolution de −1,44 % par rapport à 2016)
Densité 33 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 44′ 39″ nord, 3° 39′ 01″ est
Altitude Min. 102 m
Max. 297 m
Superficie 31,23 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Auxerre
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Auxerre-3
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Saint-Bris-le-Vineux
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Saint-Bris-le-Vineux
Géolocalisation sur la carte : Yonne
Voir sur la carte topographique de l'Yonne
Saint-Bris-le-Vineux
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Voir sur la carte administrative de Bourgogne-Franche-Comté
Saint-Bris-le-Vineux
modifier 

Saint-Bris-le-Vineux [sɛ̃ bʁi lə vinø] est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie

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Saint-Bris-le-Vineux fait partie de l'agglomération d'Auxerre, c'est une commune membre de la Communauté d'agglomération de l'Auxerrois. Dans ce village se situe le seul col[1] du département de l'Yonne : le col de Crémant.

Communes limitrophes

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Climat

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Pour des articles plus généraux, voir Climat de la Bourgogne-Franche-Comté et Climat de l'Yonne.

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 765 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chablis_sapc », sur la commune de Chablis à 14 km à vol d'oiseau[4], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 740,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42,6 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −24,2 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Saint-Bris-le-Vineux est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Auxerre, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 104 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (75,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (35,1 %), terres arables (32,1 %), forêts (21,3 %), zones agricoles hétérogènes (6,4 %), zones urbanisées (2,7 %), prairies (2,4 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire

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Le village doit son nom à saint-Prix, martyr chrétien du IIIe siècle. Le complément le Vineux date de la Révolution et tient à la vocation viticole.

Au cours de la Révolution française, la commune, qui portait le nom de Saint-Bris, fut provisoirement renommée Bris-le-Vineux[14].

C'est en 1903 que fut adopté le nom de Saint-Bris-le-Vineux[14].

Antiquité

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Saint Prix ayant été décapité pour crime de christianisme en Puisaye et presque toute sa communauté massacrée, son frère d'armes saint Cot s'enfuit avec la tête de son compagnon jusque vers le village qui va devenir Saint-Bris. Il se fait tuer là. Au Ve siècle, saint Germain, évêque d'Auxerre, découvre leur sépulture et fait construire une église à Saint-Bris où les reliques sont transférées. Un reliquaire sera offert par Estienne Regnauldin à la fin du XVe siècle. Certaines caves proches de l'église sont voûtées avec des éléments de sarcophages. Les prénoms Prix et Cot ont leur pendant féminin : Pricette et Cotte.

Haut Moyen Âge

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En 596 le règlement de saint Aunaire, 18e évêque d'Auxerre (572-605), inclut Gouaix, ancien faubourg de Saint-Bris, dans les 38 principales paroisses du diocèse[15].

En 1057, Hugues de Bourgogne, fils aîné du duc Henri, brûle la ville. Cent-dix personnes personnes périssent dans l'église.

L'ère de Mello

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Cette famille picarde (Mello) arrive à la tête de la seigneurie de Saint-Bris dans la seconde moitié du XIIe siècle avec le connétable Dreux IV de Mello. Il est permis de suspecter que la famille comtale de Nevers, détentrice du comté d'Auxerre, qui venait de triompher d'une coalition féodale auxerroise et désireuse de provoquer l'éclatement de la très vaste et puissante seigneurie de Toucy en Puisaye, a préféré marier une des filles de Toucy à un chevalier picard étranger aux coalitions locales[16].

Le sire de Saint-Bris dispose ainsi d'une belle seigneurie composée de deux châteaux répartis sur chacune des deux rives de l'Yonne : Saint-Bris et ses environs, mais aussi Beaulches (à Chevannes). Les membres de la famille de Mello brillent au sommet de l'aristocratie régionale et frôlent à de nombreuses reprises les strates comtales[17]. Les Mello de St-Bris conserveront la seigneurie de Saint-Bris jusque peu après la mort de Charles le Téméraire (1477) puisque Charles de Mello, dernier de la branche, décède à Til-Châtel le .

Une Maison du Temple

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Dotés par les de Mello et les de Saint-Vérain, les Templiers organisent leur patrimoine foncier autour d'une « maison ». Celle-ci est probablement située dans la direction de Goix. Aux Templiers succéderont les Hospitaliers. Les pierres des ruines seront emmenées à Auxerre[18].

Trois paroisses pour un habitat

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L'habitat principal, qui donne son nom à l'ensemble, est celui de Saint-Bris, nom dérivé de saint Prix, le saint local. Il abrite, outre l'église Saint-Prix et Saint-Cot entourée du cimetière, le château féodal. Cette ville est défendue par des murailles. Ces éléments sont soumis à l'hommage vis-à-vis du comte d'Auxerre. C'est dans cette ville haute que les marchands et gens de justice logent au milieu des vignerons et tonneliers.

Un deuxième habitat, situé à l'est en contrebas du premier, est celui de Goix (ou Gouaix). Il dispose d'une église paroissiale dédiée à Notre-Dame et de ses propres murailles. Goix, propriété des seigneurs de Saint-Bris, est tenu en franc alleu, c'est-à-dire ne relève pas du comte d'Auxerre ni de quiconque. La population y est presque exclusivement vigneronne.

Un troisième ensemble est celui de la paroisse d'Aucept dont quelques maisons maisons forment un faubourg au Nord de Saint-Bris. L'église d'Aucept, dédiée à Saint Georges, est éloignée en direction du cours de l'Yonne. Le lieu relève de l'abbaye Saint-Germain d'Auxerre.

La capacité à distinguer ces trois ensembles ne dépasse pas les frontières d'Auxerre. Pour tout le monde, Saint-Bris est un ensemble unique[19].

De l'émiettement à la reconstitution

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Catherine de Rougemont, veuve de Charles de Mello, dernier du nom, préfère retourner en Val de Saône. Son nouvel époux, Jean (III) de Neufchâtel-Montaigu († 1510)[20], choisit la cause de Marie de Bourgogne et de Maximilien de Habsbourg[21]. La seigneurie de Saint-Bris est saisie par la Couronne en 1498 et se fragmente entre de nombreuses mains : Le Gruyer (de Chaumont-en-Bassigny) (1531), Hector de Salazar de St-Just (1500), Barrault (1500), de Grachault (1531), de Baleynes (1531), de Villiers (1531), de Dinteville (1555). Quant à Jean de Neufchâtel, il meurt noyé sous la planche du château de Margelle peu après 1509.

Les familles de Dinteville et de Coligny parviennent à rétablir une certaine unité[22]. Charles Du Plessis, seigneur de Liancourt (père de Roger), gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi en 1576, et Edmon de Gennes en 1596, cèdent à Joachim de Dinteville de Spoy et d'Uchon, chambellan du Roi, et à son épouse Marguerite de Dinteville-Vanlay, leurs parts de la seigneurie,. En 1584, Antoine Damas, baron de Digoine, en a aussi une part. Mais Charles de Coligny, seigneur d'Andelot, maréchal des camps du Roi, lieutenant général en Champagne et capitaine de cent hommes d'armes des Ordonnances, multiplie les achats de lots entre 1615 et 1619. Le titre de marquisat octroyé à la terre de Saint-Bris sanctionne ce retour en force et ce souci d'unification dès avant 1619.

Des grandes écoles sont citées en 1607.

L'ère de Lambert

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Jean de Lambert, gentilhomme périgourdin issu d'une famille ayant guerroyé au service d'Henri de Navarre, achète le marquisat de Saint-Bris en 1642 à Huberte de Chastenay de Dinteville, veuve de Charles de Coligny. Lui-même poursuivra une carrière militaire au pays de Metz sous Louis XIII.

  • Il fait construire un nouveau château, venant s'appuyer sur le portail de l'église, et encadrant tous les abords méridionaux du sanctuaire (1652-1653). Un maçon d'Auxerre, pompeusement désigné comme architecte, s'active sur le chantier dont chaque chapitre de frais est scrupuleusement visé par le marquis. Il complète son œuvre par un jardin doté de canaux[23].

Son fils sera gouverneur de la ville de Luxembourg, une fois celle-ci conquise par Louis XIV avec l'aide de Vauban. La dernière descendante de la famille, Marie-Thérèse de Lambert de St-Prix (1679-1731 ; fille d'Henri et d'Anne-Thérèse de Marguenat), épouse en 1704 le marquis Louis de Beaupoil-St-Aulaire (ap. 1677-1709). La commanderie des Templiers est rasée et les pierres sont emmenées à Auxerre pour bâtir la chapelle du collège[18].

La plaque tournante du commerce viticole

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Vignoble de Saint Bris le Vineux
Grappe de raisins

Plus encore que Coulanges-la-Vineuse, et bien entendu Chablis (à la renommée très tardive), Saint-Bris devient la plaque tournante du commerce viticole de l'Auxerrois[24]. Des courtiers (alias corretiers) y ont été admis dès la guerre de Cent Ans. À partir de Louis XIII, des marchands commissionnaires en vin y maîtrisent la collecte du finage et d'une partie des villages voisins. Il en sera ainsi jusqu'à la révolution. Les patronymes de ces hardis entrepreneurs s'allongent : Guyon de Valliere[25], Jodon de Valtire[26], Jodon de Carnaval, Regnauldin de Wassy[27], Duché de Gurgy, Duché-Chaufsan, etc. On achète des offices à la Cour. Ces marchands envoient leurs fils se faire immatriculer bourgeois de Paris pour y avoir droit aux franchises fiscales réservées aux Parisiens (Raveneau). Des gendres voituriers par eau transportent les tonneaux rassemblés au port de Champs sur les berges de la Seine. Des fils tiennent des boutiques à Berck, d'autres sont au Cap de Bonne-Espérance ou aux Antilles, du vin part en bouteilles en Russie[28].

Autres fiefs sur le finage

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  • Senoy. Guiot de Mello, écuyer, reçoit le fief en 1312 avec Saint-Cyr. La même année, il achète à Isabeau de Pacy, dame de Villegenart[N 1] et veuve de Guillaume des Barres[N 2] sa part de Chitry. Le château est ruiné dès le XIVe siècle. Ses ruines avaient encore deux tours rondes et une muraille au milieu du XIXe siècle[29]. En 1538, le château est en ruine et au cœur de 900 arpents de bois. Plus tard, le fief régente 1 500 arpents de bois.
  • Cherniz. Propriété de Germaine Dabenton en 1549, d'Edme Tribole en 1550, de la famille Jazier d'Avallon et de Jehan Buxière l'Aîné marchand à Auxerre en 1571.
  • Branloir. Propriété d’Étienne Goisot en 1715; de Claude-Jacques Guyon, époux de Marguerite Stinville en 1721.

Fiefs vassaux

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  • le fief de la maison forte de Sainte-Pallaye (1317-1575)
  • le fief de Pré Gilbert (1549-1575)
  • le fief de La Borde (1549)
  • le fief de Fontenailles-sous-Courson (1549-1620)
  • le fief de Montigny-le-Roi (1317-1555)
  • le fief de Charnis au finage de Saint-Bris
  • le fief de Saint-Cyr (1317-1675)
  • le fief de la Chassizotte (1549)
  • le fief de Pesteau à Merry-Sec (1317-1620)
  • le fief de Chouilly (1317-1620) au village d'Augy.

La route royale de poste

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Vers 1745, la route royale de poste quitte la vallée de l'Yonne et passe par Saint-Bris. Le raccourci a néanmoins pour inconvénient d'emprunter une longue pente en venant d'Auxerre. Le relais fourmille d'activité. Il dispose de ses propres postillons, et est doté d'une quarantaine de chevaux généralement achetés en Beauce. Jules Guénier, fils du dernier maître de poste, décrit dans ses mémoires la vie bourdonnante du relais dans les années 1840, et notamment la venue d'Alexandre Dumas venu rendre visite à son camarade d'études, devenu notaire de Saint-Bris, Louis-Étienne Charpillon. Feignant de croire que sa notoriété l'autorisait à parasiter l'hôtellerie, il faut ruser pour le faire rentrer à Paris. Au moins y a-t-il glané la matière de rubriques culinaires qui constituaient le plus clair de ses revenus[N 3]. La route redescendra dans la vallée pour un court instant, car l'arrivée du chemin de fer mettra fin à cette organisation bien huilée.

L'ère Deschamps de Charmelieu

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Issus d'un lignage local du XVIe siècle, les Deschamps s'illustrent à Auxerre au XVIIIe siècle en y occupant des charges fiscales. L'un d'eux, Joseph-Guillaume-Augustin, receveur de tailles d'Auxerre et d'Avallon, juge habile d'acheter le marquisat en 1763[21]. Il se heurte très vite aux habitants de Saint-Bris qu'il insulte en 1767[30]. Il parvient à faire raser les fortifications. Il sera retrouvé assassiné alors que diverses procédures étaient lancées contre lui[31].

Une ville non reconnue

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Alors que Saint-Bris est un centre opulent et important de peuplement, la ville manque totalement la traversée de l'époque révolutionnaire. Le bourg principal a obtenu la disparition de l'indépendance de ses deux faubourgs et la disparition de son châtelain vindicatif[réf. souhaitée]. Mais il ne gagne pas le statut de chef-lieu de canton qui pouvait s'imposer dans les faits. Sa bourgeoisie préfère rester très discrète, constatant ce qui se passe à Paris où frères, beaux-frères et cousins ont parfois péri à l'échafaud (Quatremère)[32].

Le vin, mais aussi la cerise

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Au XIXe siècle, Saint-Bris demeure une place forte de la concentration de la production viticole par les marchands commissionnaires[33]. Pourtant, sous Louis-Philippe, les Guénier tentent une diversification dans la cerise (variété tardive de la Marmotte), l'expédiant en Angleterre par diligence. Ainsi, cette spécialité déjà connue sous Louis XIII connaît un rayonnement inattendu[34]. Les jeunes hommes issus des excédents de population partent aux États-Unis et en Australie, attirés par les mirages de fortune facile distillés par la presse.

Le phylloxéra

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Cette maladie apparaît sous Napoléon III et vient frapper tout le vignoble icaunais[35]. On tente de trouver des solutions de tous types pour faire reculer la maladie. Enfant du pays, agronome et journaliste de la Constitution à Auxerre, Jules Guénier[36] prône la solution du plan américain qui est longtemps refusée par les vignerons. Ses pépinières, situées à Auxerre, ont notamment accueilli par la suite les bâtiments de la Sécurité sociale. Le vignoble local s'effondre rapidement, laissant la place aux productions plus riches en alcool du Midi et d'Algérie. La cerise n'enraye pas la ruine de la ville[37].

La guerre prussienne

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En décembre 1870, des gardes nationaux s'opposent aux Prussiens. Vingt-cinq bombes sont lancées sur la ville, tuant trois personnes (un enfant de dix ans, un facteur de la poste détenteur d'un révolver). Tout le conseil municipal est emmené en otage à Auxerre avec le curé. La ville est occupée durant huit jours et frappée d'une contribution de guerre de 2 000 francs. L'écrasement de la Commune (de Paris) navrant les autorités allemandes, les otages sont relâchés.

Économie

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Développement durable

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Des projets économiques innovants s'inscrivent dans l'écologie chrétienne de l'encyclique Laudato si du pape françois sont mis en implication dans le projet d'éco-entreprise ultraîa, qui fabrique de l'ameublement pour commerce de détail, elle comprend entre autres une école hors contrat Montessori et fonctionne comme une communauté de travail[38]. Son dirigeant fut récompensé par les entrepreneurs et dirigeants chrétiens (EDC) en 2022[39].

Politique et administration

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Tendances politiques et résultats

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Article connexe : Élections municipales de 2014 dans l'Yonne.
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Liste des maires

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Liste des maires de la Révolution française à la Libération
Liste des maires de 1790 à 1944
Période Identité Étiquette Qualité
1791 1792 Nicolas Blanche    
1792 1805 Ferdinand Grandjean de Lisle    
1805 1808 Boulanger    
1808 1815 Duché    
1815 1830 Jean-Baptiste Grandjean de Lisle    
1830 1832 Petit    
1832 1843 Nicolas-Marc Quatremère    
1843 1856 Guéneau    
1856 1857 Denis Hardry    
1857 1868 Nicolas-Augute Guénier   Maître de la poste
aux chevaux
1868 1870 Alexandre Fèvre    
1870 1870 Frédéric Félix    
1870 1876 Nicolas-Auguste Guénier    
1876 1879 Alexandre Viteaux    
1879 1881 Fouard    
1881 1885 Nicolas-Auguste Guénier    
1885 1912 Amédée Goisot    
1912 1912 Auguste Gérard    
1912 1919 Contant Milon   Médecin
1919 1922 Alfred Teillet    
1922 1935 Euguène Félix    
1935   Etienne Girard    
 
Liste des maires depuis la Libération
Période Identité Étiquette Qualité
1945 1964 Félix André   Vigneron
1964 1965 Gaston Sorin   Vigneron
1965 1983 Claude Tardieux   Médecin
1983 2001 Alain Filley   Agriculteur
2001 2014 Jean-Marc Sorin[40],[41]   Vigneron
2014 2020 Rachelle Leblond[40],[41]   Clerc de notaire
2020 en cours Olivier Félix[40],[41]   Vigneron

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[43].

En 2022, la commune comptait 1 024 habitants[Note 3], en évolution de −1,44 % par rapport à 2016 (Yonne : −1,95 %, France hors Mayotte : +2,11 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 9151 7751 9671 7631 9481 9601 9551 9752 010
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 7921 8511 8161 6861 6441 6151 6161 5201 489
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 3951 4001 248950954875898884920
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
8959028939431 0151 0451 0951 1011 089
2017 2022 - - - - - - -
1 0241 024-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[44] puis Insee à partir de 2006[45].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

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Façade de l'église Saint-Prix-et-Saint-Cot.
Portail Renaissance attenant à l'église de Saint-Bris-le-Vineux.

Personnalités liées à la commune

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Jumelages

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Vigne, Culture

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Bouteille de Saint-Bris
Entrée des Caves Bailly Lapierre à ciel fermé.
Articles détaillés : Saint-bris et Bourgogne-côte-d'Auxerre.

Saint-Bris-le-Vineux produit un vin blanc sec produit à partir de cépage Sauvignon (Sauvignon B et Sauvignon gris C). Auparavant il était appelé « Sauvignon de Saint Bris » ; il a été classé en AOC depuis 2003 sous le nom « Saint-Bris ». Il s'agit de la seule AOC Bourgogne de vin blanc à base de ce cépage, les cépages habituellement autorisés étant le Chardonnay et l'Aligoté.

Pour approfondir

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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Notes

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  1. ↑ Villegenart est un écart de la paroisse de Prêlles (voir Lebeuf, p. 182 de la référence qui suit) dans le doyenné du vieux Corbeil, Tournan (Jean Lebeuf, Histoire du diocèse de Paris, t. 14 (sur Lagny), Paris, Prault père, , 455 p. (lire en ligne), p. 178. Il en reste de nos jours le nom d'un bois au nord-est de Prêles, entre le village et le château des Boulayes (voir « Prêles et le bois de Villegenard » sur Géoportail.).
  2. ↑ Louis Michelin, Essais historiques et statistiques sur le département de Seine et Marne, vol. 2 (lire en ligne), p. 579.
  3. ↑ Jules Guénier, Mémoires d'un bourgeois de Saint-Bris(références incomplètes). La fausse nouvelle d'un membre de la famille Dumas malade, permettra d'éloigner l'écrivain qui vivait au relais de poste sans s'acquitter d'aucune charge, sa notoriété étant un passeport de gratuité.
Notes sur la démographie
  1. ↑ Les records sont établis sur la période du au .
  2. ↑ La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. ↑ Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.

Cartes

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  1. ↑ IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. ↑ « Carte des cols de l' Yonne », sur carte-cols-france.com (consulté le ).
  2. ↑ a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. ↑ « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. ↑ « Orthodromie entre Saint-Bris-le-Vineux et Chablis », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. ↑ « Station Météo-France « Chablis_sapc », sur la commune de Chablis - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. ↑ « Station Météo-France « Chablis_sapc », sur la commune de Chablis - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. ↑ « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  8. ↑ « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  9. ↑ « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  10. ↑ a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Saint-Bris-le-Vineux ».
  11. ↑ « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Auxerre », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  12. ↑ Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  13. ↑ « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. ↑ a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Bris-le-Vineux », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  15. ↑ Jean Lebeuf (abbé), Mémoires concernant l’histoire ecclésiastique et civile d’Auxerre..., vol. 1, Auxerre, Perriquet, , 886 p. (lire en ligne), p. 117.
  16. ↑ Étienne Meunier, L'entourage des comtes de Joigny entre 1080 et 1184, Cahiers de la Société généalogique de l'Yonne, n° 7, 1991.
  17. ↑ Famille de Mello sur racineshistoire.free.fr.
  18. ↑ a et b Étienne Meunier, Saint-Bris au XVIIe siècle : les institutions religieuses, Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne, tome 130, 1999.
  19. ↑ Étienne Meunier, Saint-Bris au XVIIe siècle : les institutions civiles ; les institutions religieuses, bulletins de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne, tomes 126 (1996), 128 (1997) et 130 (1999).
  20. ↑ Père Anselme, tome VIII
  21. ↑ a et b Robert Dougy, Saint-Bris le Vineux, Connaissances de Paris et de la France, 1973.
  22. ↑ Étienne Meunier, Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne.
  23. ↑ Étienne Meunier, Saint-Bris au XVIIe siècle : les institutions civiles, Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne, n° 128, 1996 (1997).
  24. ↑ Étienne Meunier, Notes pour servir à l'histoire des familles de l'Icaunie liées aux métiers du vin, Cahiers de la Société généalogique de l'Yonne, n° X, 1994
  25. ↑ Étienne Meunier, La famille Guyon, de Courgis, Cahiers de la Société généalogique de l'Yonne, n° 1, 1983.
  26. ↑ Étienne Meunier, La famille Jodon, de Saint-Bris, Cahiers de la Société généalogique de l'Yonne, n° 11, 1995.
  27. ↑ Étienne Meunier, La famille Regnauldin, marchands de vin à Saint-Bris-le-Vineux, Cahiers de la Société généalogique de l'Yonne, n° 2, 1984.
  28. ↑ Étienne Meunier, La famille Duché, chirurgiens et commissionnaires en vins à Saint-Bris, sa descendance à Auxerre et paris, et les Duché de Gurgy, Cahiers de la Société généalogique de l'Yonne, n° 10, 1994.
  29. ↑ Maximilien Quantin, Répertoire archéologique du département de l'Yonne, vol. 1, Paris, Imprimerie impériale (publié par ordre du ministre de l'Intérieur), coll. « Répertoire archéologique de la France », (réimpr. Res Universis, 1991), 291 p. (lire en ligne), p. 15-16 de la section « Yonne ».
    Note sur la section « Yonne » : L'Yonne est le dernier des cinq départements présentés sur le document lié - après l'Oise (Emmanuel Woillez, 1862), l'Aube (Darbois de Jubainville, 1861), le Morbihan (M. Rosenzweig, 1863) et le Tarn (Hippolyte Crozes, 1865).
    Accès direct à la section "Yonne" : dans le menu des pages de google livres ("Couverture" en haut à droite), cliquer sur "c" (entre "Magnicourt" et "Saint-Léger-sous-Brienne").
  30. ↑ F. Pouy, Deschamps de Charmelieu, receveur des tailles à Auxerre et seigneur de Saint-Bris 1763-1784, Annuaire de l'Yonne, 1874.
  31. ↑ L'Echo d'Auxerre[source insuffisante].
  32. ↑ Étienne Meunier, La famille Quatremère, de Mailly-la-Ville, meuniers dans la vallée de l'Yonne, marchands de vin et notables à Paris, Mémoires de la Société généalogique de l'Yonne, no 1, 1998.
  33. ↑ Étienne Meunier, Cahier de la Société généalogique de l'Yonne
  34. ↑ Jules Guénier, Mémoires d'un bourgeois de Saint-Bris.
  35. ↑ Journal bihebdomadaire La Constitution. Chroniques agricoles.
  36. ↑ Jules Guénier a été président de la Fédération des associations agricoles de l'Yonne.
  37. ↑ Étienne Meunier, Jules Guénier, une destinée bourgeoise auxerroise (1844 - † 1935), dans Bulletin de la société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne, 126e volume, 1994 (1995).
  38. ↑ Centre France, « Projet - On vous explique ce qu'est Ultëria, la chèvrerie de Saint-Bris qui mêlera entreprise, écologie et éducation », sur lyonne.fr, (consulté le ).
  39. ↑ « Alexis Nollet, entrepreneur pour le bien commun », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  40. ↑ a b et c Commune de Saint-Bris-le-Vineux sur le site de l'AMF, Association des Maires de France, consulté le 28 novembre 2012.
  41. ↑ a b et c Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 31 décembre 2013.
  42. ↑ L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  43. ↑ Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  44. ↑ Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  45. ↑ Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021 et 2022.
  46. ↑ « L’église Saint Prix et Saint Cot - les verrières - à Saint-Bris-le-Vineux (89) » sur petit-patrimoine.com.
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