« Règle de saint Augustin » : différence entre les versions
→Saint Augustin et la vie religieuse[3] : odpqjdoq Balises : Révoqué Éditeur visuel |
mAucun résumé des modifications |
||
(20 versions intermédiaires par 13 utilisateurs non affichées) | |||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
{{À sourcer|date=juillet 2024}} |
|||
⚫ | La '''règle de saint Augustin''' dérive de plusieurs écrits dont une lettre authentique d'[[Augustin d'Hippone]]. Elle est destinée à régler la vie d'une communauté d'hommes à l'identification discutée, mais qui n'a rien à voir avec les amis groupés autour de lui dont il parle dans ''[[Les Confessions (saint Augustin)|Les Confessions]]''. |
||
[[Fichier:Saint Augustin rédigeant le Règle et la Cité de Dieu en habit assomptionniste.jpg|vignette|Saint Augustin rédigeant le Règle et la [[La Cité de Dieu|Cité de Dieu]] en habit augustin.]] |
|||
⚫ | La '''règle de saint Augustin''' dérive de plusieurs écrits dont une lettre authentique d'[[Augustin d'Hippone]]. Elle est destinée à régler la vie d'une communauté d'hommes à l'identification discutée, mais qui n'a rien à voir avec les amis groupés autour de lui dont il parle dans ''[[Les Confessions (saint Augustin)|Les Confessions]]''. Mis en doute par [[Érasme]], au {{s-|XVI}}, l'auteur de la règle serait bien Augustin lui-même selon l'argumentaire dans l'étude historique de [[Luc Verheijen]] en 1967<ref>50 années d’études sur la Règle de saint Augustin, Nicolas Potteau, docteur sur st Augustin, https://doc-catho.la-croix.com/Urbi-et-Orbi/Dossiers/50-annees-detudes-Regle-saint-Augustin-2018-08-07-1200960434</ref>{{,}}<ref> Luc Verheijen, ''La Règle de Saint Augustin'', t. 1, ''Tradition manuscrite'', t. 2, ''Recherches historiques'', Paris, Études augustiniennes, 1967. 750 pages</ref>. Augustin l'aurait écrite à son départ du monastère des laïcs d'Hippone, lorsqu'il devint [[évêque]] titulaire du lieu à la mort de son prédécesseur Valérius. |
||
Augustin n'a jamais eu l'intention de fonder un [[ordre monastique]] ou religieux au sens institutionnel du terme, mais d'organiser la vie religieuse d'un groupe d'hommes pieux qui lui en avaient fait la demande et auxquels il s'adressa sous la forme d'une lettre développée. |
Augustin n'a jamais eu l'intention de fonder un [[ordre monastique]] ou religieux au sens institutionnel du terme, mais d'organiser la vie religieuse d'un groupe d'hommes pieux qui lui en avaient fait la demande et auxquels il s'adressa sous la forme d'une lettre développée. |
||
Ligne 5 : | Ligne 8 : | ||
Ce texte a parfois été attribué à tort à [[Césaire d'Arles]], archevêque d'[[Archevêché d'Arles|Arles]] de [[502]] à [[542]], à l'intention d'une communauté religieuse en difficulté après la mort de son [[abbé]]. L'attribution de cette règle à Césaire, qui remonte à [[Érasme]] et que l'on trouve par exemple chez [[Gustave Bardy]]<ref>G. Bardy, « Règle de saint Augustin », Encyclopédie ''Catholicisme'', t. 1, Paris, 1958, col. 1035-1036.</ref>, a été remise en cause depuis. |
Ce texte a parfois été attribué à tort à [[Césaire d'Arles]], archevêque d'[[Archevêché d'Arles|Arles]] de [[502]] à [[542]], à l'intention d'une communauté religieuse en difficulté après la mort de son [[abbé]]. L'attribution de cette règle à Césaire, qui remonte à [[Érasme]] et que l'on trouve par exemple chez [[Gustave Bardy]]<ref>G. Bardy, « Règle de saint Augustin », Encyclopédie ''Catholicisme'', t. 1, Paris, 1958, col. 1035-1036.</ref>, a été remise en cause depuis. |
||
Au cours du [[Moyen Âge]], et surtout à partir du {{XIe siècle}}, l'autorité ecclésiastique entreprit de discipliner la vie des clercs et de les organiser en communautés de [[chanoines]] soumises à la règle de saint Augustin comme les [[prémontrés]] fondés par [[Norbert de Xanten]]. Par la suite, la règle a été adoptée par d'autres communautés régulières et notamment par l'ordre des |
Au cours du [[Moyen Âge]], et surtout à partir du {{XIe siècle}}, l'autorité ecclésiastique entreprit de discipliner la vie des clercs et de les organiser en communautés de [[chanoines]] soumises à la règle de saint Augustin comme les [[prémontrés]] fondés par [[Norbert de Xanten]]. Par la suite, la règle a été adoptée par d'autres communautés régulières et notamment par l'[[Ordre des Prêcheurs|ordre des Dominicains]] et celui des [[Augustins|Ermites de saint Augustin]]. |
||
== Saint Augustin et la vie religieuse |
== Saint Augustin et la vie religieuse == |
||
[[Fichier:Regula Sancti Augustini, initium.jpg|vignette|Début de la règle de saint Augustin : « Avant tout, frères bien-aimés, que Dieu soit aimé, ensuite le prochain ; car ces préceptes nous sont donnés comme la chose principale. »]] |
|||
Pendant toute sa vie, Augustin a été marqué par la proximité avec ses compagnons. Avant sa [[Conversion religieuse|conversion]], en Afrique, à Rome puis à Milan, il recherche la sagesse philosophique entouré de ses amis fidèles. C'est avec eux qu'il se convertit, avec eux qu'il mène une vie commune à [[Cassiciacum]] avant de recevoir le [[baptême]], puis à [[Thagaste]] à leur retour en [[Afrique du Nord]]. Ordonné [[Prêtre catholique|prêtre]] sans qu'il le souhaite vraiment, il est choisi pour seconder Valérius, le vieil évêque d'Hippone. Il ne renonce pas à la vie commune et vit avec de nouveaux compagnons dans le « monastère des laïcs ». Devenant [[évêque]] titulaire en 397, il doit quitter le monastère à qui il laisse le ''Præceptum''. Il ne renoncera cependant pas à la vie communautaire, puisqu'il demandera à ses prêtres de vivre avec leur évêque, dans le « monastère des clercs ». C'est le modèle qui a été repris bien plus tard par les chanoines. |
Pendant toute sa vie, Augustin a été marqué par la proximité avec ses compagnons<ref>Serge Lancel, ''Saint Augustin'', Paris, Fayard, 1999.</ref>. Avant sa [[Conversion religieuse|conversion]], en [[Afrique]], à [[Rome]] puis à [[Milan]], il recherche la sagesse philosophique entouré de ses amis fidèles. C'est avec eux qu'il se convertit, avec eux qu'il mène une vie commune à [[Cassiciacum]] avant de recevoir le [[baptême]], puis à [[Thagaste]] à leur retour en [[Afrique du Nord]]. Ordonné [[Prêtre catholique|prêtre]] sans qu'il le souhaite vraiment, il est choisi pour seconder Valérius, le vieil évêque d'Hippone. Il ne renonce pas à la vie commune et vit avec de nouveaux compagnons dans le « monastère des laïcs ». Devenant [[évêque]] titulaire en 397, il doit quitter le monastère à qui il laisse le ''Præceptum''. Il ne renoncera cependant pas à la vie communautaire, puisqu'il demandera à ses prêtres de vivre avec leur évêque, dans le « monastère des clercs ». C'est le modèle qui a été repris bien plus tard par les chanoines. |
||
== Le texte de la règle == |
== Le texte de la règle == |
||
Ligne 28 : | Ligne 32 : | ||
Plusieurs ordres ou communautés religieuses vivent ou ont vécu sous l'autorité de la règle de saint Augustin : |
Plusieurs ordres ou communautés religieuses vivent ou ont vécu sous l'autorité de la règle de saint Augustin : |
||
* les [[Prémontrés]] de saint [[Norbert de Xanten|Norbert]] ; |
* les [[Ordre des chanoines réguliers de Prémontré|Prémontrés]] de saint [[Norbert de Xanten|Norbert]] ; |
||
* les [[ |
* les [[Ordre des Prêcheurs|Frères prêcheurs]] de [[Dominique de Guzmán|saint Dominique]] ; |
||
* les [[Ordre hospitalier de Saint-Antoine|Antonins]] (hospitaliers) ; |
* les [[Ordre hospitalier de Saint-Antoine|Antonins]] (hospitaliers) ; |
||
* les [[Chanoines réguliers de saint Augustin]] (C.R.S.A.), fédération de communautés de chanoines réguliers créée en 1959 ; |
* les [[Chanoines réguliers de saint Augustin]] (C.R.S.A.), fédération de communautés de chanoines réguliers créée en 1959 ; |
||
* |
* l'[[Ordre de Saint Augustin]] (''Ordo Fratrum Sancti Augustini'', O.S.A.) appelés Ermites de saint Augustin avant 1969. |
||
* les [[ |
* les [[Augustines de l'ordre de la Pénitence de la Madeleine]] ; |
||
* les [[Chanoines réguliers de la Mère de Dieu]] ; |
* les [[Chanoines réguliers de la Mère de Dieu]] ; |
||
* l'[[Ordre hospitalier de Saint-Jean-de-Dieu]] ; |
* l'[[Ordre hospitalier de Saint-Jean-de-Dieu]] ; |
||
* l'[[ |
* l'[[Ordre des hospitaliers de la Charité-Notre-Dame|Ordre des Hospitaliers de la Charité-Notre-Dame]] ; |
||
* l'[[Ordre de Saint-Lazare de Jérusalem|Ordre Hospitalier de Saint Lazare de Jerusalem]] ; |
|||
* les [[Assomptionnistes]] ou [[Augustins de l'Assomption]] ; |
* les [[Augustins de l'Assomption|Assomptionnistes]] ou [[Augustins de l'Assomption]] ; |
||
* les [[Servites]] ; |
|||
* les [[ |
* les [[Ordre des Servites de Marie|Servites]] ; |
||
* les [[ |
* les [[Ordre des Trinitaires|Trinitaires]] ; |
||
* les [[Ordre de Notre-Dame-de-la-Merci|Mercédaires]] ; |
|||
* Les [[Hospitaliers]] de l'[[ordre de Saint-Jean de Jérusalem]] suivaient un mélange de la règle de saint Antoine et de la [[règle de saint Benoît]] pour faire leur propre règle ; |
* Les [[Hospitaliers]] de l'[[ordre de Saint-Jean de Jérusalem]] suivaient un mélange de la règle de saint Antoine et de la [[règle de saint Benoît]] pour faire leur propre règle ; |
||
* les [[ordre du Temple|Templiers]], à leurs débuts, suivaient également la règle de saint Augustin, complétée par une règle propre ; |
* les [[ordre du Temple|Templiers]], à leurs débuts, suivaient également la règle de saint Augustin, complétée par une règle propre ; |
||
* les [[Congrégation des chanoines réguliers de Saint-Maurice d'Agaune|Chanoines réguliers de Saint-Maurice d'Agaune]]. |
* les [[Congrégation des chanoines réguliers de Saint-Maurice d'Agaune|Chanoines réguliers de Saint-Maurice d'Agaune]]. |
||
Certains ordres religieux féminins suivent une règle rédigée par Augustin d'Hippone pour sa sœur. On peut mentionner les [[Augustins#Les |
Certains ordres religieux féminins suivent une règle rédigée par Augustin d'Hippone pour sa sœur. On peut mentionner les [[Augustins#Les ordres féminins|augustines]], les chanoinesses de Saint-Sernin à Toulouse, et les ordres qui en sont issus, les [[Filles de la charité divine|Filles de la Charité divine]], etc. |
||
== |
== Voir aussi == |
||
{{Autres projets |
|||
⚫ | |||
| wikisource titre = Règle de saint Augustin |
|||
| wikisource2 = Règle de saint Augustin, de J. Besse dans Dictionnaire de théologie catholique 1909 |
|||
| wikisource titre2 = Dictionnaire de théologie catholique/AUGUSTIN (Règle de saint) |
|||
}} |
|||
=== Bibliographie === |
|||
* Luc Verheijen, ''La Règle de Saint Augustin'', t. 1, Tradition manuscrite, t. 2, Recherches historiques, Paris, Études augustiniennes, 1967. |
* Luc Verheijen, ''La Règle de Saint Augustin'', t. 1, Tradition manuscrite, t. 2, Recherches historiques, Paris, Études augustiniennes, 1967. |
||
* Luc Verheijen, ''Nouvelle approche de la Règle de saint Augustin'', abbaye de Bellefontaine, 1980 (vie monastique, 8). |
* Luc Verheijen, ''Nouvelle approche de la Règle de saint Augustin'', abbaye de Bellefontaine, 1980 (vie monastique, 8). |
||
* {{Ouvrage|auteur1=Augustin d'Hiponne|titre=Œuvres complètes de Saint Augustin, Texte établi par Jean-Joseph-François Poujoulat et Jean-Baptiste Raulx LETTRE CCXI. Année 423.|éditeur=L. Guérin & Cie|année=1864|lire en ligne=https://fr.wikisource.org/wiki/Lettres_de_saint_Augustin_suite_de_la_troisi%C3%A8me_s%C3%A9rie}} |
|||
== Notes == |
== Notes et références == |
||
{{Références}} |
{{Références}} |
||
⚫ | |||
⚫ | |||
{{Portail|ordre du Temple|christianisme|monachisme|catholicisme}} |
{{Portail|ordre du Temple|christianisme|monachisme|catholicisme}} |
||
⚫ | |||
[[Catégorie:Règle religieuse|Augustin]] |
[[Catégorie:Règle religieuse|Augustin]] |
||
[[Catégorie:Création de l'ordre du Temple]] |
[[Catégorie:Création de l'ordre du Temple]] |
Dernière version du 22 novembre 2024 à 00:02
La règle de saint Augustin dérive de plusieurs écrits dont une lettre authentique d'Augustin d'Hippone. Elle est destinée à régler la vie d'une communauté d'hommes à l'identification discutée, mais qui n'a rien à voir avec les amis groupés autour de lui dont il parle dans Les Confessions. Mis en doute par Érasme, au XVIe siècle, l'auteur de la règle serait bien Augustin lui-même selon l'argumentaire dans l'étude historique de Luc Verheijen en 1967[1],[2]. Augustin l'aurait écrite à son départ du monastère des laïcs d'Hippone, lorsqu'il devint évêque titulaire du lieu à la mort de son prédécesseur Valérius.
Augustin n'a jamais eu l'intention de fonder un ordre monastique ou religieux au sens institutionnel du terme, mais d'organiser la vie religieuse d'un groupe d'hommes pieux qui lui en avaient fait la demande et auxquels il s'adressa sous la forme d'une lettre développée.
Ce texte a parfois été attribué à tort à Césaire d'Arles, archevêque d'Arles de 502 à 542, à l'intention d'une communauté religieuse en difficulté après la mort de son abbé. L'attribution de cette règle à Césaire, qui remonte à Érasme et que l'on trouve par exemple chez Gustave Bardy[3], a été remise en cause depuis.
Au cours du Moyen Âge, et surtout à partir du XIe siècle, l'autorité ecclésiastique entreprit de discipliner la vie des clercs et de les organiser en communautés de chanoines soumises à la règle de saint Augustin comme les prémontrés fondés par Norbert de Xanten. Par la suite, la règle a été adoptée par d'autres communautés régulières et notamment par l'ordre des Dominicains et celui des Ermites de saint Augustin.
Saint Augustin et la vie religieuse
[modifier | modifier le code]Pendant toute sa vie, Augustin a été marqué par la proximité avec ses compagnons[4]. Avant sa conversion, en Afrique, à Rome puis à Milan, il recherche la sagesse philosophique entouré de ses amis fidèles. C'est avec eux qu'il se convertit, avec eux qu'il mène une vie commune à Cassiciacum avant de recevoir le baptême, puis à Thagaste à leur retour en Afrique du Nord. Ordonné prêtre sans qu'il le souhaite vraiment, il est choisi pour seconder Valérius, le vieil évêque d'Hippone. Il ne renonce pas à la vie commune et vit avec de nouveaux compagnons dans le « monastère des laïcs ». Devenant évêque titulaire en 397, il doit quitter le monastère à qui il laisse le Præceptum. Il ne renoncera cependant pas à la vie communautaire, puisqu'il demandera à ses prêtres de vivre avec leur évêque, dans le « monastère des clercs ». C'est le modèle qui a été repris bien plus tard par les chanoines.
Le texte de la règle
[modifier | modifier le code]On distingue trois versions de la règle de saint Augustin qui sont autant d'états du texte diffusé, longtemps combinés entre eux. Ils portent depuis peu des titres distinctifs qui ne reflètent pas leur état originel mais les choix de la critique historique récente :
- a. L'Ordo monasterii (aussi appelé Regula secunda), inc. Ante omnia, fratres (CPL 1839a).
Il consiste en un règlement très succinct de la vie d'une communauté, indiquant l'occupation des différents moments de la journée. Il aurait été rédigé par Alypius lors d'un voyage en Terre sainte, puis retouché par Augustin (première et dernière phrase).
- b. Le Præceptum (aussi appelé Regula tertia) adressé en 397 à un groupe de laïcs : inc. Hæc sunt quæ ut observatis præceptus, appelé aussi Regula Augustini ad servos Dei (CPL 1839b).
Ce texte est une sorte de commentaire de l'ordo monasterii développé par une série de conseils sur la vie d'une communauté. Il serait intégralement augustinien et daterait de 397.
- c. La deuxième partie (Regularis informatio) de la lettre 211 (v. 411-414) rédigée pour une communauté de religieuses révoltées appelée aussi Regula puellarum ou Objurgatio (Clavis patrum latinorum (CPL) no 1839c)[5]. Il s'agirait de l'adaptation pour une communauté féminine du præceptum (Verheijen, Mandonnet, etc.). Certains estiment que ce dernier est au contraire l'adaptation à une communauté masculine du texte de la lettre 211.
Le texte le plus diffusé au Moyen Âge sous le nom de règle de saint Augustin était formé de la compilation du præceptum et de l'ordo monasterii, combinaison ancienne qui, selon Verheijen, remonterait à Alypius, ami d'Augustin et évêque de Thagaste. À partir du XIe siècle, avec la régularisation de la vie canoniale et la réforme ecclésiastique du clergé, l'Ordo monasterii, inadapté aux évolutions de la vie pratique et liturgique, fut souvent supprimé (on n'en a gardé que la première phrase, immédiatement suivie du Præceptum) et remplacé par les coutumiers des communautés ou abbayes concernées.
Le manuscrit le plus ancien de l'ensemble, contenant l'Ordo monasterii complet, immédiatement suivi du Præceptum et attribué à Augustin d'Hippone sous le titre de Regula sancti Augustini, date du tournant du VIIe siècle (Paris, BNF, lat. 12634).
Familles religieuses affiliées à la règle de saint Augustin
[modifier | modifier le code]Plusieurs ordres ou communautés religieuses vivent ou ont vécu sous l'autorité de la règle de saint Augustin :
- les Prémontrés de saint Norbert ;
- les Frères prêcheurs de saint Dominique ;
- les Antonins (hospitaliers) ;
- les Chanoines réguliers de saint Augustin (C.R.S.A.), fédération de communautés de chanoines réguliers créée en 1959 ;
- l'Ordre de Saint Augustin (Ordo Fratrum Sancti Augustini, O.S.A.) appelés Ermites de saint Augustin avant 1969.
- les Augustines de l'ordre de la Pénitence de la Madeleine ;
- les Chanoines réguliers de la Mère de Dieu ;
- l'Ordre hospitalier de Saint-Jean-de-Dieu ;
- l'Ordre des Hospitaliers de la Charité-Notre-Dame ;
- l'Ordre Hospitalier de Saint Lazare de Jerusalem ;
- les Assomptionnistes ou Augustins de l'Assomption ;
- les Servites ;
- les Trinitaires ;
- les Mercédaires ;
- Les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem suivaient un mélange de la règle de saint Antoine et de la règle de saint Benoît pour faire leur propre règle ;
- les Templiers, à leurs débuts, suivaient également la règle de saint Augustin, complétée par une règle propre ;
- les Chanoines réguliers de Saint-Maurice d'Agaune.
Certains ordres religieux féminins suivent une règle rédigée par Augustin d'Hippone pour sa sœur. On peut mentionner les augustines, les chanoinesses de Saint-Sernin à Toulouse, et les ordres qui en sont issus, les Filles de la Charité divine, etc.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Luc Verheijen, La Règle de Saint Augustin, t. 1, Tradition manuscrite, t. 2, Recherches historiques, Paris, Études augustiniennes, 1967.
- Luc Verheijen, Nouvelle approche de la Règle de saint Augustin, abbaye de Bellefontaine, 1980 (vie monastique, 8).
- Augustin d'Hiponne, Œuvres complètes de Saint Augustin, Texte établi par Jean-Joseph-François Poujoulat et Jean-Baptiste Raulx LETTRE CCXI. Année 423., L. Guérin & Cie, (lire en ligne)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- 50 années d’études sur la Règle de saint Augustin, Nicolas Potteau, docteur sur st Augustin, https://doc-catho.la-croix.com/Urbi-et-Orbi/Dossiers/50-annees-detudes-Regle-saint-Augustin-2018-08-07-1200960434
- Luc Verheijen, La Règle de Saint Augustin, t. 1, Tradition manuscrite, t. 2, Recherches historiques, Paris, Études augustiniennes, 1967. 750 pages
- G. Bardy, « Règle de saint Augustin », Encyclopédie Catholicisme, t. 1, Paris, 1958, col. 1035-1036.
- Serge Lancel, Saint Augustin, Paris, Fayard, 1999.
- Patrologia latina, t. 33, col. 960-965 ; Corpus scriptorum ecclesiasticorum latinorum, t. 47, Vienne, p. 359-371.