« Veit Harlan » : différence entre les versions
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===Origines et carrière d'acteur=== |
=== Origines et carrière d'acteur === |
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Veit Harlan naît dans une famille d'artistes (père romancier, deux frères musiciens). Il fréquente l'intelligentsia berlinoise : [[Friedrich Kayssler]], [[Max Reinhardt (metteur en scène)|Max Reinhardt]], [[Erwin Piscator]]. Il débute comme acteur au [[Theater des Westens|Volkstheater]], à [[Berlin]]. Il apparaît pour la première fois au cinéma dans un petit rôle en [[1927]] et tourne dans une vingtaine de films jusqu'en [[1935]]. |
Veit Harlan naît dans une famille d'artistes (père romancier, deux frères musiciens). Il fréquente l'intelligentsia berlinoise : [[Friedrich Kayssler]], [[Max Reinhardt (metteur en scène)|Max Reinhardt]], [[Erwin Piscator]]. Il débute comme acteur au [[Theater des Westens|Volkstheater]], à [[Berlin]]. Il apparaît pour la première fois au cinéma dans un petit rôle en [[1927]] et tourne dans une vingtaine de films jusqu'en [[1935]]. |
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===Réalisateur=== |
=== Réalisateur === |
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====Sous le Troisième Reich==== |
==== Sous le Troisième Reich ==== |
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En [[1933]], il signe sa première réalisation : ''Die Pompadour'' avec Käthe von Nagy, et devient par la suite l'un des réalisateurs les plus actifs du [[Troisième Reich]]. Il voit la première fois Hitler le {{date|1 mai 1933}}, lors d’un discours<ref>Veit Harlan, ''Le cinéma allemand selon Goebbels'', France-Empire, 1974, page 31 et 32.</ref>. |
En [[1933]], il signe sa première réalisation : ''Die Pompadour'' avec [[Käthe von Nagy]], et devient par la suite l'un des réalisateurs les plus actifs du [[Troisième Reich]]. Il voit la première fois Hitler le {{date|1 mai 1933}}, lors d’un discours<ref>Veit Harlan, ''Le cinéma allemand selon Goebbels'', France-Empire, 1974, page 31 et 32.</ref>. |
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Il se spécialise dans l'idylle romantique ''La Sonate à Kreutzer'' (''Die Kreutzersonate'', en [[1937]], d'après [[Léon Tolstoï|Tolstoï]]); ''{{ |
Il se spécialise dans l'idylle romantique ''La Sonate à Kreutzer'' (''Die Kreutzersonate'', en [[1937]], d'après [[Léon Tolstoï|Tolstoï]]); ''{{Lien|langue=en|trad=The Journey to Tilsit|fr=Le Voyage à Tilsit}}'' (''Die Reise nach Tilsit'', en [[1939]], un ''remake'' de ''[[L'Aurore (film, 1927)|L'Aurore]]'' de [[Friedrich Wilhelm Murnau|Murnau]]). En [[1942]], il réalise ''[[La Ville dorée]]'' (''Die goldene Stadt''), son grand film en couleur suivi de deux autres, ''{{Lien|langue=en|trad=Immensee (film)|fr=Le Lac aux chimères}}'' (''Immensee'' en [[1943]], d'après [[Theodor Storm]]) et ''[[Offrande au bien-aimé]]'' (''Opfergang'' en [[1944]], d'après [[Rudolf Binding]]), deux mélodrames échevelés. Son film le plus connu est cependant ''[[Le Juif Süss (film, 1940)|Le Juif Süss]]'' (''Jud Süß'' en [[1940]]), film de [[propagande]] antisémite en noir et blanc, qui est projeté dans tous les pays occupés par l'Allemagne nazie où il rencontre un grand succès commercial européen durant la [[Seconde Guerre mondiale]] (40 millions d'entrées au total). Enfin, en 1943 et 1944, [[Wolfgang Liebeneiner]] et lui tournent ''[[Kolberg (film)|Kolberg]]'' (sorti en {{date-|janvier 1945}}), film de propagande en couleur commandé par Goebbels et destiné à galvaniser le moral des Allemands au cours de la dernière phase du conflit et, grâce à une levée en masse du peuple, repousser ainsi l'invasion des alliés. |
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==== Après la Seconde Guerre mondiale ==== |
==== Après la Seconde Guerre mondiale ==== |
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En 1948, il est accusé de complicité de crime contre l'humanité par quatre juristes allemands, anciens déportés d'origine juive scandalisés par la décision de la commission de dénazification lavant Veit Harlan de toute culpabilité. Le procès s'achève en avril 1949 par un acquittement. L'avocat général ayant fait appel, un nouveau procès se tient à [[Hambourg]] en avril [[1950]] : l'acquittement est prononcé au bénéfice de « circonstances atténuantes »<ref>[[Lionel Richard]], ''Nazisme et barbarie'', Éditions Complexe, 2066, {{p.|114}}</ref>. |
En 1948, il est accusé de complicité de crime contre l'humanité par quatre juristes allemands, anciens déportés d'origine juive scandalisés par la décision de la commission de dénazification lavant Veit Harlan de toute culpabilité. Le procès s'achève en {{date-|avril 1949}} par un acquittement. L'avocat général ayant fait appel, un nouveau procès se tient à [[Hambourg]] en avril [[1950]] : l'acquittement est prononcé au bénéfice de « circonstances atténuantes »<ref>[[Lionel Richard]], ''Nazisme et barbarie'', Éditions Complexe, 2066, {{p.|114}}</ref>. |
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Veit Harlan peut dès lors reprendre sa carrière de cinéaste, réalisant neuf films dans les années 1950<ref>''Adapté au conformisme bien-pensant de l'ère Adenauer, Harlan n'a pas cherché à sortir des procédés qu'il avait bien rodés : un pathétisme de pacotille sur fond de terroir'', écrit Lionel Richard (''Nazisme et barbarie'', {{p.|114}})</ref>. Il écrit ensuite ''Le cinéma allemand selon Goebbels''<ref>Veit Harlan, ''Le cinéma allemand selon Goebbels'', France-Empire, 1974.</ref>, où il s'explique sur son comportement durant la période |
Veit Harlan peut dès lors reprendre sa carrière de cinéaste, réalisant neuf films dans les années 1950<ref>''Adapté au conformisme bien-pensant de l'ère Adenauer, Harlan n'a pas cherché à sortir des procédés qu'il avait bien rodés : un pathétisme de pacotille sur fond de terroir'', écrit Lionel Richard (''Nazisme et barbarie'', {{p.|114}})</ref>. Il écrit ensuite ''Le cinéma allemand selon Goebbels''<ref>Veit Harlan, ''Le cinéma allemand selon Goebbels'', France-Empire, 1974.</ref>, où il s'explique sur son comportement durant la période nationale-socialiste, tout en laissant une marge autobiographique, de ses débuts au théâtre jusqu'à ses dernières réalisations. Il récuse dans ce livre tout engagement pro-nazi, révélant par ailleurs la forte inimitié existant entre le monde artistique et le Troisième Reich, mais, en dépit de l'aversion qu'il avait pour le ministre de la Propagande, a du mal à cacher la fascination qu'exerçait sur lui [[Joseph Goebbels]]. Il écrit par exemple : {{Citation|Le poète Hans Hömberg a ainsi qualifié la fatalité qui s’était abattue sur mon nom : « Löser & Wolf sont indissociables tout comme Blanche-Neige et le Prince charmant, Tünnes et Schäl, Charybde et Scylla, Veit Harlan et Le Juif Süss »}}<ref>Veit Harlan, ''Le cinéma allemand selon Goebbels'', France-Empire, 1974, page 11.</ref>. |
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Protestant, il se convertit peu avant sa mort au catholicisme<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Veit Harlan|titre=Le cinéma allemand selon Goebbels|passage=8|lieu=|éditeur=France Empire|date=1974|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. Il meurt à [[Capri]] d'une pneumonie, en 1964. |
Protestant, il se convertit peu avant sa mort au catholicisme<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Veit Harlan|titre=Le cinéma allemand selon Goebbels|passage=8|lieu=|éditeur=France Empire|date=1974|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. Il meurt à [[Capri]] d'une pneumonie, en 1964. |
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==Vie |
== Vie personnelle == |
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Il se maria trois fois : |
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* en premières noces, en [[1922]], avec une chanteuse d'origine juive, [[Dora Gerson]], dont il divorce deux ans plus tard car la famille Gerson refuse qu'elle soit l'épouse d'un non-juif<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Veit Harlan|titre=Le cinéma allemand selon Goebbels|passage=29|lieu=|éditeur=France Empire|date=1974|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. Elle se |
* en premières noces, en [[1922]], avec une chanteuse d'origine juive, [[Dora Gerson]], dont il divorce deux ans plus tard car la famille Gerson refuse qu'elle soit l'épouse d'un non-juif<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Veit Harlan|titre=Le cinéma allemand selon Goebbels|passage=29|lieu=|éditeur=France Empire|date=1974|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. Elle se remaria avec Max Sluizer en 1936, dont elle aura 2 enfants. Elle fût déportée et tuée à [[Auschwitz]] en 1943 ; |
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* en [[1929]] avec l'actrice [[Hilde Körber]] de laquelle il a trois enfants : |
* en [[1929]] avec l'actrice [[Hilde Körber]] de laquelle il a trois enfants : |
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** [[Thomas Harlan|Thomas Christian]] ( |
** [[Thomas Harlan|Thomas Christian]] ([[1929]]- décédé le {{date-|16 octobre 2010}} à [[Schönau am Königssee]] (Allemagne)), futur metteur en scène et scénariste, auteur de ''Veit. D'un fils à son père dans l'ombre du « Juif Süss »''<ref>Capricci, 2013 ; « Acquitté après la guerre, Veit Harlan ne reconnaîtra jamais sa culpabilité ni n'éprouvera de remords. Cette honte qu'il n'a jamais voulu avouer, Thomas Harlan la fait sienne dans cette déchirante lettre au père surgie d'entre les morts » ([[Nicolas Azalbert]], ''[[Cahiers du cinéma]]'', {{n°|695}}, décembre 2013, {{p.|59}})</ref>, |
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** Maria Christiane ([[1930]]-[[2018]]), actrice sous le nom de {{Lien|langue=de|trad=Maria Körber|fr=Maria Körber}}, |
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** Susanne ([[1932]]-[[1982]]) : |
** Susanne ([[1932]]-[[1982]]) : |
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* enfin en [[1939]] avec l'actrice [[Kristina Söderbaum]] qui lui donne deux fils : |
* enfin en [[1939]] avec l'actrice [[Kristina Söderbaum]] qui lui donne deux fils : |
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== Filmographie<ref>Veit Harlan, ''Le cinéma allemand selon Goebbels'', France-Empire, 1974, pages 367-373.</ref> == |
== Filmographie<ref>Veit Harlan, ''Le cinéma allemand selon Goebbels'', France-Empire, 1974, pages 367-373.</ref> == |
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===Acteur=== |
=== Acteur === |
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;Cinéma muet |
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* [[1927 au cinéma|1927]] : '' |
* [[1927 au cinéma|1927]] : ''[[La Culotte (film)|La Culotte]]'' (''Die Hose'') de [[Hans Behrendt]] |
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* [[1927 au cinéma|1927]] : ''[[ |
* [[1927 au cinéma|1927]] : ''[[Die Meistersinger von Nürnberg|Les Maîtres chanteurs de Nuremberg]]'' de [[Ludwig Berger (réalisateur)|Ludwig Berger]] |
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* [[1927 au cinéma|1927]] : ''{{Lien|trad=The Girl with the Five Zeros|fr=Das Mädchen mit den |
* [[1927 au cinéma|1927]] : ''{{Lien|langue=en|trad=The Girl with the Five Zeros|fr=Das Mädchen mit den fünf Nullen}}'' de [[Curtis Bernhardt|Kurt Bernhardt]] |
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* [[1927 au cinéma|1927]] : ''[[Eins plus eins gleich drei]]'' de [[Felix Basch]] |
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* [[1928 au cinéma|1928]] : ''{{Lien|trad=Somnambul}}'' |
* [[1928 au cinéma|1928]] : ''{{Lien|langue=en|trad=Somnambul|fr=Somnambul}}'' d'[[Adolf Trotz]] |
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* [[1929 au cinéma|1929]] : ''{{Lien|trad=Revolt in the Reformatory|fr=Revolte im Erziehungshaus}}'' |
* [[1929 au cinéma|1929]] : ''{{Lien|langue=en|trad=Revolt in the Reformatory|fr=Revolte im Erziehungshaus}}'' de {{Lien|langue=en|fr=Georg Asagaroff}} |
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* [[1929 au cinéma|1929]] : ''{{Lien|trad=Hungarian Nights|fr=Es flüstert die Nacht |
* [[1929 au cinéma|1929]] : ''{{Lien|langue=en|trad=Hungarian Nights|fr=Amours sanglantes}}'' (''Es flüstert die Nacht'') de [[Victor Janson]] |
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* [[1931 au cinéma|1931]] : ''[[ |
* [[1931 au cinéma|1931]] : ''[[Gefahren der Liebe]]'' d'{{Lien|langue=de|fr=Eugen Thiele}} |
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* [[1931 au cinéma|1931]] : ''{{ |
* [[1931 au cinéma|1931]] : ''{{Lien|langue=it|trad=Hilfe! Überfall!|fr=Hilfe ! Überfall !}}'' de [[Johannes Meyer (réalisateur)|Johannes Meyer]] |
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* [[1931 au cinéma|1931]] : ''[[ |
* [[1931 au cinéma|1931]] : ''[[Yorck (film)|Yorck]]'' de [[Gustav Ucicky]] |
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* [[1932 au cinéma|1932]] : ''[[Die elf Schill'schen Offiziere (film, 1932)|Die Elf |
* [[1932 au cinéma|1932]] : ''[[Die elf Schill'schen Offiziere (film, 1932)|Die Elf Schill'schen Offiziere]]'' de [[Rudolf Meinert]] |
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* [[1927 au cinéma|1927]] : ''{{Lien|trad=Frederica (film)|fr=Friederike}}'' |
* [[1927 au cinéma|1927]] : ''{{Lien|langue=en|trad=Frederica (film)|fr=Friederike (film)|texte=Friederike}}'' de {{Lien|langue=de|trad=Fritz Friedmann-Frederich|fr=Fritz Friedmann-Frederich}} |
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* [[1932 au cinéma|1932]] : ''{{ |
* [[1932 au cinéma|1932]] : ''{{Lien|langue=en|trad=The Invisible Front|fr=Die unsichtbare Front}}'' de [[Richard Eichberg]] |
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* [[1933 au cinéma|1933]] : ''[[ |
* [[1933 au cinéma|1933]] : ''[[La Chorale de Leuthen]]'' (''Der Choral von Leuthen'') de [[Carl Froelich]] |
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* [[1933 au cinéma|1933]] : ''[[Les Fugitifs (film, 1933)|Les Fugitifs]]'' (''Flüchtlinge'') |
* [[1933 au cinéma|1933]] : ''[[Les Fugitifs (film, 1933)|Les Fugitifs]]'' (''Flüchtlinge'') de [[Gustav Ucicky]] |
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* [[1934 au cinéma|1934]] : '' |
* [[1934 au cinéma|1934]] : ''[[Polizeiakte 909]]'' de [[Robert Wiene]] |
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* [[1934 au cinéma|1934]] : ''{{ |
* [[1934 au cinéma|1934]] : ''{{Lien|langue=en|trad=A Woman with Power of Attorney|fr=A Woman with Power of Attorney|texte=Ein Mädchen mit Prokura}}'' d'[[Arzén von Cserépy|Arsen von Cserepy]] |
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* [[1934 au cinéma|1934]] : ''[[Der Fall Brenken]]'' |
* [[1934 au cinéma|1934]] : ''[[Der Fall Brenken]]'' de [[Karel Lamač]] |
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* [[1934 au cinéma|1934]] : ''[[Nur nicht weich werden, Susanne!]]'' |
* [[1934 au cinéma|1934]] : ''[[Nur nicht weich werden, Susanne!]]'' d'Arsen von Cserepy |
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* [[1935 au cinéma|1935]] : ''[[Der |
* [[1935 au cinéma|1935]] : ''[[Der rote Reiter]]'' de {{Lien|langue=en|fr=Rolf Randolf}} |
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* [[1935 au cinéma|1935]] : ''[[Mein Leben |
* [[1935 au cinéma|1935]] : ''[[Mein Leben für Maria Isabell]]'' d'[[Erich Waschneck]] |
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* [[1935 au cinéma|1935]] : ''[[Das Mädchen mit den |
* [[1935 au cinéma|1935]] : ''[[Das Mädchen mit den fünf Nullen]]'' de [[Curtis Bernhardt|Kurt Bernhardt]] |
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* [[1935 au cinéma|1935]] : ''[[Stradivari (film)|Stradivari]]'' |
* [[1935 au cinéma|1935]] : ''[[Stradivari (film)|Stradivari]]'' de [[Géza von Bolváry|Geza von Bolvary]] |
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*[[1935 au cinéma|1935]] : ''[[La Pompadour (film)|La Pompadour]]'' |
* [[1935 au cinéma|1935]] : ''[[La Pompadour (film)|La Pompadour]]'' (''Die Pompadour'') |
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*[[1935 au cinéma|1935]] : ''{{ |
* [[1935 au cinéma|1935]] : ''{{Lien|langue=de|trad=Krach_im_Hinterhaus_(1935)|fr=Krach im Hinterhaus}}'' |
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*[[1936 au cinéma|1936]] : ''[[ |
* [[1936 au cinéma|1936]] : ''[[Kater Lampe]]'' |
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*[[1936 au cinéma|1936]] : ''[[ |
* [[1936 au cinéma|1936]] : ''[[Théo dort]]'' (''Der müde Theodor'') |
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*[[1936 au cinéma|1936]] : ''{{Lien|trad= |
* [[1936 au cinéma|1936]] : ''{{Lien|langue=en|trad=Fräulein Veronika|fr=Mademoiselle Véronique|texte=Mademoiselle Véronique}}'' (''Fräulein Veronika'') |
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*[[1936 au cinéma|1936]] : ''{{Lien|trad= |
* [[1936 au cinéma|1936]] : ''{{Lien|langue=en|trad=Maria the Maid|fr=Maria die Magd|texte=Maria die Magd}}'' |
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*[[1937 au cinéma|1937]] : ''{{Lien|trad= |
* [[1937 au cinéma|1937]] : ''{{Lien|langue=en|trad=The Kreutzer Sonata (1937 film)|fr=La Sonate à Kreutzer (film, 1937)|texte=La Sonate à Kreutzer}}'' (''Die Kreutzersonate'') |
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*[[1937 au cinéma|1937]] : ''[[ |
* [[1937 au cinéma|1937]] : ''[[Crépuscule (film, 1937)|Crépuscule]]'' (''Der Herrscher'') |
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*[[1937 au cinéma|1937]] : '' |
* [[1937 au cinéma|1937]] : ''{{Lien|langue=de|trad=Mein Sohn, der Herr Minister|fr=Mon fils, Monsieur le Ministre}}'' (''Mein Sohn, der Herr Minister'') |
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*[[1938 au cinéma|1938]] : ''[[Jeunesse (film, 1938)|Jeunesse]]'' (''Jugend'') |
* [[1938 au cinéma|1938]] : ''[[Jeunesse (film, 1938)|Jeunesse]]'' (''Jugend'') |
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*[[1938 au cinéma|1938]] : ''[[Sans laisser de traces (film, 1938)|Sans laisser de traces]]'' (''Verwehte Spuren'') |
* [[1938 au cinéma|1938]] : ''[[Sans laisser de traces (film, 1938)|Sans laisser de traces]]'' (''Verwehte Spuren'') |
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*[[1939 au cinéma|1939]] : ''[[Cœur immortel]]'' (''Das unsterbliche Herz'') |
* [[1939 au cinéma|1939]] : ''[[Cœur immortel]]'' (''Das unsterbliche Herz'') |
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*[[1939 au cinéma|1939]] : ''{{Lien|trad=The Journey to Tilsit|fr=Le Voyage à Tilsitt |
* [[1939 au cinéma|1939]] : ''{{Lien|langue=en|trad=The Journey to Tilsit|fr=Le Voyage à Tilsitt}}'' (''Die Reise nach Tilsit'') |
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* [[1940 au cinéma|1940]] : ''[[Le Juif Süss (film, 1940)|Le Juif Süss]]'' (''Jud Süß'') |
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*[[ |
* [[1941 au cinéma|1941]] : ''{{Lien|langue=en|trad=Pedro Will Hang|fr=Pedro doit être pendu|texte=Pedro doit être pendu}}'' (''Pedro soll hängen'') |
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*[[1942 au cinéma|1942]] : ''[[Le Grand Roi]]'' (''Der große König'') |
* [[1942 au cinéma|1942]] : ''[[Le Grand Roi]]'' (''Der große König'') |
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*[[1942 au cinéma|1942]] : ''[[La Ville dorée]]'' (''Die goldene Stadt'') |
* [[1942 au cinéma|1942]] : ''[[La Ville dorée]]'' (''Die goldene Stadt'') |
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*[[1943 au cinéma|1943]] : ''{{ |
* [[1943 au cinéma|1943]] : ''{{Lien|langue=en|trad=Immensee (film)|fr=Le Lac aux chimères}}'' (''Immensee'') |
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*[[1944 au cinéma|1944]] : ''[[Offrande au bien-aimé]]'' (''Opfergang'') |
* [[1944 au cinéma|1944]] : ''[[Offrande au bien-aimé]]'' (''Opfergang'') |
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*[[1945 au cinéma|1945]] : ''[[Kolberg (film)|Kolberg]]'' |
* [[1945 au cinéma|1945]] : ''[[Kolberg (film)|Kolberg]]'' |
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* [[1951 au cinéma|1951]] : ''{{Lien|langue=en|trad=Immortal Beloved (1951 film)|fr=L'Amoureuse éternelle}}'' (''Unsterbliche Geliebte'') |
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*[[1951 au cinéma|1951]] : ''{{ |
* [[1951 au cinéma|1951]] : ''{{Lien|langue=en|fr=Hanna Amon}}'' |
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*[[1953 au cinéma|1953]] : ''{{ |
* [[1953 au cinéma|1953]] : ''{{Lien|langue=en|trad=The Blue Hour (1953 film)|fr=L'Heure bleue (film)|texte=L'Heure bleue}}'' (''Die blaue Stunde'') |
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* [[1953 au cinéma|1953]] : ''{{Lien|langue=en|trad=Stars Over Colombo|fr=Le Tigre de Colombo|texte=Le Tigre de Colombo}}'' (''Sterne über Colombo'') (première partie ; seconde partie : ''Die Gefangene des Maharadscha'') |
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*[[1954 au cinéma|1954]] : '' |
* [[1954 au cinéma|1954]] : ''{{Lien|langue=en|trad=The Prisoner of the Maharaja|fr=Prisonnière du Maharadjah|texte=Prisonnière du Maharadjah}}'' (''Die Gefangene des Maharadscha'') (seconde partie) |
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* [[1955 au cinéma|1955]] : ''{{Lien|langue=de|trad=Verrat an Deutschland|fr=L'Espion de Tokyo}}'' (''Verrat an Deutschland'') |
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*[[ |
* [[1957 au cinéma|1957]] : ''[[Le Troisième Sexe]]'' (''Das dritte Geschlecht'' ou ''Anders als du und ich (§ 175)'') |
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* [[1958 au cinéma|1958]] : ''{{Lien|langue=de|trad=Liebe kann wie Gift sein|fr=Impudeur}}'' (''Liebe kann wie Gift sein'') |
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* [[1958 au cinéma|1958]] : ''[[Ce fut le premier amour]]'' (''Es war die erste Liebe'') |
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* [[1958 au cinéma|1958]] : ''{{Lien|langue=en|trad=I'll Carry You in My Arms (1958 film)|fr=Ich werde dich auf Händen tragen}}'' |
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===Scénarios=== |
=== Scénarios === |
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Les rôles féminins principaux de ces scénarios ont tous été |
Les rôles féminins principaux de ces scénarios ont tous été écrits pour [[Kristina Söderbaum]], épouse de Veit Harlan<ref>Veit Harlan, ''Le cinéma allemand selon Goebbels'', France-Empire, 1974, page 373.</ref>. |
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* ''L'Éveil de la glèbe'' (d'après [[Knut Hamsun]]) |
* ''L'Éveil de la glèbe'' (d'après [[Knut Hamsun]]) |
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* ''Agnes Bernauer'' |
* ''Agnes Bernauer'' |
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* ''[[Beethoven]]'' |
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* ''Mille et une nuits'' (d'après ''[[Mesure pour mesure]]'', de [[William Shakespeare]]) |
* ''Mille et une nuits'' (d'après ''[[Mesure pour mesure]]'', de [[William Shakespeare]]) |
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* ''Les Rats'' (d'après [[Gerhart Hauptmann]] ; une version est réalisée par [[Robert Siodmak]] en 1955 sur un scénario différent) |
* ''[[ Les Rats (Hauptmann) |Les Rats]]'' (d'après [[Gerhart Hauptmann]] ; une version est réalisée par [[Robert Siodmak]] en 1955 sur un scénario différent) |
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* ''Sabine'' |
* ''Sabine'' |
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* ''La Sonate à Krautzer'' (d'après [[La Sonate à Kreutzer|le roman éponyme]], de [[Léon Tolstoï]]) |
* ''La Sonate à Krautzer'' (d'après [[La Sonate à Kreutzer|le roman éponyme]], de [[Léon Tolstoï]]) |
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* ''Desdemone et l'Inconnu'' (d'après ''[[Othello ou le Maure de Venise|Othello]]'', de William Shakespeare) |
* ''Desdemone et l'Inconnu'' (d'après ''[[Othello ou le Maure de Venise|Othello]]'', de William Shakespeare) |
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* ''[[Philippe II (roi d'Espagne)|Philippe II]], le roi catholique'' (d'après ''[[Don Carlos (Schiller)|Don Carlos]]'', de [[Friedrich von Schiller]]) |
* ''[[Philippe II (roi d'Espagne)|Philippe II]], le roi catholique'' (d'après ''[[Don Carlos (Schiller)|Don Carlos]]'', de [[Friedrich von Schiller]]) |
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* ''Le Fleuve'' (d'après {{ |
* ''Le Fleuve'' (d'après {{Lien|langue=en|fr=Max Halbe}}) |
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* ''Calgetoni'' (d'après [[Egon Erwin Kisch]]) |
* ''Calgetoni'' (d'après [[Egon Erwin Kisch]]) |
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* ''La Bohême'' |
* ''La Bohême'' |
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== Films sur Veit Harlan == |
== Films sur Veit Harlan == |
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* ''[[Brückenallee Nr. 3]]'' (1967) (TV), joué par [[Kurt Heintel]] |
* ''[[Brückenallee Nr. 3]]'' (1967) (TV), joué par [[Kurt Heintel]] |
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* ''[[Jud Süß - Ein Film als Verbrechen?]]'' (2001) (TV), joué par |
* ''[[Jud Süß - Ein Film als Verbrechen?]]'' (2001) (TV), joué par [[Axel Milberg]] |
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* ''[[Harlan, dans l'ombre du juif Süss]]'' (2008), documentaire de [[Felix Moeller]] |
* ''[[Harlan, dans l'ombre du juif Süss]]'' (2008), documentaire de [[Felix Moeller]] |
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* ''[[Goebbels et le Juif Süss : Histoire d'une manipulation|Jud Süß - Film ohne Gewissen]]'' (2010), joué par [[Justus von Dohnányi]] |
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Naissance |
Berlin, Empire allemand |
---|---|
Nationalité | Allemand |
Décès |
(à 64 ans) Capri, Italie |
Profession | réalisateur |
Veit Harlan, né le à Berlin et mort le à Capri (Italie), est un réalisateur allemand.
Biographie
[modifier | modifier le code]Origines et carrière d'acteur
[modifier | modifier le code]Veit Harlan naît dans une famille d'artistes (père romancier, deux frères musiciens). Il fréquente l'intelligentsia berlinoise : Friedrich Kayssler, Max Reinhardt, Erwin Piscator. Il débute comme acteur au Volkstheater, à Berlin. Il apparaît pour la première fois au cinéma dans un petit rôle en 1927 et tourne dans une vingtaine de films jusqu'en 1935.
Réalisateur
[modifier | modifier le code]Sous le Troisième Reich
[modifier | modifier le code]En 1933, il signe sa première réalisation : Die Pompadour avec Käthe von Nagy, et devient par la suite l'un des réalisateurs les plus actifs du Troisième Reich. Il voit la première fois Hitler le , lors d’un discours[1].
Il se spécialise dans l'idylle romantique La Sonate à Kreutzer (Die Kreutzersonate, en 1937, d'après Tolstoï); Le Voyage à Tilsit (en) (Die Reise nach Tilsit, en 1939, un remake de L'Aurore de Murnau). En 1942, il réalise La Ville dorée (Die goldene Stadt), son grand film en couleur suivi de deux autres, Le Lac aux chimères (en) (Immensee en 1943, d'après Theodor Storm) et Offrande au bien-aimé (Opfergang en 1944, d'après Rudolf Binding), deux mélodrames échevelés. Son film le plus connu est cependant Le Juif Süss (Jud Süß en 1940), film de propagande antisémite en noir et blanc, qui est projeté dans tous les pays occupés par l'Allemagne nazie où il rencontre un grand succès commercial européen durant la Seconde Guerre mondiale (40 millions d'entrées au total). Enfin, en 1943 et 1944, Wolfgang Liebeneiner et lui tournent Kolberg (sorti en ), film de propagande en couleur commandé par Goebbels et destiné à galvaniser le moral des Allemands au cours de la dernière phase du conflit et, grâce à une levée en masse du peuple, repousser ainsi l'invasion des alliés.
Après la Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]En 1948, il est accusé de complicité de crime contre l'humanité par quatre juristes allemands, anciens déportés d'origine juive scandalisés par la décision de la commission de dénazification lavant Veit Harlan de toute culpabilité. Le procès s'achève en par un acquittement. L'avocat général ayant fait appel, un nouveau procès se tient à Hambourg en avril 1950 : l'acquittement est prononcé au bénéfice de « circonstances atténuantes »[2].
Veit Harlan peut dès lors reprendre sa carrière de cinéaste, réalisant neuf films dans les années 1950[3]. Il écrit ensuite Le cinéma allemand selon Goebbels[4], où il s'explique sur son comportement durant la période nationale-socialiste, tout en laissant une marge autobiographique, de ses débuts au théâtre jusqu'à ses dernières réalisations. Il récuse dans ce livre tout engagement pro-nazi, révélant par ailleurs la forte inimitié existant entre le monde artistique et le Troisième Reich, mais, en dépit de l'aversion qu'il avait pour le ministre de la Propagande, a du mal à cacher la fascination qu'exerçait sur lui Joseph Goebbels. Il écrit par exemple : « Le poète Hans Hömberg a ainsi qualifié la fatalité qui s’était abattue sur mon nom : « Löser & Wolf sont indissociables tout comme Blanche-Neige et le Prince charmant, Tünnes et Schäl, Charybde et Scylla, Veit Harlan et Le Juif Süss » »[5].
Protestant, il se convertit peu avant sa mort au catholicisme[6]. Il meurt à Capri d'une pneumonie, en 1964.
Vie personnelle
[modifier | modifier le code]Il se maria trois fois :
- en premières noces, en 1922, avec une chanteuse d'origine juive, Dora Gerson, dont il divorce deux ans plus tard car la famille Gerson refuse qu'elle soit l'épouse d'un non-juif[7]. Elle se remaria avec Max Sluizer en 1936, dont elle aura 2 enfants. Elle fût déportée et tuée à Auschwitz en 1943 ;
- en 1929 avec l'actrice Hilde Körber de laquelle il a trois enfants :
- Thomas Christian (1929- décédé le à Schönau am Königssee (Allemagne)), futur metteur en scène et scénariste, auteur de Veit. D'un fils à son père dans l'ombre du « Juif Süss »[8],
- Maria Christiane (1930-2018), actrice sous le nom de Maria Körber (de),
- Susanne (1932-1982) :
- enfin en 1939 avec l'actrice Kristina Söderbaum qui lui donne deux fils :
Sa nièce Christiane Susanne Harlan épousa le réalisateur Stanley Kubrick en 1957.
Filmographie[9]
[modifier | modifier le code]Acteur
[modifier | modifier le code]- Cinéma muet
- 1927 : La Culotte (Die Hose) de Hans Behrendt
- 1927 : Les Maîtres chanteurs de Nuremberg de Ludwig Berger
- 1927 : Das Mädchen mit den fünf Nullen (en) de Kurt Bernhardt
- 1927 : Eins plus eins gleich drei de Felix Basch
- 1928 : Somnambul (en) d'Adolf Trotz
- 1929 : Revolte im Erziehungshaus (en) de Georg Asagaroff (en)
- 1929 : Amours sanglantes (en) (Es flüstert die Nacht) de Victor Janson
- Cinéma parlant
- 1931 : Gefahren der Liebe d'Eugen Thiele (de)
- 1931 : Hilfe ! Überfall ! (it) de Johannes Meyer
- 1931 : Yorck de Gustav Ucicky
- 1932 : Die Elf Schill'schen Offiziere de Rudolf Meinert
- 1927 : Friederike (en) de Fritz Friedmann-Frederich (de)
- 1932 : Die unsichtbare Front (en) de Richard Eichberg
- 1933 : La Chorale de Leuthen (Der Choral von Leuthen) de Carl Froelich
- 1933 : Les Fugitifs (Flüchtlinge) de Gustav Ucicky
- 1934 : Polizeiakte 909 de Robert Wiene
- 1934 : Ein Mädchen mit Prokura (en) d'Arsen von Cserepy
- 1934 : Der Fall Brenken de Karel Lamač
- 1934 : Nur nicht weich werden, Susanne! d'Arsen von Cserepy
- 1935 : Der rote Reiter de Rolf Randolf (en)
- 1935 : Mein Leben für Maria Isabell d'Erich Waschneck
- 1935 : Das Mädchen mit den fünf Nullen de Kurt Bernhardt
- 1935 : Stradivari de Geza von Bolvary
Réalisateur
[modifier | modifier le code]- 1935 : La Pompadour (Die Pompadour)
- 1935 : Krach im Hinterhaus (de)
- 1936 : Kater Lampe
- 1936 : Théo dort (Der müde Theodor)
- 1936 : Mademoiselle Véronique (en) (Fräulein Veronika)
- 1936 : Maria die Magd (en)
- 1937 : La Sonate à Kreutzer (en) (Die Kreutzersonate)
- 1937 : Crépuscule (Der Herrscher)
- 1937 : Mon fils, Monsieur le Ministre (de) (Mein Sohn, der Herr Minister)
- 1938 : Jeunesse (Jugend)
- 1938 : Sans laisser de traces (Verwehte Spuren)
- 1939 : Cœur immortel (Das unsterbliche Herz)
- 1939 : Le Voyage à Tilsitt (en) (Die Reise nach Tilsit)
- 1940 : Le Juif Süss (Jud Süß)
- 1941 : Pedro doit être pendu (en) (Pedro soll hängen)
- 1942 : Le Grand Roi (Der große König)
- 1942 : La Ville dorée (Die goldene Stadt)
- 1943 : Le Lac aux chimères (en) (Immensee)
- 1944 : Offrande au bien-aimé (Opfergang)
- 1945 : Kolberg
- 1951 : L'Amoureuse éternelle (en) (Unsterbliche Geliebte)
- 1951 : Hanna Amon (en)
- 1953 : L'Heure bleue (en) (Die blaue Stunde)
- 1953 : Le Tigre de Colombo (en) (Sterne über Colombo) (première partie ; seconde partie : Die Gefangene des Maharadscha)
- 1954 : Prisonnière du Maharadjah (en) (Die Gefangene des Maharadscha) (seconde partie)
- 1955 : L'Espion de Tokyo (de) (Verrat an Deutschland)
- 1957 : Le Troisième Sexe (Das dritte Geschlecht ou Anders als du und ich (§ 175))
- 1958 : Impudeur (de) (Liebe kann wie Gift sein)
- 1958 : Ce fut le premier amour (Es war die erste Liebe)
- 1958 : Ich werde dich auf Händen tragen (en)
Scénarios
[modifier | modifier le code]Les rôles féminins principaux de ces scénarios ont tous été écrits pour Kristina Söderbaum, épouse de Veit Harlan[10].
- L'Éveil de la glèbe (d'après Knut Hamsun)
- Agnes Bernauer
- Xanthippe et Socrate
- Mille et une nuits (d'après Mesure pour mesure, de William Shakespeare)
- Les Rats (d'après Gerhart Hauptmann ; une version est réalisée par Robert Siodmak en 1955 sur un scénario différent)
- Sabine
- La Sonate à Krautzer (d'après le roman éponyme, de Léon Tolstoï)
- Marie Stuart
- Desdemone et l'Inconnu (d'après Othello, de William Shakespeare)
- Philippe II, le roi catholique (d'après Don Carlos, de Friedrich von Schiller)
- Le Fleuve (d'après Max Halbe (en))
- Calgetoni (d'après Egon Erwin Kisch)
- La Bohême
Films sur Veit Harlan
[modifier | modifier le code]- Brückenallee Nr. 3 (1967) (TV), joué par Kurt Heintel
- Jud Süß - Ein Film als Verbrechen? (2001) (TV), joué par Axel Milberg
- Harlan, dans l'ombre du juif Süss (2008), documentaire de Felix Moeller
- Jud Süß - Film ohne Gewissen (2010), joué par Justus von Dohnányi
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Veit Harlan, Le cinéma allemand selon Goebbels, France-Empire, 1974, page 31 et 32.
- Lionel Richard, Nazisme et barbarie, Éditions Complexe, 2066, p. 114
- Adapté au conformisme bien-pensant de l'ère Adenauer, Harlan n'a pas cherché à sortir des procédés qu'il avait bien rodés : un pathétisme de pacotille sur fond de terroir, écrit Lionel Richard (Nazisme et barbarie, p. 114)
- Veit Harlan, Le cinéma allemand selon Goebbels, France-Empire, 1974.
- Veit Harlan, Le cinéma allemand selon Goebbels, France-Empire, 1974, page 11.
- Veit Harlan, Le cinéma allemand selon Goebbels, France Empire, , p. 8
- Veit Harlan, Le cinéma allemand selon Goebbels, France Empire, , p. 29
- Capricci, 2013 ; « Acquitté après la guerre, Veit Harlan ne reconnaîtra jamais sa culpabilité ni n'éprouvera de remords. Cette honte qu'il n'a jamais voulu avouer, Thomas Harlan la fait sienne dans cette déchirante lettre au père surgie d'entre les morts » (Nicolas Azalbert, Cahiers du cinéma, no 695, décembre 2013, p. 59)
- Veit Harlan, Le cinéma allemand selon Goebbels, France-Empire, 1974, pages 367-373.
- Veit Harlan, Le cinéma allemand selon Goebbels, France-Empire, 1974, page 373.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Le Monde du , rubrique « Décès »
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :