« Hard bop » : différence entre les versions
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Le '''''Hard bop''''' (« bop dur ») est un courant [[musique|musical]] appartenant au [[jazz]] qui s'est développé entre [[1955]] et [[1960]]. |
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{{Infobox Musique (style) |
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| nom = Hard bop |
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| image = 12-17-1960 17717 Art Blakey (6331548858) (cropped).jpg |
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| légende = [[Art Blakey]] and the [[Jazz Messengers]] , 1960. |
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| origines stylistiques = [[Jazz]], [[blues]], [[bebop]], [[rhythm and blues]], [[gospel]] |
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| origines culturelles = [[Années 1950]] ; [[New York]], [[États-Unis]] |
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| genres dérivés = [[Soul jazz]], [[post-bop]], [[straight-ahead jazz]], [[néo-bop]] |
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Le '''hard bop''' est un [[genre musical]] dérivé du [[jazz]] ayant émergé entre 1955 et 1960. |
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== Caractéristiques == |
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Le ''hard bop'' prend source dans un mouvement de reconnaissance par les noirs américains de leurs origines, appelé ''Black is beautiful'' (« Le Noir est beau ») : un retour aux sources de la musique, à l'[[Afrique]] et, en même temps, une réaction agressive (musicalement parlant) au ''[[cool jazz]]'' (d'où le terme « ''hard'' ») surtout dominé par les blancs. L'auteur américain David Rosenthal nota aussi que le hard bop était un développement naturel pendant une époque où des musiciens d'envergure ([[Tadd Dameron]], par exemple) travaillaient et dans le jazz et dans le ''[[rhythm and blues]]''. |
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== Histoire == |
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Même si la plupart des acteurs de ce courant ont fait leur apprentissage dans le style [[bebop]] (d'où le terme « bop »), ce genre musical incorpore les influences du ''rhythm and blues'', du ''[[blues]]'' et du ''[[gospel]]'', notamment dans les jeux du [[piano]] et du [[saxophone]]. |
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Une première apparition des caractéristiques du hard bop peut être trouvée dans le [[quintette]]{{lequel|date=mars 2024}} fondé en 1954 par le [[batteur]] [[Max Roach]] et le [[trompettiste]] [[Clifford Brown]], rejoints en 1955 par le [[saxophoniste]] ténor [[Sonny Rollins]]. Toutefois, le premier représentant de ce style aurait été le groupe des [[Jazz Messengers]] créé par le batteur [[Art Blakey]] et le pianiste [[Horace Silver]] en 1955. Ce dernier formera en 1956 son propre quintette. En 1955 également, le [[trompettiste]] [[Miles Davis]] embauche le [[saxophoniste]] [[John Coltrane]] ([[Sonny Rollins]] ayant décliné l'invitation) dans son quintette, aux côtés de [[Red Garland]] ([[piano]]), [[Paul Chambers]] ([[contrebasse|basse]]) et [[Philly Joe Jones]] ([[batterie (instrument)|batterie]]). À cette époque, Coltrane était encore un musicien inconnu. En [[1957]], c’est au tour de [[Sonny Rollins]] de créer son ensemble — dans lequel on retrouvait [[Horace Silver|Silver]], [[Thelonious Monk|Monk]], [[Paul Chambers|Chambers]] — et d’inaugurer l’apparition du [[trombone (instrument)|trombone]] dans le hard bop avec [[Jay Jay Johnson]]. |
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[[Blue Note Records|Blue Note]] et [[Prestige (label discographique)|Prestige]] sont les principaux labels qui produisirent des groupes de hard bop et, pendant cette période, le graphisme des pochettes d’albums évolue fortement. |
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Les morceaux de ''hard bop'' ont généralement un [[tempo]] plus lent que le [[bebop]], et si le ''hard bop'' en reprend les innovations harmoniques, la part du rythme y est nettement plus marquée, sans doute en raison de la contribution majeure des batteurs [[Max Roach]] et [[Art Blakey]]. On y découvre d’ailleurs pour la première fois des batteurs compositeurs. |
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Le [[soul jazz]] se développe à partir du hard bop<ref name="gridley"/>. Le saxophoniste alto [[Jackie McLean]] réussit une fusion du hard bop et du [[jazz modal]] pendant les années 1960 et celles qui suivent. |
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Le ''hard bop'' est généralement pratiqué par un [[quintet]] composé d’une [[section rythmique]] ([[pianiste]], [[batteur]] et [[bassiste]]) et de deux "[[Instrument à vent|soufflants]]" — communément un [[saxophoniste]] ténor et un [[trompettiste]] — qui interprètent ensemble un [[thème]] entourant une série de [[solo]]s [[improvisation musicale|improvisés]] tour à tour par chacun des musiciens sur l’[[harmonie]] du morceau. |
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== Caractéristiques == |
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Le genre est parfois appelé funky hard bop<ref name="gridley">{{ouvrage|langue=en|nom=Gridley|prénom =Mark C.|editeur=Ron Wynn|champ libre=M. Erlewine, V. Bogdanov|année=1994|titre=All Music Guide to Jazz|lieu=San Francisco|éditeur=Miller Freeman|pages=[https://archive.org/details/allmusicguidetoj00wynn/page/11 11–12]|isbn =0-87930-308-5}}.</ref>. Il prend source dans un mouvement de reconnaissance par les noirs américains de leurs origines, appelé ''{{lang|en|Black is Beautiful}}'' (« Le Noir est beau ») : un retour aux sources de la musique, à l'[[Afrique]] et, en même temps, une réaction agressive (musicalement parlant) au [[cool jazz]] (d'où le terme « hard ») surtout dominé par les blancs. L'auteur américain David Rosenthal nota aussi que le hard bop était un développement naturel pendant une époque où des musiciens d'envergure ([[Tadd Dameron]] par exemple) travaillaient et dans le jazz et dans le [[rhythm and blues]]. Même si la plupart des acteurs de ce courant ont fait leur apprentissage dans le style [[bebop]] (d'où le terme « bop »), ce genre musical incorpore les influences du rhythm and blues, du [[blues]] et du [[gospel]], notamment dans les jeux du [[piano]] et du [[saxophone]]. |
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Une première apparition des caractéristiques du ''hard bop'' se reconnaît dans le [[quintette]] fondé en [[1954]] par le [[batteur]] [[Max Roach]] et le [[trompettiste]] [[Clifford Brown]], rejoints en [[1955]] par le [[saxophoniste]] ténor [[Sonny Rollins]]. Toutefois, on considère que le premier représentant de ce style fut le groupe des ''[[Jazz Messengers]]'' créé par le batteur [[Art Blakey]] et le pianiste [[Horace Silver]] en [[1955]]. Ce dernier formera en [[1956]] son propre [[quintette]]. |
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Le hard bop est généralement pratiqué par un quintette composé d’une [[section rythmique]] ([[pianiste]], [[batteur]] et [[bassiste]]) et de deux {{citation|[[Instrument à vent|soufflants]]}} — communément un [[saxophoniste]] ténor et un [[trompettiste]] — qui interprètent ensemble un [[thème (musique)|thème]] entourant une série de [[solo (musique)|solos]] [[improvisation musicale|improvisés]] tour à tour par chacun des musiciens sur l’[[harmonie]] du morceau. Les morceaux de hard bop ont généralement un [[tempo]] plus lent que le [[bebop]], et si le hard bop en reprend les innovations harmoniques, la part du rythme y est nettement plus marquée, sans doute en raison de la contribution majeure des batteurs [[Max Roach]] et [[Art Blakey]]. On y découvre d’ailleurs pour la première fois des batteurs compositeurs. |
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En [[1955]] également, le [[trompettiste]] [[Miles Davis]] embaucha le [[saxophoniste]] [[John Coltrane]] ([[Sonny Rollins]] ayant décliné l’invitation) dans son [[quintet]], au côté de [[Red Garland]] ([[piano]]), [[Paul Chambers]] ([[contrebasse|basse]]) et [[Philly Joe Jones]] ([[batterie (musique)|batterie]]). À cette époque, Coltrane était encore un musicien inconnu. |
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== Postérité == |
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En [[1957]], c’est au tour de [[Sonny Rollins]] de créer son ensemble — dans lequel on retrouvait [[Horace Silver|Silver]], [[Thelonious Monk|Monk]], [[Paul Chambers|Chambers]] — et d’inaugurer l’apparition du [[trombone]] dans le ''hard bop'' avec [[Jay Jay Johnson]]. |
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David Rosenthal observe que {{citation|[l]es années 1955 à 1965 représentent la dernière période pendant laquelle le jazz a attiré sans effort les jeunes musiciens noirs les plus branchés, les plus avancés musicalement, ceux qui possédaient les compétences techniques les plus solides et le sens le plus fort d'eux-mêmes, non seulement en tant qu'artistes, mais aussi en tant qu'amuseurs.}} Dans le même texte, il déplore que le hard bop ait {{citation|de nombreux détracteurs et peu de défenseurs éloquents}}, décrivant certains des commentaires de ses détracteurs comme des {{citation|clichés désobligeants}}<ref name=":0">{{article|langue=en|nom=Rosenthal|prénom=David H.|date=1988 |titre=Hard Bop and Its Critics|url=https://www.jstor.org/stable/1215124|journal=The Black Perspective in Music|volume=16|numéro=1|pages=21–29|doi=10.2307/1215124|jstor=1215124|issn=0090-7790}}.</ref>. Alternativement, le critique musical Scott Yanow suggère une période légèrement plus longue, de 1955 à 1968, pendant laquelle le hard bop était {{citation|le style de jazz le plus dominant<ref name=":1">{{lien web|langue=en|titre=hardbopz|url=http://www.scottyanow.com/hardbopz.html|consulté le=2022-04-30|site=scottyanow.com}}.</ref>.}} |
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Bien que le style hard bop ait connu sa plus grande popularité dans les années 1950 et 1960, les interprètes du hard bop et certains éléments de la musique restent présents dans le jazz. |
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''[[Blue Note Records|Blue Note]]'' et ''[[Prestige (label)|Prestige]]'' sont les principaux labels qui produisirent des groupes de ''hard bop'' et, pendant cette période, le graphisme des pochettes d’albums évolua fortement. |
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== Bibliographie == |
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Le ''[[soul jazz]]'' se développa à partir du ''hard bop''. Le saxophoniste alto [[Jackie McLean]] réussit une fusion du ''hard bop'' et du [[jazz modal]] pendant les années 60 et celles qui suivirent. |
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* {{ouvrage|langue=fr|auteur1=Philippe Carles|auteur2=André Comoli|auteur3=Jean-Louis|titre=Dictionaire du jazz|éditeur=[[Éditions Robert Laffont]]|lieu=Paris|année=1988|ISBN=2-221-04516-5}}. |
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* {{ouvrage|langue=es|auteur=Joachim-Ernst Berendt|titre=El Jazz: De Nueva Orleans al Jazz Rock|éditeur=Fondo de Cultura Económica|lieu=Mexique|année=1986|ISBN=84-375-0260-8}}. |
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* {{ouvrage|langue=es|auteur1=Ph Carles|auteur2=Comolli|titre=Free jazz, black power|éditeur=Anagrama|lieu=Barcelone|année=1973}}. |
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== Notes et références == |
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== Quelques représentants du hard bop == |
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{{Références}} |
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* [[Elek Bacsik]] |
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* [[Art Blakey]] |
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* [[Donald Byrd]] |
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* [[Clifford Brown]] |
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* [[Paul Chambers]] |
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* [[Sonny Clark]] |
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* [[John Coltrane]] |
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* [[Miles Davis]] |
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* [[Lou Donaldson]] |
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* [[Kenny Dorham]] |
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* [[Red Garland]] |
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* [[Benny Golson]] |
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* [[Johnny Griffin]] |
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* [[Joe Henderson]] |
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* [[Freddie Hubbard]] |
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* [[Jay Jay Johnson]] |
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* [[Philly Joe Jones]] |
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* [[McCoy Tyner]] |
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* [[Jymie Merrit]] |
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* Les [[Jazz Messengers]] |
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* [[Jackie McLean]] |
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* [[Charles Mingus]] |
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* [[Blue Mitchell]] |
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* [[Hank Mobley]] |
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* [[Tete Montoliu]] |
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* [[Lee Morgan]] |
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* [[Max Roach]] |
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* [[Curly Russell]] |
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* [[Sonny Rollins]] |
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* [[Yusef Lateef]] |
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* [[Woody Shaw]] |
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* [[Wayne Shorter]] |
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* [[Horace Silver]] |
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* [[Bobby Timmons]] |
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* [[Bobby Watson]] |
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* [[Doug Watkins]] |
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* [[Curtis Fuller]] |
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[[Catégorie:Courant du jazz]] |
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[[zh:硬博普樂]] |
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[[zh-yue:硬博普樂]] |
Dernière version du 17 juillet 2024 à 14:52
Origines stylistiques | Jazz, blues, bebop, rhythm and blues, gospel |
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Origines culturelles | Années 1950 ; New York, États-Unis |
Genres dérivés
Le hard bop est un genre musical dérivé du jazz ayant émergé entre 1955 et 1960.
Histoire
[modifier | modifier le code]Une première apparition des caractéristiques du hard bop peut être trouvée dans le quintette[Lequel ?] fondé en 1954 par le batteur Max Roach et le trompettiste Clifford Brown, rejoints en 1955 par le saxophoniste ténor Sonny Rollins. Toutefois, le premier représentant de ce style aurait été le groupe des Jazz Messengers créé par le batteur Art Blakey et le pianiste Horace Silver en 1955. Ce dernier formera en 1956 son propre quintette. En 1955 également, le trompettiste Miles Davis embauche le saxophoniste John Coltrane (Sonny Rollins ayant décliné l'invitation) dans son quintette, aux côtés de Red Garland (piano), Paul Chambers (basse) et Philly Joe Jones (batterie). À cette époque, Coltrane était encore un musicien inconnu. En 1957, c’est au tour de Sonny Rollins de créer son ensemble — dans lequel on retrouvait Silver, Monk, Chambers — et d’inaugurer l’apparition du trombone dans le hard bop avec Jay Jay Johnson.
Blue Note et Prestige sont les principaux labels qui produisirent des groupes de hard bop et, pendant cette période, le graphisme des pochettes d’albums évolue fortement.
Le soul jazz se développe à partir du hard bop[1]. Le saxophoniste alto Jackie McLean réussit une fusion du hard bop et du jazz modal pendant les années 1960 et celles qui suivent.
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]Le genre est parfois appelé funky hard bop[1]. Il prend source dans un mouvement de reconnaissance par les noirs américains de leurs origines, appelé Black is Beautiful (« Le Noir est beau ») : un retour aux sources de la musique, à l'Afrique et, en même temps, une réaction agressive (musicalement parlant) au cool jazz (d'où le terme « hard ») surtout dominé par les blancs. L'auteur américain David Rosenthal nota aussi que le hard bop était un développement naturel pendant une époque où des musiciens d'envergure (Tadd Dameron par exemple) travaillaient et dans le jazz et dans le rhythm and blues. Même si la plupart des acteurs de ce courant ont fait leur apprentissage dans le style bebop (d'où le terme « bop »), ce genre musical incorpore les influences du rhythm and blues, du blues et du gospel, notamment dans les jeux du piano et du saxophone.
Le hard bop est généralement pratiqué par un quintette composé d’une section rythmique (pianiste, batteur et bassiste) et de deux « soufflants » — communément un saxophoniste ténor et un trompettiste — qui interprètent ensemble un thème entourant une série de solos improvisés tour à tour par chacun des musiciens sur l’harmonie du morceau. Les morceaux de hard bop ont généralement un tempo plus lent que le bebop, et si le hard bop en reprend les innovations harmoniques, la part du rythme y est nettement plus marquée, sans doute en raison de la contribution majeure des batteurs Max Roach et Art Blakey. On y découvre d’ailleurs pour la première fois des batteurs compositeurs.
Postérité
[modifier | modifier le code]David Rosenthal observe que « [l]es années 1955 à 1965 représentent la dernière période pendant laquelle le jazz a attiré sans effort les jeunes musiciens noirs les plus branchés, les plus avancés musicalement, ceux qui possédaient les compétences techniques les plus solides et le sens le plus fort d'eux-mêmes, non seulement en tant qu'artistes, mais aussi en tant qu'amuseurs. » Dans le même texte, il déplore que le hard bop ait « de nombreux détracteurs et peu de défenseurs éloquents », décrivant certains des commentaires de ses détracteurs comme des « clichés désobligeants »[2]. Alternativement, le critique musical Scott Yanow suggère une période légèrement plus longue, de 1955 à 1968, pendant laquelle le hard bop était « le style de jazz le plus dominant[3]. »
Bien que le style hard bop ait connu sa plus grande popularité dans les années 1950 et 1960, les interprètes du hard bop et certains éléments de la musique restent présents dans le jazz.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Philippe Carles, André Comoli et Jean-Louis, Dictionaire du jazz, Paris, Éditions Robert Laffont, (ISBN 2-221-04516-5).
- (es) Joachim-Ernst Berendt, El Jazz: De Nueva Orleans al Jazz Rock, Mexique, Fondo de Cultura Económica, (ISBN 84-375-0260-8).
- (es) Ph Carles et Comolli, Free jazz, black power, Barcelone, Anagrama, .
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Mark C. Gridley (M. Erlewine, V. Bogdanov), All Music Guide to Jazz, San Francisco, Miller Freeman, , 11–12 (ISBN 0-87930-308-5).
- (en) David H. Rosenthal, « Hard Bop and Its Critics », The Black Perspective in Music, vol. 16, no 1, , p. 21–29 (ISSN 0090-7790, DOI 10.2307/1215124, JSTOR 1215124, lire en ligne).
- (en) « hardbopz », sur scottyanow.com (consulté le ).