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	Masties
Fonctions
Roi des Aurès
	484 – 516; (32 ans)
Successeur	Iaudas
Biographie
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Masties, aussi orthographié Mastiès, né avant 449, et mort en 494 ou après 516, est un chef militaire et tribal berbère de l'Aurès (actuelle Algérie). Le seul document à faire mention de ce personnage est une inscription retrouvé à Arris et qui semble être une épitaphe laudative rédigée par Masties lui même et érigée par un certain Vartaia. Il s'y présente comme un chef de tribu ayant régné soixante-sept ans avant d'être empereur régnant dix ou seize ans sur les maures et romains de la région.

Contexte

Pendant la chute de l'Empire romain d'occident, lors de la seconde moitié du v^e siècle, plusieurs royaumes romano-berbères (y compris celui des Maures et des Romains) se forment dans les régions qui ne sont pas contrôlées par les Vandales. Depuis la déposition de l'empereur romain Romulus Augustulus par Odoacre, en 476, et l'assassinat du dernier empereur d'occident, légitime, Julius Nepos, en 480, ces royaumes proclament ouvertement leur indépendance.

Biographie

Masties établit son territoire en Numidie orientale avec pour résidence Arris (dans l'actuelle Aurès, en Algérie). Afin de légitimer son règne avec les provinciaux romains, après 476 - probablement 484, il accepte le titre d'empereur (imperator) et se déclare ouvertement chrétien dans le cadre d'une rébellion berbère contre le roi vandale Hunéric évoquée par l'historien byzantin Procope de Césarée^[1]. Vers la fin de décembre 484, les Vandales sont définitivement chassés des Aurès^[1].

Il règne 67 ans comme dux et 10 ans comme empereur des « Maures et des Romains » et pratique une habile politique d'équilibre entre ses sujets byzantins et berbères^[2]. Il règne donc, soit de 484 à 494^[3], soit de 476/477 à 516^[4]. Rien n'indique que son « empire » ait été reconnu par Byzance^[5] ; du point de vue du gouvernement de Constantinople, les princes berbères sont des usurpateurs.

Il est peut-être le roi berbère Mastigas mentionné par Procope, qui domine, à l’époque de la guerre des Vandales (533-534), l’ancienne province romaine de Maurétanie césarienne - à l’exception de Césarée, conquise par Bélisaire en 533^[6].

Il est plus tard remplacé par Iaudas.

Inscription

La seule source d'information à son sujet nous vient d'une inscription découverte sur un bloc de pierre à 1 500 mètres au sud d'Arris, et à proximité de l’agglomération antique de Sanef, dans les Aurès, par un paysan algérien, en janvier 1941. D’abord traduite par Jérôme Carcopino, l'inscription voit sa lecture nettement améliorée, plus de quarante ans après, par Pierre Morizot, à partir de photographies^[1]. L'inscription se lit :

« D.M.S. (Dis manibus sacrum ?)
Ego Masties, dux annis LXVII et imp(e)r(ator) annis X, + ( ?)
qui nunquam periuravi neque fide(m) fregi, neque de Romanos neque de Mauros, et in bellu parui et in pace, et adversus facta mea sic mecu(m) Deus egit bene.
Ego Vartaia hunc edificium cum fratrib(us) meis feci,
in quod erogavi sil(icas) ( ?) centu(m). »

Soit le texte :

« D.M.S.
Moi Masties, dux pendant soixante-sept ans, imperator pendant dix ans, + ( ?) Je n’ai jamais parjuré, ni rompu la foi, ni à l’égard des Romains ni à l’égard des Maures, et j’ai obéi [à Dieu] dans la guerre comme dans la paix, et pour cela, en raison de ma conduite, Dieu a mis sa complaisance en moi.
Moi Vartaia, j’ai élevé avec mes frères ce monument, pour lequel j’ai dépensé cent siliques (ou « cent solidi ») »

Référencement

Références

↑ ^{a b et c} Modéran 2013, p. 315-415.
↑ Merrills et Miles 2009, p. 127-128.
↑ Yves Modéran, « De Julius Honorius à Corippus : la réapparition des Maures au Maghreb oriental », Comptes-rendus des séances de l année - Académie des inscriptions et belles-lettres, vol. 147, n^o 1,‎ 2003, p. 257-285 (ISSN 0065-0536, DOI 10.3406/crai.2003.22556, lire en ligne, consulté le 30 octobre 2018)
↑ Martindale 1980, p. 734.
↑ Merrills 2004, p. 6.
↑ Conant 2012, p. 280.

Bibliographie

Ouvrages

Anglais

(en) John Robert Martindale, Arnold Hugh Martin Jones et J. Morris, The Prosopography of the Later Roman Empire : Volume 2, AD 395-527, Cambridge, Cambridge University Press, 1980, 1342 p. (ISBN 0-521-20159-4, lire en ligne), « Masties »
(en) Andrew Merrills et Richard Miles, The Vandals, John Wiley & Sons, 23 décembre 2009, 368 p. (ISBN 978-1-4443-1808-1, lire en ligne)
(en) Jonathan Conant, Staying Roman : Conquest and Identity in Africa and the Mediterranean, 439–700, vol. 82 : Cambridge Studies in Medieval Life and Thought: Fourth Series, Cambridge University Press, 12 avril 2012 (ISBN 978-1-107-37584-0, lire en ligne)
(en) Andy H. Merrills, Vandals, Romans, and Berbers. New Perspectives on Late Antique North Africa, Aldershot, Ashgate, 2004, 347 p. (ISBN 0-7546-4145-7)

Français

Yves Modéran, Les Maures et l’Afrique romaine (IV^e – VII^e siècle), Publications de l’École française de Rome, coll. « Bibliothèque des Écoles françaises d’Athènes et de Rome », 22 mai 2013, 900 p. (ISBN 978-2-7283-1003-6, DOI 10.4000/books.efr.1395, lire en ligne)

Articles

Paul-Albert Février, « Masuna et Masties », Antiquités africaines, vol. 24, n^o 1,‎ 1988, p. 133-147 (ISSN 0066-4871, DOI 10.3406/antaf.1988.1149, lire en ligne, consulté le 30 octobre 2018)
Pierre Morizot, « Pour une nouvelle lecture de l'elogium de Masties », Antiquités africaines, vol. 25, n^o 1,‎ 1989, p. 263-284 (ISSN 0066-4871, DOI 10.3406/antaf.1989.1164, lire en ligne, consulté le 30 octobre 2018)

Sources historiques

Inscription funéraire découverte à Arris dans les montagnes des Aurès (L'Année Épigraphique 1945 : 97, entrée ECDS, entrée EDH HD019959)

[Modéran2013315-415-1] {a b et c} Modéran 2013, p. 315-415.

[MerrillsMiles2009127-128-2] Merrills et Miles 2009, p. 127-128.

[3] Yves Modéran, « De Julius Honorius à Corippus : la réapparition des Maures au Maghreb oriental », Comptes-rendus des séances de l année - Académie des inscriptions et belles-lettres, vol. 147, n^o 1,‎ 2003, p. 257-285 (ISSN 0065-0536, DOI 10.3406/crai.2003.22556, lire en ligne, consulté le 30 octobre 2018)

[Martindale1980734-4] Martindale 1980, p. 734.

[Merrills20046-5] Merrills 2004, p. 6.

[Conant2012280-6] Conant 2012, p. 280.

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@@ Ligne 1 : / Ligne 1 : @@
+{{Infobox Personnalité politique
-'''Masties''' était un roi [[Berbères|berbère]], proclamé ''[[Duc|dux]] ''et ''[[Imperator (titre)|imperator]]'', du {{S-|v}}, et dirigeant d'un [[Royaume mauro-romain|royaume romano-maure]] situé sur la [[Numidie]] méridionale et la partie orientale de la [[Maurétanie]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=John Robert Martindale:|titre=Masties : The Prosopography of the Later Roman Empire|titre volume=2|passage=734|lieu=|éditeur=Cambridge University Press|date=1980|pages totales=|isbn=0-521-20159-4|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=G5W6vCO_pYUC&pg=PA734&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false}}</ref>.
+ | nom                     =
+ | image                   = Inscription de Masties.jpg
+ | fonction 1              = Roi des Aurès
+ | à partir du fonction 1  = 484
+ | jusqu'au fonction 1     = 516
+ | successeur 1            = Iaudas
+}}
+'''Masties''', aussi orthographié '''Mastiès''', né avant 449, et mort en 494 ou après 516, est un chef militaire et tribal [[Berbères|berbère]] de l'[[Aurès]] (actuelle [[Algérie]]). Le seul document à faire mention de ce personnage est une inscription retrouvé à Arris et qui semble être une [[épitaphe]] laudative rédigée par Masties lui même et érigée par un certain Vartaia. Il s'y présente comme un chef de tribu ayant régné soixante-sept ans avant d'être empereur régnant dix ou seize ans sur les [[Royaume des Maures et des Romains|maures et romains]] de la région.
-Pendant la [[chute de l'Empire romain d'occident]], à la seconde moitié du {{S-|v}}, plusieurs royaumes romano-berbères (y compris [[Royaume d'Altava|Altava]]) se sont formés dans les régions montagneuses des provinces qui n'étaient pas contrôlées par les [[Vandales]]. Depuis la déposition de [[Romulus Augustule|Romulus Augustulus]] par [[Odoacre]], en 476, et l'assassinat du dernier empereur d'occident, légitime, [[Julius Nepos]], en 480, ces royaumes ont subi la suprématie nominale de l'empereur à [[Constantinople]].
+== Contexte ==
-Le montagnard Masties a établi son territoire en [[Numidie (province romaine)|Numidie]] avec pour résidence [[Arris]]. Pour légitimer son règne avec les provinciaux romains, il a accepté le titre de l'empereur et s'est déclaré ouvertement comme [[chrétien]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Yves Modéran|titre=Les Maures et l’Afrique romaine (IVe-VIIe siècle)|passage=398-412|lieu=|éditeur=Publications de l’École française de Rome|date=22 mai 2013|pages totales=900|isbn=9782728310036|lire en ligne=}}</ref>, après 476 - probablement 484, dans le cadre d'une rébellion contre le [[Roi des Vandales|roi vandale]] [[Hunéric]] mentionnée par [[Procope de Césarée|Procope]]. Selon une inscription trouvée à [[Arris]], Masties a régné 67 ans comme ''[[Duc|dux]]'' et 10 (d'après l'inscription: 40 années) comme [[Imperator (titre)|''imperator'']] des {{Citation|Romains et Maures}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Arnold Hugh Martin Jones|nom2=J. R. Martindale|titre=The Prosopography of the Later Roman Empire|passage=734|lieu=|éditeur=|date=|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. Masties, sut pratiquer une habile politique d’équilibre entre les [[Byzantins]], et les [[Maures]] ; c'est [[Orthaïas]], qui était à la fois son parent et son vassal et dont l'autorité s'exerçait de l'[[Aurès]] au [[Hodna]], qui l'affirme<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Pierre Morizot|prénom1=|nom1=|nom2=E. B|prénom3=S.|nom3=Chaker|prénom4=Ph|nom4=Leveau|titre=Encyclopédie berbère|passage=1097–1169|lieu=|éditeur=Éditions Peeters|date=1990-07-01|pages totales=|isbn=2857444613|lire en ligne=http://encyclopedieberbere.revues.org/258|consulté le=2017-08-22}}</ref>. Son gouvernement, s'est déroulé soit de 484 à 494<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Yves Modéran|titre=De Julius Honorius à Corippus|passage=273|lieu=|éditeur=|date=|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref> soit 476/477 à 516. Il n'y a aucune indication qui prouvent que "l'empire" de Masties est été reconnu par [[Byzance]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Merrills|titre=Vandals, Romans, and Berbers|passage=6|lieu=|éditeur=|date=|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. Du point de vue du gouvernement à Constantinople, les princes berbères étaient considérés comme [[Usurpateur romain|usurpateurs]].
+Pendant la [[Déclin de l'Empire romain d'Occident|chute de l'Empire romain d'occident]], lors de la seconde moitié du {{S-|v}}, plusieurs royaumes romano-berbères (y compris celui des [[Royaume des Maures et des Romains|Maures et des Romains]]) se forment dans les régions qui ne sont pas contrôlées par les [[Vandales]]. Depuis la déposition de l'[[empereur romain]] [[Romulus Augustule|Romulus Augustulus]] par [[Odoacre]], en 476, et l'assassinat du dernier empereur d'occident, légitime, [[Julius Nepos]], en 480, ces royaumes proclament ouvertement leur indépendance.
+== Biographie ==
-Masties est peut-être le roi berbère [[Mastigas]], mentionné par l'historien [[Procope de Césarée]], qui a régné à l'époque de la [[Guerre des Vandales|guerre des vandales]] sur l'ancienne [[province romaine]] de [[Maurétanie Césarienne|Maurétanie césarienne]], à l'exception de [[Césarée de Maurétanie|Césarée]], conquise par [[Bélisaire]] en 533<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Jonathan Conant|titre=Staying Roman: Conquest and Identity in Africa and the Mediterranean, 439-700|passage=280|lieu=|éditeur=Cambridge University Press,|date=12 avril 2012|pages totales=|isbn=9781107375840|lire en ligne=}}</ref>.
+Masties établit son territoire en [[Numidie (province romaine)|Numidie]] orientale avec pour résidence [[Arris]] (dans l'actuelle [[Aurès]], en [[Algérie]]). Afin de légitimer son règne avec les provinciaux romains, après 476 - probablement 484, il accepte le titre d'[[Imperator (titre)|empereur]] ({{Lang|lat|''imperator''}}) et se déclare ouvertement [[chrétien]] dans le cadre d'une rébellion berbère contre le roi vandale [[Hunéric]] évoquée par l'historien byzantin [[Procope de Césarée]]{{Sfn|Modéran|2013|p=315-415}}. Vers la fin de {{Date-||décembre|484}}, les [[Vandales]] sont définitivement chassés des Aurès{{Sfn|Modéran|2013|p=315-415}}.
+Il règne 67 ans comme {{Lang|lat|''[[dux]]''}} et 10 ans comme empereur des « Maures et des Romains » et pratique une habile politique d'équilibre entre ses sujets byzantins et berbères{{Sfn|Merrills|Miles|5=2009|p=127-128}}. Il règne donc, soit de 484 à 494<ref>{{Article|langue=fr-FR|auteur1=|prénom1=Yves|nom1=Modéran|titre=De Julius Honorius à Corippus : la réapparition des Maures au Maghreb oriental|périodique=Comptes-rendus des séances de l année - Académie des inscriptions et belles-lettres|volume=147|numéro=1|date=2003|issn=0065-0536|doi=10.3406/crai.2003.22556|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/crai_0065-0536_2003_num_147_1_22556|consulté le=2018-10-30|pages=257-285}}</ref>, soit de 476/477 à 516{{Sfn|Martindale|5=1980|p=734}}. Rien n'indique que son « empire » ait été reconnu par [[Byzance]]{{Sfn|Merrills|5=2004|p=6}} ; du point de vue du gouvernement de Constantinople, les princes berbères sont des [[Usurpateur romain|usurpateurs]].
+Il est peut-être le roi berbère [[Mastigas]] mentionné par Procope, qui domine, à l’époque de la [[guerre des Vandales]] (533-534), l’ancienne [[province romaine]] de [[Maurétanie césarienne]] - à l’exception de [[Césarée de Maurétanie|Césarée]], conquise par [[Bélisaire]] en 533{{Sfn|Conant|5=2012|p=280}}.
+Il est plus tard remplacé par [[Iaudas]].
 == Inscription ==
+[[Fichier:Inscription de Masties.jpg|vignette|L'Inscription de Masties, trouvée à [[Arris]], dans les [[Aurès]] en janvier 1941. Conservée au [[Musée national des antiquités et des arts islamiques]], à [[Alger]] (cliché par le Centre Camille Jullian, 1945).|alt=]]
-Les seules informations à son sujet nous viennent d'une inscription retrouvée dans les [[Aurès]], sur un bloc de pierre.
+La seule source d'information à son sujet nous vient d'une inscription découverte sur un bloc de pierre à 1 500 mètres au sud d'[[Arris]], et à proximité de l’agglomération antique de Sanef, dans les [[Aurès]], par un paysan algérien, en {{date-|janvier 1941}}. D’abord traduite par [[Jérôme Carcopino]], l'inscription voit sa lecture nettement améliorée, plus de quarante ans après, par Pierre Morizot, à partir de photographies{{Sfn|Modéran|5=2013|p=315-415}}. L'inscription se lit  :{{Citation bloc|{{lang|lat|D.M.S. (Dis manibus sacrum ?)
+Ego Masties, dux annis LXVII et imp(e)r(ator) annis X, + ( ?)
-[[Jérôme Carcopino]] est le premier historien qui a déchiffré l’inscription de la pierre d’Arris. En [[1941]], il publie une étude où il propose l’interprétation suivante:{{Citation bloc|D(is) m(anibus) s(acrum). Ego Masties dux
+qui nunquam periuravi neque fide(m) fregi, neque de Romanos neque de Mauros, et in bellu parui et in pace, et adversus facta mea sic mecu(m) Deus egit bene.
-ann(is) Ixvii et imp(e)r(ator) annis xl, qui nunquam
+Ego Vartaia hunc edificium cum fratrib(us) meis feci,
-periuravi, neque fide(m)
+in quod erogavi sil(icas) ( ?) centu(m).}}}}Soit le texte :
-fregi neque de Romanos neque
+{{Citation bloc|D.M.S.
+Moi Masties, dux pendant soixante-sept ans, imperator pendant dix ans, + ( ?) Je n’ai jamais parjuré, ni rompu la foi, ni à l’égard des Romains ni à l’égard des Maures, et j’ai obéi [à Dieu] dans la guerre comme dans la paix, et pour cela, en raison de ma conduite, Dieu a mis sa complaisance en moi.
-de Mauros et in bella parui et in
+Moi Vartaia, j’ai élevé avec mes frères ce monument, pour lequel j’ai dépensé cent siliques (ou « cent solidi »)}}
-pace, et adversus facta mea
+== Référencement ==
-sic mecu(m) Deus egit bene.
+=== Références ===
-Ego Vartaia hune edificium cum fratrib(us) (m)eis feci.
+{{Références|taille=|groupe=}}
+=== Bibliographie ===
-In quod erogavit(denarios) centum.}}
-Il en donne la traduction suivante :
+=== Ouvrages ===
-{{Citation|
-Aux Dieux Mânes, consécration.
+==== Anglais ====
-C’est moi, Masties, dux pendant 67 ans, imperator pendant 40 ans, qui jamais ne me suis parjuré, qui, point davantage, n’ai rompu la foi que j’avais engagée, ni envers les Romains, ni envers les Maures, qui me suis révélé dans la guerre et dans la paix, et qui ainsi, vu mes hauts faits, ai été béni de Dieu qui était avec moi.
+* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=John Robert|nom1=Martindale|prénom2=Arnold Hugh Martin|nom2=Jones|prénom3=J.|nom3=Morris|titre=The Prosopography of the Later Roman Empire|sous-titre=Volume 2, AD 395-527|lieu=Cambridge|éditeur=[[Cambridge University Press]]|année=1980|pages totales=1342|isbn=0-521-20159-4|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=G5W6vCO_pYUC|titre chapitre=Masties}}
+* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Andrew|nom1=Merrills|prénom2=Richard|nom2=Miles|titre=The Vandals|éditeur=[[John Wiley & Sons]]|date=2009-12-23|pages totales=368|isbn=978-1-4443-1808-1|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=yTIHPoyMOFYC|consulté le=2018-10-30}}
+* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Jonathan|nom1=Conant|titre=Staying Roman : Conquest and Identity in Africa and the Mediterranean, 439–700|volume=82|titre volume=Cambridge Studies in Medieval Life and Thought: Fourth Series|éditeur=[[Cambridge University Press]]|date=2012-04-12|isbn=978-1-107-37584-0|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=wJEgAwAAQBAJ|consulté le=2018-10-30}}
+* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Andy H.|nom1=Merrills|titre=Vandals, Romans, and Berbers. New Perspectives on Late Antique North Africa|lieu=Aldershot|éditeur=Ashgate|année=2004|pages totales=347|isbn=0-7546-4145-7}}
+====Français ====
-Moi Vartaïa, j’ai élevé cet édifice avec mes frères.
+* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Yves|nom1=Modéran|titre=Les Maures et l’Afrique romaine ({{sp-|IV|-|VII}})|éditeur=Publications de l’École française de Rome|collection=Bibliothèque des Écoles françaises d’Athènes et de Rome|date=2013-05-22|pages totales=900|isbn=978-2-7283-1003-6|doi=10.4000/books.efr.1395|lire en ligne=http://books.openedition.org/efr/1395|consulté le=2018-10-30}}
-Pour lequel il a dépensé cent deniers.}}
-== Sources ==
+=== Articles ===
+* {{Article|langue=fr-FR|auteur1=|prénom1=Paul-Albert|nom1=Février|titre=Masuna et Masties|périodique=Antiquités africaines|volume=24|numéro=1|date=1988|issn=0066-4871|doi=10.3406/antaf.1988.1149|lire en ligne=http://www.persee.fr/doc/antaf_0066-4871_1988_num_24_1_1149|consulté le=2018-10-30|pages=133-147}}
-* [[Procope de Césarée]], ''Les Guerres vandales.''
+* {{Article|langue=fr-FR|auteur1=|prénom1=Pierre|nom1=Morizot|titre=Pour une nouvelle lecture de l'elogium de Masties|périodique=Antiquités africaines|volume=25|numéro=1|date=1989|issn=0066-4871|doi=10.3406/antaf.1989.1164|lire en ligne=http://www.persee.fr/doc/antaf_0066-4871_1989_num_25_1_1164?q=masties|consulté le=2018-10-30|pages=263-284}}
+=== Sources historiques ===
-* Inscription retrouvée dans les [[Aurès]], dans les montagnes d'[[Arris]] (L'année Épigraphique 1945: 97, [http://db.edcs.eu/epigr/epi_einzel_de.php?p_belegstelle=AE+1945%2C+00097&r_sortierung=Belegstelle ECDS entry], [http://edh-www.adw.uni-heidelberg.de/edh/inschrift/HD019959 EDH entry HD019959])
+* Inscription funéraire découverte à [[Arris]] dans les montagnes des [[Aurès]] (L'Année Épigraphique 1945 : 97, [http://db.edcs.eu/epigr/epi_einzel_de.php?p_belegstelle=AE+1945%2C+00097&r_sortierung=Belegstelle entrée ECDS], [http://edh-www.adw.uni-heidelberg.de/edh/inschrift/HD019959 entrée EDH HD019959])
-==Références ==
-<references />{{Portail|Berbères|Aurès|Algérie}}
+{{Portail|Berbères|Algérie|Aurès|Haut Moyen Âge}}
+[[Catégorie:Personnalité berbère du Ve siècle]]
+[[Catégorie:Personnalité berbère du VIe siècle]]
 [[Catégorie:Roi berbère]]
-[[Catégorie:Aurès]]
+[[Catégorie:Date de naissance incertaine (Ve siècle)]]
-[[Catégorie:Personnalité berbère]]
+[[Catégorie:Personnalité du haut Moyen Âge par nom]]
+[[Catégorie:Noblesse berbère]]