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« Champ magnétique stellaire » : différence entre les versions

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Le '''champ magnétique stellaire''' est un [[champ magnétique]] généré par le mouvement du [[État plasma|plasma]] à l'intérieur d'une [[étoile]]. Le champ magnétique stellaire peut également désigner le champ magnétique entourant un [[objet compact]].
Le '''champ magnétique stellaire''' est un [[champ magnétique]] généré par le mouvement du [[État plasma|plasma]] à l'intérieur d'une [[étoile]]. Le champ magnétique stellaire peut également désigner le champ magnétique entourant un [[objet compact]].


Le champ magnétique stellaire engendre la [[magnétosphère]] des étoiles. Il est lié à plusieurs phénomènes énergétiques de ces dernières tels la production d'une [[couronne solaire|couronne]], d'un [[vent stellaire|vent]] ou d'[[éruption solaire|éruptions]]<ref>{{en}}{{lien web|auteur=Jerome James Brainerd| date=6 juillet 2005 | url=http://www.astrophysicsspectator.com/topics/observation/XRayCorona.html| titre=X-rays from Stellar Coronas|éditeur=The Astrophysics Spectator}}</ref>{{,}}<ref name="Hudson"/>.
Le champ magnétique stellaire engendre la [[magnétosphère]] des étoiles. Il est lié à plusieurs phénomènes énergétiques de ces dernières tels la production d'une [[couronne solaire|couronne]], d'un [[vent stellaire|vent]] ou d'[[éruption solaire|éruptions]]<ref>{{lien web|langue=en|auteur=Jerome James Brainerd| date=6 juillet 2005 | url=http://www.astrophysicsspectator.com/topics/observation/XRayCorona.html| titre=X-rays from Stellar Coronas|éditeur=The Astrophysics Spectator}}</ref>{{,}}<ref name="Hudson"/>.


== Observation ==
== Observation ==
[[Fichier:ZeemanEffect.GIF|1.5px|vignette|Le bas du spectre montre l'[[effet Zeeman]] après un champ magnétique appliqué à la source du haut.]]
[[Fichier:ZeemanEffect.GIF|vignette|Le spectre du dessous montre l'[[effet Zeeman]] après qu'un champ magnétique a été appliqué à la source, au-dessus.]]


Le champ magnétique de l'étoile peut être mesuré à l'aide de l'[[effet Zeeman]]<ref>{{article|lang=fr|url texte=http://adsabs.harvard.edu/full/1963LAstr..77..313Z|résumé=http://adsabs.harvard.edu/abs/1963LAstr..77..313Z|titre=Le magnétisme stellaire|nom1=Zahn|prénom1=J. P.|périodique=L'Astronomie|volume=77|pages=313|mois=septembre|année=1963}}</ref>. Normalement, les atomes d'une étoile vont absorber certaines fréquences d'énergie dans le [[spectre électromagnétique]], produisant ainsi des lignes d'absorption sombres dans le spectre. Lorsque les atomes sont dans un champ magnétique, les lignes deviennent divisées en plusieurs lignes espacées étroitement. L'énergie est également attirée avec une orientation qui dépend de l'orientation du champ magnétique. Ainsi, la force et la direction du champ magnétique de l'étoile peuvent être déterminées par l'observation des lignes avec l'effet Zeeman<ref>{{article|lang=en|nom1=Basri|prénom1=Gibor|année=2006|titre=Big Fields on Small Stars|périodique=''Science''|volume=311|numéro=5761|pages=618–619|doi=10.1126/science.1122815|pmid=16456068}}</ref>.
Le champ magnétique d'une étoile peut être mesuré à l'aide de l'[[effet Zeeman]]<ref>{{article|url texte=http://adsabs.harvard.edu/full/1963LAstr..77..313Z|résumé=http://adsabs.harvard.edu/abs/1963LAstr..77..313Z|titre=Le magnétisme stellaire|nom1=Zahn|prénom1=J. P.|périodique=L'Astronomie|volume=77|pages=313|mois=septembre|année=1963}}</ref>. En temps normal, les atomes absorbent certaines fréquences électromagnétiques, ce qui produit des lignes d'absorption dans le spectre observé. Mais lorsque ces atomes sont soumis à un champ magnétique, ces [[Raie spectrale|raies spectrales]] absorbées se divisent en plusieurs composantes décalées en fréquence. La lumière émise ou absorbée est également polarisée et son orientation dépend donc de celle du champ magnétique<ref>{{article|langue=en|nom1=Basri|prénom1=Gibor|lien auteur1=Gibor Basri|année=2006|titre=Big Fields on Small Stars|périodique=Science|volume=311|numéro=5761|pages=618–619|doi=10.1126/science.1122815|pmid=16456068}}</ref>.


Le champ magnétique stellaire peut également être mesuré à l'aide d'un [[spectropolarimètre]] stellaire, un instrument composé d'un [[spectrographe]] et d'un [[polarimètre]]. Le premier instrument de ce genre était NARVAL, qui était monté sur le [[télescope Bernard Lyot]] de l'[[Observatoire Midi-Pyrénées]]<ref>{{lien web|url=http://www2.cnrs.fr/presse/communique/1026.htm|titre=NARVAL : le premier observatoire du magnétisme des astres|date=2 février 2007|site=http://ww2.cnrs.fr}}</ref>.
Un champ magnétique stellaire est mesuré à l'aide d'un [[Spectropolarimétrie|spectropolarimètre]], un instrument composé d'un [[spectrographe]] et d'un [[polarimètre]]. Le premier instrument de ce genre était NARVAL, monté sur le [[télescope Bernard Lyot]] de l'[[Observatoire Midi-Pyrénées]]<ref>{{lien web|url=http://www2.cnrs.fr/presse/communique/1026.htm|titre=NARVAL : le premier observatoire du magnétisme des astres|date=2 février 2007|site=ww2.cnrs.fr}}</ref>.


== Types ==
== Types ==
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{{Article connexe|Dynamo solaire}}
{{Article connexe|Dynamo solaire}}


Parmi les étoiles générant un champ magnétique, on distingue d’abord les étoiles dites « froides » ou peu massives, dont la température de surface est inférieure à {{Unité|6500|K}} et dont la masse ne dépasse pas {{formatnum:1.5}} masses solaires<ref>{{article|lang=en|prénom1=J. D.|nom1=Landstreet|titre=Magnetic fields at the surfaces of stars|périodique=Astronomy and Astrophysics Review|volume=4|pages=35-77|année=1992|résumé=http://adsabs.harvard.edu/abs/1992A%26ARv...4...35L|url texte=http://adsabs.harvard.edu/cgi-bin/nph-data_query?bibcode=1992A%26ARv...4...35L&link_type=EJOURNAL&db_key=AST&high=|}}</ref>. Le champ magnétique de ces étoiles est produit par [[effet dynamo]]. Ces étoiles sont « actives », c'est-à-dire qu’elles sont le siège d'un certain nombre de phénomènes énergétiques liés au champ magnétique, par exemple la production d'une couronne, d'un vent ou d'éruptions. Les {{lien|lang=en|trad=Starspot|fr=taches stellaires}} témoignent également de leur activité. Ainsi, la taille et le nombre de ces taches dépendent de l'activité de l'étoile, elle-même fonction de la vitesse de rotation de l'étoile.
Parmi les étoiles générant un champ magnétique, on distingue d’abord les étoiles dites « froides » ou peu massives, dont la température de surface est inférieure à {{Unité|6500|K}} et dont la masse ne dépasse pas {{formatnum:1.5}} masse solaire<ref>{{article|langue=en|prénom1=J. D.|nom1=Landstreet|titre=Magnetic fields at the surfaces of stars|périodique=Astronomy and Astrophysics Review|volume=4|pages=35-77|année=1992|résumé=http://adsabs.harvard.edu/abs/1992A%26ARv...4...35L|url texte=http://adsabs.harvard.edu/cgi-bin/nph-data_query?bibcode=1992A%26ARv...4...35L&link_type=EJOURNAL&db_key=AST&high=}}</ref>. Le champ magnétique de ces étoiles est produit par [[effet dynamo]]. Ces étoiles sont « actives », c'est-à-dire qu’elles sont le siège d'un certain nombre de phénomènes énergétiques liés au champ magnétique, par exemple la production d'une couronne, d'un vent ou d'éruptions. Les [[tache stellaire|taches stellaires]] témoignent également de leur activité. Ainsi, la taille et le nombre de ces taches dépendent de l'activité de l'étoile, elle-même fonction de la vitesse de rotation de l'étoile.

La matière stellaire étant opaque, le champ magnétique à l'intérieur des étoiles a longtemps été hors de portée des observations. En 2022, le [[Kepler (télescope spatial)|télescope spatial ''Kepler'']] a mesuré le champ magnétique dans le cœur de plusieurs [[géante rouge|géantes rouges]] : de {{unité|30 à 100 kG}} au voisinage de la zone de [[fusion nucléaire|fusion]] de l'[[hydrogène]]<ref>{{Article| langue=en| titre=Magnetic fields of 30 to 100 kG in the cores of red giant stars| auteur1=Gang Li| auteur2=Sébastien Deheuvels| auteur3=Jérôme Ballot| auteur4=François Lignières | périodique=[[Nature (revue)|Nature]]| volume=610| date=5 octobre 2022| pages=43-46| doi=10.1038/s41586-022-05176-0}}.</ref>.


=== Objets compacts ===
=== Objets compacts ===
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Les objets astronomiques compacts et à rotation rapide ([[naine blanche|naines blanches]], [[étoile à neutrons|étoiles à neutrons]] et [[trou noir|trous noirs]]) ont des champs magnétiques extrêmement forts.
Les objets astronomiques compacts et à rotation rapide ([[naine blanche|naines blanches]], [[étoile à neutrons|étoiles à neutrons]] et [[trou noir|trous noirs]]) ont des champs magnétiques extrêmement forts.


Une étoile à neutrons possédant un champ magnétique très puissant est un [[magnétar]], résultant d'une [[supernova à effondrement de cœur]]. L'existence de ce type d'étoile a été confirmée en 1998 avec l'étude de l'étoile [[SGR 1806-20]]<ref>{{en}}{{lien web|auteur=D. Isbell et T. Tyson|titre=Strongest Stellar Magnetic Field yet Observed Confirms Existence of Magnetars|éditeur=NASA/Goddard Space Flight Center| date=20 mai 1998|url=http://heasarc.gsfc.nasa.gov/docs/asca/science/magnetar.html}}</ref>.
Une étoile à neutrons possédant un champ magnétique très puissant est un [[magnétar]], résultant d'une [[supernova à effondrement de cœur]]. L'existence de ce type d'étoile a été confirmée en 1998 avec l'étude de l'étoile [[SGR 1806-20]]<ref>{{lien web|langue=en|auteur1=D. Isbell|auteur2=T. Tyson|titre=Strongest Stellar Magnetic Field yet Observed Confirms Existence of Magnetars|éditeur=NASA/Goddard Space Flight Center| date=20 mai 1998|url=http://heasarc.gsfc.nasa.gov/docs/asca/science/magnetar.html}}</ref>.


== Formation ==
== Formation ==
[[Fichier:suaur.jpg|thumb|220px|Le champ magnétique de surface de [[SU Aurigae|SU&nbsp;Aur]] (une jeune étoile de [[Variable de type T Tauri|type T Tauri]]), réalisé par [[imagerie Zeeman-Doppler]].]]
[[Fichier:suaur.jpg|thumb|220px|Le champ magnétique de surface de [[SU Aurigae|SU&nbsp;Aur]] (une jeune étoile de [[Étoile variable de type T Tauri|type T Tauri]]), réalisé par [[imagerie Zeeman-Doppler]].]]


Selon la théorie de la [[dynamo solaire]], le champ magnétique stellaire origine au sein de la zone convective de l'étoile, à la hauteur de la [[tachocline]]<ref>{{lien web|url=http://media4.obspm.fr/public/AMC/pages_activite-solaire/so-effet-dynamo.html|titre=La dynamo solaire|auteur=Carine Briand et Jean Aboudarham|site=http://media4.obspm.fr|éditeur=[[Observatoire de Paris]]}}</ref>. Alors que l'étoile subit une [[rotation différentielle]], le magnétisme prend la forme d'un champ {{lien|lang=en|trad=Toroidal coordinates|fr=coordonnées toroïdales|texte=toroïdal}}<ref>{{article|lang=en|nom1=Piddington |prénom1=J. H.| titre=On the origin and structure of stellar magnetic fields| périodique=Astrophysics and Space Science | année=1983 | volume=90 | numéro=1 | pages=217–230 | bibcode=1983Ap&SS..90..217P | doi=10.1007/BF00651562 }}</ref>.
Selon la théorie de la [[dynamo solaire]], le champ magnétique stellaire prend son origine au sein de la zone convective de l'étoile, à la hauteur de la [[tachocline]]<ref>{{lien web|url=http://media4.obspm.fr/public/AMC/pages_activite-solaire/so-effet-dynamo.html|titre=La dynamo solaire|auteur1=Carine Briand|auteur2=Jean Aboudarham|site=media4.obspm.fr|éditeur=[[Observatoire de Paris]]}}</ref>. Alors que l'étoile subit une [[rotation différentielle]], le magnétisme prend la forme d'un champ {{Lien|fr=coordonnées toroïdales|lang=en|trad=Toroidal coordinates|texte=toroïdal}}<ref>{{article|langue=en|nom1=Piddington |prénom1=J. H.| titre=On the origin and structure of stellar magnetic fields| périodique=Astrophysics and Space Science | année=1983 | volume=90 | numéro=1 | pages=217–230 | bibcode=1983Ap&SS..90..217P | doi=10.1007/BF00651562 }}</ref>.


Les champs magnétiques d'à peu près tous les corps célestes sont alignés avec la direction de rotation. Il y a quelques exceptions, comme certains [[pulsar|pulsars]].
Les champs magnétiques d'à peu près tous les corps célestes sont alignés avec la direction de rotation. Il y a quelques exceptions, comme certains [[pulsar]]s.


== Caractéristiques physiques ==
== Caractéristiques physiques ==
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{{Article détaillé|Tache stellaire|Boucle coronale}}
{{Article détaillé|Tache stellaire|Boucle coronale}}


Les taches stellaires sont des régions d'activité magnétique intense à la surface d'une étoile. Ceux-ci forment une composante visible de [[Tube de flux magnétique|tubes de flux magnétiques]] qui sont formés dans la [[Étoile#Zone convective|zone de convection d'une étoile]]<ref>{{en}}{{lien web|auteur=Jonathan Sherwood | titre=Dark Edge of Sunspots Reveal Magnetic Melee|éditeur=University of Rochester | date=3 décembre 2002|url=http://www.rochester.edu/news/show.php?id=290}}</ref>. Des boucles coronales peuvent se former au-dessus des taches stellaires, suivant les lignes de champ magnétique qui s'étendent dans la [[couronne solaire]]. Les boucles peuvent ainsi chauffer la couronne à des températures de l'ordre du million de [[kelvin|kelvins]]<ref name="Hudson">{{article|lang=en|nom1=Hudson|prénom1=H. S.|nom2=Kosugi|prénom2=T.|titre=How the Sun's Corona Gets Hot| périodique=Science | année=1999 | volume=285|numéro=5429 | pages=849 | doi=10.1126/science.285.5429.849 |bibcode = 1999Sci...285..849H|résumé=http://www.sciencemag.org/content/285/5429/849.summary}}</ref>.
Les taches stellaires sont des régions d'activité magnétique intense à la surface d'une étoile. Ceux-ci forment une composante visible de [[Tube de flux magnétique|tubes de flux magnétiques]] qui sont formés dans la [[Étoile#Zone convective|zone de convection d'une étoile]]<ref>{{lien web|langue=en|auteur=Jonathan Sherwood | titre=Dark Edge of Sunspots Reveal Magnetic Melee|éditeur=University of Rochester | date=3 décembre 2002|url=http://www.rochester.edu/news/show.php?id=290}}</ref>. Des boucles coronales peuvent se former au-dessus des taches stellaires, suivant les lignes de champ magnétique qui s'étendent dans la [[couronne solaire]]. Les boucles peuvent ainsi chauffer la couronne à des températures de l'ordre du million de [[kelvin]]s<ref name="Hudson">{{article|langue=en|nom1=Hudson|prénom1=H. S.|nom2=Kosugi|prénom2=T.|titre=How the Sun's Corona Gets Hot| périodique=Science | année=1999 | volume=285|numéro=5429 | pages=849 | doi=10.1126/science.285.5429.849 |bibcode = 1999Sci...285..849H|résumé=http://www.sciencemag.org/content/285/5429/849.summary}}</ref>.


=== Magnétosphère ===
=== Magnétosphère ===
Une étoile avec un champ magnétique génère une magnétosphère qui s'étend vers l'extérieur dans l'espace entourant. Les lignes de champ de ce domaine proviennent d'un pôle magnétique sur l'étoile, puis terminer à l'autre pôle, formant ainsi une boucle fermée. La magnétosphère contient des particules chargées qui sont pris au piège du vent stellaire, qui ensuite se déplacer le long de ces lignes de champ. Comme l'étoile tourne, la magnétosphère tourne avec lui, traînant les particules chargées avec lui<ref (en)name=harpaz2004>{{cite book
Une étoile avec un champ magnétique génère une magnétosphère et entraîne sa rotation. Les [[lignes de champ]] relient les pôles magnétiques, formant ainsi une boucle fermée. Cette magnétosphère arrache des particules chargées au vent stellaire lorsqu'il traverse des zones le champ magnétique est plus intense. Celles-ci, ensuite, se déplacent le long des lignes de champ<ref name="harpaz2004">{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Amos|nom1=Harpaz|titre=Stellar evolution|éditeur=[[A K Peters]]|collection=A K Peters Series|année=1994|pages totales=261|passage=230|isbn=1-56881-012-1}}</ref>.
| first=Amos | last=Harpaz | year=1994
| page=230 | title=Stellar evolution | series=Ak Peters Series
| publisher=A. K. Peters, Ltd | isbn=1-56881-012-1 }}</ref>.


Comme les étoiles émettent des matières avec un vent stellaire de la photosphère, la magnétosphère crée un couple sur la matière éjectée. Il en résulte d'un transfert de moment angulaire de l'étoile à l'espace environnant, entraînant un ralentissement de la vitesse de rotation stellaire. Les étoiles en rotation rapide ont un plus grand taux de perte de masse, entraînant une rapide perte de vitesse. Comme la vitesse de rotation ralentit, la décélération angulaire ralentit aussi. Par ce moyen, une étoile peut se rapprocher progressivement, mais jamais atteindre l'état de la rotation zéro<ref name=aass3_150>{{en}}{{cite journal
La matière émise par le biais de [[Vent solaire|vents solaires]], entraînée par la magnétosphère, s'agrège autour de l'étoile ce qui cause un transfert de moment angulaire de l'étoile à son espace environnant et par conséquent un ralentissement de la rotation de ladite étoile. Plus la rotation est rapide, plus le taux de perte de matière est grand et donc plus grande est la perte de vitesse. Cependant, même si le [[moment cinétique]] d'une étoile diminue, il ne peut atteindre valeur nulle<ref name="aass3_150">{{article|langue=en
| last=Nariai | first=Kyoji | year=1969
| nom=Nariai | prénom=Kyoji | année=1969
| title=Mass Loss from Coronae and Its Effect upon Stellar Rotation
| titre=Mass Loss from Coronae and Its Effect upon Stellar Rotation
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| journal=Astrophysics and Space Science| volume=3
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| numéro=1 | pages=150–159
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== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
{{colonnes|taille=30|
*[[Soleil#Le champ magnétique solaire]]
*[[Boucle coronale]]
* [[Boucle coronale]]
* [[Cassure de Kraft]]
*[[Champ magnétique terrestre]]
* [[Champ magnétique]] ([[Soleil#Champ magnétique solaire|solaire]], [[Champ magnétique interplanétaire|interplanétaire]], [[Champ magnétique terrestre|terrestre]]...)
*[[Variable de type Alpha2 Canum Venaticorum]]
*[[Effet dynamo (astrophysique)]]
* [[Effet dynamo (astrophysique)]]
* [[Étoile variable de type Alpha2 Canum Venaticorum]]
*[[Champ magnétique terrestre]]
* [[Étoile variable de type SX Arietis]]
*[[Champ magnétique]]
* [[Freinage magnétique (astronomie)]]
*[[Polaire (variable cataclysmique)]]
* [[Polaire (variable cataclysmique)]]
*[[Variable de type SX Arietis]]
}}


=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
* {{Lien archive |langue=fr |titre=Le champ magnétique de l’étoile Véga enfin détecté |auteur=Rémi Cabanac |date=22 juin 2009 |url=http://spiptbl.bagn.obs-mip.fr/spip.php?article169 |horodatage archive=20120814223105 }}
* {{en}} University of St. Andrew, School of Physics and Astronomy, Astronomy Group : [http://star-www.st-and.ac.uk/astronomy/research/magfields.php Stellar Magnetic Fields]
* {{fr}} http://www.irap.omp.eu/index.php/recherche/groupes-thematiques/pse/themes/magstellaire
* {{fr}} http://spiptbl.bagn.obs-mip.fr/spip.php?article169


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{{Palette|Étoile}}
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{{DEFAULTSORT:champ magnetique stellaire}}
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[[it:Campo magnetico stellare]]
[[ko:항성 자기장]]
[[no:Stjernemagnetfelt]]
[[pt:Campo magnético estelar]]
[[ro:Câmp magnetic stelar]]
[[ru:Магнитное поле звёзд]]
[[si:සූර්ය චුම්බක ක්‍ෂේත්‍රය]]
[[th:สนามแม่เหล็กของดาวฤกษ์]]
[[zh:恆星磁場]]

Dernière version du 11 avril 2024 à 16:54

Le champ magnétique du Soleil est le moteur de cette éjection massive de plasma.

Le champ magnétique stellaire est un champ magnétique généré par le mouvement du plasma à l'intérieur d'une étoile. Le champ magnétique stellaire peut également désigner le champ magnétique entourant un objet compact.

Le champ magnétique stellaire engendre la magnétosphère des étoiles. Il est lié à plusieurs phénomènes énergétiques de ces dernières tels la production d'une couronne, d'un vent ou d'éruptions[1],[2].

Observation

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Le spectre du dessous montre l'effet Zeeman après qu'un champ magnétique a été appliqué à la source, au-dessus.

Le champ magnétique d'une étoile peut être mesuré à l'aide de l'effet Zeeman[3]. En temps normal, les atomes absorbent certaines fréquences électromagnétiques, ce qui produit des lignes d'absorption dans le spectre observé. Mais lorsque ces atomes sont soumis à un champ magnétique, ces raies spectrales absorbées se divisent en plusieurs composantes décalées en fréquence. La lumière émise ou absorbée est également polarisée et son orientation dépend donc de celle du champ magnétique[4].

Un champ magnétique stellaire est mesuré à l'aide d'un spectropolarimètre, un instrument composé d'un spectrographe et d'un polarimètre. Le premier instrument de ce genre était NARVAL, monté sur le télescope Bernard Lyot de l'Observatoire Midi-Pyrénées[5].

Parmi les étoiles générant un champ magnétique, on distingue d’abord les étoiles dites « froides » ou peu massives, dont la température de surface est inférieure à 6 500 K et dont la masse ne dépasse pas 1,5 masse solaire[6]. Le champ magnétique de ces étoiles est produit par effet dynamo. Ces étoiles sont « actives », c'est-à-dire qu’elles sont le siège d'un certain nombre de phénomènes énergétiques liés au champ magnétique, par exemple la production d'une couronne, d'un vent ou d'éruptions. Les taches stellaires témoignent également de leur activité. Ainsi, la taille et le nombre de ces taches dépendent de l'activité de l'étoile, elle-même fonction de la vitesse de rotation de l'étoile.

La matière stellaire étant opaque, le champ magnétique à l'intérieur des étoiles a longtemps été hors de portée des observations. En 2022, le télescope spatial Kepler a mesuré le champ magnétique dans le cœur de plusieurs géantes rouges : de 30 à 100 kG au voisinage de la zone de fusion de l'hydrogène[7].

Objets compacts

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Les objets astronomiques compacts et à rotation rapide (naines blanches, étoiles à neutrons et trous noirs) ont des champs magnétiques extrêmement forts.

Une étoile à neutrons possédant un champ magnétique très puissant est un magnétar, résultant d'une supernova à effondrement de cœur. L'existence de ce type d'étoile a été confirmée en 1998 avec l'étude de l'étoile SGR 1806-20[8].

Le champ magnétique de surface de SU Aur (une jeune étoile de type T Tauri), réalisé par imagerie Zeeman-Doppler.

Selon la théorie de la dynamo solaire, le champ magnétique stellaire prend son origine au sein de la zone convective de l'étoile, à la hauteur de la tachocline[9]. Alors que l'étoile subit une rotation différentielle, le magnétisme prend la forme d'un champ toroïdal (en)[10].

Les champs magnétiques d'à peu près tous les corps célestes sont alignés avec la direction de rotation. Il y a quelques exceptions, comme certains pulsars.

Caractéristiques physiques

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Taches et boucles

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Les taches stellaires sont des régions d'activité magnétique intense à la surface d'une étoile. Ceux-ci forment une composante visible de tubes de flux magnétiques qui sont formés dans la zone de convection d'une étoile[11]. Des boucles coronales peuvent se former au-dessus des taches stellaires, suivant les lignes de champ magnétique qui s'étendent dans la couronne solaire. Les boucles peuvent ainsi chauffer la couronne à des températures de l'ordre du million de kelvins[2].

Magnétosphère

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Une étoile avec un champ magnétique génère une magnétosphère et entraîne sa rotation. Les lignes de champ relient les pôles magnétiques, formant ainsi une boucle fermée. Cette magnétosphère arrache des particules chargées au vent stellaire lorsqu'il traverse des zones où le champ magnétique est plus intense. Celles-ci, ensuite, se déplacent le long des lignes de champ[12].

La matière émise par le biais de vents solaires, entraînée par la magnétosphère, s'agrège autour de l'étoile ce qui cause un transfert de moment angulaire de l'étoile à son espace environnant et par conséquent un ralentissement de la rotation de ladite étoile. Plus la rotation est rapide, plus le taux de perte de matière est grand et donc plus grande est la perte de vitesse. Cependant, même si le moment cinétique d'une étoile diminue, il ne peut atteindre valeur nulle[13].

Notes et références

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Références

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  1. (en) Jerome James Brainerd, « X-rays from Stellar Coronas », The Astrophysics Spectator,
  2. a et b (en) H. S. Hudson et T. Kosugi, « How the Sun's Corona Gets Hot », Science, vol. 285, no 5429,‎ , p. 849 (DOI 10.1126/science.285.5429.849, Bibcode 1999Sci...285..849H, résumé)
  3. J. P. Zahn, « Le magnétisme stellaire », L'Astronomie, vol. 77,‎ , p. 313 (résumé, lire en ligne)
  4. (en) Gibor Basri, « Big Fields on Small Stars », Science, vol. 311, no 5761,‎ , p. 618–619 (PMID 16456068, DOI 10.1126/science.1122815)
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Articles connexes

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Liens externes

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