Voir la source de Marseille

{{Semi-protection longue}}
{{Voir homonymes|Marseille (homonymie)}}
{{Infobox Commune de France
 | nom                      = Marseille
 | image                    = {{Photomontage
  | photo1a = Notre Dame de la Garde.jpg
  | photo3b = Views of Marseille from the Cité radieuse 4.jpg
  | photo3a = France - Marseille (29881013814).jpg
  | photo4a = Marseille panorama from Palais du Pharo.jpg
  | photo2a = Marseille panorama.jpg
 | taille = 280
 | border = 1
 | espace = 2
 | color = #F9F9F9
 | légende = De haut en bas et de gauche à droite : la [[basilique Notre-Dame-de-la-Garde]], les [[Îles du Frioul]], le [[Palais Longchamp]], l'[[Orange Vélodrome]] et le [[Vieux-Port de Marseille|Vieux-Port]].}}
 | blason                   = Armoiries de Marseille.svg
 | taille blason            = 120
 | légende blason           = Armoiries de Marseille
 | drapeau                  = Flag of Marseille.svg
 | taille drapeau           = 120
 | région                   = [[Provence-Alpes-Côte d'Azur]] ([[préfecture]])
 | département              = [[Bouches-du-Rhône]]<br><small>([[préfecture]])</small>
 | arrondissement           = [[Arrondissement de Marseille|Marseille]]<br><small>([[chef-lieu]])</small>
 | canton                   = [[Bureau centralisateur]] de douze cantons
 | circonscription législative = 7 circonscriptions : [[Première circonscription des Bouches-du-Rhône|1{{e}}]], [[Deuxième circonscription des Bouches-du-Rhône|2{{e}}]], [[Troisième circonscription des Bouches-du-Rhône|3{{e}}]], [[Quatrième circonscription des Bouches-du-Rhône|4{{e}}]], [[Cinquième circonscription des Bouches-du-Rhône|5{{e}}]], [[Sixième circonscription des Bouches-du-Rhône|6{{e}}]] et [[Septième circonscription des Bouches-du-Rhône|7{{e}}]]
 | insee                    = 13055 et de [[Secteurs et arrondissements de Marseille|13201 à 13216]]
 | cp                       = 13001 à 13016 (16 arrondissements)
 | maire                    = [[Benoît Payan]] ([[Divers gauche|DVG]])
 | mandat maire             = [[Élections municipales de 2020 à Marseille|2020]]-2026
 | intercomm                = [[Métropole d'Aix-Marseille-Provence]]<br><small>([[siège social|siège]])</small>
 | latitude                 = 43.296346
 | longitude                = 5.369889
 | alt mini                 = 0
 | alt maxi                 = 652
 | superficie               = 240.62
 | type                        = Grand centre urbain
 | unité urbaine               = [[Unité urbaine de Marseille - Aix-en-Provence|Marseille-Aix-en-Provence]] <br><small>([[ville-centre]])</small>
 | aire d'attraction           = [[Aire d'attraction de Marseille - Aix-en-Provence|Marseille - Aix-en-Provence]] <br><small>(commune-centre)</small>
 | population               = {{Population de France/dernière pop}}<!-- Insertion automatique, ne pas modifier -->
 | année_pop                = {{Population de France/dernière année Infobox}}<!-- Insertion automatique, ne pas modifier -->
 | population agglomération = {{Population Unité urbaine de Marseille-Aix-en-Provence}}
 | année_pop agglomération  = {{Population de France/dernière année}}<ref>{{Lien web |titre=Chiffres-clés - Unité urbaine de Marseille-Aix-en-Provence (003) |url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/1405599?geo=UU2020-00759 |site=insee.fr |consulté le=01/09/2021}}.</ref>
 | gentilé                  = Marseillais, Marseillaise
 | géoloc-département       = Bouches-du-Rhône/Provence-Alpes-Côte d'Azur
 | siteweb                  = [https://www.marseille.fr marseille.fr]
 | site unesco                 = [[L'œuvre architecturale de Le Corbusier]]
}}
'''Marseille'''<ref group="Note">[[Wikipédia:API|Prononcé]] {{MSAPI|[maʁˈsɛjə]}}{{Prononciation|Fr-Marseille.ogg}} avec l'[[Parler marseillais|accent marseillais]] et {{MSAPI|[maʁsɛj]}} {{Prononciation|Fr-Normandie-Marseille.ogg}} en [[français standard]].</ref> (en [[occitan]] [[provençal]] ''Marselha'' ou ''Marsiho'') est une [[Commune (France)|commune française]] située dans le [[département français|département]] des [[Bouches-du-Rhône]], dont elle est la ville-préfecture. Elle est le chef-lieu de la [[Région française|région]] [[Provence-Alpes-Côte d'Azur]].

Fondée vers [[Années 600 av. J.-C.|600 {{av JC}}]] par des marins et des marchands [[Grèce antique|grecs]] originaires de [[Phocée]] (d'où son appellation de « cité phocéenne ») sous le nom de {{grec ancien|[[Marseille antique|Μασσαλία]]|Massalía}}, Marseille est depuis l'[[Antiquité]] un important port de commerce et de passage. Elle connaît un essor commercial considérable pendant la période coloniale et plus particulièrement au cours du {{s-|XIX}}, devenant une ville industrielle et négociante prospère<ref name="erato2001">{{Article|prénom1=Erato|nom1=Paris|titre=Les Grecs de Marseille dans la deuxième moitié du {{s-|XIX}}|sous-titre=une perspective nationale et transnationale|périodique=Revue européenne des migrations internationales|volume={{XVII}}|numéro=3|année=2001|doi=10.3406/remi.2001.1793|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/remi_0765-0752_2001_num_17_3_1793|pages=23-42 | issn = 0765-0752 }}.</ref>.

Héritage de ce passé, le [[Grand port maritime de Marseille]] (GPMM) et l'économie maritime constituent actuellement l'un des pôles majeurs de l'activité régionale et nationale<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom= |nom= |titre=Marseille : le port pèse 43 500 emplois, en hausse de 5 % en quatre ans |url=https://lemarin.ouest-france.fr/shipping/marseille-le-port-pese-43-500-emplois-en-hausse-de-5-pourcent-en-quatre-ans-6515487f-07b7-4596-84df-1a0e666bee0f |site=Le marin |date=2013-03-07 |consulté le=2024-09-12}}</ref>, et Marseille reste le premier [[port]] [[France|français]], le deuxième port [[mer Méditerranée|méditerranéen]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Marseille n'est plus le premier port de Méditerranée |url=https://www.actu-transport-logistique.fr/lantenne/actualite/transport-maritime/marseille-nest-plus-le-premier-port-de-mediterranee-733463.php |site=actu-transport-logistique.fr |date=2014-02-04 |consulté le=2024-03-09}}.</ref> et le cinquième port [[Europe|européen]]<ref>{{Lien web |titre=Ports maritimes européens à l'horizon 2030 : les défis à venir |url=https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/fr/MEMO_13_448 |site=European Commission - European Commission |date=23 mai 2013 |consulté le=2024-09-12}}</ref>.

L'ouverture de Marseille sur la [[mer Méditerranée]] en fait depuis [[Histoire de Marseille|ses origines]] une des villes les plus cosmopolites de France, marquée par de nombreux échanges culturels et économiques avec l'[[Europe du Sud]], le [[Proche-Orient]], l'[[Afrique du Nord]] et l'[[Asie]]. Elle est d'ailleurs souvent considérée, depuis le {{s-|XVII}}, comme la {{citation|Porte de l'Orient}} sur le littoral méditerranéen français<ref>{{Lien web |titre=Drac paca - Protections au titre des monuments historiques |url=https://web.archive.org/web/20140808052434/http://www.culture.gouv.fr/paca/dossiers/protections/13/marseille/armees_orient/monum.htm |site=web.archive.org |date=2014-08-08 |consulté le=2022-02-23}}.</ref>.

En {{Population de France/dernière année}}, Marseille est la [[Liste des communes de France les plus peuplées|deuxième ville la plus peuplée de France]] avec {{Unité|{{Population de France/dernière pop}}|habitants}} et la principale ville française du [[Mer Méditerranée|littoral méditerranéen]] et de [[Provence]]. [[Unité urbaine de Marseille-Aix-en-Provence|Son unité urbaine]], qui s'étend au nord jusqu'à [[Aix-en-Provence]], est la [[Liste des unités urbaines de France|troisième de France]] avec {{Unité|{{Population Unité urbaine de Marseille-Aix-en-Provence}}|habitants}}, derrière [[Unité urbaine de Paris|Paris]] et [[Unité urbaine de Lyon|Lyon]]. Depuis le {{date-|1|janvier|2016}}, Marseille accueille le siège de la [[métropole d'Aix-Marseille-Provence]], la seconde plus peuplée de France avec {{Unité|{{Population Métropole d'Aix-Marseille-Provence}}|habitants}}. Son [[Aire d'attraction de Marseille - Aix-en-Provence|aire d'attraction]] est, quant à elle, la troisième de France après celles de [[Aire d'attraction de Paris|Paris]] et [[Aire d'attraction de Lyon|Lyon]] avec {{Unité|{{Population Aire d'attraction de Marseille - Aix-en-Provence}}|habitants}} en {{Population de France/dernière année}}. Ces chiffres font de Marseille la plus grande ville de [[Provence]], du [[Midi de la France]] et de la région [[Occitan|linguistique]] et [[Occitanie (région culturelle)|culturelle d'Occitanie]].
{{Sommaire|niveau=2}}

== Géographie ==
=== Localisation ===

[[Fichier:Marseille SPOT 1164.jpg|vignette|gauche|Marseille vue par le satellite Spot.]]
Située dans le Sud-Est de la France, en [[Provence]], Marseille est bordée par la [[Mer Méditerranée|Méditerranée]] à l'ouest et au sud, enserrée par les [[Chaîne de l'Estaque|massifs de l'Estaque]] et [[Massif de l'Étoile|de l'Étoile]] au nord, le [[massif du Garlaban]] à l'est, le [[massif de Saint-Cyr]] et le [[mont Puget]] au sud-est, le [[massif de Marseilleveyre]] au sud.

Par les voies express, Marseille est à {{unité|773|km}} de [[Paris]], {{unité|313|km}} de [[Lyon]], {{unité|200|km}} de [[Nice]], {{unité|403|km}} de [[Toulouse]], {{unité|308|km}} de [[Grenoble]], {{unité|475|km}} de [[Clermont-Ferrand]], {{unité|210|km}} de [[Monaco]], {{unité|395|km}} de [[Gênes]], {{unité|372|km}} de [[Turin]]<ref group="Note">Distance Marseille-Turin : {{unité|372|km}} en passant par Montgenèvre, {{unité|487|km}} en passant par Vintimille.</ref>, {{unité|434|km}} de [[Genève]] et {{unité|503|km}} de [[Barcelone]].

La commune s'étend sur {{unité|240.62|km|2}} pour une densité de {{unité|3628|habitants/km|2}}. Toutefois, en ne tenant compte que de la superficie constructible, soit {{unité|150|km|2}} environ<ref>{{Lien web |titre=Marseille Géographie |url=https://www.provence7.com/portails/nature/marseille-geographie/ |site=provence7.com |consulté le=2019-03-05}}.</ref>, la densité réelle de la ville atteint {{unité|5788|habitants/km|2}}.

La latitude de la ville avait été calculée par le Grec [[Pythéas]], né à Massalia vers 380 avant notre ère, avec une précision remarquable, faisant de Marseille la première ville au monde géolocalisée<ref>{{Lien web |langue=fr-fr |titre=Le voyage extraordinaire de Pythéas |url=https://www.inmysteriam.fr/enigmes-historiques/340-avant-j-c-le-voyage-extraordinaire-de-pytheas.html |site=inmysteriam.fr |consulté le=2024-03-09}}.</ref>{{refins}}.

=== Communes limitrophes ===
{{Communes limitrophes
 | commune = Marseille
 | nord = [[Les Pennes-Mirabeau]]<br>[[Septèmes-les-Vallons]]<br>[[Simiane-Collongue]]
 | nord-est = [[Plan-de-Cuques]]<br>[[Allauch]]
 | nord-ouest =[[Le Rove]]
 | est = [[La Penne-sur-Huveaune]]<br>[[Aubagne]]
 | sud-est = [[Cassis (Bouches-du-Rhône)|Cassis]]
 | sud-ouest = <span style="color:#1E7FCB">''[[Mer Méditerranée]]''</span>
}}
{{clr|left}}
{{Carte communes limitrophes|intro=oui|zoom=10}}
{{clr|left}}
<mapframe text="Carte de Marseille portant les noms historiques occitans (provençal) (Geoccitania:IEO-BdTopoc)." latitude="43.2947928714702" longitude="5.369453023889637" zoom="12" lang="oc" width="298" height="192" align="right" /> 
=== Hydrographie ===
[[Fichier:L'Huveaune à Marseille-60.JPG|vignette|L'[[Huveaune]], dans le [[Sainte-Marguerite (Marseille)|quartier de Sainte-Marguerite]] ({{9e}}).]]
L'[[Huveaune]] et son [[affluent]] le [[Jarret (rivière)|Jarret]], presque entièrement recouvert dans la partie urbaine de la ville, sont, avec le ruisseau de la Caravelle qui passe aux [[Les Aygalades|Aygalades]], les principaux cours d'eau traversant Marseille. L'[[Huveaune]] et la Caravelle sont des [[fleuve]]s côtiers aux débits relativement faibles. Le système hydrographique du bassin de la ville est caractéristique du milieu méditerranéen : le débit d'eau est faible mais ses cours d'eau connaissent des crues importantes en cas de pluie. L'eau est très fortement canalisée, souvent à la source même de ces cours d'eau et irrigue l'ensemble du bassin<ref>''Chercheurs d'eau en Méditerranée : pratiques et représentations de l'eau dans l'espace méditerranéen'', sous la dir. de Chantal Aspe, éd. du Félin, 1991.</ref>. Dans le cas des cours d'eau marseillais, ceux-ci sont réalimentés en eau par le trop-plein du [[canal de Marseille]].

Marseille est alimentée en eau potable à 75 % par le [[canal de Marseille]] (eaux de la [[Durance]]) et à 25 % par le [[canal de Provence]] (eaux du [[Verdon (rivière)|Verdon]]).

=== Mer ===
[[Fichier:Vertical references in Europe.svg|vignette|gauche|300px|Références de hauteur en Europe.]]
La commune de Marseille a une façade maritime de {{nombre|57|kilomètres}} dont {{nombre|24|kilomètres}} de [[calanques]] et deux petits [[Archipel|archipels]] d'îles et îlots ([[Archipel de Riou|Riou]] et [[Îles du Frioul|Frioul]], le premier étant inhabité).

Les [[calanques]] s'étendent sur plus de vingt kilomètres de côtes sur la mer Méditerranée entre le village des Goudes, au sud-ouest de la ville et Cassis; parmi les sites les plus remarquables de France avec une zone majeure de ressources naturelles et d'activités sportives. Les calanques comptent un million de visiteurs par an.

À l'issue d'un processus entamé en 1999, un [[Parc national des Calanques]] a été créé en 2012<ref>{{Légifrance|base=JORF|numéro=0093|texte=Décret n° 2012-507 du 18 avril 2012 créant le Parc national des Calanques}}</ref>, afin d'en protéger le patrimoine naturel sur terre et en mer. Il regroupe un territoire de {{nombre|11100|hectares}} sur terre, sur les communes de Marseille, [[Cassis (Bouches-du-Rhône)|Cassis]] et [[La Ciotat]] et {{nombre|141300|hectares}} en mer<ref>[http://www.calanques-parcnational.fr/index.php/territoires/2-perimetres Périmètres], Parc national des Calanques, consulté le {{date-|17 février 2013}}.</ref>. Cet espace littoral constitue le premier parc national périurbain d'Europe.

[[Fichier:Plage de Bonneveine at dusk, Marseille, 2015.jpg|vignette|Des kitesurfeurs sur les [[plages du Prado]].]]
Les principales plages sont celles [[Plages du Prado|du Prado]], [[Les Catalans|des Catalans]], de [[la Pointe-Rouge]] et la plage du Prophète. Les plages du Prado, officiellement « plages Gaston-Defferre », ont été aménagées par les remblais obtenus par le creusement des tunnels du [[Métro de Marseille|métro]].

En 2019, la ville de Marseille installe des capteurs en vue du réaménagement des plages pour les JO Paris 2024<ref>{{Lien web |titre=Dites adieu aux plages bondées à Marseille grâce à une appli… parisienne |url=https://www.laprovence.com/article/edition-marseille/5615598/dites-adieu-aux-plages-bondees-grace-a-une-appli.html |site=laprovence.com |périodique=presse locale |date=30/07/2019 |consulté le=14 août 2019}}.</ref>.

Marseille compte également près de cent sites de plongée sous-marine<ref name="carte des sites">[http://www.plongee-loisir.com/fr/dive_spots/app_diving-site/city-site_10004_Marseille/ Les sites de plongée à Marseille] sur ''plongee-loisir.com''.</ref>, les plus renommés étant l'[[Île de Riou|archipel de Riou]], celui du [[Îles du Frioul|Frioul]] et l'[[île de Planier]].

La [[marégraphe de Marseille]] sert de [[référent altimétrique]] non seulement pour la [[France métropolitaine]] continentale<ref group="Note">Voir [[Nivellement général de la France]].</ref>, mais aussi pour la [[Suisse]] et le [[Liechtenstein]]<ref group="Note">Voir [[Mètres au-dessus de la mer]].</ref>.

=== Sismicité ===
Si la région [[Provence-Alpes-Côte d'Azur]] comporte des zones à risques sismiques, en particulier dans les régions de [[Nice]] et d'[[Aix-en-Provence]], les risques semblent plus négligeables pour Marseille<ref>[http://www.risques-majeurs.ac-aix-marseille.fr/PDF/Zone%20s%E9ismePACA.pdf Carte des risques majeurs {{pdf}}], sur le site de l'académie d'Aix-Marseille.</ref>.

=== Climat ===
[[Fichier:Mistral sur le Frioul.JPG|vignette|Mistral sur l’[[Îles du Frioul|archipel du Frioul]] et le [[château d'If]].]]

Le climat de Marseille est [[Climat tempéré|tempéré]] chaud de type [[climat méditerranéen|méditerranéen]], codé « Csa » selon la [[classification de Köppen]]. La ville bénéficie d'une durée exceptionnelle d'ensoleillement, avec plus de {{nombre|2800|heures}} de soleil par année, notamment grâce au [[Mistral (vent)|mistral]], vent de secteur nord, froid et sec qui souffle en moyenne {{nombre|93|jours}} par an et qui dégage le ciel. À l'observatoire de Marseille, les précipitations annuelles moyennes sont de {{unité|523.2|mm}}<ref name="météo">{{Lien web |titre=Données météo |url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/FichesClim/FICHECLIM_13055001.pdf |site=Météo France}}.</ref> soit une des plus faibles de France avec {{nombre|52,6|jours}} de précipitations dépassant {{unité|1.0|mm}}, principalement en automne-hiver. La température moyenne à Marseille est de {{unité|15.8|°C}}<ref name=météo/>.

Malgré un climat généralement clément, des épisodes extrêmes sont enregistrés. Ainsi, le thermomètre a atteint {{unité|-16.8|°C}} le {{date|12 février 1956}} et {{unité|40.6|°C}} le {{date|26 juillet 1983}}<ref>{{Lien web |titre=Canicule : le précédent de la vague de chaleur de Marseille en 1983 |url=http://sciencescitoyennes.org/canicule-le-precedent-de-la-vague-de-chaleur-de-marseille-en-1983/ |site=sciencescitoyennes.org |consulté le=2017-05-10}}.</ref>{{,}}<ref>[https://www.infoclimat.fr/climatologie-mensuelle/STAICA31/juillet/1983/marseille-observatoire-longchamp.html?decade Climatologie du mois de {{date-|juillet 1983}} à la station météorologique de Marseille Observatoire Longchamp].</ref>. Le {{date|14 janvier 1987}}<ref>{{Lien web |titre=En {{date-|janvier 1987}}, c'était l'apocalypse |url=https://www.laprovence.com/article/actualites/30929/en-janvier-1987-cetait-lapocalypse.html |site=laprovence.com |périodique=[[La Provence]] |date=8 janvier 2009 |brisé le=}}.</ref> et le {{date|7 janvier 2009}}, on a mesuré plus de {{unité|10|cm}} de neige, ce qui a complètement paralysé la ville<ref group="Note">{{unité|40|à=50|cm}} sur la [[chaîne de l'Estaque]] au niveau de [[Vitrolles (Bouches-du-Rhône)|Vitrolles]] et [[Marignane]], des valeurs jamais observées…
{{Article |titre=Pics de froid en Europe : Marseille paralysée par la neige |périodique=[[Le Monde]] |date=6 janvier 2009 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/societe/article/2009/01/06/un-froid-glacial-frappe-la-france-et-l-europe_1138626_3224.html}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Marseille : neige et polémique |url=https://www.lejdd.fr/Societe/Marseille-Neige-et-polemique-81964-3078896 |site=lejdd.fr |périodique=[[Le Journal du dimanche]] |brisé le=}}.</ref> avec une couche atteignant ou dépassant {{unité|30|cm}} dans certaines communes périphériques comme sur l'[[aéroport Marseille-Provence]] à [[Marignane]], avec {{unité|29|cm}}<ref>{{Lien web |titre=Les accumulations records de neige officielles dans les différentes villes |url=http://forums.infoclimat.fr/f/topic/13383-les-accumulations-records-de-neige-officielles-dans-les-diff%C3%A9rentes-vi/ |site=Les Forums d'Infoclimat |consulté le=2017-05-10}}.</ref>{{refins}}. Des précipitations diluviennes peuvent se produire à l'automne et provoquer des cumuls records en quelques heures, comme le {{date|1 octobre 1892}} avec ses {{unité|221.5|mm}} dans la matinée<ref>{{Lien web |titre=Orage diluvien sur Marseille - Pluies extrêmes en France métropolitaine |url=http://pluiesextremes.meteo.fr/france-metropole/Orage-diluvien-sur-Marseille.html |site=pluiesextremes.meteo.fr |consulté le=2017-05-10}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |format=pdf |titre=Orage du {{date-|1 octobre 1892}}|url=http://pluiesextremes.meteo.fr/france-metropole/IMG/sipex_pdf/1892_10_01_orage_marseille_Annales_BDR.pdf |site=Météo France |consulté le=11 mai 2017}}.</ref> ou plus récemment le double orage du {{date|19 septembre 2000}} avec {{unité|191.4|mm}} en seulement {{heure|6|durée=oui}}<ref>{{Lien web |titre=Tornade sur Montpellier et inondations sur Marseille - Pluies extrêmes en France métropolitaine |url=http://pluiesextremes.meteo.fr/france-metropole/Tornade-sur-Montpellier-et-inondations-sur-Marseille.html |site=pluiesextremes.meteo.fr |consulté le=2017-05-10}}.</ref> ou le méga-orage stationnaire de la nuit du 22 au {{date|23 septembre 1993}} sur la banlieue nord-ouest de la ville aux [[Les Pennes-Mirabeau|Pennes-Mirabeau]] avec {{unité|250|mm}}<ref>{{Lien web |titre=Pluies diluviennes sur l’arc méditerranéen et la Corse - Pluies extrêmes en France métropolitaine |url=http://pluiesextremes.meteo.fr/france-metropole/Pluies-diluviennes-sur-l-arc-mediterraneen-et-la-Corse.html |site=pluiesextremes.meteo.fr |consulté le=2017-05-11}}.</ref>.

La [[Station météorologique automatique|station météorologique]] de [[Météo-France]] installée sur la commune au [[Palais Longchamp]] et mise en service en 1867 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques<ref>{{Lien web |titre=Fiche du Poste 13055001 |url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/metadonnees_publiques/fiches/fiche_13055001.pdf |format=pdf |date=2021-12-10 |site=donneespubliques.meteofrance.fr |consulté le=2022-01-23}}.</ref>. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

{{Climat
|titre=Statistiques 1981-2010 et records MARSEILLE-OBS (13) - {{abréviation discrète|alt|altitude}} : {{Unité|75|m}} {{Coord|43|18|12|N|05|23|24|E}}<br><small>Statistiques établies sur la période 1981-2003 - Records établis sur la période du 01-01-1868 au 04-01-2022</small>
|source={{Lien web|url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/FichesClim/FICHECLIM_13055001.pdf|titre=Fiche 13055001|site=donneespubliques.meteofrance.fr|date=édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base|format=pdf}}
|Charte=commune
|tmin-jan=4.9
|tmin-fev=5.1
|tmin-mar=7.3
|tmin-avr=9.3
|tmin-mai=13.1
|tmin-jui=16.4
|tmin-jul=19.4
|tmin-aou=19.1
|tmin-sep=16.1
|tmin-oct=13
|tmin-nov=8.3
|tmin-dec=6
|tmin-ann=11.5
|tmoy-jan=8.4
|tmoy-fev=8.9
|tmoy-mar=11.6
|tmoy-avr=13.8
|tmoy-mai=17.9
|tmoy-jui=21.3
|tmoy-jul=24.5
|tmoy-aou=24.1
|tmoy-sep=20.7
|tmoy-oct=16.9
|tmoy-nov=11.8
|tmoy-dec=9.3
|tmoy-ann=15.8
|tmax-jan=11.8
|tmax-fev=12.7
|tmax-mar=15.9
|tmax-avr=18.3
|tmax-mai=22.6
|tmax-jui=26.2
|tmax-jul=29.6
|tmax-aou=29.1
|tmax-sep=25.2
|tmax-oct=20.9
|tmax-nov=15.2
|tmax-dec=12.5
|tmax-ann=20
|prec-jan=51.1
|prec-fev=32.1
|prec-mar=30.7
|prec-avr=51.1
|prec-mai=38.7
|prec-jui=23.5
|prec-jul=7.6
|prec-aou=27.9
|prec-sep=71.6
|prec-oct=78.6
|prec-nov=58
|prec-dec=52.3
|prec-ann=523.2
|tmax-record-jan=21.2| tmax-record-date-jan=<small>28.01.2002</small>
|tmax-record-fev=23.5| tmax-record-date-fev=<small>28.02.2019</small>
|tmax-record-mar=26.1| tmax-record-date-mar=<small>24.03.2001</small>
|tmax-record-avr=28.6| tmax-record-date-avr=<small>26.04.1893</small>
|tmax-record-mai=33.6| tmax-record-date-mai=<small>29.05.1882</small>
|tmax-record-jui=38| tmax-record-date-jui=<small>26.06.2023</small>
|tmax-record-jul=40.6| tmax-record-date-jul=<small>26.07.1983</small>
|tmax-record-aou=38.6| tmax-record-date-aou=<small>13.08.1922</small>
|tmax-record-sep=33.8| tmax-record-date-sep=<small>06.09.1949</small>
|tmax-record-oct=30.9| tmax-record-date-oct=<small>02.10.1997</small>
|tmax-record-nov=24.3| tmax-record-date-nov=<small>03.11.1970</small>
|tmax-record-dec=23.1| tmax-record-date-dec=<small>04.12.1961</small>
|tmax-record-ann=40.6| tmax-record-date-ann=1983
|tmin-record-jan=-10.5| tmin-record-date-jan=<small>12.01.1987</small>
|tmin-record-fev=-14.3| tmin-record-date-fev=<small>13.02.1929</small>
|tmin-record-mar=-7| tmin-record-date-mar=<small>07.03.1971</small>
|tmin-record-avr=-3| tmin-record-date-avr=<small>06.04.1911</small>
|tmin-record-mai=0| tmin-record-date-mai=<small>21.05.1952</small>
|tmin-record-jui=4.7| tmin-record-date-jui=<small>16.06.1874</small>
|tmin-record-jul=8.5| tmin-record-date-jul=<small>14.07.1888</small>
|tmin-record-aou=8.1| tmin-record-date-aou=<small>31.08.1918</small>
|tmin-record-sep=0| tmin-record-date-sep=<small>25.09.1880</small>
|tmin-record-oct=-3| tmin-record-date-oct=<small>30.10.1869</small>
|tmin-record-nov=-6.9| tmin-record-date-nov=<small>29.11.1875</small>
|tmin-record-dec=-11.4| tmin-record-date-dec=<small>25.12.1940</small>
|tmin-record-ann=-14.3| tmin-record-date-ann=1929
|soleil-jan=
|soleil-fev=
|soleil-mar=
|soleil-avr=
|soleil-mai=
|soleil-jui=
|soleil-jul=
|soleil-aou=
|soleil-sep=
|soleil-oct=
|soleil-nov=
|soleil-dec=
|soleil-ann=
}}

== Urbanisme ==

=== Typologie ===
Au {{date|1er janvier 2024}}, Marseille est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à {{nobr|7 niveaux}} définie par l'Insee en 2022<ref>{{Lien web |url=https://www.insee.fr/fr/information/6439600|titre=La grille communale de densité |site=le site de l’[[Insee]]|date=28 mai 2024 |consulté le= 24 juin 2024}}.</ref>.
Elle appartient à l'[[unité urbaine]] de [[Unité urbaine de Marseille - Aix-en-Provence|Marseille-Aix-en-Provence]], une agglomération inter-départementale dont elle est [[ville-centre]]<ref>{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/metadonnees/geographie/unite-urbaine-2020/00759-marseille-aix-en-provence |titre=Unité urbaine 2020 de Marseille-Aix-en-Provence|site=insee.fr |consulté le= 24 juin 2024}}.</ref>{{,}}<ref name=meta-insee>{{Métadonnées Commune|13055|marseille}}</ref>. Par ailleurs la commune fait partie de l'[[aire d'attraction de Marseille - Aix-en-Provence]], dont elle est la commune-centre<ref group=Note>La notion d'[[aire d'attraction d'une ville|aire d'attraction des villes]] a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'[[aire urbaine (France)|aire urbaine]], pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'[[Union européenne]].</ref>{{,}}<ref name=meta-insee/>. Cette aire, qui regroupe {{Unité|115|communes}}, est catégorisée dans les aires de {{Unité|700000|habitants}} ou plus (hors Paris)<ref name="AAV2020">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/metadonnees/geographie/aire-attraction-des-villes-2020/003-marseille-aix-en-provence|titre=Liste des communes composant l'aire d'attraction de Marseille - Aix-en-Provence|site=insee.fr |consulté le= 24 juin 2024}}.</ref>{{,}}<ref name="AAV20202b">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/4806694 |titre=En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville |auteur=Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee) |date=21 octobre 2020 |site=insee.fr |consulté le= 24 juin 2024}}.</ref>.

La commune, bordée par la [[mer Méditerranée]], est également une commune littorale au sens de la loi du {{date-|3 janvier 1986}}, dite [[loi littoral]]<ref>{{Lien web |url= https://www.observatoire-des-territoires.gouv.fr/kiosque/zonage-les-communes-soumises-la-loi-littoral|titre= Les communes soumises à la loi littoral.|site=observatoire-des-territoires.gouv.fr |date=2021|consulté le= 24 juin 2024}}.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’[[écologie|équilibre écologique]] du [[littoral]], comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des {{nb|100|mètres}}, ou plus si le [[plan local d’urbanisme]] le prévoit<ref>{{Lien web |url=https://www.cohesion-territoires.gouv.fr/loi-relative-lamenagement-la-protection-et-la-mise-en-valeur-du-littoral|titre= Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral.|site=cohesion-territoires.gouv.fr | consulté le= 24 juin 2024}}.</ref>.

=== Occupation des sols ===
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la [[base de données]] [[Europe|européenne]] d’occupation [[biophysique]] des sols [[Corine Land Cover]] (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (56,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (51,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones urbanisées (45,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (27,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7,8 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (7,1 %), forêts (6,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,9 %), mines, décharges et chantiers (1,1 %), zones agricoles hétérogènes (1,1 %), eaux maritimes (0,4 %), eaux continentales<ref group="Note">Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.</ref> (0,1 %)<ref name="CLC">{{Lien web |url=https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/corine-land-cover-0 |titre=CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). |site=le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique.|consulté le= 28 mai 2021}}.</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la [[carte de Cassini]] ({{s-|XVIII}}), la [[carte d'état-major]] (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'[[Institut national de l'information géographique et forestière|IGN]] pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>{{Lien web |url= https://remonterletemps.ign.fr/comparer/basic?x=5.369889&y=43.296346&z=14&layer1=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.PLANIGNV2&layer2=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.ETATMAJOR40&mode=doubleMap|titre=Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes|auteur=IGN |site=remonterletemps.ign.fr |consulté le=14 juillet 2023}}.</ref>.
[[Fichier:13055-Marseille-Sols.png|vignette|redresse=1.4|centre|alt=Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.|Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 ([[Corine Land Cover|CLC]]).]]

[[Fichier:MARSEILLE_3.jpg|vignette|Vue d'une partie du centre-ville.]]
{{Article détaillé|Urbanisme à Marseille}}
=== Morphologie urbaine ===
Près de la moitié de la superficie communale est en territoire naturel inconstructible et la ville s'étale sur un territoire extrêmement vaste, héritage de la colonisation phocéenne qui organisait la ville entre un centre (les rives du Lacydon) et son terroir (le reste du territoire enserré par les collines entourant Marseille) : Marseille s'étend sur plus de {{unité|240.62|km|2}}, ce qui en fait la neuvième [[Commune (France)|commune de la France métropolitaine]] par sa superficie ({{nombre|2.5|fois}} plus grande que Paris, {{nombre|5|fois}} plus grande que Lyon). Sa densité ({{nombre|3536|habitants}} par kilomètre carré) est largement inférieure à des villes entièrement urbanisées telles que [[Lyon]] ({{unité|10118|hab./km|2}}) ou [[Paris]] ({{unité|21229|hab./km|2}}), comparable à celle de [[Toulouse]] ({{unité|3735|hab./km|2}}) ; toutefois si on prend en compte uniquement sa zone habitable ({{unité|150|km|2}}), sa densité atteint {{unité|5672|hab./km|2}}, ce qui est comparable à [[Lille]] ({{unité|6533|hab./km|2}}).

Marseille est une ville très accidentée, avec des rues parfois très pentues : le quartier le plus haut de Marseille, [[Les Trois-Lucs]] ([[12e arrondissement de Marseille|{{12e|arrondissement}}]]), culmine à {{unité|242|m}} d'altitude. Le point le plus élevé du territoire marseillais est le sommet de l'Étoile à {{unité|652|m}} dans le [[Massif de l'Étoile|massif du même nom]]<ref>[http://geoportail.fr/url/7FcYKX Massif de l'Étoile et Marseille] sur la carte IGN interactive de ''geoportail.fr''.</ref>.

Longtemps cantonnée au nord de l'actuel [[Vieux-Port de Marseille|Vieux-Port]], la ville a fait l'objet d'un premier agrandissement au {{s-|XVII}} puis se développe au {{s-|XIX}} avec l'essor économique du [[Vieux-Port de Marseille|port]]. Avec l'expansion de la ville de Marseille, de nombreux villages environnants ont fini par être intégrés à la ville. Aujourd'hui Marseille englobe [[Quartiers de Marseille|{{nobr|111 villages}}]].

Début {{date|novembre 2018}}, l'[[Effondrement des immeubles rue d'Aubagne à Marseille|effondrement de deux immeubles vétustes rue d'Aubagne]] dans le quartier de [[Noailles (Marseille)|Noailles]] témoigne de la vétusté de l'habitat<ref name="6novembre2018_www.lemonde.fr">{{Article |titre=Dans le centre-ville de Marseille, 13 % de l’habitat est indigne |périodique=[[Le Monde]] |date=2018/11/06 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/societe/article/2018/11/06/habitat-indigne-dans-le-centre-ville-de-marseille-comment-en-est-on-arrive-la_5379674_3224.html}}.</ref> ; selon un rapport gouvernemental publié en 2015 par Marsactu<ref>{{Article |titre=Logement indigne à Marseille : un rapport au vitriol {{!}} Marsactu |périodique=Marsactu |date=2015-11-04 |lire en ligne=https://marsactu.fr/logement-indigne-a-marseille-un-rapport-au-vitriol/ |consulté le=2018-11-06}}.</ref>, {{Nombre|100000|personnes}} vivent dans des logements insalubres à Marseille<ref>{{Article |titre=Effondrements d'immeubles à Marseille : logement insalubre, un constat terrible |périodique=LaProvence.com |date=2018-11-06 |lire en ligne=https://www.laprovence.com/article/societe/5229548/effondrements-dimmeubles-a-marseille-logement-insalubre-un-constat-terrible.html |consulté le=2018-11-06}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |titre=Marseille : dix personnes introuvables après l’effondrement de deux immeubles |périodique=[[Le Monde]] |date=2018/11/05 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/societe/article/2018/11/05/marseille-deux-immeubles-mitoyens-s-effondrent-en-plein-centre-ville_5378980_3224.html}}.</ref>.[[Fichier:Tramway Marseille Sadi Carnot 1.JPG|vignette|La [[Rue de la République (Marseille)|rue de la République]] réhabilitée.]]

==== Euroméditerranée ====
Depuis 1995, les quartiers d'[[Arenc]] et de [[La Joliette]], marqués par leur passé industriel, ainsi que le quartier de la [[Place Jules-Guesde|Porte d'Aix]], font l'objet d'une des plus importantes rénovations urbaines d'Europe. Parmi les grandes opérations, l'établissement public [[Euroméditerranée|Euroméditerrannée]] a permis la rénovation de la [[Rue de la République (Marseille)|rue de la République]], des [[Docks (Marseille)|Docks]], la construction d'un parc autour de la [[Place Jules-Guesde|Porte d'Aix]], de plusieurs gratte-ciels aux [[Les Quais d'Arenc|Quais d'Arenc]] (dont la [[tour CMA CGM]] et la [[Tour La Marseillaise]]) ainsi que du [[Musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée|MuCEM]] ouvert en {{date-|juin 2013}}.

L'opération a récemment été étendue à un autre secteur nommé ''{{nobr|Euroméditerranée 2}}'' vers les quartiers des [[Les Crottes|Crottes]] et du [[Le Canet (Marseille)|Canet]]. Elle prévoit la construction d'une ''Corniche Nord'' au-dessus du littoral, d'un pôle multimodal de transport à [[Gèze (métro de Marseille)|Gèze]], d'un parc le long du ruisseau des Aygalades<ref>Audrey Poggio, [http://pfe.marseille.archi.fr/pfe/15062777.pdf ''Installer un parc le long du ruisseau des Aygalades, une façade urbaine''{{pdf}}].</ref> et de l'extension du tramway vers le nord.

=== Gestion des déchets ===
La saleté de la ville de Marseille est souvent dénoncée et débattue<ref>''Marsactu'', Dossier « [https://marsactu.fr/dossier/ordures-poubelles-lhistoire-fin/ Ordures et poubelles, l'histoire sans fin] ».</ref>{{,}}<ref>Coralie Bonnefoi, « [https://www.marianne.net/societe/marseille-la-salete-chronique-gangrene-la-ville À Marseille, la saleté chronique gangrène la ville] », ''[[Marianne]]'', {{date-|5 mai 2018}}.</ref>{{,}}<ref>Adrien Max, [https://www.20minutes.fr/societe/2278427-20180527-marseille-balai-or-salete-merite-dit-toujours-mal-plus-sale-autre Marseille : Le balai d’or de la saleté mérité ? « On dit toujours du mal mais elle n’est pas plus sale qu’une autre »], 20minutes.fr, {{date-|27 mai 2018}}.</ref>{{,}}<ref>''[[Bourdin Direct]]'', [https://rmc.bfmtv.com/emission/marseille-poubelle-la-vie-le-collectif-qui-ne-veut-pas-laisser-la-ville-dans-cette-crasse-1274807.html « Marseille, poubelle la vie » : le collectif qui ne veut « pas laisser la ville dans cette crasse »], {{date-|10 octobre 2017}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |auteur1=Manon Variol |titre=Marseille sous les déchets : si on prenait enfin soin de la ville ? |périodique=La Provence |date=30 juillet 2017 |lire en ligne=https://www.laprovence.com/article/economie/4559866/marseille-sous-les-dechets-si-on-prenait-enfin-soin-de-la-ville.html}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |auteur1=Coralie Bonnefoy |titre=Marseille, les ordures ou comment s’en débarrasser |périodique=[[La Croix]] |date=8 février 2017 |lire en ligne=https://www.la-croix.com/France/Marseille-ordures-comment-debarrasser-2017-02-08-1200823355}}.</ref>. Les défaillances du ramassage d'ordures, en particulier, font l'objet de critiques récurrentes, et ont été notamment attribuées au faible nombre d'heures de travail des éboueurs, en raison du système du « fini-parti » qui a été en vigueur pendant une quarantaine d'années, jusqu'en 2014<ref>{{Article |titre=Marseille : le « fini-parti » pour les éboueurs prend fin aujourd'hui |périodique=Le Parisien |date=29 septembre 2014} |lire en ligne=http://www.leparisien.fr/societe/marseille-le-fini-parti-pour-les-eboueurs-prend-fin-aujourd-hui-29-09-2014-4173579.php}}.</ref>{{,}}<ref>Chambre régionales des comptes de PACA, [https://web.archive.org/web/20161207112944/http://marseillepublic.fr/wp-content/uploads/2013/10/CCF13102013_3.pdf Rapport d'observations définitives sur la gestion de la communauté urbaine de Marseille Provence Métropole{{pdf}}], {{date-|18 juillet 2007}}.</ref>. En {{date|mai 2018}}, la ville de Marseille a reçu le « balai d'or » qui distingue la ville la plus sale de France après un vote sur internet initié par la chaîne de radio [[RMC]]<ref>{{Lien web |titre=Marseille se voit décerner le Balai d'or de la ville la plus sale de France |url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/bouches-du-rhone/marseille/marseille-se-voit-decerner-balai-ville-plus-sale-france-1479735.html |site=[[France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur]] |consulté le=2019-07-18}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=« Balai d'or » : Marseille élue la ville la plus sale de France |url=https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/balai-d-or-marseille-elue-la-ville-la-plus-sale-de-france-7793493580 |site=RTL.fr |consulté le=2019-07-18}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Marseille reçoit le balai d’or de la ville la plus sale de France |url=https://www.20minutes.fr/planete/2274991-20180522-marseille-recoit-balai-or-ville-plus-sale-france |site=20minutes.fr |consulté le=2019-07-18}}.</ref>.

En février 2024, dans une étude de la Commission européenne, Marseille est classée dans le top 3 des villes les plus sales et moins sûres d'Europe selon ses habitants. Seulement 22 % des habitants interrogés s'estiment satisfaits par la salubrité et l'hygiène<ref>Gabrielle Trottmann, [https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/bouches-du-rhone/marseille/salete-insecurite-marseille-pointee-du-doigt-dans-une-etude-de-la-commission-europeenne-2928252.html Saleté, insécurité... Marseille pointée du doigt dans une étude de la Commission européenne], francetvinfo.fr, 21 févrieer 2024</ref>.

=== Assainissement ===
Jusqu'en 1987, les eaux usées de Marseille étaient rejetées en mer, dans la calanque de Cortiou, la ville ne s'étant jamais équipée d'une station d'épuration. Lorsque le réseau des égouts de Marseille fut construit à la fin du {{s-|XIX}}, cette solution parut alors la meilleure pour assainir la ville. En outre, à partir des années 1970, la Ville a fait dévier vers la calanque de Cortiou la rivière l'[[Huveaune]], qui était tellement polluée que cela posait des problèmes sanitaires sur les plages du Prado<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Parc national des Calanques |titre=Cortiou : les eaux usées et l’Huveaune |url=http://www.calanques-parcnational.fr/fr/des-connaissances/un-territoire-fragile-et-menace/pollutions/rejets-des-stations-depuration/cortiou |site=calanques-parcnational.fr |éditeur=[[Parc national des Calanques]] |consulté le=11 septembre 2020}}.</ref>.

La [[Épuration des eaux|station d'épuration]] des eaux de la métropole, inaugurée en 1987<ref>{{Article |titre=Marseille ne polluera plus ses plages |périodique=[[Le Monde]] |date=22 novembre 1987 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1987/11/22/marseille-ne-polluera-plus-ses-plages_4078358_1819218.html}}.</ref> est gérée par le Service d’assainissement Marseille Métropole (Seramm), filiale de [[Suez (entreprise, 2015)|Suez]], et est équipée depuis 2019 d'une unité de [[méthanisation]] qui injecte du [[biométhane]] sur le réseau de transport de [[GRTgaz]]<ref>{{Lien web |auteur=Jean-Christophe Barla |titre=Suez inaugure à Marseille sa plus grande station de biométhane en France |url=https://www.usinenouvelle.com/article/suez-inaugure-a-marseille-sa-plus-grande-station-de-biomethane-en-france.N826065 |site=usinenouvelle.com |date=02/04/2019 |consulté le=19 avril 2019}}.</ref>. Celle-ci a été construite par Suez Infrastructures de Traitements, [[Grands travaux de Marseille|GTM Sud]] et [[Prodeval]]<ref>{{Lien web |auteur=Christiane Wanaverbecq |titre=A Marseille, la plus grosse unité d’injection de gaz vert doit sortir de terre en 2019 |url=https://www.lemoniteur.fr/article/a-marseille-la-plus-grosse-unite-d-injection-de-gaz-vert-doit-sortir-de-terre-en-2019.1955249 |site=lemoniteur.fr |date=09/03/2018 |consulté le=19 avril 2019}}.</ref>.

=== Eau potable ===
L'[[Eau potable en France|eau potable]] distribuée à Marseille a plusieurs fois été désignée « meilleure eau de France »<ref>''Metronews'', [https://www.lci.fr/france/pourquoi-leau-de-marseille-est-elle-bonne-1543826.html Pourquoi l’eau de Marseille est-elle bonne ?], ''LCI'', {{date-|26 février 2014}}.</ref>.

=== Voies de communication et transports ===
Marseille présente les particularités d'être la ville la plus embouteillée de France (et la {{18e|mondiale}}) et d'héberger le principal port français de croisière.

==== Infrastructures routières ====
Parmi les {{nombre|25|communautés}} d'agglomération françaises de plus de {{nombre|270000|habitants}}, Marseille est celle présentant, pour le transport, le taux de personnes tuées par million d'habitant le plus élevé après la communauté d'agglomérations du Pays basque. Ce taux est de {{nombre|44|tués}} par million d'habitants en 2018, alors que certaines villes équipées de métropolitains, comme Paris, Lyon ou Toulouse, présentent une mortalité deux fois moindre respectivement de 15, 20 et 17<ref name="routier">La sécurité routière en France -bilan 2018-ONISR.</ref>.

Trois autoroutes pénètrent dans Marseille :
* l'autoroute Nord ([[Autoroute A7 (France)|A7]]) traverse les [[Quartiers nord (Marseille)|quartiers nord]] et aboutit au [[Saint-Lazare (Marseille)|quartier Saint-Lazare]] près de la place Jules-Guesde et de la gare de Marseille-Saint Charles. Il s'agit du point d'aboutissement sud de la grande transversale nord-sud constituée par les autoroutes [[Autoroute A1 (France métropolitaine)|A1]], [[Autoroute A6 (France)|A6]] et [[Autoroute A7 (France)|A7]] reliant [[Lille]] à Marseille via [[Paris]] et [[Lyon]]. L'autoroute A7 relie également Marseille à [[Nîmes]], Montpellier et Toulouse (via l'[[Autoroute A9 (France)|A9]] et [[Autoroute A54 (France)|A54]]) et [[Aix-en-Provence]], Gap et Grenoble (via l'[[Autoroute A51 (France)|A51]]) ;
* l'autoroute du Littoral ([[autoroute A55 (France)|A55]]) en provenance de [[Martigues]] traverse le [[16e arrondissement de Marseille|{{16e}} arrondissement]] puis emprunte une passerelle pour longer la [[Grand port maritime de Marseille|zone portuaire]] avant de traverser [[La Joliette]] en tunnel et d'aboutir à l'extrémité nord-ouest du [[Vieux-Port de Marseille|Vieux-Port]] ;
* l'autoroute Est ([[autoroute A50 (France)|A50]]) en provenance de [[Toulon]] traverse les quartiers est et débouche à [[Menpenti]]. Elle relie Marseille à [[Aubagne]] via l'[[autoroute A52 (France)|A52]].
L'A50 et l'A55 sont reliées entre elles par les tunnels du [[tunnel Prado-Carénage|Prado-Carénage]] (à péage), du [[Tunnel du Vieux-Port de Marseille|Vieux-Port]] et de la [[Tunnel de la Major/la Joliette|Major]] permettant une traversée de la ville de l'est au nord quasiment sans interruption.

L'A7 ([[Les Arnavaux]]) et l’A50 ([[La Timone (quartier)|La Timone]]) sont reliées par l’[[autoroute A507 (France)|A507]], ou rocade L2 (un semi-périphérique), ouvert depuis le {{date|25 octobre 2018}}, après plusieurs décennies de chantier<ref>{{Lien web |titre=Vidéo- Ouverture à la circulation de la rocade L2 à Marseille |url=https://www.francebleu.fr/infos/transports/en-direct-ouverture-a-la-circulation-de-la-rocade-l2-est-nord-a-marseille-1540289142 |site=France bleu |consulté le=28 février 2019}}.</ref>.

Les anciennes nationales [[Route nationale 8 (France métropolitaine)|8]] (route de Marseille) et [[Route nationale 113 (France)|113]] par lesquelles on accédait à Marseille depuis le nord n'ont plus qu'un intérêt local et ont été déclassées en départementales. Trois autres routes rayonnent à partir de la ville : la D568 (ex-[[Route nationale 568|RN568]], la route du Rove) au nord-ouest, la D908 (ex-RN8bis) au nord-est et la D559 (ex-[[Route nationale 559|RN559]]) à l'est, route de [[Cassis (Bouches-du-Rhône)|Cassis]] par le col de la Gineste. Toutes trois sont sinueuses et ont un profil accidenté, mais sont largement utilisées pour les trajets domicile-travail des habitants des banlieues qu'elles desservent ([[Côte Bleue]], bassin de Valdonne-Fuveau, [[Cassis (Bouches-du-Rhône)|Cassis]]).

La circulation routière est un problème majeur. Marseille est la ville française la plus embouteillée (et la {{18e|mondiale}}) en 2015<ref>Selon les données publiées par l'entreprise [[TomTom]] : [http://www.tomtom.com/en_gb/trafficindex/list ''{{langue|en|TOMTOM TRAFFIC Index MEASURING CONGESTION WORLDWIDE}}''].</ref>.

Un problème également majeur est la mortalité routière qui tue entre {{nombre|72|personnes}} en 2018 et 101 en 2014<ref name="routier" />. Les accidents constituant eux-mêmes un facteur supplémentaire d'embouteillages.

L'agglomération d'Aix-Marseille-Provence s'illustre particulièrement par une mortalité importante des deux-roues motorisés ; la vingtaine de motards qui se tuent chaque année constitue près de la moitié des tués de l’agglomération<ref name="routier" />.

==== Transports urbains ====
{{Article détaillé|La Métropole Mobilité|Métro de Marseille|Autobus de Marseille|Tramway de Marseille|Ferry Boat (Marseille)|Navette maritime de Marseille|Le vélo (vélopartage)|Régie des transports métropolitains}}
Les transports urbains relèvent de la compétence de la métropole [[Métropole d'Aix-Marseille-Provence|Aix-Marseille-Provence]]. Ils sont exploités sous la marque [[La Métropole Mobilité]].[[Fichier:Marseille - Tramway - Canebière (7667932288).jpg|vignette|Le [[tramway de Marseille|tramway]], mis en service en 2007.]]
[[Fichier:Marseille - Métro - Saint-Barnabé (7531019468).jpg|vignette|Une rame de métro à la station [[Saint-Barnabé (métro de Marseille)|Saint-Barnabé]].]]
À Marseille, les transports urbains sont historiquement exploités par la [[Régie des transports métropolitains]], [[Établissement public à caractère industriel et commercial en France|établissement public à caractère industriel et commercial]], sous tutelle de la [[Métropole d'Aix-Marseille-Provence|métropole]].

==== Bus ====
Marseille compte {{nombre|119|[[Autobus de Marseille|lignes de bus]]}} qui desservent l'ensemble de la ville ainsi qu'[[Allauch]], [[Plan-de-Cuques]] et [[Septèmes-les-Vallons]] sur un réseau de {{unité|950|km}}. Les parcours et la numérotation des lignes de bus reprennent encore en grande partie celle du réseau de l'[[ancien tramway de Marseille]] presque entièrement supprimé à partir des {{lnobr|années 1960}}. Des [[Trolleybus de Marseille|trolleybus]] ont circulé à Marseille jusqu'en 2004, où ils ont été remplacés par des bus classiques.

En raison de l'étendue de la ville et des difficultés de circulation, la vitesse moyenne des bus de Marseille est relativement lente, à {{unité|12|km/h}}. Un dispositif de vidéo-verbalisation est mis en place afin de libérer les voies de bus du stationnement et améliorer la fluidité du trafic des autobus<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=La RTM veut booster ses bus avec des caméras |url=http://web.archive.org/web/20130610062945/http://www.marsactu.fr/societe/la-rtm-veut-booster-ses-bus-avec-des-cameras-28049.html |site=web.archive.org |consulté le=2022-02-23}}.</ref>.

==== Métro ====
Le réseau de [[Métro de Marseille|métro]] comporte deux lignes représentant un total de {{unité|21.5|km}} et {{nombre|30|stations}}. La [[Ligne 1 du métro de Marseille|première ligne]] a été ouverte en 1977, la dernière extension datant de 2019 avec l'ouverture de la station [[Gèze (métro de Marseille)|Gèze]] sur la {{nobr|ligne 2}}.

==== Tramway ====
[[Fichier:Marseille 20160827 81.jpg|vignette|Transbordeur ({{langue|en|[[ferry Boat (Marseille)|ferry boat]]}}).]]
Le [[Tramway de Marseille|tramway]] compte trois lignes totalisant {{unité|15.8|km}} et {{nombre|40|arrêts}}. Le réseau a été ouvert en 2007.

==== Bus à haut niveau de service ====
Trois lignes de [[bus à haut niveau de service]] ont été mises en service en 2014 et une autre est prévue<ref>''[http://www.rtm.fr/le-bhns-et-lhybride Le BHNS et l'hybride]'', sur ''rtm.fr''.</ref>.

==== Navette maritime ====
De mars à septembre, un service de [[Navette maritime de Marseille|navette maritime]] est mis en place entre le [[Vieux-Port de Marseille|Vieux-Port]], [[la Pointe-Rouge]], [[Les Goudes]] et le [[Vieux-Port de Marseille|Vieux-Port]] et [[L'Estaque]]. Le transbordeur ({{langue|en|[[ferry Boat (Marseille)|ferry boat]]}}) permet de traverser le [[Vieux-Port de Marseille|Vieux-Port]] de l'[[Hôtel de ville de Marseille|hôtel de ville]] à la [[place aux Huiles]]. Mis en service en 1880, il représente principalement depuis, une ligne touristique.

==== Vélos ====
Un système de [[Vélos en libre-service|vélos en libre-service (VLS)]] « [[Le vélo (vélopartage)|Le vélo]] » a été mis en place en 2007. Il comporte {{nobr|130 stations}}, et {{nombre|1000|vélos}}, situées principalement en centre-ville et au sud-ouest, il fonctionne {{nobr|{{heure|24}}/24}} depuis 2013. La ville s'est toutefois vu décerner par la [[Fédération française des usagers de la bicyclette]] le prix du « Clou Rouillé » en 2013 qui épingle les communes pour les initiatives à ne pas faire en matière d'aménagements cyclables.

Depuis 2011, la ville est régulièrement mise en avant pour le non-respect de la [[loi LAURE]]. L'association locale de promotion du vélo comme mode de transport, le [[Collectif Vélos en Ville]] a, en effet, intenté et gagné {{nobr|7 recours}} au tribunal administratif pour non-respect de cette loi<ref>{{Article |auteur1=Stéphanie Harounyan |titre=Marseille, «le vélo est une cause perdue ici» |périodique=[[Libération (journal)|Libération]] |date=01-09-2017 |lire en ligne=https://www.liberation.fr/futurs/2017/09/01/marseille-le-velo-est-une-cause-perdue-ici_1593676/ |consulté le=10-04-2023}}.</ref> pour des opérations de voirie sur la commune de Marseille.

Institué en 2017, le [[Baromètre des villes cyclables]] est une enquête bisannuelle évaluant l'indice de satisfaction des usagers en France, sur une échelle allant de {{nb|1}} à {{nb|6}}. En 2017, la Ville de Marseille, se classe en “G”, avec une note globale de 1,98, ce qui en fait la ville dernière des 99 plus grandes villes de France. Lors de l’édition de 2019, elle a obtenu la note de 1,96 se retrouvant ainsi dernière des 11 plus grandes villes françaises, mais également dernière des 42 plus grandes villes de France<ref>{{Article |auteur1=Stéphanie Harounyan |titre=Villes cyclables : Marseille, à jamais les derniers |périodique=[[Libération (journal)|Libération]] |date=17-02-2020 |lire en ligne=https://www.liberation.fr/france/2020/02/17/villes-cyclables-marseille-a-jamais-les-derniers_1778398/ |accès url=payant |consulté le=10-04-2023}}.</ref>.

==== Gare routière ====
La principale gare routière de Marseille est située à [[Gare routière internationale de Marseille Saint-Charles|Saint-Charles]]. Elle est exploitée par la [[Régie des transports métropolitains|RTM]] et accueille la majorité des autocars desservant les Bouches-du-Rhône ([[La Métropole Mobilité|Cartreize]]), la région PACA ([[Zou !|LER]]) ou l'Europe ([[Eurolines]] et [[BlaBlaBus|IDBUS]]) ainsi qu'une navette vers l'[[aéroport Marseille-Provence|aéroport]].

==== Desserte ferroviaire ====
{{Article détaillé|Gare de Marseille-Saint-Charles|Gare de Marseille-Blancarde}}
[[Fichier:Marseille-Saint-Charles62.jpg|vignette|La façade de la [[gare de Marseille-Saint-Charles]].]]

La [[gare de Marseille-Saint-Charles]], aboutissement de la [[Ligne de Paris-Lyon à Marseille-Saint-Charles|ligne Paris-Lyon-Marseille]], est inaugurée en 1848. La gare devient alors et pendant longtemps le point de passage obligé des voyageurs qui embarquent ensuite vers l'[[Afrique]] ou le [[Moyen-Orient]]. L'électrification de la ligne est achevée en 1962. L'ouverture de la [[LGV Sud-Est]] en 1981 signe l'arrivée du [[TGV]]. La ligne est prolongée en 2001 par la [[LGV Méditerranée]], qui met [[Paris]] à {{heure|3|30|durée=oui}} de Marseille. Le {{date|1er mai 2015}}, [[Eurostar]] a ouvert une ligne [[Londres]]-Marseille desservant aussi [[Avignon]] et [[Lyon]] et mettant ainsi Marseille à {{heure|7|30|durée=oui}} de [[Londres]]. Cette ligne directe n'existe plus en 2020.

La gare Saint-Charles est également le terminus de la [[ligne de Marseille-Saint-Charles à Vintimille (frontière)|ligne de Marseille à Vintimille]] et accueille le trafic [[TGV]] vers l'ouest et le nord de la France, ainsi que celui d'[[Intercités]] du sud-ouest via [[Montpellier]] et vers la [[Savoie]] et la [[Suisse]] via [[Grenoble]]. Elle est également au cœur du réseau de [[Transport express régional]] de [[TER Provence-Alpes-Côte d'Azur|Provence-Alpes-Côte d'Azur]] (TER) dont la ligne vers [[Aix-en-Provence]] a été récemment rénovée et celle vers [[Toulon]] est en train d'être triplée.

Dans le cadre du projet de la [[ligne nouvelle Provence Côte d'Azur]] destiné à relier [[Nice]] à Marseille, la [[gare de Marseille-Saint-Charles]] doit faire l'objet de travaux pour construire une nouvelle gare souterraine. À cette occasion, la [[gare de Marseille-Blancarde|gare de la Blancarde]] devrait également être réaménagée pour accueillir une gare TGV et un tunnel devrait être construit entre les deux gares. L'avantage de la gare de la Blancarde est d'être relié au réseau de tramway urbain, contrairement au pôle d'échanges de la gare Saint-Charles.

Marseille compte en réalité [[Liste des gares de Marseille|onze autres gares]] ferroviaires sur son territoire urbain, dont les plus importantes sont celles de [[Gare de Marseille-Blancarde|la Blancarde]], de Saint Marcel ou encore celle de [[Gare de L'Estaque|L'Estaque]].

Lors des [[Élections municipales de 2020 à Marseille|élections municipales de 2020]], l'idée de créer un [[Réseau express régional|RER]] métropolitain est émise par plusieurs candidats tels que [[Michèle Rubirola]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Le transport |url=https://printempsmarseillais.fr/notre-programme/le-transport/ |site=Le Printemps Marseillais |consulté le=2021-09-02}}.</ref>, [[Martine Vassal]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Municipales 2020 : moins d'embouteillages, des transports plus propres, que proposent les candidats à Marseille ? |url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/bouches-du-rhone/marseille/municipales-2020-moins-embouteillages-transports-plus-propres-que-proposent-candidats-marseille-1795991.html |site=France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur |consulté le=2021-09-02}}.</ref> ou encore Sébastien Barles<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Christiane Wanaverbecq |titre=Municipales 2020 à Marseille: un cadre de vie à améliorer |url=https://www.lemoniteur.fr/article/municipales-2020-a-marseille-un-cadre-de-vie-a-ameliorer.2076684 |site=lemoniteur.fr |date=4 mars 2020 |consulté le=2 septembre 2021}}.</ref>.

En {{date-|juin 2021}}, la [[Métropole d'Aix-Marseille-Provence|métropole Aix-Marseille Provence]] lance une étude pour mettre en place un schéma directeur de la desserte ferroviaire d'ici 2050 sur tout le territoire de la métropole en lien avec le [[plan de déplacements urbains]] dans le but de doubler l'usage des transports en commun. Ce schéma prévoit la création d'un réseau express métropolitain dont un [[Réseau express régional|RER]] qui reste, malgré tout, assez hypothétique. Les conclusions de cette étude sont attendues pour le {{nobr|printemps 2023}}<ref>{{Lien web |langue=FR |nom=tpbm-presse |titre=Aix-Marseille Provence : une étude pour dessiner la carte du RER métropolitain en 2050 |url=https://www.tpbm-presse.com/aix-marseille-provence-une-etude-pour-dessiner-la-carte-du-rer-metropolitain-en-2050-4214.html |site=TPBM |consulté le=2021-09-03}}.</ref>.

Le {{date-|2 septembre 2021}}, le président de la République [[Emmanuel Macron]], lors d'un discours visant à présenter un projet pour redresser la ville, annonce l'accélération de la création d'un [[Réseau express régional|RER]] marseillais pour un coût de {{nobr|300 millions}} d'euros dont {{nobr|115 millions}} financés par l'[[État en France|État]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Macron engage 1 milliard d'euros de l'État pour développer les transports à Marseille |url=https://madeinmarseille.net/97738-mobilite-marseille-macron-gip-ligne-nouvelle/ |site=Made in Marseille |date=2021-09-02 |consulté le=2021-09-02}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Emmanuel Macron veut "l'automatisation du métro, la création de 4 lignes de tramway" pour Marseille |url=https://www.laprovence.com/actu/en-direct/6475849/emmanuel-macron-veut-lautomatisation-du-metro-la-creation-de-4-lignes-de-tramway-pour-marseille.html |site=LaProvence.com |date=2021-09-02 |consulté le=2021-09-02}}.</ref>.

==== Desserte aérienne ====
{{Article détaillé|Aéroport Marseille-Provence}}

L'[[aéroport Marseille-Provence|aéroport international Marseille-Provence]] se situe à {{unité|25|kilomètres}} du centre de Marseille, sur la commune de [[Marignane]], au bord de l'étang de Berre. C'est le troisième aéroport de France hors Île-de-France<ref name="Marignane">[http://www.ccimp.com/ccimp/nous_connaitre/filiales_et_organismes_associes/l_aeroport_marseille_provence Trafic de l'aéroport {{nombre|6116000|passagers}} en 2006, en hausse de 4,4 % par rapport à 2005].</ref>.

Son trafic est principalement orienté vers [[Paris]], la [[Corse]], l'Europe, et l'[[Afrique du Nord]]. L'ouverture en {{date||octobre|2006}} de l'aérogare MP2 entièrement consacrée aux [[Compagnie aérienne à bas prix|compagnies à bas prix]] a permis de développer le nombre de passagers et de destinations, notamment vers l'Europe.

En plus des liaisons vers [[Montréal]] et [[Toronto]], une liaison vers [[New York]] a été ouverte en 2013.

L'aéroport est desservi par des navettes d'autocars qui le relient à la [[gare de Marseille-Saint-Charles|gare Saint-Charles]] et à la [[gare d'Aix-en-Provence TGV]] et, depuis 2008, par la [[gare de Vitrolles-Aéroport-Marseille-Provence]].

==== Transport maritime ====
{{article détaillé|Grand port maritime de Marseille}}
<!-- Les liaisons maritimes régulières sont au nombre de 220, la moitié étant vers la Méditerranée, l'Afrique et le Moyen-Orient. Elles relient le [[Grand port maritime de Marseille|port de Marseille]] à 400 ports de {{nombre|120|pays}} différents. REF FOIREUSE. De plus il semble que l'histoire des 400 ports et 120 pays est pour le port de Nantes (ou un autre) mais en tout cas pas pour Marseille. Le seul site trouvé qui donne ces infos est ici : http://www.aci-patrimoine.com/web/programmes_immobiliers/coef_1/lmnp/gfe/marseille_hyper_centre/dossier_de_presentation.pdf, page de pub ACI pour investisseurs immobiliers, peut-être copiée de wiki et en tout cas pas décente. À voir<ref>[http://www.marseille-provence.com/ Marseille Provence Métropole {{1er}} port de France et {{2e}} de Méditerranée].</ref>.-->
Marseille est l'un des principaux points d'accès à la [[Corse]] dans le cadre de la [[continuité territoriale]].

<gallery mode="packed">
Fichier:Marseille Vieux Port Night.jpg|<center>Le [[Vieux-Port de Marseille|Vieux-Port]], vu depuis le parc du Pharo.</center>
Fichier:1 marseille vieux port pano.jpg|Vue panoramique du Vieux-Port.
Fichier:Marseille harbour mg 6356.jpg|Le port industriel
</gallery>

== Toponymie ==
=== Attestations anciennes ===
*''Μασσαλία (Massalía)'' (nom grec) au {{-s-|VI}} ;
*''Massilia'' (nom latin classique) au {{-s-|I}}, vers 45 {{av JC}} (Jules César) ;
*''Massilia Grœcorum'' (nom latin classique) vers 70 {{ap JC}} (Pline l'Ancien), vers 380 {{ap JC}} (Notice des dignités) ;
*''Masilia'' (nom latin vulgaire) vers 515 (monnaie de Childebert) ;
*''Masilie'' (nom latin vulgaire) vers 660 (monnaie de {{souverain-|Chidéric II}}) ;
*''[ex comitatu] Marsiliacense'' (nom latin) en 950 ;
*''Massilie [Civitas]'' (latin) en 950 - 977 ;
*''[commune] Marcelie'' (ancien français) en 1136 ;
*''[commune] Marcellie'' (ancien français) en 1152 ;
*''Marselha'' (ancien provençal) en 1234<ref name=negre>Ernest Nègre. ''Toponymie générale de la France''. {{Vol.|{{Ier}}}}. Genève: Droz. 1990. {{p.|288}}</ref> ;
*''[commune de] Marsseille'' (moyen français) en 1236 (coexistant encore avec le nom latin de 950 qui ne sera abandonné pour l'usage officiel que plusieurs siècles après quand le nouveau français académique deviendra tardivement langue officielle du royaume, puis obligatoire au {{s-|XIX}} pour l'administration civile puis scolaire) ;
*''Macella'' (ancien provençal) au {{s-|XIII}}<ref name=negre /> ;
*''Masselha'' (ancien provençal) en 1302<ref name=negre /> ;*''Maselha'' (nom occitan) en 1390<ref>J. A. B. Mortreuil, ''Dictionnaire topographique de l'arrondissement de Marseille contenant les noms anciens et modernes'', Cayer, Marseille, 1872, {{p.|214 - 215}} (lire en ligne) [https://archive.org/details/dictionnairetop00mortgoog].</ref>{{,}}<ref name="dauzat">{{Ouvrage |prénom1=Albert |nom1=Dauzat |lien auteur1=Albert Dauzat |prénom2=Charles |nom2=Rostaing |lien auteur2=Charles Rostaing |titre=Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France |passage=438a |lieu=Paris |éditeur=Librairie Guénégaud |année=1979 |isbn=2-85023-076-6}}.</ref> (ce nom conservé encore aujourd'hui en langue provençale mais sans statut officiel).

Aujourd'hui, le nom en [[provençal]] moderne est ''Marselha'' selon la [[Norme classique de l'occitan|norme classique]]<ref name="2004_E._Lèbre_page148" /> ou ''Marsiho'' selon la [[norme mistralienne]]<ref name="1847_F._Mistral_page285" />.

=== Étymologie ===
[[Fichier:Heavy drachm Massilia reverse CdM Paris.jpg|vignette|[[Drachme (Grèce antique)|Drachme]] de la cité antique de Massalia où apparaît le début du nom « {{grec moderne|ΜΑΣΣΑ}} ».]]

Le nom de la localité est attesté pour la première fois sous la forme [[Grec ancien|grecque]] {{grec moderne|Μασσαλία}} (''Massalía'', [[accent tonique]] sur le « i »). C'est sous [[Marseille antique|ce nom]] qu'une ville est fondée par des Grecs venus de [[Phocée]] ({{grec ancien|Φώκαια}} / {{Langue|grc-Latn|''Phṓkaia''}}) et qui est toujours la ville de Foça près d'Izmir.

L'origine de ce nom préoccupait déjà des écrivains de l'Antiquité. Ils ont avancé des explications plus ou moins fantaisistes qu'a résumées [[Antoine de Ruffi]], le premier historien de la ville, au {{s-|XVII}} avec une ironie perceptible<ref>{{Ouvrage |auteur1=Michel Vergé-franceschi |titre=Marseille |sous-titre=histoire et dictionnaire |passage=919 |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions Robert Laffont|Robert Laffont]] |année=2013 |pages totales=1061 |isbn=978-2-221-11643-2}}.</ref>. Par exemple [[Aelius Herodianus]] a joint les mots μάσσαι, « lier » et ἁλιεύς, « pécheur », pour dire qu'à l'arrivée des Phocéens un pécheur se trouvait sur le rivage pour lier une amarre.

À l'époque moderne on a pensé à deux autres mots μᾶζα et ἅλς. Le second signifie le sel ou une étendue marine salée près de la côte. Le premier vient d'une racine indo-européenne ''*mak-'' ou ''*mag-'', « pétrir », et désignait une grosse crêpe d'orge. Il a pris le sens de « masse » mais tardivement<ref>{{Ouvrage |auteur1=Pierre Chantraine |titre=Dictionnaire étymologique de la langue grecque |sous-titre=histoire des mots |lieu=Paris |éditeur=[[Klincksieck]] |année=2009 |pages totales=1436 |isbn=978-2-252-03681-5}}.</ref> et paraît ne pas pouvoir justifier « masse de sel », ce qui constituerait une étymologie isolée. Le double sigma de Μασσαλία fait aussi difficulté puisque le [[dzêta]] persiste dans le mot composé μαζαγρέτας, un dérivé désignant un gâteau d'offrande est attesté dans le culte de Dionysos à [[Phigalie]], ce qui pourrait permettre d'évoquer de façon très hypothétique Marseille comme « ville des offrandes », mais plutôt ne le permet pas. Le mot au sens de « masse » a été emprunté par le latin sous la forme du mot ''massa'' d'où est venu le mot français.

Entretemps Jean-Joseph-Léandre Bargès (1847) avait proposé une origine celtique : ce nom qui pour les auteurs grecs et dans les anciennes médailles marseillaise se lit Μασσαλία, ce compose de deux mots celtiques dont l'un, ''mas'', voudrait dire « demeure, habitation », et l'autre, ''Salia'', signifierait « [[Salyens]] », nom d'une peuplade [[Ligures|ligurienne]] établie sur ce territoire<ref>{{Lien web |titre='Temple de Baal à Marseille ou grande inscription phénicienne découverte dans cette ville dans le courant de l'année 1845, expliquée et accompagnée d'observations critiques et historiques' - Viewer {{!}} MDZ |url=https://www.digitale-sammlungen.de/en/view/bsb10250782?page=93 |site=digitale-sammlungen.de |date=1847|lieu=Paris|éditeur=Herman|consulté le=2023-09-27}}.</ref>.

Les toponymes ''massa'' de l'Italie du nord et du centre dont la signification est maison de campagne, tenure<ref>{{Ouvrage |langue=it |titre=Nomi d'Italia |sous-titre=origine e significato dei nomi geografici e di tutti i comuni |passage=225 |lieu=Novare |éditeur=Istituto geografico de Agostini |année=2009 |pages totales=439 |isbn=978-88-511-1412-1}}.</ref>, de même que le provençal ''mas''<ref>{{Ouvrage |auteur1=Philippe Blanchet |titre=Petit Dictionnaire des lieux dits en Provence |éditeur=Librairie Contemporaine |année=2003 |lire en ligne=http://projetbabel.org/document/dictionnaire_lieux_dits_provence_blanchet.pdf}}.</ref>, sont issus eux, à l'époque du haut Moyen Âge, du latin ''manere'', demeurer, qui a donné aussi plusieurs mots français comme manoir, masure, maison, etc. C'est sans rapport avec le nom grec de Marseille mais a pu faire penser à une étymologie {{Citation|maison des [[Salyens]]}}, citée par [[Antoine de Ruffi]] puis [[Augustin-Jules-Esprit Fabre]].

Il existe en revanche un radical ''massa'' retrouvé sur tout le nord de la Méditerranée et remontant à la préhistoire (VII<small>e</small>-IV<small>e</small> millénaire avant J.-C.) signifiant « source »<ref>{{Ouvrage|auteur1=Paul Faure|titre=Guide grec antique|passage=17|lieu=Paris|éditeur=Hachette|date=1991|pages totales=327|isbn=9782010173905}}</ref>. Déjà [[Albert Dauzat]] a proposé un radical ''mas-'' qui désignerait vraisemblablement une « source », suivi d'un [[Suffixe (linguistique)|suffixe]] ''-alia''<ref name="dauzat" /> qui peut se retrouver dans le nom de la ville phocéenne Ἀλλαλία ou Ἀλαλίη, Alalia, située en Corse, aujourd'hui [[Aléria]].

[[Ernest Nègre]] a repris d'un élément aqueux, c'est-à-dire l'[[hydronymie|hydronyme]] ''Massalia'' courant en Grèce<ref name="TGF">{{TGF3}}, notice 4510, {{p.|288}} [https://books.google.fr/books?id=rsNpi7IVulEC&pg=PA287&lpg=PA287&dq=toponymie+de+la+France+Marseille+proven%C3%A7al&source=bl&ots=dPQoKjlaKf&sig=d4rN4cS0emq3z2h8UDd03P6AWGA&hl=fr&ei=SHAQTNzDNoai0gSGz7TeBQ&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=7&ved=0CDMQ6AEwBg#v=onepage&q&f=false (lire en ligne)].</ref>. [[Bénédicte et Jean-Jacques Fénié]], qualifient le nom ''Massalia'' de [[ligure]]<ref name="Fénié-39">{{Ref-Fénié-Toponymie provençale|page=39}}.</ref>.

À l'époque romaine, ''Massalia'' devient ''Massilia'' (avec déplacement de l'accent tonique sur le premier i)<ref>{{Lien web |titre=La Table de Peutinger, section 2: Ligurie - Narbonnaise et pays des Voconces |url=https://www.euratlas.net/cartogra/peutinger/2_liguria/ligurie_1_3_fr.html |site=euratlas.net |consulté le=2024-02-18}}.</ref>{{refins}}. Ensuite, peu à peu à l'époque médiévale, ''Massilia'' s'altère en ''Marsilia'' dans les textes, mais coexiste avec une forme locale encore attestée en 1390 ''Maselha''. L'altération ''Mas(s)-'' > ''Mars-'' résulte sans doute d'un hypercorrectisme savant par analogie avec les nombreux types toponymiques en ''Marsil-'', ''Marseil-'', tels que [[Marsillargues]] (Hérault, ''Marcianicus'' vers 1031) ; [[Marseillan (Hérault)|Marseillan]] (Hérault, ''de Marcelliano'' 1098)<ref>{{Harvsp|Dauzat|Rostaing|1979|p=433|id=}}.</ref>{{etc.}}, pour lesquels le groupe /rs/ s'est précisément simplifié en /ss/ en provençal par assimilation du [r]. C'est pourquoi on trouve aussi [[Massillargues-Attuech]] (Gard) et ''Massilhan'', nom occitan de Marseillan par exemple. Ils sont généralement basés sur l'anthroponyme ''Marcellus''> ''{{page h'|Marcel}}'' sans rapport avec l'étymologie de Marseille. {{Cf.|maj}} aussi le français ''[[massepain]]'', anciennement ''marcepain'', issu de l'italien ''marzapane''.

Aujourd'hui, le nom en [[provençal]] moderne est ''Marselha'' selon la [[Norme classique de l'occitan|norme classique]] ou ''Marsiho'' selon la [[norme mistralienne]]. La prononciation est [maʀˈsejɔ] ou [maʀˈsijɔ].

On appelle la ville ''{{langue|it|Marsiglia}}'' en [[italien]], ''Marsella'' en [[catalan]] et en [[espagnol]], ''{{langue|pt|Marselha}}'' en [[portugais]], ''Marseilles'' ou ''Marseille'' en [[anglais]], on l'a appelé ''Massilien'' autrefois en [[allemand]] mais ''Marseille'' de nos jours et enfin {{langue|ar|texte=مرسيليا}} (''{{langue|ar-Latn|Marsilya}}'') en [[arabe]], où le mot arabe ''{{langue|ar-Latn|marsa}}'' veut dire « port ». Pendant la [[Convention nationale|Convention]], en punition de son implication dans le mouvement fédéraliste, Marseille est temporairement débaptisée : du {{date|6 janvier 1794-}} au {{date|12 février 1794}}, elle est officiellement nommée la {{Citation|ville-sans-nom}} et ainsi désignée<ref>{{Ouvrage |auteur1=Edmond Échinard |auteur2=Pierre Échinard |auteur3=Médéric Gasquet-Cyrus |titre=Marseille pour les nuls |passage=[https://books.google.fr/books?id=OHExgI7mM6sC&pg=PT89#v=onepage&q&f=false {{p.|89}}] |éditeur=First |année=2013 |pages totales=472 |isbn=978-2-7540-5485-0 |lire en ligne=https://books.google.com/books?id=OHExgI7mM6sC&printsec=frontcover}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |auteur1=Patrick Boulanger |titre=Marseille, marché international de l'huile d'olive |sous-titre=un produit et des hommes de 1725 à 1825 |passage=[https://books.google.fr/books?id=YQW0AAAAIAAJ&q=%22provisoirement+elle+restera+sans+nom+et+portera+cette+d%C3%A9nomination%22 {{p.|346}}] |éditeur=Institut historique de Provence |collection=Économies modernes et contemporaines |année=1996 |pages totales=354 |isbn=978-2-901850-05-2}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Stéphane Bern et Loic Farge |titre=Pourquoi Marseille a été officiellement rebaptisée "Ville-sans-Nom" en 1794 |url=https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/pourquoi-marseille-a-ete-officiellement-rebaptisee-ville-sans-nom-en-1794-7784091652 |site=rtl.fr |date=14 juillet 2007 |consulté le=26 juillet 2020}}.</ref>.

== Histoire ==
{{Article détaillé|Histoire de Marseille|Chronologie de Marseille}}
=== Préhistoire ===
{{Article détaillé|Marseille de la Préhistoire à sa fondation}}
Les premiers vestiges de présence humaine dans le bassin Marseillais remontent à environ {{formatnum:60000}} {{av JC}} ([[paléolithique moyen]])<ref>{{Lien web |auteur=Téo Sanchez |titre=L’occupation préhistorique du bassin marseillais |url=http://www.archeologiesenchantier.ens.fr/spip.php?article116 |site=archeologiesenchantier.ens.fr |année=2014}}.</ref>. Au [[paléolithique supérieur]] la [[grotte Cosquer]], alors non immergée, est occupée entre {{formatnum:27000}} et {{formatnum:19000}} [[avant le présent]]. Des fragments de poterie retrouvés sur la rive sud du Vieux-Port attestent de l'occupation humaine du site au {{s2-|III|II|s}} avant notre ère<ref>Fouille 2005 du 23 quai rive neuve sur http://multimedia.inrap.fr/atlas/marseille/sites-archeologiques-marseille.</ref>.

Au [[paléolithique]], des populations ont vécu sur cet espace, en témoigne la présence d'un habitat sur un flanc des collines jouxtant le Riaux (cours d'eau). On y consommait des [[fruits de mer]], les produits de la [[chasse]] et de la [[cueillette]] (les [[grotte]]s, nombreuses, et les [[Oppidum|oppida]] environnants sont dignes d’intérêt à [[l'Estaque]] comme à [[Martigues]], sur le site de la Cloche, ou encore de Verduron).

Les falaises et grottes étaient occupées autour du lit du Riaux (cours d'eau), des vestiges retrouvés aux {{s2-|XIX|XX}} y prouvent une activité humaine datant du [[Magdalénien]], soit entre {{unité|-17000|et=-10000|ans}}, période des [[chasseur-cueilleur|chasseurs-cueilleurs]].

Vers {{formatnum:10000}} {{av JC}} se termine la [[dernière période glaciaire]] : le gibier migrant vers les régions plus froides, les [[Chasseur-cueilleur|chasseurs-cueilleurs]] du pourtour méditerranéen laissent place à des groupes de [[Histoire de la pêche|pêcheurs]] qui se [[Sédentarisation|sédentarisent]]<ref name=":1">{{Ouvrage |prénom1=Luc|nom1=Poussel|titre=Malheur aux vaincus : Marseille ennemie de l'Europe 600 à 49 avant J.-C.|éditeur=Editions Cheminements|date=2004-01-01|pages totales=367|isbn=978-2-84478-302-8|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=eLOk-gmXfF0C&pg=PA17&q=mesolithique%2520marseille|consulté le=2015-11-18}}.</ref>.

La trace la plus ancienne de présence humaine sur l'actuel site habitable de la ville de Marseille remonte au [[Mésolithique]]. Seule une fouille atteste d'une occupation à cette période : la découverte et la mise au jour, en {{date-|juin 2005}}<ref>Communiqué de presse de l'[[Institut national de recherches archéologiques préventives|INRAP]], ''[http://www.inrap.fr/archeologie-preventive/Actualites/Communiques-de-presse/Archives/2005/p-70-4-400-ans-avant-la-cite-phoceenne-Les-premiers-marseillais-mangeaient-patelles-et-bigorneaux-.htm {{nombre|4400|ans}} avant la cité phocéenne… Les premiers marseillais mangeaient patelles et bigorneaux !]'', {{date-|13 septembre 2005}}.</ref>, d'aménagements relatifs à un habitat [[néolithique]] qui remonte à {{formatnum:6000}} avant notre ère, près de la [[gare de Marseille-Saint-Charles|gare Saint-Charles]], autour de la rue Bernard du Bois<ref>J. Buisson-Catil, I. Sénépart, ''Marseille avant Marseille. La fréquentation préhistorique du site''. ''Archéologia'', {{numéro|435}}, juillet-{{date-|août 2006}}, {{p.|28-31}}.</ref>. On y a trouvé des silex taillés et un nombre important de coquillages marins<ref name="www.inrap.fr">{{Lien web|titre = Archéologie : la Préhistoire à Marseille| url=http://www.inrap.fr/atlas/marseille/synthese-periodes/prehistoire#.VkwhKLwmBM0|site = Institut national de recherches archéologiques préventives|consulté le = 2015-11-18}}.</ref>.

D'autres vestiges datant du néolithique (période d'agriculture et élevage) ont été retrouvées par [[Max Escalon de Fonton]] dans les grottes de L'Estaque durant les années 1940 : une [[céramique]] décorée (datée de {{unité|-6000|}}) ainsi que la sépulture d'un adolescent en position repliée<ref name="escalon2">{{Article
|prénom1 = Max|nom1 = Escalon de Fonton|titre = Les Grottes de Riaux, massif de la Nerthe-Marseille|périodique = Bulletin du Musée d'histoire naturelle de Marseille|volume = IX|numéro = 1|année = 1949|passage = 21-62}}</ref>. À proximité, dans la [[grotte Crispine]] du quartier [[Les Riaux]] furent retrouvés un foyer, des poteries [[néolithique]]s en terre noire, des petits grattoirs et de nombreux [[coprolithe]]s de canidés (excréments fossiles)<ref>{{Ouvrage|prénom1=Henri|nom1=Carvin|titre=Entre mer et colline : un avenir se dessine... L'histoire du Nord de Marseille |éditeur=DAC |collection=15-16e |année=1994|passage=51-53}}.</ref>.

=== Antiquité ===
{{Article détaillé|Marseille antique}}
==== Massalia, cité grecque ====
La topographie première du site de la cité grecque est encore largement perceptible de nos jours, malgré les importantes modifications du {{s-|XIX}}. Promontoire entouré par la mer, le site est dominé par trois buttes successives : la butte Saint-Laurent ({{nobr|26 mètres}} d'altitude en 1840), la butte des Moulins ({{nobr|42 mètres}}) et la butte des Carmes (environ {{nobr|40 mètres}})<ref>M. Bouiron, L.-F. Gantès, ''La topographie initiale de Marseille'' dans M. Bouiron, H. Tréziny (dir.) ''Marseille. Trames et paysages urbains de Gyptis au Roi René. Actes du colloque international d'archéologie. Marseille, 3-{{date-|5 novembre 1999}}''. Édisud, {{coll.|Études massaliètes}} {{numéro|7}}, Aix-en-Provence, 2001, {{p.|23-34}} {{ISBN|978-2-7449-0250-5}}.</ref>.

===== Fondation de la ville : la légende de Gyptis et Protis =====
{{Article détaillé|Mythe fondateur de Marseille}}
[[Fichier:Puvis - Marseille colonie grecque-.jpg|vignette|''Colonie grecque à Marseille''. Peinture de [[Pierre Puvis de Chavannes]] (1869).]]
La fondation de Marseille, qui remonte aux environs de {{date-|-600}}, est le fait de [[Colonie de peuplement|colons]] [[Grèce antique|grecs]] venus de [[Phocée]]<ref name="fondation-marseille-phocée-michel-bats-609-630">{{Article |prénom1=Michel |nom1=Bats |lien auteur1=Michel Bats |titre=Marseille archaïque |sous-titre=Étrusques et Phocéens en Méditerranée nord-occidentale |périodique=Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité |volume=110 |numéro=2 |année=1998 |doi=10.3406/mefr.1998.2045 |lire en ligne=http://www.persee.fr/doc/mefr_0223-5102_1998_num_110_2_2045 |consulté le=26 août 2016 |pages=pages 609 à 630}}.</ref>, (aujourd'hui [[Foça]] en [[Turquie]]) ; ce peuplement fut notamment favorisé par les Phocéens fuyant les invasions [[Empire perse|perses]] en {{date-|-546}}<ref name="fondation-marseille-phocée-michel-bats-609-630" />.

Les conditions exactes sont inconnues. Le [[mythe fondateur de Marseille]] rapportée par deux auteurs antiques : [[Justin (historien)|Justin]] et [[Aristote]].

D'après Justin, le territoire qui forme aujourd'hui Marseille était occupé par une tribu des [[Ligures]], celle des [[Ségobriges]], qui se serait implantée vers l'actuelle [[Allauch]]. Deux [[navarque]]s grecs, Protis et Simos, arrivèrent avec leur flotte pour établir une base commerciale dans le port naturel du [[Vieux-Port de Marseille|Lacydon]] et participer au commerce de l'étain et de l'ambre. Le jour de l'arrivée des Grecs, le chef de la tribu ligure, Nanos, organisa un festin au cours duquel sa fille Gyptis avait à choisir son époux en lui tendant une coupe d'eau. Les Grecs furent invités à se joindre au banquet et le jeune chef de ceux-ci, Protis, fut choisi, scellant ainsi la fondation d'une nouvelle cité qu'il érigea sur les bords de la corne du Lacydon<ref>A. Hermary, A. Hesnard, H. Tréziny, ''Marseille grecque. La cité phocéenne (600-49 {{av JC}})'', Paris, Errance, 1999, {{p.|37-39}}.</ref>.

La date de cette rencontre fondatrice donnée par différents auteurs antiques{{note|groupe=Note|Tels que le géographe grec [[Strabon]] ({{date-|-64}} - 25 {{apjc}}, l'historien [[Hérodote]] ({{date-|-484}} - {{date-|-420}}), ou encore [[Trogue Pompée]], qui indique que l'histoire se passe sous le règne du mythique [[roi de Rome]] [[Tarquin l'Ancien]] (616-579 av. J.-C.).}}{{,}}<ref name="fondation-marseille-phocée-michel-bats-609-630" /> est {{date-|-600}}, avec des variantes.

Si la plupart des éléments du récit relèvent de la légende, les découvertes archéologiques{{note|groupe=Note|Les [[fouille|prospections archéologiques]] menées à l’emplacement du tunnel de la Major, sur le parvis de l’[[Église Saint-Laurent de Marseille|église Saint-Laurent]] ou encore à l’esplanade de la Major ont notamment mis en évidence des [[amphore]]s et des [[œnochoé]]s de provenance et de confection [[phocée]]nnes attribuées au tournant du {{-sp-|VII|et du|VI}} (aux environs de {{date-|-600}}).}}{{,}}<ref name="fondation-marseille-phocée-michel-bats-609-630" /> corroborent la présence de colons phocéens dans la baie du Lacydon au {{s-|VI}} avant notre ère.

Ce mythe pourrait être cependant contredit par l'interprétation de fouilles récentes sur le site de l'[[oppidum de Saint-Blaise]]. En effet, selon Jean Chausserie-Laprée, conservateur en chef du patrimoine de la Ville de Martigues, les découvertes archéologiques publiées en 2019 pourraient indiquer que cet oppidum, situé sur l'embouchure du Rhône, à une cinquantaine de kilomètres du port antique de Marseille, était la capitale des Ségobriges, et que les Phocéens avaient donc rencontré les [[Gaulois (peuples)|Gaulois]] et installé leur première forteresse là-bas, avant de fonder Marseille<ref>{{Article |auteur1=Gilles Rof |titre=L’histoire de la création de Marseille revisitée |périodique=[[Le Monde]] |date=17 décembre 2019 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/12/17/l-histoire-de-la-creation-de-marseille-revisitee_6023135_1650684.html |consulté le=29 décembre 2019}}.</ref>{{,}}<ref>C. Lombard, [https://www.maritima.info/actualites/culture/metropole/11503/la-fondation-de-marseille-decidee-sur-une-colline-du-pays-de-martigues.html La fondation de Marseille décidée sur une colline du Pays de Martigues], ''Maritima'', {{date-|27 décembre 2019}}.</ref>{{,}}<ref>Jean Chausserie-Laprée, Sandrine Duval, Marie Valenciano, ''[https://www.archeologia-magazine.com/numero-581/momies-leurs-mysteres/saint-blaise-provence-capitale-gauloise-segobriges.49526.php#article_49526 Saint-Blaise en Provence, capitale gauloise des Ségobriges]'', dans ''[[Archéologia]]'', {{Numéro|581}}, {{date-|novembre 2019}}, {{p.|44-51}}/74.</ref>.

===== Évolution de Massalia =====
Les fouilles archéologiques ont révélé les vestiges des premières traces de l'habitat grec directement au contact d'un sol vierge sur la partie la plus occidentale de la butte Saint-Laurent. Très vite la ville s'agrandit et s'étend jusqu'au versant oriental de la butte des Moulins. Enfin, elle englobe la troisième butte (des Carmes) avant la fin du {{-s-|VI}} Une dernière extension à l'[[époque hellénistique]] lui permet d'atteindre une surface d'environ {{unité|50|hectares}}, que la ville ne dépassera plus avant le {{s-|XVII}}.

[[Fichier:Marseille - Le jardin des vestiges.JPG|vignette|Le [[jardin des Vestiges]], découvert en 1967 durant des travaux de construction du Centre Bourse sur l'emplacement du premier port de la ville antique.]]
La fortification grecque de la fin du {{-s-|VI}} a été retrouvée en deux points de la ville : au [[jardin des Vestiges]] et sur la butte des Carmes, lors de fouilles d'urgence dans les {{nobr|années 1980}}. Une reconstruction a lieu à l'époque grecque classique, dans la seconde moitié du {{-s-|IV}} et, vers le milieu du {{-s-|II}}, l'ensemble de la fortification est reconstruite en grand appareil de calcaire rose. Ce rempart est encore visible dans le jardin des Vestiges<ref>H. Tréziny, ''Les fortifications de Marseille dans l'Antiquité''. ''in'' M. Bouiron, H. Tréziny éd., ''Marseille. Trames et paysages urbains de Gyptis au roi René''. Actes du colloque international d'archéologie. Marseille, 3-{{date-|5 novembre 1999}}. Marseille, Édisud, 2001 (Études Massaliètes, 7), {{p.|45-57}} {{ISBN|978-2-7449-0250-5}}.</ref>.

L'intérieur de la ville est découpé en îlots, avec des rues à angle droit qui constituent des ensembles cohérents, adaptés à la topographie naturelle du site. Ainsi le long du rivage les voies ont-elles des axes changeants, tandis que les pentes de buttes sont quadrillées de façon régulière<ref>H. Tréziny, ''Trames et orientations dans la ville antique : lots et îlots''. ''in'' M. Bouiron, H. Tréziny éd., ''Marseille : trames et paysages urbains de Gyptis au Roi René''. Actes du colloque international d'archéologie. Marseille, 3-{{date-|5 novembre 1999}}. Marseille, Édisud, 2001 (Études massaliètes, 7), {{p.|137-145}}.</ref>.

À l'extérieur des murs, les fouilles récentes ont mis en évidence une [[cadastre|cadastration]] établie dès la fin du {{-s-|VI}}, ainsi que l'exploitation de carrières d'[[argile]] qui se trouvait abondamment dans le substrat géologique (site de l'Alcazar) ; par la suite se développe au même emplacement une culture de la [[vigne]] et probablement d'autres plantations<ref>M. Bouiron, ''Le site de l'Alcazar de la fondation à nos jours'', ''Archéologia'' {{numéro|435}}, juillet-{{date-|août 2006}}, {{p.|41}}.</ref>. Les nécropoles sont connues soit par des découvertes anciennes soit par la fouille, en 1990, du parc Sainte-Barbe<ref>Manuel Moliner, Philippe Mellinand, Laurence Naggiar, Anne Richier, Isabelle Villemeur, ''La nécropole de Sainte-Barbe à Marseille ({{-s-|IV}}-{{sap-|II}})'', Édisud, coll. ''Études massaliètes'' {{numéro|8}}, Aix-en-Provence, 2003, {{ISBN|978-2-7449-0370-0}}.</ref>.

La Marseille grecque connaît une forte croissance et devient une cité prospère, vivant des relations commerciales fortes avec la Grèce, l'Égypte, l'[[Anatolie|Asie Mineure]] puis [[Rome]]. La ville est indépendante et s'administre librement : elle est gouvernée par un directoire de {{nombre|15|« premiers »}} choisis parmi {{nobr|600 sénateurs}} ([[Strabon]], {{IV}}, 1,5). Trois d’entre eux avaient la prééminence et l’essentiel du pouvoir exécutif.

Marseille est le point de départ de la diffusion de l'[[écriture]] chez les peuples [[gaulois (peuples)|gaulois]], qui ont appris à transcrire leur propre langue en caractères grecs et à rédiger leurs propres actes en [[Grec ancien|grec]]<ref>{{Ouvrage |auteur1=Hector du Lac de la Tour d'Aurec |titre=Précis historique et statistique du département de la Loire |sous-titre=Forest |volume=1 |lieu=Le Puy |éditeur=imprimerie J. B. La Combe |année=1807 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k850015/f71.item}}.</ref>. C'est aussi probablement par Marseille que sont introduits en Gaule les premiers vignobles<ref name="EOTW">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Nicholas Ostler|titre=Empires of the word|lieu=Londres|éditeur=[[HarperCollins]]|année=2005|isbn=978-0-00-711870-0}}</ref>.

Marseille est alors cernée par une ceinture d'oppida dont on ne peut déterminer si certains faisaient fonction de protection contre ceux plus au nord, même si l'hypothèse a été avancée par [[Oppidum des Baou de Saint-Marcel#Historique|François Villard]] : il ne semble pas y avoir de liens d'appartenance, sauf pour les Mayans dont la structure fait penser qu'il abritait une garnison, vraisemblablement grecque. Les échanges sont nombreux avec eux comme en témoignent les monnaies retrouvées sur le site du Baou Roux, de l'autre côté de l'Étoile.

On relève :
* sur le Garlaban<ref>{{Article |prénom1=Jean-Jacques |nom1=Blanc |titre=Les oppida du massif d'Allauch (versant Sud) Marseille (Bouches-du-Rhône) |périodique=Bulletin de la Société préhistorique française |volume=47 |numéro=9 |date=1950 |doi=10.3406/bspf.1950.2738 |lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/bspf_0249-7638_1950_num_47_9_2738 |consulté le=2020-06-29 |pages=460–465}}.</ref> : Colline du Château, Peynaou, Ruissatel, le Bec Cornu, le Baou des Gouttes, les Gavots,
* sur le Regagnas : Le Tonneau, Saint Jacques, Baou de la Gache
* sur l'Étoile : la Cride, la Tête de l'Ost<ref>{{Article |prénom1=Nicolas |nom1=Portalier |titre=Nouvelles données sur l&#39;oppidum de la tete de l&#39;ost a Mimet 13 |lire en ligne=https://www.academia.edu/1490596/Nouvelles_donn%C3%A9es_sur_loppidum_de_la_tete_de_lost_a_Mimet_13 |consulté le=2020-06-29|périodique=Revue du Centre Archéologique du Var|année=2010|passage=57-71}}.</ref>, le Baou Roux, les Mayans (Camp Jussiou), Le [[Oppidum des Baou de Saint-Marcel|baou de Saint Marcel]] et le Collet Redon sur le versant sud est<ref>{{Lien web |auteur=Bernard Bouloumié |titre=Le massif de l'Étoile et les Oppida au nord de Marseille |url=https://ccj.cnrs.fr/IMG/pdf/etudesmassalietes1_bouloumie_p113-116.pdf |format=pdf |accès url=libre |site=Centre Camille Julilian - [[Maison méditerranéenne des Sciences de l'homme]] - 
[[Université d'Aix-Marseille]] - [[Centre national de la recherche scientifique]] - [[Ministère de la Culture (France)|Ministère de la Culture]] |consulté le=2020-06-29}}.</ref>
* sur la chaîne de l'Estaque : le Verduron (Camp Long?), [[Oppidum de Teste-Nègre|Teste Negre]], [[Oppidum de la Cloche|la Cloche]], suivi par d'autres clairement indépendants et aussi anciens sinon plus, jusque Martigues et au-delà.

==== Cité romaine de Massilia ====
Au début de la [[deuxième guerre punique]], Scipion est envoyé par Rome pour protéger Massilia, citée alliée, cible supposée de Hannibal qu'il pense trouver vers les [[Pyrénées]], et bloquer ainsi son passage par la côte. Hannibal, n'a pas réussi à mettre les tribus gauloises de son côté et ses troupes sont attaquées depuis la péninsule ibérique, mais il est déjà plus au nord. Les tribus de la région de Massilia, future Provincia, alliées de Rome, sont évitées vers le milieu du mois d’août {{date-|-218}} Ce sont {{unité|38000|fantassins}}, {{unité|8000|cavaliers}} et {{nobr|37 éléphants}} qui auraient pu assiéger Massilia qui passent le Rhône à quatre jours de marche au nord de Marseille, soit [[Bataille du Rhône#Circonstances générales|à la hauteur du village actuel]] de [[Caderousse]]. Quand Scipion comprend son erreur, il laisse ses troupes continuer sur l'Ibérie mais revient pour préparer les légions dans la plaine du Pô. Massilia est épargnée.

En {{date-|-181}}, les Massaliotes phocéens et leurs alliés helléno-celtes [[Cavares]] de la région de Cavaillon-Avignon-Orange appellent [[Rome antique|Rome]] au [[Provence#Les territoires Ligures|secours]] contre les pirates [[Ligure]]s.

Au cours du {{-s-|III}}, Marseille se retrouve confrontée à la puissance grandissante de ses voisins gaulois, en particulier des [[Salyens]]. Pour faire face à leur menace, la cité fait encore appel à son alliée [[Rome antique|Rome]], devenue la grande puissance méditerranéenne.

La conquête réelle ne commence qu'en {{date-|-120}}, avec la campagne militaire du proconsul romain Gaius Sextius Calvinus, qui voit raser une partie des oppidda au nord de Massilia. Mais la [[Province romaine|province]] ne reçoit cependant son statut officiel qu'après le passage de [[Pompée]] dans les années {{date-|-70}} Une colonie devant concurrencer Massillia, ''[[Aquae Sextiae]]'' ([[Aix-en-Provence|Aix]]), est fondée en {{date-|-122}}.

[[Clientélisme (Rome)|Cliente]] de [[Jules César]] et de [[Pompée]], Marseille refuse en {{date-|-49}} de prendre parti dans la [[guerre civile de César]], tout en accueillant les émissaires de Pompée. [[Siège de Marseille|Battue en mer]] et [[Siège de Marseille|assiégée]] par trois légions pendant deux mois par César puis par son légat [[Caius Trebonius]], la ville est prise (''[[Commentaires sur la guerre civile]]'', {{nobr romains|livre I}}, 34-36{{, etc.}}), privée de ses colonies et doit se soumettre à Rome. Les Romains la rattachent à la province [[Gaule narbonnaise|Narbonnaise]]. Le reste des oppida subsistant est alors vraisemblablement rasé ([[Oppidum de la Cloche|oppidum de La Cloche]]). À l'époque d'[[Auguste]], la ville connaît une nouvelle grande phase de construction. L'agora-forum est reconstruit comme en témoignent les fragments de dallages découverts par Fernand Benoit au sud des Caves de Saint-Sauveur. Le forum est bordé à l'ouest par un autre grand édifice, le théâtre, dont quelques gradins ont été conservés jusqu'à nos jours dans l'enceinte du collège du Vieux-Port<ref>Une fouille récente liée à l'agrandissement de ce collège en a retrouvé des traces. Voir [http://www.inrap.fr/archeologie-preventive/Sites_archeologiques/p-475-College_du_Vieux_Port.htm ''Collège du Vieux-Port''], sur le site de l'Institut national de recherches archéologiques préventives.</ref>. Des thermes sont installés le long du port : les vestiges, remontés sur la [[place Villeneuve-Bargemon]], sont aujourd'hui visibles quasiment à leur emplacement d'origine derrière l'hôtel de Ville<ref>{{Article |auteur1=Fernand Benoit |titre=''Topographie antique de Marseille : le théâtre et le mur de Crinas'' |périodique=Gallia |volume=34 |date=1966 |lire en ligne=http://www.persee.fr/doc/galia_0016-4119_1966_num_24_1_2435 |pages=1-20}}.</ref>.

Pendant le [[Haut-Empire romain|Haut Empire]], la zone portuaire est considérable<ref>A. Hesnard, P. Bernardi, C. Maurel, ''La topographie du port de Marseille de la fondation de la cité à la fin du Moyen Âge''. ''In'' Marc Bouiron, [[Henri Tréziny]] éd., ''Marseille : trames et paysages urbains de Gyptis au Roi René''. Actes du colloque international d'archéologie. Marseille, 3-{{date-|5 novembre 1999}}. Marseille, Édisud, 2001 (Études massaliètes, 7), {{p.|159-202}}.</ref> : elle s'étend sur la rive nord de la calanque du Lacydon, en suit la corne du port (Jardin des Vestiges) dont le quai est reconstruit à l'époque flavienne, et se prolonge au fond du Vieux-Port actuel. Dans cette zone, les fouilles de la place Général-de-Gaulle ont dégagé une grande esplanade empierrée qui peut correspondre à des salines aménagées. De nombreux entrepôts à ''[[Typologie de la céramique grecque#Dolium|dolia]]'' sont connus ; une partie de l'un d'entre eux a été conservée en rez-de-chaussée du [[Musée des docks romains]].

Puis, durant le [[Bas-Empire romain|Bas Empire]], la ville semble décliner légèrement au profit vraisemblablement d'[[Arles]].

==== Arrivée des premiers chrétiens ====
Le [[Haut-Empire romain|Haut Empire]], voit l'arrivée des [[#Christianisme|premiers chrétiens]] au {{s-|I}} dans la région comme l'illustrent certaine légendes (Les [[Trois Maries|Saintes Maries]], la [[Grotte de la Sainte-Baume|Sainte Baume]]). Ils essaiment alors dans la région et fondent des ermitages, des monastères et des églises. Au cours des siècles suivants, de nombreux ermites occuperont les nombreuses [[Grotte-ermitage des Aygalades|grottes-ermitage]] des massifs entourant Marseille. Dès lors, leur présence influence fortement le paysage et la toponymie, la vie même des marseillais jusqu'à aujourd'hui ([[Basilique Notre-Dame-de-la-Garde|Notre-Dame de la Garde]] : la Bonne Mère).

Les [[Wisigoths]] s'installent en [[Gaule aquitaine|Aquitaine]] dès 418, puis en Provence. Ils sont [[Arianisme|ariens]] et s'opposent aux dogmes de l'[[Incarnation (christianisme)|incarnation]] ([[Jésus-Christ]] divinisé) et de la [[Trinité (christianisme)|trinité]] ([[Dieu le Père|Père]]-[[Dieu le Fils|Fils]]-[[Saint-Esprit]]). Lorsque le roi des [[Francs]] [[Clovis Ier|Clovis]], qui a opte vers 496 pour le [[christianisme nicéen]]<ref name=":0">{{lien web |auteur=[[Camille Pascal]] |titre=Le baptême de Clovis, « un moment fondateur de notre histoire » |url=http://www.leparisien.fr/politique/un-moment-fondateur-de-notre-histoire-25-12-2016-6492615.php |site=leparisien.fr |date=25 décembre 2016 |consulté le=28 décembre 2016}}.</ref>, conquiert la région, celle-ci le suit. Ses habitants rejoignent le [[catholicisme]].

==== Antiquité tardive ====
Marseille se développe à nouveau à partir du {{s-|V}} de notre ère. À l'intérieur de la ville, la construction d'une première grande [[Cathédrale Sainte-Marie-Majeure de Marseille|cathédrale de Marseille]] marque la puissance de l'évêque, probablement Proculus, qui tient à rivaliser avec Arles. Deux basiliques funéraires ont été retrouvées en fouille<ref>J. Guyon, ''Les cimetières de l'Antiquité tardive''. Dans Marc Bouiron, Henri Tréziny éd., ''Marseille : trames et paysages urbains de Gyptis au Roi René''. Actes du colloque international d'archéologie. Marseille, 3-{{date-|5 novembre 1999}}. Marseille, Édisud, 2001 (Études massaliètes, 7), {{p.|355-364}}.</ref>. L'une, hypothétique, fouillée pour moitié dans l'emprise des immeubles du [[cours Belsunce]] par J. et Y. Rigoir en 1959 et par G. Bertucchi dans la construction du [[Centre Bourse]] en 1974. La seconde est clairement attestée par la fouille de M. Moliner, rue Malaval (2003-2004), avec la découverte d'une ''memoria'' intacte sous le chœur<ref>[http://www.inrap.fr/archeologie-preventive/Sites_archeologiques/p-356-1bis_rue_Malaval.htm Rue Malaval] sur le site de l'Institut national de recherches archéologiques préventives.</ref>.

Le {{s-|V}} voit aussi la fondation de l'[[abbaye Saint-Victor de Marseille]] par [[Jean Cassien]].

Sur la corne du port, comblée, se développe un habitat dont on retrouve la trace, hors les murs, jusqu'à l'actuelle [[Bibliothèque municipale à vocation régionale|bibliothèque de l'Alcazar]] (fouille M. Bouiron). Sur ce site, on a pu mettre en évidence une continuité directe avec les constructions romaines ; un groupe de bâtiments se développe progressivement entre le {{s-|V}} et le {{s-|VII}}, avec dans un dernier état, un vaste bâtiment de type entrepôt. Les bâtiments sont abandonnés au début du {{s-|VIII}}<ref>S. Bien, ''La vaisselle et les amphores en usage à Marseille au {{s-|VII}} et au début du {{s-|VIII}} : première ébauche de typologie évolutive'' (voir [http://swbplus.bsz-bw.de/bsz274012715inh.pdf Table des matières{{pdf}}]), dans M. Bonifay, J.-C. Treglia éd., ''{{langue|en|Late Roman Coarse Wares, Cooking Wares and Amphorae in the Mediterranean. Archaeology and Archaeometry}}'', Oxford, 2007 ({{langue|en|texte=BAR International Series}}, 1662 (I)).</ref>.

La vitalité du commerce est perceptible par les découvertes de productions céramiques venant de toute la Méditerranée, témoins privilégiés des marchandises qui affluent à Marseille durant la période [[Ostrogoths|ostrogothique]] et [[Mérovingiens|mérovingienne]]. Puis, prise dans les remous des conflits entre rois francs, la ville semble perdre de son importance à partir de la reprise en main de la Provence par [[Charles Martel]] et le pillage de la ville qui l'accompagne.

=== Moyen Âge ===
==== Haut Moyen Âge et Moyen Âge central ====
Marseille est pillée par les [[Sarrasins]] en 838, des ''razzias'' faisant suite à la [[Conquête musulmane de l'Hispanie|conquête musulmane de la péninsule ibérique]]. D'autres pillages ont eu lieu, par des pirates grecs en 848<ref>R. Busquet, ''Histoire de Marseille'', Ed. Jeanne Laffitte, Marseille, rééd. 1998, {{p.|58}}.</ref>.

En 904, l'[[abbaye Saint-Victor de Marseille|abbaye Saint-Victor]] se voit dotée de la rive sud du port par le [[Liste des rois de Bourgogne|roi de Provence]] [[Louis III l'Aveugle|Louis l'Aveugle]]. L'époque reste incertaine, avec les démêlés des derniers carolingiens tout entiers tournés vers l'Italie et n'hésitant pas à traiter avec les Sarrasins lorsque leurs ambitions le nécessitent. Ces derniers en 923 dévastent le monastère de Saint-Victor et le territoire marseillais. À partir du milieu du {{s-|X}}, la situation se stabilise. Le comte de Provence choisit un frère de l'évêque [[Honorat de Marseille]], fils de [[Arlulfe de Marseille]], Guillaume, comme [[Vicomtes de Marseille|vicomte de Marseille]]. Ses descendants seront pendant plusieurs générations soit évêque soit vicomtes de Marseille.

La topographie de l'époque est difficilement perceptible<ref>Sur toute cette question de la fortification antérieure au {{s-|XI}}, voir l'article de M. Bouiron, {{pdf}} ''[http://2.static.e-corpus.org/download/notice_file/522087/Etudes%20Massalietes%207%20-%20pp.75-92.pdf Les fortifications médiévales de Marseille]'', Extrait de : Études Massalietes 7 - {{p.|75-92}}. Dans M. Bouiron, H. Tréziny éd., ''Marseille : trames et paysages urbains de Gyptis au Roi René'', actes du colloque international d'archéologie, Marseille, 3-{{date-|5 novembre 1999}}, Marseille, Édisud, 2001, {{p.|76-80}}. {{ISBN|978-2-7449-0250-5}}.</ref>. Il existe une fortification réduite sur le sommet de la butte Saint-Laurent, c'est le château Babon (''castrum Babonis'') des textes du {{s-|XII}}. Le nom de Babon fait référence à un évêque, mentionné à propos d'un polyptyque perdu de l'abbaye de Saint-Sauveur et qui pourrait avoir exercé au cours du {{s-|IX}}. La délimitation de cette enceinte est difficile car cette fortification a déjà pratiquement disparu à la fin du {{s-|XIV}} et aucun vestige n'en est connu. Englobant une partie de la ville haute appartenant à l'évêque, elle devait contenir la zone du fort Saint-Jean et arriver jusqu'à la rue Fontaine-des-Vents, au voisinage de l'actuelle [[place de Lenche]].

M. Bouiron a mis en évidence, au contact de cette fortification, un deuxième ensemble fortifié centré autour de la Major, le bourg de la Major qui contient une partie de la [[place des Moulins|butte des Moulins]].

[[Fichier:Giotto di Bondone - Scenes from the Life of Mary Magdalene - Mary Magdalene's Voyage to Marseilles - WGA09109.jpg|vignette|« Voyage de Marie Madeleine à Marseille » réalisée par Giotto di Bondone en 1320 dans l'Église du couvent St François (Chapelle Sainte-Madeleine) à Assise (Italie).]]Passé l'[[an mille]], Marseille se révèle à nouveau un port florissant qui participe aux [[Croisade]]s. Les Marseillais sont présents en Afrique du Nord et possèdent un quartier à [[Acre (Israël)|Saint-Jean-d'Acre]]. Si la prise de cette dernière met un terme à l'aventure en [[Terre sainte]], leur présence est largement attestée en Méditerranée tout au long du [[Moyen Âge]].

De nombreux conflits émaillent par ailleurs l'histoire entre les comtes de Provence et Marseille, qui jouit d'une certaine indépendance commerciale :
* 1209 : [[excommunication]] d'Hugues Fer. La ville est « [[Interdit (droit canonique)|interdite]] » par le [[légat apostolique|légat pontifical]] ;
* 1216 : les habitants de la basse ville entrent en révolte contre l'[[évêque]] ;
* 1218 : nouvelle « interdiction » de la ville et excommunication de ses habitants ;
* 1229 : la ville basse, après une nouvelle révolte contre l'évêque est « interdite » et excommuniée.
* Elle reconnaît la suzeraineté de {{noble|Raymond VII de Toulouse}}. Elle refuse celle de [[Raimond-Bérenger V de Provence|{{noble-|Raimond Bérenger V<!-- IV ou V ? après résolution d’un éventuel problème de copier-coller, rewikifier au mieux avec le modèle le plus adapté ! -->}}]]{{lequel}} ;
* 1252 : premiers accords de paix entre [[Charles Ier d'Anjou|Charles d'Anjou]] et Marseille, qui s'est soumise.

Puis {{noble|Charles Ier d'Anjou}}, devenu [[Liste des souverains de Provence|comte de Provence]], fait perdre à Marseille son autonomie en 1257 avec les [[Chapitres de Paix|Chapitres de paix]]<ref>{{Ouvrage |auteur1=Amédée Boudin |titre=Histoire de Marseille |passage=210 |lieu=Paris |éditeur=Martinon |année=1852 |pages totales=608 |format livre=gr. in-8° |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=5roBAAAAYAAJ&pg=PA210 |consulté le=19 septembre 2019 |numéro chapitre={{XII}}}}.</ref>. L'indépendance économique et politique de Marseille par rapport à la France perdure jusqu'à la Révolution française, quand la Provence est définitivement et complètement annexée par la France, mais le processus avait commencé progressivement à partir du {{s-|XVI}} quand le comté de Provence devient un co-état associé au royaume de France ("comme un principal à un autre principal") sous la souveraineté commune, mais séparée, du roi de France qui ne règne en Provence qu'en tant que Compte de Provence avec obligation de respecter l'indépendance provençale garantie par la Constitution provençale, que le roi a signée en 1486.

==== Bas Moyen Âge ====
[[Fichier:Marseille en 1575.jpg|vignette|Marseille en 1575.]]
La ville est touchée par la [[peste noire]] en 1347. En 1423, la prise de la ville par les Catalans et la [[Sac de Marseille|destruction]] qui s'ensuit occasionnent un profond déclin à la fin du Moyen Âge.

Le {{date-|15 décembre 1437}}, le [[Liste des souverains de Provence|comte de Provence]] [[René d'Anjou]], qui a succédé à son frère {{noble|Louis III d'Anjou}} comme [[Liste des rois de Sicile|roi de Sicile]] et [[Liste des comtes et ducs d'Anjou|duc d’Anjou]], arrive à Marseille et favorise par des privilèges le relèvement de la ville, qu'il considère comme une base maritime stratégique pour reconquérir son [[royaume de Sicile]].

Les Marseillais, en contrepartie, se chargent de la reconstruction des remparts. Le [[rené d'Anjou|roi René]], qui souhaite équiper l'entrée du port d'une solide défense, décide de faire construire sur les ruines de l’ancienne ''tour Maubert'', une nouvelle tour plus importante. Jean Pardo, ingénieur, en conçoit les plans et Jehan Robert, maçon de [[Tarascon (Bouches-du-Rhône)|Tarascon]], exécute les travaux. Cette construction s’échelonne de 1447 à 1453. Le roi fait édifier les fondations du piédestal, puis les travaux sont suspendus faute de crédits et c’est finalement grâce à l’aide des habitants de Marseille et notamment de la corporation des pêcheurs qu’ils peuvent reprendre. Cette tour, dite tour du roi René, sera englobée au {{s-|XVII}} dans le [[fort Saint-Jean (Marseille)|fort Saint-Jean]] construit sur ordre de {{noble|Louis XIV}}.

En 1516, {{François Ier}}, en pèlerinage dans la région, est attiré par la curiosité de voir un [[rhinocéros de Dürer|rhinocéros]] (cet animal est un cadeau du roi du [[Portugal]] {{noble|Manuel Ier (roi de Portugal)}} au pape {{noble|Léon X}}, le navire faisant escale sur l'[[Château d'If|île d'If]]). {{noble-|François Ier}} rend une visite à la ville et en profite pour en étudier la situation géographique et estime alors qu'elle manque de défense.

En 1524, après la [[Bataille de Pavie (1525)|défaite de Pavie]], l'armée française quitte l'Italie, poursuivie par ses ennemis et leurs alliés. L'armée du [[Saint-Empire romain germanique]] pille les environs et assiège Marseille. La ville résiste et permet à l'armée française de se réorganiser et de contraindre l'armée du Saint-Empire de retourner sur ses terres. La prise de la ville est évitée de peu et rend encore plus évidente la nécessité de renforcer les défenses de la ville. {{noble-|François Ier}} ordonne la construction de deux forts royaux, l'un sur l'île d'If et l'autre, à [[Basilique Notre-Dame-de-la-Garde|Notre-Dame-de-la-Garde]]. Il fait ainsi bâtir le [[château d'If]] entre 1526 et 1529 et fait ériger un rempart en pierre à [[Basilique Notre-Dame-de-la-Garde|Notre-Dame de la Garde]]. En 1536, les travaux de Notre-Dame-de-la-Garde sont achevés, à temps pour défendre la ville contre les troupes de [[Charles Quint]], qui est lui aussi repoussé.

==== Les Templiers et les Hospitaliers ====
Les ordres militaires, [[ordre du Temple]] et [[ordre de Saint-Jean de Jérusalem]], apparaissent à Marseille à la fin du {{s-|XII}}, leur installation étant liée au développement des relations commerciales du port avec l’Orient<ref>[[Jean-Rémy Palanque]], ''Le diocèse de Marseille'', Letouzey & Ané, Paris 1967, {{p.|84}}.</ref>. Les deux commanderies sont situées chacune à une extrémité du port de Marseille, celle des [[ordre du Temple|Templiers]] se trouvait à l'emplacement de l'actuelle [[Église des Augustins de Marseille|église des Augustins]] en bordure du « barri vieux » près de la ''platea Templi'', là où était vendues les céréales importées et du plan Fourmiguier où étaient radoubés les navires. Les [[Hospitaliers]] étaient à l'entrée du port où se situe aujourd'hui le [[fort Saint-Jean (Marseille)|fort Saint-Jean]]{{sfn|texte=|Marc Bouiron|Henri Tréziny|Bruno Bizot|2001|p=270}}{{,}}{{sfn|Damien Carraz|Prier et Combattre|2009|p=590}}.

L'ordre du Temple était présent vers 1171 lorsque le pape [[Alexandre III (pape)|Alexandre III]] prit sous sa protection leur église. Les Templiers disposaient d'une chapelle et d'un embarcadère sur les [[îles du Frioul]]{{sfn|Damien Carraz|Prier et Combattre|2009|p=590}}.

La commanderie des Hospitaliers est construite sous les murailles du château Babon<ref name="Trames272">{{Harvsp|texte=|Marc Bouiron|Henri Tréziny|Bruno Bizot|2001|p=272|loc=|id=Marc_BouironHenri_TrézinyBruno_Bizot2001}}.</ref>. Elle est mentionnée dès 1178{{sfn|Louis Bourrilly|1926|p=35}}. En 1202 le pape {{noble|Innocent III}} accorde aux Hospitaliers des droits de sépulture, ce qui entraîne un conflit avec l’[[Église Notre-Dame-des-Accoules|église des Accoules]]. À cette époque la commanderie a une grande influence, d'où le souhait du comte de Provence, {{noble|Alphonse II de Provence}} d'y être enterré<ref name="Trames272" />.

En 1216, le vicomte [[Uc de Baux]] permet aux Templiers et aux Hospitaliers d'assurer le transport des [[pèlerinage|pèlerins]] et des marchands vers l'[[Espagne]] et l'Outre-mer. Puis un accord, avec la commune de Marseille datant de 1233, permet aux frères templiers et hospitaliers d'envoyer en Syrie deux navires par an avec mille cinq cents passagers par navire{{sfn|Damien Carraz|Prier et Combattre|2009|p=590}}. Des registres notariés du milieu du {{s-|XIII}} indiquent qu'au moins trois navires templiers et trois hospitaliers plus des navires nolisés partaient de Marseille pour [[Gênes]], [[Chypre (île)|Chypre]] et [[Saint-Jean-d'Acre]]{{sfn|Damien Carraz|Prier et Combattre|2009|p=590}}.

Lors de l'accord entre [[Foulques de Villaret]], [[Jacques de Molay]] et {{noble|Clément V}} sur un nouveau passage en [[Terre sainte]], les [[Hospitaliers]] restent seuls en lice après l'arrestation des Templiers. À l'automne 1309, [[Ramon d'Empúries]], amiral de l'Ordre, passait de nombreux contrats pour l'armement, le ravitaillement et le transport de soldats tandis que le grand maître de l'Hospital fit construire seize galées à Marseille. Au {{sp-|XIV|et au|XV}} les Hospitaliers affrétaient des navires pour des liaisons régulières avec [[Rhodes]]{{sfn|Damien Carraz|Prier et Combattre|2009|p=590}}.

Au début du {{s-|XIII}}, les Hospitaliers construisent une église à nef unique, dénommée église Saint-Jean, à proximité de l'[[Église Saint-Laurent de Marseille|église Saint-Laurent]]. Elle est englobée au cours du {{s-|XVI}} à l'intérieur des remparts du fort Saint-Jean.

Au milieu du {{s-|XIV}}, les Hospitaliers font construire un nouveau bâtiment contigu à la tour Saint-Jean (actuellement tour du roi René) en bordure de la passe et appelé par la suite palais du commandeur. C'est dans ce palais que sont reçus les cardinaux de la suite papale lors de la venue d'{{noble|Urbain V}} à Marseille en 1365<ref>[[Paul Amargier]], ''Urbain V, un homme, une vie'', Société des médiévistes provençaux, Marseille, 1987, {{p.|66}}.</ref>.

Le {{date-|2 mars 1660}}, {{noble|Louis XIV}} entre dans Marseille par une brèche ouverte dans les remparts et il décide de la construction de deux ouvrages à l'entrée du port : au sud la citadelle Saint-Nicolas et au nord le fort Saint-Jean dont l'enceinte s’appuiera sur la [[commanderie hospitalière]] avec la tour du roi René et englobera la tour du fanal. La citadelle Saint-Nicolas est mise en chantier rapidement tandis que la construction du fort Saint-Jean est plus lente car elle nécessite le départ des [[Hospitaliers]]. Après transformation au {{s-|XVII}} ce palais devient une des plus belles demeures de la ville, la seule susceptible de loger princes et personnes de haute qualité{{sfn|Bouyala d’Arnaud|1961|p=87}}.

=== {{s2-|XVI|XVII}} : la ville rebelle ===
{{Article connexe|Charles de Casaulx|Dictature de Charles de Casaulx}}
[[Fichier:Charles de Casaulx.jpg|vignette|gauche|[[Charles de Casaulx]], qui contrôle la ville de 1591 à son assassinat en 1596.]]
[[Fichier:Marseille gravure 1602.jpeg|vignette|Marseille, gravure de Martin Martini 1602.]]
Lors des [[guerres de Religion (France)|guerres de Religion]], Marseille parvient dans un premier temps à se tenir à l'écart des conflits et accueille de nombreux réfugiés des combats. Elle adhère toutefois à la [[Ligue catholique (France)|Ligue catholique]] en 1589. À la mort d'{{noble|Henri III (roi de France)}}, Marseille refuse de reconnaître son successeur [[Henri IV (roi de France)|Henri de Navarre]] : « une gigantesque procession menée par les consuls se [rend] à la porte Réale » et érige une croix en signe de défiance de la « première [ville] christianisée du royaume. »<ref name="secession">Dell'Umbria Alessi, ''Marseille fait sécession'', dans ''Histoire universelle de Marseille'', Agone éditions, 2006.</ref>.

En {{date-|octobre 1591}}, le meneur des ligueurs radicaux, [[Charles de Casaulx]], est élu premier consul. À l'automne 1592, le Conseil de ville rejette l'autorité du [[Parlement d'Aix]] et déclare ne plus obéir qu'à l'autorité du [[Liste des seigneurs de Mayenne|duc de Mayenne]], chef de la Ligue. Casaulx prend alors des initiatives menant la ville sur la voie de l'indépendance : construction d'un fort à l'entrée du port, rétablissement d'un grenier à sel et affranchissement de la [[Gabelle du sel|gabelle]], création d'une imprimerie. En {{date-|juillet 1593}}, Henri de Navarre abjure la foi protestante ; il est reconnu roi par le [[pape]] puis, en {{date-|janvier 1596}} par le duc de Mayenne. Seule Marseille refuse de se soumettre et Casaulx demande l'aide de {{noble|Philippe II (roi d'Espagne)}} d'Espagne. Le {{date-|17 février 1596}}, des troupes françaises se massent devant les remparts de la ville ; alors qu'il accourt sur place, Casaulx est assassiné par [[Pierre de Libertat]], qui fait ensuite ouvrir les portes de la ville. En apprenant la réduction de la ville, {{noble|Henri IV (roi de France)}} aurait dit : {{citation|C'est maintenant que je suis roi de France<ref name="secession" />.}}

Marseille continue toutefois dans les années qui suivent à contester le pouvoir royal. En 1615, la population attaque le bureau de perception de la taxe foraine, tuant les commis et brûlant les registres. En 1634, une émeute de pêcheurs conteste la hausse du sel. En 1635, puis en 1644, des habitants se révoltent contre de nouveaux règlements royaux concernant les monnaies. En 1652, profitant de la [[Fronde (histoire)|Fronde aixoise]], les Marseillais prennent les péages de [[Bouc-Bel-Air]], d'[[Aubagne]] et des [[Les Pennes-Mirabeau|Pennes]]. En 1659, un émissaire du roi est pris à partie par la foule et mis en pièces<ref name="fronde">Dell'Umbria Alessi, ''La fronde marseillaise'', dans ''Histoire universelle de Marseille'', Agone éditions, 2006.</ref>.

{{noble|Louis XIV}} se rend alors sur place pour mettre fin aux troubles. En 1660, établi à [[Aix-en-Provence|Aix]], il annonce que Marseille sera soumise à une occupation militaire et que les institutions municipales seront complètement réformées. La porte Réale, devant laquelle les [[Liste des souverains de Provence|comtes de Provence]] (que sont les [[Roi de France|rois de France]] depuis 1486) devaient jurer de respecter les libertés de la ville avant d'y pénétrer, est abattue. Pour surveiller la ville, le [[Fort Saint-Jean (Marseille)|fort Saint-Jean]] et le [[Fort Saint-Nicolas (Marseille)|fort Saint-Nicolas]] sont construits à l'entrée du port. Le {{date-|2 mars 1660}}, {{Louis XIV}} fait symboliquement son entrée dans Marseille par une brèche ouverte dans les remparts, comme si la ville était conquise<ref name="fronde" />.

=== {{s2-|XVII|XVIII}} : l'essor commercial ===
[[Fichier:Plan de marseille 1720.PNG|vignette|redresse=1.4|Plan de Marseille en 1720.]]
[[Fichier:Claude-Joseph Verne - L'entrée du port de Marseille (1754).jpg|vignette|gauche|300px|''L'Entrée du port de Marseille'', 1754 par [[Claude Joseph Vernet]].]] 
[[Fichier:Plan topographique de la ville de Marseille Matheron Philippe 1830.jpg|vignette|Plan de Marseille de 1830 par [[Philippe Matheron]].]]
[[Fichier:Embarkation of the Expeditionary Corps to Minorca, 26th May 1756 by Jean-Joseph Kapeller.jpg|vignette|gauche|''L'Embarquement du corps expéditionnaire''<br>1756 par [[Jean-Joseph Kapeller]],<br>[[Musée des Beaux-Arts de Marseille]].]]
Si Marseille a pratiquement ignoré la [[Renaissance]], elle se transforme à partir du {{s-|XVII}}, entre esprit [[Classicisme|classique]] et [[baroque]], sous l'influence notamment de [[Pierre Puget]]<ref name="ordre">Dell'Umbria Alessi, ''L'ordre classique contre l'esprit baroque, '', dans ''Histoire universelle de Marseille'', Agone éditions, 2006.</ref>. Après la soumission de la ville par {{noble|Louis XIV}}, l'agrandissement en est décidé. Pour la première fois depuis l'Antiquité, Marseille s'étend au-delà de ses murailles médiévales. Le Cours (renommé [[Cours Belsunce]] en 1852<ref name="Blès">{{ouvrage|prénom1=Adrien|nom1=Blès|titre=Dictionnaire historique des rues de Marseille|sous-titre=Mémoire de Marseille|lieu=Marseille|éditeur=Jeanne Laffitte|année=1989|pages totales=441|isbn=2-86276-195-8}}.</ref>), axe principal des nouveaux quartiers, est construit en 1670.

En {{date-|mars 1669}}, [[Jean-Baptiste Colbert]] fait de Marseille un port franc, supprimant la quasi-totalité des droits. En 1685, un édit interdit aux marchandises du [[Levant (Proche-Orient)|Levant]] d'entrer dans le royaume par un autre port que Marseille, qui se retrouve ainsi en situation de [[monopole]]. La [[Chambre de commerce et d'industrie Aix Marseille-Provence|Chambre de commerce]], la plus ancienne de France, fondée en 1599, reçoit la gestion du commerce français avec le [[Levant (Proche-Orient)|Levant]] et la [[Côte des Barbaresques|Barbarie]]. Ces dispositions attirent une nouvelle prospérité grâce au commerce méditerranéen. À partir de 1700, Marseille se lance dans le commerce [[Océan Atlantique|océanique]], d'abord dans le trafic d'argent avec l'[[Amérique du Sud]], puis des alcools, sucre et café avec les [[Antilles]]<ref name="franc">Dell'Umbria Alessi, ''Un port franc'', dans ''Histoire universelle de Marseille'', Agone éditions, 2006.</ref>.

L’''[[Embarquement du corps expéditionnaire de Minorque]]'' par [[Jean-Joseph Kapeller]], peint en 1756, montre avec une grande précision les façades de l'Arsenal des galères à gauche et de l'hôtel de ville à droite. La tour du Fort Saint-Jean se dresse au centre et au fond, à la sortie du grand bassin.

À la fin du {{s-|XVIII}}, Marseille est le premier port de Méditerranée occidentale, devant [[Gênes]]. Si la [[Peste de Marseille (1720)|peste de 1720]] porte un rude coup à la démographie de la ville ({{unité|38000|victimes}} sur {{unité|75000|habitants}})<ref name="CCIMP">{{Lien web |format=pdf |titre=Culte du Sacré-Cœur |url=http://www.ccimp.com/sites/default/files/cp_messe_sacre_coeur_0.pdf |site=Chambre de commerce et d'industrie de Marseille-Provence |consulté le=12 juillet 2009}}.</ref>, celle-ci se rétablit vite et atteint son niveau d'avant la peste dès 1730<ref name="franc" />.

En dehors de la cité, le [[terroir]] marseillais, comprenant une cinquantaine de villages et de riches familles exploitantes agricoles, profite de cette prospérité. La principale richesse du terroir est le vin, qui est vendu en ville où aucun vin étranger n'est autorisé<ref name="franc" />.

=== Révolution et Empire ===
[[Fichier:Marche des Marseillois.jpg|vignette|gauche|''Marche des Marseillois'', chantée dans différents théâtres.]]

Il faut attendre la [[Révolution française]] et l'uniformisation du territoire français (langue, monnaie, droit) pour que Marseille qui jusqu'alors faisait partie du Comté de Provence (co-état indépendant) et donc des ''[[traites|provinces à l'instar de l'étranger effectif]]'' via son port franc (liberté de commerce avec l'étranger mais droit de douane avec le reste des provinces françaises) perde cette spécificité qu'elle a toujours tenté de conserver. La ville accueille toutefois avec enthousiasme le début de la révolution, envoyant un bataillon de fédérés en 1792 à Paris qui, selon une légende peu vraisemblable puisque le français était une langue inconnue du peuple marseillais, serait arrivé en chantant le chant de guerre de l'armée du Rhin de [[Claude Joseph Rouget de Lisle|Rouget de Lisle]], chant qui prendra par la suite comme nom ''[[La Marseillaise]]''.

Par la suite, révoltée contre la [[Convention nationale|Convention]] en raison de la perte de ses libertés communales et rejoignant le parti fédéraliste<ref>{{Article |auteur1=Jérémy Prin-Derre |titre=Marseille, la ville rebelle, devient la Ville-sans-nom |périodique=[[La Provence]] |date=02-08-2015 |lire en ligne=https://www.laprovence.com/article/histoire/3514126/quand-marseille-devient-la-ville-sans-nom.html |consulté le=09-11-2021}}.</ref>, Marseille est officiellement débaptisée et désignée du {{date-|6 janvier 1794-}} au {{date-|12 février 1794}} comme la [[Ville-sans-Nom|ville « sans nom »]]. Au printemps, dans un souci d'apaisement, [[Étienne-Christophe Maignet|Maignet]], qui remplace [[Louis Marie Stanislas Fréron|Fréron]], redonne son nom à la ville<ref>{{Ouvrage |auteur1=Jean-Clément MARTIN |titre=Nouvelle histoire de la Révolution française |passage=437 |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions Perrin|Perrin]] |année=2012 |pages totales=636}}.</ref>.

==== La ''Marseillaise'' ====
En 1792, [[Claude Joseph Rouget de Lisle|Rouget de Lisle]], jeune officier du [[Génie militaire|génie]], compose à [[Strasbourg]] le ''Chant de guerre de l'Armée du Rhin''. Cet hymne, qui a été édité, parvient à Marseille qui a accueilli la [[Révolution française|Révolution]] avec enthousiasme. La ville, envoyant à Paris {{nobr|500 volontaires}}, leur offre un banquet, au cours duquel le général [[François Mireur]] chante l'œuvre venue d'[[Alsace]]. Elle soulève l'enthousiasme et les assistants la reprennent en chœur, sans en comprendre les paroles puisque le français n'a commencé à être parlé à Marseille qu'un siècle plus tard. Quand ils défilent dans les rues de Paris, leurs voix chaudes, qui lancent à toute volée les strophes enflammées, électrisent la foule. Le nouvel hymne change alors de nom : c'est ''[[la Marseillaise]]''. Une plaque commémorative de Rouget de Lisle est visible [[rue Thubaneau]] au centre de Marseille.

=== Du {{sp-|XIX|au début du|XX}} : Marseille, port des colonies ===
[[Fichier:Loubon - Vue de Marseille.jpg|vignette|redresse=1.2|[[Émile Loubon]]. ''Vue de Marseille prise des Aygalades un jour de marché'', 1853<br>[[Musée des Beaux-Arts de Marseille]].]]

==== De 1860 au début de la Première Guerre mondiale ====
[[Fichier:Ville de Marseille 1894.jpg|vignette|Obligation de la Ville de Marseille en date du {{date|20|Juillet|1894}}.]]
Le {{s-|XIX}}, avec son cortège d'innovations industrielles (dont l'apparition de la navigation à vapeur), la fin de la piraterie barbaresque et les traités de libre échange des {{nobr|années 1860}}, les conquêtes coloniales de la France à partir de 1830 puis le percement du [[canal de Suez]] en 1869, stimulent le commerce maritime et la prospérité de la ville, qui passe d'environ {{unité|300000|habitants}} en 1870 à environ {{unité|600000|habitants}} en 1940. La zone portuaire déborde de son périmètre historique (le Vieux-Port) et s'étend à partir de 1844 aux rivages nord. Les actuels bassins de [[la Joliette]] sont ouverts en 1853, ceux du Lazaret et d'[[Arenc]] en 1856. La banque de Marseille la plus réputée est alors celle créée par {{noble|Pierre Pascal II}} au début de l'Empire.

En 1870, Marseille se place au premier rang des ports d’Europe continentale avant de se laisser dépasser par Hambourg, Anvers et Rotterdam à la fin du siècle<ref name="gastaud">{{Article |auteur1=Yvan Gastaut |titre=Histoire de l’immigration en PACA aux {{s2-|XIX|XX}} |périodique=Hommes et Migrations |numéro=1278 |date=2009 |lire en ligne=https://hommesmigrations.revues.org/226}}.</ref>.

En {{date-|mars 1871}}, les insurgés républicains proclament la [[Commune de Marseille]]. Celle-ci sera écrasée à l'issue d'une répression sanglante par les troupes du régime versaillais<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=1871 : proclamation et chute de la Commune de Marseille |url=https://www.retronews.fr/politique/echo-de-presse/2018/03/22/1871-proclamation-et-chute-de-la-commune-de-marseille |site=RetroNews - Le site de presse de la BnF |date=2018-03-22 |consulté le=2024-02-18}}.</ref>{{refins}}.

L'économie de la ville est alors basée sur le négoce et l'industrie : production de corps gras, huile et savons, sucre, semoulerie, chimie, tuilerie, réparation navale et construction mécanique<ref>« ''D'impossibles notables ? Les grandes familles de Marseille face à la politique (1860-1970)'' » (page 97), in ''Politix'', {{vol.|17}}, {{numéro|65}}, premier trimestre 2004, {{p.|93-118}}.</ref>.

<gallery style="text-align:center" mode="packed" heights="170px" caption="Le Port fin {{s-|XIX}} par [[Félix Ziem]]">
Brooklyn Museum - Harbor in Marseilles - Félix François Georges Philibert Ziem - overall.jpg| ''Le Port de Marseille'', vers 1864<br>[[Brooklyn Museum]], New York 
Ziem - Quai du port à Marseille.jpg| ''Quai du port à Marseille,'' [[Musée des Beaux-Arts de Marseille]]<center>
Félix Ziem - Le quai Saint-Jean à Marseille - PPP248 - Musée des Beaux-Arts de la ville de Paris.jpg| ''Le Quai Saint-Jean à Marseille'', 1890-1895<br>[[Petit Palais]], Paris 
Félix Ziem - Le port de Marseille au coucher du soleil - PPP216 - Musée des Beaux-Arts de la ville de Paris.jpg| ''Le Port de Marseille au coucher du soleil'', 1890-1895, [[Petit Palais]], Paris
</gallery>

Si la fin du {{s-|XIX}} est moins florissante, la période précédant la [[Première Guerre mondiale]] est le point culminant de ce système « industrialo-portuaire » marseillais : l'année 1913 est celle où le tonnage portuaire est le plus important, notamment les oléagineux. À cette époque se développent de petites entreprises créées par de nouveaux venus (sud de la France, [[Italie]], [[Empire ottoman]])<ref>Caty (R.), Richard (E.), Armateurs marseillais au {{s-|XIX}}, Marseille, CCIM, 1986 ; Zalio (P.-P.), Grandes familles de Marseille au {{s-|XX}}, Paris, Belin, 1999.</ref> et d'abord spécialisées dans le négoce et la transformation des produits coloniaux, puis des armateurs, négociants, fabricants d'huile, raffineurs de sucre et savonniers, voire banquiers. Dans ce système concurrentiel et de spéculation de marchés, défini par l'individualisme industriel, l'activité repose souvent sur un système familial. Très attachés à ce modèle libéral, bénéficiant d'une main d'œuvre étrangère peu qualifiée, ces patrons marseillais sont contre toute intervention « parisienne » du type d'investissement de capitaux privés ou de mise en place de réglementations publiques<ref>Les fondateurs du capitalisme (1860-1913) dans « ''D'impossibles notables ? Les grandes familles de Marseille face à la politique (1860-1970)'' » in ''Politix'', {{vol.|17}}, {{numéro|65}}, premier trimestre 2004, {{p.|93-118}}.</ref>. Marseille célèbre cette richesse à travers les [[exposition coloniale|expositions coloniales]] de 1906 et 1922, qui connaissent un vif succès.

==== Grands chantiers ====
[[Fichier:Marseille - Quai de la Joliette.jpg|vignette|gauche|Le quai de la Joliette et les Messageries maritimes dans les {{nobr|années 1890}}.]]
L'accroissement territorial et démographique de la ville est à l'origine d'un chantier majeur : l'adduction des eaux de la [[Durance]], décidée dès 1834 par le maire [[Maximin Dominique Consolat]]. Cette mesure s'impose d'autant plus que sévissent cette année-là une grande sécheresse et une épidémie de choléra. La construction par {{unité|5000|ouvriers}} du [[canal de Marseille]], long de {{unité|87|km}}, demande onze ans de travaux et l'eau de la Durance arrive le {{date-|8 juillet 1847}} à Marseille. En 1862, afin de commémorer cet événement, l'architecte d'origine nîmoise [[Henri-Jacques Espérandieu]] (1829-1874) est chargé de réaliser un vaste monument « à la gloire de l'eau » ; c'est le [[palais Longchamp]], qui est inauguré en {{date-|août 1869}}.

Ce dernier a également édifié la basilique de [[Basilique Notre-Dame-de-la-Garde|Notre-Dame-de-la-Garde]] à partir de 1853 (consacrée en 1864) et est intervenu aussi sur le grand chantier de construction de la nouvelle [[Cathédrale Sainte-Marie-Majeure de Marseille|cathédrale de La Major]], sur les quais de la Joliette. Il a réalisé également de 1864 à 1874 le [[Palais des Arts (Marseille)|palais des Arts]] situé place Carli et a participé à la construction de la monumentale préfecture.

L'autre grand chantier est, comme partout en France à cette époque, l'arrivée du chemin de fer. Marseille est reliée à [[Avignon]] au début de l'année 1848, à Lyon en 1854, à Paris en 1857. La [[Gare de Marseille-Saint-Charles|gare terminus]], établie sur la butte [[Saint-Charles (Marseille)|Saint-Charles]], fait l'objet de nombreux remaniements et aménagements jusqu'à la fin du siècle<ref>Emmanuel Laugier, ''La gare Saint-Charles de Marseille'', in revue Marseille {{numéro|216}} {{ISSN|0995-8703}}, {{date-|mars 2007}}, {{p.|28-30}}.</ref>.

En 1871, pendant le soulèvement de la [[Commune de Paris]], la ville connaît une [[Commune de Marseille|insurrection similaire]] qui dure quinze jours. La préfecture est bombardée et le chef des insurgés, un avocat modéré, [[Gaston Crémieux]], fusillé six mois plus tard, au Pharo.

En 1884 sévit une nouvelle épidémie de choléra. En 1891 débutent les travaux d’un réseau d'assainissement aboutissant à la construction d'un grand collecteur.

==== Début {{s-|XX}} ====
[[Fichier:ZZ 59 - MARSEILLE - Rue Noailles.jpg|vignette|Les Nouvelles Galeries en haut de la Canebière et l'[[ancien tramway de Marseille]] dans les {{nobr|années 1910}}.]]
Au début du {{s-|XX}}, la bourgeoisie issue de l'industrialisation négociante est peu présente dans les postes politiques. L'entre-soi familial met à distance, hormis quelques exceptions, les élites locales et les représentants de l'État<ref>Harrel-Courtès (C), Quand les bourgeois étaient rois, Paris, France Empire, 1988, {{p.|41-42}}.</ref>. De même dans la ville, plutôt que d'intervenir au centre où se concentre l'espace industriel et ouvrier, ces industriels et négociants locaux s'installent dans les quartiers résidentiels du sud, renforçant une division de la ville entre quartiers populaires au nord et bourgeois au sud. Cette bourgeoisie ne mène pas de politique de logement ouvrier. La vaste opération du percement de la [[Rue de la République (Marseille)|rue de la République]] renforce d'ailleurs la prudence des investissements immobiliers après de grandes difficultés de rentabilité dues à la faillite des [[frères Pereire]] et à la reprise par les grandes familles locales.

La ville fait ainsi face à un surpeuplement important, découlant du faible nombre de logements construits entre 1880 et 1914 et renforcé par le peu d'impact de la loi sur les habitations à bon marché (HBM) en raison du faible investissement du patronat local dans ces nouveaux organismes, contrairement à ce qui se réalise à cette époque ailleurs en France<ref>Dumont (G.), La question du logement social à Marseille de 1875 à 1939, Aix-en-Provence, Institut d'aménagement régional, 1973).</ref>. La poussée démographique ouvrière et immigrée rend l'urbanisation dispersée avec un morcellement des propriétés rurales, l'éclatement urbain par des lotissements et un phénomène important d'autoconstruction de maisons modestes. Cet éclatement urbain dans une commune à la superficie aussi vaste rend sa gouvernance difficile : « Le rapport entre une population aux revenus assez faibles et une surface énorme à entretenir, assainir et équiper, s'amenuise et rend pratiquement impossible la gestion municipale »<ref>Roncayolo (M.), Les grandes villes françaises : Marseille, Notes et études documentaires, 3013, Paris, La Documentation française, 1963, {{p.|43}}.</ref>. Pourtant, la période voit également l'essor industriel et des infrastructures portuaires. Ainsi, pour relier les quais du Port et de Rive Neuve, le [[pont transbordeur de Marseille]] est construit en dix-neuf mois, entre {{date-|juin 1904}} et {{date-|décembre 1905}}.

==== Chaos de l'entre-deux-guerres ====
En 1938, Marseille connaît un terrible incendie qui détruit totalement le magasin des [[Incendie des Nouvelles Galeries|Nouvelles Galeries]], cause la mort de {{nobr|73 personnes}} et endommage quelques immeubles de la [[Canebière]]. Devant l'ampleur du sinistre, les sapeurs-pompiers de Marseille, mal équipés et mal entraînés se montrent impuissants à éteindre l'incendie. [[Édouard Daladier]] qui est présent pour le congrès du [[Parti radical (France)|Parti radical]] et logé dans l'hôtel de Noailles faisant face aux [[Nouvelles Galeries]] en flammes, déclare : {{citation|N'y a-t-il donc personne pour faire régner l'ordre dans cette ville ?}}. Le [[bataillon de marins-pompiers de Marseille]], unité militaire, est créé par le décret-loi du {{date-|29 juillet 1939}} et la ville, ayant par ailleurs de lourds problèmes financiers, est mise sous tutelle et dirigée par un administrateur extraordinaire jusqu'à la Libération en 1944.

==== Seconde Guerre mondiale ====
{{Article détaillé|Bombardement de Marseille (1940){{!}}Bombardements de Marseille|Bataille de Marseille}}
[[Fichier:Bundesarchiv Bild 101I-027-1480-30, Marseille, Zerstörung des alten Hafenviertels.jpg|vignette|redresse=0.8|alt=Destruction du quartier du Vieux-Port {{date-|janvier 1943}}|Dynamitage du quartier du Vieux-Port en {{date-|janvier 1943}}.]]
Le {{date-|1er juin 1940}}, un bombardement allemand cause la mort de {{nobr|32 Marseillais}} et en blesse une soixantaine d'autres, le jour même où le bataillon de marins-pompiers, récemment créé, quitte la caserne provisoire de la rue de Lyon et prend possession de celle du boulevard de Strasbourg<ref name="libertyship.be">''[http://www.libertyship.be/la-liberation-de-marseille/ La libération de Marseille]'' sur ''libertyship.be''.</ref>. Durant les combats contre l'invasion de la France par l'Italie, Marseille subit à nouveau des bombardements de la [[Regia Aeronautica]], la ville étant un objectif stratégique car elle abrite un port de commerce, reliant la métropôle aux colonies, mais aussi des unités de la [[Marine nationale (France)|Marine nationale]], dont de nombreux hydravions. Marseille est alors défendue par de nombreux aérodromes (Marignane, Aix-les-Milles) et de nombreuses escadrilles, dont le [[Groupe de chasse 3/6 Roussillon]], où le célèbre pilote de chasse [[Pierre Le Gloan]] combat sur [[Dewoitine D.520]].

À la suite du [[Opération Torch|débarquement américain en Afrique du Nord]], le {{date-|11 novembre 1942}}, les troupes allemandes franchissent la [[Ligne de démarcation (France)|ligne de démarcation]] et Marseille se retrouve occupée le {{date-|12 novembre 1942-}}, comme le reste de la [[Zone libre]]. La ville souffre grandement de l'occupation et en particulier, lors de la [[Rafle de Marseille]], le quartier du [[Le Panier|Panier]] au nord du Vieux-Port qualifié de « quartier criminel » par les nazis. Dans la nuit du {{date-|22 janvier-}} au {{nobr|[[Janvier 1943 (guerre mondiale)|23 janvier 1943]]}}, plusieurs milliers de personnes sont arrêtées et deux jours plus tard, le {{date-|24 janvier}}, le général SS [[Carl Oberg|Oberg]], assisté du préfet [[René Bousquet]], ordonne aux habitants des quartiers du Vieux-Port et du Panier d'évacuer leur domicile dans les deux heures, avec {{unité|30|kg}} de bagages. {{unité|30000|personnes}} sont expulsées. Dans les deux semaines qui suivent, {{unité|1500|immeubles}} sont dynamités, laissant un champ de ruines jusqu'à la Libération. Marseille subit également plusieurs alertes aériennes. Le bombardement américain du {{date-|27 mai 1944}} est particulièrement dévastateur et cause la mort de plus de {{unité|2000|personnes}}, en blessant environ {{formatnum:3000}}. Près de {{nobr|400 Allemands}} des troupes d'occupation trouvèrent également la mort<ref name="libertyship.be" />.

Le {{date-|15 août 1944}} a lieu le [[débarquement de Provence|débarquement en Provence]]. À cette occasion, l'occupant fait sauter les installations portuaires : plus de {{nobr|200 navires}} sont coulés et le célèbre [[pont transbordeur de Marseille]] détruit<ref>[http://www.jeanclaudegaudin.net/v4_jcg/index.php?option=com_content&view=article&id=391:marseille-honore-ses-liberateurs-marocains&catid=8:actualite-marseille&Itemid=47 ''Marseille honore ses libérateurs marocains''], {{date-|23 septembre 2006}}.</ref>.

Les [[Forces françaises de l'intérieur|FFI]] de Marseille (et parmi eux [[Gaston Defferre]]) préparent [[bataille de Marseille|la libération de la ville]]. Le {{date-|21 août}}, ils lancent l'insurrection accompagnée d'un mot d'ordre de grève générale. Mais mal armés et peu nombreux, leur position est critique jusqu'à l'arrivée des [[3e division d'infanterie algérienne|tirailleurs algériens]] du général [[Joseph de Goislard de Monsabert|de Monsabert]] et des [[goumiers marocains]] du général [[Augustin Guillaume]] qui pénètrent à Marseille le 23. Les combats avec l'armée allemande se poursuivent plusieurs jours, jusqu'à la capitulation du général Hans Schaefer le {{date-|28 août}}. Le 29, le général [[Jean de Lattre de Tassigny|de Lattre de Tassigny]] assiste au défilé de l'[[armée d'Afrique (France)|armée d'Afrique]] sur la [[Canebière]]<ref name="libertyship.be" />.

=== Des années 1950 à 1980 : les difficultés ===
Après la [[Seconde Guerre mondiale]], la ville est le théâtre de modifications profondes. L'urbanisation s'accélère dans le cadre de la reconstruction et de la construction de grands ensembles dans les [[Quartiers nord (Marseille)|quartiers nord]] de Marseille, tandis une très large place est laissée à la circulation routière par la construction d'autoroutes jusqu'au cœur de la ville et bien au-delà du port.

À partir de la fin des années 1960, la décolonisation et l'indépendance des anciennes colonies conduit le Port de Marseille à ne plus bénéficier de son monopole sur le commerce avec les colonies. L'économie marseillaise entre alors en recomposition. Marseille souffre également d'une mauvaise réputation liée à l'insécurité et aux affaires de grand banditisme (''{{langue|en|[[French Connection]]}}'', [[Pierre Michel (juge)|assassinat du juge Michel]]{{etc.}}).

En 1962, Marseille est le lieu de transit de la majorité des [[Pieds-noirs]] fuyant l'[[Algérie]] indépendante. Beaucoup s'installent ensuite dans la ville et sa région. La ville est au cœur de [[Mai 68 en Provence]], avec une jonction entre syndicats de salariés et d'étudiants, à l'origine d'une contestation très active dans le domaine de l'art, les manifestations nationales du 13 mai 1968 étant lancées localement par le [[Mouvement du 11 mai]].

En 1973, dans un contexte de tensions toujours très vives, dix ans après la défaite française en Algérie, et après l'assassinat d'un chauffeur de bus par un déséquilibré [[Algérie]]n, la ville est le théâtre d'importantes [[Agressions racistes de 1973 en France|violences racistes]] qui durent pendant plusieurs mois, d'août à décembre 1973. Ces violences font plusieurs dizaines de morts et se terminent par un [[Attentat contre le consulat d'Algérie à Marseille|attentat contre le consulat d'Algérie]].

En 1977 est mis en service le [[métro de Marseille|métro]].

=== Depuis les années 1990, entre renouveau et difficultés persistantes ===
Dans les {{nobr|années 1990}}, le projet [[Euroméditerranée]] de développement économique et de rénovation urbaine est lancé. De nombreuses infrastructures nouvelles et rénovations sont réalisées dans les {{nobr|années 2000}} {{nobr|et 2010}} : le [[Tramway de Marseille|tramway]], la rénovation de l'[[Hôtel-Dieu de Marseille|Hôtel-Dieu]] en hôtel de luxe, [[CEPAC Silo|Le Silo]], l'agrandissement du [[stade Vélodrome]], la [[tour CMA CGM]], le [[musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée|musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée]] (MuCEM) ou encore la [[Villa Méditerranée]]. En 2012, Marseille est Capitale mondiale de l'eau<ref>{{lien web|titre=Marseille, capitale mondiale de l'eau|site=lepoint.fr|jour=15|mois=3|année=2012|url=http://www.lepoint.fr/science/marseille-capitale-mondiale-de-l-eau-15-03-2012-1699335_25.php}}.</ref>, réunissant des centaines de pays, des ONG et des institutions mondiales à l'occasion du [[Forum mondial de l'eau]]. En 2013, Marseille est [[Marseille-Provence 2013|capitale européenne de la culture]]. Cette opération permet d'attirer à Marseille {{nobr|10 millions}} de visiteurs (avec une estimation de {{nombre|5|millions}} de visiteurs effectifs dont nombre venant de départements voisins, certains effectuant plusieurs visites)<ref name="pf">{{Lien web |auteur=Pascale Filliâtre |titre=Marseille-Provence 2013 : {{nombre|10|millions}} de visites, pas {{nombre |10 |millions}} de touristes|url=http://www.lechotouristique.com/article/marseille-provence-2013-10-millions-de-visites-pas-10-millions-de-touristes,61160 |site=lechotouristique.com |date=20 janvier 2014}}.</ref>.

L'[[Organisation de coopération et de développement économiques|OCDE]] note que la ville connaît aujourd'hui un dynamisme économique dans le cadre du développement de son aire urbaine mais le rapport pointe encore l'importance des inégalités sociales et la fracture économique entre le sud de la ville et les [[Quartiers nord (Marseille)|quartiers nord]]<ref name=":7">{{Lien web |langue=fr |auteur=Jean-François Rosnoblet |titre=L'OCDE vante le dynamisme économique de Marseille |url=https://www.challenges.fr/top-news/l-ocde-vante-le-dynamisme-economique-de-marseille_176307 |site=Challenges |date=2013-12-06 |consulté le=2024-04-15}}.</ref>.

Marseille accueille régulièrement l'attention des médias en raison des multiples [[Liste de règlements de comptes à Marseille et sa région|règlements de compte]], notamment dans les [[Quartiers nord (Marseille)|quartiers nord]], liés au [[Milieu marseillais|trafic de drogue]].

== Politique et administration ==
=== Tendances politiques ===
==== Paysage politique ====
Ville industrielle, Marseille est très tôt un territoire d'implantation du [[Histoire du socialisme en France|socialisme en France]] : [[Clovis Hugues]] y est élu premier député d'un [[Parti ouvrier français|parti ouvrier]] en France en [[Élections législatives françaises de 1881|1881]] et [[Siméon Flaissières]], le premier maire socialiste de la ville, est élu en 1892.

Durant la majeure partie du {{s-|XX}}, Marseille est acquise à la [[gauche (politique)|gauche]]. Après la [[Bataille de Marseille|Libération]], la [[Section française de l'Internationale ouvrière|SFIO]] et le [[Parti communiste français|Parti communiste]] sont les deux principales forces politiques de la ville et le socialiste [[Gaston Defferre]] s'allie un temps à la droite contre les communistes pour conquérir la [[Liste des maires de Marseille|mairie]]. Il l'occupe jusqu'à sa mort en 1986.

La domination de la gauche s'estompe progressivement à partir des {{nobr|[[années 1980]]}}. Aux [[élections municipales françaises de 1983|élections de 1983]] déjà, [[Gaston Defferre]] recueille moins de voix que son adversaire de droite [[Jean-Claude Gaudin]] et n'est réélu qu'à la faveur du [[Secteurs et arrondissements de Marseille|découpage électoral]]. [[Robert Vigouroux]] succède à Gaston Defferre après son décès ; il est largement élu aux [[élections municipales françaises de 1989|élections de 1989]], remportant l'ensemble des secteurs en tant que dissident [[Parti socialiste (France)|socialiste]]. En [[élections municipales françaises de 1995|1995]], Jean-Claude Gaudin est élu maire et fait basculer la ville à droite pour la première fois depuis 1953. Ce basculement se produit également lors des scrutins nationaux : le candidat de droite arrive en tête à Marseille lors du second tour des élections présidentielles en [[Élection présidentielle française de 1995|1995]], [[Élection présidentielle française de 2002|2002]] et [[Élection présidentielle française de 2007|2007]] alors que Jean-Claude Gaudin est réélu en [[Élections municipales de 2001 à Marseille|2001]], [[Élections municipales de 2008 à Marseille|2008]] et [[Élections municipales de 2014 à Marseille|2014]]<ref>{{Lien web |titre=''Conseil municipal de Marseille : Gaudin (UMP) réélu maire'' |url=http://www.laprovence.com/article/actualites/2822532/conseil-municipal-de-marseille-gaudin-ump-reelu-maire.html |site=[[La Provence]] |jour=04 |mois=04 |année=2014 |consulté le=6 décembre 2015}}.</ref>. Il annonce qu'il ne se représente pas aux municipales de [[Élections municipales de 2020 à Marseille|2020]]<ref>{{Lien web |titre=Mairie de Marseille : Jean Claude Gaudin ne se représentera pas en 2020 |url=www.francesoir.fr/politique-france/mairie-de-marseille-jean-claude-gaudin-ne-se-representera-pas-en-2020-cite-phoceenne-les-republicains-elections-municipales-succession |site=France Soir |date=27 juin 2017}}.</ref> et [[Michèle Rubirola]] est élue pour lui succéder à la tête du « Printemps marseillais », une coalition de partis et mouvements de gauche, qui élira [[Benoît Payan]] ([[Parti socialiste (France)|PS]]) six mois plus tard après la démission surprise de [[Michèle Rubirola]].

{{interprétation personnelle|
Les scrutins à Marseille sont également caractérisés par un fort [[Vote contestataire|vote protestataire]] : en [[Élection présidentielle française de 1981|1981]], [[Georges Marchais]] y arrive en tête au premier tour, ainsi que [[Jean-Marie Le Pen]] en 1988, [[élections municipales françaises de 1995|1995]] et [[Élection présidentielle française de 2002|2002]]. [[Jean-Luc Mélenchon]] y arrive en tête du premier tour lors de l'[[Élection présidentielle française de 2017|élection présidentielle de 2017]] et à celle de 2022. En 2017, se produit au premier tour un vote protestataire, où les candidats de [[La France insoumise]] et du [[Rassemblement national|Front national]] sont placés en tête.}}{{ref nec}}

===== Récapitulatif de résultats électoraux récents =====
{| class="wikitable centre" style="text-align:center"
! rowspan="2" scope="col" |Scrutin
! colspan="12" scope="col" |{{1er|tour}}
! colspan="9" scope="col" |{{2d|tour}}
|-
! colspan="2" scope="col" |{{1er}}
! scope="col" |%
! colspan="2" scope="col" |{{2e}}
! scope="col" |%
! colspan="2" scope="col" |{{3e}}
! scope="col" |%
! colspan="2" scope="col" |{{4e}}
! scope="col" |%
! colspan="2" scope="col" |{{1er}}
! scope="col" |%
! colspan="2" scope="col" |{{2e}}
! scope="col" |%
! colspan="2" scope="col" |{{3e}}
! scope="col" |%
|-
! scope="row" |[[Élections municipales de 2014 à Marseille|Municipales 2014]]
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|UMP}} |
|UMP
|{{unité|37.64|}}
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|FN}} |
|FN
|{{unité|23.16|}}
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|PS}} |
|PS
|{{unité|20.77|}}
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|FG}} |
|FG
|{{unité|7.10|}}
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|UMP}} |
|UMP
|{{unité|42.39|}}
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|PS}} |
|PS-FG
|{{unité|31.09|}}
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|FN}} |
|FN
|{{unité|26.51|}}
|-
! scope="row" |[[Élections européennes de 2014 en France|Européennes 2014]]<ref>{{Lien web |titre=Résultats des élections européennes 2014 |url=https://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Europeennes/elecresult__ER2014/(path)/ER2014/05/093/013/013055.html |site=interieur.gouv.fr}}.</ref>
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|FN}} |
|FN
|30,28
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|UMP}} |
|UMP
|24,85
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|PS}} |
|PS
|12,31
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|EELV}} |
|EELV
|8,84
| colspan="9" |''Tour unique''
|-
! scope="row" |[[Élections régionales de 2015 en Provence-Alpes-Côte d'Azur|Régionales 2015]]<ref>{{Lien web |titre=Résultats des élections régionales 2015 |url=https://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Regionales/elecresult__regionales-2015/(path)/regionales-2015/93/9313/9313055.html |site=interieur.gouv.fr}}.</ref>
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|FN}} |
|FN
|35,85
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|LR}} |
|LR
|24,76
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|PS}} |
|PS
|20,50
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|EELV}} |
|EELV
|9,29
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|LR}} |
|LR
|61,46
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|FN}} |
|FN
|38,54
| colspan="3" |''Pas de {{3e}}''
|-
! scope="row" |[[Élection présidentielle française de 2017|Présidentielle 2017]]<ref>{{Lien web |titre=Résultats de l'élection présidentielle 2017 |url=https://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Presidentielles/elecresult__presidentielle-2017/(path)/presidentielle-2017/093/013/013055.html |site=interieur.gouv.fr}}.</ref>
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|FI}} |
|LFI
|24,82
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|FN}} |
|FN
|23,66
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|EM}} |
|EM
|20,44
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|LR}} |
|LR
|19,81
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|EM}} |
|EM
|64,42
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|FN}} |
|FN
|35,58
| colspan="3" |''Pas de {{3e}}''
|-
! scope="row" |[[Élections européennes de 2019 en France|Européennes 2019]]<ref>{{Lien web |titre=Résultats des élections européennes 2019 |url=https://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Europeennes/elecresult__europeennes-2019/(path)/europeennes-2019/093/013/013055.html |site=interieur.gouv.fr}}.</ref>
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|FN}} |
|RN
|26,31
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|EM}} |
|LREM
|20,59
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|EELV}} |
|EELV
|13,69
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|LR}} |
|LR
|8,26
| colspan="9" |''Tour unique''
|-
! scope="row" |[[Élections municipales de 2020 à Marseille|Municipales 2020]]<ref>{{Lien web |titre=Résultats des élections municipales 2020 |url=https://www.marseille.fr/elections/municipales2020/ |site=interieur.gouv.fr}}.</ref>
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|gauche parl}} |
|UG
|{{unité|23.44|}}
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|LR}} |
|LR
|{{unité|22.32|}}
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|RN}} |
|RN
|{{unité|19.45|}}
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|droite parl}} |
|LR diss.
|{{unité|10.65|}}
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|gauche parl}} |
|UG
|{{unité|38.28|}}
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|LR}} |
|LR
|{{unité|30.75|}}
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|RN}} |
|RN
|{{unité|20.30|}}
|-
! scope="row" |[[Élections régionales de 2021 en Provence-Alpes-Côte d'Azur|Régionales 2021]]<ref>{{Lien web |titre=Résultats des élections municipales 2020 |url=https://www.marseille.fr/elections/regionales2021/ |site=interieur.gouv.fr}}.</ref>
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|RN}} |
|RN
|{{unité|31,9|}}
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|LR}} |
|LR
|{{unité|30,72|}}
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|gauche parl}} |
|UG
|{{unité|25|}}
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|ECO}} |
|LAC
|{{unité|4,4|}}
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|LR}} |
|LR
|{{unité|62,98|}}
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|RN}} |
|RN
|{{unité|37,02|}}
| colspan="3" |''Pas de {{3e}}''
|-
! scope="row" |[[Élection présidentielle française de 2022|Présidentielle 2022]]<ref>{{Lien web |titre=Résultats de l'élection présidentielle 2022 |url=https://www.marseille.fr/elections/presidentielle2022/}}.</ref>
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|FI}} |
|LFI
|31,11
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|EM}} |
|LREM
|22,62
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|RN}} |
|RN
|20,88
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|REC}} |
|REC
|11,09
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|EM}} |
|LREM
|59,83
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|RN}} |
|RN
|40,16
| colspan="3" |''Pas de {{3e}}''
|-
|-
! scope="row" |[[Élections européennes de 2024 en France|Européennes 2024]]<ref>{{Lien web |titre=Résultats des élections européennes 2024|url=https://www.lemonde.fr/resultats-europeennes-2024/marseille-13055/|site=lemonde.fr}}.</ref>
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|FN}} |
|RN
|30,14
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|LFI}} |
|LFI
|21,54
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|PS}} |
|PS
|11,49
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|EM}} |
|LREM
|10,32
| colspan="9" |''Tour unique''
|-
![[Élections législatives de 2024 dans les Bouches-du-Rhône|Législatives 2024]]<ref>{{Lien web |titre=Résultats Marseille - 2nd tour|url=hhttps://www.marseille.fr/elections/legislatives2024/|site=marseille.fr}}.</ref>
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|NFP}} |
|NFP
|{{unité|36.34|}}
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|RN}} |
|RN
|{{unité|33.16|}}
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|LREM}} |
|LREM
|{{unité|18.86|}}
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|DVG}} |
|DVG
|{{unité|4.12|}}
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|RN}} |
|RN
|{{unité|48.02|}}
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|NFP}} |
|NFP
|{{unité|39.47|}}
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|DVG}} |
|DVG
|{{unité|12.50|}}
|}

==== Géographie électorale ====

Le vote à Marseille est géographiquement divisé mais les derniers scrutins ont modifié la géographie électorale.

Le nord de la ville ([[2e arrondissement de Marseille|{{2e}}]], [[3e arrondissement de Marseille|{{3e}}]], [[13e arrondissement de Marseille|{{13e}}]], [[14e arrondissement de Marseille|{{14e}}]], [[15e arrondissement de Marseille|{{15e}}]] et [[16e arrondissement de Marseille|{{16e|arrondissements}}]]) est historiquement acquis à la [[gauche (politique)|gauche]]. Les bastions [[Parti communiste français|communistes]], comme la [[Belle de Mai]], y ont été progressivement remplacés par le vote [[Parti socialiste (France)|socialiste]] dans les {{nobr|[[années 1990]] et [[années 2000|2000]]}}. Toutefois, le [[Rassemblement national]] réalise également ses meilleurs scores dans les [[13e arrondissement de Marseille|{{13e}}]] et [[14e arrondissement de Marseille|{{14e|arrondissements}}]] où il s'est imposé lors des [[Élections municipales de 2014 à Marseille|élections municipales de 2014]] avant d'être battu par la droite en [[Élections municipales de 2020 à Marseille|2020]].

Le sud, à l'inverse, est habituellement dominé par la [[droite (politique)|droite]] ([[6e arrondissement de Marseille|{{6e}}]], [[8e arrondissement de Marseille|{{8e}}]], [[9e arrondissement de Marseille|{{9e}}]] et [[10e arrondissement de Marseille|{{10e|arrondissements}}]]). Les quartiers est ([[11e arrondissement de Marseille|{{11e}}]] et [[12e arrondissement de Marseille|{{12e|arrondissements}}]]), longtemps socialistes, ont récemment basculé à droite à la faveur de la désindustrialisation de la Vallée de l'[[Huveaune]] et de changements sociologiques. À l'inverse, les [[6e arrondissement de Marseille|{{6e}}]] et [[8e arrondissement de Marseille|{{8e}}]] arrondissements, bastions historiques de [[Jean-Claude Gaudin]], ont été remportés par la gauche en [[Élections municipales de 2020 à Marseille|2020]].

Le grand centre-ville ([[1er arrondissement de Marseille|{{1er}}]], [[4e arrondissement de Marseille|{{4e}}]], [[5e arrondissement de Marseille|{{5e}}]] et [[7e arrondissement de Marseille|{{7e|arrondissements}}]]) est actuellement l'objet des batailles électorales les plus serrées.

=== Subdivisions ===
{{Article détaillé|Secteurs et arrondissements de Marseille|Quartiers de Marseille}}
[[Fichier:Secteurs Arrondissements Marseille.svg|vignette|Le découpage des arrondissements et des secteurs de Marseille.]]
Marseille est l'objet de la [[loi PLM]] et est, comme [[Paris]] et [[Lyon]], découpée en [[Secteurs et arrondissements de Marseille|arrondissements]]. Ceux-ci sont au nombre de 16 et sont regroupés par deux en huit secteurs. Chaque secteur dispose de son conseil et de son [[Liste des maires de secteur de Marseille|maire de secteur]].

Chaque secteur élit donc ses conseillers (303 au total), dont un tiers siège également au conseil municipal et élisent le [[Liste des maires de Marseille|maire]] de la ville :
{| class="wikitable centre"
|-Nombre de conseillers élus par secteur
|-
! scope=col|Secteur
! scope=col|[[premier secteur de Marseille|{{I}}]]
! scope=col|[[deuxième secteur de Marseille|{{II}}]]
! scope=col|[[troisième secteur de Marseille|{{III}}]]
! scope=col|[[quatrième secteur de Marseille|{{IV}}]]
! scope=col|[[cinquième secteur de Marseille|{{V}}]]
! scope=col|[[sixième secteur de Marseille|{{VI}}]]
! scope=col|[[septième secteur de Marseille|{{VII}}]]
! scope=col| [[huitième secteur de Marseille|{{VIII}}]]
! scope=col| Total
|- style="text-align:center;"
!scope=row| Conseillers de secteur
| 22 || 16 || 22 || 30 || 30 || 26 || 32 || 24
| 202
|- style="text-align:center;"
!scope=row| Conseillers municipaux
| 11 || 8 || 11 || 15 || 15 || 13 || 16 || 12
| 101
|- style="text-align:center;"
!scope=row| Nombre total d'élus
| 33 || 24 || 33 || 45 || 45 || 39 || 48 || 36
| 303
|}

Marseille est par ailleurs découpée en [[Liste des cantons des Bouches-du-Rhône|{{nombre|12|cantons}}]] et [[Liste des circonscriptions législatives des Bouches-du-Rhône|sept circonscriptions]].

=== Liste des maires ===
{{Article détaillé|Liste des maires de Marseille}}

=== Finances locales ===
Marseille est la grande ville française la plus endettée avec {{nombre|1.806|milliard}} d'euros de dette en 2013, soit un endettement de {{unité|2103|euros}} par habitant (contre {{unité|1080|euros}} par habitant en moyenne pour les grandes villes en France)<ref>Isabelle de Foucaud, ''[http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/12/09/20002-20131209ARTFIG00350-a-marseille-lille-et-paris-la-dette-municipale-pese-lourd-sur-les-habitants.php A Marseille, Lille et Paris, la dette municipale pèse lourd sur les habitants]'', sur ''lefigaro.fr'', {{date-|9 décembre 2013}}.</ref>.

=== Justice ===
Marseille est le siège d'un [[Tribunal judiciaire (France)|tribunal judiciaire]], d'un [[Tribunal de commerce (France)|tribunal de commerce]], d'un [[conseil de prud'hommes (France)|conseil de prud’hommes]], d'un [[Tribunal administratif (France)|tribunal administratif]] et d'une [[Cour administrative d'appel de Marseille|cour administrative d'appel]]. La [[Cour d'appel d'Aix-en-Provence|cour d'appel]] se trouve à [[Aix-en-Provence]].

Marseille abrite la [[Centre pénitentiaire de Marseille|prison des Baumettes]], construite en 1934. En 2006, les conditions de vie de ce centre pénitentiaire ont été jugées choquantes<ref>[https://wcd.coe.int/ViewDoc.jsp?id=965741&Site=CommDH&BackColorInternet=FEC65B&BackColorIntranet=FEC65B&BackColorLogged=FFC679 Rapport de M. Alvaro Gil-Robles, commissaire aux droits de l'homme, sur le respect effectif des droits de l'homme en France à la suite de sa visite du 5 au {{date-|21 septembre 2005}}].</ref> et en 2012 le [[Contrôleur général des lieux de privation de liberté]] y dénonce « une violation grave des droits fondamentaux des personnes privées de liberté<ref>[http://www.cglpl.fr/2012/recommandations-en-urgence-du-12-novembre-2012-relatives-au-centre-penitentiaire-des-baumettes-a-marseille/ Recommandations en urgence du {{date-|12 novembre 2012}} relatives au centre pénitentiaire des Baumettes à Marseille], CGLPL, {{date-|12 novembre 2012}}.</ref> ». En {{date|mai 2017}}, un nouveau bâtiment, « Les {{nobr romains|Baumettes II}} », est en construction afin de pallier ce problème d'insalubrité<ref>[http://www.leparisien.fr/faits-divers/marseille-les-premiers-detenus-prennent-leurs-marques-a-la-prison-des-baumettes-2-14-05-2017-6946422.php Marseille : les premiers détenus s'installent à la prison des {{nobr|Baumettes 2}}], ''[[Le Parisien]]'', {{date-|14 mai 2017}} (consulté le {{date-|17 octobre 2017}}).</ref>.

Le [[centre de rétention administrative de Marseille]]<ref>{{Lien web |prénom=Mathilde |nom=Mathieu |titre=A l'ombre les indésirables |url=https://www.mediapart.fr/journal/dossier/france/lombre-les-indesirables |site=Mediapart |consulté le=2020-08-16}}.</ref> est situé dans le quartier du [[Le Canet (Marseille)|Canet]], dans le {{14e|arrondissement}}.

=== Sécurité et criminalité ===
{{...}}

==== Grand banditisme ====
{{Article détaillé|Milieu marseillais}}
[[Fichier:Marseille-hôtel-de-police.jpg|vignette|''L'Évêché'', l'hôtel de police de la ville.]]
Liée à l'imaginaire de la ville depuis près d'un siècle, le [[milieu marseillais]] apparaît vraiment dans les {{nobr|années 1930}} avec les parrains [[François Spirito]] et [[Paul Carbone]]. Le milieu marseillais connait son heure de gloire dans les {{nobr|années 1960}} avec l'essor de la ''{{langue|en|[[French Connection]]}}'', alors que la ville est au cœur d'un trafic international d'héroïne vers les [[États-Unis]] finalement démantelé par les autorités.

Depuis le début des années 2000, le milieu apparaît désorganisé comme il a pu l'être à d'autres moments de son histoire, faisant s'affronter violemment dans une « [[Bellum omnium contra omnes|guerre de tous contre tous]] » les parrains traditionnels, corso-marseillais surtout, et les « néo-parrains des cités » dont la source principale d'enrichissement est le trafic de cannabis dans les cités les plus défavorisées de la ville. Cette situation explique la recrudescence des règlements de compte<ref name="allianceBandits">{{Lien web |auteur=Romain Capdepon |titre=Marseille : l'inquiétante alliance du Milieu et des bandits des cités |url=http://www.laprovence.com/article/actualites/3490484/marseille-le-narco-banditisme-est-ne.html |site=LaProvence.com |date=11 juillet 2015 |consulté le=2015-12-06}}.</ref>.

Il n'y a jamais eu de mafia au sens originel du terme à Marseille<ref name="JamaisMafia">{{Lien web |auteur=Romain Capdepon |titre="Il n'y a jamais eu de mafia, ni à Marseille ni en Corse" (interview de Laurent Mucchielli, directeur de la recherche au CNRS et directeur de l'Observatoire régional de la délinquance et des contextes sociaux) |url=http://www.laprovence.com/article/actualites/3386865/il-ny-a-jamais-eu-de-mafia-ni-a-marseille-ni-en-corse.html |site=LaProvence.com |consulté le=2015-11-07}}.</ref>{{,}}<ref name="Monzini">{{Article |prénom1=Paolo |nom1=Monzini |titre=Groupes criminels dans la ville : une comparaison Naples Marseille (Note) |périodique=Méditerranée |volume=96 |année=2001 |doi=10.3406/medit.2001.3202 |lire en ligne=http://www.persee.fr/doc/medit_0025-8296_2001_num_96_1_3202?h=carbone&h=spirito |consulté le=2015-11-08 |pages=37-40}}.</ref>. On lui préfère les termes de « pègre » au début du {{s-|XX}}, ou de « milieu » et « crime organisé » aujourd'hui.

==== Délinquance ====
La forte présence dans les médias nationaux de l'actualité des faits divers à Marseille, en particulier les règlements de compte, contribue à donner une mauvaise image de la ville et conduit certains médias à parler de désinformation<ref>{{Lien web |titre=Marseille bashing : ''La Provence'' répond au ''Figaro'' |url=http://www.telerama.fr/medias/marseille-bashing-la-provence-repond-au-figaro,101396.php |site=le site de l'hebdomadaire [[Télérama]]}}.</ref>{{,}}<ref name="europe1.fr">Frédéric Frangeul & Alain Acco, [http://www.europe1.fr/France/Le-trompe-l-aeil-de-la-criminalite-marseillaise-1632375/ Le trompe-l'œil de la criminalité marseillaise], europe1.fr, {{date-|6 septembre 2013}}.</ref>. Deux autres facteurs expliquent la médiatisation des règlements de compte à Marseille : le fait que les banlieues font administrativement partie de la ville de Marseille et le fait que les règlements de compte sont généralement surmédiatisés, alors qu'ils représentent 10 % des homicides commis en France chaque année<ref name="europe1.fr" />. Si la ville de Marseille connaît un taux de meurtres liés à la drogue proportionnellement presque aussi élevé que celui de [[New York]]<ref>[http://www.slate.fr/lien/62261/marseille-medias-anglosaxons-danger La vision des médias anglo-saxons sur la ville de Marseille], slate.fr.</ref> avec notamment des vols avec violence et des vols à la tire qui dépassent la moyenne nationale, la [[circonscription de sécurité publique de Marseille]]<ref group="Note">Elle comprend également les communes d'[[Allauch]] et [[Plan-de-Cuques]].</ref> détient pour l'année 2008 le {{13e|plus}} fort taux de délinquance (sur plus de {{nombre|400|[[Direction centrale de la Sécurité publique|circonscriptions métropolitaines]]}}), derrière notamment Nice, Avignon ou Cannes, avec un taux de faits de délinquance constatés de 114,04 pour {{nombre|1000|habitants}}, soit les deux tiers de la moyenne nationale<ref name="taux">{{Article |titre=Le taux de criminalité par ville |périodique=[[Le Monde]] |date=31 août 2009 |lire en ligne=http://medias.lemonde.fr/mmpub/edt/doc/20090831/1233615_29b3_tauxdecriminaliteparville.pdf}}.</ref>{{,}}<ref>[http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/BRP/094000198/0000.pdf La Documentation française : criminalité et délinquance constatées en France année 2008{{pdf}}].</ref>. Nice<ref>{{Article |titre=Taux de criminalité par Ville |périodique=[[Le Monde]] |année=2008 (crimes) - 1999 (INSEE) |lire en ligne=http://medias.lemonde.fr/mmpub/edt/doc/20090831/1233615_29b3_tauxdecriminaliteparville.pdf |consulté le=4 avril 2013 |format=pdf}} :<br> Nice est la ville qui possède le taux de criminalité le plus important parmi les villes de plus de {{nombre|250000|habitants}}.</ref>, par exemple, connaît proportionnellement plus de crimes<ref>{{Lien web |auteur=Luc Leroux |titre=En Paca, plus de violences verbales et de vols qu’ailleurs |url=http://www.laprovence.com/article/actualites/1815986/en-paca-plus-de-violences-verbales-et-de-vols-quailleurs.html |site=laprovence.com |date=1 juillet 2012 |consulté le=6 décembre 2015}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Marseille gangrenée par la violence et l’insécurité |url=http://videos.tf1.fr/jt-13h/marseille-une-ville-gangrenee-par-la-violence-6662965.html |site=videos.tf1.fr |année=août 2012 |consulté le=4 avril 2013}}.</ref>. Pour ce qui concerne les homicides volontaires, si Marseille se trouve dans le département où les homicides volontaires sont les plus nombreux en valeur absolue (55 en 2012), rapporté au nombre d'habitants, celui-ci se situe à la sixième position en France<ref>{{Article |titre=Pourquoi Marseille n'est pas la capitale française du crime |périodique=[[Le Monde]] |date=20 septembre 2013 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/societe/article/2013/09/20/marseille-n-est-pas-la-capitale-francaise-du-crime_3481150_3224.html}}.</ref>. En 2022, 33 personnes sont mortes par balles à Marseille<ref>{{Lien web |auteur=Rédaction Marseille |titre=Marseille : plus d'une trentaine de morts par balles, le record battu en 2022 |url=https://actu.fr/provence-alpes-cote-d-azur/marseille_13055/marseille-plus-d-une-trentaine-de-morts-par-balles-le-record-battu-en-2022_56201983.html |site=actu.fr |date=27 décembre 2022 |consulté le=3 avril 2023}}.</ref>.

En 2017, ''Le Canard enchaîné'' avance que les chiffres de la délinquance en baisse à Marseille depuis 2012 sont faux. Selon le journal satirique, la police requalifierait les actes commis afin d'obtenir de meilleures statistiques<ref>[https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/bouches-du-rhone/marseille/marseille-chiffres-criminalite-seraient-truques-canard-enchaine-1366649.html Marseille : les chiffres de la criminalité seraient truqués, selon Le Canard Enchaîné], france3-regions.francetvinfo.fr, {{date-|15 novembre 2017}}.</ref>.

Le sentiment d’insécurité<ref>{{Lien web |auteur=Anouk Rijpma |titre=A Marseille, « le sentiment d’insécurité mine le moral des habitants » |url=http://www.lexpress.fr/actualite/societe/le-sentiment-d-insecurite-mine-les-marseillais_1104412.html |site=lexpress.fr |date=13/04/2012 |consulté le=4 avril 2013}}.</ref> a toutefois poussé le [[gouvernement de la République française|gouvernement]] en 2012 à doter les [[Bouches-du-Rhône]] d’une [[Préfecture de police des Bouches-du-Rhône|Préfecture de police]] de plein exercice, la seule de France avec [[Préfecture de police (Paris)|Paris]].

=== Défense ===
Marseille est le siège de l'état-major de la [[Zone de défense et de sécurité|zone de défense et de sécurité sud]], de l'état-major zonal de la [[Gendarmerie nationale (France)|Gendarmerie nationale]] et de l'escadron de [[Gendarmerie mobile]] 11/6. Y sont stationnés, en 2018, l'état-major de la [[3e division (France)|{{3e|division}}]], le [[1er régiment étranger de cavalerie|{{1er}} régiment étranger de cavalerie]] (au [[camp de Carpiagne]]), le commandement de la Marine à Marseille et le [[groupement de soutien de la base de défense de Marseille - Aubagne]]. Marseille abrite également l'[[Hôpital d'instruction des armées Laveran]]. En revanche, la [[préfet maritime|préfecture maritime de la Méditerranée]] est située à [[Toulon]].

Le [[72e bataillon d'infanterie de marine|{{72e|bataillon}} d'infanterie de marine]] est dissous en 2009 tandis que le [[4e régiment de dragons|{{4e|régiment}} de dragons]] est dissous en 2014.

Le [[Bataillon de marins-pompiers de Marseille|Bataillon de marins-pompiers]] constitue le corps municipal des pompiers de Marseille. Commandé par un [[officier général (France)|officier général]] de marine, c'est une unité de la [[Marine nationale (France)|Marine nationale]] d'un effectif de {{nombre|2400|personnes}}. Il a été créé en 1939 à la suite de l'[[incendie des Nouvelles Galeries]] en remplacement du [[Corps municipal des sapeurs-pompiers de la ville de Marseille|Corps municipal des sapeurs-pompiers]], dissous à la suite de cette catastrophe. Les marins-pompiers de Marseille ont pour particularité d'être la seule unité militaire de l'armée française à agir selon les ordres et les directives d'un maire.

=== Jumelages et partenariats ===
Marseille est [[Jumelage|jumelée]] avec quatorze villes et a également signé des pactes d'amitié et de coopération avec vingt-trois villes dans le monde<ref>{{Lien web |format=pdf |titre=Jumelages et accords de coopérations |url=http://www.marseille.fr/sites/default/files/contenu/International/pdf/jumelages-et-cooperations-fev18.pdf |site=marseille.fr |date=février 2018 |consulté le=5 juin 2019}}.</ref>.

==== Jumelages ====
{{Jumelages|zoom=1}}
Toutes les villes avec lesquelles Marseille est jumelée (à l'exception de Marrakech) sont d'importantes villes portuaires.

{| class="wikitable"
|-
! scope=col|Année !! scope=col|Ville !! scope=col|Pays
|-
| 1958 || [[Abidjan]] || {{Côte d'Ivoire}}
|-
| 1958 || [[Anvers]] || {{Belgique}}
|-
| 1958 || [[Copenhague]] || {{Danemark}}
|-
| 1958 || [[Gênes]] || {{Italie}}
|-
| 1958 || [[Haïfa]] || {{Israël}}
|-
| 1958 || [[Hambourg]] || {{Allemagne}}
|-
| 1961 || [[Kobe]] || {{Japon}}
|-
| 1968 || [[Dakar]] || {{Sénégal}}
|-
| 1972 || [[Odessa]] || {{Ukraine}}
|-
|-
| 1984 || [[Le Pirée]] || {{Grèce}}
|-
| 1987 || [[Shanghai]] || {{Chine}}
|-
| 2004 || [[Marrakech]] || {{Maroc}}
|-
| 2006 || [[Glasgow]] || {{Royaume-Uni}}
|-
| 2015 || [[Tunis]] || {{Tunisie}}
|}

==== Accords de coopération ====
{| border="0" cellpadding="2" style="width:100%;"
|- valign="top"
|
{| class="wikitable"
|-
! scope=col | Ville
! scope=col | Pays
|-
| [[Agadir]] || {{Maroc}}
|-
| [[Alexandrie]] || {{Égypte}}
|-
| [[Alger]] || {{Algérie}}
|-
| [[Bamako]] || {{Mali}}
|-
| [[Barcelone]] || {{Espagne}}
|-
| [[Beyrouth]] || {{Liban}}
|-
| [[Casablanca]] || {{Maroc}}
|-
| [[Erevan]] || {{Arménie}}
|-
| [[Gdańsk]] || {{Pologne}}
|-
| [[Istanbul]] || {{Turquie}}
|}
|
|valign="top"|
{| class="wikitable"
|-
! scope=col | Ville 
! scope=col | Pays
|-
| [[Jérusalem]] || {{Israël}}
|-
| [[Limassol]] || {{Chypre}}
|-
| [[Lomé]] || {{Togo}}
|-
| [[Meknès]] || {{Maroc}}
|-
| [[Montevideo]] || {{Uruguay}}
|-
| [[Rabat]] || {{Maroc}}
|-
| [[Saint-Pétersbourg]] || {{Russie}}
|-
| [[Sarajevo]] || {{Bosnie-Herzégovine}}
|}
|
|valign="top"|
{| class="wikitable"
|-
! scope=col | Ville 
! scope=col | Pays
|-
| [[Sousse]] || {{Tunisie}}
|-
| [[Tirana]] || {{Albanie}}
|-
| [[Tripoli (ville du Liban)|Tripoli]] || {{Liban}}
|-
| [[Valparaíso]] || {{Chili}}
|-
| [[Varna (Bulgarie)|Varna]] || {{Bulgarie}}
|}
|}

=== International ===
Marseille est le siège de quelques organismes internationaux et de recherche tels que l'[[Institut de recherche pour le développement]] (IRD), la Commission Méditerranée de [[Cités et Gouvernements locaux unis]] (CGLU) ou le [[Conseil mondial de l'eau]]. Y sont également implantés le bureau local de l'[[Organisation des Nations unies pour le développement industriel]] (ONUDI), une antenne de la [[Banque mondiale]], un bureau de l'[[Organisation internationale pour les migrations]].

{{nobr|70 [[consulat (diplomatie)|consulats]]}} sont établis à Marseille, soit la deuxième représentation consulaire de France après Paris<ref>[http://www.consulats-marseille.org/Les-consulats Marseille… un tour du Monde], consulté le {{date-|21 janvier 2013}}.</ref>.

Le {{date|9|septembre|2011}}, les ministres des Finances du [[Groupe des sept (économie)|G7]] se sont réunis au [[palais du Pharo]].

=== Marseille en grand ===
Le plan [[Marseille en grand]] est un plan d'investissement de {{unité|1,5 milliard}} d'euros pour la ville de Marseille annoncé par le président Emmanuel Macron le {{date-|3 septembre 2021}}<ref>[https://www.laprovence.com/article/politique/6476465/le-plan-marshall-de-macron-pour-marseille.html Le "Plan Marshall" de Macron pour Marseille], La Provence, {{date-|8 octobre 2021}}.</ref>.

Le préfet Laurent Carrié a été chargé en {{date-|octobre 2021}} de la mise en œuvre du plan de développement ''Marseille en grand''<ref>[https://www.laprovence.com/actu/en-direct/6516996/letat-nomme-un-prefet-pour-le-plan-marseille-en-grand.html L'État nomme un préfet pour le plan Marseille en grand], La Provence, {{date-|8 octobre 2021}}.</ref>.

== Population et société ==
=== Démographie ===
==== Évolution démographique ====
Après une grave crise dans les {{nobr|années 1970 et 1980}} qui a vu la population passer de plus de {{formatnum:900000}} à moins de {{nombre|800000|habitants}} (malgré un solde naturel assez positif), la population augmente de nouveau à partir des {{nobr|[[années 2000]]}}<ref>''[https://www.20minutes.fr/article/288635/Marseille-Marseille-se-repeuple-vite.php Marseille se repeuple vite]'', sur ''20minutes.fr''.</ref>.

Avec plus de {{nombre|858000|habitants}}, Marseille est la {{2e|commune}} de [[France]]. Son [[Unité urbaine de Marseille - Aix-en-Provence|unité urbaine]] est cependant la {{3e}} du pays (après [[Unité urbaine de Paris|Paris]] et [[Unité urbaine de Lyon|Lyon]]) avec {{nombre|1578484|habitants}} (2014), incluant [[Aix-en-Provence]] au nord, [[Istres]], [[Martigues]] et [[Vitrolles (Bouches-du-Rhône)|Vitrolles]] à l'ouest et [[Aubagne]] à l'est. L'[[aire urbaine de Marseille - Aix-en-Provence]] est la {{3e}} de France après celle de [[Unité urbaine de Paris|Paris]] et celle de [[Aire urbaine de Lyon|Lyon]]. L'agglomération marseillaise a même récemment absorbé la commune de [[Saint-Zacharie (Var)|Saint-Zacharie]], qui fait partie du Var. En revanche, [[La Ciotat]], qui fait partie du territoire [[Marseille-Provence]], a été absorbée par l'[[unité urbaine de Toulon]].

<!--Le paragraphe que vous essayez de modifier est rédigé automatiquement par un modèle.
Veuillez insérer votre texte après {{Population de France/section}} -->
<!-- [[mw:Recommendations_for_mobile_friendly_articles_on_Wikimedia_wikis#Wrap_wide_images_and_tables]] [[phab:T178917]] --> <div style="margin:0 auto;overflow:scroll;width:auto;max-width:100%">
{{Population de France/section}}
</div>

==== Pyramide des âges ====
En 2021, le taux de personnes d'un âge inférieur à {{nobr|30 ans}} s'élève à 37,2 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (34,9 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à {{nobr|60 ans}} est de 24,9 % la même année, alors qu'il est de 26,8 % au niveau départemental.

En 2021, la commune comptait {{Unité|414296|hommes}} pour {{Unité|458780|femmes}}, soit un taux de 52,55 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (52,19 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :

{{Pyramide des âges communes de France
 |année=2021
 |département=Bouches-du-Rhône
 |ref=<ref>{{Lien web |titre=Évolution et structure de la population en 2021 - Commune de Marseille (13055) |url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/8200783?sommaire=8200811&geo=COM-13055#ancre-POP_T3 |date=2024-06-27 |consulté le=2024-07-21 |auteur institutionnel=[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]]}}.</ref>
 |h90=0.8 |f90=1.9
 |h75=7.1 |f75=9.4
 |h60=14.8 |f60=15.7
 |h45=18.8 |f45=18.4
 |h30=19.4 |f30=19.3
 |h15=20.0 |f15=18.8
 |h00=19.1 |f00=16.5
}}

=== Une ville inégalitaire ===
[[Fichier:Oppidum_de_Verduron_3.jpg|vignette|[[La Castellane]], l'une des nombreuses cités des [[Quartiers nord (Marseille)|quartiers nord]] de Marseille.]]

Avec un [[coefficient de Gini]] de 0,436, Marseille est une des villes les plus inégalitaires de France<ref>[http://www.inegalites.fr/spip.php?article1504&id_mot=30 ''Les villes les plus inégalitaires de France''], Observatoire des inégalités, consulté le {{date-|16 février 2013}}.</ref>, une partie de sa population étant très pauvre tandis que les grandes fortunes y sont également nombreuses. Le revenu moyen des 20 % les plus riches est ainsi {{nobr|5,4 fois}} supérieur au revenu moyen des 20 % les plus pauvres<ref>{{Lien web |titre=''Marseille, capitale de la pauvreté'' |url=http://www.laprovence.com/article/economie/3432984/marseille-capitale-de-la-pauvrete.html |site=LaProvence.com |consulté le=2015-12-06}}.</ref>.

Le sociologue André Donzel parle d'ailleurs de Marseille comme d'une « métropole duale » proche des configurations urbaines des pays en développement où se côtoient les plus riches comme les plus pauvres<ref name="echosPauvresRiches">Paul Molga, ''[http://m.lesechos.fr/redirect_article.php?id=0202470850793 Marseille, ville pauvre et nouveau territoire des riches]'', sur ''Les Échos'', consulté le {{date-|6 décembre 2015}}.</ref>.

La commune connaissait un [[taux de pauvreté]] de 25 % en 2011 qui dépassait même 40 % dans les [[Quartiers nord (Marseille)|quartiers nord]] de la ville et plus de 60 % dans certains [[quartier prioritaire de la politique de la ville|quartiers prioritaires]]<ref>Gérard-François Dumont, ''Géographie urbaine de l’exclusion dans les grandes métropoles françaises'', L’Harmattan, 2011.</ref>. En comparaison, ce premier chiffre est identique à celui de [[Lille]] ou de [[Montpellier]], mais supérieur à celui de [[Lyon]] (15 %). Ceci s'explique dans une certaine mesure par le fait qu'une grande partie des banlieues pauvres de l'agglomération se situent administrativement au sein de la commune, contrairement à d'autres grandes villes de France. Les banlieues parisiennes, lyonnaises ou lilloises connaissent en effet une pauvreté comparable. À l'inverse, les {{8e}} et {{12e|arrondissements}}, au sud et à l'est de la ville, connaissaient en 2011 des taux de pauvreté (9 et 10 %) similaires à ceux des arrondissements les plus riches de Lyon ou Paris<ref>[http://www.inegalites.fr/spip.php?article1902 Les taux de pauvreté des {{nobr|100 plus}} grandes communes de France].</ref>. De plus, environ {{nombre|3200|contribuables}} marseillais sont soumis à l'[[impôt de solidarité sur la fortune]] avec un patrimoine moyen de {{nombre|2.56|millions}} d'euros, ce qui en fait la deuxième ville hors [[Île-de-France]] et la cinquième ville de France en nombre de redevables à l'ISF<ref>[http://www.capital.fr/finances-perso/actualites/ville-par-ville-decouvrez-le-nombre-de-redevables-a-l-isf ''Ville par ville, découvrez le nombre de redevables à l'ISF''], sur ''capital.fr'', consulté le {{date-|22 juillet 2014}}.</ref>{{,}}<ref>[http://votreargent.lexpress.fr/impots/ou-vivent-les-redevables-de-l-isf-pas-forcement-ou-vous-le-croyez_361303.html ''L'Express'', Où vivent les redevables de l'ISF ?], consulté le {{date-|22 juillet 2014}}.</ref>. De la même manière, quinze familles marseillaises figuraient en 2011 dans les {{nombre|500|premières}} fortunes professionnelles en France selon le magazine ''[[Challenges]]''<ref name="echosPauvresRiches" />.

La fracture sociale est également spatiale, la ville étant globalement divisée entre des [[Quartiers nord (Marseille)|quartiers nord]] plus pauvres et un Sud plus riche<ref>{{Lien web |titre=Marseille, capitale de la pauvreté |url=http://www.laprovence.com/article/economie/3432984/marseille-capitale-de-la-pauvrete.html |site=laprovence.com |consulté le=2015-11-03}}.</ref>.

Ainsi en 2012, le taux de pauvreté dépassait 20 % au nord ({{3e}}, {{13e}}, {{14e}}, {{15e}} et {{16e|arrondissements}}) — il atteignait même 55 % dans le [[3e arrondissement de Marseille|{{3e|arrondissement}}]] en 2011<ref>[http://www.inegalites.fr/spip.php?article1902#nb5 ''Les taux de pauvreté des {{nobr|100 plus}} grandes communes de France''], {{date-|28 janvier 2014}}, sur ''Observatoire des inégalités''.</ref> — Alors qu'au sud et à l'est ({{7e}}, {{8e}}, {{9e}} et {{12e|arrondissements}}), il n'atteignait pas plus de 14 %. Ces contrastes se retrouvent dans le taux de personnes non-diplômées : en 2006 il s'élève à 25,27 % pour la ville (19,5 % pour la France métropolitaine)<ref>[http://www.recensement.insee.fr/chiffresCles.action?zoneSearchField=FRANCE&codeZone=M-METRODOM&idTheme=1&rechercher=Rechercher INSEE Diplôme le plus élevé de la population non scolarisée de {{nombre|15|ans}} ou plus selon le sexe en 2006].</ref> mais dans les {{3e}}, {{14e}} et {{15e|arrondissements}}, il dépasse les 40 %.

Ces inégalités semblent s'être aggravées récemment : alors qu'en 2000, l'échelle de revenu était de 1 à 10, elle est de 1 à 14 en 2012<ref>[https://www.humanite.fr/politique/marseille-capitale-des-inegalites-494183 ''Marseille, capitale des inégalités''], sur ''humanité.fr'', {{date-|10 avril 2012}}.</ref>. L’écart entre les revenus médians des quartiers les plus pauvres et ceux des plus riches est passé de {{nombre|2500|à=3000|euros}} entre 2000 et 2008. Entre la Cadenelle et [[Kalliste-Granière-Solidarité|Kalliste]], le quartier le plus riche et le plus pauvre, l’écart entre le taux de diplômés supérieurs était de {{nombre|33|points}} en 1990 alors qu'il est de 46 {{quand|aujourd’hui}}<ref>[http://www.liberation.fr/societe/2014/01/01/la-fracture-nord-sud-une-menace-pour-toute-la-ville_970129 ''La fracture nord-sud, une menace pour toute la ville''], {{date-|1er janvier 2014}}, sur ''liberation.fr''.</ref>.

[[Fichier:Marseille 20181110 05.jpg|vignette|Marche blanche organisée à la suite de l'[[effondrement des immeubles rue d'Aubagne à Marseille]], le {{date-|5 novembre 2018}}.]]
La cité du [[Parc Corot (Marseille)|parc Corot]] est décrite par un magistrat dans [[Le Monde]] comme {{Citation|une honte pour la ville, une indignité pour la République}}<ref>{{Article |titre=Plongée dans la cité du parc Corot, le « pire lieu de Marseille » |périodique=[[Le Monde]] |date=2018/11/02 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/societe/article/2018/11/02/parc-corot-a-marseille-la-misere-comme-habitat_5377793_3224.html}}.</ref>. Elle est évacuée fin 2018<ref>{{Article |titre=Évacuation en cours dans l’une des plus grandes copropriétés dégradées de Marseille |périodique=[[Le Monde]] |date=2018-11-30 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/societe/article/2018/11/30/evacuation-en-cours-dans-l-une-des-plus-grandes-coproprietes-degradees-de-marseille_5390923_3224.html |consulté le=2019-01-20}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=« On nous a jetés comme du bétail » : à Marseille, la difficile évacuation d'une copropriété délabrée |url=https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/effondrement-d-immeubles-a-marseille/on-nous-a-jetes-comme-du-betail-a-marseille-la-difficile-evacuation-d-une-copropriete-delabree_3104551.html |site=Franceinfo |date=2018-12-17 |consulté le=2019-01-20}}.</ref>.

=== Une ville d'immigrations ===
{{article détaillé|Migrations à Marseille}}

{|class="wikitable alternance" align="right" style="font-size: 85%;margin-left: 15px;margin-bottom: 10px;"
|-
! scope=col|Pays de naissance<br> des immigrés || scope=col|Population<br> (2018)<ref>{{Lien web|titre=Population immigrée par sexe, âge et pays de naissance en 2018 - Pays de naissance regroupé - Sexe : Ensemble.|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/5397751?sommaire=5397790&geo=COM-13055#ancre-IMG1B_V1_ENS|site=Insee|date=30/06/2021|consulté le=27/06/2022}}.</ref>
|-
| {{Algérie}} || align=center | {{formatnum:45505}}
|-
| {{Tunisie}} || align=center | {{formatnum:10770}}
|-
| {{Maroc}} || align=center | {{formatnum:9145}}
|-
| {{Italie}} || align=center | {{formatnum:5189}}
|-
| {{Turquie}} || align=center | {{formatnum:5142}}
|-
| {{Portugal}} || align=center | {{formatnum:2586}}
|-
| {{Espagne}} || align=center | {{formatnum:2717}}
|}
[[Fichier:Yves Montand in ons land voor optreden in Koninklijke Schouwburg te Den Haag, Bestanddeelnr 917-4146.jpg|vignette|La famille d'[[Yves Montand]], venue d'[[Italie]], a immigré à Marseille lorsqu'il avait deux ans.]]

Marseille est une ville dont la population s'est construite sur des vagues migratoires importantes successives, les trois plus importantes étant celles des [[Immigration italienne en France|Italiens]] à la fin du {{s-|XIX}}, des [[Diaspora arménienne en France|Arméniens]] et des [[Corses]] au début du {{s-|XX}}, et des [[maghrébins]] qui arrivent massivement dans la seconde moitié du {{s-|XX}}<ref name="gastaud" />. Mais avant d'être une ville d'immigration, Marseille est depuis toujours à travers son port une ville de transit, d'arrivée et de départ, une étape pour beaucoup de voyageurs quittant l'[[Europe]] ou de réfugiés fuyant les persécutions. C'est donc une {{citation|ville-carrefour}}, de migrations diverses, temporaires ou permanentes<ref name="Temime">{{Article |auteur1=Émile Temime |titre=''Marseille, ville de migrations'' |périodique=Vingtième Siècle, revue d'histoire |numéro=7 |mois=juillet-septembre |année=1985 |doi=10.3406/xxs.1985.1180 |lire en ligne=http://www.persee.fr/doc/xxs_0294-1759_1985_num_7_1_1180}}.</ref>.

==== Avant le {{s-|XIX}} ====
Au cours du {{s-|XVIII}}, l'importance que prend le port de commerce amène de nombreux négociants européens<ref name="GB">{{Article |auteur1=Gilbert Buti |titre=''Négociants d’expression allemande à Marseille (1750-1793)'' |périodique=Cahiers de la Méditerranée |numéro=84 |année=2012 |lire en ligne=http://cdlm.revues.org/6370}}.</ref>. Beaucoup de [[Suisses]]<ref>{{Article |auteur1=Renée Lopez |titre=''Les Suisses à Marseille : une immigration de longue durée'' |périodique=Revue européenne des migrations internationales |volume=3 |numéro=1-2 |année=1987 |lire en ligne=http://www.persee.fr/doc/remi_0765-0752_1987_num_3_1_1132 |pages=149-173}}.</ref>, d'[[Italiens]], d'[[Allemands]], d'[[Anglais]], de [[Néerlandais (peuple)|Hollandais]] et de [[Grecs]]<ref name="erato2001" /> sont présents dans l'activité économique<ref name="GB" />.

L'historien [[Michel Vovelle]] estime que les Italiens sont déjà {{nombre|5000|à=6000}}, pour une population totale de {{nombre|100000|habitants}} à la fin du {{s-|XVIII}}. Ils représentent alors 70 % des étrangers résidents dans la ville<ref name="archives13Italiens">[http://www.archives13.fr/archives13/webdav/users/Gallician/public/Pedagogique/TpsdesItaliensDPgq.pdf ''Le temps des Italiens''{{pdf}}], Dossier pédagogique, Archives Départementales des Bouches-du-Rhône, {{nombre|40|pages}}.</ref>. Cependant, il faut attendre la seconde moitié du siècle suivant pour voir leur nombre exploser.

==== {{s-|XIX}}, le début des vagues migratoires ====
{{Article connexe|Immigration italienne en France|Diaspora grecque en France|Massacre de Chios|Vêpres marseillaises}}

Dès la [[Restauration (histoire de France)|Restauration]] émerge une véritable communauté grecque à Marseille. De nombreuses familles négociantes, surtout originaires de [[Constantinople]], [[Chios]] et [[Izmir|Smyrne]] viennent grossir les rangs d'une population déjà présente au siècle précédent. On parle alors d'une véritable {{citation|aristocratie commerciale}} grecque à Marseille aux {{s-|XVIII}} et {{s-|XIX}}<ref name="erato2001" />.

À partir du milieu du {{s-|XIX}}, parallèlement au déclin des industries traditionnelles, une industrie nouvelle se concentre autour de la ville. L'explosion des activités portuaires et la construction de la voie ferrée du [[Ligne de Paris-Lyon à Marseille-Saint-Charles|PLM]] nécessitent une main d'œuvre importante que la Haute-Provence, foyer d'immigration et réservoir humain traditionnel de la ville, ne peut plus fournir. La croissance de Marseille est donc alimentée à partir de ce moment par une immigration extérieure et étrangère<ref name="gastaud" />{{,}}<ref>Ainsi un exemple de l'utilisation des réfugiés arméniens : [[Société Tapis France Orient]]</ref>.

La ville voit alors arriver de nombreux [[Immigration italienne en France|Italiens]] qui viennent occuper les emplois industriels aux dépens des Français dont la croissance démographique est bien plus faible. Parfois mal accueillis par les ouvriers locaux, ils sont la victime de violences en 1881, les [[Vêpres marseillaises]]. À partir de 1850 et jusqu'à l'[[entre-deux-guerres]], l'immigration italienne va croître de manière spectaculaire et en 1934 ils sont {{formatnum:127000}} dans la ville, où ils représentent environ les deux tiers de la population étrangère. À partir de cette période, la politique anti-exode du [[Histoire de l'Italie fasciste|gouvernement fasciste]] nouvellement au pouvoir freine considérablement ce mouvement<ref name="archives13Italiens" />.

Les historiens Émile Témime et Renée Lopez parlent d'{{citation|invasion italienne}} entre les {{nobr|[[années 1850]]}} et 1914 tant leur immigration est importante dans la ville<ref>Témime (Emile), Lopez (Renée), ''Histoire des migrations à Marseille'', Migrance, {{nobr|Tome 2}}, Edisud, 1990, {{p.|67}}.</ref>. {{quand|Aujourd'hui}}, on estime que {{nombre|1|habitant}} sur 3 a des ascendances italiennes<ref>{{Lien archive|url=http://www.toutma.fr/40341/limmigration-italienne-a-marseille/|titre=L’immigration italienne à Marseille|date=22 mars 2017|horodatage archive=20170424144444|auteur1=Jacques Lucchesi}}</ref>{{refins}} soit près de {{formatnum:250000}}.

==== Première moitié du {{s-|XX}} ====
[[Fichier:World War I- Refugee camps - memory.loc.gov.png|vignette|Beaucoup des réfugiés arméniens fuyant le génocide arrivent à Marseille au début du {{s mini-|XX}}.]]
{{Article connexe|Diaspora arménienne en France|Génocide arménien}}
Dans les {{nobr|[[années 1930]]}}, on observe une nouvelle augmentation du nombre d'étrangers et un renouvellement de la population qui renforce le caractère cosmopolite de la ville<ref name="Temime" />. Ainsi en 1935, si la population italienne reste considérable (15 % du total et 60 % des étrangers), elle est en recul par rapport aux dernières décennies. En effet, au début du {{s-|XX}} trois nouveaux groupes d'arrivants lui succèdent : les [[Diaspora arménienne en France|Arméniens]], les Espagnols et les [[Corses]].

Les [[Diaspora arménienne en France|Arméniens]] arrivent essentiellement entre 1923 et 1928, quittant les pays voisins de la Turquie actuelle dans lesquels ils s'étaient provisoirement réfugiés pour fuir le [[génocide arménien|génocide]]. À l’exception de la période de guerre qui vient de s'achever, la ville n’avait jamais accueilli en si peu de temps autant de réfugiés. On estime que débarquent alors {{nombre|60000|immigrés}} arméniens, même si tous ne s’installeront pas à Marseille. Ils vivent d'abord dans des camps de fortune avant de s'intégrer rapidement dans la vie socio-économique<ref name="Crivello" /> et de former des noyaux villageois dans les quartiers de [[Beaumont (Marseille)|Beaumont]], [[Saint-Loup (Marseille)|Saint-Loup]] et [[Sainte-Marguerite (Marseille)|Sainte-Marguerite]], [[Saint-Jérôme (Marseille)|Saint-Jérôme]] et [[Saint-Mitre (Marseille)|Saint-Mitre]], entre autres. Si la population s’est depuis dispersée dans toute la ville au fil des années, certains quartiers comme Beaumont abritent encore une communauté importante<ref name="temimeArmeniens">Émile Temine, [http://www.armenews.com/IMG/pdf/les_armeniens_a_Marseille_-_Des_annees_vingt_a_aujourd_hui_par_emile_Temime.pdf ''Les Arméniens à Marseille - Des années vingt à aujourd’hui''{{pdf}}].</ref>{{,}}<ref>[http://www.marseillemairie11-12.fr/votre-mairie/vos-quartiers/beaumont.html ''Les origines de Beaumont''] sur ''marseillemairie11-12.fr''.</ref>.

{{quand|Aujourd'hui}}, on estime que vivent entre {{nombre|80000|et=100000|descendants}} d’Arméniens à Marseille<ref>[http://www.lesinrocks.com/2015/04/24/actualite/a-marseille-la-difficile-integration-de-la-deuxieme-vague-dimmigres-armeniens-11744121/ ''Marseille : les immigrés arméniens n’oublient pas le génocide''], {{date|20 avril 2015}}, sur ''lesinrocks.com''.</ref>. Une autre source confirme cet ordre de grandeur en parlant de 10 % de la population actuelle<ref>{{Article |auteur1=Guillaume Perrier |titre=Dieu m'a laissée en vie pour que je raconte |périodique=[[Le Monde]] |date=17 janvier 2014 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2014/01/17/dieu-m-a-laissee-en-vie-pour-que-je-raconte_4348433_3208.html}}.</ref>.

Au début du {{s-|XX}}, fuyant la crise économique d'une île à dominante agro-pastorale, de nombreux [[Corses]] s'établissent dans les quartiers traditionnels d'immigration autour du Vieux-Port<ref name="Temime" />. Après la [[Seconde Guerre mondiale]] et la destruction d'une partie des Vieux-Quartiers qu'ils habitaient, ils se dispersent dans toute la ville et connaissent une progression sociale visible : nombreux sont devenus fonctionnaires, avocats ou médecins<ref name="Crivello">Maryline Crivello, [http://fresques.ina.fr/reperes-mediterraneens/parcours/0002/marseille-et-ses-migrations.html ''Marseille et ses migrations''].</ref>. Un certain nombre de [[Corses]] à l'inverse faisait partie du [[milieu marseillais]]. En 1965, on estimait que plus de {{nombre|100000|Corses}} vivaient à Marseille, ce qui lui valait alors le surnom de {{citation|capitale des Corses}}<ref>Marie-Françoise Attard, [http://fresques.ina.fr/reperes-mediterraneens/fiche-media/Repmed00005/marseille-capitale-des-corses.html ''Marseille, capitale des Corses''], ORTF, {{date-|21 janvier 1965}}.</ref>.

==== Depuis les années 1950 ====
{{Article connexe|Diaspora algérienne|Diaspora comorienne en France|Exode des Pieds-noirs|Histoire des Juifs à Marseille|Guerre d'Algérie}}
Si l'immigration algérienne est présente avant le {{s-|XX}}, c'est à partir des {{nobr|[[années 1950]]}} qu'elle explose réellement. Au recensement de 1975, 60 % des étrangers sont d'origine maghrébine. La reprise économique, l'encouragement du gouvernement français à la venue de travailleurs algériens et les répercussions de la [[décolonisation]] favorisent leur arrivée. La plupart d'entre eux sont des [[Immigration algérienne en France|Algériens]] qui migrent pour le travail ou pour fuir les événements de la [[guerre d'Algérie]]. Cette immigration est loin d'être homogène : aux côtés des [[Algériens]], s'ajoutent les réfugiés [[Séfarades|juifs]] et [[pieds-noirs]] qui arrivent également en grand nombre<ref name="temineItaliDiv">Emile Temime, [http://www.persee.fr/doc/remi_0765-0752_1995_num_11_1_1441 ''Marseille {{XXe}} : de la dominante italienne à la diversité maghrébine''], dans ''Revue européenne des migrations internationales'', 1995, {{nobr|Volume 11}}, {{nobr|Numéro 1}}, {{p.|9-19}}.</ref>.

Les [[Algériens]] s'installent souvent dans le centre-ville, où ils remplacent les précédentes vagues migratoires, mais aussi dans des bidonvilles au nord de la ville. Ceux-ci sont par la suite remplacés par des cités destinées à l'origine à n'être que provisoires, avant d'être délaissées par les pouvoirs publics et où de nombreuses familles issues de l'immigration vivent encore<ref name="temineItaliDiv" />. Les Algériens et leurs descendants représenteraient dans les années 2010 environ un quart des habitants de la Ville, ce qui ferait d'eux une des deux plus grandes communautés d'origine étrangère de la ville, avec les Italiens (bien qu'issus d'arrivées bien plus anciennes).

Les [[Pieds-noirs]] représentent au moment de l'indépendance algérienne une population d'environ un million de personnes<ref name="Crivello" />. En quelques mois en 1962, {{formatnum:450000}} d'entre eux gagnent Marseille, dont environ {{nombre|100000}}<ref name="11mendel">{{en}} Maud S. Mandel, [https://books.google.fr/books?id=-XpAAQAAQBAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false ''{{langue|en|Muslims and Jews in France: History of a Conflict}}''], 2014, {{nobr|page 11}}.</ref> seraient restés. Ils font face à une certaine hostilité des pouvoirs publics et d'une partie de la population<ref>[http://tempsreel.nouvelobs.com/infos-marseille-13/20120412.REG0949/marseille-1962-le-cauchemar-des-rapatries-d-algerie.html ''Marseille, 1962 : le cauchemar des rapatriés d'Algérie''], {{date-|6 juillet 2012}}, sur ''tempsreel.nouvelobs.com''.</ref>.

Les [[Séfarades|Juifs]] représentent {{nombre|130000|personnes}} en 1948 en [[Algérie]] et nombre d'entre eux quitteront leur pays pour la France aux côtés des Pieds-noirs. Si certains transitent par Marseille avant de gagner [[Israël]], une majorité s'y établit définitivement<ref name="Crivello" />. L'arrivée des [[Histoire des Juifs en Algérie|juifs]] [[séfarades]] d'Algérie modifie d'ailleurs grandement la communauté israélite de Marseille, qui s'élèverait aujourd'hui à {{nombre|80000|personnes}}<ref name="refWorld4974">{{en}} [http://www.refworld.org/docid/49749d212.html ''{{langue|en|World Directory of Minorities and Indigenous Peoples - France : Jews}}'']. sur ''refworld.org''.</ref>, soit la troisième communauté juive d'Europe, après celles de [[Paris]] et de [[Londres]]<ref name="97mendel">{{en}} Maud S. Mandel, [https://books.google.fr/books?id=-XpAAQAAQBAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false ''{{langue|en|Muslims and Jews in France : history of a conflict}}''], 2014, {{nobr|page 97}}.</ref>.

À la suite de l'indépendance des [[Comores (pays)|Comores]] en 1975 et dans un contexte politique et socio-économique difficile sur l'archipel<ref>Abdou Katibou, [http://www.recherches-internationales.fr/RI90/RI90-Katibou.pdf ''Les migrations comoriennes en France''{{pdf}}]. Dans ''Recherches internationales'', {{n°|90}}, avril-{{date-|juin 2011}}, {{p.|135-152}}.</ref>, une importante communauté comorienne s'installe également dans la ville, dans des proportions faisant de Marseille la {{citation|plus grande ville comorienne}} devant la capitale [[Moroni (Comores)|Moroni]], avec une population de {{nombre|50000|à=100000|personnes}} selon des estimations de 2004, soit près de 10 % de la population marseillaise<ref>[http://www.slateafrique.com/92217/marseille-capitale-comorienne ''Marseille, la plus grande ville comorienne''], {{date-|4 août 2012}}, sur ''slateafrique.com''.</ref>{{,}}<ref>[http://www.slateafrique.com/90841/marseille-capitale-des-comores ''Marseille, l'autre capitale des Comores - Du Vieux-Port de Marseille, les ressortissants comoriens contribuent à la richesse culturelle de cette ville, mais aussi au développement de leur pays''], {{date-|13 juillet 2012}}, sur ''slateafrique.com''.</ref>{{,}}<ref>{{Article |titre=''Les Comoriens tentent de peser dans la campagne municipale'' |périodique=[[Le Monde]] |date=7 novembre 2013 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/municipales/article/2013/11/07/les-comoriens-tentent-de-peser-dans-la-campagne-municipale_3509909_1828682.html}}.</ref>.

==== Une ville multiculturelle ====
Si elle reste une ville de culture occidentale, Marseille devient au {{s-|XIX}} un point de rencontre entre un Orient souvent mythifié, source de richesse et de profusion, et un Occident transformé par l'industrialisation rapide nécessitant une main d'œuvre étrangère importante. Ainsi, même si l'immigration depuis le [[Moyen-Orient]] et l'[[Afrique]] ne démarre de manière importante qu'avec l'arrivée des [[Arméniens]], au début du {{s-|XX}}, puis, à partir des {{nobr|années 1960}}, avec l'immigration maghrébine, libanaise et comorienne<ref name="decoufle">Decouflé, André-Clément, [http://www.persee.fr/doc/remi_0765-0752_1990_num_6_2_1249_t1_0148_0000_3 ''Migrance. Histoire des migrations à Marseille (sous la direction Emile Temime)'']. Dans ''Revue européenne des migrations internationales'', 1990, 6 (2), {{p.|148-149}}.</ref>, les vagues migratoires successives ont construit l'identité de la ville, définissant sa population comme un {{citation|peuple pluriel}}<ref>[http://www.marseille.fr/sitevdm/marseille-esperance/presentation ''marseille.fr''].</ref>{{source insuffisante}}. Troisième ville arménienne du monde, première ville corse, première ville comorienne, troisième ville juive d'Europe et avec d'importantes communautés maghrébines et italiennes, Marseille est considérée par Jean-Claude Juan comme la ville la plus cosmopolite de toute la Méditerranée<ref>{{en}} Mark Ingram, [https://books.google.fr/books?id=ezUC4YPknfwC&pg=PT169&dq=comorians+marseille&hl=fr&sa=X&ved=0CB8Q6AEwAGoVChMI1J76ju31yAIVQl4aCh3BEQ5a#v=onepage&q=comorians%20marseille&f=false ''{{langue|en|texte=Rites of the Republic : citizens' theatre and the politics of culture in southern France}}''], 2011.</ref>. Des quartiers du centre-ville comme [[Noailles (Marseille)|Noailles]], Belsunce et le [[Le Panier (Marseille)|Panier]], qu'ont occupés beaucoup de ces nouveaux entrants à leur arrivée quelle que soit l'époque, sont restés multiculturels par essence, avec leurs magasins et restaurants [[italie]]ns, [[corse]]s, [[algérie]]ns, [[maroc]]ains, [[tunisie]]ns, [[liban]]ais{{etc.}}<ref>{{en}} Michael Kimmelman, [http://tmagazine.blogs.nytimes.com/2013/10/04/marseille-the-secret-capital-of-france/?_php=true&_type=blogs&_r=0 ''{{langue|en|Marseille, the secret capital of France}}''], {{langue|en|The New York Times}}, {{date-|4 octobre 2013}} : {{citation étrangère|lang=en|[…] in the center of the city, steps from the Old Port, Noailles is a crowded casbah of Lebanese bakeries, Moroccan spice marts, African wig shops, Chilean hairdressers, couscous joints, hookah cafes, Caribbean eateries and housewares bazaars […]}}.</ref><!-- ne pas ajouter de point ici. -->

Pour beaucoup d'observateurs, les rapports entre les communautés sont moins conflictuels à Marseille que dans le reste de la [[France]]<ref>{{en}} Glenn Frankel, [https://www.washingtonpost.com/wp-dyn/articles/A40389-2005Feb20.html ''{{langue|en|Harmony strikes a chord With Muslims, Jews in Marseille}}''], {{langue|en|[[The Washington Post]]}}, {{date-|21 février 2005}}.</ref>{{,}}<ref>[https://www.courrierinternational.com/article/2010/10/21/trop-calme-pour-etre-honnete ''Marseille, trop calme pour être honnête''], trad. de l'article de Marijn Kruk dans [[Trouw]] [[Courrier international]], 2010.</ref>{{,}}<ref>{{en}} [https://www.nytimes.com/2012/04/12/opinion/who-gets-to-be-french.html?_r=3&src=tp ''{{langue|en|Who gets to be French?}}''], {{langue|en|[[The New York Times]]}}, {{date-|12 avril 2012}}.</ref>. Selon l'historien [[Yvan Gastaut]], « malgré les spécificités socioculturelles de chacune et l’attachement puissant de certaines de ces communautés à leurs traditions, la ville a toujours su absorber les nouveaux arrivants sans heurts, en faisant montre d’une grande tolérance, notamment en ce qui concerne la pratique des cultes », même si {{citation|les minorités intégrées sont restées fortement structurées autour de leurs références successives<ref name="Gastaut">Yvan Gastaut, [http://www.revues-plurielles.org/_uploads/pdf/47/248/12_13.pdf Histoire de l’immigration en PACA : le cas unique de Marseille{{pdf}}]. Dans ''Accueillir'', {{numéro|248}}.</ref>.}}

=== Sports ===
{{Article détaillé|Sport à Marseille}}
Marseille possède {{nombre|200000|licenciés}}<ref name="licenciés">[http://www.bondyblog.fr/201302260001/a-marseille-les-sports-foot-le-camp/#.U80l541_sVQ BlondyBlog ''À Marseille, les sports foot le camp''].</ref> ainsi que quelques clubs d'envergure internationale.

==== Équipements sportifs ====
[[Fichier:Stade Vélodrome (20150405).jpg|vignette|[[Tifo]] géant à l'[[Stade Vélodrome|Orange Vélodrome]] juste avant [[Olympique de Marseille - Paris Saint-Germain en football|le Classique]] du {{date-|5 avril 2015}}.]]

Le [[stade Vélodrome]], construit en 1937, a depuis 2014 une capacité de {{nombre|67000|spectateurs}}, ce qui en fait le plus grand stade de football de France après le [[Stade de France]]. Son club de football résident est l'[[Olympique de Marseille]]. Il a accueilli les [[Coupe du monde de football|coupes du monde de football]] de [[Coupe du monde de football 1938|1938]] et de [[Coupe du monde de football 1998|1998]], la [[Coupe du monde de rugby à XV 2007|coupe du monde de rugby à {{XV}} 2007]] et l'[[Championnat d'Europe de football 2016|Euro 2016]].

Le [[Palais des sports de Marseille]], inauguré en 1989, est une salle omnisports d'une capacité de {{nombre|7400|places}} qui accueille chaque année le [[Tournoi de tennis de Marseille]], le Trophée Massalia de [[gymnastique]] ou [[Challenge Jeanty]] de fleuret dames. La salle accueille quelques matches de basket-ball du club [[Fos Provence Basket]].

Le [[Palais omnisports Marseille Grand Est]], inauguré en 2009, contient deux [[patinoire]]s dont une patinoire olympique de {{Unité|1800|m|2}}<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur institutionnel=Ville de Marseille |titre=Palais Omnisports Marseille Grand Est |url=https://www.marseille.fr/sports-loisirs/equipements-sportifs/palais-omnisports-marseille-grand-est |site=Marseille.fr |consulté le=2024-04-15}}.</ref> et un [[skatepark]] qui compte la plus grande rampe d'Europe<ref>{{Lien web |titre=Marseille inaugure la plus grande rampe de skate d'Europe |url=http://www.laprovence.com/article/actualites/352001/marseille-inaugure-la-plus-grande-rampe-de-skate-deurope.html |site=laprovence.com}}.</ref>. Il a accueilli les [[championnats de France de patinage artistique 2010]] et est le lieu de résidence du [[Marseille Hockey Club]].

Marseille abrite le [[Bowl de Marseille]], l'un des skateparks les plus réputés du monde dans les {{nobr|années 1990}}<ref>{{Article |titre=Le super bowl du skate |périodique=[[Le Monde]] |date=18 juin 2015 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/sports-extremes-insolites/article/2015/06/18/le-super-bowl-du-skate_4657302_1616626.html}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Le bowl du Prado à Marseille, un spot mythique |url=https://www.20minutes.fr/magazine/cultures-urbaines/sessions/le-bowl-du-prado-a-marseille-un-spot-mythique-16633/ |site=20minutes.fr |date=19 juin 2013}}.</ref>.

Par ailleurs, la ville compte{{référence nécessaire}} {{nombre|172|courts}} de tennis, {{nombre|124|gymnases}} municipaux, {{nombre|15|piscines}}<ref>{{Lien web |titre=Piscines municipales {{!}} Ville de Marseille |url=http://sports-loisirs.marseille.fr/equipements-sportifs/piscines-municipales |site=sports-loisirs.marseille.fr |consulté le=2018-05-15}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Marseille : la piscine de Luminy à l'abandon depuis {{nombre|10|ans}} |url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/bouches-du-rhone/marseille/marseille-piscine-luminy-abandon-10-ans-1620413.html |site={{nobr|France 3}} Provence-Alpes-Côte d'Azur |consulté le=2019-02-11}}.</ref>, {{nombre|67|stades}} municipaux<ref>{{Lien web |titre=Stades municipaux {{!}} Ville de Marseille |url=http://sports-loisirs.marseille.fr/equipements-sportifs/stades-municipaux |site=sports-loisirs.marseille.fr |consulté le=2018-05-15}}.</ref>, {{nombre|50|boulodromes}}<ref>{{Lien web |titre=Équipements sportifs en libre accès {{!}} Ville de Marseille |url=http://sports-loisirs.marseille.fr/equipements-sportifs/equipements-sportifs-en-libre-acces |site=sports-loisirs.marseille.fr |consulté le=2018-05-15}}.</ref>, {{nombre|30|clubs}} de tennis, {{nombre|3|terrains}} de golf, {{nombre|3|bases}} nautiques, {{nombre|8|dojos}}, {{nombre|4|skateparks}}, {{nombre|3|stands}} de tir, {{nombre|2|hippodromes}}, {{nombre|1|centre}} équestre<ref>{{Lien web |titre=Centre équestre Pastré {{!}} Ville de Marseille |url=http://sports-loisirs.marseille.fr/equipements-sportifs/centre-equestre-pastre |site=sports-loisirs.marseille.fr |consulté le=2018-05-15}}.</ref>, {{nombre|2|murs}} d'escalade et un fronton de pelote basque. La ville abrite aussi cinquante sites de plongée<ref name="plongée">[http://www.plongeemarseillefrioul.com/ Plongée Marseille Frioul].</ref>.

==== Principaux clubs et personnalités sportifs ====
[[Fichier:Football against poverty 2014 - Zidane (3).jpg|vignette|[[Zinédine Zidane]], footballeur né à Marseille.]]

L'[[Olympique de Marseille]] évolue en {{nobr|[[Championnat de France de football|Ligue 1]]}} et possède l'un des palmarès les plus importants du football français : 9 [[Championnat de France de football|Championnats de France]], 10 [[Coupe de France de football]] et une [[Ligue des champions de l'UEFA|Ligue des Champions]] acquise en 1993. Le club a vu évoluer des joueurs emblématiques comme [[Josip Skoblar]], [[Roger Magnusson]], [[Marius Trésor]], [[Abedi Pelé]], [[Didier Deschamps]], [[Chris Waddle]], [[Basile Boli]], [[Jean-Pierre Papin]], [[Didier Drogba]], [[Mamadou Niang]], [[Fabien Barthez]] ou encore [[Franck Ribéry]].

[[Zinédine Zidane]], {{par qui|considéré comme l'un des plus grands}} joueurs de tous les temps, a grandi à [[La Castellane]], un quartier du nord de Marseille. [[Éric Cantona]], autant connu pour ses qualités de footballeur que pour ses frasques extra-sportives, est désigné comme étant l'un des meilleurs joueurs ayant évolué à {{langue|en|[[Manchester United Football Club|Manchester United]]}} et dans le championnat anglais.

Le [[Cercle des nageurs de Marseille|Cercle des nageurs de Marseille (C.N.M.)]], principal club de natation de la ville, détient également un palmarès important et a accueilli [[Camille Lacourt]], [[Florent Manaudou]], [[Frédérick Bousquet]], [[Fabien Gilot]]. Il est la place forte actuelle du [[Championnat de France masculin de water-polo|water-polo masculin français]] avec un {{37e|titre}} de [[Championnat de France masculin de water-polo 2016-2017|Champion de France conquis en 2017]].

Une partie des matches du club [[Fos Provence Basket]] se joue au [[Palais des sports de Marseille]].

Parmi d'autres personnalités sportives réputées figurent [[Jean Bouin]], [[Samir Nasri]], [[Rolland Courbis]], [[Mathieu Flamini]], [[Frank Lebœuf]], [[Jean-Luc Ettori]] ou [[Sébastien Grosjean]].

{| width=100% class="wikitable" style="text-align:center;"
! width=17%  scope=col| Nom
! width=9% scope=col| Sport
! width=11%  scope=col| Division actuelle
! width=14%  scope=col| Stade/Salle
! width=3% scope=col| Fondation
! width=37% scope=col| Palmarès
|-
| [[Olympique de Marseille]] || [[Football]] || [[Championnat de France de football|{{nobr|Ligue 1}}]] || [[Stade Vélodrome]] || [[1899 en sport|1899]] || 9 [[Championnat de France de football|Championnats]], 10 [[Coupe de France de football|Coupes de France]], 1 [[Ligue des champions de l'UEFA|Ligue des champions]] (1993)
|-
| [[ASPTT Marseille]] || [[Club omnisports|Omnisport]] || || Complexe sportif René Magnac || [[1907 en sport|1907]] ||
|-
| [[Union sportive Marseille Endoume Catalans|USM Endoume Catalans]] || [[Football]] || {{nobr|[[Championnat de France de football de National 2|National 2]]}} || Stade Lebert || [[1925 en sport|1925]] ||
|-
| [[Cercle des nageurs de Marseille]] || [[Natation]] || [[Natation aux Jeux olympiques|Jeux olympiques]], [[Championnats du monde de natation]], [[Championnats d'Europe de natation]] || Piscine Jean Alezard || [[1921 en sport|1921]] || {{nombre|12|championnats}} de France interclubs, 2 [[Natation aux Jeux olympiques|médailles d'or olympique]]
|-
| [[Cercle des nageurs de Marseille]] ||[[Water-polo]] || [[Championnat de France masculin de water-polo|{{nobr|Division 1}}]] || Piscine Jean Alezard || [[1921 en sport|1921]] || {{nombre|37|[[Championnat de France masculin de water-polo|Championnats]]}}
|-
| {{langue|en|[[Marseille Beach Team]]}} || [[Football de plage]] || [[Championnat de France de football de plage|{{langue|en|National Beach Soccer}}]] ||  || [[2012 en sport|2012]] || {{nombre|1|[[Championnat de France de football de plage|Championnat]]}}
|-
| {{langue|en|[[Marseille Beach Team]]}} || [[Football de plage]] || [[Championnat de France de football de plage|{{langue|en|National Beach Soccer}}]] ||  || [[2010 en sport|2010]] || {{nombre|2|[[Championnat de France de football de plage|Championnats]]}}
|-
| [[Marseille XII beach-soccer|{{nobr romains|Marseille XII}} {{langue|en|beach-soccer}}]] || [[Football de plage]] || [[Championnat de France de football de plage|{{langue|en|National Beach Soccer}}]] ||  || [[2010 en sport|2010]] || {{nombre|1|[[Championnat de France de football de plage|Championnat]]}}
|-
| [[Stade Marseillais Université Club]] || [[Club omnisports|Omnisport]] || || Stade Jean Bouin || [[1923 en sport|1923]] || 15<ref>[http://www.smuc.fr/le_club/l_histoire_du_club.html ''Histoire du Stade Marseillais Université Club''].</ref>
|-
| [[Marseille XIII Avenir|{{nobr romains|Marseille XIII}} Avenir]] || [[Rugby à XIII|Rugby à {{XIII}}]] || [[Championnat de France de rugby à XIII Nationale 1|{{nobr|Nationale 1}}]] || Stade Roger Couderc || [[1946 en sport|1946]] || {{nombre|1|[[Championnat de France de rugby à XIII|Championnat]]}} (1949), {{nombre|5|[[Coupe de France de rugby à XIII|Coupes]]}}
|-
| [[Provence Rugby]] || [[Rugby à XV|Rugby à {{XV}}]] || [[Championnat de France de rugby à XV de 2e division|Pro D2]]|| Stade Maurice David (Aix) || [[1970 en sport|1970]] ||
|-
| [[Marseille Hockey Club]] || [[Hockey sur glace]] || [[Ligue Magnus]] || [[Palais omnisports Marseille Grand Est]] || [[2012 en sport|2012]] ||
|-
| [[Blue Stars de Marseille|{{langue|en|Blue-Stars}} de Marseille]] || [[Football américain]] || [[Championnat de France de football américain D1|Casque de Diamant]] (D1) || Stade Saint Jérôme<br>[[Stade Pierre-Delort]] || [[1994 en sport|1994]] ||
|-
| [[Roller Soccer Club AMSCAS|AMSCAS]] || {{langue|en|[[Rollersoccer]]}} ||   ||  || [[2006 en sport|2006]] || 6 Coupes du monde des clubs
|-
| [[Olympique de Marseille Vitrolles]] (disparu) || [[Handball]] ||   ||  || 1991-1996 || 1 [[Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe masculine de handball|Coupe d'Europe des vainqueurs de Coupe]], {{nombre|2|[[Championnat de France masculin de handball|Championnats]]}}, {{nombre|2|[[Coupe de France masculine de handball|Coupes de France]]}}
|}

==== Événements sportifs ====
L'[[Tournoi de tennis de Marseille|{{nobr|Open 13}}]] est un tournoi de tennis masculin de l'{{langue|en|[[ATP World Tour]]}}. Le tournoi accueille {{nombre|32|participants}} : {{nombre|25|entrants}} directs, {{nombre|4|joueurs}} issus des qualifications et {{nombre|3|joueurs}} bénéficiant d'une [[Wild card (tennis)|''{{langue|en|wild card}}'']].

La ville accueille chaque année le [[Course Marseille-Cassis|semi-marathon de Marseille-Cassis]] depuis 1979. Il réunit chaque année {{nombre|15000|coureurs}}.

Le [[Mondial la Marseillaise à pétanque]] est une compétition bouliste annuelle organisée par le journal ''[[La Marseillaise (journal)|La Marseillaise]]''. Ce concours de pétanque, créé en 1962 par [[Paul Ricard]], se dispute chaque année sur {{nombre|5|jours}}, à partir du premier week-end de juillet. Le tournoi est, hors compétitions officielles, le tournoi le plus prestigieux au niveau mondial<ref>{{Lien archive|url=https://www.humanite.fr/1999-07-09_Sports_-Mondial-La-Marseillaise-La-petanque-bat-des-records-10-468|titre=Mondial La Marseillaise. La pétanque bat des records : 10 468 pétanqueurs et plus de 100 000 spectateurs en quatre jours.|périodique=[[l'Humanité]]|date=9 juillet 1999|auteur1=Philippe Jérôme}}</ref>.

Par ailleurs, la ville accueille également les ''{{nobr|{{langue|en|[[Tournoi de beach-volley de Marseille|World Series 13]]}}}}'' de [[beach-volley]], le [[triathlon]] international de Marseille, a accueilli le [[Tour de France]] cycliste {{nombre|12|fois}} depuis 1947, accueille chaque année le [[Tour de France à la voile]], la ''{{langue|en|Sosh Freestyle Cup}}'' avec une des deux étapes européennes de la Coupe du monde de skateboard AIS, et enfin le [[Meeting d'athlétisme de Marseille]].

La ville a été promue [[capitale européenne du sport 2017]] et est incluse dans le dispositif de la [[candidature de Paris pour l'organisation des Jeux olympiques d'été de 2024]] pour les épreuves de [[Voile aux Jeux olympiques|voile]] et certains matchs de [[Football aux Jeux olympiques|football]]<ref>[http://video.lequipe.fr/video/voile/jo-paris-2024-marseille-choisi-pour-la-voile/x35e97d ''Marseille choisi pour la voile''], vidéo.</ref>.

=== Santé ===
Marseille est un très important pôle régional et d'envergure national de santé. L'[[Assistance publique - Hôpitaux de Marseille]] (AP-HM) est le [[centre hospitalier régional]] de Marseille et gère les cinq hôpitaux publics de la ville :
* l'[[hôpital de la Timone]] ;
* l'[[hôpital de la Conception]] ;
* les hôpitaux Sud (Sainte- Marguerite et [[Hôpital Salvator|Salvator]]) ;
* l'[[hôpital Nord]].

L'AP-HM est le troisième [[centre hospitalier universitaire]] de France<ref>{{Lien web |titre=Présentation de l'AP-HM |url=http://fr.ap-hm.fr/nous-connaitre |site=fr.ap-hm.fr |consulté le=2016-08-02}}.</ref>, elle emploie {{nombre|14000|personnes}} dont {{nombre|1885|[[médecin]]s}}<ref>{{Lien web |titre=Présentation de l'institution AP-HM |url=http://fr.ap-hm.fr/ap-hm/presentation |site=ap-hm.fr |consulté le=18 décembre 2014}}.</ref>.

Autre hôpital public, [[Hôpital d'instruction des armées Laveran|Laveran]] est un [[Hôpital militaire#France|hôpital d'instruction des armées]].

Les principales institutions hospitalières privées sont l'[[Institut Paoli-Calmettes]] ([[centre régional de lutte contre le cancer]]), l'[[Hôpital Saint-Joseph (Marseille)|hôpital Saint-Joseph]] et l'[[Hôpital européen de Marseille|Hôpital européen]].

Selon un classement établi en 2014 par le magazine [[Capital (magazine)|Capital]], parmi les {{nombre|150|meilleurs}} professionnels de santé recensés en France, 10 exercent à Marseille<ref>{{Lien web |titre=''Parmi les {{nombre|150|meilleurs}} médecins de France, 10 sont à Marseille !'' |url=http://www.marseille.fr/sitevdm/jsp/site/Portal.jsp?document_id=20548&portlet_id=8 |site=marseille.fr |consulté le=21 juillet 2014}}.</ref>.

Marseille est par ailleurs une [[station thermale]] avec la station de [[Les Camoins|Camoins-les-Bains]].

=== Enseignement ===
[[Fichier:AMU campus Saint Charles.JPG|vignette|Campus Saint-Charles de l'université d'Aix-Marseille.]]
Les établissements d'enseignement supérieur de la région sont répartis entre Marseille, où les enseignements portent traditionnellement sur les [[sciences dures|sciences exactes]] et la [[médecine]], et [[Aix-en-Provence]], consacré aux [[sciences humaines et sociales|sciences humaines]], aux [[Lettres (culture)|lettres]] et au [[droit]]. Marseille comptait, en 2011-2012, {{nombre|51578|étudiants}}<ref>[http://www.ac-aix-marseille.fr/wacam/upload/docs/application/pdf/2012-12/2012_lettre_sup10.pdf La lettre de l'enseignement supérieur ({{p.|6}}){{pdf}}], Académie d'Aix-Marseille, consulté le {{date-|22 février 2013}}.</ref>.

L'[[université d'Aix-Marseille]] a été créée le {{date|1|janvier|2012}} par la fusion des trois universités précédentes. Ses principaux campus marseillais se trouvent à [[Luminy]] (sciences et sport), [[Saint-Charles (Marseille)|Saint-Charles]] (sciences et lettres), [[Saint-Jérôme (Marseille)|Saint-Jérôme]] (sciences), [[Château-Gombert]] (sciences), [[La Timone (quartier)|La Timone]] (santé), [[Canebière]] (droit et économie) et [[Colbert - Hôtel de région (métro de Marseille)|Colbert]] (économie). L'université accueille en son sein [[École polytechnique universitaire de Marseille|Polytech Marseille]] et l'[[École de journalisme et de communication d'Aix-Marseille]].

Parmi les autres établissements d'enseignement supérieur et de recherche installés à Marseille on compte [[Centrale Méditerranée]], l'[[École nationale supérieure d'architecture de Marseille|École nationale supérieure d'architecture]], l’[[École pour l'informatique et les nouvelles technologies]], l'[[École supérieure d'art et de design Marseille-Méditerranée|École des Beaux-Arts]], l'[[École nationale supérieure maritime]], l’[[Institut polytechnique des sciences avancées]], [[Kedge Business School|''{{langue|en|Kedge Business School}}'']] et un pôle régional de l'[[École des hautes études en sciences sociales|EHESS]].

Plusieurs lycées de Marseille accueillent des formations supérieures, [[Brevet de technicien supérieur|BTS]] ou [[classe préparatoire aux grandes écoles|classes préparatoires]], notamment le [[Lycée Marie-Curie (Marseille)|lycée Marie-Curie]], le [[Lycée Saint-Charles (Marseille)|lycée Saint-Charles]], le [[Lycée Jean-Perrin (Marseille)|lycée Jean-Perrin]], le [[Lycée Saint-Exupéry (Marseille)|lycée Saint-Exupéry]] et le [[lycée Thiers]], le plus ancien lycée de la ville, où ont été formés de nombreux étudiants admis ensuite au concours d'entrée à des institutions aussi prestigieuses que l'[[École normale supérieure (Paris)|École normale supérieure]], l'[[École polytechnique (France)|École polytechnique]] ou encore l'[[École centrale Paris|École centrale]].

L'état délabré de certaines écoles primaires a été critiqué, notamment la présence d'amiante et le manque d'entretien des locaux par la municipalité<ref>{{Lien web |titre=Marseille: école primaire, gestion secondaire |url=http://www.liberation.fr/france/2016/02/01/marseille-ecole-primaire-gestion-secondaire_1430436 |site=Libération.fr |consulté le=2016-02-02}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=« Maîtresse, j’ai froid » : une institutrice marseillaise dénonce l’état désastreux de son école |url=http://info.arte.tv/fr/maitresse-jai-froid-une-institutrice-marseillaise-denonce-letat-desastreux-de-son-ecole |site=ARTE Info |consulté le=2016-02-02}}.</ref>.

=== Médias ===
[[Fichier:Pôle média Belle de Mai.JPG|vignette|Le [[Pôle média de la Belle de Mai]], lieu voué aux métiers des médias.]]
{{Article détaillé|Médias à Marseille}}
Marseille abrite les sièges de [[France 3 Provence-Alpes|{{nobr|France 3}} Provence-Alpes]] et de [[BFM Marseille Provence]], la télévision locale d'informations.

[[France Bleu Provence]], la radio régionale de [[Radio France]], est la {{3e|radio}} en nombre d'auditeurs et la {{2e}} en part d'audience, avec {{nombre|98100|auditeurs}} à Marseille (9,9 % d'audience cumulée et 10,2 % de part d'audience). Parmi les radios locales on compte [[Radio Grenouille]], [[Dialogue RCF|RCF Dialogue]] ou [[Radio Star (Marseille)|Radio Star]].

Le principal quotidien régional diffusé à Marseille est ''[[La Provence]]'', propriété depuis 2022 du groupe [[Whynot Media|CMA CGM]]. La ville compte de nombreux journaux et sites d'information locale : ''[[La Marseillaise (journal)|La Marseillaise]]'' (fondé en 1943 par le [[Parti communiste français|Parti communiste]]), ''[[Le Ravi (journal)|Le Ravi]]'' (journal [[satire|satirique]]), ''[[CQFD (journal)|CQFD]], [[Marsactu]]'' (journal en ligne), ''[[Le Méridional]]'' (journal en ligne).

Le [[Pôle média de la Belle de Mai]] est un lieu consacré aux activités de l’image, du son et du multimédia.

=== Cultes ===
{{article détaillé|Édifices religieux de Marseille}}
==== Christianisme ====
{{article connexe|Liste des évêques et archevêques de Marseille}}
===== Généralités =====
[[Fichier:Abbaye_Saint-Victor_(Marseille).jpg|vignette|L'[[Abbaye Saint-Victor de Marseille|abbaye Saint-Victor]], haut lieu du christianisme depuis {{unité|1500|ans}}.]][[Fichier:Marseille-cathédrale-de-la-major.jpg|vignette|La [[cathédrale Sainte-Marie-Majeure de Marseille]], inaugurée en 1895.]]
Le christianisme est introduit dans la ville au {{s-|I}} par des chrétiens d'Orient. Parmi les convertis se trouve [[Victor de Marseille]], un officier romain tué pour sa foi et enterré sur une colline où sa sépulture sera plus tard transformée en un lieu de culte par [[Jean Cassien]] : l'[[Abbaye Saint-Victor de Marseille|abbaye Saint-Victor]]. C'est le plus ancien sanctuaire catholique de France et Saint-Victor devient rapidement l'emblème du christianisme marseillais. Haut lieu du catholicisme en [[Provence]] depuis {{unité|1500|ans}}, elle est jusqu'au [[Moyen Âge]] la plus importante nécropole chrétienne d'Europe. À la fin de l'Antiquité, Marseille possède un certain rayonnement spirituel dans le monde chrétien : elle est reconnue comme une ville de moines et on vient s'y installer pour sa pieté<ref>{{Lien web |titre=Vidéo - 2600 ans d'histoire de Marseille : le début du Christianisme volet 2 |url=http://www.ina.fr/video/MA00001274578 |site=Ina.fr |date=1999-03-27 |consulté le=2015-11-06}}.</ref>.

La cité a connu plusieurs cathédrales catholiques qui se sont succédé dont la [[Vieille Major]] ainsi que la dernière en date : [[Cathédrale Sainte-Marie-Majeure de Marseille|Sainte-Marie-Majeure]]. Depuis le {{s-|XIX}}, à la suite des vagues d'immigrations successives, Marseille a vu s'ériger de nouvelles paroisses catholiques dites de « chrétiens orientaux » dont [[Église Saint-Nicolas-de-Myre de Marseille|Saint-Nicolas-de-Myre]] en 1821 mais aussi, beaucoup plus récemment, celle des [[Église grecque-catholique ukrainienne|catholiques ukrainiens]], en 2018, en la [[Saint-Jean-du-Désert (Marseille)|chapelle Saint-Jean-du-Désert]] par le Père Mykola Hryvnak<ref name="ref_auto_1">[https://www.france.tv/france-2/matinee-oecumenique/4490068-les-chretiens-de-marseille-ils-arriverent-a-bon-port.html Émission ''Matinée œcuménique'' diffusée le dimanche 22 janvier 2023], ''Les chrétiens de Marseille : ''Ils arrivèrent à bon port', présentée par Christian De Cacqueray, diffusée sur [[France 2]] dans le cadre des [[Les Chemins de la foi|''Chemins de la foi'']].</ref>.

===== Église arménienne =====
Marseille est un des trois diocèses français de l'[[Église apostolique arménienne]]. Le culte arménien possède la [[cathédrale des Saints-Traducteurs de Marseille]] ainsi que sept églises. À l'[[église Saint-Cannat de Marseille|église Saint-Cannat]], la liturgie est célébrée par l'[[Église orthodoxe roumaine]]. L'[[église de la Dormition-de-la-Mère-de-Dieu de Marseille]], église orthodoxe grecque construite en 1845, contient une collection remarquable de près de quarante icônes datant du {{s-|XVIII}} au {{s-|XX}}.
===== Orthodoxie =====
Différentes églises orthodoxes émaillent le territoire marseillais dont l'[[Église de la Dormition-de-la-Mère-de-Dieu de Marseille|église de la Dormition-de-la-Mère-de-Dieu]] et [[Irénée de Lyon|Saint-Irénée]] qui dépendent de la [[Métropole orthodoxe grecque de France]] mais aussi [[Hermogène (patriarche de Moscou)|Saint-Hermogène]] relevant, elle, du [[Patriarche de Moscou et de toutes les Russies|Patriarcat de Moscou]]<ref name="ref_auto_1" />.

===== Protestantisme =====
[[Fichier:Temple Grignan 5.JPG|vignette|Le [[Temple Grignan|temple protestant de Grignan]], inauguré en 1825.]]
Marseille compte près de cinquante églises issues du protestantisme. Quatre paroisses sont membres de l'[[Église protestante unie de France]] ([[Luthéranisme|luthéro]]-[[Églises réformées|réformée]])<ref>{{Lien web |titre=Église protestante unie de France - Arc phocéen |url=http://provence-alpes-corse-cote-azur.eglise-protestante-unie.fr/Decouvrir-les-protestants/Eglises-locales |consulté le=30 juillet 2014}}.</ref>. Le [[temple Grignan]], inauguré en 1825, est le premier lieu de culte protestant construit à Marseille.

Trente-six églises évangéliques ou protestantes-évangéliques sont répertoriées dans l'Annuaire évangélique 2017-2018)<ref name="eglises 13">{{Lien web |titre=Bouches-du-Rhône (13) |url=http://www.eglises.org/france/13/ |site=eglises.org |consulté le=2018-03-14}}.</ref>. La plupart sont membres des fédérations représentatives nationales de la [[Fédération protestante de France]] (FPF)<ref>{{Lien web |titre=Le portail de la Fédération protestante de France FPF |url=http://www.protestants.org/ |site=protestants.org |consulté le=2018-03-14}}.</ref> ou du [[Conseil national des évangéliques de France]] -CNEF)<ref>{{Lien web |titre=Conseil national des évangéliques de France - Accueil |url=http://lecnef.org/ |site=lecnef.org |consulté le=2018-03-14}}.</ref>. Par ailleurs, un certain nombre de groupes et d'associations protestants-évangéliques issus de l'immigration sont également implantés et actifs quoique non rattachés aux fédérations nationales<ref name="eglises 13" />.

==== Islam ====
Du fait du commerce de la ville avec le Levant et l'Afrique du Nord, les contacts avec l'[[islam]] sont très anciens à Marseille<ref>[http://www.inrap.fr/archeologie-preventive/Ressources/Heritages-arabo-islamiques/p-16065-Les-relations-entre-Marseille-et-le-monde-musulman-a-la-fin-du-Moyen-Age-XIIIe-XVe-siecles-.htm ''Les relations entre Marseille et le monde musulman à la fin du Moyen Âge ({{sp-|XIII|-|XV|s}})''], {{date|24 juin 2013}}, sur [[institut national de recherches archéologiques préventives|inrap.fr]].</ref> : on rapporte par exemple la présence d'un {{citation|cimetière des Turcs}} dès le {{s-|XVIII}}<ref>Renard Michel. [http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/outre_1631-0438_2003_num_90_340_4064 ''Aperçu sur l'histoire de l'islam à Marseille, 1813-1962. Pratiques religieuses et encadrement des Nord-Africains''], dans ''Outre-mers'', {{nobr|tome 90}}, {{n°|340-341}}, {{2e|semestre}} 2003. Haïti Première République Noire. {{p.|269-296}}.</ref> mais l'Égyptien [[Rifa'a al-Tahtawi]] indique en 1826 que {{citation|dans cette ville vivent beaucoup de chrétiens égyptiens et syriens qui ont quitté l'Égypte en même temps que les Français. Mais il est tout de même assez difficile d'y retrouver des musulmans.}}<ref>Rifaâ at-Tahtâwî, ''{{langue|ar-Latn<!-- à confirmer -->|Tacklîs al-Ibrîz fî Talkhîs Bârîz}}''.</ref> et la population musulmane à Marseille reste assez faible jusqu'à la fin du {{s-|XIX}}.

La majeure partie des musulmans de Marseille est issue des vagues migratoires des {{nobr|années 1960 et 1970}} venues du [[Maghreb]], puis du [[Liban]] et des [[Comores (pays)|Comores]]. Selon une étude réalisée en 2011, {{citation|au regard de toutes les autres grandes villes françaises, Marseille se distingue par l'importance de sa population ayant un lien avec l'islam<ref name="OSI">Françoise Lorcerie et [[Vincent Geisser]], [http://www.cefrelco.com/images/documents/les_marseillais_musulmans.pdf ''Les Marseillais musulmans''{{pdf}}], Institut sur le monde arabe et musulman (université Aix-Marseille), 2011, {{p.|37}}, {{p.|230}}.</ref>.}} Selon différentes études et estimations, les musulmans représenteraient entre 20 et 40 % des habitants de la ville<ref name="OSI" />{{,}}<ref name="Islam">{{Article |titre=Marseille : l'islam cherche une place |périodique=La Provence |date=12 décembre 2011 |lire en ligne=http://www.laprovence.com/article/a-la-une/marseille-lislam-cherche-une-place}}.</ref>. Les musulmans marseillais semblent faire face à de {{citation|grandes iniquités en matière d'éducation, d'emploi et de logement<ref name="OSI" />{{,}}<ref>{{en}} [http://www.opensocietyfoundations.org/reports/muslims-marseille ''{{langue|en|Vast inequities in education, employment, and housing}}''], sur ''opensocietyfoundations.org'', {{date-|20 septembre 2011}}.</ref>}} par rapport au reste de la population.

La ville compte une demi-douzaine de mosquées et une soixantaine de salles de prière. Le projet de construction d'une grande mosquée est récurrent depuis plusieurs décennies à Marseille. Dès 1937, Gaston Castel dessine les plans d'un centre islamique. En 2006, le conseil municipal autorise la construction d'une [[Projet de la grande mosquée de Marseille|Grande mosquée]] dans le quartier [[Saint-Louis (Marseille)|Saint-Louis]]. Cependant le projet est toujours suspendu aujourd'hui faute de finances transparentes<ref>{{Lien web |auteur=Jean-Claude Gaudin |titre=''La grande mosquée de Marseille ne verra pas le jour faute d'argent transparent'' |url=http://www.la-croix.com/Actualite/France/Jean-Claude-Gaudin-La-grande-mosquee-de-Marseille-ne-verra-pas-le-jour-faute-d-argent-transparent-2014-02-27-1112893 |site=la-croix.com |date=27 février 2014 |consulté le=6 décembre 2015}}.</ref>. Les restes considérés comme ceux de la [[mosquée de l'arsenal des galères]] sont en fait issus d'un édifice orientalisant, construit au {{s-|XIX}} près d'une villa détruite dans les {{nobr|années 1920}}<ref>{{Article |auteur1=Régis Bertrand |titre=« Les cimetières des "esclaves turcs" des arsenaux de Marseille et de Toulon au {{s-|XVIII}} » |périodique=Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, 99-100, (en ligne [archive]) |date=novembre 2002 |pages=205-217}}.</ref>.

==== Judaïsme ====
{{article connexe|Histoire des Juifs à Marseille|Histoire des Juifs en Provence et au Languedoc}}
[[Fichier:Marseille-synagogue.jpg|vignette|La [[Grande synagogue de Marseille]], inaugurée en 1865.]]

La présence des [[Juifs]] à Marseille est très ancienne. Elle est attestée dès le {{s-|VI}} et [[Grégoire de Tours]] rapporte que le juif Priscus, serviteur du roi {{souverain2|Chilpéric Ier (roi des Francs)}}, maria son fils à une juive de la ville<ref>Grégoire de Tours, ''Historia Francorum'', {{nobr romains|lib. IV}}, {{nobr romains|cap. XVII}}.</ref>. Selon [[Augustin-Jules-Esprit Fabre|Augustin Fabre]], Marseille fut longtemps l'une des villes les plus propices pour les Israélites, grâce au {{citation|contact de tant d'hommes d'origines, de mœurs et de croyances diverses, sans cesse rapprochés par les relations du commerce<ref name="Fabre1862">Augustin Fabre, ''Notice historique des anciennes rues de Marseille'', 1862.</ref>.}}

Les juifs de Marseille avaient au {{s-|XIII}} les mêmes droits que les chrétiens et les statuts municipaux de la ville arrêtés en 1236 décrètent que tous les habitants de la ville avaient les mêmes franchises, peu importe leur confession<ref>I. Bédarride, ''Les Juifs en France, en Italie et en Espagne'', 1859.</ref>. En 1257, les juifs sont même qualifiés de citoyens de Marseille<ref>''{{langue|la|Statuta Massiliæ}}'', manuscrit de la bibliothèque du roi, n. 4660.</ref>.

À partir de 1498 cependant, la population juive à Marseille diminua sensiblement lorsque {{souverain2|Louis XII}} expulsa les juifs de France. Ils furent à nouveau tolérés plus tard et peu d'années avant la révolution de 1789, on leur permit d'avoir un temple rue du Pont<ref name="Fabre1862" />.

En {{date|janvier 1943}}, durant la [[rafle de Marseille]], les Allemands s'emparent de {{nombre|4000|juifs}} près du Vieux-Port avant de faire expulser puis détruire une partie du centre historique. À la suite de la décolonisation des pays du [[Maghreb]] dans les {{nobr|années 1950 et 1960}}, de nombreux juifs séfarades s'installent dans la ville et font grossir la population israélite de la ville avant d'y devenir majoritaires<ref name="PetitFuté2007">Le Petit Fûté, Marseille, 2007.</ref>.

{{quand|Aujourd'hui}}, il y a {{nombre|39|[[synagogue]]s}} à Marseille<ref>[http://www.consistoiredemarseille.com/index.php/Les-Synagogues-a-Marseille/42-les-synagogues/id-menu-19.html ''Les synagogues à Marseille''], sur ''consistoiredemarseille.com''.</ref>, dont la [[Grande synagogue de Marseille|Grande synagogue]] située rue Breteuil, construite en 1864.

Selon le [[Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés]], la ville abriterait la deuxième population israélite de France avec {{unité|80000|juifs}}, soit plus de 9 % de la population<ref name="refWorld4974" />{{,}}<ref group="Note">La population de Marseille était d'environ {{unité|850000|habitants}} en 2011.</ref>. Cela représenterait la troisième communauté juive d'Europe, après celles de [[Paris]] et de [[Londres]]<ref name="97mendel" />.

==== Autres cultes ====
Il existe à Marseille une [[pagode]] [[Bouddhisme|bouddhiste]] dans le [[15e arrondissement de Marseille|{{15e|arrondissement}}]] et une autre dans le {{11e}}. La ville compte également un [[Liste des temples antoinistes|temple]] appartenant au [[Antoinisme|culte antoiniste]], situé 32 traverse de Tiboulen et qui est en fonction depuis le {{date|18 octobre 1959}}.

== Économie ==
Entre 2000 et 2012, l'[[aire urbaine de Marseille - Aix-en-Provence|aire urbaine de Marseille]] a enregistré la deuxième plus forte croissance d'emploi des métropoles européennes de l'[[Organisation de coopération et de développement économiques|OCDE]] avec +2,1 % par an<!-- réf. foireuse. Les recherches google sur « 2,1% » et sur « 2,1 % » dans le site:amse-aixmarseille.fr, ne donnent rien. A VOIR<ref>page 38 [http://www.amse-aixmarseille.fr/sites/default/files/aix-marseille_ocde.pdf</ref>.-->. La [[Métropole d'Aix-Marseille-Provence|métropole d'Aix-Marseille]] est selon l'OCDE la {{40e|ville}} la plus innovante au monde sur 445<ref>{{Lien web |titre=Métropoles : l'OCDE fait l'éloge d'Aix-Marseille |url=https://web.archive.org/web/20160415141259/https://www.lesechos.fr/05/12/2013/LesEchos/21578-010-ECH_metropoles---l-ocde-fait-l-eloge-d-aix-marseille.htm |site=web.archive.org |date=2016-04-15 |consulté le=2022-02-23}}.</ref>.

Entre 2000 et 2012, le chômage est passé de 14,3 à 10,1 % dans l'aire urbaine, mais celui-ci reste toutefois {{nombre|2|points}} plus élevé qu'en France, et la ville connait un déficit d'emplois estimé à {{formatnum:62000}} par rapport à la moyenne des métropoles françaises comparables<ref name=":7" />. Les inégalités économiques sont encore <!-- pourquoi "encore" ?--> marquées, avec un taux de chômage des jeunes atteignant 50 % dans certains quartiers où plus d’un tiers de la population n’a pas de diplôme<ref>{{Lien web |titre=Vers une croissance plus inclusive de la métropole Aix-Marseille - OCDE |url=https://www.oecd.org/fr/france/aix-marseille.htm |site=oecd.org |consulté le=2016-04-01}}.</ref>.

=== Échanges portuaires ===
[[Fichier:Marseille harbour mg 6356.jpg|vignette|Le port industriel de Marseille vu de la [[Basilique Notre-Dame-de-la-Garde|Notre-Dame-de-la-Garde]].]]
Marseille a de tout temps été une ville tournée vers la mer <!-- Lapalisse aurait pu en dire autant.-->et le port a joué et joue encore un rôle de premier plan dans l'économie de la ville.

Au {{s-|XIX}}, la ville est dans une situation clef pour les échanges entre la France et ses colonies : elle est au carrefour des routes commerciales qui relient l'Europe à l'Afrique, au Moyen-Orient mais aussi à l'Asie à partir de l'ouverture du [[canal de Suez]] en 1869. Le trafic portuaire explose alors, passant de {{nombre|600000|tonneaux}} exportés en 1820 à plus de {{nombre|7|millions}} en 1900<ref>{{Lien web |titre=''Marseille, premier port d'Europe'' |url=https://www.lesechos.fr/monde/dossiers/lieux_mythiques_capitalisme/0202898091664-marseille-premier-port-d-europe-590022.php |site=lesechos.fr |date=26 juillet 2013}}.</ref>. L'extension des activités portuaires, jusqu'alors concentrées dans l'actuel [[Vieux-Port de Marseille|Vieux-Port]], est alors nécessaire pour faire face à ce flux grandissant de marchandise : durant le [[Second Empire]], de nouveaux bassins agrémentés de quais sont créés à [[la Joliette]], au Lazaret ou à [[Arenc]].

Le port est de nouveau agrandi au {{s-|XX}}, mais vers l'ouest, à l'extérieur de la ville. En 2013, le [[Grand port maritime de Marseille]], qui s'étend de Marseille à [[Fos-sur-Mer]], traite {{nombre|85|millions}} de tonnes de marchandises, principalement des hydrocarbures (60 % des trafics)<ref name="trafic">{{Lien archive|url=http://www.econostrum.info/Trafic-fret-en-baisse-pour-le-Port-de-Marseille-en-2013_a16814.html|titre=Trafic fret en baisse pour le Port de Marseille en 2013|site=Econostrum|date=3 Décembre 2013|horodatage archive=20131206085850|nom1=Bureau du Colombier|prénom1=Nathalie}}</ref>. Il s'agit ainsi du premier port français, du deuxième en Méditerranée derrière [[Algésiras]]<ref name="vaysse">{{Lien archive|url=http://www.marsactu.fr/economie/comment-le-port-dalgesiras-a-double-celui-de-marseille-33340.html|titre=Comment le port d'Algésiras a doublé celui de Marseille|périodique=[[Marsactu]]|date=5 mars 2014|horodatage archive=20140308200300|auteur1=Clémentine Vaysse}}</ref> et du cinquième en Europe<ref>[http://www.mer.gouv.fr/IMG/pdf/trafic_total_2000_2007_cle73129a.pdf Trafic total des ports français métropolitains et des principaux ports européens voisins en 2000 et 2007{{pdf}}], sur ''mer.gouv.fr''.</ref>. La croissance du trafic de [[Conteneurisation|conteneurs]] depuis 1990 a été très faible comparativement aux principaux concurrents méditerranéens, la part de marché du port de Marseille passant de 18,6 % en 1989 à 5,5 % en 2006<ref>[http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/spipwwwmedad/pdf/_cle78dd2c.pdf Plan de relance des ports{{pdf}}], dossier presse, {{date-|8 avril 2008}}, sur ''developpement-durable.gouv.fr''.</ref>{{,}}<ref>[http://www.mer.gouv.fr/IMG/pdf/conteneurs_2000-2007_cle791884.pdf Trafic de marchandises conteneurisées des ports français métropolitains et des principaux ports européens voisins en 2000 et 2007{{pdf}}], sur ''mer.gouv.fr''.</ref>{{,}}<ref name="vaysse" /> même si depuis 2012 le trafic est en forte augmentation (+15 % de 2011 à 2013) grâce notamment à la mise en service de nouveaux terminaux<ref name="trafic" />.

La situation privilégiée du port en bordure de la Méditerranée permettant l'arrivée de nombreux câbles sous marins fait également de Marseille l'un des 10 principaux [[hub]]s de connexion au [[internet|réseau internet]] mondial avec une des plus fortes croissances mondiales sur ce secteur<ref>{{lien web |url=https://datacenter-magazine.fr/marseille-devient-le-7eme-hub-mondial/|titre=Marseille devient le 7ème hub mondial|auteur=Yves Grandmontagne|jour=18|mois=janvier|année=2022|site=dcmag.fr}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |titre=Marseille, l'un des derniers hubs côtiers d'interconnexion Télécom et de contenus digitaux établis en Europe |url=https://www.interxion.com/fr/blogs/2020/05/Marseille-l-un-des-derniers-hubs-c%C3%B4tiers-d-interconnexion-T%C3%A9l%C3%A9com-et-de-contenus-digitaux-%C3%A9tablis-en-Europe |site=interxion.com |date=27-05-2020 |consulté le=09-11-2021}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |auteur1=Fabrice Coquio |titre=Échanges numériques : comment la France tire son épingle du jeu |url=https://www.journaldunet.com/ebusiness/telecoms-fai/1491545-echanges-numeriques-comment-la-france-tire-son-epingle-du-jeu-en-europe-avec-deux-hubs-d-envergure-mondiale/ |site=journaldunet.com |périodique=JDN |date=26-05-2020 |consulté le=09-11-2021}}.</ref>.

=== Industries ===
Entre le {{s mini-|XVII}} et le {{s-|XX}}, Marseille était une importante ville industrielle, produisant notamment du [[Savon de Marseille|savon]], des tuiles et de la céramique, des produits alimentaires (huiles ou pâtes), de la construction navale.

Toutefois, la décolonisation et la crise de l'industrie française ont grandement affecté le secteur industriel de Marseille. En {{date|mars 2009}}, la fermeture de l'Union Naval Marseille affecte la filière de la réparation navale à Marseille, qui employait encore plus de {{nombre|6000|personnes}} il y a trente ans<ref>{{Lien web |titre=''Le chantier naval de Marseille liquidé'' |url=http://www.leparisien.fr/economie/le-chantier-naval-de-marseille-liquide-10-03-2009-437668.php |site=leparisien.fr |date=10 mars 2009}}.</ref>. En {{date|septembre 2016}}, la réouverture de la {{nobr|forme 10}}<ref>{{Lien web |titre=Le Chantier Naval de Marseille tient de nouveau la forme |url=https://gomet.net/chantier-naval-marseille-tient-nouveau-forme/ |site=gomet.net}}.</ref>, plus vaste forme de réparation navale de la Méditerranée, sur le port ambitionne de redynamiser ce secteur qui emploie à cette date environ {{nombre|750|personnes}}<ref>{{Lien web |titre=Réparation navale: emploi |url=http://madeinmarseille.net/17225-reparation-navale-emploi/ |site=madeinmarseille.net}}.</ref>{{refins}}.

Marseille compte deux sites classés [[Directive Seveso|Seveso]]<ref>[http://environnement.marseille.fr/gestion-des-risques/risques-majeurs/risque-industriel-et-technologique Mairie de Marseille - Risque industriel et technologique].</ref>.

Si une bonne partie de l'industrie lourde liée au port a été délocalisées autour de Fos-sur-Mer lors de l'extension du Grand Port Maritime, la ville continue d'accueillir néanmoins quelques sites de production (savonneries<ref>{{lien web |titre=Savon de Marseille - Office de Tourisme de Marseille |url=https://www.marseille-tourisme.com/decouvrez-marseille/traditions/le-savon-de-marseille/ |site=Office de Tourisme de Marseille |consulté le=10-04-2023}}.</ref>, tuileries<ref>{{lien web |titre=Actualités |url=https://monier.fr/2017/11/28/nouveau-conditionnement-a-lusine-de-marseille/ |site=monier.fr |consulté le=10-04-2023}}.</ref>, Pernod-Ricard<ref>{{lien web |titre=Marseille Autrement |url=https://www.marseille-autrement.fr/sorties/329-visite-de-l-usine-pernod-dans-le-14eme-une-occasion-unique-de-voir-la-chaine-de-production-suivie-d-une-degustation |site=marseille-autrement.fr |consulté le=10-04-2023}}.</ref>, Haribo<ref>{{lien web |titre=Usine & Boutique Haribo, Fabrication de Bonbons à Marseille |url=https://tourisme-marseille.com/fiche/usine-boutique-haribo-9-boulevard-gay-lussac-13014-marseille/ |site=Tourisme-Marseille.com |consulté le=10-04-2023}}.</ref>, [[Brasserie de la Valentine|Heineken]]), majoritairement dans les [[Quartiers nord (Marseille)|quartiers nord]] de la commune.

=== Zones commerciales et touristiques ===
Le Centre Bourse, ainsi que la rue Saint-Ferréol, la [[Rue de la République (Marseille)|rue de la République]], la [[Rue de Rome (Marseille)|rue de Rome]] et le bas de la [[Rue Paradis (Marseille)|rue Paradis]] constituent le cœur commercial de Marseille avec des boutiques de vêtements, chaussures et mode pour l'essentiel. Marseille compte trois centres commerciaux importants à [[La Valentine (Marseille)|La Valentine]], [[Marseille Grand Littoral|Grand Littoral]], [[Terrasses du Port|La Joliette]] ; plusieurs autres sont en travaux à [[La Capelette]] et au Prado destinés à permettre à la ville de capter la consommation qui se fait jusqu'alors sur les territoires alentour<ref>{{Lien web |titre=''Les grands projets commerciaux'' |url=http://www.marseille.fr/sitevdm/economie/le-commerce-a-marseille/les-grands-projets-commerciaux |site=marseille.fr}}.</ref>. Depuis 2012, les commerces du centre-ville sont autorisés à ouvrir le dimanche<ref>{{Lien web |format=pdf |titre=Accord du {{date-|2 novembre 2011}} relatif à la dérogation du repos dominical |url=http://www.journal-officiel.gouv.fr/publications/bocc/pdf/2012/0002/boc_20120002_0000_0035.pdf |site=journal-officiel.gouv.fr}}.</ref>. Cette autorisation n'a pas donné lieu à des ouvertures systématiques, les commerces de la rue Saint-Ferréol sont fermés le dimanche<ref>[http://www.marseilletourisme.fr/faire-du-shopping/saint-ferreol-rome-centre-bourse/ Rues Saint Ferréol /Rue de Rome / Centre Bourse], sur ''marseilletourisme.fr''.</ref>.

Le [[Vieux-Port de Marseille|Vieux-Port]], le [[cours Julien]] et les alentours des [[plages du Prado]] concentrent de nombreux restaurants.

Marseille est l'une des villes de France où le tourisme et la programmation de congrès professionnels ont tendance à augmenter fortement depuis une dizaine d'années : environ cinq millions de visiteurs s'y sont rendus en 2013, contre {{nombre|2.8|millions}} en 1996<ref name="pf" />, notamment grâce à la [[Marseille-Provence 2013|Capitale européenne de la culture]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Steven Erlanger |auteur2=Maïa de la Baume |titre=''Known for Crime and Poverty, but Working on Its Image'' |url=https://www.nytimes.com/2013/02/05/world/europe/marseille-france-tries-to-alter-image-from-rough-to-cultured.html |site=nytimes.com |date=4 février 2013 |consulté le=6 décembre 2015}}.</ref>. Marseille est par ailleurs la deuxième ville de congrès en France et la {{74e}} au niveau mondial<ref>{{Lien web |titre=''Marseille deuxième ville de congrès de France'' |url=http://www.laprovence.com/actu/region-en-direct/2884770/tr-communique-de-presse-affaires-classement-icca.html |site=La Provence |date=20 mai 2014}}.</ref>.

Au cours de l'été 2020, le tourisme des Français s'y est développé en raison de l'épidémie de Covid-19<ref name=surfréquentation/> et le [[parc national des Calanques]] a lancé dans une cure de « démarketing », consistant à encourager les visiteurs à « aller voir d'autres espaces naturels proches »<ref name=surfréquentation/>.

Alors qu'un adjoint au maire au "[[tourisme durable]]" a été nommé après la prise de la mairie par une alliance de la gauche et des écologistes<ref name=surfréquentation/>, la municipalité a eu un "désaccord profond" avec l'Office du tourisme de la métropole au sujet de [[tourisme durable#Marseille|la "surfréquentation" touristique]]<ref name=surfréquentation/>, objet d'un projet, baptisé "L'Eté marseillais", destiné à gérer l'afflux saisonnier<ref name=surfréquentation>"Tourisme: Marseille craint une "surfréquentation" cet été" par l'[[AFP]] le 21 avril 2021</ref>.

Marseille est récemment devenu l'un des dix premiers ports de croisière au monde, avec {{unité|1.45|million}} de croisiéristes accueillis en 2015, en hausse de 10,7 %. La ville a ainsi doublé son trafic en cinq ans mais reste toutefois encore loin de Barcelone ({{unité|2.5|millions}} de passagers), Rome ({{unité|2.27|millions}}) et des ports des Baléares ({{unité|1.99|million}})<ref>{{Lien web |auteur=Sarah Hoceani |titre=''Le port de Marseille en {{6e|position}} dans le classement 2013 de MedCruise'' |url=http://blog.croisieres.fr/selection-port/11685-port-de-marseille-6e-position-dans-classement-2013-medcruise/ |site=blog.croisieres.fr |date=24 mars 2014}}.</ref>.

[[Fichier:L'Estaque depuis le port 2.jpg|vignette|Le port de [[l'Estaque]].]]
Marseille est aussi parmi les trois premiers complexes de plaisance d'Europe et compte quatre ports de plaisance importants :
* le [[Vieux-Port de Marseille|Vieux-Port]] ({{nombre|3200|places}} à quai avec {{unité|6|mètres}} de tirant d'eau) ;
* [[la Pointe-Rouge]] ({{nombre|1200|places}} à quai avec un tirant d'eau de {{unité|4|à=6|mètres}}) ;
* [[Îles du Frioul|Le Frioul]] ({{nombre|650|places}} à quai dont {{nombre|150|anneaux}} réservés aux plaisanciers de passage) ;
* [[l'Estaque]] ({{nombre|1500|places}} dont {{nombre|145}} pour la plaisance).

=== Pêche et agriculture ===
Marseille est un des principaux ports de pêche de la côte méditerranéenne française. Cependant, les pêcheurs se sont raréfiés ces dernières décennies. En effet, en 2012, pour tout le quartier maritime de Marseille, on ne comptait plus que {{nombre|235|marins}} pour {{nombre|138|navires}} pratiquant une pêche traditionnelle<ref>[http://www.cg13.fr/fileadmin/user_upload/ConseilGeneral/CDC/rapports/ECORD041012.pdf Situation de la filière pêche dans les Bouches-du-Rhône{{pdf}}], sur ''cg13.fr'', {{Date|14|septembre|2012}}.</ref>.

=== Mode et textile ===
À partir du {{s-|XVI}}, Marseille accueille les étoffes que les marchands persans et indiens importent en Europe. La ville développe alors sa propre industrie textile et des centaines d'ateliers et de manufactures fleurissent jusqu'au {{s-|XVIII}}. Des entrepreneurs français et étrangers investissent alors dans ce secteur, à l'image de l'industriel suisse [[Johann Rudolf Wetter]] dont la manufacture, créée à Marseille en 1744 et spécialisée dans les étoffes indiennes, comptait parmi les plus importantes de France<ref name=":12">{{Lien archive|url=http://ifmparis.blog.lemonde.fr/2013/10/18/marseille-ville-de-mode/|titre=Marseille, ville de mode|éditeur=[[Le Monde]]|site=Le Bleu est à la Mode cette année|date=18 octobre 2013|horodatage archive=20160405174600|auteur1=Marion Goutière|responsabilité1=[[Institut français de la mode]]}}</ref>.

Au début du {{s-|XX}}, les immigrants arméniens installent des petits ateliers artisanaux dans le quartier de [[Saint-Jérôme (Marseille)|Saint-Jérôme]] dont un nombre important subsistent {{quand|aujourd'hui}} et se muent parfois en succès commercial, comme les marques [[Karine Arabian]] ou K. Jacques Saint-Tropez. Dans les {{nobr|années 1970 et 1980}}, les entrepreneurs maghrébins, spécialisés dans l'importation de textile, s'installent dans le quartier de [[Belsunce (Marseille)|Belsunce]]. Laurent Emsellem, fils d'un négociant du quartier, est le fondateur de la marque Kaporal, qui possède en 2013, {{nombre|50|boutiques}}<ref name=":1" />.

Contrairement aux autres aires urbaines françaises qui connaissent des baisses importantes de leur activité textile, le secteur de l'habillement progresse à Marseille où il représente {{nombre|400|entreprises}} pour {{nombre|9400|salariés}} en 2013<ref name=":1" />. Depuis les {{nobr|années 1970}}, trois vagues successives de créateurs sont à l'origine de nombreuses marques à succès : [[Sun Valley (marque)|{{langue|en|Sun Valley}}]], Parakian, Jezequel ou {{langue|en|Sugar}} dans les {{nobr|années 1970-1980}} ; Sessùn, [[Kulte]], Kaporal, [[Le Temps des cerises (marque)|Le Temps des cerises]] ou {{langue|en|[[American Vintage]]}} dans les {{nobr|années 1990-2000}} ; Jayko, Zoé la fée ou Les Midinettes dans les {{nobr|années 2000-2010}}<ref name=":1" /> ou encore [[JOTT]].

=== Recherche ===
La délégation Provence et Corse est le second pôle régional du [[Centre national de la recherche scientifique|CNRS]] après l’Île-de-France. Elle emploie près de {{nombre|1900|personnes}} dont {{nombre|856|chercheurs}} auxquels il faut ajouter le personnel de l'[[université d'Aix-Marseille]] et des autres organismes de recherche tels que l'[[Institut national de la santé et de la recherche médicale|INSERM]] ou l'[[Institut national de la recherche agronomique|INRA]]<ref name="CNRS">[http://www.provence-corse.cnrs.fr/Les-chiffres-clefs ''Les chiffres-clefs du budget et des effectifs de la Délégation Provence et Corse''], sur ''provence-corse.cnrs.fr'', {{date-|1er janvier 2008}}.</ref>.

Ville portuaire souvent confrontée aux épidémies, Marseille concentre depuis longtemps des compétences en matière de lutte contre les infections : la ville produit en 2015 le tiers des publications scientifiques françaises en infectiologie et se place dans le {{nobr|Top 5}} des pôles de compétences mondiaux. En 2013 et 2014, {{nombre|24|brevets}} avaient été déposés par des chercheurs marseillais, soit autant que de 1994 à 2013<ref name=":2">{{Lien web |titre=« Nous créons ce que devait être l'Institut Pasteur il y a cinquante ans » |url=https://www.lesechos.fr/thema/marseille-2015/021144203115-nous-creons-ce-que-devait-etre-linstitut-pasteur-il-y-a-cinquante-ans-1131614.php |site=lesechos.fr |consulté le=2016-04-01}}.</ref>.

Inauguré en 2018<ref>{{Lien web |titre=Marseille – L'IHU Méditerranée Infection ouvre ses portes à La Timone |url=https://madeinmarseille.net/34804-institut-hospitalo-universitaire-ihu-timone/ |site=Made in Marseille |date=2018-03-27 |consulté le=2020-08-28}}.</ref>, un {{citation|Infectiopôle}} baptisé institut Méditerranée infection et dirigé par le Professeur [[Didier Raoult]] offre à Marseille et à la France l'un des lieux les mieux équipés dans le domaine de la recherche et du soin dans le domaine des maladies infectieuses au niveau européen voire mondial<ref>{{Lien web |titre=Les 10 points clés – IHU |url=https://www.mediterranee-infection.com/linstitut/les-10-points-cles/ |consulté le=2020-08-28}}.</ref>.

=== Marché du travail ===
[[Fichier:Marseille - Tramway - Euroméditerranée (7670785286).jpg|vignette|Le quartier d'affaires de la Joliette.]]
En 2008, sur les {{nombre|300831|Marseillais}} ayant un emploi, {{formatnum:257794}} travaillaient dans la commune, {{formatnum:36929}} dans une autre commune du département, {{formatnum:2693}} dans une autre commune de la région, {{formatnum:3086}} dans le reste de la France métropolitaine<ref name="navettes">[http://www.recensement.insee.fr/tableauxDetailles.action?zoneSearchField=13055&codeZone=13055-COM&idTheme=16&idTableauDetaille=43&niveauDetail=1 Population active de {{nombre|15|ans}} ou plus ayant un emploi par sexe, âge et lieu de travail], sur ''recensement.insee.fr''.</ref>.

Parmi ceux qui détenaient un emploi à temps complet à Marseille en 2008, 75,7 % avaient un contrat à durée indéterminée (y compris les titulaires de la fonction publique), 9,4 % étaient en contrat à durée déterminée, 6,3 % travailleurs indépendants, 3,8 % étaient employeurs, 1,6 % étaient apprentis, 1,5 % étaient intérimaires, 1,1 % en autres [[Contrat aidé en France|contrats aidés]], 0,5 % stagiaires rémunérés<ref name="conditions d">[http://www.recensement.insee.fr/tableauxDetailles.action?zoneSearchField=13055&codeZone=13055-COM&idTheme=15&idTableauDetaille=3&niveauDetail=2 Population active de {{nombre|15|ans}} ou plus ayant un emploi par sexe, âge, condition d'emploi et temps de travail)], sur ''recensement.insee.fr''.</ref>.

Le nombre d'emplois dans la commune est passé de {{formatnum:297830}} en 1999 à {{nombre|338530|emplois}} en 2008<ref name="emplois commune">[http://www.recensement.insee.fr/chiffresCles.action?codeMessage=6&zoneSearchField=13055&codeZone=13055-COM&idTheme=2&rechercher=Rechercher Emploi au lieu de travail par sexe et condition d’emploi des individus], sur ''recensement.insee.fr''.</ref>, dont {{nombre|80736|occupés}} par des travailleurs habitant hors de la commune.

Marseille est le siège de la [[Chambre de commerce et d'industrie Aix Marseille-Provence]] (membre de la [[Chambre de commerce et d'industrie de région Provence-Alpes-Côte d'Azur]]) qui ne gère plus l'[[aéroport Marseille-Provence]] à [[Marignane]]<ref>[http://www.aeroport.fr/fichiers/stats_2007.pdf Statistiques des aéroports de France{{pdf}}] sur ''aeroport.fr''.</ref> depuis la réforme qui a affecté les chambres et commerce et d'industrie en France.

== Culture locale et patrimoine ==
{{Article connexe|Liste des monuments historiques de Marseille}}

=== Architecture et monuments remarquables ===
==== Préhistoire et Antiquité ====
[[Fichier:Prehistoric_Hand_Outline_Cosquer_Cave.JPG|vignette|Peinture de main humaine dans la [[grotte Cosquer]], datée de {{unité|27000|ans}} avant notre ère.]]

Située au sud de la ville, la [[grotte Cosquer]], découverte en 1992, est une [[grotte ornée]] [[paléolithique]], fréquentée entre 27000 et 19000 [[avant le présent]], dont l'entrée située sous la mer rend l'accès difficile.

Peu de traces existent encore de la ville grecque ou romaine. Les plus visibles sont celles du port antique, situé au nord-est de l'actuel [[Vieux-Port de Marseille|Vieux-Port]], dans le [[Jardin des Vestiges]] au cœur du [[Musée d'histoire de Marseille]]. On peut y trouver des restes des fortifications grecques, de la tour de défense, de la voie dallée romaine, du bassin d'eau douce ou des terrasses funéraires.Un aménagement et une valorisation spécifique en 2020 permet de mieux comprendre le fonctionnement du port antique.

<gallery mode="packed-hover" heights="130" caption="Vestiges antiques">
Fichier:Le jardin des vestiges (Marseille) (14202451122).jpg|<center>Jardin des vestiges antiques.</center>
Fichier:Voie dallée Jardin des vestiges.jpg|<center>Voie dallée du {{s-|IV}}.</center>
Fichier:Musée des docks romains vue générale.jpg|<center>Docks romains.</center>
</gallery>

==== Moyen Âge ====
La ville s'étant toujours reconstruite sur elle-même, Marseille médiévale est, selon l'expression de [[Thierry Pécout]], une « ville de papier » que seuls historiens et archéologues peuvent faire revivre compte tenu de la disparition de nombreux bâtiments médiévaux et du remodelage de la ville aux époques modernes et contemporaines<ref>{{Article |prénom1=Vincent |nom1=Challet |titre=Marseille au Moyen Âge, entre Provence et Méditerranée. Les horizons d’une ville portuaire, éd. Thierry Pécout |périodique=Cahiers de recherches médiévales et humanistes. {{langue|en|Journal of medieval and humanistic studies}} |date=2010-04-20 |issn=2115-6360 |lire en ligne=https://crm.revues.org/11857 |consulté le=2016-04-20}}.</ref>.

L'[[Abbaye Saint-Victor de Marseille|abbaye Saint-Victor]], dont les parties les plus anciennes datent du {{s-|XI}}, a été construite sur ce qui est peut-être le lieu de culte [[Christianisme|chrétien]] le plus ancien de [[France]]. La [[Chapelle Notre-Dame de la Galline|chapelle Notre-Dame-de-la-Galline]] aurait été construite sur un lieu de culte datant de 1042<ref>{{Base Mérimée|IA13001319}}.</ref>.

La [[Vieille Major]], l'ancienne cathédrale de la ville, a été édifiée à partir du {{s-|XII}} à l’emplacement d’une première église datant de la fin de l'Antiquité.

L'[[Église Saint-Laurent de Marseille|église Saint-Laurent]], bâtie au {{s-|XIII}} dans un style [[Art roman provençal|roman provençal]], est la paroisse des pêcheurs de Marseille.

<gallery mode="packed-hover" heights="150" caption="Édifices du Moyen Âge">
Église Saint-Laurent de Marseille.jpg|<center>[[Église Saint-Laurent de Marseille|Église Saint-Laurent]] ({{s-|XIII}}).</center>
Clocher des Accoules au vieux port.jpg|<center>Clocher de l'[[Église Notre-Dame-des-Accoules]] ({{s-|XIV}}).</center>
Cathédrale de la vieille Major. 1.JPG|<center>[[Vieille Major]] ({{s-|XII}}).</center>
Le Musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée - MuCEM (Marseille) (14178627994).jpg|<center>Tour du Roi René (1447).</center>
Christian Marseille.jpg|<center> [[Abbaye Saint-Victor de Marseille|Abbaye Saint-Victor]] (1365).</center>
</gallery>
==== Les Hospitaliers ====

Le fort saint Jean est sur l'ancienne fondation des [[Hospitaliers]] de l'[[ordre de Saint-Jean de Jérusalem]] et compte encore des vestiges de la chapelle du {{sp-|XII|  au  |XIII}}.

==== Renaissance et période classique ====
Des trois forts construits à l'entrée du Vieux-Port par {{souverain2|Louis XIV}} pour surveiller la ville au {{s-|XVII}}, seuls les forts d'Entrecasteaux et le [[fort Saint-Nicolas (Marseille)|fort Saint-Nicolas]] sont encore propriété du ministère de la Défense. Le [[Fort Saint-Jean (Marseille)|fort Saint-Jean]], dont la tour carrée fut construite au milieu du {{s-|XV}} par [[René d'Anjou]], est intégré depuis 2013 au site du [[musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée]]. Protégé au titre des monuments historiques, il relève du ministère de la Culture depuis les années 1960, mais n'a été rendu accessible au public que récemment. De l'[[arsenal des galères]] qui occupait la rive sud du port, seule subsiste aujourd'hui la capitainerie.

<gallery mode="packed-hover" heights="150" caption="Édifices de la Renaissance et du siècle des Lumières">
Fichier:Maison Diamantée.JPG|<center>Maison Diamantée ({{s-|XVI}}).</center>
Fichier:Fort St. Nicolas.JPG
Fichier:2014 Marseille Chateau Borely.JPG
Fichier:La Vieille Charité.jpg
Fichier:Halle Puget à Marseille.JPG|<center>[[Halle Puget]] (1672).</center>
</gallery>

==== Bastides ====
[[Fichier:Marseille-Buzine78.JPG|vignette|Le [[château de la Buzine]], [[bastide (construction)|bastide]] marseillaise célèbre pour avoir été celle de [[Marcel Pagnol]].]]
Les [[bastide (construction)|bastides]] constituent un élément caractéristique du terroir marseillais. Domaines secondaires de campagne de la bourgeoisie marseillaise, on en dénombrait plus de {{formatnum:6500}} en 1773. Cette pratique était tellement répandue que Stendhal considérait que « c'est pour cela qu'il n'y a pas de spectacle le samedi : ce jour-là, dès que la Bourse est finie, chacun s'enfuit à sa Bastide […] »<ref>Jean-Marc Chancel, René Borruey, [http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/medit_0025-8296_1993_num_77_1_2815 ''La maison des villes et la maison des champs… la bastide marseillaise''], dans ''Méditerranée'', 1993, {{nobr|Volume 77}}, {{nobr|Numéro 1}}, {{p.|81-84}}.</ref>.

On en recense {{quand|aujourd'hui}} encore 254 mais si certaines comme [[Château de la Buzine|la Buzine]] ont été rénovées ou reconverties, beaucoup sont en décrépitude et menacées de destruction<ref>Julien Vinzen, [http://www.marsactu.fr/archi-et-urbanisme/on-acheve-bien-les-bastides-marseillaises-28956.html ''On achève bien les bastides marseillaises''], sur ''Marsactu.fr'', {{date-|5 octobre 2012}}.</ref>.

==== Second Empire ====
Beaucoup de monuments marseillais ont été construits lors de la seconde moitié du {{s-|XIX}}, alors que la ville était en plein essor économique, en particulier durant le [[Second Empire]]. C'est notamment le cas du [[palais du Pharo]] (1858), du [[Palais de la Bourse (Marseille)|palais de la Bourse]] (1860), de l'[[Hôtel de préfecture des Bouches-du-Rhône|hôtel de préfecture]] (1866) ou de l'[[Église Saint-Vincent-de-Paul de Marseille|Église des Réformés]] (1886), plus tardive et de [[style néogothique]].

[[Henri-Jacques Espérandieu]] est l'auteur de plusieurs monuments célèbres de la ville comme le [[Palais Longchamp]] (1862), la [[basilique Notre-Dame-de-la-Garde]] (1864) et le [[Palais des Arts (Marseille)|Palais des arts]] (1864). Construite entre 1855 à 1864 avec [[Henri Révoil]], Notre-Dame-de-la-Garde, aussi appelée la Bonne Mère, est célèbre pour son [[architecture romano-byzantine]] et sa statue en cuivre doré de la [[Vierge à l'Enfant]] qui domine l'édifice, œuvre du sculpteur [[Eugène-Louis Lequesne]].

Autre édifice romano-byzantin, la [[Cathédrale Sainte-Marie-Majeure de Marseille|cathédrale de la Major]], dans le quartier de [[La Joliette]], fut achevée en 1893 sur le site de l'[[Vieille Major|ancienne Major]] du {{s-|XII}} dont subsistent le chœur et la travée.

À cette époque est également percée la [[Rue de la République (Marseille)|rue de la République]], ornée de bâtiments [[Georges Eugène Haussmann|haussmanniens]] et qui relie le Vieux-Port au nouveau port de la Joliette.

<gallery mode="packed-hover" heights="130" caption="Édifices du Second Empire">
Fichier:Palais Longchamp 3.jpg|<center>Le [[Palais Longchamp]].</center>
Fichier:Basilique Notre-Dame de la Garde - Marseille 2014 (3).JPG|<center>La [[basilique Notre-Dame-de-la-Garde]].</center>
Fichier:Palais du Pharo - Marseille.jpg|<center>Le [[palais du Pharo]].</center>
Fichier:Cathedralmajormarseille.jpg|<center>La [[Cathédrale Sainte-Marie-Majeure de Marseille|cathédrale de la Major]].</center>
Fichier:Hôtel de préfecture des Bouches-du-Rhône Marseille.jpg
</gallery>

==== Patrimoine industriel ====
Marseille garde de nombreuses traces de son histoire industrielle et nombre de ces lieux sont en cours de reconversion. La [[manufacture des tabacs]], construite en 1868 dans le quartier de la [[Belle de Mai]] est, après avoir été longtemps une friche industrielle, est depuis la fin des années 1990, occupée par un [[Friche Belle de Mai|lieu culturel]], les [[Archives municipales de Marseille|Archives municipales]], l'INA, le CICRP et un [[Pôle média de la Belle de Mai|Pôle média]].

Dans le quartier de la Joliette, le [[CEPAC Silo|silo]] à céréales d'[[Arenc]] a été reconverti en salle de spectacle et les immenses [[Docks (Marseille)|docks]] ont été entièrement rénovés et convertis en bureaux et centre commercial.

De l'industrie de la [[Savon de Marseille|savonnerie]] seules subsistent trois usines en fonctionnement dans les [[Quartiers nord (Marseille)|quartiers nord]]. D'autres, parfois en friche, parsèment le nord et l'est de la ville.

==== Architecture moderne ====
L'architecte [[Fernand Pouillon]] a construit de nombreux bâtiments dans les années qui ont suivi la [[Seconde Guerre mondiale]]. Il fut notamment chargé de la reconstruction du quartier du Vieux-Port détruit durant la [[Rafle de Marseille|rafle]] (les célèbres ''immeubles Pouillon'') ou du [[Station sanitaire de Marseille|Contrôle sanitaire]], depuis 2013 occupé par le musée Regards de Provence.

[[Le Corbusier]] a construit en 1952 à Marseille sa [[Cité radieuse de Marseille|Cité radieuse]] (appelée localement « Le Corbusier » ou la « maison du fada »<ref>[http://www.lamarseillaise.fr/marseille/flash/31235-marseille-la-maison-du-fada-classee-l-unesco ''Marseille : la "Maison du fada" enfin classée à l'Unesco ?''], sur ''lamarseillaise.fr'', {{date-|10 septembre 2014}}.</ref>), exemple de l'[[Brutalisme|architecture brutaliste]] et de son principe d'[[Unité d'habitation]]. L'immeuble peut être visité et son [[toit-terrasse]] panoramique accueille un musée d'art contemporain, le [[MaMo]].

<gallery mode="packed-hover" heights="150" caption="Édifices modernistes">
Fichier:Marseille 20110116 14.jpg|<center>Les immeubles Pouillon entourant la mairie.</center>
Fichier:Cours Belsunce.JPG|<center>Les [[Tours Labourdette]] longeant le cours Belsunce.</center>
</gallery>

==== Architecture post-moderne ====
Dans le cadre de son renouveau urbain, la ville voit aujourd'hui la construction d'édifices d'[[Postmodernisme (architecture)|architecture post-moderne]] comme le [[Musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée]], la [[tour CMA-CGM]], la [[Villa Méditerranée]] et la tour La Marseillaise.

=== Lieux et quartiers ===
[[Fichier:Marseille-corniche.jpg|vignette|La [[Corniche du Président-John-Fitzgerald-Kennedy|Corniche]] au niveau du ''Petit Nice''.]]
{{Article connexe|Quartiers de Marseille}}
Marseille est parfois surnommé {{citation|la ville aux {{nombre|111|quartiers}}}}, qui correspond au nombre de [[Quartiers de Marseille|quartiers officiels]], qui sont des subdivisions des arrondissements de la ville. Beaucoup sont d'anciens hameaux constitués autour de l'église paroissiale. De nombreux quartiers (officiels ou non) sont dotés d'une identité particulière.

Ainsi, en centre-ville, [[Le Panier (Marseille)|Le Panier]] constitue ce qui reste de la vieille ville après la [[Rafle de Marseille|destruction]] de la [[Seconde Guerre mondiale]] : quartier populaire et lieu historique d'installation de nombreux immigrés, le Panier est connu pour ses rues étroites héritées du Moyen Âge. La [[Canebière]], artère emblématique de Marseille : elle s'étend du [[Vieux-Port de Marseille|Vieux-Port]] à l'église des Réformés. Elle est devenue célèbre mondialement à partir de la fin du {{s-|XIX}}, les marins étrangers s'arrêtant dans les nombreux cafés et bars de la rue tels le ''Café turc'' (1850), le ''Café de France'' (1854), le ''Café allemand'' (1866), ou encore le somptueux ''Café Riche''. [[Noailles (Marseille)|Noailles]], situé juste au sud de la Canebière, est connu pour son important marché parfois surnommé {{citation|le ventre de Marseille}}.

À proximité du centre-ville, le [[cours Julien]] et [[Place Jean-Jaurès (Marseille)|la Plaine]] sont connus pour leur vie nocturne et le ''{{langue|en|[[Art urbain|street art]]}}''. Dans le [[3e arrondissement de Marseille|{{3e|arrondissement}}]], la [[Belle de Mai]] est un quartier populaire qui s'est développé autour de la [[Manufacture des tabacs de Marseille|manufacture des tabacs]] reconvertie depuis 1992 en [[Friche Belle de Mai|lieu culturel]].

La [[Corniche du Président-John-Fitzgerald-Kennedy|Corniche]], qui longe la mer au sud du Vieux-Port, a été aménagée au {{s-|XIX}} puis élargie de 1954 à 1968. Elle est bordée à l'est de villas du {{s-|XIX}} {{incise|dont celle de la célèbre artiste marseillaise de music-hall [[Gaby Deslys]]}} et côtoie le pittoresque [[Vallon des Auffes]]. Elle accueille le [[marégraphe de Marseille]], construit en 1883. Le quartier le plus au sud le long de la côte, [[Les Goudes]], est formé de petits cabanons de pêcheurs épargnés par l'urbanisation du littoral. Au nord, [[l'Estaque]] est un quartier populaire, ancien lieu d'implantation d'usines, rendu célèbre par les peintures de [[Paul Cézanne]] et les films de [[Robert Guédiguian]].

Dans l'est, [[La Treille]] est un ancien village perché au sommet d'une colline et célèbre pour avoir accueilli l'écrivain et cinéaste [[Marcel Pagnol]].

Le [[Quartiers nord (Marseille)|nord de la ville]] est constitué d'un habitat disparate, entre des grands ensembles construits à partir des années 1960 comme [[la Castellane]], le Plan d'Aou ou la [[Kalliste-Granière-Solidarité|cité Kallisté]], mais aussi de nombreux noyaux villageois anciens comme [[l'Estaque]] située en bord de mer, [[Sainte-Marthe (Marseille)|Sainte-Marthe]] ou [[Château-Gombert]], quartiers où subsiste encore une activité agricole. On trouve également dans le nord de la ville le siège de nombreuses industries ou entreprises ([[Ricard]], [[Compagnie fruitière]], [[Haribo]]...).

=== Patrimoine environnemental ===
{{Article détaillé|Liste des jardins partagés de Marseille}}
Marseille est entourée par les massifs montagneux, dessinant un arc de cercle autour de la ville : au nord, la [[chaîne de l'Estaque]], ou de la Nerthe, puis, du nord de la ville jusqu'à l'est, le [[massif de l'Étoile]] qui rejoint le [[Massif du Garlaban|Garlaban]] situé plein est. Au sud-est se trouve le [[massif de Saint-Cyr]] et enfin, au sud, le [[massif de Marseilleveyre]].

Marseille compte également plusieurs parcs urbains répartis sur l'ensemble de son territoire. Au centre-ville se trouve le parc [[Palais Longchamp|Longchamp]], le [[Parc du 26e Centenaire|parc du {{26e|Centenaire}}]] et le jardin du [[Palais du Pharo|Pharo]]. Au sud, se situent notamment le [[parc Borély]], aménagé entre 1860 et 1880 et au sein duquel se tient le [[château Borély]], le parc balnéaire des [[plages du Prado]] et le [[Parc Valmer]], tous deux situés en bord de mer, le parc de la [[campagne Pastré]], ou encore le [[parc de la Maison Blanche]], bâti en 1840 et qui abrite une bastide.

Au [[Quartiers nord (Marseille)|nord]] de la ville, le [[parc François Billoux]] à [[Saint-Louis (Marseille)|Saint-Louis]], le [[parc du Grand Séminaire]] situé aux [[Les Aygalades|Aygalades]], le [[Parc Athéna (Marseille)|Parc Athéna]] à [[Château-Gombert]] et le parc de la [[Bastide de Montgolfier-la-Tour-du-Pin|Bastide Montgolfier]] à [[Sainte-Marthe (Marseille)|Sainte-Marthe]] ainsi que le [[Parc de Font Obscure]], en plein milieu des grands ensembles du [[14e arrondissement de Marseille|{{14e|arrondissement}}]] de la ville, sont également remarquables. Enfin, à l'Est de la ville se trouvent entre autres le parc Saint-Cyr, dans le quartier de [[Saint-Loup (Marseille)|Saint-Loup]] et le [[Château de la Buzine|parc de la Buzine]], célèbre pour être celui du ''[[Le Château de ma mère|Château de ma mère]]'' de [[Marcel Pagnol]]<ref>[http://decouvrir-marseille.marseille.fr/patrimoines-et-monuments/parcs-et-jardins ''Parcs et jardins''], sur ''decouvrir-marseille.fr''.</ref>{{,}}<ref>[http://www.neozarrivants.com/marseille/206-8-2-rubrique-loisirs-nature-parcs-et-jardins.html ''Parcs et Jardins''], sur ''neozarrivants.com''.</ref>.

<gallery mode="packed-hover" heights="150" caption="Les parcs urbains de Marseille">
Fichier:Château Borély.JPG|<center>Le [[parc Borély]].</center>
Fichier:Campagne Pastré à Marseille.JPG|<center>La [[Campagne Pastré]].</center>
Fichier:Gare-Prado21.JPG|<center>Le [[Parc du 26e Centenaire|parc du {{26e|Centenaire}}]].</center>
Fichier:Beach in Marseille.JPG|<center>Le [[plages du Prado|parc balnéaire du Prado]].</center>
</gallery>

Les [[Calanques]] constituent une zone naturelle majeure : elles accueillent presque {{nombre|2|millions}} de visiteurs par an<ref>[http://www.parcsnationaux.fr/layout/set/fiche/content/view/full/7570 ''Parc national des Calanques''], sur ''parcsnationaux.fr''.</ref> et forment, depuis 2012, un [[parc national des Calanques|parc national]], le premier parc national périurbain d'Europe<ref>{{Lien web |titre=''Le {{10e|parc}} national naît dans les calanques'' |url=http://www.lefigaro.fr/environnement/2012/04/18/01029-20120418ARTFIG00617-le-10e-parc-national-nait-dans-les-calanques.php |site=le site du quotidien [[Le Figaro]] |date=18 avril 2012}}.</ref>.

<gallery mode="packed-hover" heights="150" caption="Les Calanques">
Fichier:Callelongue port.jpg|<center>La [[calanque de Callelongue]].</center>
Fichier:Calanca de Marselhaveire.JPG|<center>Le [[calanque de Marseilleveyre]].</center>
Fichier:Calanque Morgiou 02.JPG|<center>La [[calanque de Morgiou]].</center>
Fichier:Calanques de Marseille.JPG|<center>La [[calanque de Sugiton]].</center>
Fichier:En-Vau calanque 4.jpg|<center>La [[calanque d'En-Vau]].</center>
Fichier:Calanque Port Pin.jpg|<center>La [[calanque de Port-Pin]].</center>
Fichier:Calanques Port-Miou.jpg|<center>La [[calanque de Port-Miou]].</center>
</gallery>

=== Équipements et événements culturels ===
==== Musées ====
{{Article détaillé|Liste des musées de Marseille}}
Marseille possède {{nobr|26 musées}}, soit le plus grand nombre en France après Paris{{référence nécessaire}}, notamment le [[musée d'histoire de Marseille]], le [[musée Cantini]], le [[musée d'Art contemporain de Marseille|musée d'art contemporain]], le [[muséum d'histoire naturelle de Marseille|Muséum d'histoire naturelle]] et le [[musée des Beaux-Arts de Marseille|musée des beaux-arts]]. Faute de personnel, ils sont rarement ouverts simultanément<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Fermetures en cascades : la longue nuit des musées marseillais |url=https://marsactu.fr/fermetures-en-cascades-la-longue-nuit-des-musees-marseillais/ |site=Marsactu |date=2021-07-03 |consulté le=2021-07-04}}.</ref>.

Le [[musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée]] (MuCEM), situé sur l'[[Promenade Robert-Laffont|esplanade du J4]] et dans le [[Fort Saint-Jean (Marseille)|fort Saint-Jean]], a ouvert en 2013. Il s'agit d'un musée national et du musée le plus visité de la ville, avec {{nombre|2|millions}} de visiteurs en 2013<ref>{{Lien web |titre=''{{nombre|2|millions}} de visiteurs pour le MuCEM'' |url=http://www.laprovence.com/actu/loisirs-en-direct/2756536/2-millions-de-visiteurs-pour-le-mucem.html |site=laprovence.com, site du quotidien [[La Provence]]}}.</ref>.

==== Bibliothèques ====
[[Fichier:La bibliothèque de l'Alcazar.jpg|vignette|L'[[Alcazar (Marseille)|Alcazar]], ancien music-hall reconverti en bibliothèque.]]
Avec {{nombre|9|bibliothèques ou médiathèques}} municipales<ref>{{Lien web |prénom=Ville de <!-- détournement de paramètre ! --> |nom=Marseille |titre=Le réseau des bibliothèques |url=https://www.bmvr.marseille.fr/reseau/bibliotheques-municipales-de-marseille |site=bmvr.marseille.fr |consulté le=9 juin 2022}}.</ref> (soit une pour {{Nombre|106000|habitants}} en 2019<ref name=":3">{{Article |titre=« À Marseille, on laisse pourrir les bibliothèques » |périodique=[[Le Monde]] |date=2019-03-15 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/03/15/a-marseille-on-laisse-pourrir-les-bibliotheques_5436382_3232.html |consulté le=2019-03-17}}.</ref>), Marseille est la ville française la moins bien lotie ; ces bibliothèques sont souvent en grève et leur gestion est décriée<ref name=":3" />{{,}}<ref>{{Article |prénom1=Louise Fessard et Benoît Gilles |nom1=(Marsactu) |titre=À Marseille, les bibliothèques sont le symbole d’une gestion à la dérive |périodique=Mediapart |date=2018-04-13 |lire en ligne=https://www.mediapart.fr/journal/france/130418/marseille-les-bibliotheques-sont-le-symbole-d-une-gestion-la-derive}}.</ref>. La plus importante d'entre elles, l'[[Alcazar (Marseille)|Alcazar]], est située en centre-ville sur le Cours Belsunce. Autrefois célèbre salle de spectacle qui a vu se révéler de nombreuses stars du début du {{s-|XX}}, le lieu est transformé en [[bibliothèque municipale à vocation régionale]] en 2004. Les huit autres sontː la bibliothèque du Merlan, la médiathèque de [[Bonneveine]], la bibliothèque des [[Cinq-Avenues]], la bibliothèque de la Grognarde, la bibliothèque de [[Saint-André (Marseille)|Saint-André]], la bibliothèque du [[Le Panier (Marseille)|Panier]], la bibliothèque de la [[Castellane (métro de Marseille)|station de métro Castellane]], et la médiathèque Salim-Hatubou dans le quartier du Plan d'Aou.

==== Cinémas ====
En 2023, Marseille compte une douzaine de cinémas<ref name=":4">{{Lien web |titre=Marseille, salles d’attente |url=https://next.liberation.fr/culture/2019/07/11/marseille-salles-d-attente_1739475 |site=Libération.fr |date=2019-07-11 |consulté le=2019-07-23}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Le César de Marseille ferme ses portes - Boxoffice Pro |url=https://www.boxofficepro.fr/le-cesar-de-marseille-ferme-ses-portes/,%20https://www.boxofficepro.fr/le-cesar-de-marseille-ferme-ses-portes/ |site=boxofficepro.fr |date=2023-09-13 |consulté le=2023-09-14}}.</ref> : 2 grands multiplexes (Les 3 palmes et Le Joliette), des cinémas commerciaux de taille moyenne (Le Chambord, Le Prado, l'Artplexe, le Pathé Bonneveine et le Pathé Madeleine) et des cinémas ou salles d'Arts et Essai (Alhambra, La Baleine, Le Gyptis, Les Variétés, Le Vidéodrome 2). Le centre-ville concentre la majorité des cinémas, avec 8 cinémas sur 13, n'étant toutefois pas les plus grands d'entre eux.

Le cinéma d'art et essai ''Le César'', ouvert par [[Marcel Pagnol]] en [[1938 au cinéma|1938]], qui proposait 3 salles au 4 place Castellane, ferme ses portes en septembre 2023<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Étranglé par son loyer, le cinéma Le César tire définitivement le rideau |url=https://www.lamarseillaise.fr/culture/etrangle-par-son-loyer-le-cinema-le-cesar-tire-definitivement-le-rideau-AJ14596143 |auteur=Amaury Baqué |site=[[La Marseillaise (journal)|La Marseillaise]] |date=2023-09-14 |consulté le=2024-10-01}}.</ref>.

==== Théâtres ====
[[Fichier:La Criee.jpg|vignette|La façade du [[La Criée (théâtre)|théâtre de la Criée]].]]
Le [[Théâtre du Gymnase (Marseille)|théâtre du Gymnase]] est un [[théâtre à l'italienne]] construit dès 1804. Au cours du {{s-|XX}}, il fait office de salle de théâtre avec des acteurs comme [[Louis Jouvet]], [[Jean Weber]], mais aussi de salle de concert avec [[Jacques Brel]], [[Reda Caire]] ou [[Charles Aznavour]]. Fermé en 1980 pour cause de vétusté, il rouvre en 1986 grâce au mécène américain [[Armand Hammer]]. Il a également été rénové en 2015 ainsi que sa façade<ref>Julia, [http://madeinmarseille.net/475-theatre-gymnase-marseille-tacussel-canebiere/ ''Le théâtre du Gymnase rénove l’une des plus belles façades de la Canebière''], {{date|27 mai 2015}}, sur ''madeinmarseille.net''.</ref>.

[[La Criée (théâtre)|La Criée]] est le [[centre dramatique national]] de Marseille. Ancienne criée aux poissons, le théâtre est fondé en {{date-|mai 1981}} et se situe au 30, quai de Rive Neuve à Marseille.

Parmi les autres théâtres de la ville : Le [[Badaboum Théâtre]], le [[Théâtre Massalia]], le Merlan, les Bernardines, Joliette-Minoterie, le Toursky.

==== Opéra et ballet ====
[[Fichier:Marseille (France), the opera.JPG|vignette|L'Opéra de Marseille.]]
L'[[Opéra municipal de Marseille]] a été construit en 1920 à la place du Grand-Théâtre de 1786, détruit par un incendie en 1919. Il fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le {{date|13 février 1997}}.

Marseille abrite un [[Ballet national de Marseille|ballet national]] depuis 1972. Dénommée à l'origine Les Ballets de Marseille, la compagnie est composée d'une quarantaine de danseurs, avec [[Dominique Khalfouni]], ancienne étoile du [[Ballet de l'Opéra national de Paris]], comme étoile principale.

On trouve aussi un lieu d'enseignement de la musique et de l'art dramatique, le [[conservatoire à rayonnement régional de Marseille]].

==== Salles de spectacle et lieux festifs ====
[[Fichier:Marseille Friche la Belle de Mai Toit terrasse.jpg|vignette|Événement sur le toit-terrasse de la [[Friche Belle de Mai]].]]
[[Le Dôme (Marseille)|Le Dôme]] est la principale salle de spectacle de Marseille. Elle peut accueillir de {{nombre|1200|à=8500|spectateurs}} selon la configuration du spectacle. Depuis son inauguration en 1994, la salle a accueilli en moyenne {{nombre|300000|spectateurs}} par an.

[[CEPAC Silo|Le Silo]] est une salle de spectacle située à [[La Joliette]] depuis 2011 sur le site d'ancien silo à céréales. Le lieu se veut dans le style des théâtres à l'italienne constitués de plusieurs balcons autour d’un parterre central. La salle offre une capacité totale de {{nombre|2050|places}} dont la configuration varie en fonction du type de spectacle proposé.

''L'Espace Julien'', situé au [[cours Julien]], et le [[Moulin]] sont des salles d'envergures moyennes accueillant des événements complémentaires.

La [[Friche Belle de Mai]] est un lieu culturel ouvert en 1992 à la place de l'ancienne [[Manufacture des tabacs de Marseille]]. Depuis 2002, elle abrite une salle de spectacle, le ''Cabaret aléatoire'', une salle de théâtre, de nombreux ateliers d'artistes, des terrains de sport ainsi qu'un skatepark. Depuis 2013, elle accueille également de nombreux festivals et autres événements festifs, notamment sur son vaste toit-terrasse.

Les [[Terrasses du Port]], centre commercial ouvert en 2014 et situé à [[La Joliette]] abrite un toit-terrasse accueillant régulièrement des événements festifs avec un panorama sur la mer.

==== Manifestations culturelles et festivités ====
La ville accueille de nombreux festivals, pour beaucoup créés ces vingt dernières années :
* musique : [[Fiesta des Suds]], [[Babel Med Music]], [[Marsatac]], [[Marseille Jazz des cinq continents|Jazz des cinq continents]], [[Les Massiliades]] ;
* cinéma et télévision : [[Festival international de cinéma de Marseille]] (FID), [[Festival Reflets (Marseille)|Festival de cinéma LGBT Provence-Alpes-Côte d'Azur]], [[Festival miroirs et cinémas d'Afriques de Marseille|Festival miroirs et cinémas d'Afriques]] ;
* danse : [[Festival de Marseille]] ;
* culture : [[Japan Expo Sud]] ;
* populaire : Carnaval indépendant de la Plaine, [[grande parade maritime de Marseille]], [[Universités d’été euroméditerranéennes des homosexualités]].
* littérature : festival [[Oh les beaux jours !]]

=== Arts ===
==== Musique ====
{{Article détaillé|Hip-hop à Marseille}}
[[Fichier:IAM_à_l'Olympia_de_Montréal.jpg|vignette|gauche|redresse|[[IAM]] à l'Olympia de [[Montréal]].]]
[[Fichier:Rio Loco 2015 Samedi - Occitanie-0581.jpg|vignette|Gari Greu du groupe [[Massilia Sound System]] en 2015.]]
À la fin du {{s-|XVIII}} s'illustrent les compositeurs [[Domenico Della-Maria]] et [[Stanislas Champein]], puis [[Ernest Reyer]] à la fin {{s-|XIX}}, ainsi que [[Henri Tomasi]] et [[Vincent Scotto]] au début du {{s-|XX}}, le premier dans le [[Néo-classicisme (musique)|genre néo-classique]] et le second dans l'[[opérette]] et la [[chanson française]]. [[Paul Mauriat (musicien)|Paul Mauriat]] s'est lui fait connaitre dans le genre de la [[Musique de variétés]] du {{s-|XX}}.

Proche de [[New York]] et pionnière dans l'introduction et la diffusion du [[hip-hop]] en France, Marseille devient dans les {{nobr|[[années 1990]]}} une des principales scènes du [[hip-hop]] français et européen<ref name="telerama">{{Lien web |titre=''IAM, {{langue|en|Fonky Family}}, Keny Arkana… La grande histoire du rap marseillais'' |url=http://www.telerama.fr/scenes/iam-fonky-family-kenny-arkana-la-grande-histoire-du-rap-marseillais,103589.php |site=telerama.fr |jour=11 |mois=10 |année=2013}}.</ref>. Le mouvement hip-hop arrive à Marseille depuis le centre-ville, dans les quartiers de l'Opéra, de la Gare Saint-Charles et du cours Julien, avant de s'étendre aux [[Quartiers nord (Marseille)|quartiers nord]] et au reste du territoire. À la fin de la décennie, le groupe de danse des ''{{langue|en|Marseille City Breakers}}'' acquièrent une renommée nationale alors que le hip-hop n'en est qu'à ses balbutiements sur le Vieux Continent<ref>{{Lien web |prénom=Clémentine |nom=Vaysse |titre=Dans les premiers pas du hip-hop à Marseille {{!}} Marsactu |url=https://marsactu.fr/dans-les-premiers-pas-du-hip-hop-a-marseille/ |site=Marsactu |consulté le=2016-03-29}}.</ref>.
[[Fichier:Festival des Vieilles Charrues 2015 - Soprano - 118.jpg|vignette|redresse|[[Soprano (rappeur)|Soprano]] au [[Festival des Vieilles Charrues]] 2015.]]
En 1993, le groupe [[IAM]] sort ''[[Je danse le mia]]'' qui connait un succès phénoménal et annonce l'âge d'or du rap marseillais. Parmi les albums les plus emblématiques de cette époque figurent ''[[Métèque et mat]]'' (1995) d'[[Akhenaton (rappeur)|Akhenaton]], ''[[L'École du micro d'argent]]'' d'IAM (1997), ''[[Chroniques de Mars]]'' (1998), compilation où figurent les principaux acteurs de l'époque, ''[[Où je vis]]'' (1998) de [[Shurik'n]], ''Hier, Aujourd'hui, Demain'' (1999) du [[3e Œil (groupe)|{{3e|Œil}}]], et ''[[Art de rue (album)|Art de Rue]]'' (2001) de la {{langue|en|[[Fonky Family]]}}. À travers leurs textes, ils apportent un témoignage unique sur la misère sociale et les difficultés que traversait la ville dans les {{nobr|années 1990}}, notamment dans des titres comme ''[[Demain, c'est loin]]'' (1997) d'IAM. En 1997, [[Faudel]] tourne à Marseille le clip du single ''Tellement N'brick'' qui devient par la suite [[disque de certification|disque d'argent]]<ref>{{Lien web |titre=InfoDisc : Les Certifications Officielles des 45 T. / Singles / Titres (Depuis 1073) |url=http://infodisc.fr/Chanson_Certifications.php |site=infodisc.fr |consulté le=20 juillet 2020}}.</ref>. En 2011, le rappeur américain [[Flo Rida]] tourne une partie du clip de son single ''Good Feeling'' de l'album ''Wild Ones'' à Marseille<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le dernier clip de Flo Rida tourné à Marseille ! |url=https://www.laprovence.com/actu/video-zapping/1534675/le-dernier-clip-de-flo-rida-tourne-a-marseille.html |site= |périodique=[[La Provence]] |date=2012-01-09 |consulté le=2024-04-15}}.</ref>.

À partir du début des {{nobr|années 2000}}, on note un déclin du hip-hop marseillais sur la scène française<ref name="telerama" />, malgré la présence d'artistes comme [[Psy 4 de la rime]], dont sont issus [[Soprano (rappeur)|Soprano]] et [[Alonzo (rappeur)|Alonzo]]. Il y a aussi [[Kenza Farah]], [[L'Algérino|L'Algerino]], [[Faf Larage]] ou [[Keny Arkana]]. Néanmoins, le hip-hop marseillais reste aujourd'hui un vivier de créativité avec l'émergence d'acteurs comme [[Under Kontrol]], champions du monde de {{langue|en|Human Beatbox}}, ou ''{{langue|en|Chinese Man Records}}'', marque du collectif {{langue|en|[[Chinese Man]]}}.

La scène rock marseillaise est représentée par [[Dagoba]] (groupe de [[Death metal mélodique|{{langue|en|Death metal}} mélodique]]), [[Eths]], [[Warrior Kids]], [[Oai Star]] ou [[Quartiers nord (groupe)|quartiers nord]].

Mêlant styles contemporains et traditionnels, {{langue|en|[[Massilia Sound System]]}}, [[Moussu T e lei Jovents]] et [[Lo Còr de la Plana]] s'attachent à faire vivre la langue [[occitan]]e en la mariant à des courants contemporains<ref>{{Lien web |titre=Marseille en chair et en oc. La nouvelle scène musicale occitano-marseillaise |url=https://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-lhistoire/histoire-de-marseille-24-marseille-en-chair-et-en-oc-la-nouvelle-scene-musicale-occitano |site=France Culture}}.</ref>{{refins}}.

==== Spectacle vivant ====
{{Article connexe|Opérette marseillaise}}À la fin du {{s-|XIX}} et au début du {{s-|XX}}, Marseille est l'une ville-phare du [[cabaret]], de l'[[opérette]] et du [[music-hall]], comme l'atteste le succès de l'[[Alcazar (Marseille)|Alcazar]]. Parmi les grands noms de cette période, nombre d'entre eux comme [[Yves Montand]], [[Tino Rossi]], [[Alibert (chanteur)|Alibert]], [[René Sarvil]], [[Vincent Scotto]], [[Raimu]], [[Maurice Chevalier]], [[Gaby Deslys]], [[Félix Mayol]] ou encore [[Fernandel]] débutèrent à Marseille avant de connaître le succès dans la capitale.

À Paris, on nomme alors ce mouvement l'[[opérette marseillaise]], des spectacles à la fois joués et chantés évoquant la vie méridionale, les romances légères et jouant des stéréotypes marseillais. Parmi les œuvres les plus fameuses, citons : [[Au pays du soleil (opérette)|''Au pays du soleil'']] (1932), [[Trois de la marine (opérette)|''Trois de la Marine'']] (1933), ''[[Un de la Canebière]]'' (1935), ''[[Les Gangsters du château d'If (opérette)|Les Gangsters du château d'If]]'' (1936)'', [[Le Roi des galéjeurs (opérette)|Le Roi des galéjeurs]]'' (1938) ou ''[[Les Gauchos de Marseille]]'' (1945).

[[Maurice Béjart]], danseur et chorégraphe, a beaucoup contribué à la naissance de la [[danse moderne]] en France et en Belgique dans les {{nobr|années 1960}}.

==== Cinéma et télévision ====
{{Article détaillé|Liste de films tournés à Marseille}}
[[Fichier:Marcel Pagnol 1931.jpg|vignette|redresse|gauche|[[Marcel Pagnol]], célèbre romancier et metteur en scène marseillais.]]
[[Fichier:Laleggeèlegge.JPG|vignette|L'acteur marseillais [[Fernandel]] aux côtés de l'Italien [[Totò]] dans ''[[La loi, c'est la loi]]'' (1958).]]
[[Fichier:Robert Guédiguian Cannes 2015.jpg|vignette|redresse|[[Robert Guédiguian]] au [[festival de Cannes 2015]].]]

L'histoire du cinéma marseillais est marquée par la représentation populaire construite autour de la ville. Ainsi, elle est tantôt décrite au travers de comédies, souvent dramatiques, accompagnées de leurs Marseillais populaires (la ''[[Trilogie marseillaise]]'' de [[Marcel Pagnol]], ''[[La Bonne Étoile]]'' de [[Jean Boyer (réalisateur)|Jean Boyer]] ou ''[[À la vie, à la mort !]]'' de [[Robert Guédiguian]]), tantôt à travers son [[milieu marseillais|milieu mafieux]] (''[[À bout de souffle]]'' de [[Jean-Luc Godard]], ''[[Borsalino (film)|Borsalino]]'' de [[Jacques Deray]] ou ''[[French Connection]]'' de [[William Friedkin]])<ref>Fred Thom & Roger Antoine, [http://www.plume-noire.com/cinema/dossier/marseille1.html ''Le cinéma à Marseille - Les grands courants''], sur ''plume-noire.com''.</ref>{{,}}<ref>Nathalie Katinakis, [http://www.cadrage.net/dossier/marseille.htm ''Marseille : une communauté imaginée dans le cinéma de Marcel Pagnol et Robert Guediguian''], Université du Québec (Montréal), sur ''cadrage.net''.</ref>.

[[Henri Verneuil]] (1920-2002), de son vrai nom Achod Malakian, débarque à Marseille à l'âge de quatre ans, sa famille fuyant le génocide arménien en cours en Turquie. En 1996, il reçoit le [[César du cinéma]] pour l'ensemble de sa carrière.

Fils d'un docker et d'une poissonnière, [[Paul Carpita]] (1922-2009) naît dans une famille modeste. Il filme la cité portuaire, populaire et travailleuse, dans ''[[Le Rendez-vous des quais]]'' (1955), frappé d'interdiction puis censuré jusqu'en 1989, ou bien ''Marseille sans le soleil'' (1960).

[[René Allio]] (1924-1995) voit dans sa ville natale, melting-pot culturel et social contrasté, un bassin d'expérimentation sociale. Il dresse de Marseille un portrait sans concession, partagé entre fascination et critique, dans ''[[La Vieille Dame indigne|La Vieille Dame Indigne]]'' (1965), ''[[Retour à Marseille]]'' (1979) ou ''[[L'Heure exquise|L'heure exquise]]'' (1980).

[[Robert Guédiguian]] (1953-), fils d'immigrés arméniens et issu du milieu ouvrier, est à l'origine du renouveau du cinéma marseillais. Se définissant comme un « cinéaste de quartier », il expose avec humour et affection des thèmes comme le racisme, la pauvreté et la drogue sur fond de désillusion sociale dans ''[[Marius et Jeannette]]'' (1997), ''[[À la vie, à la mort !]]'' (1995) ou ''[[La ville est tranquille|La Ville est tranquille]]'' (2000).

La cité phocéenne a été le siège de la saga ''[[Taxi (film, 1998)|Taxi]]'' écrit et produit par [[Luc Besson]]. Il s'agit d'une [[comédie policière]] [[Cinéma français|française]] dont le premier opus est sorti en [[1998 au cinéma|1998]]. Le film connait un grand succès public au [[Liste des plus gros succès du box-office en France|box-office français]] en cumulant {{Nombre|6522121|entrées}} pour le premier volet puis {{Nombre|10345901|entrées}} pour le deuxième<ref>{{Lien web |titre=La drôle d'histoire de la saga Taxi au box-office |url=http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/La-drole-dhistoire-de-la-saga-Taxi-au-box-office |site=Premiere.fr |date=19 avril 2018 |consulté le=20 juillet 2020}}.</ref>.

C'est également à Marseille qu'est filmée la série ''[[Plus belle la vie]]'', dans les studios de la [[Pôle média de la Belle de Mai|Belle de Mai]], et qu'est tournée la série de [[Netflix]] intitulée ''[[Marseille (série télévisée)|Marseille]]''.

{{quand|Récemment}}, Marseille est devenue la deuxième ville de France la plus filmée après [[Paris]] : elle a accueilli selon la mairie plus de {{nombre|1300|tournages}} en dix ans, dont {{nombre|15|longs-métrages}} en 2014. En 2015, le cinéma génère {{nombre|168|millions}} d’euros de retombées indirectes et {{nombre|30|millions}} d’euro de retombées directes<ref>Mickael Penverne, [https://www.20minutes.fr/marseille/1705851-20151009-marseille-veut-jouer-premiers-roles-cinema ''Marseille veut jouer les premiers rôles au cinéma''], {{date-|9 octobre 2015}}, sur ''20minutes.fr'', consulté le {{date-|6 décembre 2015}}.</ref>.

==== Littérature ====
[[Fichier:Petronius Arbiter by Bodart 1707.jpg|vignette|[[Pétrone|Petronius]] (Pétrone).]]
Marseille a vu naître à travers son histoire plusieurs écrivains célèbres dont, parmi les plus fameux, [[Pétrone]] (14 - 66), [[Edmond Rostand]] (1868 - 1918), [[André Suarès]] (1868 - 1948), [[Marcel Pagnol]] (1895 - 1974) ou [[Antonin Artaud]] (1896 - 1948).

Fidèle à sa réputation de ville de passage et de refuge, Marseille a souvent accueilli et inspiré les voyageurs qui y ont fait escale avant de partir vers l'[[Orient (géographie)|Orient]]<ref>[http://www.litterature-lieux.com/fiche-voyage-26.htm ''Sur les traces des écrivains à Marseille''], sur le site de la Fédération des maisons d'écrivain & des patrimoines littéraires.</ref>, comme [[Joseph Conrad]] ou [[Arthur Rimbaud]], ainsi que de nombreux écrivains fuyant les persécutions diverses du début du {{s-|XX}}, à l'image d'[[Albert Cohen]] ou d'[[André Breton]].

Dans l'Antiquité émergent quelques écrivains notables comme [[Pétrone]], auteur supposé du ''[[Satyricon]]'', [[Salvien de Marseille]] ({{s-|V}}) ou [[Jean Cassien]] (~360/365 - ~433/435), fondateur de l'[[abbaye Saint-Victor de Marseille]] et auteur d'une œuvre doctrinale importante qui a profondément influencé le [[monachisme]] occidental du {{s-|V}} à nos jours.

Au cours du [[Moyen Âge]] s'illustrent les [[troubadour]]s [[Paulet de Marseille]] et [[Folquet de Marseille]] (~1155 - 1231).
[[Fichier:BnF ms. 854 fol. 61 - Folquet de Marseille (2).jpg|gauche|vignette|redresse|[[Folquet de Marseille|Folquet de Marselha]] (Folquet de Marseille).]]
[[Robert Ruffi]] (1542 - 1638), écrivain et poète de [[Occitan|langue d'oc]], et [[Honoré d'Urfé]] (1567- 1625), auteur du premier [[roman-fleuve]] français, sont des figures importantes de la littérature française durant la [[Renaissance française|Renaissance]].

Au {{s-|XIX}}, la ville reste à l'écart de la renaissance [[Félibrige|félibréenne]] mais est, toutefois, le siège d'une importante littérature ouvrière en [[provençal]], sous l'inspiration du poète [[Victor Gelu]] et dont les auteurs s'autoproclament ''troubaire marsihés''<ref>G. Bonifassy, ''La presse régionale de Provence en langue d'Oc'', Paris, [[Presses de l'université Paris-Sorbonne]], 2003, [https://books.google.fr/books?id=fpidzBLzJNYC&pg=PA167 {{p.|167}}].</ref>.

Au cours de cette période, Marseille accueille et inspire des voyageurs romantiques comme [[Stendhal]], [[Alexandre Dumas]] (qui y situe son roman ''[[Le Comte de Monte-Cristo]]''), [[Gustave Flaubert]], [[Gérard de Nerval]], [[Victor Hugo]], [[Théophile Gautier]], [[François-René de Chateaubriand|Chateaubriand]] ou [[Arthur Schopenhauer]] (qui écrit être convaincu que {{Citation|Marseille est la plus belle ville de France. Elle est tellement différente de toutes les autres.}})<ref>.{{Lien archive|url=http://www.litterature-lieux.com/fiche-voyage-26.htm|titre=Sur les traces des écrivains à Marseille|horodatage archive=20160410063745|auteur1=Fédération nationale des maisons d'écrivain & des patrimoines littéraires}}</ref> C'est également à Marseille que [[Honoré de Balzac]] situe la résidence de la [[baronne de Macumer]] dans ''[[Mémoires de deux jeunes mariées]]'' ou que le père de [[Modeste Mignon de La Bastie]] revient avec sa fortune retrouvée dans ''[[Modeste Mignon]]''.
[[Fichier:Honore-d-Urfe.jpg|vignette|redresse|[[Honoré d'Urfé]].]]
À la fin du siècle, le Marseillais [[Edmond Rostand]] écrit le célèbre ''[[Cyrano de Bergerac (Rostand)|Cyrano de Bergerac]]'' (1897).

Le poète [[Arthur Rimbaud]] abandonne l'écriture dans la seconde partie de sa vie pour une vie d'aventurier et de marchands. Grand voyageur, Rimbaud séjourne plusieurs fois à Marseille, carrefour de tous les continents à la fin du {{s-|XIX}}. {{Citation|Dès que Rimbaud voulait aller au Moyen-Orient, il n'y avait en France qu'un seul port où des bateaux se rendaient en Égypte. Et c'était Marseille,}} affirme le critique littéraire [[Jean-Baptiste Baronian]]. L'unique rencontre de Rimbaud avec le milieu littéraire marseillais s'incarne en la personne de [[Laurent de Gavoty]], directeur en 1889 du bimensuel ''La France moderne'', et célèbre pour avoir écrit la dernière lettre littéraire reçue par le poète français. Rimbaud a également été proche du poète marseillais [[Jean Lombard (écrivain)|Jean Lombard]], et certains spécialistes notent des influences réciproques dans leur écriture<ref name="2013_Rémi_DUCHÊNE_page59">{{Ouvrage |auteur1=Rémi Duchêne |titre=L'embarcadère des lettres |passage=59 |année=2013 |pages totales=450 |isbn=978-2-7096-4324-5 |isbn2=2-7096-4324-3 |lire en ligne=https://books.google.com/books?id=xpIZ7pSgffYC&printsec=frontcover}}.</ref>. Marseille est également le dernier voyage du poète : malade en 1891, il est débarqué dans ville et accueilli à l'[[hôpital de la Conception]] où il finit ses jours<ref>Jérémy Collado, {{Lien web |titre=''Arthur Rimbaud, l'impossible héritage marseillais'' |url=http://www.slate.fr/story/97357/arthur-rimbaud-heritage-marseillais |site=slate.fr |date=31 janvier 2015 |consulté le=2015-11-24}}.</ref>.[[Fichier:Edmond Rostand en habit vert 01.jpg|vignette|gauche|redresse|[[Edmond Rostand]], auteur du célèbre [[Cyrano de Bergerac (Rostand)|Cyrano de Bergerac]].]][[Joseph Conrad]] arrive à Marseille en 1874 à l'âge de dix-sept ans dans l'espoir de devenir marin. La ville devient son port d'attache jusqu'en 1878, année où il décide de s'enrôler dans la marine anglaise. Deux de ses romans témoignent de son passage dans la cité : ''[[La Flèche d'or (roman)|La flèche d’or]]'', roman de la jeunesse, et ''[[Le Frère-de-la-Côte|Le frère-de-la-côte]]'', récit d’une dernière mission dans la [[Presqu'île de Giens|presqu’île de Giens]]<ref>{{Lien web |titre=Sur les pas des écrivains : Joseph CONRAD à Marseille, Hyères, Montpellier… |url=http://www.terresdecrivains.com/Joseph-Conrad-a-Marseille-Hyeres |site=terresdecrivains.com |consulté le=2016-03-28}}.</ref>.

Le dramaturge marseillais [[Antonin Artaud]] marque lui le début du {{s-|XX}} avec ''[[Le Théâtre et son double]]'' dans lequel il développe le concept de [[Théâtre de la cruauté]]. [[Albert Londres]], qui voyage à Marseille au même moment, écrit ''Marseille, porte du sud'' en 1927.

[[André Suarès]] publie quant à lui en 1932 son fameux ''[[Le Voyage du condottière]]''. Le dramaturge marseillais [[André Roussin]] a aussi été directeur du [[théâtre de la Madeleine]] et membre de l'[[Académie française]]. [[Fichier:Antonin Artaud 1926.jpg|vignette|redresse|[[Antonin Artaud]] est particulièrement connu pour le [[Théâtre de la cruauté]] qu'il a inventé.]]

Le poète [[André Gaillard (poète)|André Gaillard]] s’installe à Marseille en 1920 avant d'y mourir neuf ans plus tard. Ami des [[Surréalisme|surréalistes]], proche du [[Le Grand Jeu (revue)|Grand Jeu]], il se lie à [[Léon-Gabriel Gros]] et [[Jean Ballard]], avec qui il collabore activement aux ''[[Les Cahiers du Sud|Cahiers du Sud]]''.{{Citation bloc|Nous ne connaissions personne à Marseille où, de notre île grecque de Corfou, nous avions débarqué comme en rêve […]. Pourquoi Marseille ? Le chef de l'expédition lui-même n'en savait rien. Il avait entendu dire que Marseille était une grande ville.|Albert Cohen|Le livre de ma mère}}[[Albert Cohen]] passe toute son enfance à Marseille, après que ses parents y ont émigré l'année de ses {{nombre|5|ans}} pour fuir les persécutions antisémites sur l'île grecque de [[Corfou]]. Il raconte cette période de sa vie passée dans le quartier de [[Place Jean-Jaurès (Marseille)|la Plaine]] au sein de plusieurs de ses œuvres comme ''[[Le Livre de ma mère|Le livre de ma mère]]'' ou ''[[Ô vous, frères humains]].'' Au [[lycée Thiers]], il rencontre Marcel Pagnol, avec qui il se lie d'amitié et imagine dans les hôtels chics de la [[Canebière]] une partie du récit de son roman le plus célèbre, ''[[Belle du Seigneur]].''<ref name="2013_Rémi_DUCHÊNE_pages27à28">{{Ouvrage |auteur1=Rémi Duchêne |titre=L'embarcadère des lettres |passage=27-28 |année=2013 |pages totales=450 |isbn=978-2-7096-4324-5 |isbn2=2-7096-4324-3 |lire en ligne=https://books.google.com/books?id=xpIZ7pSgffYC&printsec=frontcover}}.</ref>
[[Fichier:Photo d'André Suarès.jpg|gauche|vignette|redresse|[[André Suarès]].]]
[[Marcel Pagnol]] devient célèbre avec son œuvre théâtrale la ''[[Trilogie marseillaise]]'', composé de ''Marius'' (1929), ''Fanny'' (1931) et ''César'' (1946), qu'il adapte ensuite au cinéma. Également célèbre, son autobiographie romancée est formée de ''[[La Gloire de mon père]]'' (1957), du ''[[Le Château de ma mère|Château de ma mère]]'' (1957), du ''[[Le Temps des secrets|Temps des secrets]]'' (1960) et du ''[[Le Temps des amours|Temps des amours]]'' (1977, inachevé). Enfin, son [[diptyque]] ''[[L'Eau des collines]]'', composé de ''[[Jean de Florette (roman)|Jean de Florette]]'' et de ''[[Manon des sources (roman)|Manon des Sources]]'', est publié en 1963.

[[Walter Benjamin]] passe par Marseille à trois reprises : en 1926 et en 1928, puis juste avant son suicide en 1940. Près du [[Vieux-Port de Marseille|Vieux-Port]], il a pour ami le romancier et historien d’art [[Marcel Brion]] qui l’introduit auprès de Jean Ballard. La ville le fascine et il décrit ses expériences dans plusieurs récits comme ''Hashish à Marseille''.

Durant la [[Seconde Guerre mondiale]], Marseille accueille les [[surréalisme|surréalistes]] avec, dans leurs rangs, [[André Breton]] qui y compose ''{{langue|la<!-- ou autre code langue ? -->|Fata Morgana}}'', [[Victor Brauner]], [[Max Ernst]] ou [[André Masson (artiste)|André Masson]]. Réfugiés dans l’attente d’un visa à la [[La Pomme (Marseille)|villa Air-Bel]], siège du ''Comité américain de secours aux intellectuels'' créé par [[Varian Fry]], ils reconstituent un groupe et trompent l’ennui par des ''[[cadavre exquis|cadavres exquis]] dessinés'' et la création du [[Jeu de Marseille]], inspiré du [[Histoire des cartes de tarot#Tarot de Marseille|tarot de Marseille]].

[[Anna Seghers]], fuyant elle aussi les persécutions nazies, se réfugie dans la ville où elle situe la trame de son roman ''[[Transit (roman)|Transit]]''.

[[Simone de Beauvoir]] obtient son premier poste de professeur à Marseille en 1931, tandis que [[Jean-Paul Sartre]] est nommé dans un lycée du [[Le Havre|Havre]]<ref>{{Lien web |titre=Marseille et ses écrivains {{!}} Le Club de Mediapart |url=https://blogs.mediapart.fr/edition/bookclub/article/060513/marseille-et-ses-ecrivains |site=Club de Mediapart |consulté le=2016-03-28}}.</ref>. [[René Char]] a également vécu et étudié à Marseille au début du {{s-|XX}}.

Dans la seconde moitié du {{s-|XX}}, [[Jean-Claude Izzo]] et [[Philippe Carrese]], précurseurs du polar marseillais, situent plusieurs de leurs [[Roman noir|romans noirs]] dans leur ville natale.

==== Peinture et sculpture ====
{{Article détaillé|École supérieure d'art et de design Marseille-Méditerranée}}
[[Fichier:Pierre-Puget-Francois Puget.jpg|vignette|gauche|redresse|[[Pierre Puget]], célèbre sculpteur marseillais.]]
[[Fichier:Monticelli - Aldeia Fantástica.jpg|vignette|''Paysage marin près de Marseille'' (1882) d'[[Adolphe Monticelli]].]]

[[Pierre Puget]], célébré comme « le Michel-Ange de la France » aux {{s2|XVIII|XIX}} et natif de Marseille, est l'un des représentants de l'esprit classique français du [[Grand Siècle (histoire de France)|Grand Siècle]] dans la sculpture, avec des œuvres comme ''[[Milon de Crotone (Puget)|Milon de Crotone]]'' ou la [[Vieille Charité]]. Il est en outre l'un des introducteurs de l'art [[baroque]] en France.

Au {{s-|XIX}} s'illustre le caricaturiste [[Honoré Daumier]]. Surtout connu pour ses caricatures d'hommes politiques et ses satires du comportement de ses compatriotes, il a changé la perception que nous avons sur l'art de la caricature politique.[[Fichier:Cézanne-La mer à l'Estaque-Musée Picasso.jpg|vignette|La mer à [[l'Estaque]], 1878-1879, [[Paul Cézanne]], huile sur toile, {{Dunité|73|92|cm}}, Musée Picasso de Paris.]]Le sculpteur [[César (sculpteur)|César]], membre des [[Nouveau Réalisme|Nouveaux Réalistes]] à partir des {{nobr|années 1960}} et à l'origine, entre autres, du trophée de la cérémonie des [[César du cinéma]], a grandi dans le quartier de la Belle-de-Mai. Autre sculpteur célèbre de la ville, [[Auguste Carli]] est l'auteur de l'[[Escalier monumental de la gare de Marseille-Saint-Charles|Escalier monumental de Saint-Charles]].

Le designer [[Ora-ïto]] est connu pour ses créations atypiques, se voulant élégantes, futuristes, parfois humoristiques. Il commence sa carrière à la fin des {{nobr|[[années 1990]]}} en proposant des objets imaginaires en revisitant des produits existants comme un sac à dos [[LVMH - Moët Hennessy Louis Vuitton|Louis Vuitton]], une bouteille [[Heineken]] ou une mallette pour ordinateur portable [[Apple]]. De grandes marques comme [[Adidas]], [[L'Oréal|l’Oréal]], [[Davidoff]], [[Nike]], ou [[Guerlain]] vont rapidement s'intéresser à ses créations et le sélectionnent pour designer différents projets. En 2013, il crée un espace d'exposition contemporaine, le MaMo, au sommet de la [[Cité radieuse de Marseille|Cité Radieuse]] du [[Le Corbusier|Corbusier]].[[Fichier:Pouce-derdaumen.JPG|gauche|redresse|vignette|''Le Pouce'' de [[César (sculpteur)|César]]. Ludwig Museum, [[Coblence]].]]Aux entrées nord et sud du tunnel autoroutier de Saint-Antoine, se trouve une œuvre du sculpteur [[Jean-Marie Baumel]] nommée ''Marseille et la mer Méditerranée''. Les deux sculptures représentent, au nord, Marseille avec un bateau, l'[[Abbaye Saint-Victor de Marseille|abbaye de Saint-Victor]] et l'[[hôtel de ville de Marseille|hôtel de ville]] et, au sud, la Provence avec une allégorie de la région, le [[palais des papes d'Avignon]] et les [[arènes d'Arles]]<ref>{{Base Mérimée|IA13000016|Tunnel autoroutier de Saint-Antoine}}.</ref>.[[Fichier:JR_Marseille.jpg|vignette|Collages de [[JR (artiste)|JR]] à la [[Belle de Mai]].]]La peinture marseillaise est quant à elle représentée par [[Adolphe Monticelli]], [[Joseph Garibaldi (peintre)|Joseph Garibaldi]], [[Henri Pinta]] ou [[Valère Bernard]], ce dernier étant également écrivain et poète d'expression occitane. Les paysages naturels et industriels du quartier de [[l'Estaque]] ont également été une source d'inspiration pour de grands peintres français qui y ont séjourné entre 1870 et 1914, tels que [[Paul Cézanne]], [[Georges Braque]], [[Charles Camoin]] (de 1906 à 1910), [[André Derain]] (en 1905), [[Raoul Dufy]], [[Othon Friesz]] (en 1907), [[Albert Marquet]] (de 1916 à 1918) et [[Auguste Renoir]]. Les œuvres [[impressionnisme|impressionnistes]] de Cézanne, premier de ces peintres à fréquenter [[L'Estaque]], ont eu une forte influence sur ses amis et les artistes contemporains.
À partir des {{nobr|années 1980}}, l'[[Art urbain]] arrive à Marseille en même temps que le mouvement [[hip-hop]] et se développe dans le centre-ville, au [[Le Panier (Marseille)|Panier]] ou au [[cours Julien]]. La ville accueille {{quand|aujourd'hui}} de nombreuses associations, lieux et événements consacrés au [[Art urbain|{{langue|en|street-art}}]], comme le ''{{langue|en|Street-Art Festival}}'', les murs de la rocade L2, ou la Galerie Saint-Laurent.

Parmi les artistes contemporains, Marseille a vu naître Sandrot le {{date-|30 mai 1989}}. Cette artiste dont les sujets de prédilection sont les animaux, a réalisé en 2019 une fresque de {{unité|6x3|mètres}} représentant une baleine, visible dans le parc de Maison Blanche, mairie du {{9e}} et {{10e|arrondissement}}.

Sur les [[plages du Prado]], les ''Sept Portes de Jérusalem'' de David Soussana symbolisent l'ouverture de Marseille vers [[Jérusalem|la ville trois fois sainte]]. Des œuvres de l'artiste [[Guillaume Bottazzi]] qui ont été réalisées dans le quartier du Prado<ref>{{Lien web |titre=Fresque de Guillaume Bottazzi, Marseille Prado - Marseille - Journées du Patrimoine 2021 |url=https://www.journees-du-patrimoine.com/SITE/fresque-guillaume-bottazzi-marseil-264180.htm |site=journees-du-patrimoine.com |consulté le=2022-08-21}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Ichtus |nom=Magazine |titre=Journées du patrimoine, Guillaume Bottazzi expose en Région Sud |url=https://ichtusmagazine.fr/2021/09/07/journees-du-patrimoine-guillaume-bottazzi-expose-en-region-sud/ |site=Ichtus Magazine |date=2021-09-07 |consulté le=2022-08-21}}.</ref>, dans le [[6e arrondissement de Marseille|{{6e|arrondissement}}]]<ref>{{Lien web |titre=Deux nouvelles œuvres monumentales du peintre Guillaume Bottazzi s’inscrivent au patrimoine de Marseille - MUUUZ - Architecture + Design + Tendances + Inspiration |url=https://www.muuuz.com/magazine/rubriques/arts/8734-deux-nouvelles-oeuvres-monumentales-du-peintre-guillaume-bottazzi-s-inscrivent-au-patrimoine-de-marseille.html |site=muuuz.com |consulté le=2022-08-21}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Alicia |nom=Brenguier |titre=Au cœur de Marseille, des créations qui font du bien |url=https://www.lamarseillaise.fr/culture/au-cur-de-marseille-des-creations-qui-font-du-bien-EB11675230 |site=lamarseillaise.fr |consulté le=2022-08-21}}.</ref> et dans le [[7e arrondissement de Marseille|{{7e|arrondissement}}]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Adresse : Où ? Œuvres |nom=patrimoniales |prénom2=Marseille Corderie Boulevard de la Corderie |nom2=Marseille13007 43.29023361 5.36871195 |titre=Trois tableaux aériens de Guillaume Bottazzi à Marseille dans le quartier de la Corderie inscrits aux Journées Européennes du Patrimoine - Journées du |url=http://marseille.aujourdhui.fr/etudiant/sortie/jep-trois-tableaux-aeriens-de-guillaume-bottazzi-a-marseille-dans-le-quartier-de-la-corderie-inscrits-aux-journees-europeennes-du-patrimoine-journees-du-patrimoine-2021.html |site=Le Parisien Etudiant |consulté le=2022-08-21}}.</ref>, sélectionnées par le [[Ministère de la Culture (France)|ministère de la Culture]], sont visibles chaque année à l'occasion des [[Journées européennes du patrimoine|Journées Européennes du Patrimoine]]. Sur la [[Corniche du Président-John-Fitzgerald-Kennedy|Corniche]] se trouve le [[Monument aux morts de l'Armée d'Orient et des terres lointaines|monument aux morts de l'Armée d'Orient]]. Le [[Parc du 26e Centenaire|parc du {{26e|Centenaire}}]] héberge l’''Arbre de l'Espérance'' qui symbolise la tolérance entre les religions et les communautés de la ville.

=== Langues ===
{{Article détaillé|Parler marseillais|Provençal|Occitan|Français méridional}}
[[Fichier:Dialectes de l'occitan selon Frederic Mistral.jpg|vignette|Carte des dialectes d'oc selon [[Frédéric Mistral]].]]
Jusqu'au milieu du {{s-|XX}}, la langue principale de Marseille est le [[provençal]], rattaché à l'ensemble de la langue d'Oc moderne qui a été renommé occitan vers 1930 pour éviter les confusions avec la langue de la Provence appelé le « provençal ». La variété utilisée à Marseille est le provençal maritime dans sa forme occidentale. Aujourd'hui, malgré le très fort déclin de son usage, il subsiste de nombreuses associations culturelles, écrivains et groupes de musique utilisant cette langue à Marseille ({{langue|en|[[Massilia Sound System]]}}, [[Moussu T e lei Jovents]], Crous e pielo, ou [[Lo Còr de la Plana]] pour les plus réputés).

Le provençal a en outre laissé d'importantes traces dans la [[Toponymie occitane|toponymie]] ou la gastronomie locale mais également dans le français très caractéristique parlé par les habitants de la ville. En effet, le [[parler marseillais]] est influencé par le substrat linguistique [[provençal]] sur lequel il s'est greffé, mais aussi par les apports linguistiques dus aux diverses immigrations.

L'accent marseillais est ainsi reconnaissable à une [[Parler marseillais#phonologie|prononciation particulière]] et se distingue également par un vocabulaire propre et un grand nombre d'expressions dont certaines sont entrées dans les dictionnaires usuels<ref>{{Lien web |titre=''Marseille : la cagole et le cacou entrent dans le dico'' |url=http://www.laprovence.com/article/actualites/1152658/marseille-la-cagole-et-le-cacou-entrent-dans-le-dico.html |site=laprovence.com |date=27 juin 2011}}. Le dictionnaire en question est le Robert illustré.</ref>. Cette forme particulière de français a donné lieu à une importante production littéraire et musicale ([[Marcel Pagnol]], [[Jean-Claude Izzo]], [[Philippe Carrese]], [[Quartiers nord (groupe)|Quartiers nord]], [[IAM]]{{etc.}}).

Si la langue majoritaire y est aujourd'hui le [[français]], on parle à Marseille une multitude de langues, en raison notamment de sa position portuaire sur le littoral méditerranéen et du fait qu'elle constitue une ville d'immigation : l'[[arabe|arabe maghrébin et syrien]], l'[[arménien]], le [[kabyle]], le [[comorien]], le grec et, dans une moindre mesure aujourd'hui, l'[[italien]] et l'[[espagnol]] mais également le [[Corse (langue)|corse]].

=== Gastronomie ===
{{Article détaillé|Cuisine de la Provence méditerranéenne}}
[[Fichier:Marseille resto.jpg|vignette|gauche|Tout autour du [[Vieux-Port de Marseille|Vieux-Port]], de nombreux restaurants proposent des plats emblématiques de la cuisine provençale.]]

La cuisine de Marseille s'inscrit dans le cadre de la [[Cuisine de la Provence méditerranéenne|cuisine provençale]]. Parmi les spécialités typiques de la ville figurent la [[bouillabaisse]], les [[pieds paquets]], les [[Navette de Marseille|navettes]], les [[Chichi frégi|chichis frégi]] et la [[tapenade]].

Marseille est connue pour ses [[Camion-restaurant|camions à pizza]] et elle est parfois considérée comme une des capitales de la pizza avec [[New York]] et [[Naples]]. Inventée à Naples au {{s-|XVII}}, la pizza se répand rapidement à Marseille à partir des {{nobr|années 1900}}, les nombreux immigrés italiens reproduisant leur savoir-faire en ouvrant des restaurants traditionnels<ref>{{Lien web |titre=À Marseille, la pizza reste capitale |url=http://www.laprovence.com/article/edition-marseille/3822676/a-marseille-la-pizza-reste-capitale.html |site=LaProvence.com |consulté le=2016-04-11}}.</ref>. À l'époque où Gaston Defferre était maire de la ville, il avait autorisé les fonctionnaires municipaux à cumuler leur activité avec une autre activité relevant du secteur marchand ; c'est ainsi que des camions à pizza se sont implantés dans toute la ville, permettant aux fonctionnaires municipaux de trouver une source de revenus complémentaires après leur journée de travail.

Les navettes, pâtisseries au beurre parfumées à l'eau de fleur d'oranger, ont été créées en mémoire des premiers chrétiens arrivés en bateau de terre sainte à Marseille avec Marie-Madeleine qui aurait passé sa première nuit à proximité de la basilique saint Victor. Elles sont bénies le jour de la Chandeleur, mais les meilleurs artisans de la ville en fabriquent chaque jour.

Le [[pastis]], alcool à l'anis lancé sur le marché par [[Jules-Félix Pernod]] en 1918<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le pastis a été inventé à Avignon, oui môssieu ! |url=https://www.laprovence.com/article/edition-avignon-grand-avignon/2505092/le-pastis-a-ete-invente-a-avignon-oui-mossieu.html |site=LaProvence.com |date=2013-08-28 |consulté le=2019-10-31}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=FR |titre=La foire d'automne de Lyon |url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4148274m |site=Gallica |périodique=La Dépêche |date=1920-10-21 |consulté le=2022-06-27 |page=2}}.</ref>, puis commercialisé en 1932 par [[Paul Ricard]], est la boisson emblématique de la ville ainsi que, dans une moindre mesure, l'[[anisette]] [[Cristal (anisette)|Cristal]]. Très populaire dans le Nord et l'Est de la France, l'[[Picon|amer Picon]] a également été créé à Marseille.
{{Clr}}

<gallery mode="packed" heights="160">
Pastis marseillais persienne4 pastis made in marseille pastis made in france.jpg|Le pastis, boisson marseillaise consommée à l'apéritif.
Bullabessa.jpg|Une [[bouillabaisse]], plat à base de poissons de roche, de sauces et de légumes.
Pieds & Paquets.JPG|Un plat de [[pieds paquets]], préparés avec des tripes de mouton, des pieds de mouton et du lard.
Navettes à la fleur d'oranger.JPG|Des [[Navette de Marseille|navettes]], biscuits à la fleur d'oranger.
</gallery>

=== Personnalités liées à Marseille ===
{{Article détaillé|Liste de personnes nées à Marseille}}

=== Symboles et devise ===
{{Article détaillé|Drapeau de Marseille|Armoiries de Marseille}}
Les [[vicomtes de Marseille]] arboraient initialement la [[croix occitane|croix]] des [[Comté de Forcalquier|comtes de Forcalquier]] que l'on retrouvera ensuite sur les monnaies médiévales frappées à Marseille<ref>Louis Antoine de Ruffi, Histoire de la Ville de Marseille, Henri Martel éd., Marseille, 1696, {{p.|55 à 57}}.</ref>.

[[Fichier:ArmesMarseille.jpg|vignette|Extrait de ''l'Histoire de Marseille'', par [[Louis Antoine de Ruffi]].]]
Le [[Drapeau de Marseille|drapeau]] de Marseille a la particularité d'être très largement antérieur à son blason. La croix est une référence aux drapeaux des [[Croisade|Croisés]], tandis que l'azur est la couleur de la ville. Attesté depuis le {{s-|XII}}, c'est l'un des plus vieux drapeaux français et européens. La première représentation conservée des armoiries de Marseille date, elle, de la fin du {{s-|XII}}.

Les armoiries sont supprimées le {{date|21|juin |1790}} sous la [[Révolution française|Révolution]] car jugées associées à la noblesse. L'ancien écusson est à nouveau utilisé à partir de 1809 sous le [[Premier Empire]]<ref name="decouvrirMrsllBlason">[http://decouvrir-marseille.marseille.fr/histoire-de-marseille/blason ''Le blason de la ville de Marseille''], sur ''decouvrir-marseille.fr''.</ref>.

La devise officielle de Marseille est {{citation étrangère|lang=la|Actibus immensis urbs fulget massiliensis}} : en français {{citation|La ville de Marseille brille par ses hauts faits}} et en provençal {{citation étrangère|lang=oc|De grands fachs resplende la ciutat de Marselha}}<ref>[http://www.lexilogos.com/provencal/felibrige.php?q=resplendre Citation dans éfinition de ''resplendre''], dans ''Trésor du Félibrige'', {{nobr|page 771}}, {{nobr|colonne 2}}, {{10e|ligne}}.</ref>. Elle date de 1257 et s'écrivait à l'époque en [[provençal]] médiéval {{citation étrangère|lang=oc|De grands fachs resplend la cioutat de Marseilles}}. Elle a pris en 1691 sa forme actuelle en latin<ref>[https://sites.google.com/site/marseilleactus/in-the-news/Blason-de-la-ville ''Le blason de la ville de Marseille''], sur ''google.com/site/marseilleactus''.</ref>.

D'autres devises ont également existé : {{citation étrangère|lang=la|Sub cujus imperio summa libertas}} (devise antérieure à la prise de Marseille par {{souverain-|Louis XIV}} en 1660, qui se traduit par {{citation|Sous quelqu'empire que ce soit liberté entière}}), {{citation étrangère|lang=la|Victor deffend verrauoment Marseille et lous cioutadans}}, {{citation étrangère|lang=la|Massiliam vere victor civesque tuere}} (1691), {{citation étrangère|lang=la|Fama volat}} (1704), {{citation étrangère|lang=la|Illustrat quos summa fides}} (1705), ou encore {{citation étrangère|lang=la|Eximia civitas}} (1816)<ref>[http://www.euraldic.com/lasuite/txt_vbh003_marseille.html ''Marseille''], sur ''euraldic.com''.</ref>{{,}}<ref>{{it}} [http://www.araldicacivica.it/citta-di-marsiglia-bouches-du-rhone-france/ ''{{langue|it|Città di Marseille}} (Bouches-du-Rhône – France)''], sur ''araldicacivica.it''.</ref>.

<gallery>
Fichier:Flag of Marseille.svg|<center>Drapeau de Marseille.</center>
Fichier:Armoiries de Marseille.svg|<center>Blason de Marseille.</center>
</gallery>

== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|groupe="Note"|taille=35}}

=== Cartes ===
{{Références|groupe=Carte}}

=== Références ===
{{Références nombreuses|taille=25 | références=


<ref name="2004_E._Lèbre_page148">E. Lèbre & G. Martin & B. Moulin, 2004, ''Dictionnaire de base français-provençal'', Aix-en-Provence : CREO Provença / Édisud, p. 148</ref>

<ref name="1847_F._Mistral_page285">[[Frédéric Mistral]], ''[[Lou Tresor dóu Felibrige|Lou tresor dóu Felibrige]], Dictionnaire provençal-français'', t. 2, p. 285, 1847.</ref>
}}

== Voir aussi ==
{{Autres projets
 |wikiquote        = Marseille
 |commons          = Category:Marseille
 |wiktionary       = Marseille
 |wiktionary thésaurus = Marseille/français
 |wikinews         = Catégorie:Marseille
 |wikivoyage       = Marseille
}}

=== Bibliographie ===

* {{Ouvrage |auteur1=[[Paul Amargier]] |titre=Marseille au Moyen Âge |éditeur=La Thune |collection=Histoire générale des villes |lieu=Marseille |année=1996 |pages totales=121 |isbn=2-9509917-2-6 |bnf=36172539}}.* {{Ouvrage |auteur1=Antoine Hermary |auteur2=Antoinette Hesnard |auteur3=Henri Tréziny |titre=Marseille grecque |sous-titre=la cité phocéenne (600-49 {{av JC}}) |lieu=Paris |éditeur=Errance |année=1999 |isbn=978-2-87772-178-3}}
* {{Ouvrage |auteur1=A. Hermary |auteur2=H. Tréziny |titre=Les Cultes des cités phocéennes |lieu=Marseille, Édisud |nature ouvrage=actes du colloque international Aix-en-Provence/Marseille |année=2000 |isbn=978-2-7449-0229-1}}
* {{Ouvrage |auteur1=Marc Bouiron |auteur2=Henri Tréziny |titre=Marseille : trames et paysages urbains de Gyptis au Roi René |lieu=Marseille |éditeur=[[Édisud]] |nature ouvrage=actes du colloque international d'archéologie, Marseille, 3-{{date-|5 novembre 1999}} |année=2001 |pages totales=459 |isbn=2-7449-0250-0}}
* {{Article |titre=Marseille, de la grotte Cosquer à la grande peste, 27 000 ans d'histoire |périodique=[[Archéologia]] |numéro=435 |date=juillet-août 2006 |pages=18-75}}
* {{Ouvrage |auteur1=[[Alèssi Dell'Umbria]] |titre=Histoire universelle de Marseille |sous-titre=De l'an mil à l'an deux mille |lieu=Marseille |éditeur=[[Éditions Agone|Agone]] |année=2006 |pages totales=756 |isbn=2-7489-0061-8 |lire en ligne=http://atheles.org/agone/page/histoireuniverselledemarseille/prologue.html}}
* {{Ouvrage |auteur1=Jean Contrucci |titre=Histoire de Marseille illustrée |lieu=Toulouse |éditeur=Le Pérégrinateur |année=2007 |isbn=978-2-910352-49-3 |isbn2=2-910352-49-8}}
* {{Ouvrage |auteur1=[[Pascal Blanchard (historien)|Pascal Blanchard]] |directeur1=oui |auteur2=[[Gilles Boëtsch]] |directeur2=oui |préface=[[Émile Temime]] |titre=Sud-Est. Marseille porte Sud. Immigration et histoire coloniale |lieu=Paris/Marseille |éditeur=La Découverte/Jeanne Laffite |année=2005 |pages totales=240 |isbn=2-7071-4575-0}}
*{{Ouvrage |auteur1=Edmond Échinard |auteur2=Pierre Échinard |auteur3=Médéric Gasquet-Cyrus |titre=Marseille pour les Nuls |passage=472 |éditeur=First |année=2013 |pages totales=472 |isbn=978-2-7540-5485-0 |lire en ligne=https://books.google.com/books?id=OHExgI7mM6sC&printsec=frontcover}}
*{{Ouvrage |auteur1=[[Vincent Brunot]] |titre=Marseille |éditeur=[[Éditions Gallimard]] |année=2003}}
* {{Ouvrage |auteur1=Claude Camous |préface=[[Jacques Bonnadier]] |titre=Marseille au temps joyeux des galères |lieu=Gémenos |éditeur=Autres Temps, Gémenos |année=2011 |pages totales=123 |isbn=978-2-84521-428-6}}
* {{Ouvrage |auteur1=Claude Camous |préface=Pierre Echinard |titre=Marseille des années 1930 |lieu=Gémenos |éditeur=Autres Temps, Gémenos |année=2008 |pages totales=123 |isbn=978-2-84521-308-1}}
* {{Ouvrage |auteur1=Claude Camous |préface=[[Jean Contrucci]] |titre=La Commune à Marseille |lieu=Gémenos |éditeur=Autres Temps, Gémenos |année=2009 |pages totales=109 |isbn=978-2-84521-377-7}}
* {{Ouvrage |auteur1=Claude Camous |préface=Georges Bergoin |titre=122 ans d'histoire(s) de Marseille » (Annibal Camous), (1638-1759) --Marseille (Bouches-du-Rhône) -- {{17e}} siècle - {{18e}} siècle |éditeur=Comité du vieux Marseille |année=2003 |pages totales=183}}
* {{Ouvrage |auteur1=Claude Camous |préface=Adrien Blès |titre=874, David Bosc, Marseille Accusé |éditeur=Comité du vieux Marseille |année=2001}}
* {{Ouvrage |auteur1=Claude Camous |préface=[[Jean Contrucci]] |titre=La Grande Guerre à Marseille |lieu=Gémenos |éditeur=Autres Temps, Gémenos |collection=Tout savoir sur Marseille |année=2014 |pages totales=160 |isbn=978-2-84521-475-0}}
* {{Ouvrage|auteur1=[[Marcel Roncayolo]]|titre=L'imaginaire de Marseille : port, ville, pôle|édition=ENS Editions|collection=Bibliothèque idéale des sciences sociales|année=2014|pages totales=446| lire en ligne=http://books.openedition.org/enseditions/370}}
* {{Ouvrage|auteur1=Marcel Roncayolo|titre=Les grammaires d'une ville. Essai sur la genèse des structures urbaines à Marseille|édition=École des Hautes Études en Sciences Sociales|année=1996|pages totales=507}}

* {{Ouvrage|titre=Marseille : trames et paysages urbains de Gyptis au roi René : actes du colloque international d'archéologie, Marseille, 3-5 novembre 1999|prénom1=Marc|nom1=Bouiron|prénom2=Henri|nom2=Tréziny|prénom3=Bruno|nom3=Bizot|et al.=oui|lieu=Aix-en-Provence|éditeur=Édisud|lien éditeur=Édisud|année=2001|isbn=978-2-744-90250-5}}

* {{Ouvrage |auteur1=Victor Louis Bourrilly |titre=Essai sur l’histoire politique de la commune de Marseille des origines à la victoire de Charles d’Anjou (1264) |éditeur=A.Dragon |lieu=Aix-en-Provence |année=1926 |pages totales=526 |bnf=31858623}}.

* {{Ouvrage |auteur1=[[André Bouyala d'Arnaud]] |titre=Évocation du vieux Marseille |éditeur=[[Les Éditions de Minuit]] |lieu=Paris |année=1961 |année première édition=1959 |pages totales=447 |bnf=35319007}}
* Jean-Louis Vassallucci, Day Dreamer et six autres nouvelles marseillaises, Editions Thélès, Paris, 2005, 100 p {{ISBN|2-84776-549-2}}

=== Articles connexes ===
{{Catégorie principale}}
* [[Histoire de Marseille]]
* [[Aire urbaine de Marseille - Aix-en-Provence]]
* [[Mairie de Marseille]], [[Liste des maires de Marseille]], [[Secteurs et arrondissements de Marseille]], [[Liste des maires de secteur de Marseille]]
* [[Circonscription de sécurité publique de Marseille]], [[Arrondissement de Marseille]]
* [[Centre de formation de l'Olympique de Marseille]]
* [[Migrations à Marseille]]

=== Liens externes ===
{{Liens}} 
* {{Lien web |titre=Inventaire national du patrimoine naturel de la commune |url=https://inpn.mnhn.fr/collTerr/commune/13055/tab/especes |site=inpn.mnhn.fr}}.
* [http://www.marseille-tourisme.com Site de l'office du tourisme et des congrès].
* [https://www.academia.edu/89889678/_avec_Marc_Bouiron_Les_fortifications_des_villes_littorales_de_Provence_et_du_comt%C3%A9_de_Nice_2015?email_work_card=view-paper     Fortifications médiévales et modernes des villes méditerranéennes]   

{{Palette|Marseille|Métropole d'Aix-Marseille-Provence|Unités urbaines françaises|Communes des Bouches-du-Rhône|Grandes villes de France|Préfecture de France|Provence-Alpes-Côte d'Azur|Villes les plus peuplées de l'Union européenne|Capitale européenne du sport|Capitale européenne de la culture}}
{{Portail|Marseille|communes de France|Bouches-du-Rhône|Provence-Alpes-Côte d'Azur|Hospitaliers|ordre du Temple}}

[[Catégorie:Marseille|*]]
[[Catégorie:Ancien chef-lieu de district]]
[[Catégorie:Ville nouvelle du VIe siècle av. J.-C. en France]]
[[Catégorie:Ville portuaire en France (Méditerranée)]]
[[Catégorie:Ville universitaire en France]]
[[Catégorie:Siège de cour administrative d'appel]]
[[Catégorie:Archevêché français]]
[[Catégorie:Commune abritant une commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem en France]]
[[Catégorie:Ville d'art et d'histoire]]
[[Catégorie:Commune touristique en France]]
[[Catégorie:Station balnéaire dans les Bouches-du-Rhône]]
[[Catégorie:Ville membre de l'Association internationale des maires francophones]]
[[Catégorie:Ville-étape du Tour de France dans les Bouches-du-Rhône]]
[[Catégorie:Ville titulaire de la croix de guerre 1939-1945]]
[[Catégorie:Capitale européenne de la culture|Marseille]]
[[Catégorie:Capitale européenne du sport]]
[[Catégorie:Changement de nom de ville dans l'Histoire]]
[[Catégorie:Ligures]]
[[Catégorie:Éponyme d'un objet céleste]]
[[Catégorie:Alleu, fief ou seigneurie de l'ordre du Temple]]
[[Catégorie:Commune desservie par un métro en France]]
[[Catégorie:Commune desservie par un tramway en France]]
[[Catégorie:Lieu lié à l'impressionnisme]]