Voir la source de Georges Catroux

{{Sources à lier|date=mai 2019}}
{{Voir homonymes|Catroux}}
{{Infobox Biographie2
| charte = homme politique
}}
'''Georges Catroux''', né le {{date de naissance|29|janvier|1877}} à [[Limoges]] ([[France]]) et mort le {{date de mort|21|décembre|1969}} à [[Paris]] ([[France]]), est un [[général d'armée]], ministre de la [[Quatrième République (France)|{{IVe|République}}]] et ambassadeur [[France|français]]. Il fut l’un des principaux généraux ralliés au [[Charles de Gaulle|général de Gaulle]] après l’[[appel du 18 Juin]] et joua un rôle prééminent dans l’action de la [[France libre]].

== Biographie ==
=== Jeunesse ===
Georges Catroux est le fils d’un officier de carrière sorti du rang (cf. [[#Famille|Famille]]). En classe préparatoire (« [[Corniche (classe préparatoire)|corniche]] ») au [[Prytanée national militaire|Prytanée militaire]] de [[La Flèche]], il intègre [[École spéciale militaire de Saint-Cyr|Saint-Cyr]] en 1896 (promotion « Les Grandes Manœuvres »).

Une carrière militaire brillante l’emmène, dans ses jeunes années, de l’[[Algérie française|Algérie]] (où il fait la connaissance du [[Charles de Foucauld|père de Foucauld]], puis de [[Hubert Lyautey|Lyautey]]), à l’[[Indochine française|Indochine]].

=== Première Guerre mondiale ===
Il participe à la [[Première Guerre mondiale|Grande Guerre]] comme  [[chef de bataillon]] au [[2e régiment de tirailleurs algériens|{{2e}} régiment de tirailleurs algériens ({{2e}} RTA)]]. Le 5 octobre [[1914]], il est blessé à la jambe droite par deux balles de mitrailleuses puis fait prisonnier par les Allemands. Il sera cité à l'ordre de l'Armée pour ce fait d'armes en octobre 1919<ref>{{citation|« Officier de la plus haute valeur. A, les 4 et 5 octobre 1914, pendant près de 20 heures, arrêté avec son seul bataillon, les progrès d’une division ennemie en s’accrochant au point d’appui de Bailleul-Sir-Berthould, permettant par sa résistance opiniâtre le débarquement de troupes de toutes armes qui, jetées dans la bataille, ont arrêté la progression de l’ennemi. A été blessé au cours de l’action. »}}, Dossier de la Légion d'Honneur de Georges Catroux, base de données Léonore, [https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr/ui/notice/69740 lire en ligne {{p.|21}}/49]</ref>. Dans le camp de prisonniers d'[[Ingolstadt]] où il passera le reste de la guerre, il rencontre le capitaine [[Charles de Gaulle|de Gaulle]].

=== Entre-deux-guerres ===
Après la guerre, il fait partie de la mission militaire française en Arabie, puis sert au [[Maroc]] ([[bataille de Bougafer]] en 1933). D'octobre 1936 à janvier 1939, il commande les troupes d'Algérie ({{XIXe}} Corps d'Armée) et se lie d'amitié avec le Khalifa [[Djelloul Ben Lakhdar]]<ref>Lors de la mort de ce dernier le 19 janvier 1940, il enverra ses condoléances au Gouverneur de l'Algérie : {{citation|Je tiens à vous dire, au moment où vient de mourir le Khalifa Djelloul, le beau souvenir que je garde de ce grand et fidèle chef indigène qui était mon ami.}}, ''La Dépêche algérienne'', 24 janvier 1940</ref>.

En {{date-|juillet 1939}}, il est nommé gouverneur général de l’[[Indochine française]], un mois avant la [[déclaration de guerre]] (qui commence le premier septembre à l'occasion de l'[[Campagne de Pologne (1939)|agression allemande contre la Pologne]]), où il succède à [[Jules Brévié]], un haut fonctionnaire civil : à la veille de la guerre, Paris veut envoyer un signal fort en [[Extrême-Orient]]. L'Indochine est en effet menacée par le Japon qui, depuis 1937 poursuit la conquête de la Chine, et qui, depuis février 1939 est installé dans l'île d'[[Hainan]]. Elle est en outre menacée par le [[Siam]] qui, depuis le coup d'état du général [[Plaek Phibunsongkhram|Luang Pibul Songram]], a pris le nom de [[Thaïlande]], et s'est rapproché de Tokyo<ref name=":0">{{Ouvrage|prénom1=Dalloz,|nom1=Jacques.|titre=La guerre d'Indochine : 1945-1954.|passage=p. 45|éditeur=Éditions du Seuil|date=1987|isbn=2-02-009483-5|isbn2=978-2-02-009483-2|oclc=300405366|lire en ligne=http://worldcat.org/oclc/300405366|consulté le=2022-11-23}}</ref>.

=== Seconde Guerre mondiale ===
Lorsque le général Catroux arrive en Indochine en août 1939, la situation intérieure est calme. Sur le plan extérieur, il doit faire face aux plaintes du Japon contre le ravitaillement en matériel des forces chinoises par le chemin de fer du [[Yunnan]] et le [[Chemin de fer Nord-Sud du Viêt Nam|Transindochinois]], alors que la guerre vient de commencer en Europe. La pression augmente avec la débâcle militaire française en [[Mai 1940 (guerre mondiale)|mai 1940]]. Le 16 juin 1940, Catroux interdit le trafic d'essence vers [[Kunming]], allant plus loin que le gouvernement français qui avait avant la guerre interdit tout trafic d'armes vers la Chine. Le 19 juin 1940, les Japonais exigent par un ultimatum l'arrêt complet du transit des marchandises vers la Chine et l'installation de contrôleurs nippons à la frontière chinoise et à [[Haïphong]] ; Catroux obtempère, sans en référer au gouvernement<ref name=":0" />.

Le général Catroux est alors remercié, conséquence de sa faiblesse et de son esprit d’indépendance vis-à-vis des Japonais. Le {{date-|25 juin 1940}}, le [[Philippe Pétain|maréchal Pétain]], alors Président du Conseil ayant succédé à [[Paul Reynaud]] le 16 juin<ref>La présidence du conseil est assuré par [[Philippe Pétain]] alors que le général [[Maxime Weygand|Weygand]] est [[Liste des ministres français de la Défense|ministre de la Défense nationale]], l'amiral [[François Darlan|Darlan]] [[Liste des ministres français de la Marine et des Colonies|ministre de la Marine]] et [[Albert Rivière]] [[Liste des ministres français des Outre-mer|ministre des Colonies]].</ref>, le remplace par l’amiral [[Jean Decoux|Decoux]], un proche de l'amiral Darlan, qui prend ses fonctions le {{date-|20 juillet 1940}}, soit {{nombre|10|jours}} après la mise en place du [[régime de Vichy]] par l'[[Assemblée nationale (France)|Assemblée nationale]]. Entre-temps, Catroux a dû s'engager dans des négociations avec le Japon sur un éventuel droit de passage des troupes nipponnes à travers l'Indochine. L'amiral Decoux, installé, prend à son tour des décisions allant dans le sens de celles prises par Catroux, toutefois en appliquant les lois racistes et discriminatoires du gouvernement de Vichy, tandis que ce dernier signait un accord de principe avec le Japon le 30 août 1940.
[[Fichier:Georges Catroux 1940.jpg|vignette|gauche|Le général Catroux, à Londres en octobre 1940.]]
Désavoué par le gouvernement dirigé par Pétain, Catroux repart vers la France ; hostile à l'armistice du 22 juin 1940, et au [[régime de Vichy]], il profite de l'escale de [[Singapour]], territoire britannique, pour rejoindre le général [[Charles de Gaulle|de Gaulle]] et la France Libre à Londres.

[[Général d'armée#France|Général d'armée]], il est le plus haut gradé de l’armée française à se rallier à lui {{Incise|lors de leur rencontre, c'est Catroux qui salue de Gaulle, reconnaissant ainsi en lui le chef politique et non pas le militaire d’un rang inférieur|stop}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=La rencontre de Gaulle – Catroux à Fort-Lamy en octobre 1940 - Fondation de la France Libre |url=https://www.france-libre.net/la-rencontre-de-gaulle-catroux-a-fort-lamy-en-octobre-1940/ |date=2019-05-20 |consulté le=2024-01-27}}</ref>.

Le général de Gaulle fait le récit de l'affirmation publique de cette allégeance dans ses mémoires :

{{début citation}}Or, voici que Catroux arrivait du Caire. Au repas, je levais mon verre en l’honneur de ce grand chef, à qui je portais, depuis toujours, une déférente amitié. Il répondit d’une façon très noble et très simple qu’il se plaçait sous ma direction. Éboué et tous les assistants connurent, non sans émotion, que, pour Catroux, de Gaulle était, désormais, sorti de l’échelle des grades et investi d’un devoir qui ne se hiérarchisait pas. Nul ne se méprit sur le poids de l’exemple ainsi donné<ref>{{Article|prénom1=Edmond de|nom1=Jaive|prénom2=Charles de|nom2=Gaulle|titre=Mémoires de guerre. I: L'Appel, 1940-1942|périodique=Books Abroad|volume=29|numéro=3|pages=301|date=1955|issn=0006-7431|doi=10.2307/40094473|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.2307/40094473|consulté le=2024-01-27}}</ref>.{{fin citation}}

Son engagement gaulliste lui vaut une [[Déchéance de la nationalité française|déchéance de sa nationalité française]] et une radiation de l'ordre de la Légion d'honneur par décision du {{date|8 décembre 1940}} et sa condamnation à mort par contumace du régime de Vichy par arrêt du {{date-|10 avril 1941}} de la cour martiale séant à [[Gannat]], pour « crimes et manœuvres contre l'unité et la sauvegarde de la patrie »<ref name=":1">{{Lien web |auteur=Base Léonore |titre=Dossier Georges Albert Julien Catroux - cote 87882 |url=https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr/ui/notice/69740 |consulté le=18/09/2023}}</ref> ; cet arrêt est annulé par l'arrêt de la cour de [[Riom]] du 14 décembre 1944<ref name=":1" />.

Il prouve sa nouvelle allégeance en 1941 alors que nommé par de Gaulle commandant en chef et haut-commissaire dans le Moyen-Orient, il organise aux côtés des Britanniques la [[campagne de Syrie (1941)|campagne de Syrie]] contre les forces de Vichy. Présent aux négociations de l'[[armistice de Saint-Jean-d'Acre]], dans les faits reddition des forces vichystes du Levant, il n'est cependant pas autorisé par les Britanniques à être signataire de l'accord<ref>{{Article |prénom1=Antoine |nom1=Hokayem |titre=La France et le Levant de 1940 à 1943 : l'indépendance du Liban et de la Syrie |périodique=Cahiers de la Méditerranée |volume=48 |numéro=1 |date=1994 |doi=10.3406/camed.1994.1112 |lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/camed_0395-9317_1994_num_48_1_1112 |consulté le=2021-03-14 |pages=83–118 }}.</ref>. 

Nommé [[délégué général de la France libre au Levant]] par De Gaulle, il reconnaît, au nom de la [[France libre]], l’indépendance du [[Liban]] et de la [[Syrie]] peu après sa nomination. Il est ensuite [[Liste des gouverneurs d'Algérie|gouverneur général de l’Algérie]] ([[1943]]-[[1944]]), toujours nommé par le général [[Charles de Gaulle|de Gaulle]] (voir la [[liste des ministres français des Affaires nord-africaines|liste des ministres français des Affaires algériennes]]).

[[Compagnon de la Libération]], il est ministre de l’Afrique du Nord dans le [[gouvernement Charles de Gaulle (1)|premier gouvernement de Charles de Gaulle]] du {{date-|9 septembre 1944}} au {{date-|21 octobre 1945}}.

=== Après-guerre ===

De 1945 à 1948, il est [[Liste des ambassadeurs de France en Russie|ambassadeur de France en {{abréviation|Union des républiques socialistes soviétiques|URSS}}]].

En 1954, le général Catroux est nommé [[Liste des grands chanceliers de la Légion d'honneur|grand chancelier de la Légion d'honneur]]. Il exerce ces fonctions jusqu'en 1969. C'est lui qui portera le projet de création de l'[[Ordre national du Mérite (France)|ordre national du Mérite]] en 1963.

Après les troubles du [[Maroc]], c’est lui qui négocie le retour du sultan [[Mohammed V (roi du Maroc)|Mohammed V]] en 1955 en se rendant auprès du sultan exilé à Madagascar.

Le {{date|21 avril 1955}}, le général Catroux est le chef de la commission d'enquête, au ministère des Armées, qui auditionne tous les officiers généraux et officiers supérieurs, présents lors de la [[Bataille de Dien Bien Phu|défaite de Dien Bien Phu]] du {{date|7 mai 1954}}. Les généraux [[Henri Navarre]], [[René Cogny]] et [[Christian de Castries]] sont mis en cause.

En février 1956, il est nommé ministre-résident en Algérie par le [[gouvernement Guy Mollet]] en remplacement de [[Jacques Soustelle]]. La composition de ce gouvernement ([[Mendès-France]], [[François Mitterrand]]) soulève la fureur de la population algéroise d'ascendance européenne. Lui-même est accusé d'avoir signé l'[[ordonnance du 7 mars 1944]] abrogeant le code de l'[[indigénat]] et d'avoir préparé la « capitulation » de la France au Maroc. Il est obligé de démissionner avant même d'avoir pris ses fonctions, en raison de manifestations hostiles à ce remplacement qui rentreront dans l'histoire sous le nom de [[Guerre d'Algérie#Journée des tomates (février 1956)|journée des tomates]], lors de la visite à [[Alger]] du président du conseil [[Guy Mollet]], le {{date|6 février 1956}}<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Grey Anderson|titre=La guerre civile en France 1958-1962|passage=45|lieu=Paris|éditeur=Éditions La Fabrique|date=2018|pages totales=45|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. [[Robert Lacoste (homme politique)|Robert Lacoste]] lui succède.

Il est juge du [[Haut Tribunal militaire]] qui juge les [[Putsch des généraux|généraux putschistes d’Alger]] de 1961.

En 1953, il intègre le conseil culturel du Cercle culturel de [[Royaumont]].

Il meurt le {{date|21 décembre 1969}} à Paris. Ses obsèques en l'[[Cathédrale Saint-Louis-des-Invalides|église Saint-Louis-des-Invalides]], le {{date|24 décembre 1969}}, sont retransmises en direct sur l'une des deux seules chaînes de télévision françaises de l'époque. Son éloge funèbre est prononcé par [[Michel Debré]]<ref>{{Article|titre=Une longue carrière militaire et politique |périodique=Le Monde.fr |date=1969-12-23 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1969/12/23/une-longue-carriere-militaire-et-politique_2407694_1819218.html |consulté le=2020-09-18 }}.</ref>.

Il est avec [[Pierre Kœnig]], [[Jean de Lattre de Tassigny]] et [[Philippe Leclerc de Hauteclocque]] certainement l'un des généraux les plus renommés de la France Libre.

== Famille ==
Georges Catroux est le fils de [[Rablay-sur-Layon#La famille Catroux|René-Michel Catroux]] ([[1835]]-[[1920]]), un officier de carrière sorti du rang ayant servi sous {{souverain2|Napoléon III}} en Extrême-Orient et en Algérie, né à [[Rablay-sur-Layon|Rablay]] en Maine-et-Loire, qui épousa en [[1871]] Félicité Solari ([[1852]]-[[1935]]), née à [[Gênes]] et fille de colon en territoire algérien.

Georges Catroux est le troisième de quatre enfants, tous des garçons. Son frère aîné, Charles, né en [[1872]], est promis à une carrière militaire mais meurt jeune homme. Le deuxième frère, René Claude ([[1874]]-[[1964]]) est connu comme expert international en tableaux, son père se fâche avec lui parce qu'il n'avait pas choisi une vie militaire. Le dernier frère est Alexandre ([[1881]]-[[1959]]).

Parmi les trois neveux que lui donne son frère René Claude figurent Tristan Catroux, expert en tableaux lui aussi, et [[Diomède Catroux]] (1916-2008), député de [[Maine-et-Loire]] puis des [[Alpes-Maritimes]] et secrétaire d’État à l’Air puis à l’Armement dans les années 1950 et 1960.

Georges Catroux a été marié trois fois. Le {{date|27|octobre|1902}}, il se marie avec Marie Pérez, une Oranaise, fille d'un ancien maire de [[Mascara (Algérie)|Mascara]], qui lui donne deux fils, André et René. Opposé à ce mariage, son père n’y assiste pas<ref name="chaffanjon">
{{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Arnaud |nom1=Chaffanjon |lien auteur1=Arnaud Chaffanjon |titre=Les grands maîtres et les grands chanceliers de la Légion d'honneur : de Napoléon Ier à François Mitterrand |éditeur=Editions Christian |lieu=Paris |année=1983 |pages totales=271 |passage=129 |isbn=978-2-86496-012-6 |oclc=10548635}}</ref>. Après son décès<ref>{{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Claude |nom1=Mauriac |lien auteur1=Claude Mauriac |auteur2=Jean Touzot |titre=Quand le temps était mobile |sous-titre=chroniques, 1935-1991 |éditeur=Bartillat |lieu=Paris |année=2008 |pages totales=343 |passage=51 |isbn=978-2-84100-427-0 |oclc=487647287}}</ref>, il se remarie le {{date|11|mai|1932}} avec Marguerite Jacob ([[1881]]-[[1959]] à [[Mondement]]), fille d'un syndic des agents de change. Divorcée d'Hippolyte de Peyronnet puis du général Gaston d'Humières<ref>''Les Cahiers d'histoire sociale: revue trimestrielle de l'Institut d'histoire sociale'', {{n°|19-20}}, Institut d'histoire sociale, Paris, L'A.E.P.I., 2002.</ref>{{,}}<ref>
Henri Temerson, ''Biographies des principales personnalités françaises décédées au cours de l'année'', Hachette, 1956, {{p.|74}}.</ref>, elle est apparentée à [[Jean Cocteau]]<ref>
Jean Cocteau, ''Le Passé défini'', vol. 4, présentation de Pierre Chanel, Gallimard, 2006, 416 pages, {{p.|21}}.</ref>. Déléguée de la Croix-rouge, elle s'engage dans les Forces Françaises libres où elle s'occupe des œuvres sociales FFL. Pendant la [[Campagne d'Italie (Seconde Guerre mondiale)|campagne d'Italie]], [[Campagne d'Allemagne (1945)|celle du Rhin]] elle est inspectrice des services féminins de l'Armée. Après la guerre elle fut présidente de l'association des anciens élèves de la [[Maison d'éducation de la Légion d'honneur|maison d'éducation de la Légion d'Honneur]]. Le {{date|31|août|1963}}, il épouse [[Frances de Dalmatie|Frances Dellschaft]] ([[1923]]-[[2012]]), femme de lettres (sous le nom de Francès de Dalmatie) de nationalité américaine, fille de Frederick Dellschaft, industriel du pétrole, et de Marthe Chaumont, mariée en premières noces en [[1947]] avec Jean-de-Dieu Reille-Soult, marquis de Dalmatie, dont elle a divorcé en [[1962]]<ref name="chaffanjon"/>{{,}}<ref>
''[[L'Intermédiaire des chercheurs et curieux]]'', vol. 14, 1964, p. XI.</ref>.

La comédienne [[Hélène Duc]], reconnue [[Juste parmi les nations]], était l'épouse du diplomate et dramaturge René Catroux<ref>{{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Ali |nom1=Haroun |titre=La 7e wilaya |sous-titre=la guerre du FLN en France, 1954-1962 |éditeur=Seuil |lieu=Paris |année=1986 |pages totales=526 |passage=228 |isbn=978-2-02-009231-9 |oclc=311570867}}</ref>, l’un des fils de Georges Catroux. Un de ses petits-fils, François Catroux, décorateur, épouse en 1968 [[Betty Catroux|Betty Saint]]<ref>{{article|auteur=Béatrice de Rochebouët|url=https://www.lefigaro.fr/culture/encheres/le-dernier-ecrin-des-catroux-a-nice-20220106 |titre= Le dernier écrin des Catroux à Nice |périodique=[[Le Figaro]], supplément [[Le Figaro et vous]]|date=7 janvier 2022|pages=28}}.</ref>.

== Décorations ==
=== Décorations françaises, des colonies françaises ou interalliées ===
* [[Fichier:Legion_Honneur_GC_ribbon.svg|50x50px|texte=]] [[Liste des grands-croix de la Légion d'honneur|Grand-croix de la Légion d’honneur]] en 1961 (chevalier en 1913, officier en 1920, commandeur en 1929, grand officier en 1933)
* [[Fichier:Ordre de la Liberation 1st ribbon.svg|sans_cadre|50x50px]] Compagnon de la Libération<ref>{{Lien web |titre=Le système national {{!}} La grande chancellerie |url=https://www.legiondhonneur.fr/fr/page/le-systeme-national/75 |site=www.legiondhonneur.fr |consulté le=2022-07-17}}</ref>
* [[Fichier:Medaille_militaire_ribbon.svg|50x50px|texte=]] [[Médaille militaire]]
* [[Fichier:Ordre_national_du_Merite_GC_ribbon.svg|50x50px|texte=]] Grand croix de l’[[ordre national du Mérite (France)|ordre national du Mérite]]
* [[Fichier:Croix_de_Guerre_1914-1918_ribbon.svg|50x50px|texte=]] [[Croix de guerre 1914-1918 (France)|Croix de guerre 1914-1918]] (4 citations)
* {{Déco Croix de guerre 1939-1945, palme de bronze}}
* [[Fichier:Croix_de_Guerre_des_Theatres_d'Operations_Exterieurs_ribbon.svg|50x50px|texte=]] [[Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs]]
* [[Fichier:Ordre_du_Merite_combattant_Commandeur_ribbon.svg|50x50px|texte=]] Commandeur du [[Ordre du Mérite combattant|Mérite combattant]]
* [[Fichier:Ordre_du_Merite_Saharien_Commandeur_ribbon.svg|50x50px|texte=]] Commandeur du [[Ordre du Mérite saharien|Mérite saharien]]
* [[Fichier:Ordre_du_Dragon_d'Annam_(par_le_Gouvernement_Francais)_GC_ribbon.svg|50x50px|texte=]] Grand-croix de l’[[ordre du Dragon d'Annam]]
* [[Fichier:Ordre_des_Arts_et_des_Lettres_Commandeur_ribbon.svg|50x50px|texte=]] Commandeur de l’[[ordre des Arts et des Lettres]]
* [[Fichier:Palmes_academiques_Commandeur_ribbon.svg|50x50px|texte=]] Commandeur de l'[[ordre des Palmes académiques]]
* [[Fichier:Medaille_d'Outre-Mer_(Coloniale)_ribbon.svg|50x50px|texte=]] [[Médaille coloniale]] avec agrafes « Maroc 1925 », « Sahara »
* [[Fichier:Medaille_commemorative_du_Maroc_ribbon.svg|50x50px|texte=]] [[Médaille commémorative du Maroc (1909)|Médaille commémorative du Maroc]] avec agrafes « Haut-Guir », « Oujda »
* [[Fichier:Medaille_commemorative_de_Syrie-Cilicie_(Levant)_ribbon.svg|50x50px|texte=]] [[Médaille commémorative de Syrie-Cilicie]]
* [[Fichier:Medaille_commemorative_de_la_Guerre_1914-1918_ribbon.svg|50x50px|texte=]] [[Médaille commémorative de la guerre 1914-1918]]
* [[Fichier:World_War_I_Victory_Medal_ribbon.svg|50x50px|texte=]] [[Médaille interalliée 1914-1918|Médaille interalliée]] dite de la Victoire
* [[Fichier:Medaille_des_Evades_ribbon.svg|50x50px|texte=]] [[Médaille des évadés]]
* [[Fichier:Medaille_de_l'Aeronautique_ribbon.svg|50x50px|texte=]] [[Médaille de l'Aéronautique]]

=== Décorations étrangères ===
[[Fichier:Insigne de grand-officier de l'ordre de l'Etoile équatoriale-Musée de la Légion d'honneur.jpg|vignette|Insigne de grand officier de l'[[ordre de l'Étoile équatoriale]] ([[Gabon]]<ref>[[Musée de la Légion d'honneur]]</ref>).]]
* [[Fichier:GER Bundesverdienstkreuz 7 Grosskreuz.svg|50x50px|texte=]] Grand-croix de l’[[Ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne|ordre du Mérite de la République fédérale]] ({{Allemagne de l'Ouest}})
* [[Fichier:Grand_Crest_Ordre_de_Leopold.png|50x50px|texte=]] Grand cordon de l’[[ordre de Léopold]] ({{Belgique}})
* {{Déco Grand-croix de l'ordre de la Couronne (Belgique)}} ({{Belgique}})<ref>{{Lien web |titre=Musée de la résistance en ligne |url=http://museedelaresistanceenligne.org/media.php?media=9787&expo=0 |site=museedelaresistanceenligne.org |consulté le=2022-07-12}}</ref>
* [[Fichier:KHM_Ordre_Royal_du_Cambodge_-_Grand_Croix_BAR.png|50x50px|texte=]] Grand-croix de l’[[Ordre royal du Cambodge|ordre royal]] ({{Cambodge}})
* [[Fichier:Cruz_del_Mérito_Militar_con_distintivo_azul.png|50x50px|Cruz del Mérito Militar con distintivo azul]] [[Ordre du mérite militaire (Espagne)|Ordre du Mérite militaire]] ({{ESP (1945-1977)-d}} [[Espagne]])
* [[Fichier:Us_legion_of_merit_officer_rib.png|50x50px|texte=]] Commandeur de la [[Legion of Merit]] ({{États-Unis}})
* [[Fichier:GRE_Order_of_George_I_-_Grand_Cross_BAR.png|50x50px|GRE Order of George I - Grand Cross BAR]] Grand-croix de l’[[Ordre de Georges Ier|ordre de Georges {{Ier}}]] ({{Grèce}})
* [[Fichier:ITA_OMRI_2001_GC-GCord_BAR.svg|50x50px|texte=]] Chevalier grand-croix de l’[[ordre du Mérite de la République italienne]] ({{Italie}})
* [[Fichier:JOR_Order_of_the_Star_of_Jordan_GC.svg|50x50px|JOR Order of the Star of Jordan GC]] Grand-croix de l’[[Ordre de l'Étoile (Jordanie)|ordre de l'Étoile]] ({{Jordanie}})
* [[Fichier:LAO_Order_of_the_a_Million_Elephants_and_the_White_Parasol_-_Grand_Cross_BAR.svg|50x50px|LAO Order of the a Million Elephants and the White Parasol - Grand Cross BAR]] Grand-croix de l'[[ordre du Million d'Éléphants et du Parasol blanc]] ({{Laos}})
* [[Fichier:LBN_National_Order_of_the_Cedar_-_Grand_Cordon_BAR.png|50x50px|LBN National Order of the Cedar - Grand Cordon BAR]] Grand-croix de l’[[ordre national du Cèdre]] ({{Liban}})
* [[Fichier:MAR_Order_of_the_Ouissam_Alaouite_-_Grand_Cross_(1913-1956)_BAR.png|50x50px|MAR Order of the Ouissam Alaouite - Grand Cross (1913-1956) BAR]] Grand-croix de l'[[ordre du Ouissam alaouite]] ({{Maroc}})
* [[Fichier:St_Olavs_Orden_storkors_stripe.svg|50x50px|St Olavs Orden storkors stripe]] Grand-croix de l’[[ordre de Saint-Olaf]] ({{Norvège}})
* [[Fichier:Order_of_Pakistan.png|50x50px|Order of Pakistan]] Commandeur de l’[[ordre du Pakistan]] ({{Pakistan}})
* [[Fichier:Order_of_the_Bath_ribbon.svg|50x50px|Order of the Bath ribbon]] Chevalier grand-croix de l’[[ordre du Bain]] ({{Royaume-Uni}})
* [[Fichier:CivilMerit.Syria.png|50x50px|CivilMerit.Syria]] Grand-croix de l’[[Ordre du Mérite (Syrie)|ordre du Mérite]] ({{Syrie}})
* [[Fichier:Order_of_Saint_Sava_-_Ribbon_bar.svg|50x50px|Order of Saint Sava - Ribbon bar]] Grand-croix de l’[[ordre national de Yougoslavie]] ({{Yougoslavie}})

== Publications ==
* ''Dans la bataille de la Méditerranée'' (1950)
* ''J’ai vu tomber le rideau de fer'' (1951)
* ''Lyautey le Marocain'' (1952)
* ''Deux missions au Moyen-Orient, 1919-1922'' (1958)
* ''Deux actes du drame indochinois'' (1959)

== Divers ==
* Une place de Paris dans le [[17e arrondissement de Paris|{{17e|arrondissement}}]], porte son nom : la [[place du Général-Catroux]]
* Une rue de Limoges (sa ville natale) porte son nom : la rue du général Catroux.
* La promotion 2018-2020 de la [[Corniche Brutionne]] porte le nom de Général Catroux.
*Une rue porte son nom à [[Vaux-Andigny]].

== Notes et références ==
{{Références}}

== Annexes ==
=== Sources primaires ===
* Charles de Gaulle, ''Mémoires de Guerre'' : 
** Volume II - ''L'Unité'', 1942-1944, Paris, 1956,
** Volume III - ''Le Salut'', 1944-1946, Paris,1959.
* {{Ouvrage |prénom1=Yves Maxime |nom1=Danan |titre=République française, capitale Alger, 1940-1944 |sous-titre=souvenirs de jeunesse |éditeur=[[Éditions L'Harmattan|L'Harmattan]] |lieu=Paris |année=2019 |pages totales=238|isbn=978-2-343-17879-0}}.

=== Bibliographie ===
* Jean Compagnon, ''Leclerc Maréchal de France'' (il est fait mention de lui dans ce livre), 1994.
* {{Article|prénom1=Henri |nom1=Lerner |titre= Avec de Gaulle, en Palestine|périodique= [[Revue d'histoire moderne et contemporaine]]|tome= 39|mois= octobre-décembre|année= 1992 |pages= 601-624|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5447038p/f73.image}}.
* {{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Henri |nom1=Lerner |préface=[[Jean Lacouture]] |titre=Catroux |éditeur=Albin Michel |lieu=Paris |année=1990 |pages totales=432 |isbn=2-226-03936-8 |présentation en ligne=http://www.persee.fr/doc/xxs_0294-1759_1991_num_30_1_2392_t1_0125_0000_2}}.
* [[Léon Moreel]], ''Catroux le Méditerranéen'', 1959.

=== Liens externes ===
{{liens}}
* [https://www.ordredelaliberation.fr/fr/compagnons/georges-catroux Son portrait sur le site de l'ordre de la Libération]
{{Début dynastie}}
{{Insérer dynastie|couleur1=PaleGreen|couleur2=LightCoral|couleur3=PaleGreen
|nom=[[Fichier:Meuble Légion d'honneur 2.svg|30px|right|texte=]][[Liste des grands chanceliers de la Légion d'honneur|Grand chancelier de la Légion d'honneur]]
|avant =[[Paul Dassault]]
|après=[[Georges Cabanier]]
|période=<small>({{date|1|octobre|1954}} - {{date|14|janvier|1969}})</small>}}
{{Fin dynastie}}
{{Palette|Gouvernements Charles de Gaulle I et II|Gouvernement Guy Mollet|Grand chancelier de l'ordre national de la Légion d'honneur}}
{{Portail|Première Guerre mondiale|Seconde Guerre mondiale|politique française|Résistance française|Armée française|Limoges}}

{{DEFAULTSORT:Catroux, Georges}}
[[Catégorie:Naissance en janvier 1877]]
[[Catégorie:Naissance à Limoges]]
[[Catégorie:Ambassadeur de France en Union soviétique]]
[[Catégorie:Chevalier grand-croix de l'ordre du Bain]]
[[Catégorie:Chevalier grand-croix de l'ordre du Mérite de la République italienne]]
[[Catégorie:Commandeur de la Legion of Merit]]
[[Catégorie:Commandeur des Arts et des Lettres]]
[[Catégorie:Compagnon de la Libération]]
[[Catégorie:Personnalité condamnée à la peine de mort]]
[[Catégorie:Délégué général de la France libre au Levant]]
[[Catégorie:Gouverneur de l'Algérie]]
[[Catégorie:Gouverneur général de l'Indochine française]]
[[Catégorie:Grand chancelier de la Légion d'honneur]]
[[Catégorie:Grand cordon de l'ordre de Léopold]]
[[Catégorie:Grand cordon de l'ordre national du Cèdre]]
[[Catégorie:Grand-croix de l'ordre de Saint-Olaf]]
[[Catégorie:Grand-croix de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne]]
[[Catégorie:Grand-croix de l'ordre du Ouissam alaouite]]
[[Catégorie:Grand-croix de l'ordre national du Mérite]]
[[Catégorie:Grand-croix de la Légion d'honneur]]
[[Catégorie:Grand-croix de l'ordre du Million d'Éléphants et du Parasol blanc]]
[[Catégorie:Général des Forces françaises libres (terrestres)]]
[[Catégorie:Général français du XXe siècle]]
[[Catégorie:Chef militaire français de la Seconde Guerre mondiale]]
[[Catégorie:Militaire français de la Première Guerre mondiale]]
[[Catégorie:Ministre de la Quatrième République]]
[[Catégorie:Ministre français des Affaires algériennes]]
[[Catégorie:Personnalité décorée du Mérite militaire chérifien]]
[[Catégorie:Personnalité liée à la Haute-Vienne]]
[[Catégorie:Titulaire de la croix de guerre 1914-1918]]
[[Catégorie:Titulaire de la croix de guerre 1939-1945]]
[[Catégorie:Titulaire de la croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs]]
[[Catégorie:Titulaire de la médaille coloniale]]
[[Catégorie:Titulaire de la médaille de l'Aéronautique]]
[[Catégorie:Titulaire de la médaille interalliée 1914-1918]]
[[Catégorie:Récipiendaire de la médaille militaire en tant qu'officier général français]]
[[Catégorie:Titulaire de la médaille militaire]]
[[Catégorie:Élève de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr]]
[[Catégorie:Élève du Prytanée national militaire]]
[[Catégorie:Grand-croix de l'ordre de la Couronne]]
[[Catégorie:Militaire français de la conquête du Maroc par la France]]
[[Catégorie:Décès en décembre 1969]]
[[Catégorie:Décès dans le 5e arrondissement de Paris]]
[[Catégorie:Décès à 92 ans]]
[[Catégorie:Personnalité inhumée au cimetière parisien de Thiais]]