Voir la source de Fouga CM-170 Magister

{{Infobox Avion militaire
 | nom                    = Fouga CM 170 Magister
 | image                  = Belgium Fouga Magister.jpg
 | légende                = Fouga Magister CM.170.R belge 
 | type                   = [[Avion d'entraînement]] et [[Avion d'attaque au sol|d'attaque au sol]]
 | statut                 = 
 | constructeur           = [[Fouga (département aviation)|É<sup>ts</sup> Fouga/Air-Fouga]] ''absorbé par''<br/>
{{drapeau|FRA}} [[Potez]] ''absorbé par''<br />
{{drapeau|FRA}} [[Sud Aviation]] ''absorbé par''<br />
{{drapeau|FRA}} [[Aérospatiale (société)|Aérospatiale]] ;<br />
{{drapeau|DEU}} Flugzeug-Union-Süd ;<br />
{{drapeau|ISR}} [[Israel_Aerospace_Industries|Israel Aircraft Industries]] ;<br />
{{drapeau|FIN}} Valmet
 | pays constructeur      = FRA
 | premier vol            = {{date|23|juillet|1952|en aéronautique}}
 | mise en service        = 1962
 | investissement         = 
 | coût unitaire          = 950 000 FF (1963)<ref>{{Article |titre=Qui bien exporte bien se porte |périodique=Aviation Magazine |date=1er avril 1963 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5322878m/f21.item.zoom }}</ref>
 | nombre construits      = 929
 | équipage               = 1 élève + 1 instructeur (en tandem)
 | nombre de moteurs      = 2
 | type de moteur         = [[turboréacteur]] sans [[postcombustion]]
 | moteur                 = [[Turbomeca|Turboméca]] [[Turbomeca Marboré|Marboré II ou VI]]
 | poussée unitaire       = {{unité|400|kgp}} ou {{unité|480|kgp}}
 | plan 3 vues            = AEROSPATIALE MAGISTER CM._170.png
 | envergure              = 12,12
 | longueur               = 10,06
 | hauteur                = 2,80
 | surface alaire         = 17,30
 | masse à vide           = 2150
 | masse du carburant     = 
 | masse avec arme        = 
 | masse maxi             = 3200
 | vitesse maxi           = 715
 | vitesse maxi mach      = 0,7 ? 0,57
 | plafond                = 11000
 | vitesse ascensionnelle = 1020
 | rayon d'action         = 925
 | arme principale        = 2 mitrailleuses [[Arme automatique modèle 1952|MAC 52]] de {{unité|7.5|mm}} ou {{unité|7.62|mm}}, 200 coups par arme
 | arme auxiliaire        = 140 kg de bombes ou roquettes sur quatre points d'attache
}}

Le '''Fouga''' '''CM.170 Magister''' est un [[avion à réaction]] biplace [[subsonique]] conçu en [[France]] au début des années 1950 par le [[Fouga (département aviation)|département aviation des Établissements Fouga & {{Cie}}]]. Reconnaissable à son [[Empennage en V|empennage arrière en V]] (dit « papillon »), il a été fabriqué à près d'un millier d'exemplaires en [[France]] et sous licence en [[Allemagne de l'Ouest]], en [[Israël]] et en [[Finlande]]. Il a été mis en service par une vingtaine de pays.

Le Fouga Magister est l'aboutissement d'une étroite collaboration entre les bureaux d'études Fouga (dirigés par Pierre Mauboussin, Robert Castello, Jacques Henrat) et [[Turboméca]] (par Joseph Szydlowski) qui débute en 1948 avec le [[Fouga CM.8.R.13 Sylphe|Fouga Cyclone]]. Il a été conçu rapidement et, chose rare à l'époque, avec très peu d'écarts entre le prototype et le modèle de série.

Premier avion d'entrainement à réaction au monde, le Fouga Magister a été retenu par l'[[Organisation du traité de l'Atlantique nord|OTAN]] en 1954 comme l'« avion le plus adapté à l'apprentissage du début au perfectionnement ». Le Magister a également été utilisé en [[appui aérien rapproché]] notamment pendant la [[guerre des Six Jours]]. Grâce à ses capacités acrobatiques, le Fouga Magister a été adopté comme avion de voltige de plusieurs [[Liste des patrouilles acrobatiques|patrouilles acrobatiques]], dont la [[Patrouille de France]] qui l'a utilisé pendant {{unité|16|ans}} (de 1964 à 1980).

En [[France]], le Fouga Magister a été remplacé par l'[[Dassault Breguet / Dornier Alpha Jet|AlphaJet]]. De nombreux exemplaires sont toujours en service au début du {{s-|XXI|}}.

== Conception & développement ==

=== Contexte ===
Fortement affectée par la Seconde Guerre mondiale, l'industrie aéronautique française se reconstruit en se lançant dans l'[[Avion à réaction|aviation à réaction]]<ref>{{Article |prénom1=Sylvain |nom1=Champonnois |titre=L'adaptation de l'armée de l'air française à l'aviation à réaction (1945-1950) |périodique=Guerres mondiales et conflits contemporains |volume=238 |numéro=2 |date=2010 |issn=0984-2292 |issn2=2101-0137 |doi=10.3917/gmcc.238.0081 |lire en ligne=https://doi.org/10.3917/gmcc.238.0081 |consulté le=2021-10-23 |pages=81 }}</ref>. En 1946, l'[[Armée de l'air et de l'espace (France)|Armée de l'air]] prévoit dans un ambitieux programme de s'équiper de plusieurs centaines de chasseurs à réacteur ([[SNCASO SO.6020 Espadon|SO 6020]]). Les bureaux d'études fourmillent de projets, mais nombreux sont les échecs dans ce domaine encore nouveau<ref name=":1">{{Ouvrage|auteur1=Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales|titre=L'Industrie aéronautique et spatiale française 1907-1982|tome=III|titre volume=1947~1982 : Programmes et matériels|passage=204-206 ; 216-218|date=1985|isbn=2-905-376-00-7}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Jean Cuny (aviateur)|Jean Cuny]]|titre=Les Avions de combat français|sous-titre=1944 – 1960|tome=I|titre tome=Chasse – Assaut|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Larivière]]|collection=[[Collection Docavia|Docavia]]|numéro dans collection=28|année=1988|pages totales=289|isbn=}}</ref>.

Constructeur de taille modeste spécialisé dans la sous-traitance<ref group="N">[[Avions Mauboussin]] (conçus par Pierre Mauboussin) et planeurs Castel (conçus par Robert Castello sur son temps libre)</ref> et la construction de planeurs, les [[Fouga (département aviation)|Établissements Fouga et {{Cie}}]] entrent le {{date|14 juillet 1949}} dans le cercle restreint des concepteurs d'avions à réaction avec le premier vol du Fouga '''''Cyclone'''''<ref group="N">Le Fouga ''Cyclone'' (ou CM.8.R.13) a été renommé ''Sylphe'' en 1950 à la demande de [[Curtiss-Wright]] qui produisaient un [[Wright R-1820|moteur du même nom]].</ref>. Le ''Cyclone'' est le résultat d'une rencontre entre [[Pierre Mauboussin]] (directeur du département aviation des É<sup>ts</sup> Fouga) et de [[Joseph Szydlowski]] (président de [[Turboméca]]) visant à équiper la cellule d'un planeur Fouga (CM.8.13/CM.8.15) d'une turbine de petite puissance ([[Turbomeca Piméné|Piméné]]).

=== Conception ===
Dès 1949<ref name=":112">{{Article |titre=Notules techniques |périodique=Les Ailes |date=22 octobre 1949 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32014742/f10.item.r=fouga.zoom }}</ref>, Pierre Mauboussin, Robert Castello (directeur technique) et Jacques Henrat (ingénieur en chef){{Note|texte=Initialement dépourvu de bureau d'études, le département aviation des E<sup>ts</sup> Fouga est rejoint en {{date|décembre 1944}} par les bureaux d'études personnels [[Emile_Dewoitine|Dewoitine]] formé autour du tandem Castello-Henrat<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Georges Baccrabère|lien auteur1=<!-- Georges Baccrabère -->|auteur2=Georges Jorré|titre=Toulouse, terre d'envol|passage=157, 177-179, 241-242|lieu=Toulouse|éditeur=éd. E. Privat|date=1966}}</ref>.|groupe=N}}{{,}}<ref>{{Article |auteur1=Roland de Narbonne |titre=Le Département "Aviation" des établissements Fouga |sous-titre=II Les sections du bureau d'études |périodique=Les Ailes |numéro=1573 |date=23 mars 1956 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3200832s/f9.item.zoom }}</ref> étudient un avion d'entraînement à réaction : le '''CM.130.R'''. Biplace équipé de deux réacteurs Piméné de {{unité|100|[[Kilogramme-force|kgp]]}}<ref name=":3">{{Article |auteur1=Roland de Narbonne |titre=Le Département "Aviation" des établissements Fouga |sous-titre=V. Deux variantes : les C.M.-160 et C.M.-170 M |périodique=Les Ailes |numéro=1576 |date=14 avril 1956 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32008351/f9.item.zoom }}</ref> (comme le ''Cyclone''), cet appareil doit permettre aux élèves pilotes de découvrir le pilotage à réaction en tandem avant de passer sur des chasseurs monoplaces plus puissants (le chasseur français de l'époque, l'[[Dassault Ouragan|''Ouragan'']], a une poussée de {{unité|2270|kgp}}). L'État-Major français, conscient de la nécessité de renouveler son parc d'avions-école pour s'adapter aux évolutions techniques<ref name=":1" />, reçoit favorablement ce projet{{sfn|Gambu|1953}}.

De 1949 à 1952, la collaboration entre les É<sup>ts</sup> Fouga et Turboméca s'intensifie : Turboméca conçoit des réacteurs de plus en plus puissants et Fouga crée les bancs d'essai permettant de les éprouver. {{unité|14|prototypes}} différents (sans compter les planeurs) sont mis au point dans cette période<ref group="N">
* 1949 : CM.100, Cyclone/Sylphe I
* 1950 : Sylphe II, Cyclope I
* 1951 : Cyclope II, Gémeaux I, Gémeaux II, Gémeaux III, Gémeaux IV, CM.101.R
* 1952 : Sylphe III, Gémeaux V, Midjet, CM.170.R</ref>. La conception du [[Turbomeca Marboré|Marboré]] (avec une poussée attendue de {{unité|400|kpg}}) permet à Fouga d'étudier une version dérivée du CM.130.R dédiée au perfectionnement : le '''CM.170.R'''<ref name=":3" />.

Ce nouveau modèle intéresse l'État-Major de l'Armée de l'air pour la phase de perfectionnement de l'instruction de ses pilotes<ref name=":4">{{Harvsp|Rambeau|Moreau|p=9, 21|Audouin|1993}}</ref>{{,}}{{note|texte=L'entraînement se décomposerait de la manière suivante : initiation sur [[Morane-Saulnier MS.733 Alcyon|MS.733 Alcyon]], perfectionnement sur Fouga Magister (en remplacement du [[Morane-Saulnier MS.475 Vanneau|MS.475 Vanneau]] et spécialisation sur biplace d'interception|groupe=N}}. En {{date|décembre 1950}} la [[Direction technique et industrielle|DTI]] qui donne son accord pour la poursuite des études puis commande deux prototypes le {{date|25 juin 1951}}{{sfn|Gambu|1953}}.

=== Essais & prototypes ===
Le {{date|23 juillet 1952}}, le prototype 01 fait son premier vol à [[Base aérienne 118 Mont-de-Marsan|Mont-de-Marsan]]{{Note|texte=Le terrain d'aviation attenant l'usine d'Aire-sur-Adour n'étant pas goudronné, ne pouvait être utilisé. L'avion a été déplacé en pièces détachées et remonté sur la base militaire<ref>{{Ouvrage|prénom1=Jacques|nom1=Nœtinger|titre=Rigueur et audace aux essais en vol|passage=71|éditeur=Nouv. éd. latines|date=1991|isbn=2-7233-0438-8}}</ref>.|groupe=N}}, piloté par [[Léon Bourrieau|Léon Bourriau]]. Ce prototype achevé rapidement (la commande a été passée en juin 1951) a une voilure avec un [[Dièdre (avion)|dièdre]] de 3 % et un train d'atterrissage [[Messier-Bugatti|Messier]]. Sa cabine n'est pas pressurisée et il ne dispose pas de bidon de bout d'aile, ni d'armement{{sfn|Gambu|1956}}. Le {{date|3 novembre 1952}}, ce prototype s'écrase pour une raison indéterminée lors d'un vol d'essai avec à son bord le pilote Georges Lequien et l'ingénieur d'essai Jean Chatain<ref>{{Ouvrage|prénom1=Jacques|nom1=Nœtinger|titre=Rigueur et audace aux essais en vol|passage=24|éditeur=Nouv. éd. latines|date=1991|isbn=2-7233-0438-8}}</ref>.

Le prototype 03 s'envole le {{date|3 février 1953}}. Il diffère du 01 par l'ajout d'une quille arrière (sans roulette) pour faciliter les sorties de vrilles. Des [[Cloison anti-décrochage|cloisons anti-décrochage]] ont été expérimentées par la suite sur cet exemplaire{{sfn|Gambu|1956}}.

Le prototype 02 s'envole le {{date|6 juillet 1953}}. C'est le premier modèle avec un atterrisseur [[Hispano-Suiza]], des [[Couche limite#Effets indésirables|pièges à couche limite]], des bidons de bout d'aile. La principale particularité de ce prototype est de pouvoir voler avec un empennage cruciforme traditionnel et l'empennage en V<ref>{{Article |titre=L'Expérimentation du CM.170 N°2 prouvera-t-elle la supériorité de l'empennage "papillon" ? |périodique=Les Ailes |date=13 juin 1953 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3209210x/f7.item.zoom }}</ref> controversé à la suite des accidents du CM.71 et du prototype 01<ref>{{Article |titre=Notules Techniques |périodique=Les Ailes |date=28 novembre 1953 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3209234b/f10.image.r=fouga?rk=836914;0 }}</ref>. La première lunette périscopique a été montée sur ce prototype en {{date|février 1954}}{{sfn|Gambu|1956}}.

Le {{date|11 juin 1953}}, une commande de cinq avions de présérie et cinq avions d'avant série marque la réussite des premiers essais. Les avions 04 à 08 de présérie se distinguent par l'absence de dièdre de la voilure et un {{2e|modèle}} d'atterrisseur Hispano-Suiza. Les avions 09 à 13 de présérie sont équipés d'un train Messier qui sera retenu sur le modèle de série{{sfn|Gambu|1956}}. Fait notable pour l'époque, le modèle de série est quasiment identique au prototype<ref>{{Article|auteur1=Jacques Nœtinger|titre=Pierre Mauboussin|sous-titre=innovateur à l'influence prédominante, trop modeste et oublié|périodique=Pionniers : Revue aéronautique|date=janvier 1985|pages=3-12}}</ref>, même si la conception a été menée sur une courte période<ref name=":18">{{Article|titre=La production en série du Fouga CM.170.R|périodique=Les Ailes|date=15 janvier 1955|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32008818/f9.item}}</ref>.

En {{date|octobre 1953}}, l'État choisit le Fouga Magister et commande une première tranche de {{unité|100|exemplaires}}<ref>{{Article |titre=Le Fouga CM.170.R est officiellement adopté |périodique=Les Ailes |date=10 octobre 1953 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32092276/f9.item.zoom }}</ref> (incluant les 5 d'avant-série). C'est la fin d'une rivalité qui opposait le Fouga Magister au [[Morane-Saulnier MS.755 Fleuret|MS.755 Fleuret]] de [[Morane-Saulnier]], alors fournisseur traditionnel des avions-école de l'Armée de l'air.

=== Production ===
Conformément aux usages en vigueur<ref name=":1" />, la production du Fouga Magister a été répartie entre plusieurs industriels{{sfn|Gambu|1956}}{{,}}<ref>{{Article |titre=La Production du CM.170.R |périodique=Les Ailes |date=28 novembre 1953 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3209234b/f7.item.zoom }}</ref> :

* [[Morane-Saulnier]], concurrent malheureux du programme, fabrique à elle seule 80 % de l'avion (voilure et fuselage entièrement équipés) à [[Ossun]] ;
* les É<sup>ts</sup> Fouga fabriquent à [[Aire-sur-l'Adour]] l'empennage, ailerons, volets, pédales de direction et manche à balais ;
* [[Groupe Latécoère|Latécoère]] fabrique à Toulouse la pointe avant.

Un premier assemblage est réalisé chez Morane-Saulnier à Tarbes et le montage général s'effectue à Toulouse-Blagnac dans un site créé en lisière de l'aéroport par les É<sup>ts</sup> Fouga{{sfn|Gambu|1956}}.

En plus des trois prototypes et des dix modèles de pré-série et d'avant-série, {{unité|576|avions}} de série sont produits entre 1956 et 1969{{Note|texte=Le dernier exemplaire est sorti d'usine le {{date|2 mars 1969}} et remis à l'armée de l'Air française le {{date|19 janvier 1970}}<ref name=":4" />|groupe=N}} par les É<sup>ts</sup> Fouga<ref name=":4" /> (qui devient Air-Fouga puis est acheté par les Établissements Henry Potez puis revendu à Sud-Aviation qui devient Aérospatiale) .[[Image:Fouga magister 01.jpg|vignette|Fouga Magister aux couleurs allemandes.]]En [[1954]], le Fouga Magister est retenu par l'[[Organisation du traité de l'Atlantique nord|OTAN]] comme avion à réaction d'entraînement de base. Les commandes affluent alors de plusieurs pays, et une production sous licence est lancée en [[Allemagne de l'Ouest]], [[Israël]] et [[Finlande]] :

* en [[Allemagne de l'Ouest]], le Fouga Magister est construit sous licence par Flugzeug-Union-Süd (consortium constitué de [[Messerschmitt-Bölkow-Blohm|Messerschmitt]] et [[Heinkel]]<ref>{{Article |auteur1=Jacques Gambu |titre=L'Industrie aéronautique allemande |périodique=Aviation magazine |date=1er novembre 1958 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5323435s/f22.item.r=fouga }}</ref>). Les {{unité|22|premiers}} exemplaires sont assemblés à partir de pièces fournies par Potez, les autres intégralement construits sur place. Les livraisons à l'armée de l'air allemande se font de [[1958]] à [[1961]] ;
* en [[Finlande]], {{unité|62|exemplaires}} sont construits par la firme Valmet<ref name=":1" /> ;
* en [[Israël]], le nombre d'exemplaires construits par [[Israel Aircraft Industries|Israël Aircraft Industry]] (précédemment Bedek Aviation) reste incertain.

Au total, on estime que le Fouga Magister a été construit à {{unité|929|exemplaires}} dans ces quatre pays, dont certains sont toujours en service cinquante ans plus tard<ref name=":4" />.

En 1962, l'[[atelier industriel de l'aéronautique]] de Clermont-Ferrand installe une chaîne de révision pour les [[Visites de maintenance des avions|entretiens majeurs]] (EMJ) de Fouga Magister<ref name=":4" />. Cette chaîne est par la suite transférée à la [[Sogerma|SOGERMA]] (groupe [[Aérospatiale (entreprise)|Aérospatiale]]) qui réalise également les reconditionnements de Fouga d'occasion<ref name=":4" />.

=== Variantes / évolutions ===
[[Image:Fouga Zephir.jpg|vignette|300px|Un CM.175 Zéphyr.]]
Une version modifiée pour l'[[Force maritime de l'aéronautique navale|Aéronavale française]] a été développée à partir de [[1954]] : le [[Fouga CM-175 Zéphyr]], qui fit son premier vol le {{date|31|juillet|1956}}. Elle est équipée d'une crosse d'appontage, d'une verrière coulissante et d'un train d'atterrissage renforcé, afin d'entraîner les pilotes de l'[[aéronautique navale|aéronavale]] à l'atterrissage et au décollage depuis un [[porte-avions]].

En Israël, des signes de fatigue de la structure sont détectés au début des années 1980. Un programme de révision et de modernisation est lancé ; le Fouga Magister rénové est désigné ''Tzukit''. Confié à [[Israel Aerospace Industries|Israël Aircraft Industries]], il se déroula de [[1983]] à [[1986]].

À la fin des [[années 1970]], une version améliorée, désignée '''Fouga 90''' fut proposée. Elle disposait d'un poste de pilotage largement modifié, de sièges éjectables et de [[Turboréacteur|réacteurs]] plus puissants (des [[Turbomeca Astafan|Turbomeca Astafan IIG]] de {{unité|690|kgp}} dans un premier temps, mais des Astafan IVG de {{unité|775|kgp}} étaient également envisagés). Le prototype fit son premier vol le {{date|20|août|1978}}, mais aucune commande ne fut enregistrée et l'avion ne fut jamais construit en série.

== Description ==
[[Fichier:Corbas - Musée de l'aviation - Fouga Magister CM 170 n°124.jpg|vignette|Détail sur l'empennage en V, la quille et sa roulette intégrée]]
Le Fouga CM.170 Magister est un monoplan métallique à aile médiane avec un empennage en V (faisant un angle de 110°){{sfn|Gambu|1956}}. La voilure du Magister est de forme trapézoïdale avec à chaque extrémité la possibilité d'ajouter des bidons de 125 L ou 230 L<ref name=":5">{{Harvsp|Rambeau|Moreau|p=10-19, 29-31|Audouin|1993}}</ref>. Les ailes sont équipées d’[[Bandes de décrochage|arêtes de décrochage]], de cloisons d'aile et d'[[Aérofrein|aérofreins]] sur l'[[Intrados (aéronautique)|intrados]] et l'[[Extrados (aéronautique)|extrados]]{{sfn|Gambu|1956}}. Il est équipé d'un [[Avion à train tricycle|train d'atterrissage tricyle]] escamotable Messier ainsi que d'une quatrième roulette dans la quille (qui permet de rattraper les erreurs de manœuvre à l'atterrissage). À grande vitesse, le [[gauchissement]] s'avère difficile : l'installation de [[Servocommande|servocommandes]] est étudiée dès 1955 et équipe les Magister de série partir du {{n°|165}} <ref name=":5" />. [[Fichier:Turbomeca_Marboré_II_F_3_K-SIM_01.jpg|vignette|[[Turbomeca Marboré|Turbomeca Marboré II F-3]].|gauche]]Deux réacteurs Turboméca Marboré équipent le Fouga Magister. Leur disposition (sous les ailes le long du fuselage) permet d'obtenir la sécurité d'un biréacteur tout en conservant un comportement proche d'un monoréacteur (plus facile à piloter). Les Fouga Magister ont été équipés du Marboré II ({{unité|400|kgp}}) puis du Marboré VI ({{unité|480|kgp}}) à partir du {{n°|405}}<ref name=":5" />. Les réacteurs sont alimentés par deux réservoirs souples dans le fuselage de {{unité|225|L}} et {{unité|475|L}}{{sfn|Gambu|1956}}. Un accumulateur de {{unité|11|L}} permet de réaliser {{unité|30|s}} de vol sur le dos au régime maximum{{sfn|Gambu|1956}}.

Le cockpit [[Biplace#Aéronefs|biplace]] aménagé en tandem (contrairement à son concurrent le [[Morane-Saulnier MS.755 Fleuret|MS.755 Fleuret]] qui est un biplace côte à côte) offre une excellente visibilité tant à l'élève situé devant qu'au moniteur en place arrière grâce à une lunette périscopique. Le cockpit est pressurisé et dispose d'air conditionné.

[[Fichier:MAC 52 7.5 mm machine guns K-SIM 01.jpg|vignette|Mitrailleuses [[Arme automatique modèle 1952|{{nobr|AA 52}}]] {{unité|7.5|mm}} sur le bâti tubulaire de la pointe du Magister]]
[[Avion d'attaque au sol]], le Fouga Magister dispose d'un armement complet qui permet également d'intégrer l'entraînement au tir dans l'apprentissage des pilotes. Deux mitrailleuses AA52 de {{unité|7,5 mm}}<ref group="N">7,62 mm après l'adoption du standard OTAN par la France</ref> de {{unité|200|coups}} chacune sont montées dans la pointe de l'avion. Chaque aile est équipée de [[Point d'emport|points d'emports]] accueillant une bombe de {{unité|50|kg}} ou quatre roquettes de {{unité|25|kg}}{{sfn|Gambu|1956}}.

La principale critique faite au Fouga Magister est l'absence de [[Siège éjectable|siège éjectables]], ceux-ci n'étant pas adapté aux dimensions du fuselage de l'avion. En 1964, la Luftwaffe étudie l'installation d'un siège éjectable et réalise un prototype mais le projet est abandonné en raison du retrait de l'avion (la formation des pilotes étant réalisée aux États-Unis par la suite)<ref>{{Harvsp|Rambeau|MoreauAudouin|1993|p=103|}}</ref>.

== Histoire opérationnelle ==

=== Avion école ===
[[Fichier:Rear cockpit of Fouga CM.170R Magister ‘MT13’ (34992256961).jpg|vignette|Place arrière (moniteur), avec sa lunette périscopique]]
En 1954, après une comparaison de {{unité|24|types}} d'avions d'entrainement, l'''Air Training Advisory Group'' (ATAG) de l'OTAN retient le Fouga Magister comme étant l'appareil le plus adapté du début au perfectionnement<ref>{{Ouvrage|prénom1=Jacques|nom1=Noetinger|titre=Histoire de l'aéronautique française : l'essor 1960-1980|passage=201|éditeur=Editions France-Empire|date=1984|isbn=2-7048-0373-0}}</ref>.

En 1955, le [[centre d'expériences aériennes militaires]] (CEAM) de Mont-de-Marsan compare la formation de deux groupes d'élèves avec peu ou pas d'expérience de pilotage. Un premier groupe suit une formation mixte avec une {{1ère|phase}} sur [[Morane-Saulnier MS.733 Alcyon|MS.733 Alcyon]] (à hélice) puis une deuxième phase sur Fouga Magister ; le deuxième groupe débute directement sur le Magister (formation ''ab initio''). L'expérience révèle les qualités pédagogiques excellentes du Fouga qui peut être utilisé dès le début de la formation<ref>{{Article |auteur1=Roland de Narbonne |titre=Le Département "Aviation" des établissements Fouga |sous-titre=IV. Le "Magister" au C.E.A.M. de Mont-de-Marsan |périodique=Les Ailes |date=7 avril 1956 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3200834m/f9.item.zoom }}</ref>. Grâce au Fouga Magister un élève pilote peut voler seul en chasseur monoplace après {{unité|170 h}} de vol (contre {{unité|220|h}} auparavant)<ref>{{Harvsp|Rambeau|Moreau|Audouin|1993|p=28}}</ref>. L'utilisation du Magister dans une formation ''ab initio'' permet également de limiter le nombre de types d'avions à entretenir pour l'entrainement<ref>{{Article |titre=Les Écoles de l'Armée de l'Air et la formation du personnel spécialisé |périodique=Les Ailes |date=28 décembre 1957 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32011229/f12.item.zoom }}</ref>{{,}}<ref>{{Article |titre=L'Industrie aérienne française à l'heure de l'exportation |périodique=Aviation Magazine |date=15 décembre 1957 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k53233504/f14.item.zoom }}</ref>.

En [[France]], le Fouga Magister est mis en service en [[1956]] et les livraisons se poursuivent jusqu'en [[1970]]. L'avion est utilisé pour l'entraînement, ainsi que comme avion de liaison. Progressivement remplacé à partir de [[1984]], le Fouga est définitivement retiré du service en [[1996]]. De son côté, la [[Marine nationale (France)|marine nationale française]] reçoit {{nobr|28 [[Fouga CM-175 Zéphyr|Zéphyr]]}} entre {{date||mai|1959}} et {{date||octobre|1960}} et réforme les derniers exemplaires en [[1994]].

La [[Belgique]] reçoit {{unité|45|Fouga Magister}} entre {{date|janvier 1960}} et {{date|janvier 1961}}, dont une partie était initialement basée au [[Congo belge]] (base de [[Kamina]]). Ils furent utilisés pour l'entraînement jusqu'à l'arrivée de l'[[Dassault Breguet / Dornier Alpha Jet|Alpha Jet]], au début des [[années 1980]]. Une partie des avions sont alors vendus d'occasion, seuls une vingtaine étant conservée pour des missions de liaison et pour permettre aux pilotes en état-major de faire leur quota annuel d'heures de vol. En 2006, il ne restait cependant plus que six Fouga en état de vol et l'avion est finalement officiellement retiré du service en {{date|janvier 2017}}. Le [[Katanga]] rebelle acquit un temps trois exemplaires.

En [[Israël]], {{unité|80|exemplaires}} sont construits localement, dont une quinzaine à partir de pièces fournies par Potez. Les livraisons commencèrent en 1960. En 1967, juste avant la [[guerre des Six Jours]], les avions furent armés et équipés de [[Siège éjectable|sièges éjectables]]. Ils reprirent ensuite leur mission initiale d'entraînement.

=== Voltige ===
En France, le Fouga Magister est l'avion de la [[Patrouille de l'École de l'air]] dès sa création en 1957 à 1964, date à laquelle elle devient la [[Patrouille de France]] (à la suite de la dissolution de la précédente [[Patrouille de France]] sur [[Dassault Mystère IV|Mystère IV]] quelques mois plus tôt)<ref>{{Harvsp|Gaynecoetche|Piet|p=70, 80|2020}}</ref>. La Patrouille de France vole sur Magister jusqu'en 1980 avant d'être remplacé par l'[[Dassault Breguet / Dornier Alpha Jet|AlphaJet]]<ref>{{Lien web |auteur=Patrouille de France |titre=Histoire |url=https://www.patrouilledefrance.fr/histoire/ |site=Patrouille de France |consulté le=2021-10-24}}</ref>.

En Belgique, les Diables Rouges, patrouille des forces aériennes belges est recréée de 1965 à 1977 sur Fouga Magister<ref>{{Harvsp|Gaynecoetche|Piet|2020|p=308}}</ref>.

En Autriche, Allemagne, Irlande et Israël d'autres patrouilles acrobatique choisissent le Fouga Magister pour leurs démonstrations<ref>{{Harvsp|Gaynecoetche|Piet|2020}}</ref>.

=== Engagements ===
La [[Belgique]] a engagé ses Fouga Magister durant l'été 1960, pour des missions d'appui et d'attaque lors de la [[crise congolaise]], au moment de l'indépendance du [[République démocratique du Congo|Congo]]. Ils étaient basés à [[Kamina]] au [[Katanga]].

L'[[Armée katangaise#ONU : 1er round|armée katangaise]] a engagé un Fouga Magister lors de l’indépendance congolaise pour frapper les positions de l'ONU, dont plusieurs avions<ref name="Katanga">{{lien web |titre=Les Fouga Magister du Katanga |url=http://users.telenet.be/katweb2/fouga001.html |site=users.telenet.be |consulté le=27 septembre 2014}}</ref>.

[[Israël]] a engagé ses Fouga Magister pour des missions d'attaque pendant la [[guerre des Six Jours]] (1967) permettant la destruction d'une cinquantaine de char Patton jordaniens et {{unité|70|véhicules}}<ref>{{Harvsp|Rambeau|MoreauAudouin|1993|p=109|}}</ref>. Sept avions ont été perdus pendant ce conflit.

Pendant la [[Guerre des Sables]], en 1963, le [[Maroc]] a engagé ses Fouga Magister dans des missions d'attaque contre l'[[Armée nationale populaire (Algérie)|armée algérienne]].

== Variantes ==
* CM.170 ''Magister '': version initiale avec réacteurs [[Turbomeca Marboré|Marboré II]] ({{unité|435|exemplaires}})
* CM.160 : Projet d'une version simplifiée du Magister pour le début de l'instruction<ref>{{Article |titre=Quand on dissèque le CM.170.R Magister |périodique=Les Ailes |date=18 juin 1955 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3200903d/f13.item.zoom }}</ref>
* CM.170.M ''Esquif'' (futur [[Fouga CM-175 Zéphyr|CM.175 ''Zéphyr'']]) : version navalisée du CM.170<ref name=":3" />
* CM.170.2 : réacteurs [[Turbomeca Marboré|Marboré VI]], nouvel équipement radio ({{unité|544|exemplaires}})<ref name=":3" />
* CM.171 ''Makalu'' banc d'essai pour le réacteur [[Turbomeca Gabizo|Gabizo]]
* Potez-Heinkel CM.191 : quadriplace de transport <ref>{{Article|auteur1=Pierre Demoulin|titre=Le Potez-Heinkel CM.191 sera au Salon|périodique=Les Ailes|date=3 mars 1961|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3201003m/f1.item.zoom}}</ref>
* CM.173 ''Super Magister'' / Potez 94 : réacteurs Marboré VI, cabine pressurisée et sièges éjectables, un prototype construit<ref>{{lien web |url=http://pletav.free.fr/avionsplan/potez94.htm |titre=Le C.M.173 ou Potez 94 |site=pletav.free.fr |consulté le=11 avril 2012}}</ref> et stocké dans les réserves du [[Musée de l'Air et de l'Espace|Musée de l'Air]]<ref>{{Lien web |titre=Potez 94 "Super Magister" n°01 F-ZWWL |url=http://www.pyperpote.tonsite.biz/listinmae/index.php/les-appareils-en-reserve/les-reserves-du-musee-de-l-air/278-potez-94-super-magister-n-01-f-zwwl |site=List'In MAE - Le site de Pyperpote sur le Musée de l'Air et de l'Espace |consulté le=2021-11-17}}</ref>.
* [[Fouga CM-175 Zéphyr]] : version navalisée ({{unité|30|exemplaires}}, dont deux prototypes), utilisée pour l'entraînement des pilotes de la Marine Nationale à l'appontage.
* [[Israel Aircraft Industries|IAI]] ''Tzukit'' ou AMIT Fouga : version israélienne rénovée dans les années 1980<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Jewish Virtual Library |titre=IAF Aircraft Inventory: Fouga CM.170 Magister (Zukit) |url=https://www.jewishvirtuallibrary.org/fouga-cm-170-magister-zukit}}</ref>
* Fouga 90/90A - Évolution basée sur le CM.170 équipé de moteurs [[Turbomeca Astafan]] de {{unité|7.6|kN}} de poussée chacun, modification complète du fuselage avec une verrière remodelée pour une meilleure visibilité, avionique mise à jour. Un prototype construit, premier vol le {{date|20 août 1978}}. La version 90A aurait disposé de moteurs Turbomeca Astafan {{unité|790|kgp}} ; ces deux versions ne connurent aucun succès.

== Anciens pays utilisateurs ==
[[Image:Zukit579.jpg|vignette|300px|Un Tzukit (Fouga Magister israélien).]]
* {{Algérie}}
* {{Allemagne}}
* {{Autriche}}
* {{Bangladesh}}
* {{Belgique}}
* {{Brésil}}
* {{Cambodge}}
* {{Cameroun}}
* {{Finlande}}, retirés du service en 1988.
* {{France}}
* {{Gabon}}
* {{Guatemala}}
* {{Irlande}}, 6 en service de 1975 a 1998.
* {{drapeau|République démocratique du Congo}} [[Katanga]]<ref name="Katanga" />
* {{Israël}}
* {{Liban}}
* {{Libye}}
* {{Maroc}}
* {{Ouganda}}
* {{Salvador}}
* {{Sénégal}}
* {{Togo}}

Des dizaines d'avions issus des surplus militaires connaissent une carrière civile. La [[Federal Aviation Administration]] compte, en {{date|septembre 2012}}, {{unité|84|Fouga}} enregistrés aux États-Unis, la troisième flotte d'anciens avions militaires à réaction en importance<ref>{{Ouvrage|prénom1=Miguel|nom1=Vasconcelos|titre=Civil Airworthiness Certification : Former Military High-Performance Aircraft|éditeur=Stickshaker Pubs|année=19 septembre 2013|pages totales=XIII|passage=2397|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=LyBQBwAAQBAJ&pg=GBS.SA1-PA5}}.</ref>.

== Accidents et incidents ==
Sont listés ci-dessous<ref>[https://aviation-safety.net/wikibase/dblist.php?AcType=FOUG Aviation Safety Network], aviation-safety.net.</ref> les accidents ou les incidents mortels ; cette liste est non exhaustive, compte tenu du peu de données disponibles pour les accidents de l'Armée de l'air française. Cette dernière a exploité {{unité|397|appareils}} de ce type, entre 1956 et 1996<ref>https://www.aviationsmilitaires.net/v2/base/view/Model/338.html</ref>.

{| class="wikitable"
|-
!Date!!Lieu!!Type!!Numéro de série
Immatriculation
!Opérateur!!Commentaires!!Nombre de victimes
|-
|{{Date|3|novembre|1952}}||{{Drapeau|France}} [[Toulouse]]||CM.170R (prototype 01)||?||[[Fouga (département aviation)|Établissements Fouga & C<sup>ie</sup>]]||Cause indéterminée||deux morts<ref>{{Article |titre=Hommage à deux navigants disparus : L'Équipage Lequien-Chatain |périodique=Les Ailes |date=22 novembre 1952 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3200989x/f11.image }}</ref>
|-
|{{Date|31|octobre|1958}}||{{Drapeau|Allemagne}} [[Eberfing]]||CM-170R||D21/94 (AA+120)||[[Luftwaffe]]||Perte de contrôle lors d'acrobaties. ||un mort
|-
|{{Date|3|février|1959}}||{{Drapeau|Allemagne}} [[Petzenhausen]]||CM-170R||D58/154 (AA+158)||[[Luftwaffe]]||[[Tempête de neige]], s'écrase dans un bois puis prend feu.||deux morts
|-
|{{Date|18|septembre|1959}}||{{Drapeau|France}} [[Sainte-Colombe (Gironde)|Sainte-Colombe]]||CM.170||Essai au [[base aérienne 118 Mont-de-Marsan|CEAM]] avec le Fouga {{n°|7}}||[[Armée de l'air française]]||NC, plus tard reconstruit, et actuellement préservé à Troyes.||deux morts<ref>http://aa-ceam.fr/PDF/Morts%20en%20Service%20A%C3%A9rien/Morts%20en%20service%20a%C3%A9rien-CEAM-BA%20118.pdf</ref>
|-
|{{Date|2|avril|1960}}
|{{Drapeau|Allemagne}} [[Bad Grönenbach]]
|CM-170R
|D86 (AA+186)
|[[Luftwaffe]]
|S'écrase puis prend feu lors d'un vol d'entraînement.
|deux morts
|-
|{{Date|18|janvier|1961}}
|{{Drapeau|Autriche}} [[Stiwoll]]
|CM-170
|?
|[[Force aérienne autrichienne]]
|S'écrase dans une [[maison]] puis prend feu.
|deux morts
|-
|{{Date|28|juin|1961}}
|{{Drapeau|Katanga}} [[Lubumbashi]]
|CM-170
|294 (KAT-91)
|[[Armée katangaise]]
|Percute une [[Ligne à haute tension|ligne électrique]].
|deux morts
|-
|{{Date|26|août|1961}}
|{{Drapeau|France}} [[base aérienne 279 Châteaudun|Châteaudun]]
|CM-170
|311 (NC)
|[[Armée de l'air française]]
|S'écrase près de l'aérodrome.
|[[Jean Fournier (résistant, 1917-1961)|un mort]]
|-
|{{Date|29|août|1961}}
|{{Drapeau|Allemagne}} [[Lotseninsel]]
|CM-170R
|D78 (SC+602)
|[[Marineflieger]]
|S'écrase dans la [[Mer Baltique]].
|deux morts
|-
|{{Date|6|mai|1962}}
|{{Drapeau|Israël}} [[Lac de Tibériade]]
|CM-170R
|260
|[[Armée de défense d'Israël]]
|Descente trop bas au-dessus du [[lac de Tibériade]], extinction des moteurs, immersion brutale.
|deux morts<ref>https://fr.timesofisrael.com/en-enfer-les-plongeurs-israeliens-cherchent-un-aviateur-depuis-longtemps-disparu/</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Remains of IAF pilot found 56 years later |url=https://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-5390786,00.html |site=Ynetnews |date=2018-06-11 |consulté le=2019-08-30 }}</ref>
|-
|{{Date|21|mai|1962}}
|{{Drapeau|Allemagne}} [[Kinsau]]
|CM-170R
|D85 (AA+185)
|[[Luftwaffe]]
|Le pilote n'arrive pas à récupérer son appareil après une vrille.
|un mort
|-
|{{Date|17|juin|1962}}
|{{Drapeau|Allemagne}} [[Erding]]
|CM-170R
|D89 (BD+152)
|[[Luftwaffe]]
|Percute une [[Grue (chantier)|grue de chantier]] non éclairée.
|deux morts
|-
|{{Date|29|juin|1962}}
|{{Drapeau|Belgique}} [[Maillen]]
|CM-170R
|? (MT45)
|[[Composante air|Force aérienne belge]]
|?
|un mort
|-
|{{Date|13|septembre|1962}}
|{{Drapeau|Belgique}} [[Houffalize]]
|CM-170R
|? (MT19)
|[[Composante air|Force aérienne belge]]
|?
|un mort
|-
|{{Date|18|octobre|1963}}
|{{Drapeau|Belgique}} [[Boorsem]]
|CM-170R
|? (MT-25)
|[[Composante air|Force aérienne belge]]
|S'écrase pendant des acrobaties à basse altitude.
|un mort
|-
|{{Date|19|mars|1964}}
|{{Drapeau|Allemagne}} [[Finningen]]
|CM-170R
|D177 (EC+394)
|[[Luftwaffe]]
|Tentative d'atterrissage d'urgence après une panne moteur. Un pilote s'éjecte mais son [[parachute]] ne s'ouvre pas.
|deux morts
|-
|{{Date|8|mai|1964}}
|{{Drapeau|Allemagne}} [[Vilgertshofen]]
|CM-170R
|D112 (AA+212)
|[[Luftwaffe]]
|S'écrase pendant un vol d'essais.
|deux morts
|-
|{{Date|23|juin|1964}}
|{{Drapeau|Autriche}} Angerlalm,<br/>[[Kirchdorf in Tirol]]
|CM-170
|391 (4D-YV)
|[[Force aérienne autrichienne]]
|S'écrase sur une [[montagne]].
|deux morts
|-
|{{Date|2|novembre|1964}}
|{{Drapeau|Allemagne}} [[Kaufbeuren]]
|CM-170R
|D95 (AA+195)
|[[Luftwaffe]]
|Perte d'orientation spatiale pendant un vol de nuit.
|un mort
|-
|{{Date|13|mai|1965}}
|{{Drapeau|Belgique}} [[Beringen]]
|CM-170R
|? (MT10)
|[[Composante air|Force aérienne belge]]
|Crash lors d'un vol d'entraînement.
|un mort
|-
|{{Date|7|avril|1966}}
|{{Drapeau|Allemagne}} [[Immenstadt]]
|CM-170R
|D172 (AA+263)
|[[Luftwaffe]]
|S'écrase dans un [[lac]].
|deux morts
|-
|{{Date|3|mai|1966}}
|{{Drapeau|Allemagne}} [[Hofstetten (Bavière)|Hofstetten]]
|CM-170R
|D94 (AA+194)
|[[Luftwaffe]]
|Perte de contrôle lors d'un entraînement sur la récupération de l'appareil après une vrille.
|deux morts
|-
|{{Date|16|décembre|1966}}
|{{Drapeau|Allemagne}} [[Buchloe]]
|CM-170R
|D202 (AA+102)
|[[Luftwaffe]]
|Perte de contrôle pendant des acrobaties.
|un mort
|-
|{{Date|4|juin|1967}}
|{{Drapeau|France}} [[Aéroport de Paris-Le Bourget|Le Bourget]]
|CM-170
|488
|[[Armée de l'air française]]
|Un Magister de la [[Patrouille de France]] s'écrase lors de la sortie du traditionnel éclatement final de la patrouille au [[Salon international de l'aéronautique et de l'espace de Paris-Le Bourget|Salon du Bourget]]<ref>[http://www.ina.fr/video/CAF94004237 Rétrospective des accidents du Bourget], INA, 1973.</ref>. L'accident est sans doute causé par la défaillance d'un compensateur de profondeur.
|un mort
|-
|{{Date|18|juillet|1967}}
|{{Drapeau|France}} [[Beauvais]]
|CM-170R
|491
|[[Armée de l'air française]]
|Instructeur et élève tués.
|deux morts
|-
|{{Date|21|septembre|1967}}
|{{Drapeau|Allemagne}} [[Stenderup]]
|CM-170R
|D173 (SA+104)
|[[Marineflieger]]
|Se désintègre en vol.
|deux morts
|-
|{{Date|29|septembre|1967}}
|{{Drapeau|Belgique}} [[Bruxelles]]
|CM-170R
|MT-07
|[[Composante air|Force aérienne belge]]
|?
|un mort
|-
|{{Date|18|mars|1968}}
|{{Drapeau|France}} 15 à {{unité|18|km}} O de [[Tournon-sur-Rhône]]
|CM-170 et [[Dassault Mirage III|Mirage IIIC]]
|22 F-UGME
|[[Armée de l'air française]]
|Collision en vol durant un exercice d'interception de nuit<ref name="YBERT">[http://ap5escadre.free.fr/plus/crash-ardeche-nuit-18-19-1968/crash_ardeche_nuit_18_19_1968_flasseur_ybert.htm VOL de NUIT ordinaire ou presque ou l'histoire d'une collision en vol], texte additionnel.</ref>.
|un mort
|-
|{{Date|22|avril|1968}}
|{{Drapeau|France}} [[Aulnat]]
|CM-170
|207 (313-DH)
|[[Armée de l'air française]]
|Un élève pilote seul, un décollage vent de travers.
|un mort
|-
|{{Date||novembre|1968}}?
|{{Drapeau|France}} [[Cognac (Charente)|Cognac]]
|CM-170
|
|[[Armée de l'air française]]
| {{refnec|Cognac un élève et un moniteur, évolution trop près du sol d'après le récit de collègues de stage|date=19 septembre 2019}}<!-- la source <ref name="YBERT" /> mentionne bien un accident 7 mois plus tard, mais sans plus, c’est très léger.-->.
|deux morts
|-
|{{Date|8|avril|1970}}
|{{Drapeau|Finlande}} [[Jyväskylä]]
|CM-170
|? (FM-79)
|[[Armée de l'air finlandaise|Force aérienne finlandaise]]
|Percute une antenne de radio.
|deux morts
|-
|{{Date|17|décembre|1970}}
|{{Drapeau|Allemagne}} {{Lien|lang=de|Munzig}}
|CM-170R
|D155 (CNA-GH)
|[[Forces royales air]]
|?
|deux morts
|-
|{{Date|24|juin|1971}}
|{{Drapeau|Belgique}} [[Halle-Booienhoven]]
|CM-170R
|? (MT-38)
|[[Composante air|Force aérienne belge]]
|S'écrase lors d'un vol d'entraînement.
|un mort
|-
|{{Date|17|octobre|1972}}
|{{Finlande}}
|CM-170
|? (FM-58)
|[[Armée de l'air finlandaise|Force aérienne finlandaise]]
|Raisons inconnues.
|un mort
|-
|{{Date|5|mars|1973}}
|{{Drapeau|Belgique}} [[Rochefort (Belgique)|Rochefort]]
|CM-170R
|? (MT-41)
|[[Composante air|Force aérienne belge]]
|Percute le sol.
|un mort
|-
|{{Date|23|septembre|1974}}
|{{Drapeau|France}} [[Guggenhausen]]
|CM-170R {{n°|33}} F-UIXE
|E.R. 3/33
|[[Armée de l'air française]]
|NC
|deux morts<ref>http://www.pilotedechasse.org/pages/Mes_chers_amisde_la_33-2115872.html</ref>
|-
|{{Date|1|décembre|1974}}
|{{Drapeau|Finlande}} [[Kortesjärvi]]
|CM-170
|? (FM-44)
|[[Armée de l'air finlandaise|Force aérienne finlandaise]]
|Raisons inconnues.
|un mort
|-
|{{Date|26|août|1976}}
|{{Drapeau|Finlande}} [[Viitasaari]]
|CM-170
|? (FM-77)
|[[Armée de l'air finlandaise|Force aérienne finlandaise]]
|S'écrase lors d'un exercice de vol à basse altitude.
|un mort
|-
|{{Date|13|janvier|1977}}
|{{Drapeau|Finlande}} [[Siilinjärvi|Rissala]]
|CM-170
|? (FM-40)
|[[Armée de l'air finlandaise|Force aérienne finlandaise]]
|Ingestion de [[glace]] par le moteur.
|un mort
|-
|{{Date|5|avril|1977}}
|{{Finlande}}
|CM-170
|? (FM-75)
|[[Armée de l'air finlandaise|Force aérienne finlandaise]]
|S'écrase lors d'un vol à basse altitude.
|un mort
|-
|{{Date|15|juin|1977}}
|{{Drapeau|Finlande}} [[Kauhava]]
|CM-170
|? (FM-56)
|[[Armée de l'air finlandaise|Force aérienne finlandaise]]
|S'écrase lors d'acrobaties.
|un mort
|-
|{{Date|3|août|1977}}
|{{Drapeau|Finlande}} [[Pori (Finlande)|Pori]]
|CM-170
|? (FM-1)
|[[Armée de l'air finlandaise|Force aérienne finlandaise]]
|S'écrase après une manœuvre à basse altitude.
|un mort
|-
|{{Date|19|octobre|1977}}
|{{Drapeau|Belgique}} [[Thisnes]]
|CM-170R
|D203 (MT-47)
|[[Composante air|Force aérienne belge]]
|?
|un mort
|-
|{{Date|2|novembre|1977}}
|{{Drapeau|Finlande}} [[Pylkönmäki]]
|CM-170
|? (FM-65)
|[[Armée de l'air finlandaise|Force aérienne finlandaise]]
|[[Incendie]] du moteur.
|deux morts
|-
|{{Date|28|juin|1979}}
|{{Drapeau|Belgique}} [[Dilsen-Stokkem]]
|CM-170R
|? (MT-39)
|[[Composante air|Force aérienne belge]]
|Perte de contrôle lors d'acrobaties.
|un mort
|-
|{{Date|28|janvier|1980}}
|{{Drapeau|France}} [[La Roque-d'Anthéron]]
|2 CM-170
|{{n°|535}} VQ<br>{{n°|541}} VG
|[[Patrouille de France]]
|2 Magister se percutent en vol dans un [[nuage]].
|deux morts<ref>https://www.aerosteles.net/stelefr-laroque-paf</ref>
|-
|18 novembre 1982
|{{Drapeau|France}} [[Base aérienne 701 Salon-de-Provence|Salon-de-Provence]]
|2 CM-170
|514 et ?
|[[Armée de l'air française]]
|2 Magister se percutent en [[Circuit d'aérodrome|tour de piste]].
|quatre morts
|-
|{{Date|18|juillet|1983}}
|{{Drapeau|Belgique}} [[Florennes]]
|CM-170R
|D230 (MT-50)
|[[Composante air|Force aérienne belge]]
|?
|un mort
|-
|avril 1984
| {{Drapeau|France}} [[Base aérienne 709 Cognac-Châteaubernard|Cognac]]
|2 CM-170
|? et F-406
|[[Armée de l'air française]]
|2 Magister se percutent en [[Circuit d'aérodrome|tour de piste]].
|un blessé
|-
|{{Date|21|janvier|1985}}
|{{Drapeau|Finlande}} [[Lohtaja]]
|CM-170
|? (FM-41)
|[[Armée de l'air finlandaise|Force aérienne finlandaise]]
|Raisons inconnues.
|un mort et un blessé
|-
|{{Date|26|février|1985}}
|{{Drapeau|Belgique}} [[Grandcourt (Gaume)|Grandcourt]]
|CM-170R
|? (MT-1)
|[[Composante air|Force aérienne belge]]
|S'écrase lors d'une simulation de [[combat aérien]] à basse altitude.
|deux morts
|-
|{{Date|11|décembre|1985}}
|{{Drapeau|France}} [[Saint-Martin-de-Castillon]]
|CM-170
|490
|[[Armée de l'air française]]
|S'écrase lors d'un entraînement
|un mort
|-
|{{Date|14|juillet|1986}}
|{{Drapeau|Belgique}} [[Overijse]]
|CM-170R
|? (MT-42)
|[[Composante air|Force aérienne belge]]
|Effectue un [[Boucle (aviation)|looping]] à basse altitude.
|un mort
|-
|{{Date|16|juin|1987}}
|{{Drapeau|Belgique}} [[Lustin]]
|CM-170R
|? (MT-8)
|[[Composante air|Force aérienne belge]]
|Percute le sol.
|un mort
|-
|{{Date|25|mai|1988}}
|{{Drapeau|France}} [[Bas-et-Lezat]]
|CM-170
|{{n°|180}} F-UGHA SALE {{2e}} E.C. de Dijon
|[[Armée de l'air française]]
|Givrage sévère des réacteurs, double extinction, atterrissage forcé fatal.
|deux morts<ref>https://www.traditions-air.fr/communique_presse_divers_01.htm</ref>
|-
|{{Date|26|août|1991}}
|{{Drapeau|France}} [[Colmar]]
|CM-170
|396 F-UHTD
|[[Armée de l'air française]]
|S'écrase lors d'un atterrissage forcé.
|un mort
|-
|{{Date|15|juin|1994}}
|{{Drapeau|USA}} [[Long Beach (Californie)|Long Beach]]
|CM-170
|344 (N344FM)
|Paradise Aero
|Perte de puissance des 2 moteurs due à une contamination du carburant.
|deux morts
|-
|{{Date|17|juillet|1995}}
|{{Drapeau|Slovénie}} [[Maribor]]
|CM-170
|?
|Suedflug Austria
|?
|deux morts
|-
|{{Date|22|septembre|1995}}
|{{Drapeau|France}} [[Forcalquier]]
|CM-170
|521 (13-TH?)
|[[Armée de l'air française]]
|Percute un [[planeur]]. 2 pilotes militaires et un pilote civil tués.
|trois morts
|-
|{{Date|28|avril|1998}}
|{{Drapeau|France}} [[Saint-Domineuc]]
|2 CM-170
|172 (F-GKYD)
201 (F-GKYE)
|Yankee Delta
|2 Magister se percutent en l'air.
|quatre morts<ref>https://www.bea.aero/docspa/1998/f-yd980426/pdf/f-yd980426.pdf</ref>
|-
|{{Date|9|avril|2000}}
|{{Drapeau|USA}} [[San Joaquin (Californie)|San Joaquin]]
|CM-170
|495 (N495F)
|Privé
|Fait des acrobaties mais ne parvient pas à récupérer l'appareil.
|deux morts
|-
|{{Date|16|juin|2001}}
|{{Drapeau|USA}} [[La Crosse (Wisconsin)|La Crosse]]
|Potez CM-170
|240 (N301FM)
|Privé
|Perte du réservoir de carburant lors de l'approche, rendant l'appareil incontrôlable.
|deux morts
|-
|{{Date|19|mars|2004}}
|{{Drapeau|Nouvelle-Zélande}} {{Lien|lang=en|Kaiaua}}
|Potez CM-170
|216 (ZK-FGA)
|Privé
|Manque d'expérience du pilote pour réussir des figures de voltige à basse altitude. Traverse un nuage puis s'écrase dans la [[mer]].
|deux morts
|-
|{{Date|22|octobre|2008}}
|{{Drapeau|Israël}} [[Néguev]]
|IAI Zukit
|?
|[[Force aérienne et spatiale israélienne]]
|S'écrase puis prend feu lors d'un vol d'entraînement.
|deux morts
|-
|{{Date|6|décembre|2008}}
|{{Drapeau|France}} [[Terssac]]
|CM-170
|219 (F-AZKH)
|Privé
|Perte de contrôle pendant des acrobaties.
|un mort<ref>https://www.bea.aero/docspa/2008/f-kh081206/pdf/f-kh081206.pdf</ref>
|-
|{{Date|2|février|2011}}
|{{Drapeau|USA}} [[Kissimmee]]
|CM-170
|415 (N415FM)
|Privé
|S'écrase durant son approche de la piste.
|deux morts
|-
|{{Date|6|août|2011}}
|{{Drapeau|France}} [[Le Champ-de-la-Pierre]]
|CM-170
|435 (F-AZZE)
|Les Mohicans du Fouga
|S'écrase dans un champ.
|deux morts
|-
|{{Date|16|août|2024}}<ref>{{lien web |langue=fr |titre=Didier Berger, victime du crash du Lavandou |url=https://www.aerobuzz.fr/aviation-generale/didier-berger-victime-du-crash-du-lavandou/ |site=aerobuzz.fr |date=17/08/2024 |consulté le=21/08/2024 }}.</ref>
|{{Drapeau|France}} [[Le Lavandou]]
|CM-170
|413 (F-AZPZ)
|Privé 
|S'écrase en mer lors d'un show aérien pour le {{80e}} anniversaire du [[débarquement de Provence]].
|un mort
|}

== Dans la culture populaire ==
En 1954, la Poste française émet un timbre de {{unité|500|f}}. figurant le prototype du Fouga Magister basé sur un dessin de [[Paul Lengellé]]<ref>{{Lien web |titre=Timbre : MAGISTER |url=https://www.wikitimbres.fr/timbres/1265/magister |site=www.wikitimbres.fr |consulté le=2021-10-26}}</ref>{{,}}<ref>{{Article |titre=La Poste aérienne à l'aéro-club de France |périodique=Les Ailes |date=2 janvier 1954 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3201182k/f14.item.zoom }}</ref>.

L'appareil est visible dans les films suivants :
* [[1957 au cinéma|1957]] : ''[[Une Parisienne]]'' ;
* [[1967 au cinéma|1967]] : ''[[Du mou dans la gâchette]]'' ;
* [[1967 au cinéma|1967]] : ''[[Pähkähullu Suomi]]'' ;
* [[1969 au cinéma|1969]] : ''[[Hibernatus]]'' ;
* [[1971 au cinéma|1971]] : ''[[Papa les p'tits bateaux]]'' ;
* [[1972 au cinéma|1972]] : ''[[L'Affaire Mattei (film)|L'Affaire Mattei]]'' ;
* [[1973 au cinéma|1973]] : ''[[Jesus Christ Superstar (film)|Jesus Christ Superstar]]'' ;
* [[1974 au cinéma|1974]] : ''[[Les Chinois à Paris]]'' ;
* [[1987 au cinéma|1987]] : ''[[Tuer n'est pas jouer (film, 1987)|Tuer n'est pas jouer]]'' ;
* [[1988 à la télévision|1988]] : ''[[Steal the Sky]]'' ;
* [[2016 au cinéma|2016]] : ''[[La Tour de contrôle infernale]]'' ;
* [[2016 au cinéma|2016]] : ''[[Jadotville]]''.

Le Fouga est présent dans certains albums de [[Les Aventures de Tanguy et Laverdure|''Tanguy et Laverdure'']] ainsi que quelques épisodes de la série [[Les Chevaliers du ciel (série télévisée)|''Les Chevaliers du ciel'']] <ref>http://www.jmcharlier.com/tele_chevaliers_3.html</ref>.

Le livre ''Le Fouga Magister piloté par votre fils s'est abîmé en mer ce matin'' de [[Jean-François Soulet]] romance une histoire sombre autour de l'accident d'un pilote d'essai<ref>{{Article |titre=Le magistral roman de Jean-François Soulet |périodique=La Dépêche |date=25 mars 2015 |lire en ligne=https://www.ladepeche.fr/article/2015/03/25/2073692-le-magistral-roman-de-jean-francois-soulet.html }}</ref>.

Le roman ''Le père-don'' de Michel Mouton raconte les aventures à Cognac d'un élève-pilote et de son instructeur, tous deux pilotant un Fouga Magister.

Cet appareil est cité par [[Véronique Jannot]] dans "Aviateur", titre de [[Laurent Voulzy]] (1988) : "Les amours terre à terre, rien à faire. Les folies qu'on peut faire à bord d'un Fouga Magister".

== Notes et références ==

=== Notes ===
{{Références|groupe=N}}

=== Références ===
{{Références}}

== Voir aussi ==
{{Autres projets
| commons = Category:Fouga Magister
| commons titre = Fouga Magister
}}

=== Bibliographie ===
* {{article |nom1=Aloni |prénom1=Shlomo |titre=Trainers in combat : Valour and sacrifice in the Six Day war |périodique=[[Air Enthusiast]] |numéro=94 |mois=juillet/août |année=2001 |éditeur=Key Publishing (Stamford, UK) |issn=0143-5450 |passage=42–55 |langue=en}}
* {{Ouvrage |langue=en |prénom1=Marc |nom1=Arys |prénom2=Serge |nom2=Van Heerthum |titre=Fouga Magister |sous-titre=Whistling turtles in Belgian skies |éditeur=Flash Aviation (Eindhoven, Pays-Bas) |année=2007 |pages totales=218 |isbn=978-90-71553-24-0 |isbn2=90-71553-24-8}}
* {{Article |auteur1=Jacques Gambu |titre=Fouga "Magister" |sous-titre=Description de Jacques Gambu |périodique=Aviation Magazine |numéro=84 |date=15 octobre 1953 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k53223265/f16.item.zoom }}
* {{Article |auteur1=Jacques Gambu |titre=Fouga CM-170 |sous-titre=Une Étude de Jacques Gambu |périodique=Aviation magazine |numéro=179 |date=5 avril 1956 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5323231f/f8.item.zoom }}
* {{Ouvrage|auteur1=Jean-Louis Gaynecoetche|auteur2=Claude Piet|titre=Magister Dixit|sous-titre=L’histoire du Fouga et de ses dérivés|éditeur=LELA Presse|date=2020|pages totales=496|isbn=978-2-37468-036-1}}
* {{Ouvrage |langue=de |prénom1=Wilfried |nom1=Kopenhagen |titre=Das große Flugzeug-Typenbuch |éditeur=Transpress (Stuttgart, Allemagne) |année=1987 |isbn=3-344-00162-0}}
* {{Ouvrage |langue=en |prénom1=Frederick Thomas |nom1=Jane |auteur2=[[John W. R. Taylor|John William Ransom Taylor]] |titre=Jane's All The World's Aircraft 1965–66 |éditeur=McGraw-Hill Book Company |année=1965 |pages totales=533 |asin=B000ID5QBC}}
* {{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Nicolas |nom1=de Lemos |titre=Le cm-170 Fouga Magister et le cm-175 Fouga Zephyr |éditeur=bod edition |lieu=Paris |année=2018 |pages totales=172 |isbn=978-2-322-10282-2 |lire en ligne=https://books.google.com/books?id=pVdHDwAAQBAJ&printsec=frontcover}}
* {{Article |auteur1=Jacques Nœtinger |titre=J'ai piloté le Fouga 170-R "Magister" |périodique=Aviation Magazine |date=1er juin 1953 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5324242j/f9.item.zoom }}
* {{Ouvrage|prénom1=Jean-Loup|nom1=Rambeau|prénom2=Éric|nom2=Moreau|prénom3=Patrick|nom3=Audouin|titre=Le Fouga sous ses couleurs : le Magister, le Zéphyr et les autres|éditeur=ADDIM|date=1993|isbn=2-907341-11-1|pages totales=119}}
* {{Article |auteur1=Vico Rosaspina |titre=Essai en vol n°100 |sous-titre=Quelques impressions sur le Fouga "Magister" |périodique=Aviation magazine |date=2 juin 1955 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5323156x/f9.item.zoom }}

=== Liens externes ===
* {{Lien web |auteur institutionnel=Les coulisses de l'exploit (ORTF, Pathé) |titre=La patrouille de France |description=vidéo (12min 05s) |url=https://www.ina.fr/video/CPF04006807/la-patrouille-de-france-video.html |site=ina.fr |date=7 avril 1965 |consulté le=août 2021}}
*{{Lien web |auteur institutionnel=Les coulisses de l'exploit (ORTF, Pathé) |titre=La patrouille de France |description=vidéo (11min 33s) |url=https://www.ina.fr/video/CPF04006494/la-patrouille-de-france-video.html |site=ina.fr |date=21 juin 1967 |consulté le=août 2021}}

{{Contenu-aéro
<!-- aéronefs dont le développement provient ou suit l'aéronef courant: -->
|développementlié=
* [[Fouga Zéphyr]]
<!-- aéronefs ayant un rôle similaire ou des capacités comparables: -->
|comparables=
* [[Aermacchi MB-326]]
* [[Aero L-29 Delfin]]
* [[BAC Jet Provost]]
* [[Cessna T-37 Tweet|Cessna T-37]]
* {{Lien|langue=en|trad=Fiat G.80|fr=Fiat G.80|texte=Fiat G.80}}
* [[Fokker S.14 Machtrainer]]
* [[Hispano Aviación HA-200|Hispano HA-200]]
* [[Morane-Saulnier MS.755 Fleuret]]
* [[Morane-Saulnier MS.760 Paris|Morane-Saulnier MS-760]]
* [[PZL TS-11|PZL TS-11 Iskra]]
* [[Saab 105]]
* [[Soko G-2 Galeb]]
<!-- ordre donné par le constructeur: -->
|ordre=
<!-- variantes ayant leur propre article: -->
|variantes=
<!-- autres articles pouvant être liés: -->
|connexe=
}}

{{Palette|Avions Fouga|Avions Potez|Avions IAI}}
{{Portail|aéronautique|guerre froide|Forces armées de Belgique}}

[[Catégorie:Avion utilisé par l'armée de l'air française]]
[[Catégorie:Avion d'entraînement militaire]]
[[Catégorie:Avion d'attaque au sol français]]
[[Catégorie:Avion militaire de la guerre froide]]
[[Catégorie:Avion biréacteur]]
[[Catégorie:Avion des années 1950]]
[[Catégorie:Aéronef Fouga|CM170]]
[[Catégorie:Avion à empennage en V]]
[[Catégorie:Premier vol en 1952]]
[[Catégorie:Avion à ailes médianes]]
[[Catégorie:Aéronef utilisé par la Luftwaffe]]