Voir la source de Afrique subsaharienne

{{Infobox Continent
 | nom              = Afrique subsaharienne
 | carte            = Sub-Saharan-Africa.svg
 | légende          = L'Afrique subsaharienne est l'espace en vert sur la carte.
 | superficie_étendue = {{unité|22431000|km|2}}{{sfn|id=Annuaire statistique 2017|texte=Annuaire statistique 2017|p=13}} ou {{unité|24265000|km|2}}<ref>{{ouvrage |langue=fr |titre=Afrique subsaharienne |éditeur=Banque mondiale |url=https://siteresources.worldbank.org/NEWSFRENCH/Resources/migration08-AFR.pdf}}.</ref> selon les sources
 | population       = 1022664451
 | année_pop        = 2017<ref name=wpp>{{Lien web|langue=en |titre= World Population Prospects: The 2017 Revision, custom data acquired via website |url=https://esa.un.org/unpd/wpp/DataQuery/ |éditeur=United Nations, Department of Economic and Social Affairs, Population Division (2017)|date=2018|consulté le=28/05/2018}}.</ref>
 | densité          = -
 | pays             = 48
 | dépendances      = 2
 | langues          = [[Fang (langue)|fang]], [[français]],  [[anglais]], [[peul]], [[afrikaans]], [[malgache]], [[amharique]], [[tigrigna]], [[wolof (langue)|wolof]], [[créole du Cap-Vert]], [[haoussa]], [[swahili]], [[zoulou]], [[lingala]], [[bambara]], [[somali]], [[arabe]], [[moré]], [[Yoruba (langue)|yoruba]], [[Soninké (langue)|soninké]], [[Dioula (langue)|dioula]], [[Agni (langue)|agni]], [[Bété (langue)|bété]], [[Baoulé (langue)|baoulé]], [[kituba]], [[Soussou (langue)|soussou]], [[Songhaï (langue)|songhaï]], [[éwé (langue)|éwé]], [[kabiyè (langue)|kabiyè]], [[kotokoli]], [[gen]]
 | fuseaux_horaires = UTC−1 ([[Cap-Vert]]) –<br> UTC+4 ([[Maurice (pays)|Maurice]])
 | villes_majeures  = 20 plus importantes par ordre décroissant du nombre d'habitants<br>
[[Lagos]], [[Kinshasa]], [[Luanda]], [[Nairobi]], [[Ibadan]], [[Dar es Salam]], [[Accra]], [[Addis-Abeba]], [[Kano (Nigeria)|Kano]], [[Johannesbourg]], [[Abidjan]], [[Bamako]], [[Kampala]], [[Le Cap]] et [[Dakar]]<ref>{{lien web |langue=fr |url=https://www.populationdata.net/palmares/villes/afrique/ |titre=Palmarès. Grandes villes d'Afrique |consulté le=31 mai 2018 |site=populationdata.net}}.</ref>
 | altitude         = [[Kilimandjaro]] (pic Uhuru), {{unité|5891.8|m}}
 | lac              = [[Lac Victoria]]
}}

L''''Afrique subsaharienne''' ou simplement la '''Subsaharie''' est l'étendue du [[Afrique|continent africain]] au sud du [[Sahara]], séparée écologiquement des [[Afrique du Nord|pays du Nord]] par le [[climat]] rude du plus vaste [[désert chaud]] du monde. Elle est parfois nommée '''Afrique noire''', mais le terme "n'a guère de sens" et est ancré dans l'idéologie coloniale, voire raciste<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Éditions |nom=Larousse |titre=Afrique noire - LAROUSSE |url=https://www.larousse.fr/encyclopedie/autre-region/Afrique_noire/104185 |site=www.larousse.fr |consulté le=2024-11-13}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=Jean|nom1=Sellier|titre=L’Afrique au sud du Sahara|périodique=Hors collection Sciences Humaines|pages=545–614|date=2019-10-29|lire en ligne=https://shs.cairn.info/une-histoire-des-langues--9782707198914-page-545|consulté le=2024-11-13}}</ref>.

Elle abrite [[Liste des États souverains et des territoires dépendants d'Afrique|quarante-huit États]], dont les frontières sont issues de la [[décolonisation]].

C'est le lieu de naissance de l'« Homme moderne », ''[[Homo sapiens]]''.

Ses climats se distinguent par les variations [[pluviométrie|pluviométriques]] annuelles plutôt que par les variations des températures. C'est une zone très riche sur le plan de la [[biodiversité]] quoique vulnérable au [[dérèglement climatique]].

L'Afrique subsaharienne est la partie de la planète la plus dynamique en matière [[démographie|démographique]], mais les problèmes sanitaires et d'éducation sont les plus préoccupants au niveau mondial. Le [[sous-continent]] est la zone la moins développée sur le plan [[Économie de l'Afrique|économique]].

== Terminologie ==
{{Article connexe|Maghreb}}
L'[[Afrique]] subsaharienne a, dans le passé {{incise|et souvent encore aujourd'hui}} été appelée « Afrique noire » notamment par les [[Européens]] et les [[Arabes]], car peuplée de personnes à la peau noire, mais cette terminologie est essentiellement idéologique{{sfn|id=Encyclopédie Larousse en ligne|texte=Encyclopédie Larousse en ligne|loc=Afrique subsaharienne, {{nobr|§ 1.3}} Une notion idéologique commode}}{{,}}<ref>{{article |langue=fr |titre=« L’Afrique est un pays de race noire » : la géographie raciste à l’usage des nuls, par Gilbert Collard |date=28 septembre 2015 |auteur1=Jean-Sébastien Josset |périodique=Jeune Afrique |url=http://www.jeuneafrique.com/268178/politique/lafrique-pays-de-race-noire-geographie-racialiste-a-lusage-nuls-gilbert-collard/}}.</ref>.

L'étude géographique de l'Afrique remonte aux Grecs{{efn|texte=[[Hérodote]], [[Manéthon]], [[Pline l'Ancien]], [[Strabon]], [[Claude Ptolémée]]{{sfn|gr=hga|id=hga1|texte=Histoire générale de l'Afrique, {{vol.|1}}|p=46}}…}}, mais {{citation|les auteurs arabes{{efn|texte=al-Mas‘ūdī (mort vers + 950), al-Bakrī (1029-1094), al-Idrīsī (1154), Yākūt (vers 1200), Abu’l-fidā’ (1273-1331), al‘Umarī (1301 -49), Ibn Baṭṭūṭa (1304-1369) et Hassan Ibn Mohammadal-Wuzza’n (connu en Europe sous le nom de Léon l’Africain, vers 1494-1552){{sfn|gr=hga|id=hga1|texte=Histoire générale de l'Afrique, {{vol.|1}}|p=46}}…}} […] beaucoup mieux informés […] sont d’une grande importance}} en matière historique et géographique{{sfn|gr=hga|id=hga1|texte=Histoire générale de l'Afrique, {{vol.|1}}|p=46}}. Ainsi, on trouve, chez [[Léon l'Africain]], dans son ouvrage ''[[Description de l'Afrique]]'' (vers 1550), un découpage géographique qui mentionne une « terre des Noirs »{{Sfn|Fauvelle-Aymar|Hirsch|2009|p=84}} qui correspond à peu près au ''bilād al-Sūdān'' (« pays des Noirs ») des récits arabes antérieurs<ref>{{article |langue=fr |auteur1=Jean-Charles Ducène |titre=Conceptualisation des espaces sahéliens chez les auteurs arabes du Moyen Âge |périodique=Afriques |date=avril 2013 |url=http://journals.openedition.org/afriques/1114 |doi=10.4000/afriques.1114}}.</ref>{{,}}{{efn|texte= [[Géographie et cartographie dans le monde arabo-musulman médiéval|Eux-mêmes]] inspirés par, voire héritiers de [[Claude Ptolémée|Ptolémée]]<ref>{{article |langue=fr |nom1=Vagnon|prénom1=Emmanuelle |titre=La réception de la Géographie de Ptolémée en Occident au {{s-|XV}}. Un exemple de transfert culturel |périodique=Hypothèses |volume= 6|numéro=1|année= 2003|passage=201-211|doi=10.3917/hyp.021.0201}}.</ref>{{,}}<ref>{{chapitre|langue=fr|nom1=Tixier du Mesnil |prénom1=Emmanuelle |titre chapitre=Panorama de la géographie arabe médiévale |titre ouvrage=Géographes et voyageurs au Moyen Âge |éditeur= Presses universitaires de Paris Nanterre |année=2010 |doi=10.4000/books.pupo.1577}}.</ref>.}} qui a donné le terme pour désigner la région du [[Soudan (région)|Soudan]] des récits arabes antérieurs, et au « premier climat » d'[[Al Idrissi]]<ref>{{ouvrage |langue=fr |titre=Idrîsî, La première géographie de l'Occident |nature ouvrage=recension |auteur1=Françoise Micheau |url=http://www.ifao.egnet.net/bcai/17/86/ |éditeur=Institut français d'archéologie orientale}}</ref>{{,}}{{Sfn|Fauvelle-Aymar|Hirsch|2009|p=86}}. Ces divisions relèvent d'une différenciation culturelle ; le ''bilād al-Sūdān'' désigne le sud des terres islamisées, et non pas une réalité géographique intangible et objectivable par des fleuves ou des reliefs{{sfn|id=Encyclopédie Larousse en ligne|texte=Encyclopédie Larousse en ligne|loc={{nobr|§ 1.1.}} Avant notre ère : une vision globalisante}}{{,}}<ref>{{ouvrage |langue=fr |passage=194 |titre=L'Afrique à la naissance de la cartographie moderne : les cartes majorquines, {{sp-|XIV|-|XV|s}} |auteur1=Yoro K. Fall |éditeur=Karthala |année=1982}}</ref>{{,}}{{efn|texte=Ainsi Léon l'Africain n'arrive-t-il pas à faire se superposer sa représentation mentale avec les informations géographiques (au sens moderne) qu'il possède : {{citation|Cette interruption des informations relative à la localisation des royaumes par rapport au fleuve révèle bien l'embarras de Léon devant l'impossible adéquation de ses informations avec l'idée d'un Nil pan-soudanais irriguant tous les pays de la Terre des Noirs{{Sfn|Fauvelle-Aymar|Hirsch|2009|p=96}}.}}}}. De manière similaire, les géographes arabes nomment « Côte des Noirs » (latinisé en [[Zanguebar]] au {{s-|XVIII}}) la partie du littoral oriental de l'Afrique correspondant à la côte swahilie, une zone d'influence culturelle arabe en terre « bantoue »<ref>{{article |langue=fr |auteur1=Stéphane Pradines |titre=Commerce maritime et islamisation dans l’océan Indien : les premières mosquées swahilies ({{s2-|XI|XIII}}) |périodique=Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée |numéro=130 |mois= février |année=2012 |url=http://remmm.revues.org/7446 }}.</ref>{{,}}<ref>{{chapitre |langue=fr |url=http://referenceworks.brillonline.com/entries/encyclopedie-de-l-islam/bahr-al-zandj-SIM_1066?s.num=201&s.start=200 |titre chapitre=Bahr al-Zandj |titre ouvrage=Encyclopédie de l'Islam (en ligne) |éditeur=Brill |année=2017}}.</ref>.

Les Européens avaient aussi utilisé ce type de terminologie ; ainsi les Portugais, qui explorent les côtes ouest-africaines au {{s-|XV}}, et dont les récits{{efn|texte=Notamment la célèbre ''Chronique de Guinée''<ref>{{ouvrage |langue=fr |titre=Chronique de Guinée (1453) |collection=Magellane |pages totales=592 |année=2012 |isbn=978-2-915540-79-6 |auteur1=Gomes Eanes de Zurara |langue originale=pt |traducteur=Léon Bourdon |préface=Jacques Paviot |éditeur=Chandeigne |présentation en ligne=http://www.librairieportugaise.fr/Uploads/fichechroniquedeguinee.pdf}}.</ref>, rédigée par [[Gomes Eanes de Zurara]], datant de 1453.}} parlent des ''Mouros Negros'' (littéralement « Maures noirs ») pour désigner les populations noires sous la tutelle des [[Maures]] (autre appellation historique des [[Maghrébins]]), ou plus simplement des ''Negros'' et de la ''Guinéu'' (Guinée), le « pays des Noirs ». La distinction est, là encore, idéologique, les ''Mouros'', musulmans, sont distingués des chrétiens et les ''Negros'', des Blancs<ref>{{article |langue=fr |auteur1=Georges Boisvert |titre=La dénomination de l’Autre africain au {{s-|XV}} dans les récits des découvertes portugaises |périodique=L’Homme |numéro=153 |mois=janvier-mars |année=2000 |url=http://journals.openedition.org/lhomme/10 |doi=10.4000/lhomme.10 }}.</ref>.

Concernant les premiers géographes, {{citation|il faut souligner l'absence du préjugé de couleur dans le monde grec ancien<ref>{{article |langue=fr |titre= « Racisme » ou refus de la différence dans le monde gréco-romain |auteur1=Pierre Salmon |périodique=Dialogues d'histoire ancienne |année=1984 |volume=10 |passage=75-97 (78) |doi=10.3406/dha.1984.1621 |url=https://www.persee.fr/doc/dha_0755-7256_1984_num_10_1_1621}}.</ref>.}} Différemment, au {{s-|XVI}}<ref>{{lien web |langue=fr |titre=Le racisme scientifique, histoire d'un contresens |auteur1=Julie Lacaze |éditeur=National geographic |url=https://www.nationalgeographic.fr/sciences/le-racisme-scientifique-histoire-dun-contresens}}.</ref> et plus fortement encore aux {{s2-|XVIII|XIX}}, pour les chrétiens, les juifs et les musulmans, la connotation du terme devient clairement péjorative. La [[Malédiction de Canaan|malédiction de Cham]] sert à justifier l'esclavage puis la discrimination{{efn|{{citation|Dans la Genèse, Noé maudit son fils Cham […] et en particulier sa descendance […] une tradition s'est développée depuis l'Antiquité et le haut Moyen Âge, tant en milieu chrétien que juif ou musulman, désignant les peuples noirs comme étant les victimes de cette malédiction. Cette sorte de péché originel redoublé a été conforté aux {{s2-|XVIII|XIX}} par les discours tendant à justifier l'esclavage de Noirs et le racisme qui lui était lié<ref>{{ouvrage |langue=fr |titre=Rwanda. Racisme et génocide: L'idéologie hamitique |auteur1=Jean-Pierre Chrétien |auteur2=Marcel Kabanda |éditeur=Humensis |année=2007 |isbn=9782410001600}}.</ref>.}}}}{{,}}{{efn|{{citation|C'est la malédiction de Cham qui, dans l'Europe et l'Amérique des {{s2-|XVIII|XIX}}, servit le plus souvent à justifier l'esclavage racial. Même après l'abolition de l'esclavage, elle continua de fournir, convenablement modifiée, un argument en faveur de la ségrégation, de l'apartheid et autres formes de discrimination raciale<ref>{{article |langue=fr |nom1=Braude |prénom1=Benjamin |titre=Cham et Noé. Race et esclavage entre judaïsme, christianisme et Islam |périodique=Annales. Histoire, Sciences Sociales |volume=57 |numéro=1 |année=2002 |passage=93-125 |doi=10.3406/ahess.2002.280030 |url=https://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_2002_num_57_1_280030}}.</ref>.}}}}, accompagnée du « racisme scientifique » qui naît au {{s-|XVII}}<ref>{{ouvrage |langue=fr |titre=Le racisme, une introduction |auteur1=Michel Wievorka |éditeur=La Découverte |chapitre=1. Le racisme scientifique |année=2012 |url=https://books.google.fr/books?id=p84_2ADvkEcC&pg=PT19 |passage=19}}.</ref>.

Actuellement, une distinction perdure{{efn|Parfois critiquée : {{lien web |langue=en |url=https://www.pambazuka.org/governance/what-exactly-does-%E2%80%98sub-sahara-africa%E2%80%99-mean |titre=What exactly does 'sub-Sahara Africa' mean? |éditeur=Pambazuka News |auteur=Herbert Ekwe-Ekwe |date=18 janvier 2012}}.}}, sur des bases économiques, entre les pays des rives méditerranéennes de l'Afrique et le reste du continent<ref>{{lien web |langue=fr |url=https://www.imf.org/~/media/Files/Publications/REO/AFR/2017/May/pdf/French/sreo0517f.ashx?la=fr |éditeur=Fonds monétaire international |titre=Afrique subsaharienne, faire redémarrer la croissance |mois=avril |année=2017}}{{commentaire biblio SRL|Exemple de statistiques « officielles »}}.</ref>. L'[[ONU]] définit des terminologies<ref>{{lien web |langue=en |titre=Geographic Regions |éditeur=ONU |url=https://unstats.un.org/unsd/methodology/m49/ |consulté le=31 mai 2018}}.</ref> et la [[Banque mondiale]], par exemple, utilise un agrégat statistique qui regroupe l'Afrique du Nord avec le Moyen-Orient et distingue le reste du continent sous l'appellation d'Afrique subsaharienne<ref>{{lien web |langue=en |titre=Middle East & North Africa |éditeur=Banque mondiale |url=https://data.worldbank.org/region/middle-east-and-north-africa?view=chart}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web |langue=en |titre=Sub-Saharan Africa |url=https://data.worldbank.org/region/middle-east-and-north-africa?view=chart |éditeur=Banque mondiale}}.</ref>. Dans le même temps, certains ouvrages académiques en langue française continuent, au début du {{s-|XXI}}, à évoquer la {{citation|césure du Sahara<ref>{{ouvrage |langue=fr |titre=Afriques noires |auteur1=Roland Pourtier |passage=9 |éditeur=Hachette |année=2014}}.</ref>}} et à employer le terme d'Afrique noire{{efn |texte={{citation|Il existe, au sein de l'Afrique, une nette distinction entre Afrique du Nord et Afrique subsaharienne. L'Afrique noire, dit « subsaharienne » selon la terminologie de l'ONU, forme un ensemble de {{unité|24|millions de km|2}} avec une population dépassant les {{unité|800|millions}} d'habitants. Elle est séparée de l'Afrique du Nord par le Sahara. Cette dernière est très souvent associée au Proche et Moyen-Orient, aux pays du Golfe ou encore à la Turquie (dans la continuité de la rive méditerranéenne)<ref>{{ouvrage |langue=fr |titre=Géographie de l'Europe |auteur1=Vincent Adoumié |auteur2=Christian Daudel |auteur3=Jean-Michel Escarras |auteur4=Emmanuel Delahaye |éditeur=Hachette éducation |année=2013}}.</ref>.}}}} tandis que des essayistes, historiens… y compris Africains, l'utilisent aussi{{efn |texte=Par exemple, {{ouvrage |langue=fr |titre=L'Afrique noire est-elle maudite ? |auteur=[[Moussa Konaté (écrivain)|Moussa Konaté]] |lieu=Paris |éditeur=Fayard |année=2010 |ISBN=9782213651521}} et {{ouvrage |langue=fr |titre= Les épopées d'Afrique noire |auteur1=[[Lilyan Kesteloot]] |auteur2=Bassirou Dieng |préface=François Suard |éditeur=Karthala |année=2009}}.}} à la suite de [[Joseph Ki-Zerbo]] (''Histoire de l'Afrique noire'', Hatier, 1972) et d'[[Elikia M'Bokolo]] (''Afrique noire. Histoire et civilisation'', Hatier, 1992)<ref>{{article |langue=fr |nom1=Chrétien |prénom1=Jean-Pierre |titre=Joseph Ki-Zerbo, Histoire de l'Afrique noire |périodique=Annales. Économies, Sociétés, Civilisations |numéro=2 |année=1974 |passage=288-289 |url=https://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1974_num_29_2_293471_t1_0288_0000_005 |nature article=recension}}.</ref>{{,}}<ref>{{article |langue=fr |auteur1=Anne Piriou |titre=M'Bokolo, Elikia, dir., avec la collaboration de Sophie Le Callenec et de Thierno Bah, Jean Copans, Locha Matéso, Lélo Nzuzi. – Afrique noire. Histoire et Civilisations. Tome I, Jusqu'au {{s-|XVIII}}. Tome II, {{sp-|XIX|-|XX|s}}. Paris, Hatier-Aupelf, Université des réseaux d'expression française (UREF), 1992, I : 496 p. ; II : 576 p. |périodique=Cahiers d’études africaines |numéro=157 |année=2000 |url=http://journals.openedition.org/etudesafricaines/20 |nature article=recension}}.</ref>.

== Histoire ==
=== Apparition d{{'}}''Homo'' ===
{{Article détaillé|Origine africaine de l'Homme moderne}}
{{article connexe|LD 350-1|Djebel Irhoud|Sites des hominidés fossiles d'Afrique du Sud|Ève mitochondriale}}

L'Afrique subsaharienne est le berceau de l'humanité, où est né ''[[Homo sapiens]]'', l'homme actuel, qui a colonisé tous les continents<ref name="hublin">{{lien web |langue=fr |url=http://www.college-de-france.fr/site/colloque-2016/symposium-2016-10-13-10h00.htm|titre=Deux millions d'années de migrations, de dispersions et de remplacements (Conférence au Collège de France) |auteur1=Jean-Jacques Hublin |date=13 octobre 2016 |éditeur=Collège de France}}.</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage |langue=en |titre=World History: Journeys from Past to Present |auteur1=Candice Goucher |auteur2=Linda Walton |éditeur=Routledge |année=2013 |passage=2}}.</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage |langue=fr |titre=Dictionnaire de la préhistoire |éditeur=Encyclopædia Universalis |année=2017 |url=https://books.google.fr/books?id=5aNsDgAAQBAJ&pg=PT673 |passage=673}}.</ref>.

Les variations climatiques, fondamentales quant à la taille du désert saharien et donc quant à l'existence même de la notion d'Afrique subsaharienne, influent aussi sur l'histoire évolutive animale, végétale et humaine du continent : {{Citation|les grandes étapes de l'évolution des hominidés africains et d'autres vertébrés coïncident avec des changements vers des conditions plus arides et ouvertes aux alentours de {{unité|2,8|Ma}}, {{unité|1,7|Ma}} et {{unité|1,0|Ma}}, suggérant que certains phénomènes de spéciation du Plio-Pleistocène pourraient avoir été influencés par le climat<ref>{{article |langue=en |titre=Plio-Pleistocene African Climate |auteur1=Peter B. deMenocal |périodique=Science |date=6 oct. 1995 |volume=270 |numéro=5233 |passage=53-59 |doi=10.1126/science.270.5233.53}}.</ref>.}}

Les premiers représentants du genre ''Homo'' apparaissent il y a environ {{unité|2.5|millions d'années}}, voire {{unité|2.8|Ma}}<ref>{{article |langue=fr |titre = Paléontologie : une mandibule africaine vieillit le genre humain de {{unité|400000|ans}} |url=https://www.lemonde.fr/sciences/article/2015/03/04/paleontologie-une-mandibule-africaine-vieillit-le-genre-humain-de-400-000-ans_4587481_1650684.html |périodique=Le Monde |auteur1= Pascaline Minet |date=4 mars 2015 |consulté le =23 juillet 2018}}.</ref>, en Afrique orientale et australe, avec ''[[Homo habilis]]'' et ''[[Homo rudolfensis]]''<ref>{{ouvrage |langue=fr |titre=De Toumaï à Sapiens, la ruée vers l'homme (Paris - 2009) |collection=Les Fiches Exposition d'Universalis |éditeur=Encyclopædia Universalis |année=2016 |passage={{Chap.|1}}, {{p.|3/6}} |format=epub}}</ref>. Succédant à ''Homo habilis'', ''[[Homo erectus]]'', apparu il y a {{unité|2|Ma}}<ref>{{lien web |langue=fr |titre=Homo erectus |éditeur=Encyclopædia Universalis en ligne |url=https://www.universalis.fr/encyclopedie/homo-erectus/ |auteur=Bernard Vandermeersch}}.</ref>{{,}}{{efn|groupe=note|Ou, peut-être, ''Homo habilis''<ref>{{chapitre |langue=fr |url=https://books.google.fr/books?id=5aNsDgAAQBAJ&pg=PT1&dq=Les+Dictionnaires+d%27Universalis,+dictionnaire+de+la+pr%C3%A9histoire&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwj5rY2lubXcAhUDPFAKHYVdCF8Q6AEIKDAA#v=onepage&q=afrique&f=false |titre chapitre=Hominidés. {{chap.|10}}. Les sorties d'Afrique |titre ouvrage=Dictionnaire de la préhistoire |collection=Les dictionnaires d'Universalis |année=2017}}.</ref>.}}, est le protagoniste de la première « sortie d'Afrique » : {{citation|''Homo erectus'' ou un autre ''Homo'' primitif s'est aventuré le premier hors du continent africain voici près de deux millions d'années et a colonisé le sud de l'Eurasie. Ses descendants immédiats sont connus en Géorgie vers {{unité|1.8|million d'années}}, en Extrême-Orient dès {{unité|1.6|million d'années}}, en Europe occidentale il y a au moins {{unité|1.2|million d'années}}{{sfn|Hublin|Seytre|2011|p=108}}.}}.

L'« homme anatomiquement moderne », ''[[Homo sapiens]]'', apparaît il y a environ {{unité|300000|ans}}<ref>{{article |langue=fr |titre=Aux origines d{{'}}''Homo sapiens'' et de la lignée humaine |auteur1=Sarah Sermondadaz |auteur2=Rachel Mulot |date=7 juin 2017 |url=https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/paleontologie/data-aux-origines-d-homo-sapiens-et-de-la-lignee-humaine_113641 |périodique=Sciences et Avenir}}.</ref> ; il sort à son tour du continent pour la première fois il y a environ {{unité|200000|ans}}<ref>{{article |langue=fr |titre=Homo sapiens est sorti d'Afrique il y a près de {{unité|190000|ans}} |auteur=Rachel Mulot |date=26 janvier 2018 |périodique=Sciences et avenir |url=https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/homo-sapiens-est-sorti-d-afrique-il-y-a-pres-de-190-000-ans_120243}}.</ref>{{,}}<ref>{{article| titre=''Homo sapiens'' est arrivé au Levant bien avant les néandertaliens| pages=6-7| auteur=François Savatier| périodique=[[Pour la science]]| numéro=485| date=mars 2018 |url=https://www.pourlascience.fr/download/article?id_element=12911}}.</ref>{{,}}<ref>{{article| langue=en| titre=The earliest modern humans outside Africa| auteur1=Israel Hershkovitz| auteur2=Gerhard W. Weber| auteur3=Rolf Quam| auteur4=Mathieu Duval| auteur5=Rainer Grün| et al.=oui| périodique=Science| lien périodique=Science (revue)| date=26 janvier 2018| volume=359| numéro=6374| pages=456-459| doi=10.1126/science.aap8369}}.</ref>, peut-être à l'occasion d'un épisode de « [[Effet de pompe du Sahara|Sahara vert]] »<ref>{{article |langue=fr |titre=Découverte en Israël du plus ancien « Homo sapiens » hors d’Afrique |périodique=Le Monde |date=26 juin 2018 |auteur1=Hervé Morin |url=https://www.lemonde.fr/sciences/article/2018/01/25/decouverte-en-israel-du-plus-ancien-homo-sapiens-hors-d-afrique_5247195_1650684.html}}{{commentaire biblio SRL|« Un fossile vieux de {{unité|180000|ans}} trouvé sur le mont Carmel est le plus vieux représentant de notre espèce connu hors du berceau africain de l’humanité »}}.</ref>, puis en plusieurs vagues par la suite{{sfn|Hublin|Seytre|2011|p=108}} ; ''Homo sapiens'' finira par remplacer « toutes les autres humanités<ref name="hublin"/> » à la surface de la planète.
{{Clr}}

=== Préhistoire ===
{{Cultures préhistoriques d'Afrique}}

La périodisation de la préhistoire africaine par les anglo-saxons est fondée sur une tripartition, tandis que les francophones utilisent un système plus détaillé, non limité à l'Afrique<ref>{{lien web |langue=fr |titre=Néolithisation. Afrique saharienne et subsaharienne |éditeur=Encyclopædia Universalis en ligne |url=https://www.universalis.fr/encyclopedie/neolithisation-afrique-saharienne-et-subsaharienne/}}.</ref>{{,}}<ref>{{chapitre |langue=fr |nom1=Chavaillon |prénom1=Jean |numéro chapitre=4 |titre chapitre=L’Afrique |titre=La préhistoire dans le monde |éditeur=Presses universitaires de France |collection=Nouvelle Clio |année=1992 |passage=557-649 |doi=10.3917/puf.leroi.1992.01.0557}}.</ref>.

{| class="wikitable"
|-
! Périodisation anglo-saxonne !! Correspondance (approximative)
|-
| [[Paléolithique inférieur|Early Stone Age]] (ESA) || [[Paléolithique archaïque]]<br>[[Paléolithique inférieur]]
|-
| [[Middle Stone Age]] (MSA) || [[Paléolithique moyen]]
|-
| [[Later Stone Age]] (LSA) || [[Paléolithique supérieur]]<br>[[Épipaléolithique]]<br>[[Mésolithique]]<br>[[Néolithique]]
|}

Berceau de l'humanité, le sous-continent recèle les traces les plus anciennes de l'homme et de ses ancêtres, et il est le plus riche de la planète en matière de [[site préhistorique|sites préhistoriques]], grottes et abris sous roche, avec {{formatnum:200000}} localisations{{sfn|Deacon|2005|p={{nobr|15, 18}}}}.

C'est là qu'on trouve les outils les plus anciens qu'on connaisse, dont certains remonteraient aux pré-humains avec le [[Lomekwi 3|lomekwien]], qui tire son nom du site de la formation du Nachukui à l’ouest du lac Turkana dans le nord du Kenya, daté de {{unité|3.3|[[Million d'années|Ma]]}} avant le présent<ref>{{article |langue=fr |titre=Des outils de pierre plus vieux que l'humanité ! |auteur1=François Savatier |date=22 mai 2015 |périodique=[[Pour la science]] |url=https://www.pourlascience.fr/sd/paleontologie-humaine/des-outils-de-pierre-plus-vieux-que-lhumanite-12093.php}}{{commentaire biblio SRL|Au Kenya, une industrie lithique qui précède de plus d’un demi-million d’années les premiers fossiles humains a été découverte. Ce seraient les pré-humains qui auraient commencé à tailler la pierre avec sophistication.}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |langue=fr |titre=Archéologie des origines : émergence et évolution des premières cultures (ARCHOR) |auteur1=[[Sonia Harmand]]-Lewis |date=3 avril 2018 |url=https://www.inrap.fr/archeologie-des-origines-emergence-et-evolution-des-premieres-cultures-archor-10488 |éditeur=[[INRAP]]}}.</ref>{{,}}<ref>{{article |langue=en |titre=3.3-million-year-old stone tools from Lomekwi 3, West Turkana, Kenya |auteur1=[[Sonia Harmand]] |et alii=oui<!--Jason E. Lewis, Craig S. Feibel, Christopher J. Lepre, Sandrine Prat, Arnaud Lenoble, Xavier Boës, Rhonda L. Quinn, Michel Brenet, Adrian Arroyo, Nicholas Taylor, Sophie Clément, Guillaume Daver, Jean-Philip Brugal, Louise Leakey, Richard A. Mortlock, James D. Wright, Sammy Lokorodi, Christopher Kirwa, Dennis V. Kent & Hélène Roche--> |périodique=Nature |volume=521 |passage=310–315 |date=21 mai 2015 |doi=10.1038/nature14464}}.</ref>. La première industrie lithique humaine, attribuée à ''Homo habilis'', longtemps considérée comme la plus ancienne avant la découverte de {{nobr|Lomekwi 3}} en 2011-2012, est l'[[Oldowayen]], industrie des galets aménagés, qui tire son nom des [[gorges d'Olduvai]] en Tanzanie ; elle couvre la période de {{unité|2.6| à= 1.4|Ma}} avant le présent<ref>{{lien web |langue=fr |titre=Oldowayen |auteur1=Jean Chavaillon |éditeur=Encyclopædia Universalis en ligne |url=https://www.universalis.fr/encyclopedie/oldowayen/ |consulté le=25 juillet 2018}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |langue=fr |site=futura-sciences.com |url=https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/paleontologie-plus-vieux-outils-hominides-33203/ |titre=Les plus vieux outils des Hominidés |auteur1=Bruno Scala |date=5 septembre 2011}}.</ref>.

De la même manière, {{citation|l'Afrique présente la plus grande variété ainsi que quelques-unes des plus anciennes formes d'art{{sfn|Deacon|2005|p=8}}}}, elle est le lieu où se trouvent les premières manifestations connues de la pensée symbolique sous forme artistique, vers {{unité|75000|ans}} pour la grotte de [[Grotte de Blombos|Blombos]] en Afrique du Sud<ref>{{lien web |langue=fr |titre=Des bijoux de {{unité|75000|ans}} |éditeur=CNRS |date=16 avril 2004 |url=http://www2.cnrs.fr/presse/communique/457.htm}}.</ref>, et, hors Afrique subsaharienne, vers {{unité|82000|ans}} pour celle de [[Grotte des pigeons|Taforalt]] dans l'actuel Maroc<ref>{{article |langue=en| nom1 = Watts | prénom1 = I. | année = 2002 | titre = Ochre in the Middle Stone Age of southern Africa: ritualized display or hide preservative? | url = https://www.jstor.org/stable/3889102 | journal = S. Afr. Archaeol. Bull. | volume = 57 | numéro = 175| pages = 64–74 }}.</ref>{{,}}<ref>{{article |langue=fr |titre=Les grandes étapes de l’aventure culturelle de l’Homme. Émergence de la conscience |auteur1=Henri de Lumley |périodique=Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres |année=2008 |volume= 152 |numéro= 1 |passage=253-259 |url=http://www.persee.fr/doc/crai_0065-0536_2008_num_152_1_92124}}.</ref>{{,}}<ref>{{article |langue=fr |auteur1=Patrick Paillet |titre=Art et comportements symboliques au Paléolithique : quelques points de vue actuels |périodique=Collection de tirés-à-part de la bibliothèque de l'I.P.H. |année=2015 |url=https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01138307}}</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=fr |nom1=Kuhn |prénom1=Steven L. |nom2=Stiner |prénom2=Mary C. |titre=Les parures au paléolithique. Enjeux cognitifs, démographiques et identitaires |périodique=Diogène |année=2006 |numéro=214 |passage= 47-58 |url=http://www.cairn.info/revue-diogene-2006-2-page-47.htm |doi=10.3917/dio.214.0047}}.</ref>.

Enfin, une « révolution culturelle » essentielle se serait produite en Afrique subsaharienne. Il y a environ {{unité|70000}}<ref>{{ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Yuval Noah Harari|Yuval Harari]] |titre=[[Sapiens : Une brève histoire de l'humanité]] |éditeur=Albin Michel |année=2015 |passage=5, 39-40 |pages totales=430 |format=epub}}{{commentaire biblio SRL|{{citation|La Révolution cognitive donna le coup d'envoi à l'histoire voici quelque {{unité|70000|ans}}.}}}}.</ref> à {{unité|50000|ans}}, ''Homo sapiens'' aurait acquis {{incise|soit relativement rapidement à la suite de mutations, selon la thèse de [[Richard Klein]]<ref>{{lien web |langue=en |url=https://alumni.stanford.edu/get/page/magazine/article/?article_id=38306 |titre=Suddenly Smarter |auteur=Mitchell Leslie |date=juillet/août 2002}}.</ref>{{,}}<ref>{{article |langue=en |titre=Out of Africa and the evolution of human behavior |auteur1=Richard G. Klein |périodique=Evolutionary Anthropology |date=23 décembre 2008 |doi=10.1002/evan.20181}}.</ref>, soit à l'issue d'une évolution depuis son apparition il y a {{unité|300000|ans}}}} un ensemble de compétences intellectuelles et sociales, déterminant la « [[modernité comportementale]] »<ref>{{ouvrage |langue=fr |titre=L'aventure humaine : des molécules à la culture |auteur1=Robert Boyd |auteur2=Joan Silk |éditeur=De Boeck Supérieur |année=2003 |passage=401}}</ref>. Cette révolution expliquerait le succès de son expansion hors du continent, notamment la colonisation de l'Eurasie<ref>{{article |langue=en |périodique=Philosophical Transactions of The Royal Society B |date=27 mars 2011 |volume=366 |numéro=1566 |passage=809–822 |doi=10.1098/rstb.2010.0301 |titre=From hominins to humans: how sapiens became behaviourally modern |auteur=Kim Sterelny|lien auteur1=Kim Sterelny}}.</ref> lors de la vague majeure d'il y a {{unité|50000|ans}}{{efn|Les vagues antérieures n'avaient pas atteint l'Eurasie<ref name="natgeo2008">{{article |langue=en |titre=The Genographic Project: Genetic Markers, Haplogroup D (M174) |année=2008 |périodique=National Geographic Magazine |url=https://web.archive.org/web/20080405232839/https://www3.nationalgeographic.com/genographic/atlas.html}}.</ref>.}} : {{citation|si elle s'est vraiment produite, la révolution culturelle a commencé en Afrique […] Elle n'a pas succédé à l'expansion de l'homme hors d'Afrique. Elle l'a précédée, facilitée, et peut-être même causée{{sfn|Hublin|Seytre|2011|p=111}}.}}

==== Néolithisation ====
{{Article connexe|Néolithique pastoral|Néolithique pastoral de savane}}
L'Afrique subsaharienne a {{citation|offert à l'humanité plusieurs innovations majeures : une métallurgie du fer dès le {{-s-|XIV}}, à une époque où ce métal était inconnu en Europe occidentale ; la domestication des bovidés dans le courant du {{-mi-|IX}}{{efn|En Afrique du Nord{{sfn|Lesur-Gebremariam|2010}}.}}, soit plus de {{unité|1000|ans}} avant la Grèce ou le Proche-Orient et, découverte récente, l'une des céramiques les plus anciennes du monde{{sfn|Huysecom|2012|p=86}}}}. En effet, à [[Ounjougou]], au Mali, on a retrouvé de la céramique utilitaire datant du {{-mi-|XI}}, {{citation|plus de {{unité|2000|ans}} avant l'apparition de la céramique au Proche-Orient et plus de {{unité|500|ans}} avant les plus anciens témoins du Sahara et de la vallée du Nil{{sfn|Huysecom|2012|p=86}}}}.

Ces éléments dessinent le contexte culturel et écologique de la [[néolithisation]], un processus qui s'étend de 10000 à {{date|-5000}}<ref name="sh"/> Cette néolithisation africaine est très différente de celle de l'Europe et du Proche-Orient. Le modèle proche-oriental (société sédentaire possédant élevage, agriculture et poterie), qui sert de référence, ne peut être transposé directement au continent africain{{sfn|Huysecom|2012|p=88}}. La densité de population, les ressources animales et en eau procurent à l'Afrique de l'époque une disponibilité alimentaire qui la met à l'abri des conditions qui amènent les Hommes du Néolithique du Moyen-Orient à pratiquer une « agriculture de soutien démographique ». Il n'est pas nécessaire de « dompter la nature » par l'agriculture, ce qui est, à l'inverse, à la base de l'économie européenne où s'est diffusé le modèle néolithique du Levant{{sfn|Hugot}}. Ainsi la céramique ancienne d'Afrique, précédant largement l'agriculture<ref name="sh">{{article |langue=fr |périodique=Sciences humaines |titre=La révolution néolithique |auteur1=Jean-Paul Demoule |date=juin 2011 |url=https://www.scienceshumaines.com/la-revolution-neolithique_fr_27231.html}}.</ref>, peut-elle être considérée comme une « proto-néolithisation » précoce si l'on prend en considération la division sociale du travail et les tendances à la sédentarisation {{incise|les nomades ne s'encombrent pas de poteries lourdes ou fragiles}} qu'elle suppose, même en l'absence de domestication animale attestée. De même, pour certains endroits de la zone saharienne, on peut parler d'un Néolithique caractérisé par la sédentarisation et l’élevage bien avant que l’on puisse parler d’une agriculture au sens européen{{sfn|Hugot}}.

L'agriculture, quant à elle, apparaît, là encore selon un processus multipolaire{{Sfn|Holl|2008|loc={{heure||12|30}}}}, vers {{date|-6000}}<ref>{{article |langue=en |périodique= Science |jour=25|mois=4|année=2003 |volume=300 |numéro=5619 |passage=597-603 |DOI=10.1126/science.1078208 |titre=Farmers and Their Languages: The First Expansions |auteur1=Jared Diamond |auteur2=Peter Bellwood}}..</ref> Il s'agit d'abord d'une adoption via l'Égypte de plantes venant du sud-ouest asiatique. L'expansion du complexe agricole moyen-oriental, à base de blé/orge/lentille/chèvre/mouton suit le modèle diffusionniste{{Sfn|Holl|2008|loc={{heure||3|25}}}}. Ensuite, au sud du Sahara, vers 2000 ou {{date|-3000}}, il s’agit d'une agriculture autochtone avec la domestication du mil, du riz africain, de l'igname et du sorgho{{Sfn|Demoule|2017|loc=chap. Premiers paysans africains}}{{,}}<ref name="LeMonde2008Galus"/>. Elle est, comme la domestication animale{{sfn|Lesur-Gebremariam|2010}}, pluri-localisée à des espaces compartimentés par leurs caractéristiques phyto-géographiques{{Sfn|Holl|2008|loc={{heure||1|55}} à {{heure||2|20}}, {{heure||16|20}}}}. La diffusion agricole selon un axe nord-sud est beaucoup plus difficile que la diffusion d'ouest en est, car elle oblige à franchir des ceintures bio-géographiques{{Sfn|Holl|2008|loc={{heure||1|20}}}} aux climats extrêmement différents{{sfn|Diamond|2000|p=20, 405}}{{,}}{{efn|{{citation|Quand bien même les cultures du Croissant fertile adaptées aux pluies hivernales auraient pu franchir le Sahara, elles auraient eu du mal à pousser dans la zone sahélienne aux précipitations estivales{{Sfn|Diamond|2000|p=344, 405}}.}}}}.

Les attributs de la néolithisation, agriculture, élevage, poterie et sédentarisation {{incise|le « kit néolithique »}} sont donc, sur le continent, répartis dans plusieurs sous-groupes plutôt que d'être présents simultanément au sein d'une même population{{sfn|Huysecom|Sanogo|2008|p=62}}. L'atypisme africain est tel que, en ce qui concerne l'Afrique australe, la persistance du mode de vie des [[Bochimans|San]] et des [[Khoïkhoïs|Khoïkhoï]] amena même certains à penser que le Néolithique n'était pas advenu dans cette région{{efn|{{citation|Les anglo-saxons ne parlent pas de période Néolithique en Afrique, mais d'un passage du Paléolithique à l'Âge du Fer{{sfn|Pradines|2000|p=394}}.}}}}{{,}}{{Sfn|Sadr|2005|p=143}}{{,}}{{efn|{{citation|Originellement, on pensait que, sur le plan de l’évolution culturelle, les populations autochtones d’Afrique australe, à savoir les Bushmen, n’étaient jamais sortis du stade de chasseurs-cueilleurs paléolithiques. Le grand débat anthropologique et historiographique sur les « Bushmen du Kalahari » (Kalahari Bushmen) a partiellement exorcisé cette idée dans le milieu archéologique, mais la littérature populaire et les dépliants touristiques continuent à dépeindre le Bushman comme un chasseur-cueilleur par excellence{{sfn|Sadr|2005|p=135}}.}}}}. En définitive, {{Citation|le terme de Néolithique lui-même, qui renvoie à un concept rigide et élaboré principalement pour l'Europe et le Proche-Orient, semble alors bien peu adapté à la situation du continent africain<ref>{{ouvrage |langue=fr|présentation en ligne=https://books.google.fr/books?id=rJYbEC43R0cC&pg=PR210&lpg=PR210 |passage=210 |titre=Un néolithique ouest-africain : cadre chrono-culturel, économique et environnemental de l'Holocène récent en pays Dogon (Mali) |auteur1=Sylvain Ozainne |éditeur=Africa Magna Verlag |année=2013|collection=Peuplement humain & paléoenvironnement en Afrique de l'Ouest |numéro dans collection=3 |série=Journal of African Archaelogy Monographie Séries, vol. 8}}.</ref>.}}

{{Clr}}
<gallery>
Fichier:Pierre taillée Melka Kunture Éthiopie fond.jpg|Galets aménagés oldowayens.
Fichier:Biface de St Acheul Muséeum de Toulouse.jpg|Biface acheuléen.
Fichier:Racloir silex.jpg|Racloirs moustériens.
Fichier:BBC-shell-beads.jpg|Coquilles ornementales de ''Nassarius kraussianus'', grotte de Blombos.
</gallery>

==== Élevage et agriculture ====
Entre 17000 et {{date|-11000}}, une longue période sèche et froide confine les populations au littoral méditerranéen et atlantique, à la vallée du Nil et aux zones où subsistent des vestiges forestiers, au sud-ouest de l'actuel Cameroun{{sfn|Holl|2008|loc={{nobr|5 min 07 s}}}}. Au début de l'[[holocène]], vers {{date|-10000}}, retour à une période humide en Afrique<ref>{{article |langue=fr |titre=Archives polliniques en Afrique occidentale et centrale |url=http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosclim1/rechfran/4theme/paleo/archivpollenafrocc.html |numéro=10 |périodique=Lettre du Programme International Géosphère Biosphère-[[Programme mondial de recherches sur le climat]] (PIGB-PMRC) |éditeur=CNRS |date=fév. 2000 }}.</ref>, on assiste à une recolonisation biologique et humaine du continent. Sur la côte méditerranéenne, dans la vallée du Nil et au Sahara central, on voit apparaître, vers 10500 à {{date|-9500}}, chez des populations de [[Chasseur-cueilleur|chasseurs-cueilleurs]], la poterie{{sfn|Holl|2008|loc={{nobr|5 min 07 s}}}}. Par ailleurs, sur le site du [[Tadrart Acacus]], des traces de la domestication du [[Mouflon à manchettes]] sont attestées vers 9500-{{date|-8500}}, mais cela reste, semble-t-il, sans lendemains{{sfn|Holl|2008|loc={{nobr|8 min}}}}. Vers 8000-{{date|-7500}}, sur le site de [[Nabta Playa]], on trouve des traces de culture du [[Sorgo commun|sorgho sauvage]]{{sfn|Holl|2008|loc={{nobr|9 min 50 s à 11 min 50 s}}}}. Au Sahara occidental, vers {{date|-7000}}, commence la domestication des bovins locaux (''[[Bos primigenius]] mauritanicus''){{Sfn|Lesur-Gebremariam|2010|loc={{nobr|§ 6}}}}{{,}}<ref>{{article |langue=fr|passage=9-31 ({{p.|24-25}}) |nom1=Borrello |prénom1=Maria Angelica |titre=La recherche archéologique et les origines de l'agriculture |périodique=Le Globe. Revue genevoise de géographie |tome=155 |année=2015 |titre numéro=L’invention de l’agriculture |doi=/10.3406/globe.2015.7373}}.</ref>{{,}}{{note|groupe=note|texte=[[Fred Wendorf]] postule que le culte d'[[Hathor]], déesse plus tard représentée sous la forme d'une vache ou d'une femme à cornes, aurait commencé à Nabta Playa dans ce contexte de domestication des bovins{{sfn|Wendorf|Schild|1998|p=115-116}}.}}. Des espèces en provenance de l'ouest asiatique, telles que le zébu, ''[[Bos indicus]]'', arrivent un peu plus tard, en provenance de l'Inde ; elles se croiseront avec les bovins locaux{{sfn|Holl|2008|loc={{nobr|14 min 29 s}}}}. Vers {{date|-6000}}, sans doute à l'occasion de migrations venues du Proche-Orient, l'Égypte ([[Néolithique du Fayoum|Fayoum]] et [[Culture de Mérimdé|Mérimdé]]) accueille des plantes et des animaux domestiques venus d'Asie occidentale. Cette culture céréalière d'origine ouest-asiatique progresse ensuite vers le sud en suivant la vallée du Nil aux alentours de 5000-{{date|-4000}}<ref name="LeMonde2008Galus"/>

Il existe un foyer local d'agriculture en Éthiopie, où sont cultivées des espèces inconnues ailleurs y compris à l'époque actuelle ([[Ensete ventricosum|ensete]], [[Guizotia abyssinica|noog]], [[teff]], [[Khat (botanique)|khât]]…){{sfn|Holl|2008|loc={{nobr|16 min 36 s}}}}, avec une notable exception : le [[Coffea arabica|café]], qui a connu une expansion mondiale pour sa consommation comme pour sa culture<ref>{{article |langue=fr |nom1=Lesur-Gebremariam |prénom1=Joséphine |titre=Origine et diffusion de l’élevage dans la Corne de l’Afrique : un état de la question |périodique=Annales d'Ethiopie |volume=24 |année=2009 |passage=173-208 ({{p.|190}}) |doi=10.3406/ethio.2009.1393}}.</ref>. Le début de cette domestication n'est pas daté{{sfn|Diamond|2000|p=85}} précisément mais remonte probablement à avant le {{-mi|III|e}}{{sfn|gr=hga|id=hga2|texte=Histoire générale de l'Afrique, {{vol.|2}}|p=585}}

Vers 3000{{sfn|Diamond|2000|p=85}} ou {{date|-2000}}{{sfn|Holl|2008|loc={{nobr|18 min 07 s}}}}, le complexe agricole subsaharien voit se développer en Afrique centrale et de l'ouest la culture des [[Panicoideae|panicoïdes]] (sorgho, [[Mil (céréale)|mil]]), celle du [[Oryza glaberrima|riz]] (l'espèce africaine est distincte du riz asiatique<ref>{{lien web |langue=fr |titre=Les scientifiques cherchent à marier le riz africain au riz asiatique |date=26 mai 2011 |éditeur=RFI |url=http://www.rfi.fr/science/20110526-scientifiques-cherchent-marier-le-riz-africain-riz-asiatique |consulté le=8 juin 2018}}.</ref>) et celle des haricots ''[[Vigna unguiculata]]''{{sfn|Holl|2008|loc={{nobr|18 min 07 s}}}}.

=== Histoire climatique du Sahara ===
{{article connexe|Événement climatique de 5900 BP|Effet de pompe du Sahara}}

L'apparition du désert du Sahara remonterait au [[Tortonien]], entre {{unité|11 et 7|[[Million d'années|Ma]]}}{{sfn|CNRS 2006}}{{,}}{{sfn|id=Schuster ''et alii'' 2006|texte=Schuster ''et alii'' 2006}} et serait consécutive au retrait de la [[Téthys (océan)|Thétys]]{{sfn|id=Zhang ''et alii'' 2014|texte=Zhang ''et alii'' 2014}}{{,}}{{efn|L'apparition du désert du Sahara a longtemps été datée de {{unité|2| à= 3|[[Million d'années|Ma]] [[Avant le présent|BP]]}}, en même temps que l'englacement du Groenland{{sfn|id=CNRS 2014|texte=CNRS 2014}}.}}. Ce retrait {{citation|[…] a modifié le climat moyen de la région, mais il a également renforcé la sensibilité de la mousson africaine au [[Théorie astronomique des paléoclimats|forçage orbital]], qui est devenu par la suite le principal moteur des fluctuations de l'étendue du Sahara{{sfn|id=Zhang ''et alii'' 2014|texte=Zhang ''et alii'' 2014}}.}} Le désert ne s'établit donc pas de manière définitive ; il connaît des alternances d'aridité et de fertilité (« Sahara vert »){{sfn|Tierney|Pausata|deMenocal|2017}}, au gré des variations de la [[Zone de convergence intertropicale]] et donc de la pluviométrie{{sfn|Janicot|2000}}, influencée par les [[Paramètres de Milanković|cycles de Milanković]]{{sfn|Renard|Lagabrielle|Martin|de Rafélis Saint Sauveur|2015|p=653}}. Une phase de Sahara vert serait d'ailleurs peut-être en lien avec l'émergence de l'hominidé ''[[Sahelanthropus tchadensis]]'' au Tchad actuel, il y {{unité|7|Ma}}{{sfn|id=Zhang ''et alii'' 2014|texte=Zhang ''et alii'' 2014}}. Des études menées sur des sédiments marins et continentaux permettent d'identifier plus de {{nombre|230|épisodes}} de Sahara vert en {{unité|8|millions d'années}} ; chaque épisode met environ 2 à 3 milliers d'années à se développer, culmine durant 4 à 8 milliers d'années, puis met 2 à 3 mille ans à se terminer. Ces cycles seraient en lien avec l'évolution et les migrations des [[hominini]]s<ref>{{article |langue=en |nom1= Larrasoaña |prénom1=J.C. |nom2=Roberts |prénom2=A.P. |nom3=Rohling |prénom3=E.J. |mois=octobre |jour=16|année=2013 |titre=Dynamics of Green Sahara Periods and Their Role in Hominin Evolution |périodique=PLoS ONE |volume=8|numéro=10 e76514 |doi=10.1371/journal.pone.0076514}}.</ref>.

Ces successions de Sahara fertile puis désertique forment ce qu'on appelle « l'[[effet de pompe du Sahara]] » et expliquent les échanges de faune et de flore entre Eurasie et Afrique ainsi que les migrations pré-humaines et humaines{{efn|{{citation|Ce qu’on appelle l’« effet de pompe du Sahara » a influé sur l’évolution des communautés écologiques dans une période marquée par l’entrée dans les âges glaciaires. Pendant les périodes clémentes, le Sahara se couvre de savanes arborées autour d’un immense lac paléo-Tchad. Pendant les périodes froides, le désert s’étend. Les communautés écologiques sont repoussées à sa périphérie<ref>{{ouvrage |langue=fr |titre=Archéologie des migrations |passage=59/503 |format=epub |auteur1=Dominique Garcia |auteur2= Hervé Le Bras |éditeur=La Découverte - INRAP |année=2017 |isbn=9782707199423 |nature ouvrage=colloque international « Archéologie des migrations », INRAP & musée national de l’Histoire de l’immigration, 12 et 13 novembre 2015}}.</ref>.}}}}.

Ainsi, le Sahara connaît-il une période humide, le [[pluvial Abbassia]], entre 120 et {{unité|90|{{nobr|ka BP}}}}{{sfn|gr=hga|id=hga1|texte=Histoire générale de l'Afrique, {{vol.|1}}|p=407}}, suivie d'une autre période de climat similaire, entre 50 et {{unité|30|{{nobr|ka BP}}}}, le [[pluvial du Moustérien]]{{sfn|Hervieu|1975|p=69}}. Il connaît une période hyperaride au moment de la transition [[Pléistocène]]-[[Holocène]], entre {{unité|18 et 10|{{nobr|ka BP}}}}, à l'issue de laquelle se produit un optimum climatique entre {{unité|10 et 6|{{nobr|ka BP}}}}{{efn|{{citation|Le dernier optimum climatique en Afrique (environ {{unité|9000| à= 6000|ans}}) correspond à un épisode de fortes moussons qui a conduit au reverdissement du Sahara, à son occupation humaine et au développement de grands écosystèmes lacustres tel que le Mégalac Tchad{{sfn|id=CNRS 2014|texte=CNRS 2014}}.}}.}} ; ce moment, le plus récent épisode de Sahara vert, est nommé [[subpluvial néolithique]]. Il se termine du fait de l'[[événement climatique de 5900 BP]] qui amène les conditions arides et le « hiatus isolant{{sfn|Gourou|1982|p=111}} » d'aujourd'hui{{sfn|Olsen|2017|p=90}}.

Cependant, lorsqu'il n'était pas un désert, {{citation|le Sahara n'était pas une prairie verdoyante, mais plutôt un ensemble d'isolats privilégiés qui ont permis l'éclosion de cultures néolithiques entre le {{9e}} et le {{6e}} millénaire avant notre ère}}{{sfn|Pradines|2000|p=394}}.

=== Expansion bantoue ===
{{article détaillé|Expansion bantoue}}
[[Fichier:Bantu area.png|vignette|Aire des langues bantoues.]]

L'hypothèse bantoue part d'une constatation linguistique, qui est que six cents langues parlées en Afrique subsaharienne appartiennent à une même famille linguistique{{sfn|Mouguiama-Daouda|2005|loc=§ 1}}. [[Wilhelm Heinrich Immanuel Bleek|Wilhelm Bleek]], à la fin du {{s-|XIX}}, établit le fait et donne un nom à ce groupe de langues apparentées ; il choisit le terme ''bantu'' qui signifie, dans la plupart d’entre elles, « homme » ou « être humain »{{efn|1=''muntu'' = « un homme » ; ''bantu'' = « des hommes ».}}{{,}}{{sfn|Mouguiama-Daouda|2005|loc=§ 1}}.

Les chercheurs postulent donc l'existence d'un foyer proto-bantou et émettent l'hypothèse d'une expansion des populations correspondantes vers le sud et l'est du sous-continent. L'historiographie considère aujourd'hui que, vers {{date|-3000}}{{sfn|Mouguiama-Daouda|2005|loc=§ 62}}, débute, à partir d'un foyer situé aux confins du Cameroun et du Nigeria{{sfn|Holl|2017|p=290/503}}, l'expansion bantoue, un mouvement de populations{{efn|Une expansion « démique » selon la terminologie de [[Luigi Luca Cavalli-Sforza]]<ref>{{ouvrage |langue=fr |titre=Évolution biologique, évolution culturelle |auteur1=Luigi Luca Cavalli-Sforza |éditeur=Odile Jacob |année=2005 |passage=171 |url=https://books.google.fr/books?id=IFIyv_9wqFkC&pg=PA171&lpg=PA171}}.</ref>.}} semi-sédentaires, pratiquant l'agriculture, qui répandent ainsi leur langue. Le mouvement migratoire aurait été déclenché par le développement de l'agriculture, entraînant une densification de population ; l'agriculture étant essentiellement itinérante, le [[Transfert de population|déplacement de population]] en serait la conséquence mécanique{{sfn|Holl|2017|p=300/503}}. La forêt équatoriale était, à ce moment, fragmentée, des îlots boisés cohabitant avec des savanes herbeuses aisées à cultiver et à peupler{{sfn|Schwartz|1992|p=354}}{{,}}{{sfn|Holl|2017|p=299/503}}, ce qui facilita son franchissement dans le mouvement vers le sud{{efn|Les végétation actuelles se mettent en place vers 1000 à {{date|-500}}{{sfn|Schwartz 2003|loc=§ 7}}}}. Le développement de l'agriculture serait lui-même consécutif à la détérioration climatique au Sahara à l'époque, laquelle aurait entraîné un mouvement de populations du nord vers le sud, les populations migrantes venues du nord apportant la technologie des outils macrolithiques et de la poterie<ref>{{chapitre |langue=fr |auteur1=Koen Bostoen |auteur2=Claire Grégoire |titre chapitre=La question bantoue : bilan et perspective |titre ouvrage=Tradition et rupture dans les grammaires comparées de différentes familles de langues |numéro dans collection=XV |série=Nouvelle série |éditeur=Peeters |collection=Mémoires de la société de linguistique de Paris |année=2007 |passage=77 |url=https://books.google.fr/books?id=zCFsgCua2V8C&&pg=PA77}}.</ref>.

Outre la [[glottochronologie]] et l'archéologie, la génétique est venue, plus récemment, confirmer les mouvements de population et affiner les scénarios des migrations{{sfn|Holl|2017|p=299}}{{,}}<ref>{{article |langue=fr |titre=La diversité générique africaine enfin étudiée |périodique=Pour la science |année=2015 |jour=22|mois=janvier |auteur1=François Savatier |url=https://www.pourlascience.fr/sd/anthropologie/la-diversite-genetique-africaine-enfin-etudiee-12035.php}}.</ref> : {{citation|''[…]'' les Bantous auraient d’abord traversé la forêt équatoriale, pour ensuite suivre leurs voies migratoires vers l’est et le sud de l’Afrique subsaharienne{{sfn|CNRS 2017}}.}}

L'expansion bantoue atteint l'Afrique de l'Est vers le {{sap|II}} et le sud de l'Afrique australe vers le {{sap|IV}}{{sfn|Mouguiama-Daouda|2005|loc=§ 63}} On a parfois postulé que les Bantous avaient diffusé l'agriculture et le travail du fer à l'occasion de leur migration mais il est établi que l'agriculture et le travail du fer préexistaient à l'arrivée des bantous, par exemple à [[Urewe]] pour le fer et dans le sud du Kenya et le nord de la Tanzanie pour ce qui concerne l'agriculture{{sfn|Mouguiama-Daouda|2005|loc=§ 63}}.

Il n'existe pas d'unité culturelle bantoue, le terme désigne une famille de langues et, par extension, leurs locuteurs, mais il n'y a ni mode de vie, ni organisation sociale, ni système de pensée communs<ref>{{lien web |langue=fr |url=http://www.universalis.fr/encyclopedie/bantou/1-aires-culturelles/ |titre=Bantous - Aires culturelles |auteur=Luc de Heusch |éditeur=Encyclopædia Universalis}}.</ref>{{,}}<ref>{{chapitre |langue=fr |auteur1=D. Olderogge |titre chapitre=Migrations et différenciations ethniques et linguistiques |numéro chapitre=11 |passage=301-320 |titre ouvrage=Histoire générale de l'Afrique |auteurs ouvrage=[[Joseph Ki-Zerbo]] (dir.) |tome=1 |titre tome=Méthodologie et préhistoire africaine }}.</ref>.

=== Peuplement et civilisations après le subpluvial néolithique (env. {{date|-3900}}) ===
[[Fichier:Animals Rock Art Tsodilo.jpg|vignette|alt=peinture sur roche figurant des quadrupèdes à longs cous, en brun sur fond bleu|Art préhistorique de [[Tsodilo]], [[Botswana]], env. {{An av. J.-C.|2000}}|gauche]]
==== Peuplement humain ====

L'Afrique subsaharienne est peuplée à l'origine par des chasseurs-cueilleurs issus des premiers peuplements humains{{efn|{{citation|Il y a environ {{unité|140000|ans}}, les populations humaines d'Afrique orientale ou centrale se sont déplacées vers le sud et ont "colonisé" l'ouest de l'Afrique australe. Les parents vivants probables les plus proches de ces populations sources sont les Hadzabe du centre-nord de la Tanzanie et les Pygmées Mbuti de l'est du Congo. Cette migration a donné naissance aux chasseurs-cueilleurs San actuels. Beaucoup plus récemment {{incise|il y a environ {{unité|2000|ans}}}} il y a eu un deuxième mouvement de "colons" du nord vers le sud-ouest de l'Afrique. Ils ont donné naissance au peuple pastoral Khoikhoi<ref>{{article |langue=en |périodique=The conversation |url=http://theconversation.com/how-the-origin-of-the-khoisan-tells-us-that-race-has-no-place-in-human-ancestry-53594 |titre=How the origin of the KhoiSan tell us that 'race' has no place in human ancestry |date=4 fév. 2016 |auteur1=Tim Crowe}}.</ref>.}}}} dont descendent les [[Bochimans|San]] qui sont présents depuis au moins {{unité|44000|ans}} en Afrique australe<ref>{{article |langue=en |auteur1=Nick Crumpton |url=https://www.bbc.co.uk/news/science-environment-19069560 |titre='Earliest' evidence of modern human culture found |périodique=[[BBC News]] |date=31 juillet 2012}}.</ref>.

Globalement, les habitats humains du sous-continent s'établissent en fonction de critères géographiques. Les zones de savanes donnent naissance à des organisations qui, partant de la [[chefferie]], croissent jusqu'à devenir des cités-États {{incise|telles les cités-États Haoussas du Nigeria et du Niger{{sfn|gr=Stamm|Stamm|2015|p=54}}}}, des royaumes et des empires. Les habitats des zones de forêt dense sont plus petits et plus isolés, certaines ayant d'ailleurs joué le rôle de refuges pour les populations chassées par les États en expansion : {{citation|Les savanes africaines ont donc joué un rôle bénéfique en favorisant, en Afrique, les conditions préliminaires à la naissance des États. […] le corollaire de l’apparition des États dans les zones de savanes a été l’éparpillement des groupes plus faibles, moins bien organisés, dans des environnements répulsifs : zones montagneuses escarpées ; déserts ; forêts épaisses{{sfn|texte=Histoire générale de l'Afrique, {{vol.|1}}|gr=hga|id=hga1|p=372}}.}}

Malgré le hiatus du désert, le nord et le sud du continent ne sont pas totalement isolés et leur développement respectif est, en partie, lié. Une forme de [[commerce transsaharien]] est attestée depuis, au moins, l'époque de la civilisation carthaginoise<ref>{{ouvrage|prénom1=Bernard|nom1=Nantet|lien auteur1=Bernard Nantet |titre=Histoire du Sahara et des Sahariens|sous-titre=Des origines à la fin des grands empires africains|éditeur=Ibis Press|année=2008|id=Nantet2008 |passage=243}}.</ref>. L'Afrique subsaharienne fournit ainsi au monde antique, via les commerçants carthaginois, les plumes d'autruche, l'ivoire et les esclaves. Plus tard, vers le {{s-|IX}}, ce sera l'or d'Afrique qui fournira le monde occidental bien avant l'arrivée de l'or américain venant du Pérou et du Mexique{{sfn|Coquery-Vidrovitch|2011|loc=Chap. 5. L'Afrique au sud du Sahara dans l'histoire de la mondialisation, pp. 3-6/15}}. Aux deux extrémités des routes de ce commerce, à {{unité|2000|kilomètres}} de distance, Carthage et les premiers royaumes africains prospèrent simultanément, connaissant croissance démographique et développement agricole<ref>{{ouvrage |langue=fr |auteur1=Bernard Lugan |titre=Atlas historique de l'Afrique |éditeur=Le Rocher |année=2001 |passage=73}}.</ref>. Mais les échanges ne sont pas seulement transsahariens, le commerce transcontinental et intercontinental du cuivre, du fer, de l'or ainsi que celui du sel est la base du développement économique et démographique de l'Afrique subsaharienne{{sfn|Coquery-Vidrovitch|2011|loc=Chap. 5. L'Afrique au sud du Sahara dans l'histoire de la mondialisation, p. 3/8}}.

==== Implantations ====
En Afrique australe, les [[Khoïkhoï (peuple)|Khoïkhoï]] arrivent il y a environ {{unité|2000|ans}} [[avant le présent]] et se métissent avec les San déjà présents<ref>{{lien web |langue=en |url=https://web.archive.org/web/20050404033826/http://www.scienceinafrica.co.za/2002/august/khoi.htm|auteur=Andrew B. Smith |titre=Where have all the Hottentots gone? The archaeology or the Khoekhoen |éditeur=Science in Africa|année=2002|consulté le=3/1/2020}}.</ref>. Les distinctions culturelles demeurent, les Khoïkhoï étant des éleveurs pastoralistes, mais les deux groupes sont actuellement regroupés sous l'appellation [[Khoïsan]] en raison de leur proximité linguistique. À l'aube de l'ère chrétienne, ils sont repoussés dans des zones refuges par l'avancée des bantous {{incise|non sans métissage par [[Hypergamie|hypergamie féminine]]{{sfn|Holl|2017|p=294-295}}{{,}}{{efn|name=savatier|{{citation|Les Khoïsans correspondent à une population ancienne qui constituerait le substrat génétique originel de l’Afrique sub-saharienne. Au cours de leur expansion, les bantous auraient repoussé les Khoïsans dans les forêts et les déserts, mais se seraient aussi mélangés à eux<ref>{{article |langue=fr |titre=La diversité génétique africaine enfin étudiée |auteur1=François Savatier |date=22 janvier 2015 |url=https://www.pourlascience.fr/sd/anthropologie/la-diversite-genetique-africaine-enfin-etudiee-12035.php |périodique=Pour la science}}.</ref>.}}}}}} puis par la colonisation européenne<ref>{{chapitre |langue=fr |titre chapitre=Le sud de l'Afrique. Khoïsans et Bantous, Boers et Anglais |titre ouvrage=Histoire économique de l'Afrique tropicale : des origines à nos jours |numéro d'édition=3 |auteur=Jacques Brasseul |année=2016 |éditeur=Armand Colin}}.</ref>.

En Afrique de l'Ouest, parmi les plus anciennes traces d'organisation humaine, on a des preuves de peuplement humain dès le {{-mi|I|er}} sur le site fortifié de Zilum, au Nigeria, situé à une cinquantaine de kilomètres au sud-est du [[lac Tchad]]<ref>{{article |langue=en |périodique=Journal of African Archaeology |volume=14 |numéro=1 |année=2006 |passage=153-169 |titre=Zilum: A mid-first millennium BC fortified settlement near lake Chad |auteur1=Carlos Magnavita |auteur2=Peter Breunig |auteur3=James Ameje |auteur4=Martin Posselt |doi=10.3213/1612-1651-10068}}.</ref>. Toujours au Nigeria, la [[Nok (culture)|culture de Nok]], célèbre pour ses têtes sculptées en terre cuite, se développe entre le {{-mi-|I|er}} et {{date|200|apJC=oui}} sur le [[plateau de Jos]] ; elle est représentative du passage du néolithique à l'âge du fer<ref>{{ouvrage |langue=fr |titre=L'Afrique noire : histoire et culture |passage=154 |url=https://books.google.fr/books?id=wetYDwAAQBAJ&pg=PT154&lpg=PT154 |auteur1=D. Cahen |auteur2= A.-C. Dero |auteur3= A. Gérard |éditeur=FeniXX |origyear=1975}}.</ref>{{,}}{{sfn|texte=Histoire générale de l'Afrique, {{vol.|2}}|gr=hga|id=hga2|p=655}}{{,}}<ref>{{chapitre |langue=fr |titre chapitre=Zone sahélo-soudanienne, Afrique de l'Ouest |titre ouvrage=Histoire économique de l'Afrique tropicale : des origines à nos jours |numéro d'édition=3 |auteur=Jacques Brasseul |année=2016 |éditeur=Armand Colin}}.</ref>.

En Afrique de l'Est, le royaume [[D'mt]] ({{date|-800}}), suivi du [[royaume d'Aksoum]] (à partir du {{-s|IV}}), sont parmi les premières entités politiques à apparaître, D'mt couvrant à peu près ce qui est de nos jours l'Érythrée, le nord de l'Éthiopie et Djibouti puis Aksoum s'étendant jusqu'à la Somalie, le Soudan, l'Égypte et l'Arabie du Sud. Le roi [[Ezana]], au {{s-|IV}}, se convertit au christianisme, ce qui en permet le développement dans son royaume<ref>{{ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Berhanou Abebe]] |titre=Histoire de l'Éthiopie d'Axoum à la révolution |éditeur=Maisonneuve et Larose |année= 1998 |passage=29}}</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage |langue=fr |titre=Christianisme et quête d'identité en Afrique |auteur1=Jean-Paul Messina |éditeur=CLE |année=1999 |passage=50}}</ref>.

En Afrique centrale forestière, l'occupation humaine est continue depuis au moins {{unité|35000|ans}}{{sfn|de Maret|2003|loc=§ 5}}. On rencontre des preuves d'inhumations vers {{date|-5000}}, date à laquelle apparaît aussi la domestication de la [[Canarium (plante)|noix de ''Canarium'']] et l'apparition de la poterie{{sfn|de Maret|2003|loc=§ 26}}. La sédentarisation est attestée par des traces archéologiques de villages vers {{date|-2500}}, en même temps que l'apparition de mégalithes{{sfn|de Maret|2003|loc=§ 21}}. Vers {{date|-800}} on voit apparaître la domestication de la banane plantain et l'élevage des ovi-capridés{{sfn|de Maret|2003|loc=§ 23}}.

==== Gouvernance et possession des terres en Afrique subsaharienne ====
Même si l'Afrique connut des organisations socio-politiques structurées ([[chefferie]]s, [[Cité-État|cités-États]], [[royaume]]s, [[empire]]s…), il exista jusqu'à la période coloniale des organisations de type [[Société segmentaire|segmentaire]] et [[Société lignagère|lignager]] : {{citation|il est de vastes régions en Afrique qui n’ont connu avant la colonisation ni chefferies ni États, l’organisation sociopolitique étant de type ''lignager''{{sfn|Perrot|2009|p=19}}}}<ref>{{ouvrage |langue=fr |titre=L'État importé: L'occidentalisation de l'ordre politique |auteur1=Bertrand Badie |éditeur=Fayard |année=1992 |pages totales=334}}{{commentaire biblio SRL|Présentation de l'ouvrage sur le site de l'éditeur : {{lien web |langue=fr |url=http://www.fayard.fr/letat-importe-9782213030135 |titre=L'État importé.}}}}.</ref>{{,}}{{note|groupe=note|texte={{citation|l'État est volontiers considéré comme un « pur produit d’importation » en Afrique et en Asie, selon l’expression désormais classique de Bertrand Badie et de Pierre Birnbaum<ref>{{article |langue=fr |titre=L’historicité de l’Etat importé |auteur1=Jean-François Bayart |périodique=Les Cahiers du CERI |numéro=15 |année=1996 |passage=3 |url=http://www.sciencespo.fr/ceri/sites/sciencespo.fr.ceri/files/cahier15.pdf}}.</ref>.}}}}. C'est par exemple le cas de l'ouest atlantique du continent : {{citation|Les peuples vivant sur la côte Atlantique jusqu'au [[golfe du Bénin]] n'avaient alors pas formés d'États centralisés. […] le noyau familial conserve une quasi-autonomie fonctionnelle{{sfn|gr=Stamm|Stamm|2015|p=66}}}}, ou de la société clanique des [[Igbos|Igbo]], en actuel Nigeria<ref>{{lien web |langue=fr |titre=Ibo |éditeur=Encyclopædia Universalis en ligne |url=https://www.universalis.fr/encyclopedie/ibo/ |consulté le=9 octobre 2018}}.</ref> : {{citation|Au sud de la Savane, dans la forêt et sur la côte atlantique, il n’y a pas {{incise|anciennement}} de formations politiques structurées}}{{sfn|id=Stamm2|texte=Stamm 2015-2|p=52-53}}.

Même là où existèrent de puissants royaumes ou empires, l'organisation politique ne suivait pas le modèle occidental, la différence essentielle étant l'absence de recouvrement systématique entre le royaume ou l'empire et un territoire délimité{{sfn|id=acstrasbourg|texte=Académie de Strasbourg}}{{,}}<ref>{{ouvrage |langue=fr |titre=L'Afrique |auteur1=[[Hélène d'Almeida-Topor]] |éditeur=Le cavalier bleu |collection=Idées reçues |année=2006 |passage=33}}.</ref>. La terre n'est pas un bien matériel susceptible d'être possédé formellement par un individu ; même en cas de monarchie d'essence divine, le « chef » africain n'est pas essentiellement un dirigeant politique gérant des terres<ref>{{article |langue=fr |titre=Propriété et non-propriété de la Terre. L'illusion de la propriété collective archaïque. {{1re}} partie |auteur=Alain Testart |périodique=Études rurales |année=2003 |numéro=165-166 |doi=10.4000/etudesrurales.8009 }}.</ref>{{,}}<ref>{{article |langue=fr |titre=Propriété et non-propriété de la Terre. La confusion entre souveraineté politique et propriété foncière. {{2e}} partie |auteur=Alain Testart |périodique=Études rurales |année=2003 |numéro=169-170 |doi=10.4000/etudesrurales.8060 }}.</ref>, il était (et reste dans ses formes traditionnelles), un intercesseur entre le sacré et le profane. Dans la conception africaine, {{citation|la terre n’est pas un bien matériel au sens où nous l'entendons en Occident, mais le lieu sacré où se rencontrent le visible et l'invisible}}{{sfn|Brunel|2014|p=142}}.

Par ailleurs, dans l'Afrique subsaharienne contemporaine, les institutions préexistantes ont perduré ''de facto''<ref>{{article |langue=fr |titre=[[Claude-Hélène Perrot|Perrot, Claude-Hélène]] et Fauvelle-Aymar, François-Xavier (éds.), Le retour des rois. Les autorités traditionnelles et l’État en Afrique Contemporain, Paris, Karthala, 2003, 568 pages [compte-rendu] |auteur1=Thierno Bah |périodique=Journal des africanistes |passage=520-522 |volume=74|numéro=1-2 |année=2004 |url=http://africanistes.revues.org/373}}.</ref> et ''de jure''<ref>{{article |langue=fr |nom1=Simonet |prénom1=J.-L. |titre=L'évolution institutionnelle dans les territoires britanniques de l'Afrique de l'Ouest |périodique=Politique étrangère |numéro=4 |année=1954 |volume=19 |passage=450-466 (p. 454) |doi=10.3406/polit.1954.6239 |url=http://www.persee.fr/doc/polit_0032-342x_1954_num_19_4_6239}}.</ref>, les États actuels confiant souvent et officiellement des fonctions aux chefs traditionnels aujourd'hui encore{{sfn|Perrot|2009|p=23}}{{,}}<ref>{{lien web |langue=fr |url=https://www.afrik.com/cote-d-ivoire-les-chefs-coutumiers-obtiennent-un-nouveau-statut |titre=Côte d’Ivoire : les chefs coutumiers obtiennent un nouveau statut |date=15 juillet 2014 |auteur1=Frédéric Schneider |site=afrik.com}}.</ref>{{,}}<ref>Exemple au Cameroun : {{lien web |langue=fr |titre=Décret {{n°|2013/332}} du 13 sept 2013 modifiant et complétant certaines dispositions du décret {{n°|77/245}} du 15 juillet 1977 portant organisation des chefferies traditionnelles |url=https://www.prc.cm/fr/actualites/actes/decrets/376-decret-n-2013-332-du-13-sep-2013-modifiant-et-completant-certaines-dispositions-du-decret-n-77-245-du-15-juillet-1977-portant-organisation-des-chefferies-traditionnelles |éditeur=République du Cameroun}}</ref>{{,}}<ref>{{article |langue=fr |nom1=Fauvelle-Aymar|prénom1=François-Xavier |titre=Rois et chefs en Afrique subsaharienne |périodique=Vingtième Siècle, revue d'histoire |numéro=69 |date=janvier-mars 2001 |passage=176-178 |doi=10.3406/xxs.2001.1293}}.</ref>{{,}}<ref>{{chapitre |langue=en |titre chapitre=Traditional Social and Political Organization. III. The non-centralized, dispersed societies of the north |titre ouvrage=Parties and Politics in Northern Nigeria |auteur1=B.J. Dudley |passage=40-57 et sq |chapitre=II |éditeur=Routledge |année=2013}}.</ref>.

==== Principales civilisations d'Afrique subsaharienne ====
{{Article connexe|Liste de civilisations de l'Afrique précoloniale}}
{|class="wikitable centre"
|+ Entités et civilisations les plus notables<ref name="Histoire générale de l’Afrique 1990">{{ouvrage |langue=fr |nature ouvrage=8 tomes |auteur1=Collectif |titre=Histoire générale de l’Afrique |éditeur=UNESCO |année=1990}}.</ref>{{,}}{{sfn|Coquery-Vidrovitch|2011}}{{,}}{{sfn|id=acstrasbourg|texte=Académie de Strasbourg}}{{,}}{{sfn|gr=Stamm|Stamm|2015}}
! Nom ||début ||fin || zone géographique approximative
|-
|[[Nok (culture)|Culture Nok]] ||{{an av. J.-C.|1500}} ||200 ou {{unité|300|ans ap. J.-C.}} ||actuel [[Nigeria]]
|-
|[[Royaume de Koush]]<br />(ou Royaume de Nubie) || [[-750]] || [[340]] || actuel [[Soudan]]
|-
|[[Royaume d'Aksoum]] || {{-s|I}} || {{s-|X}} || actuelle [[Éthiopie]]
|-
!scope= "row" colspan="4" style="text-align:center" |Les trois grands empires
|-
|[[Empire du Ghana]]||[[300|{{unité|300|ap. J.-C.}}]]||[[1240]]||nord du [[golfe de Guinée]]
|-
|[[Empire du Mali]] ||{{s-|XI}}||{{s-|XVII}}||nord du [[golfe de Guinée]]
|-
|[[Empire songhaï]] || {{s-|XIV}} || {{s-|XVI}} || nord du [[golfe de Guinée]]
|-
!scope= "row" colspan="4" | 
|-
|[[Royaume du Kanem-Bornou]] || {{s-|VIII}} || [[1846]] || nord du [[Tchad]]
|-
|[[Royaume du Kongo]] ||{{s-|IX}} ou {{s-|XII}} || {{s-|XVIII}}|| actuelles [[République du Congo]], [[République démocratique du Congo]] et une petite partie de l'[[Angola]]
|-
|[[Royaume mossi]] ||{{s-|XI}} || {{s-|XIX}} || actuel [[Burkina Faso]]
|-
|[[Ife]] || {{s-|XII}}{{efn|texte=Le site est occupé depuis le {{-s|VI}}}} || {{s-|XV}} || actuel [[Nigeria]]
|-
|[[Djolof|Empire Djolof]] || {{s-|XII}} || [[1549]] || actuels [[Sénégal]] et [[Gambie]]
|-
|[[Empire ashanti|Fédération puis Empire Ashanti]] || {{s-|XIII}} || {{s-|XIX}} || actuel [[Ghana]]
|-
|[[Royaume du Bénin]] || {{s-|XIII}} || {{s-|XX}} || actuel [[Nigeria]]
|-
|[[Empire Monomotapa]]<br />ou « Empire du Grand Zimbabwe » ||{{s-|XI}} || [[1629]] ||actuels [[Zimbabwe]] et [[Mozambique]]
|-
|[[Royaume d'Oyo]] || {{s-|XV}} || {{s-|XIX}} || sud de l'actuel [[Nigeria]]
|-
|[[Royaume de Dahomey]] || {{s-|XVII}} || {{s-|XIX}} || sud de l'actuel [[Bénin]]
|-
!scope="row" colspan="4"|<small> d'après [[Afrique#Tableau résumé des principales entités politiques historiques en Afrique]]</small>
|}

=== Histoire politique jusqu'à la fin du {{s-|XIX}} ===
==== Entités protohistoriques ====
Les civilisations du [[Sahara]], dès {{date|-5000}}, laissent des traces d'occupation, notamment l'art rupestre appelé « bovidien » car représentant des bovidés, précocement domestiqués en cet endroit{{sfn|gr=Stamm|Stamm|2015|p=30}}.

On connaît le [[royaume de Koush]] dès le {{-mi-|iv}}, qui est en relation étroite avec l'[[Égypte antique]], sa voisine, à l'instar du [[pays de Pount]] {{sfn|gr=Stamm|Stamm|2015|p=18-24}} puis du [[royaume d'Aksoum]] qui prospère du {{-s-|IV}} au {{sap-|I}} Au {{sap-|IV}}, Koush envahit la [[Nubie]], ce qui en fera un royaume chrétien, avant qu'elle ne soit islamisée au {{sap-|VII}}

Au {{-mi-|i}}, la [[Nok (culture)|culture de Nok]] apparaît dans l'actuel Nigeria, sur le plateau de [[Jos]]<ref>{{lien web |langue=fr |url=https://www.universalis.fr/encyclopedie/afrique-noire-arts-aires-et-styles/2-la-culture-nok/ |titre=La culture Nok |éditeur=Encyclopædia Universalis en ligne}}.</ref>. On y trouve des traces précoces d'utilisation du fer{{sfn||gr=hga|id=hga2|texte=Histoire générale de l'Afrique, {{vol.|2}}|p=445}}. La [[Sao (civilisation)|civilisation Sao]] éclot dès le {{-s-|vii}}<ref>{{article |langue=en |auteur1=Dierk Lange |url=http://dierklange.com/pdf/BMS_Newsletter_72-74_neu_Uni-3.pdf |titre=Immigration of the Chadic-speaking Sao |passage=101-104 |périodique=Borno Museum Society Newsletter |numéro=72 à 75 |année=2008}}.</ref>, aux abords du lac Tchad. Elle sera supplantée par le Kanem au {{s-|XV}}<ref>{{lien web |langue=fr |url=https://www.universalis.fr/encyclopedie/sao/ |éditeur=Encyclopædia Universalis en ligne |consulté le=23 octobre 2018 |titre=Sao}}.</ref>.

==== Trois grands empires ====
En Afrique de l'Ouest, le [[royaume du Ouagadou]] est le précurseur de l'[[empire du Ghana]], lequel émerge à partir de {{date|350|apJC=oui}} environ ; à son apogée, au {{s-|xi}}<ref>{{article |langue=fr |nom1=Biraben |prénom1=Jean-Noël |titre=Essai sur l'évolution du nombre des hommes |périodique=Population |volume=34 |numéro=1 |année=1979 |passage=13-25 ({{p.|20}}) |doi=10.2307/1531855}}.</ref>, c'est l'un des empires parmi les plus étendus et les plus puissants de l'Afrique subsaharienne.

Son affaiblissement permet l'essor de ce qui devient l'[[empire du Mali]], à partir d'un noyau situé dans le [[Mandé]], qui, sous la houlette de [[Soundiata Keïta]]{{sfn|gr=Stamm|Stamm|2015|p=37-38}}, devient le deuxième grand empire d'Afrique subsaharienne. Ce serait à l'occasion de l'intronisation de Soundiata Keïta en 1236 qu'aurait été proclamée la [[Charte du Manden|charte du Mandé]], inscrite au [[Patrimoine culturel immatériel|patrimoine immatériel de l'UNESCO]], {{citation|une des plus anciennes [[constitution]]s au monde}}<ref name="mandé">{{lien web |langue=fr |titre=La Charte du Mandén, proclamée à Kouroukan Fouga|url=https://ich.unesco.org/fr/RL/la-charte-du-manden-proclamee-a-kouroukan-fouga-00290|auteur institutionnel=UNESCO |site=le site du Patrimoine culturel immatériel}}.</ref>, instituant notamment l'interdiction de l'esclavage<ref name="mandé"/>. En 1312, [[Kanga Moussa]] prend la tête de l'empire. C'est l'un des hommes les plus riches du monde, resté célèbre pour son pèlerinage à [[La Mecque]], à l'occasion duquel il distribue tant d'or que le cours du métal précieux s'effondre{{sfn|gr=Stamm|Stamm|2015|p=39}}. {{citation|À sa mort, en 1332, l'empire du Mali s'étend de l'Atlantique à la rive orientale de la boucle du Niger, et de la forêt au milieu du désert}}{{sfn|gr=Stamm|Stamm|2015|p=39}}, mais sa décadence s'amorce au début du {{s-|XV}}. À [[Gao (Mali)|Gao]], dans l'actuel Mali, s'amorce, dès 1335, une émancipation partielle ; en 1464, [[Sonni Ali Ber]] étend le royaume de Gao pour en faire l'[[empire songhaï]], le troisième grand empire subsaharien. Il est gouverné, après la mort de Sonni Ali, par une dynastie musulmane, les [[Askia]]s, qui étendent l'empire jusqu'à l'actuel Sénégal et aux confins du Maghreb. Mais le songhaï s'effondre en 1591 à la suite de l'invasion des armées du [[sultan]] marocain [[Ahmed al-Mansour|Ahmed IV el-Mansour]], conduites par le mercenaire ibérique [[Yuder Pacha]]{{sfn|gr=Stamm|Stamm|2015|p=43-45}}.

<gallery caption="Les trois grands empires">
Fichier:Ghana empire map-fr.png|L'empire du Ghana.
Fichier:MALI empire BLANK.PNG|L'empire du Mali.
Fichier:SONGHAI empire map BLANK.PNG|L'empire songhaï.
</gallery>

==== En marge des empires, Afrique de l'Ouest et du Centre ====
Dans le nord de ce qui est aujourd'hui le Tchad se crée, au {{s-|viii}}, le [[royaume du Kanem-Bornou]]. Il est moins riche que les empires du Ghana, du Mali et songhaï, car dépourvu d'or, son économie reposant essentiellement sur le trafic intra-continental d'esclaves. Le royaume fut cependant durable puisque, quoique sous domination des [[Saadiens]] pendant quelques années au début du {{s-|XVII}}<ref>{{article |langue=fr |périodique=Revue de l'Occident musulman et de la Méditerranée |titre=Le makhzen sa'adien |auteur1=Brahim Harakat |numéro=15-16 |année=1973 |passage=43-60 ({{p.|45}}) |doi=10.3406/remmm.1973.1226}}.</ref>, il existe jusqu'à la conquête coloniale française, au tout début du {{s-|xx}}{{sfn|gr=Stamm|Stamm|2015|p=45-48}}.

Le [[Tekrour|royaume du Tekrour]], fondé au {{s-|ix}}, entre la vallée du [[Sénégal (fleuve)|Sénégal]] et le [[Fouta-Toro]], est à peu près contemporain de l'empire du Ghana à son apogée<ref>{{ouvrage |langue=fr |titre=Villages de l'ancien Tekrour : recherches archéologiques dans la moyenne vallée du fleuve Sénégal |auteur1=Bruno A. Chavane |éditeur=Karthala|année=1985 |passage=29}}.</ref>{{,}}{{sfn|gr=Stamm|Stamm|2015|p=61-63}}. C'est sans doute là que naît un [[Castes en Afrique|système de castes]]{{sfn|gr=Stamm|Stamm|2015|p=62}} qui perdure dans une partie de l'Afrique de l'Ouest<ref>{{article |langue=fr |titre=Tal Tamari, Les castes de l'Afrique occidentale. Artisans et musiciens endogames |nature article=compte rendu |auteur1=Gilles Holdersem |périodique=L'Homme |année=1999 |volume= 39 |numéro=152 |passage=234-237 ({{p.|235}}) |url=http://www.persee.fr/doc/hom_0439-4216_1999_num_39_152_453696}}.</ref>.

Vers le {{s-|x}}, autour d'[[Ife|Ifé]], dans l'actuel Nigeria, commence à se développer, fait rare en Afrique, une zone urbanisée, l'ensemble des cités-États [[Yoruba (peuple)|Yoruba]]<ref>{{ouvrage |langue=fr |titre=Histoire des villes d'Afrique Noire : des origines à la colonisation |auteur1=Catherine Coquery-Vidrovitch |éditeur=Albin Michel |année=2014 |passage=165}}.</ref>. Cet ensemble donne naissance à trois puissants royaumes : au {{s-|xii}}, le royaume du Bénin, au {{s-|XV}}, le [[royaume d'Oyo]] et, au {{s-|XVIII}}, le [[royaume de Dahomey]]<ref>{{article |langue=fr |nom1=Boukari-Yabara |prénom1=Amzat |titre=L'Afrique de l'Ouest entre hégémonies et dépendances, un laboratoire de la perte du pouvoir africain |périodique=Dix-huitième siècle |année=201 |numéro=44 |passage=27-47 |doi=10.3917/dhs.044.0027}}.</ref>.

Au sud de la boucle du Niger, les [[Royaume mossi|royaumes mossi]], probablement fondés au {{s-|xi}}{{sfn|gr=Stamm|Stamm|2015|p=52}}, échappent durablement à l'islamisation car à l'écart des courants commerciaux qui le propagent. La zone nord, au contact des empires du Mali et songhaï, a une histoire un peu plus agitée que le royaume central de Ouagadougou lequel, grâce à un pouvoir fort, préserve le pays de la chasse aux esclaves. Ces royaumes perdurent jusqu'à l'arrivée des colonisateurs français{{sfn|gr=Stamm|Stamm|2015|p=52-53}}.

{{article connexe|Murs de Benin City}}
Le [[royaume du Bénin]]<ref>{{chapitre |langue=en |url=https://books.google.fr/books?id=ea-bAAAAQBAJ&pg=PA199 |titre ouvrage=Britannica Concise Encyclopedia |passage=199 |titre chapitre=Benin, kingdom of |éditeur=Encyclopædia Britannica |année=2008}}</ref>, d'influence Yoruba, est fondé par le peuple [[Edo (peuple)|Edo]] dans le sud-est de l'actuel Nigeria. À partir d'une cité-État, le royaume devient puissant et prospère grâce au commerce notamment du cuivre, venu du [[massif de l'Aïr]], dans l'actuel Niger. Il atteint son apogée aux {{s2|XV|XVI}}, époque à laquelle il commence à commercer avec les Européens, en premier les Portugais<ref>{{chapitre |langue=en |titre ouvrage=Encyclopedia of African History |titre chapitre=Benin, empire: Origine and Growth of City-State |auteurs ouvrage=Kevin Shillington |éditeur=Routledge |année=2013 |passage=226-228}}.</ref>. Il est conquis par les Britanniques au {{s-|XIX}}<ref>{{chapitre |langue=en |titre ouvrage=Encyclopedia of African History |titre chapitre=Benin Kingdom: Nineteenth Century |auteurs ouvrage=Kevin Shillington |éditeur=Routledge |année=2013 |passage=231-233 |url=https://books.google.fr/books?hl=fr&id=WixiTjxYdkYC&pg=PA231}}.</ref>.

{{article connexe|Chronique de Kano}}
[[Fichier:Fula jihad states map general c1830.png|vignette|gauche|Entités politiques peules vers 1830.]]
Au nord de l'actuel Nigeria, les [[Royaume haoussa|royaumes haoussa]] se créent sur la base de cités-États{{sfn|gr=Stamm|Stamm|2015|p=53}}, sans doute avant le {{s-|xii}}<ref>{{lien web |langue=fr |éditeur=Encyclopædia Universalis en ligne |url=https://www.universalis.fr/encyclopedie/haoussa-royaumes/ |titre=Haoussa, royaumes ({{XIVe}}-{{XVe}} s.)|consulté le=23 octobre 2018}}.</ref> ; ils sont à la fois musulmans et animistes. [[Usman dan Fodio]], au {{s-|XIX}}, coalise les [[Peuls]] et déclenche une guerre sainte (''djihad'') ; il parvient à imposer l'hégémonie peule et l'islam avec l'[[Empire de Sokoto|empire peul de Sokoto]]. À la suite, le {{s-|XIX}} voit l'apparition d'autres royaumes peuls, l'[[Empire du Macina|empire peul du Macina]] et l'[[empire toucouleur]] qui existent jusqu'à la colonisation{{sfn|gr=Stamm|Stamm|2015|p=56-60}}.

[[Fichier:Wolof Empire states.svg|vignette|Les États de l'empire Wolof.]]
Sur le territoire [[sénégambie]]n, les [[Wolofs|royaumes Wolof]] ([[Royaume du Sine|royaume sérère du Sine]], [[Royaume du Saloum|royaume sérère du Saloum]], [[royaume du Baol]], [[royaume du Cayor]], [[Waalo|royaume du Waloo]]) se mettent en place à partir du {{s-|XIII}} ; ils connaissent eux aussi un système de castes. Ils existeront jusqu'à la colonisation{{sfn|gr=Stamm|Stamm|2015|p=62-63}}.

Dans l'aire Yoruba, le [[royaume d'Oyo]] devient, au {{s-|XV}}, l'un des plus puissants royaumes de la région. Il est victime, au {{s-|XIX}}, des attaques des Peuls et des Haoussas, [[Oyo (Nigeria)|Oyo]] est détruite en 1815 et la zone est finalement colonisée par les Européens{{sfn|gr=Stamm|Stamm|2015|p=73}}.

{{Article connexe|Alphonse_Ier_du_Kongo{{!}}Alphonse {{Ier}} du Kongo|Manikongo}}
Un peu plus au sud, vers le début du {{s-|xV}}, dans ce qui correspond pour la majeure partie à l'actuelle [[république du Congo]], le [[Royaume du Kongo]] se forme sous l'égide de son premier roi, plus ou moins mythique, le roi forgeron [[Lukeni lua Nimi]]<ref>{{lien web |langue=fr |éditeur=Encyclopædia Universalis en ligne|auteur=Georges Balandier |url=https://www.universalis.fr/encyclopedie/royaume-du-kongo/1-les-rois/ |titre=Kongo, royaume du. Les rois}}</ref>{{,}}<ref>{{article |langue=en |titre=The Origins and Early History of the Kingdom of Kongo, c. 1350-1550 |auteur=John Thornton |périodique=The International Journal of African Historical Studies |volume=34 |numéro=1 |année=2001 |passage=89-120 ({{p.|106}}) |doi=10.2307/3097288 }}.</ref>. Il est peuplé de Bantous, arrivés sur des territoires à l'origine peuplés par des Pygmées. Le royaume entre en contact avec les Portugais dès le {{s-|XV}}{{sfn|gr=Stamm|Stamm|2015|p=72}} et le roi [[Nzinga Nkuwu]] se convertit au christianisme dès 1491. Pour des raisons politiques, il revient au paganisme peu de temps après<ref>{{ouvrage |langue=fr |titre=La mission de la Compagnie de Jésus au Kwilu : contribution à la transformation d'une région congolaise (1901-1954) |auteur1=Anicet N’Teba Mbengi |éditeur=Gregorian Biblical BookShop |année=2010 |passage=134}}.</ref> mais il crée le début d'une dynastie chrétienne<ref>{{lien web |langue=en |titre=Afonso I. King of kingdom Kongo |éditeur=Encyclopædia Britannica en ligne |url=https://www.britannica.com/biography/Afonso-I-king-of-Kongo-kingdom |consulté le=25 octobre 2018}}</ref>{{,}}<ref name="bbc">{{lien web |langue=en |url=http://www.bbc.co.uk/worldservice/africa/features/storyofafrica/10chapter4.shtml |titre=Central African kingdoms |série=The story of Africa |éditeur=BBC world service |consulté le=25 octobre 2018}}.</ref>. Le royaume pratique un lucratif commerce esclavagiste, d'abord avec les Portugais, puis, à partir du {{s-|XVII}}, avec d'autres Européens, Néerlandais, Britanniques et Français<ref name="bbc"/>{{,}}{{sfn|gr=Stamm|Stamm|2015|p=81}}. À l'est du Kongo, sur le territoire de l'actuelle [[République démocratique du Congo]], on connaît, au {{s-|XVI}}, l'[[empire Luba]], en fait plutôt constitué d'une union lâche de petits royaumes{{sfn|gr=Stamm|Stamm|2015|p=119}}. Les [[Lundas (peuple)|Lunda]], culturellement et géographiquement proches des [[Lubas (peuple)|Lubas]], présentent au {{s-|XVI}} une organisation similaire à ceux-ci, le [[royaume Lunda]]{{sfn|gr=Stamm|Stamm|2015|p=120-122}}. Toujours dans la zone Kongo, le [[royaume Kuba]], au nord du royaume Lunda, se fait jour au {{s-|XVII}}{{sfn|gr=Stamm|Stamm|2015|p=126}}.

Sur le territoire de l'actuel Mali naît au {{s-|XVII}} le [[royaume bambara de Ségou]] qui s'étend de Djenné à Bamako. Les [[Bambaras|Bambara]] forment un peuple [[Mandingues|mandingue]] non islamisé. Le royaume est l'objet d'un intense brassage ethnique et social au contact de l'Islam et des Berbères touareg. Il tombe au {{s-|XIX}} sous l'influence peule{{sfn|gr=Stamm|Stamm|2015|p=53-54}}.

{{Article connexe|Abla Pokou{{!}}Reine Pokou}}
La côte et l'[[Arrière-pays|hinterland]] de la zone des Guinées, de l'actuelle [[Guinée-Bissau]] jusqu'au Cameroun, partie sud de la [[côte de Guinée]], correspond à une zone forestière dense{{sfn|gr=Stamm|Stamm|2015|p=64}}. Les populations vivant là, [[Krou (peuple)|Krou]], [[Akan (peuple)|Akan]]… ne forment pas d'États centralisés, leur organisation sociale étant centrée autour du noyau familial{{sfn|gr=Stamm|Stamm|2015|p=66}}. Le royaume [[Ashantis|Ashanti]] ne se constitue que tardivement, au {{s-|XVIII}}, par unification de chefferies de l'intérieur de l'actuel Ghana. Il est dirigé par un roi élu{{sfn|gr=Stamm|Stamm|2015|p=68}}{{,}}{{note|groupe=note|{{citation|Jusqu'au {{s-|XVIII}} la société ashanti ne possédait pas d'institutions étatiques centralisées : chaque division constituait une entité politique autonome, fréquemment en guerre avec ses voisines<ref>{{article |langue=fr |nom1=Zajaczkowski |prénom1=Andrzej |titre=La structure du pouvoir chez les Ashanti de la période de transition |périodique=Cahiers d'études africaines |volume=3 |numéro=12 |année=1963 |passage=458-473 |doi=10.3406/cea.1963.3709}}.</ref>.}}}}.

{{Article connexe|Aho Houegbadja}}
Voisin de celui des Ashanti, le [[royaume de Dahomey]], issu de l'influence Yoruba, se constitue lui aussi au {{s-|XVIII}}. Ses fondateurs veulent se ménager un accès à la mer et au commerce d'esclaves. Le royaume est une monarchie absolue fortement hiérarchisée et il est, au moins théoriquement, vassal du [[royaume d'Oyo]]. Sa prospérité repose sur le commerce esclavagiste avec les Européens{{sfn|gr=Stamm|Stamm|2015|p=69}}.

==== Afrique de l'Est ====
La côte orientale de l'Afrique est, sans doute bien avant, mais, avec certitude, au moins depuis l'[[Antiquité]], une zone d'échanges entre le continent d'une part, et l'Asie et l'Europe d'autre part. On trouve des mentions l'attestant dans ''[[Le Périple de la mer Érythrée]]'', datant du {{s-|I}} ou du {{s-|III}} ainsi que dans la [[Géographie (Ptolémée)|géographie de Ptolémée]], datée du {{s-|II}}{{sfn|gr=Stamm|Stamm|2015|p=83}} et, dès avant l'islam, on possède des témoignages d'échanges commerciaux avec l'Égypte et la Grèce. Dès les débuts de l'islam, la côte des ''zandj''{{note|groupe=note|texte=Ce qui signifie, à peu près, « nègre »{{sfn|Le Guennec-Coppens|Mery|2002|p=56}}.}}, comme la nomment les auteurs arabes, est peuplée par une population métissée ; des immigrants venus des émirats du golfe persique, de l'Inde et de Perse s'installent sur la côte et prennent femme dans la population noire, créant la culture [[Swahilis|swahilie]]{{sfn|gr=Stamm|Stamm|2015|p=84}}{{,}}{{sfn|Le Guennec-Coppens|Mery|2002|p=63}}. L'organisation politique est constituée de différentes villes côtières, indépendantes les unes des autres, qui pratiquent le commerce maritime, y compris esclavagiste, depuis fort longtemps et ne s'occupent de l'[[Arrière-pays|hinterland]] que pour s'en défendre{{note|groupe=note|Les cités {{citation|sont ouvertes sur la mer et fortifiées du côté des « barbares de l'intérieur »{{sfn|gr=Stamm|Stamm|2015|p=84}}.}}}}. Cette culture est originale car elle est essentiellement urbaine, à l'inverse de la quasi-totalité du reste de l'Afrique subsaharienne{{sfn|Le Guennec-Coppens|Mery|2002|p=68}}.

Plus à l'intérieur, vers {{date|-1000}}, la région des [[Grands Lacs (Afrique)|Grands Lacs]] est une zone d'accueil des populations issues de l'[[expansion bantoue]]. C'est probablement là qu'elles auraient acquis et développé la maîtrise de la métallurgie du fer{{sfn|Shillington|2012|p=61}}{{,}}<ref>{{chapitre |langue=fr |titre ouvrage=Contribution de la linguistique à l'histoire des peuples du Gabon |titre chapitre=Deuxième partie. Langue et histoire des Bantu |partie=§ 69, p. 32/38 |éditeur=CNRS édition |année=2013 |origyear=2005 |isbn=9782271078209}}.</ref>. Il s'y crée le noyau linguistique du bantou oriental{{note|groupe=note|{{citation|''[…]'' ce qu'on appelle « le bantou des grands lacs », qui constitue le [[clade]] du bantou oriental de la grande [[phylogénie]] bantoue{{trad|en|the so-called “Great Lakes Bantu” languages, which constitute a distinct Eastern Bantu clade within the larger Bantu phylogeny}}{{,}}<ref>{{lien web |langue=en |url=http://africanhistory.oxfordre.com/view/10.1093/acrefore/9780190277734.001.0001/acrefore-9780190277734-e-191 |titre=Bantu Expansion |éditeur=Oxford University Press |série=Oxford Research Encyclopedias, History of Africa |auteur= Koen Bostoen |date=avril 2018 |doi=10.1093/acrefore/9780190277734.013.191}}.</ref>.}}}}. Depuis cette zone, les mouvements de population vers le sud s'accélèrent ; les Bantous atteignent l'Afrique australe vers les débuts de l'ère chrétienne, progressant entre 100 et {{date|500|apJC=oui}}{{sfn|Shillington|2012|p=63}}{{,}}<ref name="Ehret 1998">{{ouvrage |langue=en |auteur1=Christopher Ehret |titre=An African Classical Age |sous-titre=Eastern & Southern Africa in World History 1000B.C. to A.D.400 |lieu=Charlottesville |éditeur=University of Virginia Press |année=1998}}.</ref> La [[zone interlacustre]] entre les lacs [[Lac Albert|Albert]], [[Lac Kivu|Kivu]], [[Lac Tanganyika|Tanganyika]], [[Lac Kyoga|Kyoga]] et [[Lac Victoria|Victoria]] est donc originellement peuplée par des populations pygmées, précocement métissées avec des Bantous. Au début de l'ère chrétienne, d'autres vagues plus récentes de populations pastorales atteignent la zone ; ce fait est évoqué dans toutes les traditions orales{{sfn|gr=Stamm|Stamm|2015|p=95}}. Dans ce contexte, le [[royaume du Rwanda]] se serait formé vers le {{s-|xiii}}<ref>{{ouvrage |langue=fr |url=http://www.nurc.gov.rw/fileadmin/Documents/HISTOIRE_DU_RWANDA.pdf |titre=Histoire du Rwanda, des origines à la fin du {{s-|XX}} |éditeur=Republic of Rwanda, National Unity and Reconciliation Commission |auteur1=Déo Byanafashe |responsabilité1=dir. |auteur2=Paul Rutayisire |responsabilité2=dir. |année=2011 |passage=170}}</ref> ou le {{s-|xiv}}<ref>{{ouvrage |langue=fr |url=https://www.kaowarsom.be/documents/MEMOIRES_VERHANDELINGEN/Sciences_morales_politique/Hum.Sc.(NS)_T.XXVI,2_VANSINA%20J._L%27%C3%A9volution%20du%20royaume%20rwanda%20des%20origines%20%C3%A0%201900_1962.pdf |titre=L'évolution du royaume rwanda des origines à 1900 |année=1962 |auteur=Jan Vansina |éditeur=Académie royale des sciences d'outre-mer, nouvelle série |tome=xxvi |passage=56}}.</ref>. Toujours au {{s-|XIV}}, se serait créé, dans ce qui correspond à l'[[Ouganda]] actuel, l'[[empire du Kitara]] dont la réalité historique est contestée<ref>{{article |langue=fr |auteur1=Jean-Pierre Chrétien |titre=L'empire des Bacwezi. La construction d'un imaginaire géopolitique|périodique=Annales, Économies, Sociétés, Civilisations |volume=40 |numéro=6 |année=1985 |passage=1335-1377 |url=http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahess_0395-2649_1985_num_40_6_283241}}.</ref>{{,}}<ref>{{article|langue=fr |auteur1=Claudine Vidal |titre=Rêve et réalité en ethnohistoire : note sceptique sur J. Freedman et L. de Heusch |périodique=Cahiers d'études africaines |volume=25 |numéro=100 |année=1985 |passage=573-585 |url=http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/cea_0008-0055_1985_num_25_100_1725}}.</ref>. Successeur du Kitara, le [[Bunyoro|royaume Bunyoro]] est connu au {{s-|XVI}}, il est progressivement supplanté, à partir du {{s-|XVII}}, par le [[Buganda|royaume Bouganda]], État vassal à l'origine<ref>{{article |langue=fr |nature article=recension |auteur1=Françoise Héritier|titre=J. Beattie, Bunyoro. An African Kingdom |périodique=L'Homme |année=1961 |tome=1 |numéro=2 |passage=126-127 |url=https://www.persee.fr/doc/hom_0439-4216_1961_num_1_2_366383}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |langue=fr |url=https://www.universalis.fr/encyclopedie/bouganda-buganda/ |auteur=Alfred Fierro |titre=Bouganda ou Buganda |éditeur=Encyclopædia Universalis en ligne}}</ref>. Aux {{s2-|XVII|XVIII|}}, le Bouganda et le Rwanda sont les deux {{citation|superpuissances {{sic}}{{sfn||gr=hga|id=hga5|texte=Histoire générale de l'Afrique, {{vol.|5}}|p=843}}}} de la [[région interlacustre]], jusqu'à la colonisation européenne{{sfn|gr=Stamm|Stamm|2015|p=92-93}}.

[[Fichier:CentralEastAfrica1750.png|vignette|gauche|Afrique du centre-est au {{s-|XVIII}}.]]
Au centre-est du continent, à l'est du Tchad actuel, on recense le [[royaume du Ouaddaï]], à partir du {{s-|xiv}}, le [[sultanat du Darfour]], dans la zone de l'actuel Soudan, qu'on ne connaît qu'à partir du {{s-|XV}}, le [[royaume du Baguirmi]], à partir du {{s-|XVI}}, le [[royaume du Kordofan]], sans doute initialement christianisé au contact de Koush{{sfn|gr=Stamm|Stamm|2015|p=91}}, le [[sultanat de Sennar]], ancienne entité politique christianisée, dirigée ensuite par des Fung musulmans à compter du {{s-|XVI}}<ref>{{article |langue=fr |nom1=Leclant |prénom1=Jean |titre=O.G.S. Crawford, The Fung Kingdom of Sennar |nature article=recension |périodique=Annales d'Ethiopie |volume=1 |année=1955 |passage=157-159 |url=https://www.persee.fr/doc/ethio_0066-2127_1955_num_1_1_1249}}.</ref>, et la [[Shilluk (monarchie)|monarchie shilluk]], datant du {{s-|XVI}}{{sfn|gr=Stamm|Stamm|2015|p=91}}. Ces États connaissent des guerres fréquentes et des dominations réciproques jusqu'à l'arrivée des Européens{{sfn|gr=Stamm|Stamm|2015|p=47-51}}.

Les [[Maasaï]], pasteurs nomadisants, venus sans doute d'une zone comprise entre le Nil et le [[lac Turkana]], s'installent dans une partie des actuels Tanzanie et Kenya, entre le {{sp-|XV|et le|XVII|}}. Ils connaissent, jusqu'à aujourd'hui, une organisation politique basée sur des clans et une organisation sociale fondée sur des classes d'âge{{sfn|id=Stamm2|texte=Stamm 2015-2|p=102}}{{,}}{{sfn|gr=Stamm|Stamm|2015|p=93}}.

==== Afrique australe ====
Sur les hauts-plateaux de l'actuel [[Zimbabwe]], des civilisations métallurgistes se développent entre la fin du {{sp-|XII|et le milieu du|XV|}}. Au milieu du {{s-|XV}}, des populations [[Empire rozvi|rozvi]] arrivent, peut-être en provenance de la région des grands lacs. À la fin du {{s-|XV}}, le [[Empire du Monomotapa|Monomotapa]], État des Karanga (des [[Shonas|Shona]]), domine tout le plateau. Sa capitale, abandonnée vers 1450, le [[Grand Zimbabwe]], a été construite, à partir du {{s-|XI}}, sur un site (faiblement) peuplé dès la préhistoire. Les Portugais commercent avec le royaume, riche en or. Au {{s-|XVI}}, l'empire affaibli est partagé en quatre territoires (le Monomotapa d'origine restant le plus important) qui continuent à commercer avec les Portugais. En {{date|1629}}, ces derniers parviennent à imposer un roi à leur solde qui se déclare vassal du royaume du Portugal. En {{date|1693}}, Changamire, chef des Rozvi, vassal émancipé du Monomotapa, chasse les Portugais<ref>{{ouvrage |langue=fr |titre=Histoire de l'humanité |éditeur=UNESCO |volume=5 |titre volume=1492-1789 |année=2008 |origyear=1999 |passage=163}}.</ref>. Vers 1830, Zimbabwe et d'autres villes sont saccagées et leurs habitants chassés par les [[Nguni (peuple)|Nguni]], qui fuient [[Chaka (roi zoulou)|Chaka]], le conquérant [[zoulou]]<ref>{{lien web |langue=fr |titre=Empire du Monomotapa |éditeur=Encyclopédie Larousse en ligne |url=http://www.larousse.fr/encyclopedie/autre-region/Empire_du_Monomotapa/133725}}</ref>{{,}}<ref>{{article |langue=fr |nom1=Randles |prénom1=W.G L. |titre=La fondation de l'empire du Monomotapa |périodique=Cahiers d'études africaines |volume=14 |numéro=54 |année=1974 |passage=211-236 |doi=10.3406/cea.1974.2642}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |langue=fr |titre=Monument national du Grand Zimbabwe |éditeur=UNESCO |site=le site Convention du patrimoine mondial |url=https://whc.unesco.org/fr/list/364/}}.</ref>.

[[Fichier:Maravi Kingdom map c. 1650s.svg|vignette|upright=.5|Le Maravi à son apogée, vers 1650.]]
Dans une zone qui correspond à peu près au Malawi, au nord du Mozambique et à une partie de la Zambie actuels, des Bantous arrivent au {{s-|XIII}} et s'établissent<ref>{{lien web |langue=en |titre=Malawi profile |date=5 mars 2018 |éditeur=BBC |url=https://www.bbc.com/news/world-africa-13881367}}</ref> ; ils constituent à partir du {{s-|xiv}} le [[Maravi|royaume Maravi]] qui atteint son apogée au {{s-|XVII}}{{sfn||gr=hga|id=hga5|texte=Histoire générale de l'Afrique, {{vol.|5}}|p=672}}{{,}}<ref>{{ouvrage |langue=fr |titre=Le Malawi |auteur1=Philippe L'Hoiry |éditeur=Karthala |année=1988|passage=20}}.</ref>. Il décline à partir du {{s-|XVIII}} et est définitivement mis à mal au {{s-|XIX}} par les raids [[Yao (peuple d'Afrique)|yao]] et les invasions [[Nguni (peuple)|nguni]], consécutives au [[Mfecane]]<ref>{{article |langue=en |titre=Yao intrusion into southern Malawi, Nyanja resistance and colonial conquest, 1830-1900 |auteur=Kings. M. Phiri |périodique=Transafrican Journal of History |volume=13 |année=1984 |passage=157-176}}.</ref>{{,}}{{sfn||gr=hga|id=hga5|texte=Histoire générale de l'Afrique, {{vol.|5}}|p=696}}{{,}}. Le Malawi devient protectorat britannique à la fin du {{s-|XIX}}<ref>{{lien web |langue=fr |titre=Malawi. Histoire |url=https://www.universalis.fr/encyclopedie/malawi/2-histoire/ |site=Encyclopædia Universalis en ligne |auteur1=Philippe Gervais-Lambony |auteur2=Philippe L'Hoiry}}.</ref>.

L'extrémité sud du continent est, à l'origine, peuplée par des chasseurs-cueilleurs [[Bochimans|San]] et des pasteurs [[Khoïkhoïs|Khoïkhoï]]. En {{date|1652}}, la ville du [[Le Cap|Cap]] est fondée par la [[Compagnie néerlandaise des Indes orientales]]. Ce n'est, à l'origine, qu'une escale destinée au ravitaillement des navires à destination de l'[[Inde]]. Mais la [[colonie du Cap]] créée autour de la ville s'étend progressivement, devenant une [[colonie de peuplement]] empiétant sur les terres [[Xhosas (peuple)|Xhosa]], ce qui donne lieu, au {{s-|XVIII}}, à des conflits armés, les premières [[guerres cafres]]. La colonie passe sous contrôle britannique en 1795, puis de nouveau sous contrôle néerlandais en 1803, avant de redevenir britannique en 1806<ref name="larousse-afs">{{lien web |langue=fr |url=https://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/Afrique_du_Sud_histoire/186974#11036639 |titre=Afrique du Sud : histoire |éditeur=Encyclopédie Larousse en ligne}}.</ref>.

{{Article détaillé|Mfecane|Guerre anglo-zouloue}}
{{Location map+|KwaZulu-Natal|width=120|right|caption=La fédération mthethwa et sa rivale ndwandwe sur une carte du [[KwaZulu-Natal]].
|places=
{{Location map~|KwaZulu-Natal|
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}}

Au nord de la [[Tugela]] et de la « mouvante » frontière de la colonie du Cap, la zone est dominée par trois grands groupes bantous, les [[Ngwane]]{{note|groupe=note|Les Ngwane du clan Dlamini deviendront ultérieurement les [[Swazi]], après s'être réfugiés sur les plateaux qui forment l'actuel Swaziland.}}, établis aux abords de la [[Pongola]], dans l'actuelle province sud-africaine du [[KwaZulu-Natal]], la fédération [[ndwandwe]], aux alentours de la [[baie de Maputo]] (baie de Delagoa à l'époque), dans le sud de l'actuel Mozambique, et la [[Mthethwa|fédération mthethwa]], établie entre l'océan Indien et les cours inférieurs de l'[[Umfolozi]] et de la [[Mhlatuze]]{{sfn||gr=hga|id=hga6|texte=Histoire générale de l'Afrique, {{vol.|6}}|p=125}}{{,}}{{sfn|Illife|2016|p=349}}. Ces États sont dotés d'un système centralisé de conscription qui se révèle crucial lors du déclenchement des conflits qui les opposent au début du {{s-|XIX}}.

En effet, des tensions se font jour, entraînant des conflits armés et des déplacements de populations, sur fond de pénurie de terres, à la fin du {{sp-|XVIII|et au début du|XIX|}}, au nord du pays nguni. Elles sont consécutives à un accroissement démographique (peut-être lié à l'adoption de la culture du maïs), à une importante sécheresse, à l'intensification de la traite esclavagiste par les Européens qui commercent via la baie de Delagoa et à la poussée des Blancs, les [[Trekboers]], depuis Le Cap, vers l'est et le nord{{sfn|Coquery-Vidrovitch|1999|p=206}}{{,}}{{sfn||gr=hga|id=hga6|texte=Histoire générale de l'Afrique, {{vol.|6}}|p=121-123}}{{,}}{{sfn|Fauvelle|2013|p=213-214}}{{,}}{{sfn|Shillington|2012|p=263}}{{,}}{{sfn|Illife|2016|p=348-349}}.

Une guerre oppose, en 1815, les Ngwane-Dlamini du roi [[Sobhuza Ier|Sobhuza {{Ier}}]] aux Ndwandwe menés par [[Zwide]]. En conflit pour les terres de la vallée de la Pongola, Zwide repousse les Ngwane vers le nord ; ils se réfugient sur les hauts-plateaux de ce qui deviendra le Swaziland{{sfn|Fauvelle|2013|p=220-221}}{{,}}{{sfn||gr=hga|id=hga6|texte=Histoire générale de l'Afrique, {{vol.|6}}|p=127-128}}{{,}}{{note|groupe=note|À la mort de Sobhuza, son fils Mswazi (ou Mswati) lui succède ; c'est à ce moment que le peuple Ngwane-Dlamini prend le nom de Swazi{{sfn||gr=hga|id=hga6|texte=Histoire générale de l'Afrique, {{vol.|6}}|p=129}}.}}. Après l'éviction des Ngwane, la fédération mthethwa de [[Dingiswayo]] et les Ndwandwe de Zwide restent face-à-face. Plusieurs conflits les opposent et, en 1818, Dingiswayo est tué par Zwide{{sfn||gr=hga|id=hga6|texte=Histoire générale de l'Afrique, {{vol.|6}}|p=131}}.

C'est alors que [[Chaka (roi zoulou)|Chaka]], dirigeant des Zoulous, à ce moment un clan de la fédération mthethwa, émerge politiquement. Lieutenant du défunt roi Dingiswayo, il prend sa place et impose un système social militariste ainsi que le nom de ''Zoulou'' à ceux qu'il gouverne. Il défait et soumet la fédération Ndwandwe, notamment à la suite de la [[bataille de Gqokli Hill]] en 1818, puis à celle de la [[bataille de la rivière Mhlatuze|rivière Mhlatuze]] en 1819. Sur le fondement de la fédération mthethwa, il crée ainsi le [[royaume zoulou]]. En 1820, celui-ci couvre une zone s'étendant de l'océan aux piémonts du Drakensberg et de la Pongola à l'[[Umzimkulu]]{{sfn|Fauvelle|2013|p=219}}. Les populations Nguni{{note|groupe=note|En particulier celles de l'ex-fédération Ndwandwe.}} fuient devant les guerriers de Chaka, accentuant ainsi le [[Mfecane]]{{note|groupe=note|Ce qu'on traduit par « grand dérangement » ou « grand bouleversement » ou bien encore, selon la terminologie anglaise, le ''crushing'' (« l'écrasement »).}}. Elles se dirigent vers l'est et le nord, non sans adopter les tactiques militaires zouloues. Ainsi, des composantes Ndwandwe créent des royaumes nguni{{sfn|Illife|2016|p=351}}{{,}}{{sfn||gr=hga|id=hga6|texte=Histoire générale de l'Afrique, {{vol.|6}}|p=147-151}} {{citation|qui essaiment entre les lacs Malawi et Victoria, en Zambie, Malawi et Tanzanie actuels{{sfn|Fauvelle|2013|p=221}}}}, comme les Kololo qui, au bout de vingt ans d'exode, dominent la région près des chutes Victoria, dans l'actuelle Zambie, vers 1840{{sfn|gr=Stamm|Stamm|2015|p=114}}. Cela donne aussi lieu à la création par [[Soshangane]] du [[royaume de Gaza]], près de l'actuelle [[Maputo]]. Autre acteur important du Mfecane, un vassal de Chaka, [[Mzilikazi]], entre en rébellion et fuit vers le nord, entamant un périple de près de vingt ans et de {{unité|2500|kilomètres}}{{note|groupe=note|J.D. Omer-Cooper<ref>{{ouvrage |langue=en |titre=The Zulu Aftermath: A Nineteenth Century Revolution in Bantu Africa |auteur=J. D. Omer-Cooper |année=1966 |éditeur=Longmans}}.</ref>, historien qui pose le concept de Mfecane{{sfn|Coquery-Vidrovitch||1999|p=203}}, expose que {{citation|par comparaison, le [[Grand Trek]] fait figure de péripétie}}{{sfn||gr=hga|id=hga6|texte=Histoire générale de l'Afrique, {{vol.|6}}|p=118}}.}}. Il crée le « royaume itinérant » (''sic''){{sfn|Fauvelle|2013|p=221}}, militariste et expansionniste des [[Ndébélés|Ndébélé]], qui s'installe d'abord au Transvaal (1826), puis, après plusieurs déplacements, au Zimbabwe actuel (1840). Son système social et militaire est inspiré de celui des Zoulous. Les Européens, à partir du milieu du {{s-|XIX}}, commencent à pénétrer dans le royaume ndébélé, qui finit, comme le reste de l'Afrique australe, et donc comme le royaume zoulou{{note|groupe=note|texte=Défait par les Britanniques en 1879 à la [[bataille de Kambula]].}}, sous le joug colonial{{sfn|gr=hga|id=hga6|texte=Histoire générale de l'Afrique, {{vol.|6}}|p=132-134}}{{,}}{{sfn|Fauvelle|2013|p=218-221}}. Le Mfecane entraîne un dépeuplement de la zone, notamment du Transvaal, ce qui laisse le champ libre aux colons [[Boers]] qui partent de la colonie du Cap à l'occasion du [[Grand Trek]], vers 1835, fuyant la gouvernance britannique. Dans leur mouvement d'expansion, ils sont amenés à affronter les Zoulous ([[bataille de Blood River]] en 1838)<ref name="larousse-afs"/> outre les Xhosa.

Certains résistent cependant à la vague zoulou-nguni, parfois grâce à des accords avec les Européens ; ainsi les [[Tswanas|Tswana]], installés au sud du [[Botswana]] (qui leur doit son nom) et dans le nord de l'actuelle Afrique du Sud, et les [[Sothos|Sotho]], installés dans la région du [[Lesotho]] (qui tire lui aussi son nom du peuple éponyme){{sfn|gr=Stamm|Stamm|2015|p=114-115}}{{,}}<ref>{{lien web |langue=en |url=https://www.britannica.com/place/Botswana/Government-and-society#ref129469 |titre=Botswana. History |éditeur=Encyclopædia Britannica}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |langue=en |url=https://www.britannica.com/place/Lesotho/Cultural-life#ref43936 |titre=Lesotho. History |éditeur=Encyclopædia Britannica}}.</ref>.

À la fin du {{s-|XIX}}, l'Afrique australe est la seule zone du sous-continent{{note|groupe=note|texte=Seule l'Algérie, conquise par les Français en 1830, connaît, en Afrique du Nord, un peuplement pénétrant l'hinterland.}} à connaître une présence européenne significative à l'intérieur des terres. À partir de la [[Colonie du Cap]], établie par les Portugais en 1691, passée sous contrôle néerlandais puis anglais, l'Afrique australe avait vu la formation des [[républiques boers]], notamment [[Natalia]] (1839), la [[République sud-africaine (Transvaal)|république sud-africaine du Transvaal]] (1852) et l'[[État libre d'Orange]] (1854), à l'issue du [[Grand Trek]] commencé en 1835<ref>{{lien web |langue=fr |url=https://www.universalis.fr/encyclopedie/republique-d-afrique-du-sud/ |titre=Afrique du Sud, république d' |éditeur=Encyclopædia Universalis en ligne |auteur1=Dominique Darbon |auteur2=Ivan Crouzel |auteur3=Philippe Gervais-Lambony |auteur4=Ernst Van Heerden |auteur5=Philippe-Joseph Saazar |auteur6=Jean Sévry |consulté le=6 nov. 2018}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web |langue=fr |url=https://www.larousse.fr/encyclopedie/autre-region/Transvaal/147308 |titre=Transvaal |éditeur=Encyclopédie Larousse en ligne |consulté le=6 nov. 2018}}.</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage |langue=fr |titre=Petit Atlas historique du {{s-|XIX}} |numéro d'édition=2 |auteur1=Marc Nouschi |éditeur=Armand Colin |année=2016 |passage=43}}.</ref>.

== Géographie ==
{{article détaillé|Géographie de l'Afrique}}
=== Géographie politique ===
Les États africains actuels s'inscrivent dans des frontières largement issues de la colonisation, avalisées et sanctuarisées par l'[[OUA]] en 1963{{sfn|d'Almeida-Topor|2013|loc=chap. 10, empl. 5821}}.

Elles sont souvent{{sfn|Bouquet|2009|loc={{nobr|§ 1}}}} qualifiées d'artificielles et, de ce fait, considérées comme causes de conflits<ref group="note">{{article |langue=fr |auteur1=Christian Bouquet |titre=L’artificialité des frontières en Afrique subsaharienne |périodique=Les Cahiers d’Outre-Mer |numéro=222 |mois=avril-juin |année=2003 |consulté le= 31 août 2015 |url=http://com.revues.org/870 |doi=10.4000/com.870 }}{{commentaire biblio SRL|{{citation|Le tracé des frontières, avalisé aux indépendances par l’Organisation de l’Unité Africaine, est donc une construction largement artificielle. Il en a résulté des conflits frontaliers qui, s’ils se généralisaient, pourraient rapidement déboucher sur une recomposition territoriale inédite, mais aussi une dynamique économique très florissante autour de la contrebande et de la corruption ({{p.|181}}).}}}}.</ref>, d'incohérentes car délimitant des espaces politiques structurellement déficients du point de vue économique<ref group="note">{{ouvrage |langue=fr |titre=Le temps de l'Afrique |auteur1=[[Jean-Michel Severino]] |auteur2=Olivier Ray |éditeur=[[éditions Odile Jacob|Odile Jacob]] |collection=Poches Odile Jacob |année=2011 |pages totales=408 |isbn=9782738126771 |format=epub}}{{commentaire biblio SRL|{{citation|L'Afrique subsaharienne est aujourd'hui figée en une mosaïque d'entités politiques aux espaces trop grands (RDC), trop petits (Burundi), trop arides (Niger) ou trop enclavés (République centrafricaine) pour constituer des ensembles économiques cohérents ({{p.|27}}).}}}}.</ref>{{,}}<ref group="note">{{ouvrage |langue=fr |url=http://cerdi.org/uploads/sfCmsContent/html/273/Collier.pdf |format=pdf |titre=Les performances de l'Afrique sont-elles les conséquences de sa géographie ? |auteur1=Paul Collier |mois=février |année=2008 |éditeur=Centre for the Study of African Economies, Department of Economies, Oxford University }}{{commentaire biblio SRL|{{citation|En comparaison de ce que l’on peut observer dans d’autres régions du monde, la part relativement élevée des pays à la fois pauvres en ressources et enclavés contribue à une perte de croissance de l’ordre d’un point de croissance du PIB régional ({{p.|2}}).}}}}.</ref> et d'illégitimes car ne correspondant pas à des réalités ethniques ou historiques antérieures, sachant qu'en outre, {{citation|la notion de frontière dûment bornée ''[est]'' culturellement étrangère ''[à l'Afrique subsharienne]''{{sfn|Bouquet|2009|loc={{nobr|§ 3}}}}}}, notamment dans les sociétés à « pouvoir diffus »{{sfn|Balandier|1964|p=23-50}} qui présentent un mode d'organisation sociale où le gouvernement n'est pas centralisé mais partagé<ref group="note">{{lien web |langue=fr |url=http://www.universalis.fr/encyclopedie/politique-le-pouvoir-politique/3-degres-et-modes-d-organisation/ |titre=Politique. Le pouvoir politique. 3 - degrés et modes d'organisation |éditeur=Encycloædia Universalis en ligne |consulté le=13 juin 2016}}{{commentaire biblio SRL|{{citation|Dans les sociétés à pouvoir diffus, les rôles politiques ne sont pas spécialisés : ils sont mêlés à divers autres rôles sociaux et, pour ainsi dire, dilués. Il n'y avait pas de gouvernants chez les Lobi de la Haute-Volta, mais certaines décisions souveraines étaient prises par le prêtre de la Terre, d'autres par les chefs de marchés, d'autres encore par les magiciens des différentes confréries ou par les prêtres des funérailles.}}}}.</ref>, où la terre n'est pas un bien que l'on possède{{sfn|Brunel|2014|p=142}} et pour lesquelles l'[[État-nation]] à l'occidentale est un concept importé{{sfn|Bouquet|2009|loc={{nobr|§ 5}}}}.

Certains font cependant remarquer que ces frontières ne sont pas entièrement artificielles, la frontière Niger-Nigéria suivant, par exemple, à peu près les contours d'un [[Empire de Sokoto|califat antérieur]]<ref>{{article |langue=fr |titre=L’Afrique n’est pas victime de ses frontières ! |périodique=Le Monde |date=6 avril 2015 |auteur1=Camille Lefebvre |url=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/04/06/l-afrique-n-est-pas-victime-de-ses-frontieres_4610391_3212.html}}.</ref>.

La malédiction économique des frontières est, elle aussi, relativisée : {{citation|l'affirmation du caractère pénalisant des frontières africaines fait partie d'une des nombreuses idées reçues{{sfn|Foucher|2014|p=13}}.}} L'appartenance ethnique et les langues véhiculaires partagées sur des territoires qui ne coïncident pas avec les délimitations ''de jure'', causent une intense circulation interne, notamment des commerces transfrontaliers opérés par les membres d'une même ethnie et qui profitent aux États formels grâce aux recettes douanières qui peuvent représenter jusqu'à 30 voire 70 % du budget de certains États{{sfn|Foucher|2014|p=23}}{{,}}{{note|groupe=note|texte=Ainsi et par exemple : {{citation|Les recettes douanières et fiscales ''[sont les]'' principales sources de revenus du Bénin<ref>{{article |langue=fr |url=http://www.jeuneafrique.com/mag/336621/economie/arrimons-benin-nigeria/ |titre=Arrimons le Bénin au Nigeria ! |date=4 juillet 2016 |auteur1=Shegun Adjadi Bakari |périodique=Jeune Afrique}}.</ref>}}.}}. Le manque d'infrastructure conduit cependant à des « temps d'attente à la frontière » et donc à des coûts de transaction élevés{{sfn|Foucher|2014|p=25}}. En définitive, les frontières africaines sont poreuses, faciles à franchir, de manière légale ou illégale, et constituent des opportunités pour les opérateurs économiques.

Regroupant quarante-huit [[Liste des pays du monde|pays]] (îles comprises), l'Afrique subsharienne est généralement subdivisée en quatre sous-régions, l'[[Afrique de l'Ouest]], l'[[Afrique de l'Est]], l'[[Afrique centrale]] et l'[[Afrique australe]]<ref>{{lien web |langue=fr |url=http://unstats.un.org/unsd/methods/m49/m49regnf.htm |date=22 mai 2015 |titre=Composition des régions macrogéographiques (continentales), composantes géographiques des régions et composition de groupements sélectionnés économiques et d'autres groupements |éditeur=Nations unies}}.</ref>.

==== États d'Afrique de l'Est ====
{{Boîte déroulante/début |titre=États d'Afrique de l'Est, avec population et densité}}
{| class="wikitable sortable" | border="1" cellpadding="4" cellspacing="0" style="border:1px solid #aaa; border-collapse:collapse"
|- bgcolor="#ECECEC"
! Pays et territoires
! [[Liste des pays et territoires par superficie|Superficie]]<br>(km{{2}})
! [[Liste des pays par population|Population]]<ref name="Estimations 2016">{{lien web |langue=en |url=https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/wfbExt/region_afr.html |éditeur=CIA World factbook |titre=Africa}}.</ref><br>(chiffres relevés en 2016<br>sur le CIA World factbook)
! [[Liste des pays par densité de population|Densité de population]]<br>(par km{{2}})
! [[Capitale]]
|-
| {{Burundi}}
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| align="right" | {{formatnum:10742276}}
| align="right" | 386
| [[Bujumbura]]
|-
| {{Comores}}
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| align="right" | 359,9
| [[Moroni (Comores)|Moroni]]
|-
| {{Djibouti}}
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| align="right" | 36
| [[Djibouti (ville)|Djibouti]]
|-
| {{Érythrée}}
| align="right" | {{formatnum:121320}}
| align="right" | {{formatnum:6527689}}
| align="right" | 53,8
| [[Asmara]]
|-
| {{Éthiopie}}
| align="right" | {{formatnum:1127127}}
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| align="right" | 88,2
| [[Addis-Abeba]]
|-
| {{Kenya}}
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| align="right" | 78,8
| [[Nairobi]]
|-
| {{Madagascar}}
| align="right" | {{formatnum:587040}}
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| align="right" | 40,5
| [[Antananarivo]]
|-
| {{Malawi}}
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| align="right" | 151,6
| [[Lilongwe]]
|-
| {{Maurice}}
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| align="right" | {{formatnum:1339827}}
| align="right" | 656,8
| [[Port-Louis (Maurice)|Port Louis]]
|-
| {{Mozambique}}
| align="right" | {{formatnum:801590}}
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| [[Maputo]]
|-
| {{Rwanda}}
| align="right" | {{formatnum:26338}}
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| align="right" | 480,7
| [[Kigali]]
|-
| {{Seychelles}}
| align="right" | 455
| align="right" | {{formatnum:92430}}
| align="right" | 203,1
| [[Victoria (Seychelles)|Victoria]]
|-
| {{Somalie}}
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| align="right" | 16,6
| [[Mogadiscio]]
|-
| {{Soudan du Sud}}
| align="right" | {{formatnum:619745}}
| align="right" | {{formatnum:12042910}}
| align="right" | 19,4
| [[Djouba]]
|-
| {{Tanzanie}}
| align="right" | {{formatnum:945087}}
| align="right" | {{formatnum:51045882}}
| align="right" | 54
| [[Dodoma]]
|-
| {{Ouganda}}
| align="right" | {{formatnum:236040}}
| align="right" | {{formatnum:37101745}}
| align="right" | 157,2
| [[Kampala]]
|-
| {{Zambie}}
| align="right" | {{formatnum:752614}}
| align="right" | {{formatnum:15066266}}
| align="right" | 20
| [[Lusaka]]
|-
| {{Zimbabwe}}
| align="right" | {{formatnum:390580}}
| align="right" | {{formatnum:14229541}}
| align="right" | 36,4
| [[Harare]]
|}

'''NB :''' le {{Somaliland}} (capitale [[Hargeisa]]), {{unité|137600|km|2}}, {{unité|4500000|hab.}} (est. 2014)<ref>{{lien web |langue=fr |url=https://www.populationdata.net/pays/somaliland/ |titre=Somaliland |site=PopulationData.net |consulté le=30 mai 2018}}.</ref> n'est pas un État reconnu par les instances internationales<ref>{{lien web |langue=fr |titre=Présidentielle au Somaliland : la reconnaissance de l'État priorité des populations |éditeur=RFI |date=13 nov. 2017 |url=http://www.rfi.fr/afrique/20171113-presidentielle-somaliland-reconnaissance-etat-priorite-populations |consulté le=30 mai 2018}}.</ref>{{,}}<ref>{{article |langue=fr |périodique=Le Temps |titre=L'inaccessible reconnaissance du Somaliland |date=7 fév. 2016 |consulté le=30 mai 2018 |url=https://www.letemps.ch/monde/linaccessible-reconnaissance-somaliland}}.</ref>{{,}}<ref>{{article |langue=fr |titre=Somaliland : attend reconnaissance désespérement ! |auteur1=Justine Boulo |date=10 juin 2016 |périodique=Le Point Afrique |url=http://afrique.lepoint.fr/actualites/somaliland-attend-reconnaissance-desesperement-10-06-2016-2045754_2365.php}}.</ref>.
{{Boîte déroulante/fin}}

==== États d'Afrique centrale ====
{{Boîte déroulante/début |titre=États d'Afrique centrale avec population et densité}}
{| class="wikitable sortable" | border="1" cellpadding="4" cellspacing="0" style="border:1px solid #aaa; border-collapse:collapse"
|- bgcolor="#ECECEC"
! Pays et territoires
! [[Liste des pays et territoires par superficie|Superficie]]<br>(km{{2}})
! [[Liste des pays par population|Population]]<ref name="Estimations 2016" /><br>(chiffres relevés en 2016<br>sur le CIA World factbook)
! [[Liste des pays par densité de population|Densité de population]]<br>(par km{{2}})
! [[Capitale]]
|-
| {{Angola}}
| align="right" | {{formatnum:1246700}}
| align="right" | {{formatnum:19625353}}
| align="right" | 15,74
| [[Luanda]]
|-
| {{Cameroun}}
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| align="right" | 49,9
| [[Yaoundé]]
|-
| {{République centrafricaine}}
| align="right" | {{formatnum:622984}}
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| [[Bangui]]
|-
| {{Tchad}}
| align="right" | {{formatnum:1284000}}
| align="right" | {{formatnum:11631456}}
| align="right" | 9
| [[N'Djaména]]
|-
| {{République du Congo}}
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| align="right" | {{formatnum:4755097}}
| align="right" | 13,9
| [[Brazzaville]]
|-
| {{République démocratique du Congo}}
| align="right" | {{formatnum:2345410}}
| align="right" | {{formatnum:79375136}}
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| [[Kinshasa]]
|-
| {{Guinée équatoriale}}
| align="right" | {{formatnum:28051}}
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| align="right" | 26,4
| [[Malabo]]
|-
| {{Gabon}}
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| [[Libreville]]
|-
|{{STP}}
| align="right" | {{formatnum:1001}}
| align="right" | {{formatnum:194006}}
| align="right" | 193,8
| [[São Tomé (ville)|São Tomé]]
|}
{{Boîte déroulante/fin}}

==== États d'Afrique australe ====
{{boîte déroulante/début |titre=États d'Afrique australe avec population et densité}}
{| class="wikitable sortable" | border="1" cellpadding="4" cellspacing="0" style="border:1px solid #aaa; border-collapse:collapse"
|- bgcolor="#ECECEC"
! Pays et territoires
! [[Liste des pays et territoires par superficie|Superficie]]<br>(km{{2}})
! [[Liste des pays par population|Population]]<ref name="Estimations 2016" /><br>(chiffres relevés en 2016<br>sur le CIA World factbook)
! [[Liste des pays par densité de population|Densité de population]]<br>(par km{{2}})
! [[Capitale]]
|-
| {{Botswana}}
| align="right" | {{formatnum:600370}}
| align="right" | {{formatnum:2182719}}
| align="right" | 3,6
| [[Gaborone]]
|-
| {{Lesotho}}
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| align="right" | 64,1
| [[Maseru]]
|-
| {{Namibie}}
| align="right" | {{formatnum:825418}}
| align="right" | {{formatnum:2212307}}
| align="right" | 2,7
| [[Windhoek]]
|-
| {{Afrique du Sud}}
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| align="right" | {{formatnum:53675563}}
| align="right" | 44
| [[Pretoria]]
|-
| {{Eswatini}}
| align="right" | {{formatnum:17363}}
| align="right" | {{formatnum:1435613}}
| align="right" | 82,7
| [[Mbabane]]
|}
{{Boîte déroulante/fin}}

==== États d'Afrique de l'Ouest ====
{{Boîte déroulante/début |titre=États d'Afrique de l'Ouest avec population et densité}}
{| class="wikitable sortable" | border="1" cellpadding="4" cellspacing="0" style="border:1px solid #aaa; border-collapse:collapse"
|- bgcolor="#ECECEC"
! Pays et territoires
! [[Liste des pays et territoires par superficie|Superficie]]<br>(km{{2}})
! [[Liste des pays par population|Population]]<ref name="Estimations 2016" /><br>(chiffres relevés en 2016<br>sur le CIA World factbook)
! [[Liste des pays par densité de population|Densité de population]]<br>(par km{{2}})
! [[Capitale]]
|-
| {{Bénin}}
| align="right" | {{formatnum:112620}}
| align="right" | {{formatnum:10448647}}
| align="right" | 92,7
| [[Porto-Novo]]
|-
| {{Burkina Faso}}
| align="right" | {{formatnum:274200}}
| align="right" | {{formatnum:18931686}}
| align="right" | 69
| [[Ouagadougou]]
|-
| {{Cap-Vert}}
| align="right" | {{formatnum:4033}}
| align="right" | {{formatnum:545993}}
| align="right" | 135,4
| [[Praia]]
|-
| {{Côte d'Ivoire}}
| align="right" | {{formatnum:322460}}
| align="right" | {{formatnum:23295302}}
| align="right" | 72,2
| [[Yamoussoukro]]
|-
| {{Gambie}}
| align="right" | {{formatnum:11300}}
| align="right" | {{formatnum:1967709}}
| align="right" | 174,1
| [[Banjul]]
|-
| {{Ghana}}
| align="right" | {{formatnum:239460}}
| align="right" | {{formatnum:26327649}}
| align="right" | 109,9
| [[Accra]]
|-
| {{Guinée}}
| align="right" | {{formatnum:245857}}
| align="right" | {{formatnum:11780162}}
| align="right" | 47,9
| [[Conakry]]
|-
| {{Guinée-Bissau}}
| align="right" | {{formatnum:36120}}
| align="right" | {{formatnum:1726170}}
| align="right" | 47,8
| [[Bissau]]
|-
| {{Liberia}}
| align="right" | {{formatnum:111370}}
| align="right" | {{formatnum:4195666}}
| align="right" | 37,7
| [[Monrovia]]
|-
| {{Mali}}
| align="right" | {{formatnum:1240000}}
| align="right" | {{formatnum:16955536}}
| align="right" | 13,7
| [[Bamako]]
|-
| {{Mauritanie}}
| align="right" | {{formatnum:1030700}}
| align="right" | {{formatnum:3596702}}
| align="right" | 3,5
| [[Nouakchott]]
|-
| {{Niger}}
| align="right" | {{formatnum:1267000}}
| align="right" | {{formatnum:18045729}}
| align="right" | 14,2
| [[Niamey]]
|-
| {{Nigeria}}
| align="right" | {{formatnum:923768}}
| align="right" | {{formatnum:181562056}}
| align="right" | 196,5
| [[Abuja]]
|-
| {{Sénégal}}
| align="right" | {{formatnum:196190}}
| align="right" | {{formatnum:13975834}}
| align="right" | 71,2
| [[Dakar]]
|-
| {{Sierra Leone}}
| align="right" | {{formatnum:71740}}
| align="right" | {{formatnum:5879098}}
| align="right" | 82
| [[Freetown]]
|-
| {{Togo}}
| align="right" | {{formatnum:56785}}
| align="right" | {{formatnum:7552318}}
| align="right" | 133
| [[Lomé]]
|}
{{Boîte déroulante/fin}}

=== Géologie ===
{{article détaillé|Plaque africaine|Plaque somalienne|Plaque arabique}}

Du point de vue géologique, le continent proprement dit, porté par la plaque africaine, est séparé par la [[mer Rouge]] de la [[péninsule arabique]], portée par la [[plaque arabique]]<ref name="naissance">{{lien web |langue=fr |titre=L'Est africain, un océan né et à naître |éditeur=CNRS |url=http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosgeol/01_decouvrir/01_extension/01_terrain/04a.htm |consulté le=5 juin 2018}}.</ref>. La partie orientale du continent, à l'est du grand rift, dépend géologiquement de la [[plaque somalienne]]{{efn|texte=Parfois rattachée à la plaque africaine, parfois considérée comme une plaque distincte<ref name="naissance"/>.}} qui comprend aussi Madagascar, à l'est du [[canal du Mozambique]]. Le canal du Mozambique commence à se former il y a {{unité|135|Ma}}<ref>{{ouvrage |langue=en fr |titre=Biogeography of Madagascar |éditeur=IRD éditions |année=1996 |auteur1=Wilson R. Lourenço |passage=2}}.</ref> tandis que la mer Rouge résulte d'une ouverture relativement récente, à l'[[Oligocène]]<ref>{{ouvrage |langue=fr |titre=Les grandes structures géologiques |numéro d'édition=5 |auteur1=Jacques Debelmas |auteur2=Georges Mascle |auteur3=Christophe Basile |éditeur=Dunod |année=2008 |passage=99}}.</ref>, de l'immense assemblage des cratons africains, stabilisé il y a {{unité|600|{{Million d'années}}}}, qui n'a été que faiblement modifié depuis cette période<ref>{{article |langue=fr |nom1=Baulig |prénom1=Henri |titre=Le relief de l'Afrique australe [D'après Lester C. King] |périodique=Annales de Géographie |tome=61 |numéro=325 |année=1952 |passage=218-225 |doi=10.3406/geo.1952.13404 |url=https://www.persee.fr/doc/geo_0003-4010_1952_num_61_325_13404}}.</ref>{{,}}<ref>{{article |langue=fr |passage=413 |titre=Les réalisations de la géomorphologie moderne et le problème de la pénéplaine |auteur1=Petre V. Cotet |périodique=Cahiers de géographie du Québec|volume=12 |numéro=27 |année=1968 |doi=10.7202/020829ar}}.</ref>.

On distingue quatre principaux socles [[précambrien]]s, le [[craton d'Afrique de l'Ouest]], le [[métacraton du Sahara]], le [[craton du Congo]] et le [[craton du Kalahari]]. Ils sont eux-mêmes formés de blocs plus petits qui, avec d'autres ancêtres de l'Amérique du Sud, de l'Australie et de l'[[Antarctique]], composaient les paléocontinents à partir desquels s'était formée, au [[Carbonifère]], la partie méridionale de la [[Pangée]]<ref>{{lien web |langue=fr |titre=Évolution des continents depuis 250 millions d'années |auteur1=Jean Louis Olivet |auteur2=Daniel Aslanian |éditeur=IFREMER |url=https://wwz.ifremer.fr/gm/Comprendre/Nos-questions/Les-marges/Evolution-des-continents |date=22 nov. 2016}}.</ref>{{,}}{{efn|texte=Par exemple, le [[craton de Pilbara]], en Australie, formait, avec le [[craton du Kaapvaal]], le supercontinent [[Vaalbara]], entre {{unité|3.6|Ga}} et {{unité|2.5|Ga}}.}}. Certains cratons sont stables dès {{unité|3|Ga}}{{efn|texte=Le [[craton du Kaapvaal]] par exemple<ref>{{article |langue=en |titre=Formation and evolution of Archean cratons: insights from southern Africa |auteur1=D. E. James |auteur2=M. J. Fouch |passage=3 |url=http://sp.lyellcollection.org/content/specpubgsl/199/1/1.full.pdf |année=2002 |mois=janvier |éditeur=Geological Society |lieu=Londres |périodique=Special Publications |volume=199 |numéro=1 |doi=10.1144/GSL.SP.2002.199.01.17}}.</ref>.}}, sur lesquels se sont déposées des couvertures peu ou pas métamorphisées<ref name="universalis-géologie"/>. Cette ancienneté est corrélée avec la richesse minérale du sous-continent<ref>{{article |langue=fr |titre=Cartographie géologique pour le développement minier en Afrique de l'Ouest |auteur1=Hervé Théveniaut |auteur2=Denis Thiéblemont |périodique=Géosciences |éditeur=BRGM |numéro=21 |année=2016 |titre numéro=L'Afrique, terre de connaissances}}</ref>. On trouve sur le continent des roches parmi les plus anciennes de la planète ; les [[gneiss]] de la [[Sand (Limpopo)|Sand River]], en Afrique du Sud, datent ainsi de plus de {{unité|3|[[Milliard d'années|Ga]]}}<ref name="universalis-géologie">{{lien web |langue=fr |url=https://www.universalis.fr/encyclopedie/afrique-structure-et-milieu-geologie/ |titre=Afrique (structure et milieu) |éditeur=Encyclopædia Universalis en ligne |consulté le=4 juin 2018}}.</ref>{{,}}<ref>{{article |langue=en |url=https://www.researchgate.net/figure/Layering-and-folding-in-Sand-River-Gneiss-at-Causeway-locality-Sand-River_fig1_235686040 |titre=Late Archaean to early Proterozoic granitoid magmatism and high-grade metamorphism in the central Limpopo belt, South Africa |année=1997 |auteur1=P. Jaeckel |auteur2=Alfred Kröner |auteur3=S. L. Kamo |et alii=oui |périodique=Journal of the Geological Society |volume=154|numéro=19 |passage=25-44}}.</ref>{{,}}<ref>{{article |langue=en |titre=Fluid-induced Dehydration of the Paleoarchean Sand River Biotite–Hornblende Gneiss, Central Zone, Limpopo Complex, South Africa |auteur1=H. M. Rajesh |auteur2=G. A. Belyanin |auteur3=O. G. Safonov |auteur4=E. I. Kovaleva |auteur5=M. A. Golunova |auteur6=D. D. Van Reenen |périodique=Journal of Petrology |volume=54 |numéro=1 |mois=janvier |année=2013 |passage=41–74 |doi=10.1093/petrology/egs062}}.</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage |langue=en |url=https://books.google.fr/books?id=C3aFSStcYfYC&pg=PA168&lpg=PA168 |titre=Origin and Evolution of Precambrian High-grade Gneiss Terranes, with Special Emphasis on the Limpopo Complex of Southern Africa |auteur1=D. D. Van Reenen |éditeur=Geological Society of America |année=2011}}.</ref>.

La fracture du [[Vallée du Grand Rift|grand rift]] est-africain, qui a débuté il y a plus de {{unité|25| à= 30|{{Million d'années}}}}<ref>{{ouvrage |langue=fr |url=http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/ed-09-10/010048134.pdf |titre=Le rift est africain. Une singularité plurielle |auteur1=Bertrand Hirsch |responsabilité1=éd. |auteur2=Bernard Roussel |responsabilité2=éd. |auteur3=François Verdeaux |responsabilité3=collab. |auteur4=François-Xavier Fauvelle-Aymar |responsabilité4=collab. |éditeur=Centre français des études éthiopiennes, Institut de recherche du Ministère des Affaires étrangères, CNRS |année=2009}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |langue=fr |url=http://www.maxisciences.com/rift/vallee-du-rift-africain-une-nouvelle-chronologie_art23154.html |titre=Vallée du Rift africain : une nouvelle chronologie |date=31 mars 2012 |auteur1=Maxime Lambert |site=maxisciences.com}}</ref>, a ouvert une vallée qu'on appelle le « berceau de l'humanité » car de nombreux fossiles d'Hominidés et de nombreux vestiges archéologiques très anciens y ont été découverts grâce aux conditions propices à la fossilisation qu'elle présente<ref>{{lien web |langue=fr |titre=Le grand rift est-africain, berceau de l'humanité |url=https://www.universalis.fr/encyclopedie/lomekwi-sites-prehistoriques/1-le-grand-rift-est-africain-berceau-de-l-humanite/ |éditeur=Encyclopædia Universalis en ligne |consulté le= 4 juin 2018}}.</ref>.

<gallery>
Fichier:African Plate map-fr.png|Plaque africaine.
Fichier:Somali Plate map-fr.png|Plaque somalienne.
Fichier:Arabian Plate map-fr.png|Plaque arabique.
</gallery>

=== Géographie physique ===
{{Article connexe|Événement climatique de 5900 BP}}
<div style="float:right;margin-left:1em">
{{Début de carte|style=}}
[[Fichier:{{Géolocalisation/Afrique|image|relief}}|200px|Carte du continent africain]]
<!-- équateur -->
<!--{{G|Afrique|0|0|Équateur|Parallèle sans lien}}-->
<!-- Lobito et Port-Soudan -->
{{G|Afrique|-13.56045|12.34877|Lobito|Ville|5|e}}
{{G|Afrique|19.616667|37.216667|Port-Soudan|Ville|5|w}}
{{Fin de carte}}
</div>
L'échauffement et l'assèchement du climat africain, vers {{date|-5000}}, font que le Sahara devient de plus en plus chaud et hostile. À l'occasion d'une évolution qui dure jusqu'aux alentours de {{date|-3900}}, le Sahara connaît une période de désertification<ref>{{article |langue=fr |périodique=Le Figaro |url=http://www.lefigaro.fr/sciences/2008/05/13/01008-20080513ARTFIG00576-comment-le-sahara-est-devenu-un-desert.php |titre=Comment le Sahara est devenu un désert |date=13 mai 2008}}.</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage |langue=en |url=https://books.google.fr/books?id=N1tcUc293W8C |titre=Landscapes and Societies: Selected Cases |auteur1=I. Peter Martini |auteur2=Ward Chesworth |éditeur=Springer Science & Business Media |année=2010 |pages=496}}.</ref>. Une récession climatique importante se produit, entraînant une diminution des pluies en Afrique de l'Est et Centrale. Depuis cette époque, ce sont des conditions sèches qui prédominent en Afrique de l’est<ref name="O'Brien">{{ouvrage |langue=en |nom1=O'Brien |prénom1=Patrick K. |responsabilité1=general editor |titre=Oxford Atlas of World History |lieu=New York |éditeur=Oxford University Press |année=2005 |passage=22–23}}.</ref>. Le Sahara devient un {{citation|hiatus climatique […] qui joue un rôle capital dans le cloisonnement géographique d'une grande partie de l'Afrique{{sfn|texte=Histoire générale de l'Afrique, {{vol.|2}}|gr=hga|id=hga2|p=350}}}} car il est un obstacle à la circulation nord-sud ; [[Pierre Gourou]]{{sfn|Gourou|1982|p=111}} parle de {{citation|hiatus isolant}}.

Ainsi, le [[Sahara]], le plus grand désert d'Afrique et le plus grand désert chaud du monde{{sfn|texte=Histoire générale de l'Afrique, {{vol.|2}}|gr=hga|id=hga2|p=350}}, couvre-t-il à lui seul une superficie de près de {{unité|8.6|millions de km|2}}<ref>{{chapitre |langue=fr |url=http://www.universalis.fr/encyclopedie/sahara/|titre chapitre=Sahara|titre ouvrage=Encyclopédie Universalis|éditeur=[[Encyclopædia Universalis]]}}.</ref>. Le [[Sahel]], bande continue de savanes tropicales semi-arides située juste au sud du Sahara, couvre près de {{nobr|2,7 millions}} de {{unité|km2}} et le [[désert du Kalahari]], {{nobr|0,9 million}} de {{unité|km2}} ; cela fait que les régions hyper-arides, arides et semi-arides représentent environ un tiers de la superficie totale du continent africain.

En matière d'[[orographie]], on peut distinguer deux zones : {{citation|Une ligne tirée de [[Port-Soudan]] à [[Lobito]] diviserait, en diagonale, le continent entre une « Afrique haute » à l'est, de l'[[Éthiopie]] au [[Drakensberg (montagne)|Drakensberg]], et une « Afrique basse », celle de l'ouest. À l'exception du [[mont Cameroun]] ({{unité|4070|m}}) et de l'[[Atlas (massif)|Atlas]] marocain ({{unité|4071|m}}), toutes les hautes montagnes d'Afrique se placent à l'est de cette ligne<ref>{{ouvrage |auteur1=Théodore Monot |langue=fr |titre=Afrique (Structure et milieu) - Biogéographie|éditeur=Encyclopædia Universalis |url=http://www.universalis.fr/encyclopedie/afrique-structure-et-milieu-biogeographie/}}.</ref>.}}

=== Climats ===
{{Article connexe|Classification de Köppen|Zone de convergence intertropicale|Cellule de Hadley}}
[[Fichier:Africa Köppen Map.png|vignette|alt=carte des zones climatiques de l'Afrique|Climats en Afrique.]]
[[Fichier:ITCZ january-july.png|vignette|alt=planisphère avec deux zones colorées traversant la planète à la hauteur de l'équateur |Position de la ZCIT en janvier (en bleu) et en juillet (en rouge).]]

Traversée presque en son milieu par [[Équateur terrestre|l'équateur]], comprise en majeure partie entre les deux tropiques, l'Afrique est un continent chaud<ref>{{lien web |langue=fr |titre=Afrique : géographie physique |éditeur=Encyclopédie Larousse en ligne |url=http://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/Afrique_géographie_physique/187585}}.</ref>, avec une température moyenne supérieure à {{tmp|21|°C}} neuf mois sur douze{{sfn|id=atlas2008|texte=Atlas 2008|p=8}} et l'intensité du [[rayonnement solaire]] y est constamment forte. Les climats et la végétation qui leur correspond se définissent en fonction des variations pluviométriques plutôt que thermiques{{sfn|id=jaguar2011|texte=Atlas de l'Afrique|p=20}}.

La pluviométrie est essentiellement dépendante des [[Circulation atmosphérique#Cellules de Hadley|mouvements atmosphériques]] se produisant dans la [[zone de convergence intertropicale]] (ZCIT). Il s’agit, dans une zone comprise entre les [[tropique]]s et l'équateur, du mouvement ascendant d'un air humide apporté par les [[alizé]]s. La montée en altitude rafraîchit l’air et l’humidité est relâchée sous forme de précipitations à hauteur de l'équateur, ce qui détermine des climats humides, [[climat équatorial]] au plus près de l'équateur et [[climat tropical]] de part et d'autre. L'air asséché converge ensuite vers les tropiques nord et sud, ce qui crée un climat aride à ces endroits, aux alentours des {{20e|[[Parallèle (géographie)|parallèles]]}} nord et sud. Cela correspond au [[Sahara]] au nord, et au [[Désert du Kalahari|Kalahari]] au sud{{sfn|id=atlas2008|texte=Atlas 2008|p=8}}. Les déserts et les savanes prévalent également dans la [[corne de l'Afrique]].

Les saisons, alternance entre les saisons sèches et humides, sont liées aux oscillations annuelles de la ZCIT. Ces oscillations sont un phénomène majeur pour le continent car il est dépourvu de chaînes montagneuses d'importance qui pourraient réguler le climat{{sfn|id=atlas2008|texte=Atlas 2008|p=8}}.

L'allongement de la [[saison sèche]], quand on s'éloigne de l'équateur, caractérise le passage du [[climat équatorial]] accompagné de forêt dense au [[climat tropical]], qui s'accompagne de forêts claires, puis de [[savane]]s lorsque la saison sèche est intense. Lorsque la saison sèche est largement dominante, la savane prend un caractère semi-aride avec, néanmoins, une saison des pluies intense mais très courte. C'est le cas du [[Sahel]], notamment, où la [[steppe]] domine. Ensuite, les [[désert]]s apparaissent près des tropiques{{sfn|id=atlas2008|texte=Atlas 2008|p=9}}.

Enfin, le [[climat méditerranéen]] caractérise les côtes de l'[[Afrique du Nord]] et la pointe sud de l'[[Afrique du Sud]]{{sfn|id=jaguar2011|texte=Atlas de l'Afrique|p=20}}.

Les amplitudes thermiques annuelles et journalières sont faibles en climat humide équatorial et tropical et s'accentuent lorsqu'on s'éloigne de l'équateur{{sfn|id=atlas2008|texte=Atlas 2008|p=9}}. Un facteur influençant l'amplitude thermique, notamment quotidienne, est la proximité des côtes, l'écart augmentant avec l'éloignement de celles-ci ; {{citation|au cœur du Sahara, les variations de température entre le jour et la nuit atteignent 20 degrés}}{{sfn|id=atlas2008|texte=Atlas 2008|p=9}}.

=== Environnement ===
{{Article détaillé|Écozone afrotropicale}}
[[Fichier:Vegetation Africa blank.png|vignette|alt=carte d'Afrique avec les biomes représentés en couleur|[[Biome]]s africains.{{Boîte déroulante/début|titre=Légende}}
{{Légende/Début}}
{{Légende|#F6EA64|Prairies}}
{{Légende|#097309|Forêts sempervirentes subtropicales}}
{{Légende|#866B90|Forêts sempervirentes méditerranéennes}}
{{Légende|#648B64|Forêts de mousson}}
{{Légende|#8B4D32|Déserts arides}}
{{Légende|#B26A48|Déserts et broussailles xérophytes}}
{{Légende|#927A3D|Savane aride}}
{{Légende|#DAB17D|Déserts semi-arides}}
{{Légende|#C7C349|Savanes}}
{{Légende|#A49E13|Savanes et forêts claires}}
{{Légende|#6B842B|Forêts décidues sèches tropicales et subtropicales}}
{{Légende|#005100|Forêts décidues humides tropicales et subtropicales}}{{Légende/Fin}}
{{Boîte déroulante/fin}}
]]
C'est l'endroit de la planète où la biodiversité est la plus importante{{sfn|id=aeo2|texte=L'avenir de l'environnement en Afrique, 2|p=12}} ; elle abrite le second plus grand massif forestier mondial (après celui de l'[[Amazonie]]), la [[forêt du bassin du Congo]]<ref>{{lien web |langue=fr |titre=Le bassin forestier du Congo au cœur du premier sommet sur la forêt tropicale |auteur1=Ursula Soares |éditeur=RFI |url=http://www.rfi.fr/afrique/20110531-le-bassin-forestier-congo-coeur-premier-sommet-foret-tropicale |date=31 mai 2011 |consulté le=27 mai 2018}}.</ref>.

C'est aussi l'endroit de la planète le plus sensible aux variations climatiques{{sfn|id=pnue2011|texte=Atlas de l'eau en Afrique|p=27}}, notamment celles de la pluviométrie : comme la majeure partie du continent est sous l'influence de la [[Zone de convergence intertropicale|ZCIT]], il est extrêmement sensible aux perturbations de celle-ci, notamment en Afrique de l'ouest{{Sfn|Janicot|2000}}{{,}}<ref>{{ouvrage |langue=fr |nature ouvrage=thèse de doctorat en géographie, option climatologie |url=https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00333234/document |auteur1=Samuel Louvet |titre=Modulations intrasaisonnières de la mousson d'Afrique de l'ouest et impacts sur les vecteurs du paludisme à Ndiop (Sénégal) : diagnostics et prévisibilité |passage=20 |année=2008 |éditeur=Université de Bourgogne }}.</ref>, même lorsque ces perturbations sont faibles<ref>{{ouvrage |langue=fr |nature ouvrage=Mémoire pour l'habilitation à diriger des recherches |année=2011 |éditeur=[[Université Pierre-et-Marie-Curie]] |titre=L’étude des variations et du changement climatique en Afrique de l’Ouest et ses retombées sociétales |auteur1=Benjamin Sultan |url=https://skyros.locean-ipsl.upmc.fr/~bslod/hdr_sultan_manuscrit.pdf |format=pdf |passage=24}}.</ref>. Ainsi, d'une année à l'autre, la saison des pluies peut varier en durée jusqu'à 30 %<ref>{{ouvrage |langue=fr |url=https://books.google.fr/books?id=5wrWAgAAQBAJ&pg=PA261 |titre=Cahiers de l'Afrique de l'Ouest - Atlas régional de l'Afrique de l'Ouest |auteur institutionnel=[[Organisation de coopération et de développement économiques|OCDE]], Sahel and West Africa Club |année=2009 |éditeur=OECD Publishing |passage=261}}.</ref>.

Soumis à la {{citation|variabilité et aux extrêmes climatiques<ref>{{article |langue=fr |auteur1=Dorsouma Al Hamndou |auteur2=Mélanie Requier-Desjardins |titre=Variabilité climatique, désertification et biodiversité en Afrique : s’adapter, une approche intégrée |périodique=Vertigo |volume= 8 |numéro= 1 |mois= avril |année=2008 |url=http://vertigo.revues.org/5356 |doi=10.4000/vertigo.5356}}.</ref>}} le sous-continent est l'un des plus fragiles et des plus en danger en la matière. Le {{citation|changement climatique va progressivement menacer la croissance économique de l'Afrique et la sécurité des populations}} car {{citation|le climat de l'Afrique est déjà en train de changer et les impacts se font déjà sentir{{Trad|en|Africa’s climate is already changing and the impacts are already being felt<ref>{{ouvrage |langue=en |url=http://cdkn.org/wp-content/uploads/2014/04/AR5_IPCC_Whats_in_it_for_Africa.pdf |format=pdf |titre=The IPCC’s Fifth Assessment Report. What’s in it for Africa? |traduction titre=Cinquième rapport d'évaluation du GIEC. Quels impacts pour l'Afrique ? |éditeur=CDKN |passage=1|année=2014}}.</ref>.}}}}, aggravant les causes environnementales{{efn|texte=Auxquelles on peut rajouter les déplacements de population et les conflits<ref>{{lien web |langue=fr |url=http://www.banquemondiale.org/fr/region/afr/overview#2 |titre=Afrique, vue d'ensemble |éditeur=Banque mondiale |date=oct. 2014 |id=banquemondiale2014}}.</ref>.}} de l'[[Sécurité alimentaire|insécurité alimentaire]] qui touche déjà le continent{{sfn|id=faobref2014|texte=Insécurité alimentaire 2014|p=3}}.

== Population et société ==
=== Démographie ===
[[Fichier:Africa population density.PNG|vignette|redresse|Densité de population en Afrique, 2006.]]
[[Fichier:Fertility Rates and Life Expectancy in Sub-Saharan Africa.png|vignette|redresse|Taux de fécondité et espérance de vie en Afrique subsaharienne, 2016.]]

L'Afrique subsaharienne comptait environ {{unité|1,022|milliard}} d'habitants en 2017 d'après l'ONU, un chiffre qui devrait atteindre {{unité|1,5|milliard}} voire {{unité|2|milliards}} en 2050. Son taux de croissance annuel est de 2,3 %<ref name=wpp/>. Le sous-continent abrite quarante des cinquante pays ayant le plus haut [[taux de fécondité]] de la planète. Tous les pays présentent, à l'exception de l'[[Afrique du Sud]] (2,5) et des [[Seychelles]] (2,8), un nombre d'enfants par femme supérieur à 4<ref>{{lien web |langue=en |url=http://data.worldbank.org/indicator/SP.DYN.TFRT.IN?order=wbapi_data_value_2014+wbapi_data_value+wbapi_data_value-last&sort=asc|titre=Fertility rate, total (births per woman) |site=data.worldbank.org |consulté le=28 mai 2018}}.</ref>.

La situation démographique de l'Afrique subsaharienne conditionne sa situation économique actuelle et à venir<ref>{{lien web |langue=fr |titre=Colloque « Dividende démographique et fécondité en Afrique Subsaharienne » |éditeur=INED & AFD |date=11 et 12 mai 2017 |url=https://www.ined.fr/fr/actualites/rencontres-scientifiques/seminaires-colloques-ined/dividende-demographique/}}.</ref>{{,}}<ref>{{article |langue=fr |titre=Pourquoi la démographie est un enjeu économique pour l'Afrique |auteur1=Jean-Pierre Guengant |date=25 juin 2017 |périodique=Le Point Afrique |url=http://afrique.lepoint.fr/economie/afrique-subsaharienne-ces-defis-que-pose-l-explosion-demographique-24-06-2017-2137960_2258.php}}.</ref>{{,}}<ref>{{article |langue=fr |périodique=Jeune Afrique |date=9 août 2017 |titre=L'Afrique face à sa démographie |auteur1=John F. May |url=http://www.jeuneafrique.com/464852/societe/lafrique-face-a-sa-demographie/}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |langue=fr |titre=Dividende démographique et fécondité en Afrique |date=13 juin 2017 |éditeur=[[The Conversation (média)|The Conversation]] |auteur=Jean-Pierre Guengant|url=https://theconversation.com/dividende-demographique-et-fecondite-en-afrique-79212}}.</ref> ; mais les effets futurs sont constrastés selon que l'on adopte un point de vue [[Malthusianisme|malthusien]] et afro-pessimiste ou non<ref>{{lien web |langue=fr |titre=Démographie africaine et migrations : entre alarmisme et déni |date=2 mai 2018 |éditeur=The Conversation |auteur1=Christian Bouquet |url=https://theconversation.com/demographie-africaine-et-migrations-entre-alarmisme-et-deni-94765}}.</ref>{{,}}<ref>{{article |langue=fr |url=http://www.cairn.info/revue-afrique-et-histoire-2005-1-page-183.htm |périodique=Afrique & histoire |titre=Misères de l’afro-pessimisme |année=2005 |numéro=1 |volume=3 |passage=183-211 |auteur1=[[Jean-Pierre Chrétien]] |responsabilité1=dossier coordonné par |ISBN=9782864324416 |éditeur=Verdier}}.</ref>. Le concept-clé est celui de « dividende démographique » : la [[Banque mondiale]] présente en 2015 un rapport intitulé « La transition démographique africaine : dividende ou désastre<ref>{{lien web |langue=en |titre=Africa’s Population Boom: Will It Mean Disaster or Economic and Human Development Gains? |url=http://www.worldbank.org/en/region/afr/publication/africas-demographic-transition |éditeur=Banque mondiale |date=octobre 2015 |consulté le=9 mai 2016}}.</ref> ? » qui expose qu'une partie de l'Asie a connu une situation similaire à celle de l'Afrique avant d'opérer sa [[transition démographique]] et de voir le décollage économique des [[tigres asiatiques]]<ref>{{chapitre |langue=en |url=https://openknowledge.worldbank.org/handle/10986/22036 |format=pdf |titre ouvrage=Africa's demographic transition. Dividend or disaster ? |auteurs ouvrage=David Canning, Sangeeta Raja et Abdo S. Yazbeck (éds.) |titre chapitre=Chap. 1 - The State of Demographics in Sub-Saharan Africa |sous-titre=The Demographic Transition in East Asia and Latin America |passage=49-50 |éditeur=[[Banque mondiale]] - [[Agence française de développement]] |collection=Africa development forum |année=2015}}.</ref>{{,}}<ref name="leséchos">{{article |langue=fr |titre=L'Afrique peut encore saisir son « dividende démographique » |auteur1=Anne Paugam |périodique=Les Échos |date=31 juil. 2014 |url=https://www.lesechos.fr/31/07/2014/LesEchos/21740-033-ECH_l-afrique-peut-encore-saisir-son---dividende-demographique--.htm#rX1pJFiByFzQd5sA.99}}.</ref>.

Pour les aspects positifs, on peut citer le fait que la concentration croissante des populations en ville crée des marchés solvables pour les agricultures locales{{sfn|Hugon|1998|loc=§ 21}} et constater que l'accroissement démographique engendre un développement du marché de la téléphonie mobile{{sfn|Severino|Ray|2011|p=278}} : la croissance de la population est aussi celle de la consommation domestique et du développement économique qui l'accompagne<ref>{{article |langue=fr |périodique=Éclairages émergents |numéro=13-04 |mois=10|année=2013 |titre=L’Afrique sub-saharienne en 2013 : quels développements ? |passage=3 |url=http://etudes-economiques.credit-agricole.com/medias/ECL_Emg_13_04_Afrique_FR.pdf |format=pdf }}.</ref> notamment grâce aux « classes moyennes »{{sfn|id=CNUCED 2015|texte=CNUCED 2015|p=20}} qui croissent plus vite (3,1 %) que la population dans son ensemble (2,6 %){{sfn|Brunel|2014|p=138, 131}}. Dans ce contexte, la [[transition démographique]] du continent, entamée dans certains pays (Kenya, Sénégal, Botswana<ref name="leséchos" />…), si elle se confirme, est une chance potentielle<ref>{{article |langue=fr |url=https://www.lemonde.fr/planete/article/2014/11/18/l-afrique-a-la-veille-d-une-grande-transition-demographique_4524954_3244.html |titre=L’Afrique à la veille d’une grande transition démographique |périodique=Le Monde |date= 18-11-2014 |auteur1=Éric Albert}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |langue=fr |url=https://www.ird.fr/la-mediatheque/fiches-d-actualite-scientifique/369-l-afrique-au-grand-tournant-demographique |éditeur=[[Institut de recherche pour le développement|IRD]] |titre=L’Afrique au grand tournant démographique |date=mars 2011}}.</ref> grâce à la baisse du [[Ratio de dépendance démographique|taux de dépendance]] qu'elle entraînerait avec une population active plus importante que celle des inactifs. Quelques pays (Ghana, Côte d’Ivoire, Malawi, Mozambique et Namibie) ont déjà été identifiés comme étant sur cette voie<ref>{{article |langue=fr |auteur1=Jean-Pierre Guengant |auteur2=John F. May |titre=L'Afrique subsaharienne dans la démographie mondiale |périodique=Études |année=2011 |numéro=10 |tome= 415 |passage=305-316 (p. 314-315) |url=http://www.cairn.info/revue-etudes-2011-10-page-305.htm}}.</ref>.

Les positions malthusiennes, à rebours, invitent à considérer la croissance de la population comme un fardeau en parlant de « suicide démographique<ref>Présentation du livre de {{ouvrage |langue=fr |titre=Osons dire la vérité à l'Afrique |auteur1=[[Bernard Lugan]] |éditeur=Éditions du Rocher |année=2015}} sur le [http://www.libertepolitique.com/Actualite/Decryptage/Bernard-Lugan-L-Afrique-en-verite-la-verite-pour-l-Afrique blog de l'auteur].</ref> », avançant que la transition démographique est loin d'être globalement acquise et que les taux de dépendances sont, pour l'heure, extrêmement élevés<ref name="leridon2">{{article |langue=fr |url=http://piketty.pse.ens.fr/files/Leridon2015.pdf |titre=Afrique subsaharienne : une transition démographique explosive |auteur1=Henri Leridon |périodique=Futuribles |numéro=407 |date=juillet-août 2015 |passage= 9) }}.</ref>. De même, les investissements, notamment en éducation, qui devront accompagner la transition démographique pour la transformer en vraie chance, sont considérables et encore à venir<ref name="leridon2" />. Enfin la création d'emploi qui devrait et devra absorber les nouveaux entrants sur le marché du travail est, pour l'heure, en panne<ref>{{lien web |langue=fr |titre=Le développement économique incontestable de l’Afrique ne suffira pas à absorber une croissance démographique 12 fois supérieure à celle de l’Europe |éditeur=Atlantico |url=http://www.atlantico.fr/decryptage/developpement-economique-incontestable-afrique-ne-suffira-pas-absorber-croissance-demographique-12-fois-superieure-celle-europe-3263152.html |date=25 décembre 2017 |auteur1=Laurent Chalard}}.</ref>.

=== Santé ===
L'Afrique subsaharienne reste la région du monde où l'on enregistre le plus fort taux de [[mortalité infantile]] ({{unité|75.5|‰}} contre {{unité|39.1|‰}} en moyenne mondiale)<ref>{{lien web |langue=fr |url=https://donnees.banquemondiale.org/indicateur/SH.DYN.MORT?locations=ZG-1W |titre=Taux de mortalité infantile, moins de 5 ans (pour 1 000) |éditeur=Banque mondiale |consulté le=19 septembre 2018}}.</ref>. Mais un rapport conjoint de l'[[Unicef]], l'[[OMS]] et la [[Banque mondiale]] souligne que des progrès notables ont été accomplis. Ce taux a en effet diminué entre 1990 et 2010 dans la plupart des États concernés, à l'exception de la [[Somalie]], du [[Zimbabwe]] et du [[Cameroun]]. Quatre pays {{incise|[[Madagascar]], le [[Liberia]], l'[[Érythrée]] et le [[Malawi]]}} sont même en passe d'atteindre les [[objectifs du millénaire pour le développement]] (OMD). Ce plan, adopté en l'an 2000 par les [[Nations unies]], a pour but d'éradiquer la pauvreté dans le monde d'ici à [[2015]]. Parmi les moyens d'y parvenir figure la réduction de la mortalité infantile de deux tiers avec une cible à {{unité|58|‰}} pour l'Afrique subsaharienne<ref>{{article |langue=fr |périodique=[[GEO (magazine)|GEO]] |numéro=403 |date=septembre 2012 |passage=18 |titre=Numéro spécial Afrique |présentation en ligne=https://www.geo.fr/voyage/magazine-geo-special-afrique-septembre-2012-105805}}.</ref>.

Sur le plan sanitaire, elle est frappée par le [[SIDA|sida]], outre les taux élevés de mortalités maternelle et infantile<ref>{{Lien web|langue = fr|titre = L'Afrique subsaharienne : le taux de mortalité maternelle le plus élevé au monde|url = http://www.amref.fr/nos-actions/sante-maternelle|site = AMREF|année = 2010|consulté le = 29/09/2014}}.</ref> et un accès limité aux soins de santé. Concernant l'insécurité alimentaire, quoique la situation reste préoccupante<ref name="ja-myre"/>, le nombre des mal nourris en Afrique subsaharienne a régressé en proportion{{efn|{{citation|Bien que la prévalence de la malnutrition chronique ait connu une réduction au cours des deux dernières décennies dans le monde, la malnutrition chronique (rachitisme) des enfants (petite taille par rapport à l’âge) persiste à un niveau très élevé en Afrique principalement dans les pays du Sahel et de la corne de l’Afrique<ref>{{ouvrage |langue=fr |nature ouvrage=thèse de doctorat |passage=51 |titre=Les défis sociodémographiques et politiques de la malnutrition des enfants dans les pays du Sahel et de la corne de l'Afrique |éditeur=Université de Bourgogne Franche-Comté |auteur=Robert Ndamobissi |url=https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01793437/document |date=16 mai 2018}}</ref>.}}}}, passant de une personne sur trois en 1990 à une personne sur quatre en 2015<ref name="ja-myre">{{article |langue=fr |titre=Carte : l’Afrique subsaharienne toujours confrontée à la faim |date=4 juin 2015 |auteur=Sabrina Myre |périodique=Jeune Afrique |url=https://www.jeuneafrique.com/233954/societe/carte-l-afrique-subsaharienne-toujours-confront-e-la-faim/}}.</ref>{{,}}{{efn|Une évaluation récente de l’insécurité alimentaire fondée sur les informations provenant de ceux qui « ont connu la faim » révèle qu’en Afrique subsaharienne, {{nobr|153 millions}} d’individus, soit environ 26 pour cent de la population âgée de plus de {{nobr|15 ans}}, vivaient dans l’insécurité alimentaire grave en 2014/2015. En d’autres termes, dans la région, une personne sur quatre de plus de {{nobr|15 ans}} « avait eu faim mais n’a pas mangé ou est resté sans manger pendant toute une journée parce qu’il n’y avait pas assez d’argent ou d’autres ressources pour s’alimenter »<ref>{{ouvrage |langue=fr |titre=Vue d’ensemble régionale de la sécurité alimentaire et la nutrition en Afrique 2016 |éditeur=FAO |url=http://www.fao.org/publications/rofsn-africa/fr/}}.</ref>.}}. On constate cependant une reprise à la hausse de la malnutrition (dans le monde et en Afrique) depuis 2014{{note|{{citation|Pour la troisième année consécutive, la faim dans le monde a gagné du terrain. Le nombre absolu de personnes sous-alimentées, c’est-à-dire celles souffrant d’une carence alimentaire chronique, est passé à près de {{nobr|821 millions}} en 2017, contre environ {{nobr|804 millions}} en 2016. Soit des niveaux d’il y a presque dix ans. ''[…]'' La situation empire en Amérique du Sud et dans la plupart des régions en Afrique. L’Afrique demeure le continent ayant la prévalence de la sous-alimentation la plus élevée, elle affecte presque 21 % de la population<ref>{{lien web |langue=fr |url=http://www.fao.org/state-of-food-security-nutrition/fr/ |titre=L'état de la sécurité alimentaire et la nutrition dans le Monde |sous-titre=La faim gagne du terrain |année=2018 |éditeur=Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture}}</ref>.}}}}. La principale cause influant sur la malnutrition est la prévalence des conflits et non la disponibilité alimentaire ''stricto sensu''<ref>{{article |langue=fr |url=https://www.scienceshumaines.com/la-faim-dans-le-monde-en-2017_fr_39061.html |périodique=Sciences humaines |titre=La faim dans le monde en 2017 |auteur=Vincent Capdepuy |date=décembre 2017 - janvier-février 2018}}.</ref>.

=== Éducation ===
Malgré les hausses des taux de scolarité au cours des dernières décennies, des millions de jeunes, surtout des filles, ne reçoivent pas d'enseignement élémentaire<ref>{{Lien web|langue = français|titre = 16 millions de jeunes filles sont hors du système scolaire en Afrique subsaharienne (spécialiste)|url = http://www.seneweb.com/news/Afrique/16-millions-de-jeunes-filles-sont-hors-d_n_135943.html|site = [[seneweb.com]]|date = 23/09/2014|consulté le = 29/09/2014}}.</ref>{{,}}{{note|groupe=note|{{citation|9 millions de filles âgées d’environ 6 à 11 ans n’iront jamais à l’école contre 6 millions de garçons, selon les données de l’ISU [institut statistique de l'UNESCO]. Leur désavantage commence tôt : 23 % des filles ne sont pas scolarisées au primaire contre 19 % des garçons. À l’adolescence, le taux d’exclusion des filles s’élève à 36 % contre 32 % pour les garçons<ref>{{lien web |langue=fr |url=http://uis.unesco.org/fr/topic/education-en-afrique |titre=Éducation en Afrique |auteur institutionnel=UNESCO |consulté le=22 octobre 2018}}.</ref>.}}}}.

=== Alimentation ===
[[Fichier:Malnutrition-afrique-subsaharienne2005-2017-fr.png|vignette|droite|Évolution de la malnutrition en Afrique subsaharienne, de 2005 à 2017.]]
En 2015, le quart de la population de l'Afrique subsaharienne est sous alimentée. La prévalence de la sous-alimentation est de 41 % en [[Afrique centrale]], 32 % en [[Afrique de l'Est]], 10 % en [[Afrique de l'Ouest]] et 5 % en [[Afrique australe]]<ref>{{lien web|url=https://www.jeuneafrique.com/233954/societe/carte-l-afrique-subsaharienne-toujours-confront-e-la-faim/|site=jeuneafrique.com|titre=Carte : l’Afrique subsaharienne toujours confrontée à la faim|auteur=Sabrina Myre|date=4 juin 2015|consulté le=7 septembre 2020}}.</ref>.

== Économie ==
L'Afrique subsaharienne est la partie du continent la plus démunie en matière économique ; elle dispose, en 2016, d'un [[Produit intérieur brut|PIB]] par habitant d'environ {{unité|3460|[[dollar américain|dollars]] [[Parité de pouvoir d'achat|PPA]]/an}}<ref name="bm-ppa">{{lien web |langue=fr |url=https://donnees.banquemondiale.org/indicateur/NY.GDP.PCAP.PP.KD?locations=ZG-XQ |titre=PIB par habitant ($ PPA internationaux constants de 2011) |consulté le=19 septembre 2018 |éditeur=Banque mondiale}}.</ref>{{,}}{{efn|{{unité|12140|$}} pour l'Afrique du Nord et le Moyen Orient (hors revenus élevés) et {{unité|15080|$}} de moyenne mondiale<ref name="bm-ppa"/>.}} et, en 2018, d'un [[Indice de développement humain|IDH]] de 0,541{{efn|Moyenne mondiale 0,717<ref>{{lien web |langue=fr |url=https://www.populationdata.net/palmares/idh/ |site=populationdata.net |consulté le=19 septembre 2018 |titre=Palmarès – Indicateur de développement humain (IDH)}}.</ref>.}}. La fiabilité des statistiques concernant le sous-continent est cependant sujette à caution et les chiffres tendent à être minorés<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Alexandre Delaigue |url=https://blog.francetvinfo.fr/classe-eco/2013/01/13/lafrique-va-mieux-quon-ne-le-pense.html |date=13 janvier 2013 |site=blog.francetvinfo.fr |titre=l'Afrique va mieux qu'on ne le pense}}{{commentaire biblio SRL|recension du livre {{ouvrage |langue=en |titre=Poor Numbers |sous-titre=How We Are Misled by African Development Statistics and What to Do about It |auteur1=Morten Jerven |éditeur=Cornell University Press |année=2013}}}}
.</ref>.

Par ailleurs, il n'y a pas nécessairement de lien univoque entre le niveau de développement économique, la santé et la malnutrition. Ainsi, malgré un niveau de revenu par habitant cinq fois inférieur, l'[[Éthiopie]] présente de meilleurs indicateurs sanitaires que le [[Nigeria]] : mortalité infantile {{unité|47|‰}} ({{unité|78|‰}} au Nigeria), mortalité maternelle {{unité|350|‰}} ({{unité|630|‰}} au Nigeria){{sfn|Brunel|2014|p=88}}. De la même manière, l'aridité est corrélée avec la malnutrition mais, pour des raisons politiques, elle sévit lourdement en [[République démocratique du Congo]], pourtant un des pays les plus arrosés de la planète{{sfn|Brunel|2014|p=140}}. La principale cause de malnutrition est liée aux conflits armés qui frappent les pays concernés{{efn|[…] les conflits sont l’une des causes majeures de l’insécurité alimentaire, la faim et la pauvreté et les personnes vivant dans les pays touchés par les conflits courent plus de risques de sécurité alimentaire et de malnutrition<ref>{{ouvrage |langue=fr |éditeur=FAO |année=2017 |passage=52 |titre=Vue d’ensemble régionale de la sécurité alimentaire et la nutrition |sous-titre=Le lien entre les conflits et la sécurité alimentaire et la nutrition : renforcer la résilience pour la sécurité alimentaire, la nutrition et la paix |url=http://www.fao.org/3/a-i7967f.pdf}}.</ref>.}}.

=== Productions d'énergies ===
==== Productions d'énergies renouvelables ====
Bien que bénéficiant d'un ensoleillement exceptionnel ({{unité|un|km|2}} de désert reçoit en moyenne par an {{Citation|une énergie solaire équivalent à 1,5 million de barils de pétrole. La surface totale des déserts sur la planète entière fournirait plusieurs centaines de fois l'énergie utilisée actuellement dans le monde}}<ref>{{lien web |langue=fr |url=https://archive.is/ZjXtH |titre=Projet Desertec |site=rtlinfo.be}}.</ref>), et malgré quelques projets de coopération et développement sur ce thème, l'Afrique subsaharienne manque d'infrastructure de [[énergie solaire|production solaire]] et éolienne, laissant en 2017 encore un demi-milliard de personnes sans accès à l'électricité selon un rapport de la Banque mondiale de février 2017<ref name=EnergAFP2017>{{lien web |langue=fr |url=http://www.connaissancedesenergies.org/afp/developpement-des-energies-renouvelables-lafrique-subsaharienne-en-retard-170215 |titre=Développement des énergies renouvelables : l'Afrique subsaharienne en retard |éditeur=Connaissance des énergies |date=15 février 2017}}.</ref>. Les pays africains sont en retrait quant à leurs politiques d'accès à l'énergie, notamment celle renouvelable : {{citation|Jusqu'à 40 % d'entre eux sont dans la zone rouge, ce qui veut dire qu'ils ont à peine commencé à prendre des mesures pour accélérer l'accès à l'énergie}}, selon la [[banque mondiale]]<ref name=EnergAFP2017/>. Quelques pays (en 2017 : le [[Kenya]], la [[Tanzanie]], l'[[Ouganda]] et d'autres) se classent mieux et l'[[Afrique du Sud]] est en meilleure situation énergétique<ref name=EnergAFP2017/>.

Le [[projet Desertec]], qui visait à couvrir 0,3 % des {{unité|40|millions de km|2}} de déserts de la planète en centrales solaires thermiques, permettrait de couvrir les besoins électriques de la planète en 2009 (environ {{unité|18000|TWh/an}})<ref>{{Lien web|url=http://lexpansion.lexpress.fr/economie/desertec-un-projet-solaire-de-400-milliards-d-euros_183448.html|titre=Désertec : un projet solaire de 400 milliards d'euros|auteur=Thomas Schnee|jour=17|mois=juin|année=2009|éditeur=[[L'Express|lexpress.fr]]|consulté le=25 juillet 2011}}.</ref>{{,}}<ref name="Actu1">[http://www.actu-environnement.com/ae/news/projet_desertec_8112.php4 Brève d'information Actu-Environnement], 24 août 2009</ref>, mais plutôt au profit de pays riches périphériques, semble avoir été au moins provisoirement gelé<ref>{{lien web |langue=fr |titre=Desertec abandonne ses projets d'exportation d'énergie solaire du Sahara |auteur1=Marie Lejeune |site=euractiv.fr |date=9 août 2013 |url=https://www.euractiv.fr/section/commerce-industrie/news/desertec-abandonne-ses-projets-d-exportation-d-energie-solaire-du-sahara/}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |langue=fr |titre=Le projet Desertec n'est pas abandonné, il sera mis en œuvre autrement selon Adnan Amin |éditeur=Agence Écofin |date=18 avril 2018 |auteur1=Gwladys Johnson Akinocho |url=https://www.agenceecofin.com/electricite/1804-56238-le-projet-desertec-n-est-pas-abandonne-il-sera-mis-en-uvre-autrement-selon-adnan-amin}}.</ref>.

== Notes et références ==
{{Crédit d'auteurs|interne|Afrique|<!--je mets pas le oldid : va y'avoir sûrement d'autres copiés-collés dans le futur, je ne saurais pas lequel mettre-->}}
{{traduction/Référence|en|Sub-Saharan Africa|<!-- idem pour oldid-->}}

=== Notes ===
{{références |groupe=note}}

=== Anne Stamm ===
{{références |groupe=Stamm}}

=== Histoire générale de l'Afrique ===
{{références |groupe=hga}}

=== Références ===
{{Références| références=
<ref name="LeMonde2008Galus">{{article |langue=fr |url=https://www.lemonde.fr/societe/article/2008/09/27/nouveaux-regards-sur-la-revolution-neolithique_1100351_3224.html |périodique=Le Monde |titre=Nouveaux regards sur la révolution néolithique |auteur1=Christiane Galus |date=27 sept. 2008}}.</ref>}}

=== Citations originales ===
{{Références |groupe=trad}}

== Bibliographie ==<!-- ordre chrono -->
* {{chapitre |langue=fr |titre chapitre=Afrique noire |éditeur=Larousse |titre ouvrage=Encyclopédie Larousse en ligne|url=http://www.larousse.fr/encyclopedie/autre-region/Afrique_noire/104185 |id=Encyclopédie Larousse en ligne}}
* {{lien web |langue=fr |titre=Néolithisation - Afrique saharienne et subsaharienne |url=https://www.universalis.fr/encyclopedie/neolithisation-afrique-saharienne-et-subsaharienne/ |éditeur=Encyclopædia Universalis en ligne |auteur1= Henri-Jean Hugot}}
* {{lien web |langue=fr |url=http://www.ac-strasbourg.fr/fileadmin/pedagogie/histoiregeographie/Se_former/Nouveaux_programmes_de_5e/Royaumes_africains/Les_royaumes_africains__accompagnement_de_la_presentatio.pdf |éditeur=Académie de Strasbourg |titre=Les royaumes africains médiévaux |format=pdf |id=acstrasbourg}}
----
* {{article |langue=fr |auteur1=Georges Balandier |titre=Réflexions sur le fait politique : le cas des sociétés africaines |périodique=Cahiers internationaux de sociologie |volume= 37 |mois=juillet-décembre |année= 1964 |passage=23-50 |éditeur=Les Presses universitaires de France |url=http://classiques.uqac.ca/contemporains/balandier_georges/reflexions_fait_politique/reflexions_fait_politique_texte.html}}
* {{ouvrage |langue=fr |titre=Évolution du milieu naturel en Afrique et à Madagascar. L'interprétation paléoclimatique du Quaternaire. Faits d'observation régionaux |auteur1=Jean Hervieu |éditeur=IRD Éditions |année=1975}}
* {{ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Pierre Gourou]] |titre=Terres de bonne espérance, le monde tropical |lieu=Paris |éditeur=Plon |collection=Terre Humaine |année=1982}}
* {{ouvrage |langue=fr |auteur1=Joseph Ki-Zerbo |responsabilité1=dir. |année=1990 |éditeur=UNESCO |titre=[[Histoire générale de l'Afrique]] |volume=1 |titre volume=Méthodologie et préhistoire africaine |id=hga1}}
* {{ouvrage |langue=fr |auteur1=G. Mokhtar |responsabilité1=dir. |année=1990 |éditeur=UNESCO |titre=[[Histoire générale de l'Afrique]] |volume=2 |titre volume=Afrique ancienne |id=hga2}}
* {{article |langue=fr |url=http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_5/b_fdi_31-32/36171.pdf |titre=Assèchement climatique vers {{unité|3000|B.P.}} et expansion Bantu en Afrique centrale atlantique : quelques réflexions |auteur1=Dominique Schwartz |périodique=Bulletin de la société géologique de France |année=1992 |tome=163 |numéro=3 |passage=353-361 }}
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Jared Diamond]] |titre=[[De l'inégalité parmi les sociétés]] |origyear=1997 |année=2000 |éditeur=Gallimard |collection=NRF essais |format=epub}}
* {{ouvrage |langue=fr |auteur1=Anne Stamm |titre=Les Civilisations africaines |éditeur=PUF |collection=Que sais-je ? |origyear=1993 |publi=Fenixx |année=2015 |format=epub |id=Stamm2}}
* {{ouvrage |langue=fr |auteur1= Jacob Festus Adeniyi Ajayi |responsabilité1=dir. |titre=Histoire générale de l'Afrique |volume=6 |titre volume=L’Afrique au {{s-|XIX}} jusque vers les années 1880 |éditeur=UNESCO |année=1996 |id=hga6}}
* {{ouvrage |langue=fr |éditeur=PUF |collection=Que sais-je ? |numéro dans collection=241|réimpression= FeniXX |origyear=1997 |année=2015 |auteur1=Anne Stamm |titre=Histoire de l'Afrique précoloniale |format=epub}}
* {{chapitre |langue=fr |url=http://books.openedition.org/iheid/1570 |titre chapitre=L’agriculture en Afrique subsaharienne restituée dans son environnement institutionnel |auteur1=Philippe Hugon |passage=205-237 |titre ouvrage=Tradition et modernisation des économies rurales : Asie-Afrique-Amérique latine |auteurs ouvrage=Claude Auroi et Jean-Luc Maurer (éds.) |éditeur=Graduate Institute Publications |année=1998 }}
* {{article |langue=en|titre=Nabta Playa and Its Role in Notheastern African Prehistory |périodique=Journal of anthropological archaelogy |volume=17 |numéro=2 |année=1998 |mois=juin |url=https://www.kar.zcu.cz/studium/materialy/egy/texty-pro-studenty-2012/NabtaPlaya.pdf |auteur1=Fred Wendorf |auteur2=Romuald Schild}}
* {{ouvrage |langue=fr |titre= [[Histoire générale de l'Afrique]] |auteur1=[[Bethwell Allan Ogot]] |responsabilité1=dir. |volume= 5 |titre volume=L'Afrique du {{sp-|XVI|au|XVIII|}} |éditeur=UNESCO |année=1999 |id=hga5}}
* {{article |langue=fr |nom1=Coquery-Vidrovitch |prénom1=Catherine |nature article=recension |titre= Hamilton, Carolyn, ed. - The Mfecane Aftermath. Reconstructive Debates in Southern African History |périodique=Cahiers d'études africaines |volume= 39 |numéro=153 |année=1999 |passage=203-206 |url=https://www.persee.fr/doc/cea_0008-0055_1999_num_39_153_1971_t1_0203_0000_1}}
* {{article |langue=fr |nom1=Pradines |prénom1=Stéphane |titre=Marianne Cornevin, Secrets du continent noir révélés par l'archéologie |périodique=Journal des africanistes |année=2000 |volume=70 |numéro=1-2 |passage=393-395 |url=http://www.persee.fr/doc/jafr_0399-0346_2000_num_70_1_1239_t1_0393_0000_2 |nature article=compte-rendu}}
* {{article |langue=en |titre=La Mousson d'Afrique de l'Ouest |éditeur=CNRS |périodique=Lettre du programme international géosphère-biosphère - Programme mondial de recherches sur le climat |numéro=11 |auteur1=Serge Janicot |date=novembre 2000 |url=http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosclim1/rechfran/4theme/cycledeleau/moussonAfOuest.html}}
* {{article |langue=fr |nom1=Le Guennec-Coppens |prénom1=Françoise |nom2=Mery |prénom2=Sophie |titre=Les Swahili : une singularité anthropologique en Afrique de l'Est |périodique=Journal des africanistes |année=2002 |tome=72 |numéro=2|passage=55-70 |doi=10.3406/jafr.2002.1306}}
* {{chapitre |langue=fr |auteur1=Dominique Schwartz |auteur2=groupe ECOFIT |titre chapitre=Changements climatiques holocènes en Afrique centrale : Relations avec le peuplement humain : Quoi de neuf ? |titre ouvrage=Peuplements anciens et actuels des forêts tropicales |lieu=Montpellier |éditeur=IRD Éditions |année=2003 |url=http://books.openedition.org/irdeditions/1501 |ISBN=9782709918183 |auteurs ouvrage=Alain Froment (dir.) et Jean Guffroy (dir.) |id=Schwartz 2003}}
* {{chapitre |prénom1=Pierre |nom1=de Maret |titre chapitre=Synthèse des données archéologiques récentes sur l'Afrique centrale forestière |auteurs ouvrage=Alain Froment (dir.) et Jean Guffroy (dir.) |titre ouvrage=Peuplements anciens et actuels des forêts tropicales |lieu=Montpellier |éditeur=IRD Éditions |année=2003 |ISBN=9782709918183 |url=https://books.openedition.org/irdeditions/1502}}
* {{ouvrage |langue=en |url=http://africanrockart.org/wp-content/uploads/2013/10/The%20Future%20of%20Africa's%20Past.pdf |titre=The future of african's past |nature ouvrage=proceeding of the 2004 TARA rock art conference Nairobi |auteur1=Janette Deacon |responsabilité1=éd. |année=2005 |éditeur=Trust african rock art }}
* {{Article |langue=fr |nom1=Sadr |prénom1= Karim |titre=Un néolithique pour l'Afrique australe. Arguments contre une ancienne migration d'éleveurs |périodique= Afrique & histoire |année=2005|numéro=2 |volume=4 |passage= 135-147 |url=https://www.cairn.info/revue-afrique-et-histoire-2005-2-page-135.htm}}
* {{chapitre |langue=fr |auteur1=[[Patrick Mouguiama-Daouda]] |titre chapitre=Langue et histoire des Bantu |titre ouvrage=Contribution de la linguistique à l’histoire des peuples du Gabon. La méthode comparative et son application au bantu |lieu=Paris |éditeur=CNRS Éditions |année=2005 |url=http://books.openedition.org/editionscnrs/3955 |ISBN=9782271078209}}
* {{ouvrage |langue=fr |url=http://www.unep.org/DEWA/Africa/docs/fr/aeo-2/chapters/ae0-2_Executive_Summary_FR.pdf |titre=Avenir de l’environnement en Afrique, 2 |format=pdf |année=2006 |éditeur=[[Programme des Nations unies pour l'environnement|PNUE]] |id=aeo2}}
* {{lien web |langue=fr |titre=Depuis quand le Sahara est-il un désert ? |date=10 février 2006 |auteur1=Mathieu Schuster |auteur2=Patrick Vignaud |auteur3=Philippe Duringer |auteur4=Michel Brunet |éditeur=CNRS |url=http://www2.cnrs.fr/presse/communique/819.htm./5579.htm |champ libre=communiqué de presse |id=CNRS 2006}}
* {{article |langue=en |titre=The Age of the Sahara Desert |auteur1=Mathieu Schuster |auteur2=Philippe Duringer |auteur3=Jean-François Ghienne |auteur4=Patrick Vignaud |auteur5=Hassan Taisso Mackaye |auteur6=Andossa Likius |auteur7=Michel Brunet |périodique=Science |date=10 fév. 2006 |volume=311 |numéro=5762 |passage=821 |doi=10.1126/science.1120161 |id=Schuster ''et alii'' 2006}}
* {{ouvrage |langue=fr |auteur1=François-Xavier Fauvelle |titre=Histoire de l'Afrique du Sud |éditeur=Seuil |collection=L'univers historique |année=2013 |origyear=2006}}
* {{ouvrage |langue=fr |url=http://www.unep.org/dewa/Africa/AfricaAtlas/PDF/fr/Africa_Atlas_Full_fr.pdf |format=pdf |titre=Afrique. Atlas d'un environnement en mutation |éditeur=[[Programme des Nations unies pour l'environnement|PNUE]] |année=2008 |id=atlas2008}}
* {{chapitre |langue=fr |url=https://archive-ouverte.unige.ch/unige:14510/ATTACHMENT01 |numéro chapitre=2 |nom1=Huysecom |prénom1=Éric |lien auteur1=Eric Huysecom |nom2=Sanogo |prénom2=Kléna |titre chapitre=Innovations et dynamiques créatives dans la préhistoire africaine |titre ouvrage=Petit précis de remise à niveau sur l'histoire africaine à l'usage du Président Sarkozy |éditeur=La Découverte |année=2008 |passage=59-69}}
* {{article |langue=fr |périodique=Le Figaro |url=http://www.lefigaro.fr/sciences/2008/05/13/01008-20080513ARTFIG00576-comment-le-sahara-est-devenu-un-desert.php |titre=Comment le Sahara est devenu un désert |date=13 mai 2008 |auteur1=Yves Miserey}}
* {{chapitre |langue=fr |titre=Le « pays des Noirs » selon Léon l'Africain. Géographie mentale et logiques cartographiques |auteur1=François-Xavier Fauvelle-Aymar |auteur2=Bertrand Hirsch |titre ouvrage=Léon l'Africain |auteurs ouvrage=François Pouillon (éd.) |éditeur=Karthala |année=2009 |url=https://books.google.fr/books?hl=fr&id=XqvqhUzJM3QC&pg=PA83 }}
* {{lien web |langue=fr |url=http://www.inrap.fr/archeologie-preventive/Ressources/La-revolution-neolithique-dans-le-mondeAux-origines-de-l-emprise-humaine-sur-le-vivant/p-2294-L-apparition-de-l-agriculture-en-Afrique.htm |titre=L'apparition de l'agriculture en Afrique |série=Colloque : La révolution néolithique dans le monde. Aux origines de l’emprise humaine sur le vivant |année=2008 |auteur=Augustin Holl |format=vid |éditeur=Cité des sciences et de l'industrie - Inrap}}
* {{article |langue=fr |auteur1=Christian Bouquet |titre=L’État en Afrique. Géographie politique de la maîtrise des territoires |périodique=L’Espace Politique|numéro=7 |année= 2009 |volume=1 |date= 20 août 2009 |url=http://espacepolitique.revues.org/1224 }}
* {{article |langue=fr |auteur1=[[Claude-Hélène Perrot]] |titre=Les autorités traditionnelles et l’État moderne en Afrique Subsaharienne au début du {{s-|XXI}} |périodique=Cadernos de Estudos Africanos |numéro= 16/17 |passage=15-33 |année= 2009 |url=http://cea.revues.org/179 |doi=10.4000/cea.179 }}
* {{article |langue=fr |auteur1=Joséphine Lesur-Gebremariam |titre=Domestication animale en Afrique |périodique=Les nouvelles de l'archéologie |passage=38-46 |numéro=120-121 |année=2010 |doi=10.4000/nda.1000 |url=https://journals.openedition.org/nda/1000}}
* {{ouvrage |langue=fr |titre=Quand d'autres hommes peuplaient la terre : nouveaux regards sur nos origines |auteur1=Jean-Jacques Hublin |auteur2=Bernard Seytre |éditeur=Flammarion |année=2011 |isbn=9782081260436 }}
* {{ouvrage |langue=fr |titre=Petite histoire de l'Afrique |auteur1=[[Catherine Coquery-Vidrovitch]] |éditeur=[[La Découverte]] |collection=Cahiers libres |année=2011 |ISBN=9782707167255 |format=epub}}
* {{ouvrage |langue=fr |titre=Le temps de l'Afrique |auteur1=[[Jean-Michel Severino]] |auteur2=Olivier Ray |éditeur=[[éditions Odile Jacob|Odile Jacob]] |collection=Poches Odile Jacob |année=2011 |pages totales=408 |isbn=9782738126771 |format=epub}}
* {{ouvrage |langue=fr |url=http://www.unep.org/pdf/Africa_Water_Atlas_Executive_Summary_French.pdf |titre=Afrique. Atlas de l'eau. Résumé pour les décideurs |éditeur=[[Programme des Nations unies pour l'environnement|PNUE]] |année=2011 |id=pnue2011}}
* {{ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Jean-Robert Pitte]] |responsabilité1=dir. |titre=Atlas de l'Afrique |éditeur=Les éditions du Jaguar |année=2011 |isbn=978286950-4653 |id=jaguar2011}}
* {{article |langue=fr |auteur1=Éric Huysecom |lien auteur1=Eric Huysecom |titre=Un néolithique très ancien en Afrique de l'Ouest ? |périodique=Pour la science |mois=juillet/septembre |année=2012 |titre numéro=dossier {{n.|76}} |url=https://www.researchgate.net/publication/263165368_Un_Neolithique_tres_ancien_en_Afrique_de_l%27Ouest}}
* {{ouvrage |langue=en |auteur=Kevin Shillington |titre=History of Africa |éditeur=Palgrave |numéro d'édition=3 |année=2012}}
* {{ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Hélène d'Almeida-Topor]] |titre=L'Afrique du {{s-|XX}} à nos jours |éditeur=Armand Colin |collection=U |année=2013 |format=epub}}
* {{ouvrage |langue=fr |auteur1=Michel Foucher |titre=Frontières d'Afrique. Pour en finir avec un mythe |éditeur=CNRS éditions |année=2014 |format=epub |isbn=9782271086570}}
* {{ouvrage |langue=fr |url= http://www.fao.org/3/a-i4037f.pdf |format=pdf |titre=L'état de l’insécurité alimentaire dans le monde 2014 en bref |éditeur=[[Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture|FAO]] |id=faobref2014}}
* {{lien web |langue=fr |titre=Disparition d'une mer… naissance d'un désert |date=18 septembre 2014 |site=insu.cnrs.fr |éditeur=CNRS |auteur=Gilles Ramstein |url=http://www.insu.cnrs.fr/node/5006 |id=CNRS 2014}}
* {{article |langue=en |titre=Aridification of Sahara caused by Tethys Sea shrinkage during Late Miocene |nom1= Zhang |prénom1=Zhongshi |nom2=Ramstein |prénom2=Gilles |nom3=Schuster |prénom3=Mathieu |nom4=Li |prénom4=Camille |nom5=Contoux |prénom5=Camille |nom6=Yan |prénom6=Qing |périodique=Nature |date=17 septembre 2014 |doi=10.1038/nature13705 |id=Zhang ''et alii'' 2014}}
* {{ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Sylvie Brunel]] |titre=L'Afrique est-elle si bien partie ? |éditeur=Éditions sciences humaines |mois=octobre |année=2014 |pages=192 |ISBN=978-2361062170 |format=epub}}
* {{ouvrage |langue=fr |titre=Le développement économique en Afrique 2015 |sous-titre=libérer le potentiel du commerce des services en Afrique pour la croissance et le développement |url=http://unctad.org/fr/PublicationsLibrary/aldcafrica2015_fr.pdf |éditeur=[[CNUCED]] |id=CNUCED 2015}}
* {{ouvrage |langue=fr |titre=Eléments de géologie |sous-titre={{15e}} édition du Pomerol |prénom1=Maurice |nom1=Renard |prénom2=Yves |nom2=Lagabrielle |prénom3=Erwan |nom3=Martin |prénom4=Marc |nom4=de Rafélis Saint Sauveur |éditeur=Dunod |année=2015}}
* {{article |langue=fr |périodique=Sciences et Avenir |url=https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/l-ancien-lac-tchad-s-est-asseche-en-quelques-annees_16375 |titre=L'ancien lac Tchad s'est asséché en quelques années |date=30 juin 2015 |auteur1=Joël Ignasse}}
* {{ouvrage |langue=fr |auteur1=John Illife |titre=Les Africains. Histoire d'un continent |éditeur=Flammarion |collection=Champs|série=Histoire |année=2016 |numéro d'édition=2}}
* {{ouvrage |langue=en fr |titre=Statistical Yearbook, 2017 edition, Sixtieth issue / Annuaire statistique, 2017 édition, soixantième édition |auteur institutionnel=United nations / Nations Unies
|url=https://unstats.un.org/unsd/publications/statistical-yearbook/files/syb60/syb60.pdf |id=Annuaire statistique 2017}}
* {{ouvrage |langue=fr |titre=Quand les européens découvraient l'Afrique intérieure |auteur1=Olivier Grenouilleau |éditeur=Tallandier |année=2017}}
* {{article |langue=en |titre=Rainfall regimes of the Green Sahara |prénom1=Jessica E. |nom1=Tierney |prénom2=Francesco S. R. |nom2=Pausata |prénom3=Peter B. |nom3=deMenocal |périodique=Science Advances |date=18 janvier 2017 |volume=3 |numéro=1 |passage=e1601503 |doi=10.1126/sciadv.1601503}}
* {{chapitre |langue=en |titre ouvrage=Human Interaction with the Environment in the Red Sea: Selected Papers of Red Sea Project VI |auteurs ouvrage=Dionysius A. Agius, Emad Khalil, Eleanor Scerri et Alun Williams (éds.) |auteur1=Sandra Olsen|éditeur=BRILL |année=2017 |pages totales=458 |passage=90 |titre chapitre=The Neolithic Subpluvial |numéro chapitre=5.2 |url=https://books.google.fr/books?id=dxi9DgAAQBAJ&pg=PA90&lpg=PA90}}
* {{Ouvrage |langue=fr |titre=Les dix millénaires oubliés qui ont fait l'Histoire |auteur1=Jean-Paul Demoule |éditeur=Fayard |année=2017 |format=epub}}
* {{chapitre |langue=fr |titre ouvrage=Archéologie des migrations |passage=299/503 |format=epub |auteurs ouvrage=Dominique Garcia et Hervé Le Bras |éditeur=La Découverte - INRAP |année=2017 |isbn=9782707199423 |nature ouvrage=colloque international « Archéologie des migrations », INRAP & musée national de l’Histoire de l’immigration, 12 et 13 novembre 2015 |auteur=Augustin Holl |titre chapitre=L'expansion bantoue : une nouvelle synthèse |numéro chapitre=14}}
* {{lien web |langue=fr |titre= Histoire migratoire des peuples Bantous : comment la génomique rend hommage au métissage et éclaire le récit de l'esclavage |éditeur=CNRS & Institut Pasteur |année=2017 |jour=4|mois=mai |url=http://www2.cnrs.fr/sites/communique/fichier/2017_05_04_migrationbantoue_vf.pdf |id=CNRS 2017}}
* {{article |langue=en |périodique=Science |date=5 mai 2017 |volume=356|numéro=6337 |passage=543-546 |doi=10.1126/science.aal1988 |titre=Dispersals and genetic adaptation of Bantu-speaking populations in Africa and North America |auteur1=Étienne Patin |et alii=oui}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=François-Xavier Fauvelle|titre=Afrique subsaharienne, un continent d'histoires|éditeur=Nouveau Monde Eds|date=20 janvier 2021|pages totales=333|isbn=2380941483}}..

== Articles connexes ==
* [[Immigration d'Afrique sub-saharienne à Paris]]
* [[Afrique saharienne]]

== Liens externes ==
{{Liens}}

{{Palette|Régions du monde}}
{{Portail|Afrique}}

[[Catégorie:Région en Afrique]]