Voir la source de Économie de la république du Congo

{{Infobox Économie
 | pays               = {{République du Congo}}
 | image              = 
 | width              = 280
 | légende            = La Tour Nabemba, symbole de l'urbanisation de la République du Congo
 | monnaie            = [[Franc CFA (CEMAC)]]
 | année              = Année calendaire
 | organisations      = [[Union africaine|UA]], [[OMC]]
 | pib                = {{diminution}} 7,799 milliards de [[Dollar américain|US$]] (2017)
 | pib en PPA         = {{diminution}} 29,16 milliards de [[Dollar américain|US$]] (2017)
 | rang               = {{135e}}
 | croissance         = {{diminution}} -3,6 % (2017)
 | pib par habitant   = {{diminution}} {{formatnum:6700}} [[Dollar américain|US$]] (2017)
 | %PIB agriculture   = 8,9 %
 | %PIB industrie     = 50,8 %
 | %PIB services      = 40,3 % (2017)
 | inflation          = -0,4 % (2017)
 | pauvreté           = 46,5 % (2011)
 | idh                = {{diminution}} {{formatnum:0.571}} (moyen ; [[Liste des pays par IDH|{{153e}}]]) (2021)<ref>{{HDR pays|COG|consulté le=19 octobre 2022}}</ref>
 | pop active         = 2,055 millions (2016)
 | %pop agriculture   = 35,4 %
 | %pop industrie     = 20,6 %
 | %pop services      = 44 % (2005)
 | chômage            = 36 % (2014)
 | industries         = extraction de pétrole, ciment, bois de construction, brassage, sucre, [[huile de palme]], savon, farine, cigarettes
 | exportations       = {{augmentation}} 5,238 milliards de [[Dollar américain|US$]] (2017)
 | biens exportés     = pétrole, bois d'oeuvre, contreplaqué, sucre, cacao, café, diamants
 | clients            = 2019<br>{{Chine}} 49%<br>{{Émirats arabes unis}}15%<br>{{Inde}} 6%<br>{{Italie}} 5%
 | importations       = {{augmentation négative}} 3,519 milliards de [[Dollar américain|US$]] (2017)
 | biens importés     = biens d'équipement, matériaux de construction, produits alimentaires
 | fournisseurs       = 2019<br>{{Chine}} 15%<br>{{France}} 12%<br>{{Belgique}} 6%<br>{{Angola}} 5%
 | dette              = {{augmentation négative}} 92,2 % du PIB (2017)
 | dette extérieure   = {{augmentation négative}} 5,197 milliards de [[Dollar américain|US$]] (2017)
 | recettes publiques = 2,516 milliards de [[Dollar américain|US$]] (2017)
 | dépenses publiques = 3,336 milliards de [[Dollar américain|US$]] (2017)
 | aide               = 
 | sources            = https://www.cia.gov/the-world-factbook/countries/congo-republic-of-the
}}

L''''économie de la république du Congo''' repose principalement sur l'exploitation des [[hydrocarbure]]s le long de la côte atlantique. Le [[bois]], les services, et une [[agriculture]] embryonnaire constituant le reste de l'activité. Le Congo est un [[pays en développement]], inclus dans l'[[Initiative pays pauvres très endettés]] (IPPTE)<ref>[http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000020764559&dateTexte=&categorieLien=id Décret n° 2009-735 du 18 juin 2009 portant publication de l'accord de consolidation de dettes entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la République du Congo, signé à Paris le 11 décembre 2008], ''[[Légifrance]]''</ref>.

Les deux piliers de l'exportation sont le bois et le pétrole tous deux exploités, principalement, par des compagnies françaises qui versent en contrepartie des devises à l'État. 

Le bois représente une part importante des exportations du Congo : [[acajou]], [[Aucoumea|okoumé]], [[Terminalia superba|limba]], etc. L'activité industrielle repose sur la production de biens de consommation : le [[tabac]], le [[ciment]], le [[textile]], le [[savon]], les [[boisson alcoolisée|boissons alcoolisées]], les [[chaussure]]s, etc. Plus de 95 % du commerce est aux mains d'étrangers ou de personnes d'origine étrangère{{référence nécessaire}}.

== Secteur économique ==
[[Image:Four young fishers.png|thumb|gauche|Pêche artisanale.]]
=== Secteur primaire ===
'''Agriculture''' : le [[manioc]] (tapioca) représente 90 % de la production alimentaire, [[sucre]], [[riz]], [[blé]], [[arachide]]s, légumes divers, [[café]], [[cacao]]…

'''[[Pétrole]]''' ({{4e|producteur}} d’Afrique Subsaharienne ), [[bois]], [[manganèse]], [[gaz naturel]], [[or]], [[fer]], [[diamant]], [[plomb]], [[cuivre]], [[potasse (minéral)|potasse]], [[zinc]]…

== Revenus pétroliers ==

Les ressources pétrolières du Congo sont gérées par une compagnie pétrolière d'État (la [[Société nationale des pétroles du Congo]] ou [[SNPC]]), dirigée en 2008 par [[Denis Gokana]]. 

Depuis 1976, le [[raffinage du pétrole]] est effectué à [[Pointe-Noire (Congo)|Pointe-Noire]], la capitale économique du Congo. Il fournit 90 % des recettes de l'État, et constitue le même pourcentage des exportations. 

Avec une croissance annuelle du PNB de 5 %, l'un des taux les plus forts d'Afrique, au début des années 1980, la forte croissance des revenus pétroliers a permis au Congo de financer des projets de développement à grande échelle. 

Par la suite, la chute des cours du brut a réduit de moitié le PNB La dévaluation de 50 % du franc CFA, le {{date-|12 janvier 1994}}, a provoqué un taux record d'[[inflation]] de 61 % la même année. 

Globalement, la situation s'est dégradée entre 1992 et 1997 par des dettes lourdes engagées alors par les autorités sur les ressources pétrolières, dans le but de financer les guerres tribales. Les revenus pétroliers de l'État congolais se chiffrent à environ 6 milliards [[Dollar américain|USD]], mais la moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté de {{unité|1|dollar}} US par jour. L'enlisement dans la mauvaise gouvernance et le manque de véritable stratégie pour le développement économique et social ont fait inscrire le Congo, malgré la richesse et la diversité de ses ressources, à l'initiative de Pays Pauvre Très Endetté (PPTE).

En novembre 2021, [[Bruno Itoua]], alors ministre de l'énergie et des hydrocarbures, annonce que son gouvernement se donne un an pour parvenir un accord avec le Suisse Glencore pour renégocier sa dette. La chute du prix du baril a causé des retards de remboursement pour ce prêt contracté en 2016 auprès de Glencore<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Agnès |nom=Faivre |titre=Congo : le « lourd fardeau » de la dette due aux traders |url=https://www.lepoint.fr/afrique/congo-le-lourd-fardeau-de-la-dette-due-aux-traders-10-03-2021-2417226_3826.php |site=Le Point |date=2021-03-10 |consulté le=2021-11-13}}</ref>. Le gouvernement congolais n'exclut pas d'intégrer une tierce partie dans le deal pour l'aider à racheter sa dette auprès de la compagnie suisse<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Congo : calendrier serré pour un accord avec Glencore – Jeune Afrique |url=https://www.jeuneafrique.com/1264494/economie/congo-calendrier-serre-pour-un-accord-avec-glencore/ |site=JeuneAfrique.com |consulté le=2021-11-13}}</ref>.

En avril 2022, l'Italien [[Eni|ENI]] et le gouvernement du Congo signent un nouvel accord pour augmenter la production de gaz, notamment avec le développement d'un projet de gaz naturel liquéfié (GNL)<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Zone |nom=Bourse |titre=Eni : va augmenter la production de GNL au Congo-Brazzaville {{!}} Zone bourse |url=https://www.zonebourse.com/cours/action/ENI-S-P-A-413403/actualite/Eni-va-augmenter-la-production-de-GNL-au-Congo-Brazzaville-40111364/ |site=zonebourse.com |consulté le=2022-04-27}}</ref>. L'exploitation, qui ambitionne une capacité de plus de 3 millions de tonnes par an (soit plus de 4,5 millions de mètres cubes par an), verra son surplus exporté vers l'Italie qui est à la recherche de nouvelles solutions pour l'approvisionnement en gaz à la suite de l'éclatement du [[conflit russo-ukrainien]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Gaz : Eni booste sa production de GNL au Congo-Brazzaville – Jeune Afrique |url=https://www.jeuneafrique.com/1341258/economie/gaz-eni-booste-sa-production-de-gnl-au-congo-brazzaville/ |site=JeuneAfrique.com |consulté le=2022-04-27}}</ref>.

== Finances publiques ==
En 2010, le [[Club de Paris]] (groupe informel de créanciers publics) et le FMI annulent une partie de la dette d'un Congo au bord de la faillite, lui permettant de revenir à un endettement équivalent à 20 % du [[produit intérieur brut]] congolais.

En {{date-|mars 2017}}, le gouvernement annonce un endettement équivalent à 77 % du PIB, réévalué par le FMI à environ 8 milliards d’euros, soit 110 % du PIB<ref name=":0">{{Article |langue=fr |auteur1=Jérémie Baruch |titre=Le FMI face à l’opacité des comptes publics du Congo-Brazzaville |périodique=Le Monde |date=10 avril 2018 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/04/10/le-fmi-face-a-l-opacite-des-comptes-publics-du-congo-brazzaville_5283336_4355770.html |pages= }}</ref>.

A la fin de l’année 2017, la République du Congo est ainsi pour la seconde fois en sept ans au bord de la faillite<ref name=":0" />. Cette situation est due à l’effondrement des cours pétroliers mais aussi aux détournements de fonds massifs opérés par les cercles du pouvoir<ref name=":0" />.

L’allègement de la dette par le FMI est soumis à un certain nombre de conditions, parmi lesquelles la renonciation aux [[Préfinancement pétrolier|préfinancements pétroliers]] (emprunter de l’argent contre la promesse d’un remboursement à moyen ou à long terme grâce à la production d’hydrocarbures) car ces prêts gagés sur les produits pétroliers sont souvent coûteux pour le pays, ne permettent pas de gérer sainement les comptes publics et servent souvent d'instrument au détournement d'une partie des revenus pétroliers (comme l'a notamment démontré l'[[affaire Gokana]] en 2005)<ref name=":0" />. Les autorités sont donc enjointes à engager des « réformes de gouvernance audacieuses et immédiates »<ref name=":0" />''.''

== Références ==
{{références}}

{{Palette|Économie de l'Afrique}}
{{Portail|économie|République du Congo}}

[[Catégorie:Économie en république du Congo|*]]