Voir la source de Démocratie libérale (parti politique)

== Filiation et lancement ==

=== Héritière d'un parti en déclin ===
Immédiatement après les [[Élections législatives françaises de 1997|élections législatives anticipées de 1997]], qui voient la victoire de la [[gauche plurielle]], le [[Parti républicain (France)|Parti républicain]] (PR) annonce réunir une convention extraordinaire. Fondé en 1977 par le président de la République [[Valéry Giscard d'Estaing]] à la suite des [[Fédération nationale des républicains indépendants|Républicains indépendants]] et présidé par [[François Léotard]], le Parti républicain est une composante importante de l’[[Union pour la démocratie française]] (UDF), une coalition de [[centre droit]] lancée par Giscard d'Estaing en 1978 et dont Léotard prend la tête en 1996 face à [[Alain Madelin]].

{{Palette|RI PR DL}}

Le Parti républicain est alors en pleine difficulté. Impliqué dans des affaires de [[financement occulte]], il n’a plus réellement de chefs de file {{incise|François Léotard se consacrant à la direction et l’UDF, [[Gérard Longuet]] étant poursuivi en justice et Alain Madelin se tenant en retrait}} et a subi le départ des giscardiens en 1995 avec la création du [[Convention démocrate – Fédération des Clubs Perspectives et Réalités|Parti populaire pour la démocratie française]] (PPDF) par [[Hervé de Charette]]. Alors qu’il revendiquait {{unité|80000|adhérents}} au début des {{nobr|années 1990}}, il n'en compterait plus que {{formatnum:33000}} en 1997. En outre, à la suite des élections législatives, le parti compte pour la première fois de son histoire moins d’élus que [[Force démocrate (France)|Force démocrate]] (FD), l’autre composante notable de l’UDF, moins à droite que le PR<ref name="Libéraux Madelin">{{Article |auteur=[[Vanessa Schneider]] |titre=Léotard abandonne les libéraux à Madelin |périodique=Libération |date=24 juin 1997 |pages= |lire en ligne=https://www.liberation.fr/france-archive/1997/06/24/leotard-abandonne-les-liberaux-a-madelin-l-ex-ministre-de-l-economie-est-favori-pour-la-presidence-d_208901/ |consulté le=11 septembre 2021}}.</ref>.

=== Élargissement au-delà du PR ===
La convention nationale statutaire et extraordinaire du Parti républicain se tient à [[Levallois-Perret]] ([[Hauts-de-Seine]]) moins d’un mois après le second tour des élections législatives, le {{date-|24 juin 1997}}.

L’événement consacre un élargissement du parti, qui rallie des membres issus d'autres composantes de l'UDF, notamment des ex-[[Adhérents directs de l'UDF|adhérents directs]] {{incise|tels que [[Charles Millon]] ou [[Marc Laffineur]]}}, des membres du [[Convention démocrate – Fédération des Clubs Perspectives et Réalités|PPDF]], comme [[Jean-Pierre Raffarin]], [[Dominique Bussereau]] ou [[Jean-François Mattei]], un dissident notable de [[Force démocrate (France)|Force démocrate]] en la personne de [[Claude Goasguen]], ou encore des membres de la « [[société civile]] », à l'instar du juge [[Thierry Jean-Pierre]]<ref name="Libéraux Madelin" />{{,}}<ref name="FP Boissieu">{{Lien web |auteur=[[Laurent de Boissieu]] |titre=Démocratie libérale (DL) : chronologie |url=https://www.france-politique.fr/parti-republicain.htm |site=france-politique.fr |consulté le=11 septembre 2021}}.</ref>. Le PR intègre également le club Idées Action d’[[Alain Madelin]]{{note|groupe=alpha|texte=Lancé en 1994 par Alain Madelin, le mouvement Idées Action revendique {{unité|7000|adhérents}} en 1997, essentiellement des chefs d'entreprise<ref>{{Article |auteur=Vanessa Schneider |titre=Madelin en quête d'un tremplin : l'ancien ministre réunit samedi son club Idées Action |périodique=Libération |date=5 avril 1997 |pages= |lire en ligne=https://www.liberation.fr/france-archive/1997/04/05/madelin-en-quete-d-un-tremplin-l-ancien-ministre-reunit-samedi-son-club-idees-action-cap-legislative_203454/ |consulté le=11 septembre 2021}}.</ref>. Sous la [[Xe législature de la Cinquième République française|{{Xe|législature}}]], il réunit jusqu’à une soixante de parlementaires, parmi lesquels [[Pierre Albertini (homme politique)|Pierre Albertini]], [[Dominique Bussereau]], [[Bernard Carayon]], [[Jean-Claude Carle]], [[Jacques Dominati]], [[Marc Laffineur]], [[François Loos]], [[Thierry Mariani]], [[Aymeri de Montesquiou]], [[Renaud Muselier]], [[Hervé Novelli]] ou [[Guy Teissier]]<ref name="FP Boissieu" />.}}, pour qui la campagne menée par l’UDF aux dernières élections législatives n’était pas suffisamment à droite et qui menaçait de faire scission<ref name="Libéraux Madelin" />.

=== Prise de contrôle par Alain Madelin ===
[[Fichier:Alain Madelin 2009-1.jpg|vignette|redresse|alt=|[[Alain Madelin]], président-fondateur de Démocratie libérale.]]

Craignant une scission de l’UDF, François Léotard consent à confier la présidence du [[Groupe Union pour la démocratie française|groupe UDF à l’Assemblée nationale]] à [[François Bayrou]] (FD) et à soutenir son ancien rival Alain Madelin pour lui succéder à la tête du PR, marquant au passage la réconciliation des [[Jacques Chirac|chiraquiens]] (Madelin) et des [[Édouard Balladur|balladuriens]] (Léotard). Avec 59,9 % des suffrages exprimés, Madelin est élu contre [[Gilles de Robien]] (37,3 %), ancien président du groupe UDF à l'Assemblée, et [[Philippe Mathot]] (2,8 %), ancien député des Ardennes qui se présentait comme {{citation|le représentant des jeunes et des militants de base}}<ref>{{Article |auteur= |titre=Élu à la tête du Parti républicain, Madelin veut incarner « l'alternance franche » |périodique=Les Échos |date=25 juin 1997 |pages= |lire en ligne=https://www.lesechos.fr/1997/06/elu-a-la-tete-du-parti-republicain-madelin-veut-incarner-lalternance-franche-816292 |consulté le=11 septembre 2021}}.</ref>. Tenant de l’aile gauche du parti, hostile à un libéralisme purement économique, Gilles de Robien réalise un score jugé honorable à l’issue d'une campagne très courte<ref name="Opposition Robien">{{Article |auteur=Fabien Roland-Levy |titre=M. de Robien s'insurge contre l'arrivée de M. Madelin à la tête du PR |périodique=Le Monde |date=18 juin 1997 |pages= |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1997/06/18/m-de-robien-s-insurge-contre-l-arrivee-de-m-madelin-a-la-tete-du-pr_3782842_1819218.html |consulté le=11 septembre 2021}}.</ref>{{,}}<ref name="Madelin 1997">{{Article |auteur=Cécile Chambraud |titre=M. Madelin devra tenir compte des résistances apparues au sein de Démocratie libérale |périodique=Le Monde |date=26 juin 1997 |pages= |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1997/06/26/m-madelin-devra-tenir-compte-des-resistances-apparues-au-sein-de-democratie-liberale_3787180_1819218.html |consulté le=11 septembre 2021}}.</ref>.

À l’issue de la convention, le Parti républicain est renommé « Démocratie libérale, républicains indépendants et républicains », dite « Démocratie libérale » (DL)<ref name="Opposition Robien" />. Son [[logo]] est un dauphin, en guise de métaphore du rebond<ref name="Libé agonie">{{Article |auteur=Vanessa Schneider |titre=DL met un terme à sa lente agonie |périodique=Libération |date=21 septembre 2002 |pages= |lire en ligne=https://www.liberation.fr/france/2002/09/21/dl-met-un-terme-a-sa-lente-agonie_416126/ |consulté le=11 septembre 2021}}.</ref>.