hio
Étymologie
modifier- De l’indo-européen commun *ĝhē- [1] (« bailler, être ouvert ») dont sont issus le grec ancien χά-σκω, kháskô (« bayer, béer ») qui, pour la forme, correspond à hia-sco, le tchèque zeje, zet (« béer »).
Verbe
modifierhiō, infinitif : hiāre, parfait : hiāvī, supin : hiātum (sans passif) \ˈhi.oː\ (voir la conjugaison)
- intransitif : Ouvrir grand (la bouche, la porte), bâiller.
huic homini si cujus domus patet, utrum ea patere an hiare ac poscere aliquid videtur?
— (Cicéron)- <si la maison de quelqu'un ouvre...> = si quelqu'un ouvre sa maison à cet homme, cette maison semble-t-elle simplement s'ouvrir ou s'entrouvrir pour réclamer quelque chose?
- transitif : Vomir, faire sortir de sa bouche, déclamer.
ex ore cruores hiare
— (Valence)- vomir des flots de sang.
Note : Par convention, les verbes latins sont désignés par la 1re personne du singulier du présent de l’indicatif.
Dérivés
modifier- hians (« qui la bouche ouverte ; ouvert, entrouvert, fendu »)
- semihians (« qui la bouche entrouverte »)
- hiantĭa (« action d'ouvrir la bouche »)
- hiascō (« se fendre »)
- dishiascō (« s'entrouvrir, se fendre »)
- hiātĭo (« ouverture béante »)
- hieto (« bailler »)
- hiātus (« ouverture, bouche béante, hiatus, emphase »)
- hiscō (« se fendre, s'entrouvrir ; dire, raconter »)
- hiulcus (« fendu, ouvert ; qui fend, qui brise »)
- hiulcē (« avec hachures, avec hésitations »)
- hiulco (« fendre, entrouvrir »)
- hiulcatio (« hiatus »)
- semihiulcus (« entrouvert »)
- inhiō (« être ouvert ; avoir la bouche ouverte d'avidité, convoiter »)
- interhiō (« s'ouvrir entre »)
- subhians (« qui laisse des interstices »)
Références
modifier- « hio », dans Félix Gaffiot, Dictionnaire latin français, Hachette, 1934 (page 748)
- [1] Julius Pokorny, Indogermanisches etymologisches Wörterbuch, 1959 → consulter cet ouvrage