breuvage
Étymologie
modifier- (Siècle à préciser) Du moyen français breuvage, de l’ancien français beverage (forme conservée en anglais emprunté à l'ancien français à la fin du XIIe siècle), dérivé de bevre, beivre, boivre (« boire ») avec le suffixe -age, passé à breuvage par métathèse[1].
Nom commun
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
breuvage | breuvages |
\bʁœ.vaʒ\ ou \bʁø.vaʒ\ |
breuvage \bʁœ.vaʒ\ masculin
- Boisson, liquide à boire.
Toutes les maîtresses de maison connaissent, pour les avoir éprouvées, les difficultés et les fatigues occasionnées par le versage des breuvages chauds, […].
— (Gaston Tissandier, La Nature : revue des sciences et de leurs applications aux arts et à l’industrie, volume 18, 1890, page 422)Elle passait son temps à composer des breuvages et à deviner le sort par des moyens étranges, se servant d’omoplates de moutons tués à la fête du printemps, de marc de café, de petites pierres et des entrailles des bêtes fraîchement saignées.
— (Isabelle Eberhardt, Dans la dune,)Le soir, au lieu du cous-cous traditionnel, Mohammed me sert un tâjin de lièvre que j’arrose d’une double ration de thé pour me dédommager de l’affreux breuvage que j’ai dû avaler hier.
— (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 121)Ces messieurs étaient attablés autour de vichy-fraise et de vittel-cassis, innocents breuvages qui, […], jouissent d'une rassurante vertu, laissant le cerveau lucide quand on se voit obligé de boire souvent et qu’on ne veut pas courir le risque de s’enivrer.
— (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)On aurait pu se croire dans un fumoir anglais
— (François Morel, Fumoir anglais, 2006)
Nous sirotions à deux un breuvage irlandais
Dehors, c’était la pluie, la tempête, le froid
À nos pieds, reposait un très vieux braque hongrois.
- (En particulier) (Marine) Mélange de vin et d’eau qu’on donnait quelquefois en mer aux gens de l’équipage, indépendamment de la ration.
- (En particulier) (Médecine vétérinaire) Médicament liquide qu’on administre aux chevaux, aux bœufs, aux vaches, etc.
- (Canada) Boisson sans alcool, par opposition aux autres boissons.
Dérivés
modifierApparentés étymologiques
modifierTraductions
modifierBoisson. (1)
- Allemand : Trank (de) masculin
- Anglais : brew (en), beverage (en)
- Danois : bryg (da) neutre, drik (da) commun
- Espagnol : destilado (es)
- Finnois : juoma (fi)
- Grec ancien : πότος (*) masculin
- Norvégien (bokmål) : drikk (no)
- Occitan : abeuratge (oc), bevenda (oc), beure (oc)
- Portugais : bebida (pt)
- Same du Nord : jugus (*)
- Turc : içecek (tr)
- Vieux norrois : drykkr (*)
Traductions à trier
modifier- Espagnol : potingue (es)
- Same du Nord : jugus (*), juhkamuš (*)
- Songhaï koyraboro senni : haŋhaya (*)
Prononciation
modifier- \bʁœ.vaʒ\
- \bʁø.vaʒ\
- France (Nancy) : écouter « breuvage [Prononciation ?] »
Références
modifier- ↑ « breuvage », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage