Rue de Charenton

rue de Paris, en France

La rue de Charenton est une voie du 12e arrondissement de Paris, en France.

12e arrt
Rue de Charenton
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Vue du milieu de la rue, au niveau de la Promenade plantée.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 12e
Quartier Quinze-Vingts
Picpus
Bercy
Début 2, rue du Faubourg-Saint-Antoine
6, place de la Bastille
Fin 15, boulevard Poniatowski
Morphologie
Longueur 3 150 m
Largeur 16 m
Historique
Création Époque romaine
Ancien nom Rue de la Planchette (en partie, XVIIIe siècle)
rue de la Vallée-de-Fécamp (en partie, XVIIIe siècle)
rue de Marengo (1800-1815)
Géocodification
Ville de Paris 1799
DGI 1794
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue de Charenton
Géolocalisation sur la carte : 12e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 12e arrondissement de Paris)
Rue de Charenton
Images sur Wikimedia Commons Images sur Wikimedia Commons
Fontaine Wallace à l'angle de la rue de Charenton et du boulevard Diderot en janvier 2010.
Façade de boulangerie inscrite au titre des monuments historiques, rue de Charenton.

Situation et accès

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Partant de la place de la Bastille, elle est prolongée par l'avenue de la Porte-de-Charenton jusqu'à la porte de Charenton, à la limite de Paris, près de la commune de Charenton-le-Pont.

La rue de Charenton est orientée globalement nord-ouest/sud-est, dans le 12e arrondissement de Paris. Elle débute au nord-ouest au niveau des 2, rue du Faubourg-Saint-Antoine et 6, place de la Bastille, et se termine 3 150 m au sud-est au 15, boulevard Poniatowski. Elle traverse la quasi-totalité du 12e arrondissement suivant une de ses diagonales.

Débutant dans le quartier d'Aligre, le long de l'opéra Bastille, puis de l'hôpital des Quinze-Vingts, elle croise notamment l'avenue Ledru-Rollin. L'une des extrémités de la rue d'Aligre débouche sur la rue de Charenton.

Après son croisement avec le boulevard Diderot, elle comporte de nombreuses boutiques spécialisées en informatique, tout comme la rue Montgallet qui est située à un de ses embranchements. Ces boutiques ont pris à partir des années 1990 la place des nombreuses boutiques d'électronique qui s'y trouvaient dans les années 1980. À partir des années 2010, une partie de ces boutiques a fermé à cause de la baisse de la demande et les magasins se sont davantage diversifiés, tout en conservant une quantité importante de magasins de pièces détachées informatiques.

La rue de Charenton passe ensuite entre le jardin de Reuilly et la place Moussa-et-Odette-Abadi, croise l'avenue Daumesnil, puis à côté de la mairie du 12e arrondissement et passe ensuite entre le boulevard de Reuilly et le boulevard de Bercy, croise le carrefour avec la rue Proudhon, la rue Taine et la rue de Wattignies et enfin en direction du périphérique en longeant les rails de la gare de Lyon, elle s'arrête aux boulevards des Maréchaux au niveau du boulevard Poniatowski.

Après les boulevards des Maréchaux, elle est prolongée vers la commune de Charenton-le-Pont par l'avenue de la Porte-de-Charenton qui passe entre le stade Léo-Lagrange, une extrémité du bois de Vincennes où se déroule tous les ans la foire du Trône et le cimetière Valmy jusqu'au boulevard périphérique.

Avec plus de 3 km, la rue de Charenton est l'une des plus longues de Paris, après l'avenue Daumesnil, la rue de Vaugirard et la rue des Pyrénées.

La rue de Charenton a la particularité de ne pas suivre la convention habituelle de numérotation des rues parisiennes : bien qu'elle soit parfaitement parallèle à la Seine, les numéros croissent en sens inverse du courant. Cette particularité est partagée par d'autres rues du 12e arrondissement, comme la rue de Reuilly et la rue de Picpus.

Voies rencontrées

D'ouest en est, la rue de Charenton est rejointe ou traversée par les voies suivantes :

Origine du nom

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Plaque marquant les anciennes limites de Paris, installée en 1762 et actuellement située au 304, rue de Charenton.

Cette voie se dirigeait originellement vers le village de Charenton dont elle a pris le nom et qui était distant en 1817 de 1 500 toises[1].

Historique

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La rue de Charenton existe depuis l'époque romaine ; elle est à cette époque en dehors de la cité de Lutèce. Elle est tracée sur la rive du lit supérieur de la Seine, ce qui signifie que toutes les constructions bâties entre la rue de Charenton et la Seine sont en zone inondable (ce qui s'est d'ailleurs produit pendant la crue de 1910).

 
Plaque sardonique au niveau du 52 rue de Charenton.

De la petite rue de Reuilly à celle de Montgallet, on la trouve désignée sous le nom de « rue de la Planchelle », et de la rue Montgallet jusqu'à la barrière de Charenton, elle se nommait « rue de la Vallée-de-Fécamp » car elle avait été bâtie sur un terrain appelé au XVe siècle « le Bas-Fécamp[2],[3]

En 1720, compromis dans l'assassinat d'un garçon tanneur tué au « cabaret de la Grande Pinte » (qui serait situé de nos jours au 302 rue de Charenton) Cartouche est enfermé à For-l'Évêque[4],[5].

De 1800 à 1815, cette rue a été appelée « rue de Marengo » en mémoire de la bataille de Marengo.

Avant son annexion en 1860, la portion de la rue située actuellement après le boulevard de Reuilly fait partie du territoire de l'ancienne commune de Bercy. Elle constitue également alors une partie de la route nationale 5[6].

En 1972, la partie située entre les rues de Rambouillet et Érard est englobée dans la place du Colonel-Bourgoin.

Aux nos 50-52 se trouve depuis les années 2000 une plaque commémorative fantaisiste : « Le 17 avril 1967, ici, il ne s’est rien passé ».

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

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La rue de Charenton comporte les lieux et édifices remarquables suivants :

  • No 74 bis : passage P/12 avec ses anciens pavés et sa rigole centrale.
  • Nos 85 bis et 2, rue Émilio-Castelar : immeuble d'angle de 1906, dont le rez-de-chaussée comporte la devanture d'une ancienne boulangerie inscrite depuis 1984 aux monuments historiques[12]. La devanture possède des panneaux peints fixés sous verre églomisé de T. Luc, représentant des scènes de moisson et les murs intérieurs sont recouverts de carreaux de céramique ornés d'une frise de fleurs stylisées.
 
Immeuble du no 199-201, rue de Charenton.
  • Nos 199-201 : immeuble de six étages construit en 1911 selon les plans de l'architecte Raoul Brandon (1878-1941), avec des sculptures de Pierre-Alexandre Morlon. La façade remporte le concours des façades de la ville de Paris, le jury estimant que celle-ci « attirait les regards par le recherche des motifs variés et aussi par la finesse et la belle venue de sa décoration sculpturale ». La façade est surtout remarquable par deux de ses fenêtres du premier étage entourées chacune de deux atlantes représentant le monde du travail : un mineur, reconnaissable avec son casque et sa lampe, un paysan avec sa serpette, un ouvrier avec sa clef et un marin avec son chapeau et des cordages. Le cinquième étage, l'étage « noble », est agrémenté d'une loggia soutenue par quatre fortes consoles encadrées par des guirlandes de feuilles et de fleurs. Les ferronneries ont été réalisées par le ferronnier d'art Edgar Brandt (immeuble inscrit sur la liste des protections patrimoniales du 12e arrondissement[14]).
  • No 205 : vieux immeuble avec cour intérieure.
  • No 227 : niche avec une statue de la Vierge.
  • No 228 : entrée d'une ancienne laiterie, la « Laiterie de la Brie ».


  • No 238 bis : square Jean-Morin.
  • No 302 : emplacement du « cabaret de la Grande-Pinte » ou Cartouche est compromis dans l'assassinat d'un garçon tanneur[4]
  • No 304 : borne murale datant de 1726, sous le règne de Louis XV, interdisant de construire au-delà de cette limite jusqu'au village suivant. Son emplacement originel était situé à l’angle de la rue de Picpus et de la rue Lamblardie[15].
  • Après le no 304, sur le côté sud de la rue : mur aveugle séparant la rue des voies provenant de la gare de Lyon, en contrebas.
  • Entre le no 327 et la fin de la rue :

Notes et références

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  1. Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.
  2. Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments.
  3. Jouvin de Rochefort, « Le plan de Paris et ses environs, 1672 », sur Wiki media
  4. a et b Jacques Hillairet : Dictionnaire historique des rues de Paris
  5. Lieux-dits oubliés : la Grande Pinte
  6. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, p. 313-315.
  7. « Maison, immeuble de commerçant, de tapissier, d'ébéniste, de mercier », notice no IA00063168, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  8. « Caserne des Mousquetaires-Noirs (ancienne), dans l'actuel hôpital des Quinze-Vingts (centre d'ophtalmologie) », notice no PA00086564, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  9. « Immeuble », notice no IA00063199, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  10. « Ensemble d'édifices à cour commune dit Cour du Bel Air », notice no IA00063171, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  11. « Immeuble, atelier d'ébéniste dit cour des Bourguignons et manufacture Krieger », notice no IA00063179, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  12. « Boulangerie », notice no PA00086562, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  13. « ARCL : Présentaiton », archivesdufeminisme.fr, consulté le 25 décembre 2021.
  14. Règlement du PLU, t. 2, annexe VI, p. 292.
  15. Dominique Lesbros, Curiosités de Paris. Inventaire insolite des trésors minuscules, Paris, Parigramme, (ISBN 978-2-84096-735-4), Page 179

Bibliographie

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Annexes

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Article connexe

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Liens externes

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