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Étienne Taillemitte, historien de la « Royale »

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Louis XV visitant le port du Havre en 1749.

Étienne Taillemite, né en 1924, mort le 24 août 2011, restera connu comme l'un des historiens de la marine française. Élève de l'École nationale des chartes, il y consacre sa thèse à un sujet très terrestre avec La vie économique et sociale à Bourges de 1450 à 1560. Nommé aux Archives nationales, il est affecté aux archives de la marine, ce qui orientera le reste de son activité d'historien.

À partir de 1962 avec le Dictionnaire de la marine, il publie régulièrement des ouvrages. Il écrit en particulier sur la « Royale » de l'Ancien Régime, avec plusieurs ouvrages de référence. Il s’intéresse tout particulièrement au rôle de la France dans l'exploration des océans et du monde extra-européen.

Membre du Comité des travaux historiques et scientifiques et de plusieurs sociétés savantes, il a aussi été inspecteur général des archives de France de 1981 à 1985.


Un épisode important de l'histoire récente : les 10 ans du 11 Septembre

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Le World Trade Center en feu après les attentats. (Image : Service des parcs nationaux des États-Unis)

Dix ans après l'évènement, les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis attirent l'attention de la presse. L'évènement apparaît comme représentatif de l'histoire immédiate, avec un évènement qui fait à la fois partie du passé et du présent.

C'est l'occasion de faire remarquer que Wikipédia consacre plusieurs articles au sujet. D'abord sur le World Trade Center et sa construction, et au-delà sur les gratte-ciel qui forgent l'une des images de New York les plus connues. Chacun des vols détournés s'est vu consacrer un article (ainsi que cela se fait pour les accidents et attentats d'avion les plus connus).

Les auteurs des détournements, et le groupe Al-Qaida dont ils se réclament, sont également étudiés, mais les théories du complot le sont aussi.

L'évènement a aussi eu des conséquences importantes, qu'il s'agisse du Patriot Act ou de la guerre en Afghanistan ou en Irak.

Par ailleurs, deux jours avant les attentats, le commandant Massoud, qui dirigeait les troupes anti-talibans, avait été assassiné. Sans que ce lien soit certain, le rapprochement a été fait entre les deux évènements.

Bonne navigation dans ces articles, en gardant à l'esprit qu'il convient toujours de diversifier ses sources d'information et de garder un œil critique sur les informations reçues.


La Normandie : 1100 ans déjà !

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Drapeau de la Normandie, aux deux léopards

C'est de l'année 911 que date l'« acte de naissance » de la Normandie, avec le traité de Saint-Clair-sur-Epte. Si le texte même du traité reste inconnu, l'accord est décrit par l'historiographe Dudon de Saint-Quentin. Le chef scandinave Rollon, dont l'origine précise reste discutée, s'entend avec le roi des Francs Charles le Simple : Rollon cesse ses attaques contre le territoire et le protège contre les autres Normands, en échange une large portion de terrain lui est concédée. Ce territoire, correspondant peut-être à la Haute-Normandie et au pays d'Auge, marque le début du duché de Normandie, qui s'étend vers l'ouest lors des décennies suivantes. Rollon est aussi à l'origine de la dynastie normande à laquelle appartient Guillaume le Conquérant.

En 1911, le millénaire de la naissance de la Normandie a donné lieu à d'importantes festivités dans la région et plus particulièrement à Rouen, présentée comme « capitale historique » de la Normandie. Cette année du millénaire s'est notamment traduite par des expositions sur l'art et l'histoire des anciens Normands, mettant en avant l'origine scandinave de la Normandie.


Bernard Guenée : Dieu, la justice et le roi

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Bernard Guenée a écrit un ouvrage sur la folie de Charles VI. Ici, une miniature montrant le sacre de ce roi de France.

Bernard Guenée, mort le 25 septembre 2010, est l'un des historiens médiévistes les plus connus de ces cinquante dernières années. Né en 1927, il a été reçu à l'École normale supérieure en 1946 et agrégé d'histoire. Il obtient son doctorat d'État en 1963 avec une thèse intitulée Tribunaux et gens de justice dans le bailliage de Senlis à la fin du Moyen Age (1380-1550). Assistant à compter de 1956, il devient maître de conférences en 1963 et professeur d'histoire médiévale en 1965. Tout en restant à la Sorbonne, il est aussi directeur d'études à l'École pratique des hautes études à partir de 1980. Il enseigne aussi à plusieurs reprises à l'étranger et en particulier aux États-Unis. Il était aussi chercheur associé à l'Institut de recherche et d'histoire des textes.

Les travaux de Bernard Guenée portaient principalement sur l'historiographie au Moyen Âge, en particulier au Moyen Âge tardif, ainsi qu'aux rapports de pouvoir, en particulier entre le pouvoir politique et celui de l'Église. Son œuvre la plus connue reste Histoire et culture historique dans l'Occident médiéval.

Depuis mars 1981, Bernard Guenée était membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres.

Bicentenaire des indépendances en Amérique du Sud

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Simón Bolívar (1783-1830), « père de l'indépendance » pour plusieurs pays d'Amérique du Sud

L'année 2010 est l'occasion de rappeler la décolonisation de l'Afrique, dont une étape importante a été franchie en 1960. La décolonisation des Amériques, elle, a commencé avec la guerre d'indépendance des États-Unis achevée en 1783, mais l'année 1810, il y a 200 ans, marque le début de l'indépendance dans l'Amérique du Sud.

Dans cette région du monde, ce sont les colons espagnols qui profitent de l'affaiblissement de leur métropole, engagée dans la guerre d'indépendance contre la France de Napoléon pour faire entendre leurs revendications.

Dès le 19 avril, c'est la colonie de Caracas qui proclame son indépendance, rejointe par l'île de Margarita le 4 mai, par une déclaration d'indépendance du Venezuela tout entier. La Révolution de mai, à Buenos Aires, conduit à la capitulation du vice-roi le 25. Le 10 juillet, c'est au tour de la vice-royauté de Nouvelle-Espagne de proclamer son indépendance. Le 16 septembre, c'est la vice-royauté de Nouvelle-Espagne (Mexique et Sud des États-Unis actuels) qui se révolte en partie, et le 18 voit l'indépendance du Chili proclamée à son tour.

Si dans un premier temps ces mouvements prennent les autorités espagnoles par surprise, elles réagissent rapidement et ces différents territoires sont marqués par des guerres d'indépendance meurtrières au cours desquelles les Espagnols reprennent parfois temporairement le pouvoir.

Mais devant la détermination des colons et ses propres difficultés intérieures, l'Espagne accorde l'indépendance à toutes ses colonies d'Amérique du Sud entre 1816 et 1825, tandis que le Brésil portugais voisin accède aussi à l'indépendance le .

Louis XIII, roi de France de 1610 à 1643

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Louis XIII, dessiné par Daniel Dumonstier en 1617 (Musée Condé)

L'assassinat d'Henri IV, par François Ravaillac, le , marque le début du règne de Louis XIII, règne qui dure 33 ans jour pour jour puisque le souverain meurt le .

Entre le bon roi Henri IV et Louis XIV le Grand, la figure de Louis XIII le Juste est moins facilement appréhendée. L'Historiographie et la littérature, notamment Les Trois Mousquetaires, ont contribué à donner l'image d'un roi faible et entièrement soumis à la personnalité du Cardinal de Richelieu, figure marquante du règne.

Ce règne se divise en plusieurs parties : d'abord une régence conduite par Marie de Médicis, puis à partir de 1617 une phase marquée à la fois par un conflit entre le fils et la mère, ainsi qu'une reprise des guerres de religion avec le siège de La Rochelle. Après 1630 et la mise à l'écart définitive de Marie de Médicis après la Journée des Dupes, la guerre étrangère reprend avec l'engagement de la France dans la Guerre de Trente ans contre l'Espagne.

Même si le Cardinal a incontestablement exercé une influence importante sur le roi, celui-ci apparait, dans l'historiographie actuelle, comme un homme de détermination et d'idées. Le règne de Louis XIII marque un renforcement de l'autorité royale, notamment vis-à-vis des nobles et des protestants. C'est aussi sous Louis XIII que s'accélère la formation du Premier empire colonial français.

Jacques Marseille, un historien libéral

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Jacques Marseille, photographié en 2008

Né le , l'historien et économiste Jacques Marseille est mort le . Sa formation d'historien est couronnée par une place de major à l'agrégation d'histoire en 1969, puis une thèse sur l'économie de la colonisation française de 1880 à 1960. Proche du Parti communiste français au moment de ses études, il considère finalement que les analyses marxistes n'expliquent pas bien le système économique de l'Empire colonial français. Sa pensée politique évolue alors rapidement vers la droite libérale, qu'il voit comme la mieux à même d'assurer l'égalité sociale.

C'est précisément comme économiste et éditorialiste que Jacques Marseille était surtout connu des Français, mettant en cause le poids excessif de l'État et défendant l'idée d'une allocation universelle. Sur le plan universitaire, il a occupé de 1984 à 2009 la chaire d'histoire économique de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il est auteur d'une vingtaine de livres, dont L’Âge d’or de la France coloniale ou Le Grand Gaspillage.


1960, l'année des indépendances pour l'Afrique

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Chronologie de l'indépendance de l'Afrique

L'année 1960 est importante dans la décolonisation de l'Afrique : pas moins de dix-sept pays accèdent à l'indépendance cette année-là.

Après la Seconde Guerre mondiale, les réactions nationales se font plus pressantes en Afrique. La France, le plus grand colonisateur de l'Afrique en termes de superficie, crée l'Union française pour rapprocher la métropole des autres territoires et la loi-cadre Defferre en 1956 démocratise la vie interne des colonies, tandis que Maroc et Tunisie gagnent leur complète indépendance. Avec la Constitution de 1958, la Communauté succède à l'Union française. Pour les différents territoires africains, le rejet de la Constitution signifie l'indépendance. Au début, seule la Guinée refuse la Constitution et devient indépendante, mais cet exemple est rapidement suivi, et l'indépendance des autres territoires intervient au cours de l'année 1960, plus particulièrement au mois d'août.

Outre les anciens territoires de l'Afrique-Occidentale française (AOF) et de l'Afrique-Équatoriale française (AEF), la Somalie (dominée par le Royaume-Uni et l'Italie), le Cameroun (dominé par le Royaume-Uni et la France) et le Congo belge deviennent indépendants dans l'année 1960.

Janvier 2010 : hommage à Howard Zinn

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Howard Zinn au Marlboro College le 17 février 2004

Avec Howard Zinn (1922-2010), c'est un historien, mais aussi un dramaturge et un militant américain qui s'éteint.

Son engagement antifasciste l'avait conduit à se porter volontaire pendant la Seconde Guerre mondiale. Il y constate l'attitude parfois peu humaine des Alliés face à des Allemands en déroute, en particulier face à des bombardements autour de Royan qu'il trouve injustifiés.

Howard Zinn manifeste dans la suite de son œuvre un grand intérêt pour l'histoire immédiate, et en particulier sur le recueil de témoignages directs. Ses travaux vont le plus souvent de pair avec ses opinions pacifistes et son attachement au mouvement des droits civiques.

Son Histoire populaire des États-Unis, publiée en 1980, a connu un rare succès dans le domaine des ouvrages historiques écrits par des chercheurs.

Octobre 2009 : mort de Pierre Chaunu

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Séville au XVIe siècle, sujet de la thèse de Pierre Chaunu

Né à Belleville-sur-Meuse le , l'historien français Pierre Chaunu est mort le .

Héritier de l'École des Annales et de l'histoire du temps long, il accorde une grande importance à l'histoire quantitative dont il se fait le spécialiste et le défenseur. Depuis sa thèse sur Séville et l'Atlantique soutenue en 1959, il s'est beaucoup intéressé à l'Empire colonial espagnol et plus spécialement à sa conquête au XVIe siècle.

Professeur à l'université de Caen puis à Paris IV-Sorbonne, il est élu en 1982 à l'Académie des sciences morales et politiques (section Histoire et géographie).

On retient notamment parmi ses écrits Conquête et exploitation des nouveaux mondes (1969), Le Temps des Réformes (1975), La Mort à Paris (XVIe-XVIIe siècles) (1978) ou L'Aventure de la Réforme. Le monde de Jean Calvin (1986). Son Apologie par l'histoire (1988) fait écho à l’Apologie pour l'histoire de Marc Bloch.

La République populaire de Chine a 60 ans

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La République populaire de Chine (RPC) fête ses soixante ans le 1er octobre 2009. La fondation de la République populaire date en effet du  : ce jour-là, Mao Zedong, depuis le balcon de la Cité interdite, proclame l'avènement de cette république populaire. La République avait été instaurée en 1911, mais en 1949 c'est un pouvoir communiste que Mao Zedong inaugure.

En soixante ans, l'histoire de la République populaire de Chine a connu de nombreux épisodes, marqués par des périodes de pouvoir fort et des phases, plus courtes, de libéralisation. Le titre du plus haut dirigeant du pays a lui aussi changé plusieurs fois. La République populaire a connu huit chefs d'État depuis 1949 (plus deux par intérim). L'actuel président est Hu Jintao.

Les cérémonies du soixantième anniversaire font la part belle au défilé militaire mais de plus en plus de Chinois connaissent mal l'histoire de leur pays.

Les cinquante ans de la Constitution de 1958

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L'exemplaire officiel de la Constitution, muni du sceau de la République

La Constitution française de 1958 est maintenant en vigueur depuis plus de 50 ans. Le processus de changement institutionnel a été initié par la crise de mai 1958, qui avait vu le général de Gaulle revenir au pouvoir. Le nouveau texte, dont le principal rédacteur est Michel Debré, doit beaucoup aux idées politiques du Général, qui entend mettre fin à l'« impuissance » de la Quatrième République.

Adoptée le 28 septembre par référendum, la Constitution est promulguée le 4 octobre et entre pleinement en vigueur en janvier 1959.

La Constitution a sensiblement évolué depuis à travers 24 révisions mais aussi par la pratique du pouvoir des sept présidents successifs, Charles de Gaulle, Georges Pompidou, Alain Poher par intérim, Valéry Giscard d'Estaing, François Mitterrand, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy.

Québec : 400 ans !

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1608-2008 : le drapeau officiel des 400 ans

C'est cette année que Québec fête son 400e anniversaire avec un impressionnant programme de manifestations. Cet anniversaire est marqué par plusieurs aménagements, dont la Promenade Samuel-De Champlain (photo)

 
La Promenade Samuel-De Champlain en novembre 2007

Les festivités culminent le 3 juillet ; c'est à cette date en effet en 1608 que Samuel de Champlain, qui n'en était pas à sa première expédition au Nouveau Monde, après avoir débarqué à Tadoussac avant de gagner la pointe de Québec où il fit ériger trois bâtiments principaux, d'une hauteur de deux étages, entourés d'un fossé de 4,6 mètres de large et d'une palissade de pieux, ce qui est à l'origine de Québec.

Après 400 ans d'histoire, Québec est aujourd'hui une ville de plus de 500 000 habitants qui a maintenant une étendue de 454 km2.

César tiré du Rhône

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Les fouilles qui se poursuivent à Arles dans le Rhône ont permis de mettre au jour en 2007 et 2008 un important matériel de plus d'une centaine d'objets.

Le plus remarquable est ce buste de Jules César : daté de l'époque de la fondation d'Arelate, entre -49 et -46, il représenterait le seul buste réalisé du vivant de César. Des archéologues supposent qu'il aurait pu être jeté dans le fleuve après l'assassinat de César aux ides de Mars -44.

Il est prévu d'exposer le buste et le reste du matériel en 2009.

Les 60 ans d'Israël

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David Ben Gourion, considéré comme le fondateur de l'État d'Israël

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Le 14 mai, l'État d’Israël fête ses soixante ans.

C'est en effet le que David Ben Gourion (photo) proclame, au nom du gouvernement provisoire, la déclaration d'indépendance de l'État d'Israël (Texte sur Wikisource).

Le retrait des troupes britanniques était en effet prévu pour le lendemain, 15 mai, mais ce jour-là étant un shabbat, les dirigeants du futur État ont préféré avancer la date.

La proclamation de l'État d'Israël marque l'aboutissement du mouvement sioniste, qui vise à restaurer la terre d'origine du peuple juif, puis de longues négociations pour un plan de partage de la Palestine, qui ne sera pas respecté.

Dès le 15 mai débute la guerre israélo-arabe de 1948-1949, la première d'une série d'affrontements entre Israël, les pays arabes voisins, mais aussi les Palestiniens. Tous ces conflits auront des retombées internationales importantes, aussi bien dans la guerre froide que dans certaines des tensions actuelles.

Pierre Miquel, la Grande Guerre et la Nation

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Pierre Miquel vient de mourir, le 26 novembre 2007, à Boulogne-Billancourt. Il était né à Montluçon le 30 juin 1930.

Historien, romancier et homme de télévision, Pierre Miquel avait écrit de nombreux ouvrages sur l'histoire de France, et plus particulièrement la Première Guerre mondiale.

Parmi ses quelque 110 livres, on note les titres suivants : Le Chemin des Dames, Les Poilus, La Liberté guidait leurs pas, Mourir à Verdun, mais aussi Les Guerres de religion et Petite histoire des noms de lieux, villes et villages de France, ainsi que des synthèses sur l'histoire de France.

Certains de ses livres sont destinés à faire mieux connaître aux enfants l'histoire de son pays.

Il était aussi enseignant, notamment à l’Université Paris IV-Sorbonne à partir de 1975.


Henri Amouroux, historien de l'Occupation

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Fanion de l'État français avec la devise « Travail, famille, patrie »

Henri Amouroux est mort au Mesnil-Mauger le 5 août dernier à l'âge de 87 ans.

Né en 1920 à Périgueux, il a exercé à partir de 1938 une longue carrière de journaliste à La Petite Gironde, Sud Ouest, France-Soir, Rhônes-Alpes, France Inter et TF1.

Il est également l'auteur de plusieurs livres d'histoire, et surtout de la série La Grande Histoire des Français sous l'Occupation, dont les dix volumes paraissent de 1976 à 1993. Cette série qui lui vaut un grand succès tend à raconter l'Occupation et en particulier le Régime de Vichy de manière sociale. Le volume Quarante Millions de pétainistes a été particulièrement remarqué.

Il a aussi publié Monsieur Barre (1986), première biographie du Premier ministre Raymond Barre et, dans un autre registre, De Gaulle raconté aux enfants (1990).

Henri Amouroux reste un personnage controversé pour ses positions jugées complaisantes envers le régime de Vichy, et en particulier pour avoir témoigné à décharge lors du procès de Maurice Papon.

Membre de l'Académie des sciences morales et politiques, il avait obtenu le prix Cino Del Duca en 1999 pour l'ensemble de son œuvre.

Raul Hilberg, le pionnier dans l'histoire de la Shoah

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Raul Hilberg, né à Vienne (Autriche) le 2 juin 1926, est décédé le 4 août 2007 à Burlington (Vermont). Il reste connu comme l'un des historiens à s'être intéressés très tôt à la Shoah.

Il quitte l'Europe avec sa famille en 1939 pour Cuba puis gagne, seul, les États-Unis. Il y étudie le droit et les sciences politiques. Il entreprend des recherches sur l'histoire de la Shoah, devient membre du United States Holocaust Memorial Council et est autorisé, à ce titre, à consulter les archives du Troisième Reich saisies par les Américains.

Il soutient en 1955 sa thèse sous la direction de Franz Neumann et la publie, non sans difficultés, en 1961, sous le titre La Destruction des Juifs d'Europe (1re éd. en français en 1988).

R. Hilberg a enseigné de 1956 à 1991 à l'université du Vermont, au département de Science politique.

Le Bloc-notes de Clio présentera prochainement Henri Amouroux, décédé le 5 août 2007.

Mai 1967, un mouvement un peu oublié

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Blason de Pointe-à-Pître

Quarante ans après, quelques médias évoquent les évènements de mai 1967 qui se sont déroulés en Guadeloupe. Depuis le début des années 1960, des revendications indépendantistes se faisaient entendre, donnant lieu à quelques affrontements entre 1961 et 1965. Le Groupe d'organisation nationale de Guadeloupe est créé en 1963. Les manifestations qui se déroulent fin mai 1967, surtout à Pointe-à-Pitre sont d’abord à caractère social, mais l'échec des négociations entraîne des mouvements de violence. Le gouvernement fait appel aux compagnies républicaines de sécurité qui font usage de leurs armes. Le nombre de victimes, qui reste controversé, a pu être estimé à près de 80.

Voir l'article Histoire de la Guadeloupe

René Rémond, entre histoire et politique

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Mort le 14 avril 2007, René Rémond aura été l'un des historiens et politologues marquants de la France contemporaine.

Né à Lons-le-Saunier en 1918, normalien, il a enseigné à l'université de Paris, puis à Paris-X Nanterre, mais aussi à l'Institut d'études politiques de Paris.

Il reste connu comme un historien de la vie politique française depuis la Révolution, en particulier pour son analyse de la droite en France. Son œuvre la plus connue, éditée pour la première fois en 1954, et connue désormais sous le titre Les Droites en France, voit dans la Droite française un mélange de traditions légitimistes, orléanistes et bonapartistes, qui persisterait dans la vie politique actuelle. Ses analyses politiques ont fait de lui un politologue reconnu, souvent invité à s'exprimer à la radio ou à la télévision. Ses travaux l'ont conduit aussi à s'intéresser à la vie religieuse dans la France contemporaine ainsi qu'aux relations franco-américaines.

Revêtu des distinctions de grand officier de la Légion d'honneur et de grand-croix de l'ordre national du Mérite, il siégeait depuis 1998 à l'Académie française, au 1er fauteuil.

Henri-Jean Martin et l'histoire du livre

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Livres anciens reliés

L’historien français Henri-Jean Martin est mort le 13 janvier 2007. Né en 1924, il a étudié à l’École des chartes avant de devenir conservateur, d’abord à la Bibliothèque nationale, puis à la Bibliothèque municipale de Lyon, ville où il ouvre la bibliothèque de La Part-Dieu et le musée de l'Imprimerie.

Par ses travaux, H.-J. Martin est considéré comme l’un des fondateurs de l’histoire du livre en France. Même si ses recherches portaient essentiellement sur l’époque moderne, et plus particulièrement le XVIIe siècle, il a écrit plusieurs synthèses sur l’histoire du livre et de l’édition.

Membre du Comité des travaux historiques et scientifiques, il a enseigné à l’École pratique des hautes études, à l’École nationale supérieure de bibliothécaires et à l’École des chartes.

De L’Apparition du livre (1958) aux Métamorphoses du livre (2004), H.-J. Martin a écrit ou dirigé une quinzaine d’ouvrages, parmi lesquels Livre, pouvoirs et société à Paris au XVIIe siècle [1re éd., 1969 ; 3e, 2000] et La naissance du livre moderne [2000]. Quelques-uns ont donné lieu à des traductions en anglais et dans d’autres langues.

L'histoire de la Grèce en deuil

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Le Mont Olympe, vu par Tiepolo

Six mois après le décès de Pierre Vidal-Naquet, un autre historien de la Grèce antique, Jean-Pierre Vernant est mort à Sèvres le 7 janvier 2007. Né en 1914, il était philosophe de formation. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il participe activement à la Résistance intérieure. Entré au CNRS en 1948, il se tourne vers l'anthropologie et l'histoire, s'intéressant en particulier au développement des mythes. Directeur d'études à l'EHESS, il a aussi été professeur au Collège de France.

L’œuvre de Jean-Pierre Vernant, forte de plus d'une vingtaine d'ouvrages, comprend Mythe et société en Grèce ancienne et Entre mythes et politique. Elle a fait l'objet de traductions dans différentes langues.

La Grande Guerre face à son histoire

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Françaises fabriquant des obus, 1917.

Deux historiens, un Français et un Américain, sont à l'origine d'une des rares synthèses sur l'historiographie de la Première Guerre mondiale.

À travers les travaux allemands, américains, britanniques, français et italiens, ils examinent notamment l'évolution des récits des batailles, les recherches sur l'organisation du commandement politique et militaire pendant les hostilités, l'intérêt pour les évolutions sociales ou le rôle joué par les récits des combattants.

Complété d'une longue bibliographie, l'ouvrage est conçu comme un travail universitaire mais se veut aussi accessible à tous les amateurs d'histoire.

Pierre Vidal-Naquet, né en 1930, est décédé à Nice le 29 juillet dernier.

Il fait partie des historiens français contemporains les plus connus, avec une présence assez forte dans les médias. Professeur puis directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales, il est spécialiste de la Grèce antique. Il s'est notamment intéressé à la démocratie grecque et à la mythologie, mais il a aussi rédigé, seul ou avec d'autres hellénistes, des ouvrages de synthèse sur cette période.

Pierre Vidal-Naquet est également connu pour ses engagements qui l'ont conduit à prendre position contre la guerre d'Algérie et à soutenir la cause de Maurice Audin, mais aussi, plus récemment, à militer pour la paix au Proche-Orient ou pour l'amélioration des conditions de détention.

Il est l'auteur de nombreux ouvrages, dont deux volumes d'autobiographie où il défend ses méthodes historiques et ses prises de position.

Anniversaire

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Le 17 juillet 1936, la tentative de coup d'État de Franco et de ses complices marquait le début de la Guerre d'Espagne, qui devait durer jusqu'en 1939. Cette guerre meurtrière a marqué durablement le peuple espagnol, pour qui elle reste aujourd'hui encore un souvenir douloureux.

La guerre d'Espagne a aussi eu des conséquences importantes sur l'histoire de l'Europe et même du monde. Retrouvez dans Wikipédia la guerre d'Espagne, ses grandes batailles, les personnages importants et l'attitude des pays étrangers durant la guerre, en parcourant notamment la catégorie correspondante.

Publication récente

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Pour honorer Yves-Marie Bercé, historien de l'époque moderne, professeur des Universités et directeur honoraire de l'École nationale des chartes, ses collègues ont publié ce fort volume de mélanges. Après quelques textes présentant la figure d'Y.-M. Bercé et une bibliographie complète de ses travaux, le volume comprend 62 contributions regroupées en trois thèmes : pouvoirs et hommes de pouvoir, contestations, comportements. On ne s'étonnera pas que presque tous les articles concernent l'époque moderne, avec quelques incursions dans le Moyen Âge mais aussi dans l'histoire contemporaine.