Ordre camaldule

ordre religieux catholique

L'ordre camaldule ou ordre des Camaldules (en latin : Congregatio Monachorum Eremitarum Camaldulensium) est un ordre monastique bénédictin de droit pontifical fondé par saint Romuald de Ravenne en à Camaldoli, frazione de Poppi, dans la haute vallée de l'Arno en Toscane (Italie), sous la règle de saint Benoît. Les moines camaldules allient la vie commune de travail et de l'office bénédictin à l'érémitisme. Ils portent l'habit blanc et la barbe pleine.

Ordre camaldule
Image illustrative de l’article Ordre camaldule
Ego vobis, vos mihi.
Ordre de droit pontifical
Approbation pontificale 1072
par Alexandre II
Institut ordre monastique
Type contemplatif
Spiritualité bénédictine
Règle règle de saint Benoît
But prière et vie érémitique
Structure et histoire
Fondation 1024
Camaldoli
Fondateur Romuald de Ravenne
Abréviation O.S.B. Cam.
Branche(s) Ermites camaldules du mont Corona
Liste des ordres religieux
Portrait d'un camaldule, par Giovanni Battista Moroni, musée Boijmans Van Beuningen (1561-1563).

Histoire

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L'ordre camaldule est approuvé dès par Alexandre II, quarante-cinq ans après la mort de son fondateur, saint Romuald, alors qu'existaient déjà neuf groupements d'ermites camaldules. En , les camaldules sont reconnus comme branche autonome de l'ordre de Saint-Benoît. Moines et ermites constituent par la suite des congrégations différentes.

Cet ordre a presque entièrement disparu au XVIIIe siècle. Il y avait encore en France avant une abbaye de Camaldules à Yerres, quartier de Grosbois[1].

Depuis , il reste deux congrégations camaldules indépendantes :

  • La congrégation des moines-ermites camaldules, dont le centre est toujours l'ermitage des Camaldoli, qui s'est ralliée en aux bénédictins de la confédération bénédictine et compte, dans les années 1990, cent dix membres répartis en neuf maisons ;
  • La congrégation de Monte Corona (ermitage proche de Pérouse) fondée au début du XVIe siècle, par le bienheureux Paul Giustiniani (1476-1528), originaire de Venise, et dont la règle s'apparente à celle des chartreux. Elle comptait quatre-vingt-dix-huit moines occupant neuf maisons.

Depuis 1990 après une période d'abandon et de pillage, le monastère de Monte Corona est occupé par les Frères de la Famille monastique de Bethléem, de l'Assomption de la Vierge et de saint Bruno. De grands travaux de restauration ont été entrepris et la vie religieuse a repris.

Implantations

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Les Camaldules sont présents en Europe, en Amérique du Nord, en Amérique du Sud, en Afrique et en Inde (Saccidananda Ashram en Inde du Sud).

En France

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Figures de l'ordre

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Quatre saints camaldules, Giambattista Tiepolo, v. 1770, musée de Castelvecchio, Vérone[2].
 
Saint Romuald et cinq disciples dans la forêt. Tableau d'Augusto Mussini de 1915.
  • Saint Christian (mort en ) faisait office de cuisinier au sein d'un groupe d'ermites camaldules chargés par le roi Boleslas d'évangéliser la Pologne. Ils furent massacrés par des brigands dans leur ermitage sur les bords de l'Obra. Leur fête est célébrée dans toute la Pologne et l'ermitage est devenu lieu de pèlerinage ;
  • Thibaut de Provins (1039-1066), ermite-routard, du lignage champenois, canonisé en 1073 par Alexandre II, dont le champ d'apostolat fut le « désert » de Sayanega de Sossano (Vicenza, Italie) ;
  • Gratien (XIIe siècle) qui, vers 1150, rassembla quelque 3 700 textes et décrets légaux de l'Église et les arrangea de manière systématique (le Décret de Gratien) aurait été un moine camaldule ;
  • Ambrogio Traversari (1386-1439), prieur général de l'ordre à partir de , figure importante de l'humanisme et traducteur des Pères grecs en latin, acteur de premier ordre du concile de Florence () ;
  • Fra Mauro, religieux camaldule, célèbre cartographe du XVe siècle, auteur d'une mappemonde décrivant l'Ancien Monde en  ;
  • Mauro Sarti, historien, abbé camadule et procureur général de l’ordre
  • le pape Grégoire XVI ;
  • Mère Marie-Jeanne de Notre-Dame des Douleurs, fondatrice du couvent de La Seyne-sur-Mer.
  • Benedetto Calati (1914-2000), spécialiste du monachisme bénédictin.

Notes et références

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Voir aussi

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Articles connexes

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Bibliographies

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  • Cecile Caby, Bernardino Gadolo ou les débuts de l'historiographie camaldule, t. 106, coll. « Mélanges de l'École française de Rome. Moyen-Age » (no 1), (www.persee.fr/doc/mefr_1123-9883_1997_num_109_1_3551), pp. 225-268

Liens externes

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