Observatoire astronomique
Un observatoire astronomique est un lieu destiné à l'observation astronomique.
Les laboratoires modernes sont largement dotés d'instruments scientifiques ; d'abord mécaniques (quadrant, astrolabe, etc.) puis optiques (lunette, télescope), électriques et enfin électroniques.
Ère pré-télescopique
modifierLes observatoires de l'ère pré-télescopique servaient surtout à l'agriculture, l'astrologie, la mesure du temps et des saisons, comme :
- Abou Simbel et Nabta Playa en Haute-Égypte ;
- Stonehenge, Angleterre ;
- Karahunj, Arménie ;
- Angkor Wat, Cambodge ;
- Kokino, Macédoine ;
- Cheomseongdae, Corée du Sud ;
- le Cercle de Goseck, Allemagne ;
- en Inde, plusieurs observatoires construits par le maharaja Jai Singh II au XVIIIe siècle :
- le Yantra Mandir de Jaipur, au Rajasthan ;
- le Jantar Mantar de New Delhi ;
- le Vedh Shala d'Ujjain, dans le Madhya Pradesh.
Observatoires modernes
modifierLes observatoires modernes servent à observer, mesurer et quantifier les phénomènes présents dans l'univers. On en distingue différentes sortes :
- les observatoires astronomiques au sol. Situés généralement en altitude, loin des sources de pollution lumineuse et chimique pour bénéficier d'une meilleure transparence de l'atmosphère. Ces observatoires sont destinés à l'observation dans le domaine visible ou infrarouge (comme le VLT) ;
- les radiotélescopes qui observent dans le domaine de longueur d'onde de la radio, du millimétrique et sub-millimétrique (comme ALMA ou NOEMA) ;
- les télescopes solaires, qui servent à observer spécifiquement le Soleil ;
- les télescopes spatiaux ou satellites astronomiques. Ils servent à observer des longueurs d'onde qui sont bloquées par l'atmosphère terrestre, comme les ultraviolets ou les rayons X ;
- les observatoires de rayons cosmiques ;
- les observatoires de neutrinos, qui cherchent à détecter les particules ultra-légères que sont les neutrinos, en provenance de l'espace interstellaire, et du soleil ;
- les observatoires d'ondes gravitationnelles, dont les premières observations véritables ont à peine commencé (voir VIRGO, par exemple).
Les instruments radiométriques et centimétriques (VLA, Radiohéliographe de Nançay) ne sont pas gênés par l'atmosphère mais le sont par les sources parasites terrestres (ordinateurs et circuits électroniques, radio (bande FM), émetteurs de télévision et de téléphone cellulaire). Nombre d'observatoires historiques (Observatoires de Paris, Greenwich, Bruxelles) sont maintenant dans le centre de grandes villes, dans des sites peu favorables à l'observation à cause de l'éclairage nocturne et des diverses pollutions. Lorsqu'ils restent destinés à la science, ils abritent des laboratoires où les chercheurs, ingénieurs et techniciens préparent les instruments et les demandes d'observation, traitent les observations obtenues, travaillent au quotidien.
Les différents programmes d'observations des différents télescopes génèrent des données variées et volumineuses (qui se comptent en téraoctets), compilées dans des catalogues de données ou catalogue d'étoiles. Pour valoriser ces programmes et ces données et en faciliter leur exploitation, se développent depuis le début des années 2000, des observatoires virtuels.
Voir aussi
modifierHistoire des observatoires - Bibliographie indicative
modifier- David AUBIN, Charlotte BIGG, Otto H. SIBUM (eds.), 2010, "The Heavens on Earth. Observatories and Astronomy in Nineteenth-Century Science and Culture", Durham, Duke University Press.
- Guy BOISTEL (Dir.), 2005, « Observatoires et Patrimoine Astronomique Français », Cahiers d'histoire et de philosophie des sciences, no 54, Lyon, ENS Éditions/S.F.H.S.T.
- Guy BOISTEL, 2010, "L'observatoire de la Marine et du Bureau des longitudes au parc Montsouris, 1875-1914. Une école pratique d'astronomie à destination des marins et des explorateurs", Paris, IMCCE/E-Dite.
- Emmanuel DAVOUST, 2000, "L'observatoire du Pic du Midi. Cent ans de vie et de science en haute montagne", Paris, CNRS Éditions.
- Julien Gressot et Romain Jeanneret, « Determining the right time, or the establishment of a culture of astronomical precision at Neuchâtel Observatory in the mid-19th century », Journal for the History of Astronomy, 53(1), 2022, 27–48, https://doi.org/10.1177/00218286211068572
- Jérôme DE LA NOË, Caroline SOUBIRAN (dir.), 2010, "La (re)Fondation des observatoires astronomiques sous la IIIe République. Histoire contextuelle et perspectives actuelles", Presses Universitaires de Bordeaux.
- Jérôme LAMY, — 2007, "L'observatoire de Toulouse aux XVIIIe et XIXe siècles. Archéologie d'un espace savant", Presses Universitaires de Rennes. — 2008, "La Carte du Ciel", Paris, EDP sciences/Observatoire de Paris.
- Laurence BOBIS, James LEQUEUX (dir.), 2012, "L'Observatoire de Paris. 350 ans de science", Paris, Gallimard/Observatoire de Paris.
Articles connexes
modifier- Télescope géant
- Liste des plus grands télescopes optiques
- Liste des plus grandes lunettes
- Liste d'observatoires astronomiques
- Liste des codes d'observatoires
- Observatoire virtuel
- Pollution lumineuse
- Nuisance lumineuse
- Environnement nocturne
- Observatoire magnétique