Marc Jacobs
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Marc Jacobs /mɑrk ˈʤeɪkəbz/, né le à New York, est un créateur de mode américain. Il dirige sa propre marque et les lignes qui en découlent.
| Naissance | |
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| Nationalité | |
| Formation |
Parsons The New School for Design High School of Art and Design (en) Teaneck High School (en) |
| Activités |
Modéliste, couturier |
| Période d'activité |
- |
| Site web |
(en) www.marcjacobs.com |
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| Distinctions |
Il a été directeur artistique de l'ensemble des collections Louis Vuitton de 1997 à 2013. Il est membre du Conseil des créateurs de mode américains.
Biographie
modifierMarc Jacobs est né à New York dans une famille juive aisée. Il perd son père, un agent artistique, à sept ans[1] et se voit élevé par sa grand-mère paternelle[2] dans l’Upper West Side ; l'appartement de sa grand-mère est sa résidence officielle jusqu’à son installation à Paris.
Initié par sa grand-mère à la couture et au tricot, Marc Jacobs trouve très jeune sa voie et s’inscrit à la High School of Art and Design (en). Pendant ses années de lycée, il est magasinier dans le magasin Charivari qui, à l’époque, apparaît comme une boutique d’avant-garde pour avoir révélé certains créateurs belges comme Margiela ou Demeulemeester au public américain. Il y apprend à observer les gens et à apprécier les produits, ce qui renforce son désir de poursuivre une carrière de styliste. Suivant les conseils de Perry Ellis, il s’inscrit à la Parsons School of Design de New York[3] où il est reconnu par ses professeurs, élu « élève de l'année en stylisme »[1]. Quatre ans plus tard, il présente son projet final dans le cadre de ses études : une collection de chandails oversize faits main, décorés de « smileys » rose vif[1]. L'homme d’affaires Robert Duffy est dans la salle. C'est le début d'une collaboration qui, vingt ans plus tard, dure toujours[1].
Marc Jacobs et Robert Duffy tentent immédiatement de se lancer ensemble, mais faute de partenaire financier sérieux, la plupart de leurs essais échouent. Pourtant, leur réputation grandit dans le milieu des acheteuses new-yorkaises et la cote du créateur ne fait qu’augmenter. En 1986 il fonde sa propre marque[2]. Deux ans plus tard, Marc Jacobs est placé aux commandes de la création chez Perry Ellis[2], Robert Duffy prenant le poste de Président. La collaboration des deux hommes avec la maison est brève. En effet, après une collection grunge, tendance, Marc Jacobs est licencié[4]. Cependant, les prêtresses de la mode du New York Times, du WWD ou de Vogue étaient conquises. Il reçoit ainsi le Womenswear Designer of the Year Award du CFDA[5].
En 1994, Marc Jacobs fait son retour avec une collection, qu’il décrit au magazine WWD comme « un peu funk, un peu trash et un peu chic ». Il continue désormais à conjuguer ces trois caractéristiques tout en explorant des thèmes rétro avec une affinité particulière pour les années soixante-dix. Il veut représenter une jeunesse décontractée[4], chic et libérée de tout code.
Louis Vuitton
modifierÀ l'aube des années 2000, il est recruté par l'entreprise Louis Vuitton et devient directeur artistique pour l'ensemble des collections. La rumeur suppose qu'il est là grâce aux conseils d'Anna Wintour[1]. Il est alors presque inconnu en France et la nomination d'un américain surprend[1]. Sous la direction d'Yves Carcelle, Marc Jacobs renouvelle l'image du maroquinier, dès le premier défilé[6] alors qu'il ne présente pourtant qu'un unique sac, pourtant fer de lance de la marque[1] ; dans cette collection, le blanc minimaliste domine. Il mélange également inspirations américaines et européennes[6], effectue un renouvèlement des matières pour la maroquinerie[1], fait entrer Stephen Sprouse (en)[7], Takashi Murakami, Yayoi Kusama pour des collections éphémères de sacs, Richard Prince pour l'inspiration d'une collection de vêtements[6],[1]. Il rend hommage à Yves Saint Laurent et à son emblématique défilé Opium[6]. Chez Vuitton, Julie de Libran est son bras droit, assistée des stylistes Peter Copping ou Katie Grand[6]. Il organise des défilés à grand spectacle[6], remarqués[2]. Ainsi, entre « dépoussiérage » et « coup de fouet », il modernise la marque et fait exploser le chiffre d'affaires[1]. Il se voit même proposer la direction artistique de Dior après le départ de John Galliano[1]. Mais l'accumulation de travail entre ses marques et la pression qu'il a chez Vuitton font qu'il surconsomme drogues, alcool, le tout avec quelques nuits blanches[1]. Après deux cures de désintoxication, il revient vers 2007 transformé moralement et physiquement[2]{{}}[1].
Le , il annonce son départ[8]. Didier Grumbach souligne combien au cours de ces années les défilés de mode de la marque ont été spectaculaires[9]. Son dernier défilé pour Louis Vuitton sonne comme une rétrospective de sa carrière, ainsi qu'un hommage à d'autres créateurs de mode[10].
En plus de ses collections homonymes, dont LVMH possède des parts[8], il produit plusieurs lignes : Marc Jacobs, Marc by Marc Jacobs, une ligne plus décontractée, plus jeune et plus accessible, ainsi que Stinky Rat et Little Marc Jacobs pour le bébé et l'enfant[1].
Il organise aussi des campagnes contre le cancer de la peau qui mettent en scène des artistes nus avec des slogans tel que « protect the skin you’re in », « protect your largest organ ». De nombreux artistes y ont participé telles Naomi Campbell, Christy Turlington et d'autres grands noms du mannequinat, mais aussi les actrices Eva Mendes et Winona Ryder, ainsi que l'ex Spice Girls Victoria Beckham, en 2008, dans cette campagne, elle s'affichait dans des sacs et des boîtes de chaussures géantes[11], n'hésitant pas à tourner son personnage de fashionista en dérision.
En , Lady Gaga défile pour la collection Marc Jacobs Automne/Hiver 2016-2017[12].
Créations parfumées et beauté
modifierMarc Jacobs propose aussi une collection de parfums créée en partenariat avec les Parfums Coty[13]. Une collection de parfums baptisée Splash est présentée chaque année. Certains de ces parfums sont des éditions limitées, portant le nom d'une matière première ou d'un thème olfactif, délibérément minimaliste.
En 2007, le designer lance le parfum Daisy, un floral frais au bouchon en forme de marguerite[14]. Le parfum a reçu de nombreux prix, notamment celui de l'emballage de l'année aux FiFi Awards[15].
En collaboration avec l'enseigne Sephora, Marc Jacobs lance en 2014 une ligne de maquillage distribuée par l'enseigne et dans les boutiques Marc Jacobs[16]. Depuis , il est confirmé que la marque Marc Jacobs Beauty est discontinuée et vie ses derniers mois d'existence[17].
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Direction de l'entreprise
modifierEn 2006, le groupe LVMH nomme Bertrand Stalla-Bourdillon, président directeur général de la société Marc Jacobs International
En , il est remplacé par Sebastian Suhl[18]. A l'automne 2017 celui-ci sera remplacé à son tour par Eric Maréchalle, précédemment DG de Kenzo.
Distinctions & exposition
modifierIl reçoit en 1990 le « prix du vêtement féminin » du Conseil des créateurs de mode américains, en 2002 celui du « vêtement masculin » et en 2009 le « prix international ». En tout, il cumule sept prix du Conseil des créateurs[1].
En 2012, une exposition est consacrée à Marc Jacobs intitulée Louis Vuitton Marc Jacobs au Musée des arts décoratifs de Paris[1],[19].
Le , Frédéric Mitterrand lui remet les insignes de chevalier dans l'ordre des Arts et des Lettres[20].
En 2013, Marc Jacobs créé une collection de nouvelles bouteilles et canettes pour la marque Coca Cola Light[21].
Notes et références
modifier- Thiébault Dromard, « Portrait : Marc Jacobs, directeur artistique de Louis Vuitton », Challenges, no 282, , p. 66 à 69 (ISSN 0751-4417, lire en ligne)
- Louise Witt, « Marc Jacobs : L'agent provocateur de la mode », L'Express Styles, no 3165, , p. 80 à 85 (ISSN 0014-5270, lire en ligne)
- (en) Mark Tungate, Luxury World : The Past, Present and Future of Luxury Brands, Kogan Page, 2009, p. 205
- Cally Blackman (trad. de l'anglais par Hélène Tordo), 100 ans de mode [« 100 years of fashion »], Paris, La Martinière, , 399 p. (ISBN 978-2-7324-5710-9, présentation en ligne), « Les enfants terribles de la mode », p. 301 « […] mais son approche radicale entrainera son licenciement de chez Perry Ellis. »
- « Les CFDA Awards consacrent Marc Jacobs et Thom Browne », sur Fashion Network,
- Fabrice Paineau, « Jacobs marque Vuitton », L'Express Styles, Groupe Express, no 3250, , p. 56 à 57 (ISSN 0014-5270)
- Patricia Boyer de Latour, « Marc Jacobs, parcours d’une icône », Style, sur Madame Figaro, Le Figaro, (consulté le )
- AFP, « Marc Jacobs quitte Louis Vuitton », Next Mode, sur next.liberation.fr, Libération, (consulté le ) : « L’information a également été confirmée à WWD par Marc Jacobs et son associé de longue date Robert Duffy. »
- Elvire von Bardeleben, « Didier Grumbach : « On sortait des défilés de Marc Jacobs tout à fait revigoré » », Next Mode, sur next.liberation.fr, Libération, (consulté le ) : « Ce type de collaboration n’est jamais éternel. Le fait qu’elle ait duré seize ans est déjà exceptionnel ! »
- Joseph Ghosn, « La révérence de Marc Jacobs », Le Nouvel Observateur, no 2553, , p. 146 (ISSN 0029-4713)
- « Helena Bonham Carter, nouvelle égérie de Marc Jacobs », ladepeche.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Anne-Sophie Mallard, « La guest-star du jour: Lady Gaga défile pour Marc Jacobs », Vogue, (lire en ligne, consulté le )
- « Marc Jacobs Beauty fait son retour », sur Fashion United,
- « Un nouveau parfum Marc Jacobs pour l'été », ladepeche.fr, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Fragrance Foundation USA: and the winners are... », sur The Fragrance Foundation France, (consulté le )
- « Marc Jacobs se lance dans le make-up », Madame Figaro, (lire en ligne, consulté le )
- (en-CA) « Marc Jacobs Beauty Is Being Discontinued & The Deals Are Insane », sur View the VIBE Toronto, (consulté le )
- [1]
- Elisabeth Quin, « Marc Jacobs, l’esprit libre de Vuitton », Style, sur Madame Figaro, Le Figaro, (consulté le ) : « La légende. La sienne et celle de la maison Louis Vuitton »
- « Fashion designer Marc Jacobs receives the 'Chevalier de l'Ordre des... », sur Getty Images (consulté le )
- « Coca-Cola light choisit l’inimitable Marc Jacobs pour faire pétiller les 30 ans de la marque ! »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur /www.coca-cola-france.fr,
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Pamela Golbin, Louis Vuitton : Marc Jacobs, Paris, Rizzoli, coll. « coédition BNF », , 324 p. (ISBN 978-2-916914-31-2)
Liens externes
modifier- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressources relatives à la mode :
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- (en) Site officiel
