Maintenant le peuple
Maintenant le peuple (MLP) (en anglais : Now the people!) est une alliance politique européenne de gauche radicale fondée en 2018 par plusieurs partis politiques en vue des élections européennes de 2019. Elle fait élire dix-sept eurodéputés.
Maintenant le peuple | |
Logotype officiel. | |
Présentation | |
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Fondation | Lisbonne (Portugal) |
Positionnement | Gauche radicale |
Idéologie | Socialisme démocratique Écosocialisme |
Site web | nowthepeople.eu |
Présidents de groupe | |
Parlement européen | Manon Aubry et Martin Schirdewan (GUE/NGL) |
Représentation | |
Députés européens | 17 / 705 |
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Historique
modifierLe mouvement, qui apparaît comme « mi-complémentaire, mi-concurrent du plus institutionnel Parti de la gauche européenne (PGE) », trouve son origine dans l'opposition aux accords de 2015 entre le gouvernement grec mené par Syriza (membre du PGE) et la troïka, qui ont été vécus comme une capitulation par une partie de la gauche radicale européenne. Entre janvier 2016 et mars 2017 se tiennent plusieurs « sommets du plan B » pour rompre avec les politiques d'austérité économique dans l'Union européenne, dans lesquels sont envisagées des hypothèses de désobéissance aux traités, voire de sortie de la zone euro[1].
L'alliance Maintenant le peuple présente une plus forte homogénéité idéologique que le PGE. En outre, « ces partis correspondent à la composante la plus neuve de la gauche radicale, qui adhère à un libéralisme culturel prononcé et à la remise en cause du productivisme, en plus du combat contre le néolibéralisme. La création de “Maintenant le peuple !” témoigne d’une volonté de LFI et de Podemos, à l’époque, de prendre davantage la main par rapport aux partis de tradition communiste, qui étaient forts dans les organisations existantes, comme le PGE[1]. »
Le manifeste Maintenant le peuple ! Pour une révolution citoyenne en Europe est signé le à Lisbonne au Portugal par Catarina Martins, coordinatrice du Bloc de gauche (Portugal), Pablo Iglesias Turrión, secrétaire général de Podemos (Espagne), et Jean-Luc Mélenchon, chef de La France insoumise (France)[2],[3],[4].
Ils sont rejoints au mois de juin par trois partis nordiques : le Parti de gauche de Suède, l'Alliance de gauche de Finlande et l'Alliance rouge et verte du Danemark[5].
L'alliance électorale italienne Pouvoir au peuple, qui ne participe pas au scrutin[6], annonce soutenir le mouvement en [7].
En France, la campagne de Maintenant le peuple est lancée à la mi- par un meeting à Marseille[8],[9].
Dans leur déclaration commune pour les élections européennes de 2024, les membres de l'alliance proposent « un projet de rupture » qui soit « la voix des travailleurs, de tous les laissés-pour-compte, et de ceux qui se battent pour notre planète ». Une série d’engagements est avancée, de la taxation des superprofits à la fin des « règles budgétaires absurdes », en passant par un « commerce équitable ». D'autres partis, comme Die Linke (Allemagne), EH Bildu (Pays basque espagnol), Sinistra italiana (Italie) et Déi Lénk (Luxembourg) se sont également associés à cette déclaration, sans toutefois adhérer formellement à Maintenant le peuple[1].
En 2024, est annoncé le futur statut de parti politique européen qui en restant indépendant des partis communistes européens restera membre du groupe politique européen The Left au sein du parlement européen[10].
Membres
modifierNom | Pays | Représentation au Parlement européen 2019 |
Représentation nationale | |
---|---|---|---|---|
Alliance rouge et verte (Enhedslisten – De Rød-Grønne) |
Danemark | 1 / 14 |
9 / 179 | |
Podemos | Espagne | 3 / 59 |
5 / 350 | |
Alliance de gauche (Vasemmistoliitto) |
Finlande | 1 / 14 |
11 / 200 | |
La France insoumise | France | 5 / 79 |
75 / 577 | |
Bloc de gauche (Bloco de Esquerda) |
Portugal | 2 / 21 |
5 / 230 | |
Parti de gauche (Vänsterpartiet) |
Suède | 1 / 21 |
24 / 349 |
Résultats électoraux
modifierPays | Voix | % | +/- | Sièges | +/- | Rang |
---|---|---|---|---|---|---|
Danemark | 151 903 | 5,51 | Nv. | 1 / 13 |
Nv. | 7e |
Espagne | 2 252 378 | 10,05 | 2.09 | 6 / 54 |
5 | 4e |
Finlande | 125 748 | 6,90 | 2,42 | 1 / 13 |
0 | 6e |
France | 1 428 548 | 6,31 | Nv. | 6 / 74 |
Nv. | 5e |
Portugal | 325 533 | 9,82 | 5,26 | 2 / 21 |
1 | 3e |
Suède | 282 300 | 6,80 | 0,50 | 1 / 20 |
0 | 7e |
Élus
modifier- Danemark (Liste de l'unité):
- Allemagne (Die Linke)
- Espagne (Podemos):
- Finlande (Alliance de gauche):
- France (La France insoumise):
- Italie (Sinistra Italiana)
- Portugal (Bloc de gauche):
- Suède (Parti de gauche):
Notes et références
modifier- Fabien Escalona, « Européennes : les Insoumis font « alliance à part » au sein de la gauche radicale », sur Mediapart,
- .
- Julia Hamlaoui, « Élection. FI veut faire des européennes un référendum », sur L'Humanité, (consulté le ).
- Un an après, en , la France insoumise fera alliance avec la Gauche républicaine et socialiste cf « Des transfuges du PS et du MRC fusionnent pour fonder un nouveau parti », sur Le Point, (consulté le ).
- Grégory Marin, « Élections. La FI trouve de nouveaux alliés européens », sur L'Humanité, (consulté le ).
- (it) « Potere al Popolo non parteciperà alle prossime elezioni europee - Oggi Notizie », sur Oggi Notizie, (consulté le ).
- (it) « La nostra adesione all'appello di Podemos, France Insoumise e Bloco De Esquerda », sur Potere al Popolo, (consulté le ).
- Christophe Deroubaix, « France insoumise. « Maintenant le peuple » se pose en alternative aux extrêmes », sur L'Humanité, (consulté le ).
- « Pan-European movement 'Now, the People!' launches European campaign », sur Agence Europe, (consulté le ).
- Quentin Gérard, « « Ça ne sera pas un énième cénacle de technocrates » : La France Insoumise va créer un nouveau parti au Parlement européen », sur Public Sénat, (consulté le )