Méditerranée orientale
La Méditerranée orientale désigne en océanographie et en géologie le bassin de la mer Méditerranée situé à l'est de la Sicile. Elle constitue environ les deux tiers de la superficie totale de la Méditerranée, et elle est séparée du bassin occidental par les passages peu profonds du canal de Sicile et du détroit de Messine. La mer Noire se jette dans le bassin oriental par le détroit du Bosphore puis des Dardanelles.
Méditerranée orientale | |
Géographie humaine | |
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Pays côtiers | Europe Italie Malte Slovénie Croatie Bosnie-Herzégovine Monténégro Albanie Grèce Chypre Asie Israël Turquie Akrotiri et Dhekelia (bases militaires souveraines britanniques) Syrie Liban Bande de Gaza (Palestine) Afrique Égypte Libye Tunisie |
Géographie physique | |
Type | Mer intercontinentale |
Coordonnées | 37° nord, 18° est |
Subdivisions | mer Adriatique, mer Ionienne, mer Égée |
Superficie | 1 560 000 km2 |
Profondeur | |
· Maximale | 5 369 m |
Volume | 2 600 000 km3 |
Salinité | 39 g.L−1 |
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Géographie
modifierDélimitations
modifierLes limites du bassin oriental telles que définies par l'Organisation hydrographique internationale sont [1]
- À l'ouest: Dans le détroit de Messine une ligne joignant le cap Paci (38° 15′ 22″ N, 15° 42′ 52″ E) au cap Peloro (38° 16′ 02,8″ N, 15° 39′ 11,71″ E), l'extrémité est de la Sicile. Les côtes orientales et méridionales de la Sicile. Une ligne joignant le cap Boeo, à l'extrémité ouest de la Sicile, à travers l'Adventure Bank jusqu'au cap Bon, en Tunisie.
- Au nord-est : une ligne joignant Kumkale (40° 00′ 31″ N, 26° 11′ 54″ E) et le Mehmetçik Burnu (ex cap Helles) (40° 02′ 35″ N, 26° 10′ 31″ E), l'entrée occidentale des Dardanelles.
- Au sud-est : l'entrée du canal de Suez.
- À l'est : les côtes de Syrie, du Liban, d' Israël et de la Palestine.
Bathymétrie
modifierDu fait de son histoire géologique complexe, le bassin oriental est divisé en plusieurs sous-bassins de taille de profondeur très diverse. La bathymétrie sous-marine est très escarpée, avec plusieurs fossés, escarpements, monts sous-marins et plaines abyssales. Des exemples sont l'escarpement de Malte, le mont Ératosthène, le fossé pélagien ou la plaine abyssale d'Hérodote. Les seuils bathymétriques y sont nombreux à travers les détroits, notamment le canal d'Otrante (-830 m) ou le canal de Sicile.
Le bassin rassemble aussi des morceaux de planchers océaniques d'âges très différents, et le point le plus profond de la Méditerranée est situé dans le bassin oriental, au fond de la mer Ionienne.
Climat
modifierLe climat en Méditerranée orientale est légèrement différent de celui en Méditerranée occidentale en étant plus aride. Il est à la frontière entre un climat méditerranéen sur la côte nord (Grèce, Italie) et un climat désertique sur sa côte sud (Libye et Égypte notamment), tandis que le pourtour du bassin occidental est presque entièrement en climat méditerranéen.
Faune
modifierLa partie orientale de la Méditerranée possède notamment une partie de la population actuelle de phoque moine qui « survit » en Méditerranée orientale située en mer Égée.
Océanographie
modifierLe bassin oriental est marqué par une circulation cyclonique de l'eau atlantique rentrée par le détroit de Gibraltar puis passée par le canal de Sicile, qui longe les côtes Sud de la Méditerranée dans le courant libyo-égyptien, avant de donner lieu à cause de la forte évaporation dans le bassin oriental à la formation d'eaux levantines plus denses et situées à une profondeur intermédiaire[2].
Subdivisions
modifierLe bassin oriental est lui-même divisé en plusieurs sous-bassins :
- mer Égée
- mer Ionienne
- mer Adriatique
- mer de Marmara (anciennement Propontide)
- Le bassin Levantin, qui sans limite ouest bien définie correspond à toute sa partie orientale.
- mer de Libye
- mer de Sicile
Notes et références
modifier- « Limites des Océans et des Mers, 3e édition », Organisation hydrographique internationale, (consulté le ).
- Claude Millot et Isabelle Taupier-Letage, « Circulation in the Mediterranean Sea », dans The Mediterranean Sea, Springer Berlin Heidelberg, (ISBN 978-3-540-25018-0, lire en ligne), p. 29–66.