Les Musulmans fumants
Les Musulmans fumants est un collectif d'artistes français, actif de 1980 à 1990, emblématique de l'art urbain parisien[1], parfois assimilé à la Figuration libre. Leur nom emprunte à celui d'un gang dans le roman Il pleut des coups durs de Chester Himes[2].
Historique
modifierLe groupe a été fondé à la fin de l'été 1980 à Formentera, par César Maurel, Tristam et Philippe Waty. Francky Boy les rejoint peu après leur retour à Paris[3]. En 1981 a lieu leur première exposition, à Paris, avec Hervé Di Rosa et Robert Combas. L'année suivante, le collectif expose dans le cadre de l’International Contemporary Art Fair, au Riverside Studio de Londres. Fabrice Langlade et Dominique Gangloff intègrent le groupe. En 1983, ils organisent une exposition pirate à la FIAC. En 1984, ils réalisent le logo de la boîte de nuit parisienne Le Palace. Jusqu'en 1990, ils exposent en France et en Europe et réalisent des fresques (maison de Coluche en 1984[2], boîte de nuit The Limelight à Londres en 1987…)[2].
Dans une exposition au Riverside Studio à Londres, ils utilisent le nom de Stalin Steamin[2].
À la suite semble-t-il d'incidents liés à son nom, le groupe se sépare à la fin des années 1980 « sans violence ni aigreur »[2].
Philippe Waty est mort en , en Thaïlande, peu après la rétrospective à la galerie Intuiti.
Membres
modifier- Francky Boy (François Sévéhon), né en 1954, qui a, entre autres, signé la pochette de l'album emblématique du groupe Téléphone, Un autre monde.
- Tristam Dequatremare, né en 1958, par ailleurs interprète de la chanson Bonne, bonne humeur ce matin en 1988[4],[5].
- Philippe Waty (1956-2012), dont le surnom, La Wat, aurait inspiré à Pierre Grillet le tube C’est la ouate, interprété par Caroline Loeb[2].
- Dominique Gangloff (mort en 1983)[6].
- Fabrice Langlade.
- César Maurel, né à Paris en 1959. Il réside au Costa Rica depuis 1981 mais a continué ponctuellement à participer aux activités du groupe. Il a poursuivi une carrière comme poète en langue espagnole et comme comédien au cinéma.
Exposition
modifier- 1981 : Espace Blancs-Manteaux, Paris.
- 1982 : Le Palace, Paris.
- 1983 :
- Espace Pierre Cardin, Paris.
- Riverside Studio, Londres.
- 1984 : Paulo Salvador Gallery, New York.
- 1985 :
- Maison de la Culture de Rennes, Rennes.
- Galerie de Nesles, Paris.
- International Contemporary Art Fair, Londres.
- 1986 :
- Galerie « Les ateliers fantasques », Lyon.
- Espace Orlandi, Genève.
- Galerie Le Roman, Paris.
- Le Palace, Paris.
- Maître Binoche, Paris.
- Salon des indépendants, Paris.
- Galerie Jean-Marc Patras, Paris.
- 1987 :
- Espace Kiron, Paris.
- Limelight, Londres.
- Galerie Flora, Paris.
- 1988 :
- Espace Claudine Bréguet, Paris.
- The Black Bull Gallery, Londres.
- 1989 : Centre culturel français de Belgrade.
- 1990 : Galerie Sanguine.
- 5- : Subway Gallery, Londres, exposition « revival » Steaming London[7], organisée par Marc Zermati.
- - : galerie Intuiti, Paris, rétrospective Au secours ! Ils reviennent…[8].
Notes et références
modifier- Stéphanie Lemoine et Julien Terral, In situ : Un panorama de l'art urbain de 1975 à nos jours, 2005 (ISBN 978-2-86227-465-2) p. 26.
- « Philippe Waty, une certaine idée des eighties », LUI, (lire en ligne, consulté le )
- « Les Musulmans Fumants » [archive], sur www.galerie-intuiti.com (consulté le ).
- « BIOGRAPHIE », sur www.tristamde4.com (consulté le ).
- « Les Guilty Razors ne sont jamais devenus riches », Noisey, (lire en ligne, consulté le )
- Benoît Sabatier, Nous sommes jeunes, nous sommes fiers, Paris, Fayard, , 680 p. (ISBN 978-2-213-68280-8, lire en ligne).
- « Untitled Document », sur www.franckyboy.com (consulté le ).
- « Dominique Gangloff | Le blog de Shige », sur leblogdeshige.com (consulté le ).
Annexes
modifierBibliographie
modifier- « Philippe Waty, une certaine idée des eighties », luimagazine.fr, (en ligne).
Liens externes
modifier- « Langlade, Fabrice », dans le Dictionnaire Bénézit.
- « Waty », dans le Dictionnaire Bénézit.
- « Francky Boy », dans le Dictionnaire Bénézit.
- « Tristam », dans le Dictionnaire Bénézit.