James Peiris

homme politique sri-lankais

Sir James Peiris ( - ) est un homme d'État srilankais, figure proéminente du mouvement indépendantiste srilankais (en). Il est élu premier vice-président du Conseil législatif de Ceylan et le premier indigène à occuper le poste de gouverneur du Ceylan britannique par intérim[1],[2],[3].

James Peiris
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 73 ans)
Nationalité
Formation
Royal College de Colombo (en)
St John's CollegeVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
Distinctions

Biographie

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Premières années

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Fils de T. Martinus Peiris et d'Apolonia de Soysa, Peiris nait dans une famille aisée traditionnelle et propriétaire d'embarcations[4],[5]. Cependant, la mort de son père entraîne la famille dans la pauvreté une quinzaine d'années plus tard[6],[7],[8],[9]. Peiris étudie à la Colombo Academy (maintenant Royal College (en)) et excelle dans ses études au point de remporter le Turnour Prize et le Shakespeare Prize. En 1877, il remporte le English University Scholarship lui permettant d'accéder au St John's College de l'université de Cambridge. À Cambridge, il est un des rares à arriver premier dans deux disciplines, soit en Law Tripos et en Moral Sciences Tripos[10]. Il est également le premier non-européen élu président de la Cambridge Union. Nommé au barreau de Lincoln's Inn, il devient ensuite barrister. Il refuse ensuite de se joindre au Ceylon Civil Service (en) et débute une carrière d'avocat. En 1902, il accepte d'occuper de façon temporaire la fonction de juge du district de Galle. En tant qu'avocat, il joue un rôle de pionnier dans l'évolution des réformes constitutionnelles[11].

Carrière politique

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En 1892, en tant que président de la Ceylon National Association, organisme fondé par Charles Henry de Soysa, Peiris mène une campagne pour abolir la paddy tax sur le grain. Son action lui permet d'aquérir une reconnaissance par le Cobden Club (en)[12],[13]. L'entrée de Peiris en politique se fait en tant que conseiller au conseil municipal de Colombo de 1898 à 1908 pour le district de Slave Island et servant au conseil comme responsable des Travaux publics[14]. Bien que timoré à ses débuts, Peiris initie des réformes constitutionnelles comme l'abolition du système de représentation raciale et l'introduction du principe électif contre le principe de nomination[12],[15],[16].

En 1915, Peiris mène une campagne pour l'établissement d'une commission royale d'enquête afin d'innocenter les personnes faussement accusées lors des émeutes cinghalaises-musulmanes de 1915 (en)[17]. Peiris est alors le président du comité qui protestait contre la gestion du gouverneur britannique et contre le traitement qu'il considérait comme injuste et discriminatoire envers les dirigeants cinghalais. En tant que chrétien et malgré les manipulations des Britanniques lui offrant des avantages, il les refuse et s'en tient à ses principes. Observant avec horreur la gestion du gouverneur, il rédige un texte à l'attention du roi et du gouvernement britannique et le transmet au Royaume-Uni dans la semelle d'une chaussure de E. W. Perera. Par la suite, le gouverneur Robert Chalmers est limogé[18].

En 1920, Peiris est élu président du Ceylon National Congress (en) avec le soutien de D. S. Senanayake et F. R. Senanayake (en)[19],[20]. Le développement du Congrès était un effort d'abnégation[pas clair] de Peiris qui de devenir le lobby le plus puissant de Ceylan, poursuivant la lutte pour une plus grande représentation de la population locale dans la bureaucratie gouvernementale et le système judiciaire. L'association mène aussi une campagne pour l'abolition de la capitation[15],[12].

Accédant à un poste au Conseil législatif de Ceylan, malgré deux tentatives infructueuses, Peiris y accède simultanément avec son beau-frère Henry De Mel (en). En 1922, Peiris s'oppose à un projet de loi visant à augmenter les impôts et mène à un débrayage du conseil législatif[12],[16].

En 1924, le conseil législatif est reconstitué avec une majorité de membres élus. Peiris est élu vice-président et conserve le poste jusqu'à son décès en 1930. Bien que le poste de président soit détenu par le gouverneur, Peiris présidait le conseil et agissait comme tel. En 1925, Peiris est fait chevalier et premier ceylanais occupant le poste de gouverneur par intérim[2],[3].

Peiris est le premier à proposer la création de l'Ceylon University College (en). À la suite de la création du collège qui deviendra l'université de Ceylon (en), Peiris occupe alors un siège au conseil du nouveau collège[12].

Famille

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En 1889, Peiris marie Grace de Mel, fille ainée de Jacob De Mel (en) (1839-1919) et de Donal Helena (1850-1906)[14],[21]. Le couple a deux fils et deux filles[22],[23],[24],[25],[26]. Ses neveux sont Harold Peiris (en), le portraitiste Harry Pieris (en) et l'évêque anglican Lakdasa De Mel (en).

Héritage

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Considéré comme un des pères des réformes constitutionnelles, le dévoilement du portrait de Peiris au parlement fait dire au premier ministre de l'époque, Solomon Bandaranaike, que Peiris était « Comme Moïse, James Peiris a amené son peuple en vue de la terre promise, mais n'a pas vécu pour voir son accomplissement »[11],[16],[27].

Références

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  1. (en) PEACE AT LAST IN PARADISE, Ananda Guruge p.213 (AuthorHouse Publishing) (ISBN 9781463418373)
  2. a et b (en) Chapter 5: SRI LANKA: THE UNTOLD STORY, K.T.Rajasingham Asia Times retrouvé le 7 novembre 2015
  3. a et b (en) Seventy five years of Rotary « https://web.archive.org/web/20160304071508/http://www.thesundayleader.lk/archive/20031130/review-5.htm »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), , The Sunday Leader (en), retrouvé le 8 janvier 2016
  4. (en) Yasodara in black « https://web.archive.org/web/20150104192214/http://www.ceylontoday.lk/18-16716-news-detail-yasodara-in-black.html »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), , Ceylon Today, Retrouvé le 23 décembre 2014
  5. (en) Keyt's classics at Gothami Vihara, Sunday Observer (Sri Lanka), Retrouvé le 23 décembre 2014
  6. (en) Vie de Sir James Peiris, W. T. Keble and Devar Surya Sena, pp. 24, 59 & 62 (University of California)
  7. (en) Ceylonese Participation in Tea Cultivation: Coastal Trade & LCPA, par Maxwell Fernando: History of Ceylon Tea Website, Retrouvé le 5 décembre 2014
  8. (en) The pre Plantation Economy « https://web.archive.org/web/20150923213308/http://www.defonseka.com/k04.htm »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), De Fonseka.com, Retrouvé le 5 janvier 2015
  9. (en) Lanka’s rich maritime heritage par Ravi Ladduwahetty The Daily Mirror (en) (LANKALIBRARY) Retrouvé le 5 janvier 2015
  10. Peiris, James - venn.lib.cam.ac.uk
  11. a et b (en) Encyclopedia of Sri Lanka, par Charles A. Gunawardena, p.278 (Sterling Publishers Pvt. Ltd.)
  12. a b c d et e (en) Sir James Peiris (Public Life), par L.J.M. Cooray (Ourcivilisation Web), retrouvée le 28 novembre 2014
  13. (en) From Coffee to Tea Cultivation in Ceylon, 1880-1900: An Economic and Social History par Roland Wenzlhuemer, p. 151 (Brill Academic Pub) (ISBN 9789004163614)
  14. a et b (en) Wright, Arnold, Twentieth Century Impressions of Ceylon, Lloyd's Greater Britain Publishing Company, (ISBN 978-8120613355, lire en ligne), p. 563
  15. a et b (en) Working towards reform, The Sunday Times, Retrouvé le 23 avril 2015
  16. a b et c (en) Sir James Peiris – Sri Lanka’s champion of the elective principle, The Island (Sri Lanka) Retrouvé le 23 décembre 2015
  17. (en) The architects of independence in Sri Lanka « https://web.archive.org/web/20150402111316/http://www.theceylonindependent.com/News/2015/01/31/architects-independence-sri-lanka/ »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), par Shimazie Adjumain (The Ceylon Independent). Retrouvé le 1er mars 2015
  18. (en) Sri Lanka's Independence movement The Sunday Times. Retrouvé le 1er mars 2015
  19. (en) The Ceylon National Congress and its intrigues par K T Rajasingham, Asia Times Online, retrouvé le 23 avril 2015
  20. (en) Chapter 18, Sri Lankan Tamil Struggle by T. Sabaratnam (Ilankai Tamil Sangam) retrouvé le 1er mars 2015
  21. (en) Edith M. G. Fernando, Journey of a family (The Mahavidanelagē De Mels), Colombo: R.F.S. De Mel, (lire en ligne), p. 16
  22. Who’s Who of Sri Lanka: The lives and times of forty eight personalities, Gamini Akmeemana (Daily Mirror) retrouvé le 8 janvier 2016
  23. Of Sri Lanka I sing The Sunday Leader retrouvé le 23 décembre 2014
  24. Of Danno Budunge, Hymn for Sri Lanka & Opera, Nayomini Weerasooriya (Weerasooriya Web) retrouvé le 23 février 2016
  25. Devar Surya Sena « https://web.archive.org/web/20160521064145/http://www.defonseka.com/pe0010.htm »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), , De Fonseka Web, retrouvé le 23 février 2016
  26. A milestone for Gemunu par Lenard R Mahaarachchi The Sunday Times, retrouvé le 23 décembre 2014
  27. Tales of a lifetime: A perfect gentle knight, The Island (Sri Lanka), retrouvé le 23 décembre 2014

Liens externes

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