HMAS Canberra (D33)

lourd de la Marine royale australienne

Le HMAS Canberra (I33/D33), nommé d'après la capitale australienne de Canberra, est un croiseur lourd de la Marine royale australienne de la sous-classe de croiseurs Kent de la classe County. Construit en Écosse au milieu des années 1920, le navire est mis en service en 1928, et passe la première partie de sa carrière en croisant principalement dans les eaux australiennes, avec quelques déploiements au sein du commandement en chef Chine (en) de la British Royal Navy.

HMAS Canberra
illustration de HMAS Canberra (D33)
Le Canberra au Kings Wharf dans le port de Wellington vers 1930.

Type Croiseur lourd
Classe County
Histoire
A servi dans Pavillon de la marine australienne Royal Australian Navy
Constructeur John Brown & Company, Clydebank
Quille posée
Lancement
Armé
Mise en service
Statut Coulé lors de la bataille navale de l'île de Savo ()
Équipage
Équipage - Avant-guerre :
690 / équipage standard
710 / équipage en tant que navire amiral
- Durant la guerre :
751 / équipage standard
819 le jour du naufrage
Caractéristiques techniques
Longueur 590 pieds (179,8 m) entre les perpendiculaires ;
630 pieds (192 m) hors tout
Maître-bau 68,25 pieds (20,8 m)
Tirant d'eau 21,4 pieds (6,5 m)
Déplacement 9 850 tonnes (déplacement lège) ;
10 000 tonnes (déplacement lège armé)
Propulsion 8 chaudières à vapeur Yarrow entraînant 4 turbines à vapeur Brown-Curtis
Puissance 80 000 ch
Vitesse 31 nœuds (57,4 km/h) maximale ;
12 nœuds (22,2 km/h) croisière
Caractéristiques militaires
Blindage 1,5 à 3 pouces (38 à 76 mm) de blindage de pont au-dessus des machines et des munitions,
Jusqu'à 2 pouces (51 mm) pour les tourelles,
Jusqu'à 3 pouces (76 mm) pour la passerelle,
Bulbe anti-torpilles
Armement 4 × 2 canons de 8 pouces (4 tourelles doubles),
4 × 1 canon antiaérien de 4 pouces,
4 x 1 canon de marine de 2 livres QF,
4 × 1 canon Hotchkiss à tir rapide de 47 mm,
12 à 16 mitrailleuses lourdes de calibre .303 British,
2 × 4 tubes lance torpilles britannique de 21 pouces (en),
4 × canons de marine de 2 livres QF multiples (installés en 1942),
5 × 1 canon de 20 mm Oerlikon
Rayon d'action 2 870 milles marins (5 315,2 km) à la vitesse de 31 nœuds ;
13 200 milles marins (24 446,4 km) à la vitesse de 12 nœuds
Aéronefs 1 hydravion (initialement un Seagull III (en) puis un Walrus
Carrière
Indicatif D33
Localisation
Coordonnées 9° 12′ 29″ sud, 159° 54′ 46″ est
Géolocalisation sur la carte : Îles Salomon
(Voir situation sur carte : Îles Salomon)
HMAS Canberra
HMAS Canberra

Au début de la Seconde Guerre mondiale, il est utilisé pour des patrouilles et des escortes de convois au large de l'Australie occidentale, du Sri Lanka et de l'Afrique du Sud: il est impliqué dans la chasse de plusieurs croiseurs auxiliaires allemands. Après 1941, le croiseur poursuit ses activités dans les eaux australiennes. Lorsque le Japon entre en guerre, il est réaffecté à des missions de convoyage autour de la Nouvelle-Guinée, entrecoupées d'opérations dans les eaux malaisiennes et javanaises. Plus tard, le Canberra rejoint la Task Force 44 et participe à la première phase de la bataille de Guadalcanal, à savoir le débarquement de Tulagi du 7 au . Le , lors de la bataille de l'île de Savo, le Canberra est touché par des tirs japonais, les premiers de la bataille. Sa propulsion est hors d'usage, l'équipage est évacué par deux destroyers américains qui coulent ensuite le navire dans le Ironbottom Sound.

Le croiseur USS Canberra de classe Baltimore de l'United States Navy, mis en service en 1943, a été nommé en l'honneur du navire australien, et est le seul navire de guerre américain portant le nom d'une capitale et d'un navire étrangers.

Conception

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Le Canberra est l'un des sept croiseurs de classe Kent —une sous-classe de la classe de croiseurs County— conçu par Eustace Tennyson d'Eyncourt[1]. Le navire mesure 590 pieds (179,8 m) de longueur entre perpendiculaires et 630 pieds (192 m) de Longueur hors-tout, avec un maître-bau de 68,25 pieds (20,8 m) et un tirant d'eau maximum de 21 pieds (6,4 m)[2]. Il déplace 9 850 tonnes en charge légère et 10 000 tonnes en charge standard[2]. Les navires de classe Kent sont construits pour répondre aux restrictions du traité naval de Washington de 1922 avec notamment une réduction de l'armement et de la protection[3]

Le Canberra est propulsé grâce à huit chaudières à vapeur Yarrow alimentant quatre turbines Brown-Curtis ; celle-ci, fournissant une puissance de 80 000 chevaux aux quatre arbres d'hélices du navire[4]. Le croiseur atteint la vitesse maximale de 31,5 nœuds (58,3 km/h), qui peut être maintenue sur une distance totale de 2 870 milles marins (5 315,2 km). La distance maximale de 13 200 milles marins (24 446,4 km) est atteinte à 12 nœuds (22,2 km/h) de vitesse de croisière standard[4].

Avant la Seconde Guerre mondiale, l'équipage du navire s'élève normalement à 690 hommes (49 officiers, 641 officiers mariniers et marins). Ce nombre s'élève à 710 lorsque le Canberra joue le rôle navire amiral[4]. En période de guerre, l'équipage normal s'élève à 751 hommes (61 officiers, 690 officiers mariniers et marins). 819 personnes sont à bord au moment du naufrage[4]

Bibliographie

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  • (en) John Bastock, Australia's Ships of War, Cremorne, NSW, Angus and Robertson, , 414 p. (ISBN 0-207-12927-4, OCLC 2525523)
  • (en) Vic Cassells, The Capital Ships : their battles and their badges, East Roseville, NSW, Simon & Schuster, , 221 p. (ISBN 0-7318-0941-6, OCLC 48761594)
  • (en) Robin Clark, « The Fighting Canberras », Canberra Historical Journal,‎ , p. 9–16
  • (en) Tom Frame, HMAS Sydney : Loss and Controversy, Rydalmere, NSW, Hodder & Stoughton, (ISBN 0-340-58468-8, OCLC 32234178)
  • (en) George Hermon Gill, Royal Australian Navy, 1939–1942, Canberra, Australian War Memorial, coll. « Australia in the War of 1939–1945, Series 2, Volume I », , PDF (OCLC 848228, lire en ligne)
  • (en) Peter Grose, A Very Rude Awakening, Crows Nest, NSW, Allen & Unwin, , 320 p. (ISBN 978-1-74175-219-9)
  • (en) Jeffrey Mellefont, « Two ships called Canberra », Signals, Australian National Maritime Museum, no 83,‎ , p. 2–7

Notes et références

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Références

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Sur les autres projets Wikimedia :

  1. Bastock 1975, p. 102.
  2. a et b Cassells 2000, p. 39.
  3. Clark 2001, p. 9.
  4. a b c et d Cassells 2000, p. 40.