Giovanna Ralli

actrice italienne

Giovanna Ralli, née le à Rome, est une actrice italienne.

Giovanna Ralli
Description de cette image, également commentée ci-après
Giovanna Ralli dans La Vie aigre (1964)
Naissance (89 ans)
Rome (royaume d'Italie)
Nationalité Italienne
Profession Actrice

Décorée par deux rubans d'argent, au cours de sa carrière elle a été dirigée par quelques-uns des plus grands réalisateurs du cinéma italien, comme Mario Monicelli, Ettore Scola, Roberto Rossellini et Vittorio De Sica, jouant aux côtés de Vittorio Gassman, Nino Manfredi, Alberto Sordi, Ugo Tognazzi et Marcello Mastroianni.

Biographie

modifier

Giovanna Ralli joue pour la première fois à l'âge de six ans dans les films La maestrina (it) et Les enfants nous regardent. Puis, à 15 ans, elle fait des apparitions dans des films réalisés, entre autres, par Alberto Lattuada et Federico Fellini (Les Feux du music-hall), Luigi Zampa (Rome-Paris-Rome) et Aldo Fabrizi (La famiglia Passaguai). Par la suite, elle ne réussit pas à s'affirmer comme le font ses collègues, elle est toujours doublée à cause de son fort accent romain, et son nom n'est presque jamais mis à l'affiche des films.

Sa carrière connaît un tournant au milieu des années 1950, quand elle fait la connaissance du réalisateur Sergio Amidei auquel elle se liera sentimentalement. À partir de là, on lui confie des premiers rôles dans des films comme Cette folle jeunesse (1955, de Gianni Franciolini), Les Jeunes Filles de San Frediano (1955, de Valerio Zurlini), Un héros de notre temps (1955, de Mario Monicelli), Le Bigame (1956, de Luciano Emmer) et Una pelliccia di visone (1956, de Glauco Pellegrini). Néanmoins, elle se retrouve progressivement à toujours interpréter le même rôle, celle de la fille du peuple romaine, une étiquette qui lui restera jusque dans ses rôles les plus récents.

 
Renato Rascel avec Giovanna Ralli dans la comédie musicale Un paio d'ali (it) de Garinei et Giovannini en 1957

Les années suivantes, Sergio Amidei la présente à Roberto Rossellini, qui accepte de la diriger dans deux films : Le Général Della Rovere (1959) et Les Évadés de la nuit (1960). Dans le premier film, elle a un petit rôle, alors que dans le second elle est le personnage principal, mais le film ne reçoit pas beaucoup de critiques positives[1].

Avec le film La Fugue de Paolo Spinola, elle remporte le ruban d'argent de la meilleure actrice, et pourtant l'actrice ne reçoit plus aucune demande digne d'être remarquée. C'est ainsi qu'elle décide de tenter une seconde carrière à Hollywood. Ce choix ne se révèle pas heureux, car en dehors d'un petit rôle dans le film Qu'as-tu fait à la guerre, papa ? (1966, de Blake Edwards), elle ne participe qu'à des films qui n'ont pas de succès. À cette époque, elle connaît l'acteur Michael Caine, avec lequel elle a une relation.

Après l'échec de sa carrière à Hollywood, elle décide de retourner en Italie dans les années 1970, mais désormais les temps ont changé et il ne semble plus y avoir de place pour l'actrice romaine. Sa réinsertion dans le milieu ne sera pas facile, si l'on excepte le second rôle qu'elle tient dans le film Nous nous sommes tant aimés d'Ettore Scola qui lui vaut le ruban d'argent de la meilleure actrice dans un second rôle. Elle participe à des films médiocres comme Di che segno sei? de Sergio Corbucci et Pour aimer Ophélie de Flavio Mogherini, tous deux en duo avec Renato Pozzetto. On peut également citer une apparition dans le néo-polar La Lame infernale (La polizia chiede aiuto) de Massimo Dallamano ainsi que dans le giallo Gli occhi freddi della paura d'Enzo G. Castellari. Elle joue dans 40 gradi all'ombra del lenzuolo de Sergio Martino, une comédie érotique à l'italienne typique de l'époque. Cette façon qu'elle a de s'adapter à l'époque la porte à poser nue pour le magazine Playboy, ce qui lui vaut des critiques négatives.

 
Dans Amours de vacances (1956).
 
Dans Un héros de notre temps (1955).
 
Dans Le cameriere (1959).

Une intervention du producteur Carlo Ponti sert à peu de choses. Celui-ci produit le film Colpita da improvviso benessere (it) de Franco Giraldi dans une tentative pour la relancer. Giovanna Ralli interprète le personnage qui lui colle, à savoir la fille du peuple, dans ce cas une poissonnière, mais les années 1950 sont bien loin, la comédie à l'italienne est sur le déclin, et surtout Sergio Amidei n'est plus à ses côtés. Giovanna Ralli n'oubliera pas pour autant le geste de Carlo Ponti et, dans les rares interviews qu'elle accorde, elle tient toujours à préciser que l'actrice qu'elle admire le plus et garde en estime est sa collègue Sophia Loren.

En 1977, elle se marie.

Au début des années 1980, à la suite de cette série d'insuccès, Giovanna Ralli décide de se retirer temporairement du monde du cinéma. Cette retraite dure toute la décennie, pendant laquelle elle se consacre au théâtre, ne retournant au grand écran qu'en 1991, dans le film Dans la soirée. Elle essaye de nouveau de s'adapter à son temps et commence à participer à ces nombreuses fictions qui se mettent à envahir la télévision italienne, parmi lesquelles Un prete tra noi (it), Ho sposato uno sbirro (it) et Tutti pazzi per amore (it). Dans les dernières années, elle enterre presque définitivement le cinéma, ne s'accordant que de petites participations à des films modestes.

Le , elle reçoit le prix Anna-Magnani pour l'ensemble de sa carrière.

Filmographie

modifier
 
Dans Le Général Della Rovere (1959).
 
Dans La Nonne de Monza (1962).
 
Dans L'Ennemi de ma femme (1959).

Cinéma

modifier

Télévision

modifier

Distinctions

modifier

Notes et références

modifier
  1. Rossellini dira lui-même qu'il était peu intéressant : il s'agit presque d'un pas en arrière dans son évolution en tant que réalisateur, une sorte de retour à ses origines néoréalistes, alors qu'il s'était dirigé vers d'autres expérimentations et des genres différents.

Voir aussi

modifier

Crédit d'auteurs

modifier

Liens externes

modifier