Félix Bolaños García (/ˈfelis βoˈlaɲos ɣaɾˈθia/[a]) est un homme politique espagnol né le à Madrid, membre du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE). Il est ministre de la Présidence, des Relations avec les Cortes et de la Mémoire démocratique depuis .

Félix Bolaños
Illustration.
Félix Bolaños en 2023.
Fonctions
Ministre espagnol de la Présidence, de la Justice et des Relations avec les Cortes
Grand notaire du Royaume
En fonction depuis le
(1 an, 1 mois et 7 jours)
Président du gouvernement Pedro Sánchez
Gouvernement Sánchez III
Prédécesseur Lui-même (Présidence)
Pilar Llop (Justice)
Député aux Cortes Generales
En fonction depuis le
(1 an, 4 mois et 11 jours)
Élection
Circonscription Madrid
Législature XVe
Groupe politique Socialiste
Ministre de la Présidence, des Relations avec les Cortes et de la Mémoire démocratique

(2 ans, 4 mois et 9 jours)
Président du gouvernement Pedro Sánchez
Gouvernement Sánchez II
Prédécesseur Carmen Calvo
Successeur Lui-même (Présidence)
Ángel Víctor Torres (Mémoire démocratique)
Secrétaire général de la présidence du gouvernement

(3 ans, 1 mois et 3 jours)
Président du gouvernement Pedro Sánchez
Prédécesseur María Rosario Pablos López
Successeur Francisco Martín Aguirre
Biographie
Nom de naissance Félix Bolaños García
Date de naissance (49 ans)
Lieu de naissance Madrid (Espagne)
Nationalité Espagnol
Parti politique PSOE
Diplômé de Université complutense de Madrid
Profession Avocat
Administrateur de la Banque d'Espagne

Félix Bolaños
Ministres de la Présidence d'Espagne
Ministres de la Présidence et de la Justice d'Espagne

Il est nommé en secrétaire général de la présidence du gouvernement par Pedro Sánchez. Il exerce les missions de principal juriste et négociateur politique de l'exécutif. Il passe au premier plan de la vie politique en , devenant consécutivement ministre de la Présidence et membre de la direction du PSOE.

Formation et vie professionnelle

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Félix Bolaños García naît le à Madrid[1].

Il étudie le droit à l'université complutense de Madrid. À l'école de pratique juridique, il sort major de sa promotion tant pour le parcours général de l'avocature que dans la spécialité en droit du travail, obtenant son certificat d'aptitude à la profession d'avocat en [2].

Devenu avocat en , il passe avec succès le concours d'administrateur de la Banque d'Espagne en , obtenant la seule place à pourvoir dans la filière travail, syndicale et de la Sécurité sociale. Il est promu chef de la division consultative du travail et de la documentation juridique en et conserve cette fonction pendant dix ans[3].

Parcours politique

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Ascension

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Félix Bolaños est élu membre du comité régional du Parti socialiste de Madrid-PSOE (PSM-PSOE) en et y siège jusqu'en [3]. Il est nommé secrétaire de la commission fédérale de l'Éthique et des Garanties en [4] et se présente aux élections générales du 20 décembre 2015 en occupant la 25e position sur la liste du PSOE dans la circonscription de Madrid[5].

Après le congrès de , il est choisi par la commission exécutive fédérale du PSOE pour rédiger le nouveau règlement fédéral d'application des statuts du parti, qui sera ratifié en par le comité fédéral. Il est également secrétaire de la fondation Pablo-Iglesias sur cette même période, de à [6].

Secrétaire général de la présidence

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Après l'accession au pouvoir de Pedro Sánchez au pouvoir en , Félix Bolaños est désigné secrétaire général de la présidence du gouvernement, formant avec le directeur de cabinet Iván Redondo le tandem de conseillers le plus proche du chef de l'exécutif[7].

Ses fonctions font de lui le principal juriste de la Moncloa[7]. Il se charge ainsi d'organiser l'exhumation de la dépouille de Francisco Franco[7], puis assume les négociations entre le Parti socialiste et Unidas Podemos qui donnent naissance en au gouvernement Sánchez II[8]. Il en construit également l'architecture administrative[9]. Il se charge en de la coordination des mesures juridiques nécessaires à la gestion de la pandémie de Covid-19 dans le cadre de l'application puis de la sortie de l'état d'alerte[7], dont il a négocié la ratification au Congrès des députés[2].

Il pilote en les négociations entre le gouvernement et le Parti populaire (PP) pour le renouvellement du Conseil général du pouvoir judiciaire (CGPJ), du Tribunal des comptes, du Défenseur du peuple et du conseil d'administration de la Corporación Radio y Televisión Española (RTVE)[9]. Seule cette dernière discussion aboutit, le principal parti d'opposition ayant salué les qualités de négociateur du conseiller ministériel[8].

Ministre de la Présidence

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Félix Bolaños remplace Carmen Calvo comme ministre de la Présidence en .

Le , Pedro Sánchez annonce un important remaniement ministériel à l'occasion duquel Félix Bolaños est nommé ministre de la Présidence, des Relations avec les Cortes et de la Mémoire démocratique[10]. Sa nomination, associée à celle de l'ancien cadre dirigeant socialiste Óscar López comme directeur de cabinet et avec qui il coordonnera tout le travail de l'exécutif, marque le retour du Parti socialiste au cœur de l'appareil d'État, le directeur de cabinet sortant Iván Redondo étant critiqué en interne pour avoir longtemps travaillé avec la droite[11].

Le , il conclut au nom du gouvernement un accord de principe avec le secrétaire général du Parti populaire Teodoro García Egea en vue de renouveler plusieurs organes constitutionnels dont le mandat est échu depuis plusieurs mois, voire années, comme le Défenseur du peuple, un tiers du Tribunal constitutionnel et les douze membres du Tribunal des comptes ; ce pacte intervient seulement 24 heures après que le président du PP Pablo Casado en a fait la proposition à Pedro Sánchez dans l'hémicycle du Congrès, et à la suite de seulement deux réunions avec Teodoro García Egea. Tous deux ajoutent qu'ils continueront de discuter autour du Conseil général du pouvoir judiciaire, la seule institution non-concernée par l'entente entre exécutif et opposition pour des raisons de forme[12]. Cinq semaines auparavant, Pablo Casado avait pourtant exigé la démission de Félix Bolaños en raison d'une déclaration de ce dernier qui, pour souligner le refus du gouvernement de modifier la loi pour permettre que les magistrats élisent eux-mêmes leurs douze représentants au sein du CGPJ, avait affirmé que « les juges n'élisent pas les juges », ce que le président du PP considérait comme « une attaque contre la démocratie et l'État de droit »[13]. Après une semaine d'échanges directs et à distance, Félix Bolaños et Teodoro García Egea scellent définitivement le pacte bipartisan le à l'issue d'une ultime réunion de deux heures tenue au palais des Cortès, marquant le premier grand accord institutionnel entre les deux principaux partis depuis l'ouverture de la XIVe législature[14].

En raison de la conclusion de cet accord, il est surnommé « Super Bolaños » par l'ancien président du gouvernement José Luis Rodríguez Zapatero au cours d'échanges tenus dans le cadre du 40e congrès fédéral du PSOE, le suivant[15]. Le lendemain, il est élu membre de la commission exécutive fédérale et se voit confier par Pedro Sánchez le poste de secrétaire à la Réforme constitutionnelle et aux Droits nouveaux ; avec María Jesús Montero, Pilar Alegría, Isabel Rodríguez, Carolina Darias et Diana Morant, il fait partie des six ministres à intégrer la CEF, mais seules Darias et Morant obtiennent comme lui une responsabilité exécutive[16]. Pedro Sánchez indique le lendemain que cette révision constitutionnelle devrait permettre de reconnaître un certain nombre de nouveaux droits, liés à la santé et à l'environnement, mais aussi à remettre en question l'inviolabilité de la couronne[17].

Notes et références

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Références

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  1. (es) « Félix Bolaños », El Independiente,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. a et b (es) Alicia Avilés Pozo, « Un hombre de "gen conciliador": las raíces manchegas de Félix Bolaños, el nuevo hombre fuerte de Pedro Sánchez », Eldiario.es,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. a et b (es) Nacho del Río et Pedro Rodríguez, « Quién es Félix Bolaños: trayectoria del hombre llamado a sustituir a Carmen Calvo en el Gobierno », La Sexta,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. (es) I. Reyero, « Félix Bolaños, el arquitecto jurídico de Moncloa, nuevo ministro de la Presidencia », El Confidencial,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. (es) « Félix Bolaños García, el abogado que ficha Sánchez como ministro de Presidencia », Cadena SER,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. (es) « Félix Bolaños, el sólido apoyo de Sánchez en la sombra, será ministro de Presidencia », RTVE,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. a b c et d (es) Juanma Romero, « Félix Bolaños: el hombre del presidente », El Periódico de Catalunya,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. a et b (es) Natalia Junquera, « Félix Bolaños, de negociador en la sombra a reemplazo de Calvo », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. a et b (es) « Bolaños, el ingeniero de los indultos, de la exhumación de Franco y del Gobierno de coalición », Diario16,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. (es) « Estos son los nuevos ministros tras la remodelación del Gobierno », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. (es) Carlos E. Cué, « Sánchez recurre al PSOE para frenar el desgaste tras prescindir de Calvo, Ábalos y Redondo », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. (es) Pilar Santos, « Gobierno y PP rompen el bloqueo con la renovación de cuatro órganos », El Periódico de Catalunya,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. (es) Iván Gil, « PSOE y PP vuelan todos los puentes sobre el CGPJ: Casado pide la dimisión de Bolaños », El Confidencial,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. (es) Ana Belén Ramos, « Bolaños y García Egea cerraron el acuerdo en una reunión de dos horas en el Congreso », El Independiente,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. (es) « Zapatero avisa a Casado de que ni a España ni al PP "le va a ir bien derechizándose" y ensalza a "Súper Bolaños" », Europa Press,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. (es) José Marcos, « El PSOE rejuvenece su ejecutiva, que incluye más mujeres y suma seis ministros », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. (es) Pedro Vallín, « Sánchez busca acuerdos amplios para reformar la Constitución », La Vanguardia,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

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Articles connexes

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