Dominique Lapierre
Dominique Lapierre, né le à Châtelaillon-Plage (Charente-Inférieure) et mort le à Sainte-Maxime (Var), est un écrivain et philanthrope français.
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Nom de naissance |
Dominique Marie Lapierre |
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Correspondant de guerre, journaliste, philanthrope, écrivain, historien, Humilde Residência |
Période d'activité |
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Conjoint | Première épouse : Aliette Lapierre Deuxième épouse : Dominique Conchon-Lapierre[1] |
Enfant |
Genre artistique | |
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Distinctions |
Gran Cruz de la Orden Civil de la Solidaridad Social (d) () Padma Bhushan Bourse Fulbright |
Biographie
modifierNé à Châtelaillon en France d'un père diplomate, Dominique Lapierre a habité à Paris durant sa jeunesse pendant la Seconde Guerre mondiale. Il vit aux États-Unis, à La Nouvelle-Orléans où son père, professeur à l'université est nommé consul de France[2]. Il revient en France et étudie au lycée Condorcet[3],[4]. Alors qu'il n'est que lycéen, il obtient le grand prix de la Fondation Zellidja, une bourse pour financer un voyage[4] et part seul pour Mexico[5],[2]. Il en tire son premier ouvrage[2] et se voit publié aux éditions Bernard Grasset[5].
Passionné d'automobiles[6], il en a possédé plusieurs, notamment des Rolls-Royce.
Il travaille comme laveur de carreaux en Amérique du Sud puis comme correspondant de guerre en Corée avant de devenir journaliste à Paris Match en 1956[2],[5],[1]. Cette année-là, il obtient l'autorisation, grâce à l'intervention de Vincent Auriol et du maréchal Boulganine, de faire un grand reportage en Union soviétique qu'il effectue avec le reporter photographe Jean-Pierre Pedrazzini, accompagnés de leurs épouses, Aliette et Annie[7]. Ils sont accompagnés du journaliste soviétique Slava ainsi que de son épouse Vera à partir de Moscou[7],[8] mais sans agents de l'Intourist. Ils effectuent un périple de 13 000 km en trois mois, de la Pologne jusqu’au Caucase, au volant de la première voiture occidentale à pénétrer dans l'URSS post-stalinienne, une Simca Marly[7],[9]. Trois mois après leur retour en France, Jean-Pierre Pedrazzini est tué en couvrant l'insurrection de Budapest. Leur reportage et ses photos ne seront publiés et développés qu'à partir de février 1957[7].
Sa collaboration avec l'écrivain américain Larry Collins voit la publication de six livres à succès dont Paris brûle-t-il ? adapté au cinéma[1]. Il a aussi coécrit des ouvrages avec l'espagnol Javier Moro et Jean-Pierre Pedrazzini[1].
Il est membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la décennie de la culture de paix et de non-violence[réf. souhaitée].
En 1972, il part vivre en Inde, y mener une enquête sur l'indépendance et en publie l'ouvrage Cette nuit la liberté[2]. À la suite du succès de son roman La Cité de la joie, vendu à plusieurs millions d'exemplaires et dont la moitié des droits d'auteur sont reversés pour lutter contre la misère en Inde[5], il crée des œuvres caritatives. Son livre a reçu le prix Vérité de la ville du Cannet en 1986. Le roman a été traduit dans plus de trente langues et adapté au cinéma, sous le même titre[5]. Dominique Lapierre parlait couramment le bengali[5].
Il fonde l'association « Action pour les enfants des lépreux de Calcutta » qui sera plus tard renommée « La Cité de la joie »[1]. Ses actions ont permis de venir en aide aux enfants indiens, de créer des écoles, de mobiliser des bateaux-hôpitaux et d'aider les femmes de Bhopal[5]. Le , le gouvernement indien décerne à Dominique Lapierre la médaille Padma Bhushan pour les actions en faveur des plus démunis qu'il mène dans le pays depuis de nombreuses années[2],[1].
Il s'est marié deux fois dans sa vie et a eu sa fille, Alexandra Lapierre, de son premier mariage avec Aliette[1] (décédée en 2018)[réf. souhaitée].
Il vivait à Ramatuelle[1] lorsqu'en 2012, en allant voter, il fait une chute et est hospitalisé[1], mais il reste fortement touché après sa sortie de l'hôpital. Il est pensionnaire d'un établissement spécialisé pour personnes âgées dépendantes[1]. Son état de santé déclinant, la justice varoise écarte son épouse Dominique Conchon-Lapierre et le place sous tutelle en 2014[5],[1].
Dominique Lapierre meurt à Sainte-Maxime, le à l'âge de 91 ans[10],[11],[12]. Il est inhumé au cimetière de Ramatuelle[13].
Œuvres
modifier- Seul
- Un dollar les mille kilomètres, Éditions Bernard Grasset, 281 p., 1950; réédition sous le titre Un dollar les 1000 kilomètres : coll. « Ma Première Bibliothèque », Paris, Éditions Bias, illustrations André Jourcin, 120 p., 1957
- Lune de miel autour de la terre, 1953
- Chessman m'a dit, 1960
- La Cité de la joie, 1985
- Plus grands que l'amour, 1990
- Mille soleils, 1997
- Il était une fois l'URSS : Le fantastique raid automobile de deux jeunes couples français sur les routes interdites du pays des Soviets, Éditions Robert Laffont, 2005
- Un arc-en-ciel dans la nuit, 2008
- Avec Larry Collins
- Paris brûle-t-il ?, récit, 1965
- …Ou tu porteras mon deuil, récit, 1968
- Ô Jérusalem, 1971
- Cette nuit la liberté, récit sur l'indépendance des Indes, 1975 (ISBN 2266061399)
- Le Cinquième Cavalier, roman, 1980
- New York brûle-t-il ?, roman, réécriture actualisée de Le Cinquième Cavalier, 2004 (ISBN 2-7441-7404-1)
- So lebt man heute in Russland, Hamburg 1957.
- Russie portes ouvertes, itinéraires du voyage en U.R.S.S, préface de Gaston Bonheur éditions Vie, Lausanne 1957
- Avec Javier Moro
- Il était minuit cinq à Bhopal, récit, 2001
Film
modifier- En liberté sur les routes d'URSS, film de Dominique Lapierre et Jean-Pierre Pedrazzini, commentaire d’Yvan Audouard, Société Nouvelle de Cinématographie, 1957, 1 h 11 min[14].
Notes et références
modifier- Christophe Perrin, « Dominique Lapierre : bataille autour d'un empire », Nice-Matin, (lire en ligne, consulté le )
- Julien Bouissou, « Dominique Lapierre, plume humanitaire », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- Dominique Lapierre, « Paris-Mexico : douze mille kilomètres », Le Monde, (lire en ligne)
- Julien Bouissou, « La mort de Dominique Lapierre, aventurier et auteur de fresques historiques à succès », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- Fasseur Barbara, « Auteur et philantrope (sic) français, Dominique Lapierre est décédé », sur ActuaLitté, (consulté le )
- Interview : Séverine Alibeu, « Dominique Lapierre » , sur caradisiac.
- Dan Nisand, « Dominique Lapierre, son été dans l'URSS des années 1950 », Paris Match, (lire en ligne, consulté le )
- Dominique Lapierre, Il était une fois l'URSS, Robert Laffont, , 200 p. (ISBN 978-2-221-10546-7)
- Dominique Lapierre, Il était une fois l'URSS : le fantastique raid automobile de deux jeunes couples français sur les routes interdites du pays des Soviets, éd. de la Loup, 2006, 233 p.
- « Dominique Lapierre - Avis d'obsèques », sur Dans nos cœurs (consulté le )
- « L'écrivain Dominique Lapierre, auteur de "La Cité de la Joie", est décédé » , (consulté le )
- « Mort de l'écrivain philanthrope Dominique Lapierre, auteur de La Cité de la joie », sur Le Figaro, (consulté le )
- Cimetière de France et d'ailleurs
- « En liberté sur les routes d'URSS (1957) », sur www.unifrance.org (consulté le )
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressources relatives à la littérature :
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative au spectacle :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Dominique Lapierre, plume humanitaire sur lemonde.fr