Combat de Tem-Salmet
Le combat de Tem-Salmet également appelé combat de Misserghin[1],[Note 1], qui eut lieu le , oppose, durant la conquête de l'Algérie par la France, les troupes françaises aux troupes d'Abd el-Kader.
Date | |
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Lieu | Tem Salmet, Misserghin, Algérie |
Issue | Victoire française |
Royaume de France | État d'Abdelkader |
Colonel Yusuf |
850 hommes | 8 000 cavaliers |
39, décapités | 300 |
Conquête de l'Algérie par la France
Coordonnées | 35° 37′ 12″ nord, 0° 43′ 48″ ouest | |
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Préambule
modifierSous la protection de ces forces françaises cantonnées à Misserghin, les Douaires et les Smélahs qui étaient alliés aux Français, campaient et faisaient paître leurs troupeaux sur les vastes étendues de la plaine de Misserghin, attaqués presque chaque matin par les cavaliers arabes et qui étaient chassés par les pelotons de spahis.
Le combat
modifierLe 12 mars au matin, Bou-Hamedi, califat d'Abd el-Kader dans l'Ouest, réussit à enlever par surprise 2 000 têtes de bétail. Trois escadrons de spahis du camp de Misserghin, situé à 3 lieues d'Oran, s'élancent sous le commandement du colonel Jusuf[Note 2] et leur reprennent les troupeaux enlevés.
Au retour, à 4 kilomètres environ de Misserghin, les cavaliers français sont assaillis par une nuée de cavaliers arabes. Rejoints par un 4e escadron les cavaliers français tinrent jusqu'à ce qu'ils furent à bout de munitions. Après un âpre combat a lieu entre la colonne française forte de 850 hommes et 8 000 cavaliers arabes[2]. Le combat dure trois quarts d'heure durant lesquels les cavaliers de l'Émir perdirent 300 des leurs, mais un ordre mal interprété met l'ensemble de la cavalerie française en fuite poursuivie par les cavaliers arabes.
À la vue de cette déroute, 2 bataillons du 1er régiment d'infanterie de ligne, sortirent de Misserghin et prirent position en 2 carrés afin de protéger les fuyards puis pour mener une vigoureuse offensive avec l'aide du 2e régiment de chasseurs d'Afrique du colonel Randon et d'un escadron de spahis qui ramenèrent 3 escadrons de fuyards.
Les troupes d'Abd el-Kader se mirent alors en retraite[3].
Le lendemain, les cavaliers français retrouvèrent 39 cadavres de leurs compagnons, sans tête[4].
Bibliographie
modifier- Léon Galibert, HISTOIRE DE L'ALGERIE, ANCIENNE ET MODERNE : depuis les premiers etablissements de carthaginois ... jusques et y compris les dernieres campagnes du ge., FORGOTTEN Books, (1re éd. 1843) (ISBN 978-1-334-56377-5, lire en ligne).
- Alfred Villeroy, Histoire de mil huit cent quarante et un: annuaire historique et politique, suivi d'un aperçu sur le mouvement litteraire durant cette annee., Paulin, (OCLC 503436680).
- François-Charles Du Barail, Mes souvenirs, Plon-Nourrit, (OCLC 1000898863).
- Pierre Montagnon, L'armée d'Afrique : de 1830 à l'indépendance de l'Algérie, Paris, Pygmalion, , 464 p. (ISBN 978-2-756-40574-2).
Notes et références
modifier- Notes
- Misserghin que l'on trouve également orthographié Miserguin, Miserghin, Messerguin, ou Mizerghin.
- Colonel Jusuf ou Yusuf.
- Références
- Les ouvrages cités en bibliographie
- Philippe Le-Bas, Dictionnaire encyclopédique de la France, Tome 9, page 213.
- Pierre Montagnon, L'Armée d'Afrique : de 1830 à l'indépendance de l’Algérie.
- Extrait de Mes souvenirs de François Charles du Barail à lire en ligne sur ancestramil.fr.
- « Extrait de Mes souvenirs de François Charles du Barail à lire en ligne sur aufildesmotsetdelhistoire.unblog.fr ».