Cimetière parisien de Thiais

cimetière situé dans le Val-de-Marne, en France

Le cimetière parisien de Thiais est un des cimetières parisiens extra-muros. Il est situé sur la commune de Thiais, dans le département du Val-de-Marne.

Cimetière parisien de Thiais
Entrée principale de cimetière.
Pays
France
Commune
Superficie
103 hectares
Tombes
115 000Voir et modifier les données sur Wikidata
Mise en service
Coordonnées
Identifiants
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Personnalités enterrées

Description

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En tant que cimetière parisien extra-muros, il est administré par la ville de Paris. Il est le deuxième de ce genre en superficie et en activité, derrière le cimetière parisien de Pantin. Il occupe 103 des 643 hectares de la commune de Thiais, soit 16 %[1]. Environ 115 000 sépultures, pour 150 000 concessions accordées, sont regroupées dans 130 divisions[2],[3].

Il est distinct du cimetière communal de Thiais, où sont inhumés les défunts de la commune de Thiais.

C'est le cimetière parisien le plus excentré[4], situé à plus de 5 km de la capitale.

Son entrée principale, située 261 route de Fontainebleau à Thiais, fait face à la station Auguste Perret de la ligne 7 du tramway. Une entrée secondaire se trouve avenue du Général-de-Gaulle.

Le cimetière est bordé par l'A86 à l'est et au sud.

Histoire

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Contexte

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Le conseil municipal de Paris décide en 1922 d'établir une nouvelle nécropole en banlieue sud pour faire face au manque de place dans les cimetières parisiens déjà ouverts intramuros (Père-lachaise, Montparnasse, Montmartre, etc.) comme extramuros (Bagneux, Pantin, Ivry etc.). La construction est confiée à Charles Halley[5] en 1924. Halley propose le programme des bâtiments du cimetière dès la fin de l'année 1925 ainsi qu'une planification des différentes phases du chantier pour pouvoir ouvrir rapidement le cimetière aux inhumations même si tous les bâtiments ne sont pas achevés. Pour concevoir le programme, il s'appuie sur une « étude sur les nécropoles » qu'il a écrit en 1925[6]. Pour le gros oeuvre, Halley choisit l'entrepreneur Alexandre Lafond, avec qui il a déjà collaboré[7],[8]. Malgré des tensions et des désaccords avec le conseil municipal de Thiais qui est allé jusqu'à démissionner en en signe de protestation.

L'entrée principale

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Dans une mise en scène théâtrale, Charles Halley propose un portique encadré par deux portes monumentales de 10 mètres de haut et près de 5 mètres de large dans un aspect digne et solennel. Le béton armé utilisé est dissimulé sous un parement en pierre de Villebois, à l'exception de l'entablement à frises d'ondulation en béton brut. Deux vantaux coulissant dans la maçonnerie composent chacune des portes monumentales. Ces vantaux sont des grilles ouvragées en fonte, ornés de motifs géométriques simples qui renvoient aux motifs des grilles du pavillon de la conservation et des clôtures.

 
Vue de la porte piétonne centrale du portique depuis l'esplanade Auguste-Perret.

Entre les deux portes monumentales, un vaste portique à colonne se développe, ouvert par une porte piétonne en son milieu. Destiné à abriter le public en cas d'intempéries, le portique est largement ouvert sur l'intérieur de l'enceinte du cimetière. Les colonnes de béton brut, au fût lisse et sans ornements, soutiennent un plafond à caissons. Les parois du mur qui sépare le portique de l'extérieur du cimetière sont également revêtues d'un parement de pierre de Villebois, révélant un subtile jeu de texture qui permet l'animation de l'ensemble.

 
Un des bancs du portique.

Le portique est équipé de bancs en bois dessinés par Tony Selmersheim et son associé Louis Monteil[9]. À chacune des deux extrémités du portique, une salle d'attente est disposée, équipée de bancs et de lambris. Ces deux salles sont aujourd'hui transformées en bureaux.

La séquence d'entrée du cimetière parisien de Thiais est comparable dans sa disposition à la nouvelle entrée du cimetière de Passy (René Berger, 1934), avec le portique à colonne encadré de deux massifs, l'utilisation du béton armé revêtu de pierre calcaire (comblanchien à Passy) et la relative sobriété d'ensemble.

La Conservation

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Vue de la Conservation.

Le bâtiment de la conservation se dresse dans la cour d’entrée du cimetière, côté sud, à droite de l’entrée principale. De la sorte, Halley modifie son plan initial qui prévoyait la disposition de ce pavillon dans l’axe principal et le déporte sur un des côtés pour préserver la perspective centrale. Reprenant la sobriété et la solennité qui se dégagent de la façade d’entrée du cimetière, la façade d’entrée du pavillon de la conservation d’un seul niveau d’élévation est constituée d’un corps central flanqué de deux ressauts plus bas. Des corniches saillantes soutenues par un entablement à frises d’ondulations semblables à celles des portes monumentales couronnent l’édifice. Les grilles qui protègent les baies en façade reprennent le même motif de chevrons mis en œuvre pour les panneaux des clôtures.

À l’intérieur de la conservation, la banque d’accueil prend place dans l’espace laissé entre les colonnes pour séparer le public du personnel administratif. Les portes en bois des différents bureaux sont d’origine, pour partie. Celles-ci reprennent dans un panneau central le profil ondulé des frises de l’entablement. Le sol du hall du public est recouvert de mosaïque, visible dans une photographie publiée dans un article de La Construction Moderne daté du 5 novembre 1933[10], mais aujourd’hui dissimulée sous un revêtement moderne.

Le plafond du hall du public est agrémenté de caissons carrés, au profil comparable aux caissons du portique, dans lesquels venait se loger des plafonniers et dont la forme se rapproche de la pyramide à gradins inversée du grand hall du palais de la Porte-Dorée d’Albert Laprade, construit à l’occasion de l’Exposition coloniale de 1931.

Luminaires

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Le décorateur Jean Perzel est l'auteur des luminaires commandés par Halley pour le portique, les salles d'attente et la conservation[11]. Des six luminaires commandés, il ne reste que les plafonniers des salles d'attente et les traces des appliques du portique, de part et d'autre de la porte centrale. Par ailleurs, Jean Perzel a également livré des luminaires pour le cimetière de Passy, qui toutefois se remarquent par leur plus grande complexité.

La cité de logements[12]

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La construction de pavillons pour le logement des employés constitue l’essentiel de la deuxième étape du chantier du cimetière de Thiais. Il s’agit de la construction en béton armé de pavillons de quatre logements, chacun constitués de trois ou quatre pièces. Ils sont alors équipés de tout le conforme moderne : salle de bain et WC à l’intérieur de l’habitation, électricité et chauffage. La cité est conçue selon un modèle de cité-jardin disposée au nord du cimetière et elle bénéficie d’une certaine autonomie par rapport au fonctionnement du cimetière, avec une entrée particulière. Le début de la construction est entrepris par Alexandre Lafond en 1929 puis de 1937 à 1938 par Octave Dupuis[13]. La cité de logements est aujourd’hui en grande partie laissée à l’état d’abandon, seuls quelques logements sont encore occupés.

L'entrée secondaire

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Vue du poste de gardien de l'entrée secondaire (avenue du Général-de-Gaulle).

Ouverte sur l'avenue du Général-de-Gaulle, aménagée et construite lors de la deuxième étape en même temps que le lancement du chantier de la cité de logements pour les employés, cette entrée secondaire se remarque par sa simplicité. En léger retrait de l’alignement, elle est annoncée par la mise en place de panneaux de clôture de premier type. Elle est équipée d'un accès piéton protégé par un auvent en béton armé et par un poste de gardien circulaire coiffé d'un dôme.

La clôture[14]

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Une section de la clôture à claustras.

La clôture définitive est construite à partir de 1935[13]. La clôture du cimetière témoigne d’un soin attentif porté à la finition du béton par Halley. On distingue trois types de clôture sur tout le périmètre du cimetière. Le premier type constitue les abords immédiats de l’entrée principale et est constitué de panneaux de ciments pleins. Le deuxième type se développe le long des voies sur le périmètre du cimetière. Il est constitué de panneaux de béton moulé ajourés avec pour motif des chevrons en léger relief dont les arêtes sont saillantes. Le troisième type est déployé le long de la limite nord et sépare le cimetière des terrains alors maraîchers à la construction. Il s’agit de simples panneaux de béton préfabriqués disposés horizontalement entre chaque poteau en béton également, sans traitement esthétique particulier. Halley exige un soin particulier sur la qualité et les finitions[15]. Une partie de la clôture a aujourd’hui disparue, d’une part du fait de la construction de l’autoroute A86 en 1988, qui empiète sur une partie des divisions du sud du cimetière, et d’autre part du fait de l’élargissement de la voie d’isolation au sud-ouest pour ménager une voie bus dans le secteur du centre commercial Belle-Épine en 1992. Ces travaux subis par la nécropole ont nécessité la démolition d’une partie de la clôture et son remplacement par une clôture de panneaux horizontaux en béton moulé à décor géométrique. La clôture n'est en tout cas nullement l'oeuvre d'Auguste Perret, ni en tant qu'architecte, ni en tant qu'entrepreneur.

L'esplanade et les boutiques

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Devant l’entrée du cimetière se trouve une vaste esplanade. Formée par l'avenue de Fontainebleau à l’ouest, l’entrée principale à l’est, elle est flanquée au sud par un alignement de boutiques à destination à l’origine des marbriers. Afin de conserver une harmonie d’ensemble, Halley impose le dessin de l’alignement. La constitution de l’ensemble s’est faite progressivement, au gré de l’installation des commerçants, d’abord à l’angle le plus proche du mur de clôture avec les établissements Lecreux et Herbet à partir de 1932[16], puis progressivement vers l'avenue de Fontainebleau. Il est encore incomplet en 1950 d’après une illustration du projet de gare terminus pour une ligne de trolleybus[17], confirmé par une photographie aérienne contemporaine[18]. La création de cette gare terminus a empêché l’achèvement de l’extrémité ouest à pan coupé de l’alignement d’Halley, qui prévoyait une parfaite symétrie d’ensemble[19]. L’alignement est complet en 1965[20]. Constitué d’une quinzaine de lots, il comprend une façade continue d’un étage sur boutiques, marquée par une forte horizontalité que la toiture-terrasse et une marquise en béton et verre, continues d’une extrémité à l’autre, soulignent. Un jeu de ressauts, de retraits et d’avant-corps liés par des pans coupés permet toutefois de subtilement animer la façade selon un rythme ternaire complété par un triplet de baies à l’étage marquant chaque lot. Une modification récente en façade au niveau de l’actuel funérarium municipal de la ville de Thiais marque une rupture dans la ligne de l’ensemble, puisqu’un pan coupés d’un des retraits a disparu.

La disposition actuelle de l’esplanade résulte d’un réaménagement opéré en 1971 et 1972. Ainsi, afin de dégager une nouvelle voie pour améliorer la circulation de l'avenue de Fontainebleau, les deux ronds-points disposés de part et d’autre face aux entrées monumentales et le terre-plein central sont remplacés par de nouveaux terre-plein de pelouses et un vaste parc de stationnement, qui rompt la cohérence de l’ensemble : la porte centrale du portique, autrefois accessible par un chemin piéton traversant l’esplanade depuis la route dans un axe central, n’est aujourd’hui plus mise en valeur.

Le parc paysager

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Vue de la perspective centrale depuis le portique.

La dimension paysagère a son importance au cimetière de Thiais. Dès 1926, Halley fixe précisément le plan des plantations[21], les essences qui composent les alignements et les massifs (peupliers d’Italie, ifs, tilleuls, buis, troènes) comme la manière dont ils doivent être taillés[21]. Outre la répartition des divisions selon un plan orthonormé, l’architecte propose une esplanade intérieure en réponse à l’esplanade extérieure, ordonnancé à la manière d’un jardin à la française du XVIIIe siècle partagé entre cour et jardin. La monumentalité de la séquence d’entrée est accentuée, visible des deux côtés dans la totalité de sa longueur. Vaste rectangle agrémenté de quatre pelouses à massifs floraux et haies de buis taillés, l’esplanade intérieure est un large espace libre permet d’ouvrir à la fois la vue sur le pavillon de la conservation situé côté sud, et sur un axe majeur. Composé d’une pelouse large et dégagée, il était à l’origine prévu pour accueillir les divisions de concessions perpétuelles sur ses côtés, ce qui aurait eu pour effet d’enserrer et peut-être d’étirer la perspective. Le traitement du parc en jardin d’agrément montre tout le talent de composition d’Halley.

Attentif au confort des usagers, il disperse également dans l’ensemble du cimetière des blocs sanitaires.

Ouverture

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Ouvert le , il est le plus récent des cimetières parisiens. Son ouverture se fait contre l'avis des membres du conseil municipal de la commune, qui iront jusqu'à démissionner collectivement en en signe de protestation[4].

Soldats serbes de la Première Guerre mondiale

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Le carré militaire serbe.

700 soldats serbes de la Première Guerre mondiale y sont enterrés dans un carré militaire. Ils combattirent dans les Balkans et malades ou blessés, furent ramenés par la France à Marseille et envoyés dans des hôpitaux militaires. Ceux qui moururent furent inhumés au cimetière de Thiais plus tard, dans les années , dans le contexte de l'amitié franco-serbe.

En , le président serbe, Boris Tadić, vient se recueillir devant leurs tombes[22].

Jardins de la fraternité

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Ce cimetière abrite les seuls « terrains communs » de Paris pour adultes (divisions 48, 49, 50, 55, 56, 57, 58 et 95) dits « Jardins de la fraternité », où sont inhumées gratuitement les personnes non identifiées ou sans ressources[5],[23], ce qui a participé à son surnom de « cimetière des pauvres »[4]. C'est là que sont inhumées les 57 victimes parisiennes de la vague de canicule de dont les dépouilles n'ont pas été réclamées par des proches. La cérémonie a lieu le , en présence du président de la République, Jacques Chirac, et du maire de Paris, Bertrand Delanoë.

Sans se réduire à cette dimension, le cimetière parisien de Thiais est un lieu propice à l'inhumation de personnes reléguées, à divers degrés, par la société : déportés non réclamés par leurs familles, collaborateurs, soldats de la Waffen-SS et officiers de la Wehrmacht, criminels, membres de l'OAS et du FLN, migrants sans attache ou sans-abri[24]. L'arrêté du désigne Thiais comme lieu exclusif d'inhumation des indigents parisiens, qui était jusque là pratiqué aussi à Pantin, Bagneux et Ivry[1]. Une partie des « disparus » du massacre du est enterrée dans la division 97 du cimetière[24],[25].

Regroupements confessionnels ou ethniques

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Après la saturation du cimetière musulman de Bobigny, il est décidé sous l'impulsion du préfet de la Seine, Paul Haag, d'ouvrir à Thiais ce que l'on nomme aujourd'hui le carré musulman, anticipant et inspirant les circulaires du ministère de l'Intérieur de , et [1]. Dès , sans que cela ne donne lieu à un acte administratif de l'État, des divisions dédiées à des sépultures musulmanes sont créées à la demande de la Grande Mosquée de Paris, répondant à une demande d'environ 250 inhumations à la fin des années [1]. D'abord onze, le nombre de divisions confessionnelles musulmanes passe à quinze, faisant de Thiais le principal regroupement de sépultures musulmanes de France[1].

Les concessions dans les cimetières parisiens extra muros comme celui de Thiais sont en moyenne quatre fois moins chères qu'intra muros[26], et contrairement aux autres cimetières parisiens, il reste une grande superficie libre au cimetière de Thiais, ce qui permet d'acheter un grand nombre de concessions, favorisant des phénomènes de concentration par communauté religieuse ou ethnique, qui ne sont cependant que des regroupements de fait, non officiels[27].

Ossuaire

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En , un ossuaire est ouvert au cimetière parisien de Thiais pour accueillir les restes des défunts de tous les cimetières parisiens, dont les sépultures ont été reprises pour cause de concession échue[28],[29],[30]. C'était jusqu'alors, et depuis le , le rôle dévolu à l'ossuaire du cimetière du Père-Lachaise à Paris, d'abord seulement en provenance des cimetières intra muros, puis extra muros à partir du [29]. Mais il était arrivé à saturation depuis plusieurs années, empêchant les reprises de sépultures et créant une pénurie de concessions disponibles pour les nouvelles inhumations[28],[31].

Avant le début de la construction de l'ossuaire de Thiais, le , des fouilles d'archéologie préventive mettent au jour les corps d'une centaine de soldats allemands de la Seconde Guerre mondiale[32],[33]. La Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge les identifie comme faisant partie des 800 soldats inhumés à Thiais au cours du second semestre , dont la plupart ont ensuite été transférés en au Cimetière militaire allemand de Champigny-Saint-André[34].

Cette découverte oblige à changer l'emplacement de l'ossuaire, retardant d'environ un an sa livraison[31].

Au rythme actuel, l'ossuaire de Thiais arrivera à son tour à saturation en [30].

Divisions spécifiques

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Monuments

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Personnalités inhumées au cimetière parisien de Thiais

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Nom Date Éléments biographiques Numéros Remarque
Naiss. Mort Division Ligne Tombe
Erika Abels d'Albert Peintre et styliste autrichienne 23 18 29
Mourad Amarsy Président-directeur de Princesse tam.tam 90 17 2
Robert Arnoux Acteur 21 10 24
André Arnyvelde Journaliste, dramaturge et romancier 17 13 12
Abdelkader Barakrok Médecin et homme politique 91 1 25
Paul Barba-Negra Écrivain et cinéaste 106 10 3
Lydie Bastien Écrivain 52 7 26
Habib Benglia Acteur et danseur français 83 7 30
Philippe Benkemoun Scénariste 59 20 36
André Berley Comédien 7 3 307
Camille Bert Comédien 27 8 8
Suzanne Bing Comédienne 21 2 13
Vilmos Bleier Éditeur et espérantiste 82 20 27
Bernard Blier 1916 1989 Acteur 102 Au jardin cinéraire de la 102
René Bouvret Compagnon de la Libération 17 11 83
Hervé Bromberger Réalisateur et scénariste 6 4 4
Roger Bruneau Boxeur 22 5 32
Marcel Bucard Homme politique 23 2 37
Mathieu Bucholz (dit Pamp) Militant trotskyste 2 9 17 Inhumé face à la division militaire serbe
Hélène de Callias Musicienne, compositrice, chef d'orchestre et musicologue 14 15 3
Suzanne de Callias Journaliste, militante pacifiste et féministe 14 15 3
Georges Canépa Compagnon de la Libération 22 21 18
Jean Cassou Écrivain 21 23 46
Georges Catroux Compagnon de la Libération 20 12 23
Paul Celan Écrivain 31 12 39
Mahmoud Chehabi Khorassani Philosophe, juriste, avocat et professeur émérite de l'université de Téhéran (Iran) 101 16 8
Roland Claes 191? Clown, artiste de cirque 35 8 3
Gio Colucci Peintre, graveur, sculpteur et céramiste 23 13 30
Robert Cordier Metteur en scène, cinéaste, écrivain et pédagogue belge 5 3 5
Aurora Cornu Actrice, cinéaste, écrivain et poète franco-roumaine 106 H 15
Zdzisław Cyankiewicz Peintre polonais 100 13 38
Mohammad Daftary Général iranien 110 11 5
Beauford Delaney Peintre américain 86 2 45 Pierre tombale posée en [39]
Jean-Luc Delarue Animateur et producteur de télévision français
Reda Djilali Chanteur 85 12 17
Wilmos Djinny Chanteur et guitariste 24 6 30
Henri-Jean Duteil Écrivain 15 22 44
Abder El Kebir Musicien et comédien 81 14bis 28
Bernard d'Espagnat Physicien et philosophe, membre de l'Institut 37 9 3
Georges d'Espagnat Artiste peintre et graveur 37 9 3
Pierre-Jacques Fays Prestidigitateur connu sous les noms de Keith Clark ou Pier Cartier
Albert Fossey-François Compagnon de la Libération 21 10 27
Michel Fourniret Inhumé anonymement dans les « terrains communs »[40]
Liliana Fructus Résistante (« capitaine Annick ») 25 21 4
Eugène Graff Sculpteur, président-fondateur du Foyer des sourds-muets
Gilbert Grenier Auteur-compositeur 11 14 16
Emmanuel Guérin Sculpteur 27 10 13
Abdelkader Guermaz Peintre algérien 11 10 39
Imre Gyomai Auteur 18 19 63
Krikor Hagopian Fondateur du mouvement scout et sportif Homenetmen 20 8 1
Étienne Hajdu Sculpteur 20 18 13
Jean Hérold-Paquis Éditorialiste radiophonique 2 19 36
Catherine Hessling Actrice et modèle 18 3 61
Salim Himidi Dirigeant politique comorien 85 11 34
Loumia Hiridjee Styliste et fondatrice de Princesse tam.tam 90 17 2
André Hiron Joueur de rugby 20 7 3
Youssef Ishaghpour écrivain 82 5 9
Roland Jaccard Écrivain 102 Au jardin cinéraire de la 102
Abel Jacquin Acteur
Tony Jacquot Acteur 12 19 40
Paul-Clément Jagot Écrivain et occultiste français 18 16 64
Sylvaine Jaoui Écrivaine 82 11 17
Abdul Kaddam Dirigeant politique syrien 85 10 42
Jean-Jacques Krafft Sculpteur 9 15 19
Pierre Lambert Compagnon de la Libération 22 6 40
Maria Lani Actrice de cinéma et modèle polonaise 78 24 2
Jacinto Latorre Sculpteur 2 6 1
Jean Laugier Poète 11 4 17
Jacqueline Lichtenstein Philosophe et historien 32 22 15
Henri Marais Compagnon de la Libération 17 12 56
André Maricq Archéologue belge 22 24 26
Hélène Martini Propriétaire de théâtres, « impératrice » des nuits parisiennes 89 14 54
Paula Maxa Actrice de théâtre 71 21 16
Daniel Mayer Homme politique socialiste français, membre de la Résistance A fait don de son corps à la science. Au jardin cinéraire de la 102
Pascal Mazzotti Acteur français
Farhad Mehrad Chanteur iranien 110 7 23
Jon Mirande Poète et écrivain basque 14 12 37
Abbas Moayeri Artiste-peintre, miniaturiste et sculpteur 110 6 10
Vincent-Mansour Monteil Orientaliste 83 11 12
Germaine Mühlethaler Fondatrice de l'École du service à la personne 4 10 27
Gérald Neveu Poète
Serge Orloff 80 8 49
Nicolas Ouroussof Prince russe 30 8 7
Gholam-Reza Pahlavi Prince et général iranien 110 9 1
Alfred Pauwels dit Pepete Directeur de cirque 32 14 21
Michel Peyrelon Acteur
Jane Pierson Actrice 5 1 29
Sacha Pitoëff Comédien et metteur en scène franco-suisse 98 7 34
Pierre Pucheu Industriel et homme politique 19 12 11
Samir Rafeh Peintre surréaliste égyptien 43 21 13
Albert Raisner Harmoniciste, animateur et producteur de télévision 22 11 44
Sady Rebbot Acteur 32 24 8
Jean-Claude Renard Poète et écrivain 28 10 38
Madeleine René Résistante 2 18 45
Dominique Renucci Général 19 12 13
Joseph Roth Écrivain austro-hongrois 7 15 22
Alix Cléo Roubaud Photographe et écrivain 30 15 42
Han Ryner Philosophe, journaliste et traducteur 2 4 42
Severo Sarduy Écrivain et peintre cubain 51 13 2
Léon Schwarz-Abrys Peintre et écrivain 42 9 31
Léon Sedov Fils de Léon Trotsky 22 13 20
Antoine Séguy Peintre et décorateur 70 5 31
Pierre Sidos Homme politique français 11 13 24
William Silvel Ingénieur du son, double lauréat du César du meilleur son 20 4 3
Joseph Sima Peintre franco-tchèque 63 4 54
Marcelle Soulage Compositrice, pédagogue 2 4 6
Séraphin Soudbinine Sculpteur et céramiste 11 15 45
Franz Stock Prêtre allemand 9 13 12 Cénotaphe
Joseph Terdjan 1924 2001 Peintre libanais d'origine arménienne (né en Turquie) 54 15 28
Marcel Thiébaut Écrivain 20 12 20
Karim Tizouiar Auteur-compositeur-interprète algérien kabyle 97 19bis 24
Émile Torchebœuf Athlète, médaille de bronze olympique au saut en longueur sans élan en 6 13 17
Laetitia Toureaux Première victime d'un meurtre dans le métro de Paris, le 2 6 7
Huy Trinh Président-fondateur de Paris Store 44 9 31
René Vincent Parachutiste 28 13 42
Evgueni Zamiatine Écrivain russe 21 5 36
Zog Ier Roi d'Albanie 89 14 52 Cénotaphe (corps rapatrié en Albanie en )

Personnalités qui ont été inhumées au cimetière parisien de Thiais

Nom Date Éléments biographiques Remarque
Naiss. Mort
Mohamed Azbane Industriel dans les cosmétiques Transféré à Casablanca le
Wladyslaw Baranowski Journaliste et homme politique polonais Inhumé le , division 67, ligne 22, tombe 45
Jean Bastien-Thiry Temporairement enterré anonyme dans le carré des suppliciés (après son exécution, le ), puis transféré au cimetière de Bourg-la-Reine le
Francesc Boix Photographe espagnol Transféré au Père-Lachaise le
François Dehaspe Pintre belge
Édouard Deverin Illustrateur, journaliste Inhumé le , division 46, ligne 25, tombe 22 sous son troisième prénom, Eugène ; sépulture reprise le
Raphaël Diligent Sculpteur, peintre, illustrateur
Albert Dovecar Inhumé le , transféré le , désormais inhumé au cimetière Saint-Pierre de Graz, en Autriche
Genaro Ricardo Esposito Chef d'orchestre franco-argentin Sépulture reprise en
Henri Fefeu Membre du gang des Tractions Avant
Théodore Fraenkel Écrivain et médecin
Kurt Gerstein Inhumé le sous l'identité Kurt Gastein
Hélène Hygreckos Artiste peintre
Henri-Gabriel Ibels Peintre, dessinateur, graveur et affichiste libertaire
Kiki de Montparnasse Modèle, muse et amante d'artistes célèbres du quartier Montparnasse des années folles Sépulture reprise en
Robert Klapisch Physicien
Pierre Laval Homme d'État français Transféré au cimetière du Montparnasse le
Line Marsa Chanteuse et mère d'Édith Piaf
Pierre de Massot Écrivain
Conrad Moricand Dessinateur et illustrateur
Claude Piegts Inhumé le , transféré le , désormais inhumé au cimetière du Touvet en Isère
Ida Sesquès Célèbre prostituée, dite la Môme Bijou
Bruno Sulak Célèbre braqueur
Renée Tamary Chanteuse et actrice
Eva de Vitray-Meyerovitch Docteur en islamologie et chercheur Transférée en Turquie en
Allaoua Zerrouki Auteur, compositeur et interprète

Galerie

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Cimetière

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Tombes de personnalités

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Au cinéma

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Dans une scène du film Le cave se rebiffe () où le « Dabe » (Jean Gabin) demande à Mme Pauline (Françoise Rosay) ce que sont devenus d'anciens malfrats perdus de vue, pour la plupart décédés du fait de leurs méfaits, celle-ci lui répond au sujet de l'un entre eux : « On l'a emmené à Thiais lui aussi, il y a un an... / Règlement de compte ? / Cirrhose du foie »[41],[42].

Notes et références

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  1. a b c d et e Nunez 2011.
  2. « Cimetière parisien de Thiais », sur paris.fr (consulté le )
  3. Philippe Landru, « THIAIS (94) : cimetière parisien », sur landrucimetieres.fr, (consulté le )
  4. a b et c Bellanger 2008.
  5. a b et c « Cimetière parisien de Thiais », sur paris.fr (consulté le ).
  6. BHVP, 8-PLA-2148-(RES), plans et documents divers 1927-1931, « Etude sur les nécropoles », note manuscrite, non signé, attribuable à Charles Halley, non daté.
  7. BHVP, 8-PLA-2131-(RES), Lettre de recommandation pour l’entreprise Lafond, signé Charles Halley, copie non datée.
  8. Manon Pierre, sous la direction de Stéphanie Celle, Reposer hors de la capitale : le cimetière Parisien de Thiais, mémoire d’étude (1re année de 2e cycle), École du Louvre, 2019.
  9. BHVP, 8-PLA-2340-(RES), Acte de soumission, tamponné « Société Selmersheim et Monteil », 13 juin 1929 ; BHVP, G1033-189, Ville de Paris. Cimetière parisien de Thiais : bancs du portique, dressé [et signé] par Charles Halley, 1929 [en ligne].
  10. Antony Goissaud, « Le Cimetière Parisien de Thiais (Seine) », La Construction Moderne, Paris, 5 novembre 1933, p. 89-95 [en ligne].
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  19. Manon Pierre, op. cit., fig. 8, annexe p. 9.
  20. https://remonterletemps.ign.fr/telecharger/?lon=2.394844&lat=48.773982&z=13.2&layer=pva&year=1964&mission=92PHQ7291
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Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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